Explication et démonstration par l’analyse des deux symboles de Tanit couplée à l’étymologie sacrée sumérienne et hiéroglyphique. Avec décryptage des symboles associés : l’Ankh, le triangle, le soleil dans la lune, l’œil de la providence (des déistes, francs-maçons, et Illuminati), le nœud tyet, la croix, la chouette, l’équerre et le triangle (franc-maçon).
Révélation de l’identité de la déesse-mère et du père des dieux et de l’origine de ce culte.
OBJECTIF DE CET ARTICLE
Je dois dire que cet article est extrêmement dense, riche, et important, pour ne pas dire, essentiel, car il va vous révéler le sens profond de symboles millénaires.
Il constitue, je le crois, en fait, une pierre de fondement, une pierre angulaire (!) dans la compréhension des pratiques sacrées de nos ancêtres préhistoriques et de leur influence sur les cultes (y compris les cultes à mystères) et religions jusqu’à nos jours.
Car le symbolisme de la main contient l’un des plus grands mystères sacrés de la religion mythologique préhistorique et antique.
La portée de cet article est donc très grande, tant par l’intemporalité, l’universalité de ce symbole, que pour l’immense charge symbolique qu’il revêt.
Je ne saurais que trop vous encourager à le lire jusqu’à la fin, car vous irez de surprises en découvertes.
Nous allons voir avec lui comment l’on peut démontrer que l’un des symbolismes de la main est de représenter la déesse-mère en position d’accouchement.
Nous verrons tout ce que cela véhicule et implique comme enseignement à en tirer.
Pour bien le comprendre, il est donc préférable d’avoir lu au préalable l’article intitulé : la déesse-mère accroupie et ce que servait à signifier cette représentation.
Cet article vous a notamment permis de comprendre que la position accroupie de la déesse-mère ne servait pas uniquement à la représenter en position d’accoucher, mais aussi, et surtout, en train, d’un côté, de régénérer les morts en leur procurant une nouvelle naissance et d’un autre côté, d’inonder ses adorateurs de ses fluides corporels (qu’ils s’agissent d’élixirs d’immortalité ou de fluides procurant l’abondance et la fertilité sur terre).
L’avez-vous lu ?
Bien.
Vous allez maintenant me dire :
La main ?
Mais quel rapport peut-il bien y avoir entre la représentation de la déesse-mère en position d’accouchement et la main ?!
Eh bien, comme nous le verrons tout dépend sous quel angle l’on regarde les choses !
Une autre remarque avant de rentrer dans cette explication de ce sens du symbole de la main : je tiens à préciser que de tous les symboles, la main est sans doute l’un de ceux qui a la plus grande polysémie ou variété de sens symboliques.
Tous ces sens sont d’ailleurs répertoriés de manière exhaustive sous l’analyse « le symbolisme de la main », analyse faisant partie intégrante du volume 3 :
« La Bible du symbole de la mythologie préhistorique et antique ».
Je vais d’ailleurs vous livrer dans cet article l’intégralité des sens que l’on peut dégager à partir de l’étymologie sumérienne et hiéroglyphique, même si je ne pourrai pas développer l’intégralité de ses sens dans cet article qui est essentiellement dédier à comprendre son sens en tant que représentation de la grande divinité en position d’accouchement.
Cette multitude de sens ne devra toutefois pas nous effrayer ou nous faire croire que l’identification de la bonne interprétation est impossible ou trop subjective.
En effet, tout comme on parvient aisément dans n’importe quelle langue à identifier le bon sens d’un mot grâce au contexte de la phrase dans laquelle il est prononcé, même si ce mot a plusieurs homophones possibles dans la langue que l’on utilise, de même, en langage symbolique, c’est le contexte d’utilisation qui va nous guider pour déterminer lequel des différents sens symboliques de la main était signifié par les auteurs de sa représentation, que ce soit dans les temps historiques ou préhistoriques.
Le fait de faire un tour d’horizon complet de ses modes de représentations sous différentes civilisations, la nature des grandes divinités auxquelles ce symbole fut associé, le fait de bien connaître l’étymologie du mot main sont aussi autant de points de repère nécessaires qui vont nous permettre de cerner le sens profond à donner à ce symbole si particulier à chaque fois qu’il apparaît.
Si vous le voulez bien je vais donc, sans mauvais jeux de mots, vous prendre maintenant par la main et refaire avec vous le cheminement que j’ai suivi et qui m’a conduit à la compréhension de ce sens symbolique si particulier de la main et qui est, donc, sans aucun doute, tout à la fois l’un des plus importants et des plus secrets.
Bien
Ceci ayant été clarifié au préalable, voici maintenant comment cet article va se décliner progressivement :
Le fait est que la clef de compréhension de la relation entre, d’une part, la représentation de la déesse-mère en position accroupie, avec toute la symbolique qu’elle implique, et, d’autre part, la représentation de la main, se trouve dans les signes de Tanit.
Les signes de Tanit ? me direz-vous.
Mais qui est Tanit ?
Tanit était la déesse-mère de Carthage.
Nous allons donc analyser son cas ensemble dans le détail et, juste avant cela, je vous montrerai les deux signes qui lui sont directement associés : un signe triangulaire et un signe de la main ouverte.
Cela vous permettra de les visualiser et de commencer à réfléchir en quoi le signe triangulaire comme celui de la main peut-il avoir un lien avec sa représentation en position d’accouchement.
Après vous avoir présenté ses deux signes, nous verrons d’abord ensemble, dans le détail, qui était Tanit.
Nous verrons ensemble l’étymologie de son nom et quelles étaient ses fonctions et la nature de son culte et à quelle autre grande déesse-mère elle était rattachée : Anat.
Nous verrons aussi l’étymologie du nom d’Anat et de ses fonctions.
Ceci nous permettra de comprendre qui se cache derrière Tanit et Anat et nous permettra de bien cerner et contextualiser les symboles de Tanit afin de bien mieux saisir le sens à leur donner.
Ceci nous permettra aussi de mieux comprendre la symbolique de la déesse-mère en position d’accouchement en y ajoutant un aspect essentiel de sa signification symbolique et rituelle que nous n’avons pas vu encore dans l’article sur la déesse-mère accroupie : les sacrifices d’enfants.
Lorsque nous aurons bien cerné et contextualisé cette déesse-mère Tanit-Anat, je vous expliquerai ensuite comment ses deux signes, le triangulaire et celui de la main permettent de représenter la déesse-mère en position d’accouchement.
Pour ce faire, je traiterai tout d’abord du premier signe de Tanit-Anat, le signe triangulaire, car il est la clef pour bien « voir » ensuite celui de la main. Je démontrerai pourquoi il représente bien la déesse-mère en position d’accouchement.
Je vous démontrerai son lien avec le symbolisme du four et ce que cela signifie.
J’expliquerai le sens à donner au symbole tout aussi universel du soleil dans la lune ou de l’œil systématiquement associé à ce symbole triangulaire de Tanit.
Je ferai ensuite le lien avec le symbole bien connu de l’œil de la providence des déistes, francs-maçons et Illuminati.
Je vous livrerai le sens profond de ce nom « illuminati » et de qui ce nom est l’invocation.
Après quoi je passerai au deuxième symbole de Tanit, son symbole de la main avec un œil au niveau de la paume, la main qui a donné la main de Fatma et je démontrerai visuellement tout d’abord en quoi elle est aussi une représentation de la grande divinité en position d’accouchement.
Nous verrons comment, dans d’autres civilisations, ce symbole si particulier et si chargé de la main a été utilisé.
Je ferai aussi le lien entre le symbole de la main et le symbole de la chouette, car leur association rencontrée chez certaines déesses-mères permet de confirmer l’identité de celle qui se cache derrière la déesse-mère représentée par la main.
Puisque la main est le cœur de cette discussion, s’ensuivra une analyse étymologique complète, très approfondie, un euphémisme (car cette analyse fait une cinquantaine de pages !) de la main dans tous ses sens, sumériens et hiéroglyphiques, analyse exhaustive qui, vous le verrez, vous permettra de parfaitement comprendre son symbolisme sacré profond, le sumérien et le hiéroglyphique étant au fondement de la compréhension de toute la science sacrée. Même si vous en doutez, cela sera un excellent moyen de l’illustrer.
Je ferai ensuite la démonstration de l’association du symbolisme de la main avec celui de l’Ankh égyptien, du nœud Tyet et de la croix.
Armés de toute cette connaissance millénaire fondamentale, il nous sera alors possible de passer à l’explication à donner aux mains rupestres préhistoriques si particulières (nous verrons pourquoi) de Gargas et de Cosquer.
Nous verrons ensemble les éléments de preuve contextuels et visuels qui permettent d’attester que la symbolique de la main y avait déjà commencé à servir à représenter la déesse-mère en position d’accouchement, avec toute la symbolique doctrinale et rituelle que cela impliquait. Nous verrons aussi, aussi étrange que cela vous puisse paraître si vous lisez mes écrits pour la première fois, les éléments de preuve linguistiques (idéographiques).
Et qu’ainsi cette représentation que nous aurons analysée préalablement à l’époque historique avec Tanit et Anat, ses symboles et leurs symboles associés, n’est en fait bel et bien qu’un pur héritage de la préhistoire et de sa mythologie.
Je fournirai ensuite, en annexe, une brève explication à donner aux mains rupestres représentées avec des doigts coupés, à certains arbres de vie ainsi qu’aux mains inversées, simples et doubles.
Riche et dense je vous ai dit !
Vous allez voir que je ne vous ai pas menti.
Alors, asseyez-vous confortablement pour bien réfléchir et voyons tout cela ensemble, progressivement :
Commençons donc par le début et voyons ce qui a été le déclencheur de toute la révélation qui va s’ensuivre : les signes de Tanit…
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Table des matières
LIEN DE CET ARTICLE AVEC TOUTE LA SÉRIE LITTÉRAIRE « LA VÉRITABLE HISTOIRE DES RELIGIONS DE L’HUMANITÉ »
Cet article sur le symbolisme de la main s’inscrit dans la foulée de l’article intitulé :
LE CULTE DE LA DÉESSE-MÈRE ET LA RAISON DE SA REPRÉSENTATION EN POSITION ACCROUPIE
Avec lui, cet article sur le symbolisme de la main est extrait du livre (disponible à l’achat sur ce site en livre numérique) intitulé :
LA RÉVÉLATION DU MYSTÈRE SACRÉ DE LA GRANDE DIVINITÉ REPRÉSENTÉE EN POSITION D’ACCOUCHEMENT ET DE SON SYMBOLE DE LA MAIN
Ce livre étant le livre 1 du grand volume 3 intitulé :
LA BIBLE DU SYMBOLE DE LA RELIGION MYTHOLOGIQUE PRÉHISTORIQUE ET ANTIQUE
Dans la mesure de leur mise à disposition, Vous pourrez trouver ce livre décomposé ou pas sous forme d’articles à la rubrique :
Si vous souhaitez bien comprendre la raison d’être et le positionnement de cet article ainsi que celui du livre et du volume dont il fait partie au sein de la grande série littéraire intitulée « la véritable histoire des religions de l’humanité », alors rendez-vous à la page :
Je vous souhaite maintenant une excellente lecture de cet article mis ci-dessous à votre disposition dans son intégralité
LES SIGNES DE TANIT
PRÉSENTATION DES SIGNES DE TANIT
Le signe triangulaire de Tanit
Voici donc les signes de Tanit :
Notez au passage que dans le dernier signe il y a association avec la représentation du signe du soleil dans la lune et/ou de l’œil.
Voici ce que l’on peut lire au sujet de ces signes :
La grande déesse de Carthage, d’ordinaire associée à Baal Hammon dans les inscriptions, s’appelle Tanit. Elle est qualifiée « face de Baal ». Sur une multitude de petites stèles destinées à commémorer des sacrifices, elle est représentée par un symbole dont le sens n’a pas encore été fixé : les uns y ont vu une silhouette humaine déformée ; d’autres ont pensé à la représentation primitive d’un autel.
Ce « symbole de Tanit », dont on connaît un exemple en Phénicie, est formé d’un tronc de cône surmonté d’un disque ; parfois, entre le disque et le tronc de cône, s’inscrit une ligne horizontale dont les deux extrémités se relèvent à angle droit. (F.GUIRAND, 1996, p. 113)
Le signe de Tanit ou signe de Tinnit est un symbole anthropomorphe présent sur de nombreux vestiges archéologiques d’origine punique.
Le symbole a fait l’objet de représentations diverses, mais pour lesquels on peut relever des constantes : un triangle, une forme linéaire avec parfois les deux branches relevées et un disque au sommet. »… » Les fouilles des tophets de Carthage, de Sousse et de Motyé ont mis en évidence la diffusion particulièrement importante du symbole dans le bassin occidental de la mer Méditerranée[1].
Voici d’autres illustrations de ce signe :
Stèles du tophet de Carthage
Édicule funéraire gréco-punique de Marsala, avec signe de Tanit peint
Est-ce tout ?
Non, elle a un autre symbole :
La main ouverte, L’autre symbole de Tanit
Voici ce qu’il nous est dit :
Un autre symbole, également fréquent sur les stèles carthaginoises : la main ouverte est un signe de propitiation : la prière antique était souvent accompagnée par le geste de la main levée. (F.GUIRAND, 1996, p. 113)
Autre stèle du tophet de Carthage
la main de Fatma : un symbole de Tanit
Voici maintenant le symbole bien connu de la main de Fatma aussi appelé la Khamsa.
Notez au passage que ce signe de la main est aussi associé avec le signe du soleil dans la lune et/ou de l’œil comme avec le signe triangulaire précédent.
Voyons brièvement ce qu’il nous est dit à propos de cette main de Fatma[2] aussi appelée khamsa (cinq en arabe ou en hébreu)
Chez les berbères :
« La khamsa, khmissa, Khomsa ou tafust (en berbère : ⵜⴰⴼⵓⵙⵜ tafust, en arabe : خمسة / khamsa, en hébreu : חמסה khamsa), est un symbole utilisé comme amulette, talisman et bijou par les habitants d’Afrique du Nord pour se protéger contre le mauvais œil.
Antériorité préhistorique
En plus d’être un symbole très présent dans les coutumes et croyances berbères, des représentations de la khamsa se retrouvent dans des sites d’art rupestre partout à travers le monde, et elles peuvent être peintes ou gravées[3].
Association à Tanit
Ce symbole est souvent associé à la déesse Tanit, déesse berbère et punique
Elle tient ses origines dans la représentation de la main de Tanit, déesse de la fécondité dans la civilisation punique, présente dans une bonne partie de la Méditerranée occidentale.
À partir du Ve siècle avant notre ère, on peut voir cette main de Tanit gravée sur des stèles funéraires afin de protéger le défunt, le défendre et repousser ce que l’on nommera bientôt, le “mauvais œil”.
Cette main devenant un symbole est adoptée par les religions monothéistes telles que le judaïsme puis l’islam et est l’ancêtre directe de la khamsa.
En islam
Contrairement au sunnisme, le chiisme reconnaît une place à un signe qui se réfère à Dieu. Chez les musulmans, les doigts de la khamsa sont fréquemment gravés des cinq noms très respectés : Mahomet, Ali, Fatima, Hassan et Hussein. Louis Massignon explique que, pour certains courants musulmans, appartenant au chiisme ou même à certains courants soufis, cette main serait un rappel du nombre des prières à pratiquer quotidiennement, chacune de ces prières étant selon eux plus ou moins liée à l’un de ces cinq noms fondateurs.
Le terme “Khamsa” est autant hébreu qu’arabe [ajoutons qu’il signifie 5, évidemment comme les 5 doigts de la main].
“…”
Voici par exemple une représentation islamique de la main de Fatma :
Remarquez que l’on retrouve aussi, outre la main, le symbolisme du soleil dans la lune / de l’œil.
Ce symbole ajouter le symbolisme de fluides en provenance de la main..
En judaïsme
Les Juifs la surnomment “main de Myriam”, en référence à la sœur de Moïse et d’Aaron appelée Myriam.
La khamsa est populaire en Israël auprès des Juifs. Les Juifs ne la considèrent pas comme ayant des attaches islamiques autres que le nom partagé entre l’hébreu et l’arabe. Chez les Juifs, le poisson peut être considéré comme un symbole de chance, c’est pourquoi beaucoup de khamsas y sont complétées par des figures de poissons. Les khamsas sont également incorporées dans des plaques murales, des trousseaux et des colliers. Parfois, elles portent une inscription de prières juives comme la Chema Israël, la Birkat HaBayit (en) (bénédiction du foyer) ou la Tefilat HaDerech (en) (prière du voyage).
Conclusion
Pour résumer, nous avons une association entre une déesse-mère et les signes suivants :
Afin de mieux comprendre leur lien entre eux et leur sens symbolique, voyons maintenant qui est Tanit :
LA DÉESSE-MÈRE TANIT QUI EST ELLE ?
Il nous est dit que “Tanit est une déesse punique chargée de veiller à la fertilité, aux naissances et à la croissance. Elle représente aussi la beauté féminine”.
Son culte prit de l’ampleur dans la Carthage romaine (ancienne cité punique) en Tunisie où elle était surnommée Yemma (“mère”). Elle était la parèdre du dieu Ba’al Hammon (ou Ammûn) »[4].
Il s’avère que « Les origines de Tanit se trouvent au panthéon d’Ougarit dans le nord de la Syrie, en particulier chez la déesse ougarite Anat » une consommatrice de chair et de sang[5].
La mythologie d’Ougarit est reconnue comme étant l’une des principales sources connues pour les panthéons cananéens de cette époque. C’est pourquoi elle classée par le Larousse dans la mythologie de la civilisation phénicienne. J’aurais l’occasion dans le développement d’en faire plusieurs citations.
Puisque Tanit tire son origine de la déesse-mère Anat, voyons maintenant qui est cette fameuse Anat ougaritique, cananéenne ou phénicienne…
LA DÉESSE-MÈRE ANAT. QUI EST ELLE ?
Il nous est dit que « « Anat est la fille du dieu Dagan, et la sœur de Baal, le dieu de l’Orage et la divinité principale des peuples du Proche-Orient »[6]
Son « père », Dagan n’est pas inconnu des biblistes puisque c’est l’autre nom du dieu Dagon, dieu des Philistins (I Samuel 5 : 1-5)
L’archéologie et la Bible se confirment ici pour nous assurer que nous sommes bien face à des divinités de la terre de Canaan.
Notez d’ailleurs, s’il vous plaît, au passage, que dans ce récit, YHWH en signe de son évidente supériorité sur Dagon / Dagan, non seulement a fait tomber sa statue face contre terre, mais lui a aussi coupé la tête et les mains. Nous comprenons ainsi que le symbolisme de la tête coupée, symbolisme avec lequel les grandes divinités père et mère furent représentées de manière récurrente dans la mythologie, sert à représenter l’expression d’un jugement divin supérieur qu’elles sont subi, même si elles se prétendent être les divinités majeures supérieures.
Mais voyons maintenant s’il vous plaît qui est réellement Anat, et qui est réellement Dagan, au regard de leur étymologie respective.
Nous verrons ensuite quelles étaient les fonctions attribuées à Anat et quelles étaient les autres divinités auxquelles elle fut associée.
Après quoi nous pourrons revenir à Tanit, sa contrepartie punique ou carthaginoise et donc à ses fameux symboles qui nous intéressent.
Anat, la femme primordiale sous l’Ânesse compagne d’An, l’homme primordial sous l’Âne
Étymologie de Anat
Étymologie sumérienne
L’étymologie sumérienne de Anat ne laisse aucun doute quant à son identité.
En dépit du fait que la mythologie ougaritique la place à un rang inférieur par rapport à son père comme par rapport au père des dieux local le dieu El, elle est évidemment sa parèdre.
En effet, en sumérien, Anat peut être considérée comme le féminin de An et An est strictement équivalent étymologiquement à El[7], le père des dieux cananéen.
Quant aux terminologies en a, t, at, ta, elles proviennent de toute évidence des Sumériens « à » et « ta » qui signifient notamment « à » un bras droit (un compagnon), un « ta » personnage/partenaire[8].
L’association de Anat avec An nous permet aussi de l’identifier comme étant la femme primordiale ayant été représentée sous le symbole de l’ânesse, exactement au même titre que le dieu An son mari ou parèdre fut représenté sous le symbole de l’âne. Nous verrons pourquoi et comment cela a d’ailleurs été mentionné dans son mythe.
Voyons donc cela d’un peu plus près :
En sumérien, le logogramme an désigne le père des dieux sumérien le dieu An. On peut aussi relever que An signifie aussi le ciel[9].
C’est à l’origine du nom de ce dieu que l’on nomme aussi Anou :
Anou dont le nom même signifie « ciel » règne donc sur les espaces célestes. « … » Il est le dieu par excellence, le dieu suprême. Toutes les autres divinités l’honorent comme leur père, c.-à-d. comme leur chef. (F.GUIRAND, 1996, p. 74)
Toutefois, si l’on creuse davantage, ce An, ce dieu du ciel sumérien, n’a pas toujours été un dieu du ciel, car, étymologiquement, il signifie littéralement, un « père déifié » en étant la contraction de « a » « père[10] » et de « n » « être élevé[11] ».
De plus, étant donné que les lettres « a » et « e » peuvent aussi être équivalentes (nous en avons un exemple avec le phonème « a » qui est un strict équivalent de « e4 »[12]) « an » est donc strictement homophone de « en ».
Or, « en » signifie notamment “un ancêtre, un seigneur, une statue[13].
Ce logogramme fait aussi allusion à des temps primordiaux, secrets, car l’autre sens de « en »[14] est le temps ou un passé énigmatique.
Avec an ou en, nous nous retrouvons donc bien confrontés au père primordial, à l’ancêtre primordial devenu une statue ou qui a été élevé, déifié.
An est en sumérien strictement équivalent à El.
Tous les deux désignent le « père élevé » ou « déifié ».
Étymologie du dieu El[15]
Sémantiquement, le sens de « El » est strictement le même que celui de « An ». En effet, El signifie aussi littéralement le « père élevé ». Comme souvent, c’est juste une autre façon de parler de la même personne, mais avec des mots synonymes équivalents.
Voici l’explication étymologique de son nom :
Pour l’équivalence de « a » et de « e » (par e4)[16] :
« a » et surtout « aa » (c’est-à-dire « a » redoublé) signifie « père » ; « a » (ou e4) désignent un père (et aussi des larmes, de l’eau, un cours d’eau, un canal, un fluide séminal).
Pour le sens de « l » :
ál (alañ, alan, alam) désigne une image ou une statue, image donc d’un dieu[17].
Ce « ál » désigne un dieu par la racine verbale íla, íli, íl « être élevé ».
En lui-même le son « ál » signifie donc le père élevé, déifié en étant la contraction de « a » ou « aa » (le père) et de « íla, íli, íl », « être élevé » en signe de son élévation à la divinité.
Je vous invite aussi à relire l’explication pourvue au symbolisme de la déesse-mère accroupie quant à l’étymologie de íli, a la racine du nom de la déesse grecque des naissances Illythie.
LE CULTE DE LA DÉESSE-MÈRE ET LA RAISON DE SA REPRÉSENTATION EN POSITION ACCROUPIE
Nous y avons notamment vu les informations suivantes :
íl-lá[18] signifie une élévation et dans sa forme verbale íla, íli, íl[19] le fait de lever, porter, livrer, amener, endurer, supporter, « … » ; être élevé ; briller ; lal, lá (la2)[20] signifie être élevé ; tenir, élever, porter, suspendre
Que, par íli, il n’est pas seulement question de porter dans le sens de concevoir en tant que génitrice, mais aussi de porter, d’élever (porter aux nues en quelque sorte) dans le sens de déifier !
Que ces différents logogrammes sumériens (íl-lá ; forme verbale íla, íli, íl ; lal, lá [la2]) sont reconnus comme étant à l’origine des noms des dieux « Īl » et « Ēl » et qu’ils sont la racine constitutive du mot sumérien ĪLU qui a entre autres sens, celui de « dieu »[21].
Ainsi, de manière consonantique, íl ou íllu ou él désigne le grand dieu sumérien (le dieu El)
Après quoi cet examen permettait de comprendre que par ce logogramme íli et par ses logogrammes équivalents, il est bel et bien question, d’une part, que la déesse-mère ne fait pas que porter un enfant, mais que ce sens de porter, élever a aussi le sens de déifier, et d’autre part, que la personne ayant fait l’objet de cette déification a été en premier lieu le père primordial, l’ancêtre de l’humanité. Quant à l’identité de la déesse-mère primordiale, elle y était révélée par le recours au logogramme « ti » attestant qu’il s’agit d’Eve.
Je vous invite donc à relire le détail de cette explication.
Autres sens associés à al/el :
On peut aussi citer au passage différents logogrammes associés à Al / El qui vont tout à fait dans le même sens :
« ul » désigne notamment une étoile, et dans sa forme verbale scintiller, briller. Alors que l’étoile, le soleil est un symbole universel d’un dieu
« ùlu » est quelque chose d’énorme, de très important…
« e-el-lu » signifie un son pur (de l’akkadien ellu, « clair, pur ») or nous verrons[22] qu’un son pur est le propre de la divinité suprême, du tout-un primordial.
Conclusion sur l’équivalence entre An et El
Avec le sumérien « An » comme avec son strict équivalent sumérien « El », il s’agit donc bel et bien d’une dénomination du père primordial, de l’ancêtre primordial divinisé.
Gardez toujours présent à l’esprit ce que nous avons aussi déjà vu dans l’article « le culte de la déesse-mère et la raison de sa représentation en position accroupie » (sous l’analyse étymologique de la déesse grecque illythie) savoir que :
LE CULTE DE LA DÉESSE-MÈRE ET LA RAISON DE SA REPRÉSENTATION EN POSITION ACCROUPIE
Un dieu n’a pas besoin d’être élevé ou déifié. Il l’est déjà.
Le fait que la grande divinité ait eu besoin d’être élevé, porté, tenu, suspendu, pour être un dieu implique que cela n’a pas toujours était sa condition. Un véritable dieu n’a pas besoin d’être élevé, d’être mis en haut, puisqu’il l’est déjà et l’a toujours été.
Cette action d’élévation indique donc nommément et littéralement la mythification (pour ne pas dire la mystification) qui a consisté à faire croire à l’humanité que l’homme primordial, après sa mort, est devenu la grande divinité, le père des dieux. Grâce au pouvoir de régénération de sa femme devenue déesse-mère, grâce à la nouvelle naissance qu’elle lui a procurée en retournant dans sa matrice.
Analogie entre El, An et le père primordial Adam : un père des dieux taureau
On peut relever simplement au passage que El était un dieu-taureau, ce qui l’associe à An, mais aussi à… ad-am, qui (comme nous l’avons dans le livre 2 du volume 1 et comme nous le verrons dans le détail dans le volume 2) signifie entre autres le père – auroch, bœuf sauvage, taureau en étant la contraction du sumérien ada, ad[23] « le père » et de áma, am « l’auroch, bœuf sauvage / taureau »[24].
Cette étymologie est l’une des raisons majeures qui explique pourquoi le père primordial a été représenté sous le symbole de l’auroch, du bœuf ou du taureau sous tous les cieux et civilisations. Comme aussi l’une des raisons pour lesquelles son épouse, Eve, la femme primordiale, a été représentée sous les traits d’une vache. Nous verrons d’ailleurs plus loin que ce symbole de la vache est l’un des emblèmes de Tanit.
An, l’Âne ! ou la signification profonde du symbole de l’Âne
Il serait incomplet dans cette analyse sur An de ne pas mentionner le fait que son nom explique une des raisons pour laquelle le père primordial a été représenté sous les traits d’un âne et sa femme, (et son avatar Anat), sous une ânesse.
L’explication exhaustive de ce symbole de l’âne se retrouve dans l’article afférent intitulé « le symbolisme de l’âne ».
Il y a beaucoup à dire sur ce sujet, mais l’on peut parfaitement se limiter ici à rappeler une des dénominations sumériennes de l’âne qui est anše :
anše est en soi très explicite.
En effet, il est la contraction de :
- « an » qui, nous l’avons vu, désigne non seulement le père des dieux sumérien le dieu An, le ciel [25] qui est en fait nul autre que le « a » le père, l’ancêtre primordial « n » élevé, divinisé
- et de « šè » qui signifie « aller en haut jusque[26] » !!
Ce « jusque » résonne d’ailleurs avec « en » puisque c’est l’un de ses sens[27]. De sorte qu’an par son équivalent en a aussi le sens de « jusqu’au ciel ».
Puisque an désigne aussi le ciel et que šè signifie jusque, nous comprenons que le mot « anše » a lui aussi le sens de « jusqu’au ciel ».
Ceci s’harmonise parfaitement avec la compréhension de ce qui a été déjà été expliqué savoir que le père, l’ancêtre primordial que ce soit sous an, al, el, a été « élevé, porté », « jusqu’au ciel », c’est-à-dire, déifié.
Il est bien évident que si ce terme impliquant l’élévation a pu être appliqué à l’âne pour son rôle quotidien et populaire consistant à tracter, lever, porter des charges, il est tout aussi évident que dans son sens symbolique, mystique, religieux, il est un homonyme parfait, un avatar animal qui sert à désigner nul autre que le père des dieux sumérien, le dieu du même nom, le dieu An ou Anou, et comme nous l’avons compris, à travers lui, l’homme ancêtre primordial.
Cette analogie sémantique entre le père primordial, le dieu An sumérien et l’animal l’âne est d’autant plus étonnante qu’en français, justement, l’âne se prononce quasiment exactement comme le nom du dieu An.
Il n’y a toutefois… absolument rien d’étonnant à cela puisque ce mot français, âne, tire justement son origine profonde du sumérien ! :
“La plus ancienne forme attestée du nom préindo-européen de l’âne dans les régions méditerranéennes et proches orientales serait le sumérien anšu, par lequel Émile Benveniste explique ὄνος (ónos), grec ancien auquel le latin asinus serait apparenté. L’ancien français asne est attesté au Xème siècle : d’après le Trésor de la langue française informatisé, sa première occurrence se trouve dans la Passion du Christ dite de Clermont. La graphie “ane” est attestée au XIII ème siècle. Le mot désigne l’âne domestique depuis le X ème siècle. De par son origine, l’âne n’a pas de nom indo-européen. Celui-ci est un héritage du Proche-Orient qui s’est répandu dans les langues européennes à partir du latin. Ainsi le latin asinus, dérivé du sumérien anshu, est passé dans l’ensemble des langues, sauf dans le roumain.”[28]
Autrement, dit, chers locuteurs du français et de nombreuses langues européennes, à chaque fois que vous prononcez le mot âne, vous ne faites que nommer, sans le savoir, des millénaires plus tard, comme les Sumériens avant vous, non seulement l’animal, mais, à travers lui, le dieu An et celui qu’il masque ou représente, le père ancêtre primordial qui a été élevé au rang de père des dieux, même après s’être comporté comme un âne…
C’est ce nom sumérien d’anshe ou anesh[29] (anše) qui donnera le nom du personnage zoganes[30] de Noël[31]
Le nom originel du dieu Janus, E-anush
Bien plus important, anše anshe ou anesh est à l’origine du nom du dieu double Janus, [32] le père des dieux romain, le « principium deorum », le principe et la source de tous les dieux païens et renvoie à Adam sous son visage d’homme déchu, faible[33], d’âne…
Le nom originel du dieu Oannes babylonien
anše anshe ou anesh est aussi à l’origine du nom du dieu babylonien Oannes, un dieu poisson à tête de bouc[34]
anše anshe ou anesh est aussi à l’origine d’un des noms du dieu Pan sous Innuus[35]
La réelle origine du nom du dieu Pan
D’ailleurs, puisque nous y sommes à parler du dieu Pan, le sumérien en est la clef de l’origine ; qui est d’une simplicité enfantine.
Parmi les différents noms pour père en sumérien[36] vous avez notamment les logogrammes équivalents « pab, pap, pa4[37] ».
Comme vous pouvez le remarquer, c’est très similaire au mot « papa » français. J’ai déjà eu l’occasion de l’expliquer dans le livre intitulé le déchiffrage du langage des cavernes.
ADAM (KISH, GIZEH), LE GRAND DIEU PAÏEN PRÉHISTORIQUE ou le déchiffrage du langage des cavernes
Vous comprenez alors aisément que Pan résulte de la simple contraction de pa4 et de an autrement dit le dieu Pan est un autre avatar de l’homme primordial en tant que pa4 le père, l’homme, le dirigeant an le père élevé déifié sous le dieu An, l’âne.
La déesse Pandore et la « boîte » de Pandore
Ce nom d’ailleurs explique la véritable origine de la déesse Pandore, la première femme qui amena le malheur sur la terre en soulevant le couvercle de son vase[38].
En effet, quelle que soit l’étymologie que l’on invoquerait à l’origine de son nom, la véritable origine du nom Pandore vient du sumérien sacré en étant la contraction de Pan et de dur.
Pandore peut en effet se décomposer en Pan-da-ur[39] :
Nous avons vu ce que pan signifie.
da signifie littéralement le bras, le côté et l’action de tenir protéger[40], par da5 (dab6) d’entourer[41]. Ce qui renvoie au sens de « conjointe, compagne »,[42] car nous avons déjà vu dans l’article sur la déesse-mère accroupie et reverrons dans celui-ci, « le bras et le côté » représente une conjointe (ou un conjoint).
dur (ou ùr) est un… âne étalon[43].
C’est un des six mots sumériens possibles pour âne[44], un autre que anše que nous avons déjà vu.
dùr (ùr) est aussi un âne, un ânon, une bête de somme[45].
Notez au passage que dur emporte aussi l’idée de père puisque l’idéogramme de dur5 est a[46] [47].
Remarquez aussi que dur5 emporte l’idée d’humidité, d’arroser pour faire produire des bourgeons alors que l’autre sens de a outre le père, est l’eau, un cours d’eau, un canal. A dur5 le lexique nous renvoie aussi à a-dé qui signifie dans sa forme verbale « verser de l’eau ; irriguer ; inonder » a-dé-a est la crue annuelle du printemps[48] ; or ce logogramme a-dé / adé-a est un quasi homophone de ada, ad l’autre mot pour père[49].
Ainsi, dur5 permet de confirmer par deux axes (a et a-dé = ada) qu’avec cet âne nous sommes bel et bien face à un père, de toute évidence, fertile et ou cause de fertilité.
De sorte que la déesse pan-da-ur ou pandur est littéralement da la compagne, celle qui protège, entoure (de ses bras) pa4 le père, l’homme, le dirigeant an le père élevé déifié sous le dieu An, l’âne, dur l’âne étalon, dur5 le père fertile.
Ce nom de Pandore, un autre avatar déifié de la mère primordiale, de la « première femme qui amena le malheur sur la Terre » la désigne comme étant la compagne de An, et puisque ce dernier est à la fois le père des dieux et un âne, elle est nécessairement elle aussi la déesse-mère et une ânesse.
J’expliquerai les sens de son mythe dans le volume 2[50].
L’Âne en égyptien hiéroglyphique
Si, d’aventure, vous entretenez encore quelques doutes sur la question du symbolisme de l’âne et de son association directe avec le père primordial devenu père des dieux, il est alors intéressant de se tourner vers le hiéroglyphique qui ne fait que corroborer, confirmer ce que l’on comprend déjà du sumérien.
Nous avons vu qu’en sumérien a ou aa désigne le père.
Or, remarquez ce que aA signifie en hiéroglyphique, sachant que a et A sont potentiellement interchangeables en hiéroglyphique[51] :
aA désigne à la fois un ainé et un âne, un bourricot !
aAt, son féminin, est une ânesse[52].
Ceci est un autre exemple de l’intrication entre le sumérien sacré et l’égyptien sacré puisque dans l’une et l’autre langue le père « a, aa » ou l’ainé « aA » est associé à un âne par an père élevé jusqu’au ciel pour le sumérien et par aA pour l’égyptien.
Comme si cela ne suffisait pas, le récit de la genèse présente l’homme primordial comme celui qui aurait dû assumer, en tant que premier père humain de l’humanité, le rôle de représentant, de porte-parole, de logos, de vicaire de Dieu sur la Terre. Il aurait dû être le relais de Dieu sur la Terre.
Le Coran, à cet égard, lui donne le nom de calife « خَلِيفَةً » ce qui signifie représentant[53]
Or, voyez aussi quel est le synonyme d’un héraut ou porte-parole en égyptien :
Un âne !
En effet, un héraut ou porte-parole se dit wHm[54] tandis qu’un âne se dit aussi wHm[55] !
Enfin, il est tout à fait étonnant de constater qu’en hiéroglyphique, la notion de renaissance est étroitement associée à l’âne puisque naître à nouveau (ou naître de nouveau) se dit wHm mswt[56] ce qui se traduit littéralement par la naissance (ou la progéniture, l’enfant) mswt[57] de l’âne wHm.
Cela s’harmonise évidemment avec l’enseignement mythologique selon lequel l’homme primordial représenté par un âne a, après sa mort, connu une nouvelle naissance, par son retour dans la matrice de son épouse déifiée déesse-mère, pour renaître réincarné en leur fils.
Nous verrons aussi comme cela s’harmonise parfaitement avec le mythe d’Anat.
Maintenant que le sens de An et son identité est un peu plus clair, nous pouvons nous intéresser plus précisément à l’étymologie d’Anat.
Il est évident qu’Anat est le féminin de An.
Les raisons pour lesquelles de (a)t est la marque du féminin sont à la fois sumériennes et hiéroglyphiques :
J’attire à ce sujet votre attention sur la conclusion de l’analyse étymologique du ti sumérien dans le symbolisme de la déesse-mère accroupie (sous illythie).
Nous y avons vu que sous le voile de la Grecque Héra Illythie ne se cache nommément nul autre que la mère primordiale Eve (haya, hava, hawa) sous ses noms sumériens de ti, te ou aka.
Une mère à laquelle on attribue le pouvoir de non seulement donner naissance à sa postérité, et à ses enfants, mais aussi et surtout de redonner la vie par une nouvelle naissance à son mari décédé et de le régénérer en la grande divinité mâle.
Cet article a tout à la fois expliqué les logogrammes suivants et prouvé leur intrication sémantique :
- Ti, la côte, le côté (la conjointe, la compagne), la flèche
- Ti, la vie, celle qui donne la vie, la mère de tous les vivants comme Eve sous haya, hava, hawa
- Te, la fondation, le périmètre, l’enceinte sacrée
- Ti, tum, aka (Eve) celle qui fait, agit
Avec leurs symboles associés, le vautour (te : un vautour, Á et á un vautour, un côté, un compagnon, un(e) conjoint(e)) et le mortier (tè, naña, mortier et enclos, cercle, totalité)).
Concernant plus spécifiquement Á et á, nous avons vu que « Á[58] » ou « á » est le signe idéographique, l’équivalent phonétique protosumérien du sumérien te « vautour » un symbole de la déesse-mère.
Quant « á » nous avons vu que l’un des sens premiers de « á » est : un côté, un bras[59], mots qui, comme il est démontré dans le détail au symbolisme de la côte[60] ont le sens de « compagne, support, conjoint(e) ».
Il suffit de revoir tous les sens de ti, te énoncés plus haut pour comprendre qu’il s’agit de la mère primordiale devenue déesse-mère
Si nous nous intéressons au sens du logogramme « ta » en sumérien, nous voyons qu’il a aussi le sens de personnage, coté, qui a le sens de compagnon, compagne[61].
Ta est utilisé dans le logogramme Tán dont l’idéogramme est men[62]. Or, « men5 » ou « man » désignent un partenaire, un compagnon[63].
Il y a un autre angle sémantique qui nous permet de prouver que ti, te signifient un côté, une compagne…
Il nous est dit que ti, de4, te sont équivalents[64].
Il nous est aussi dit que a = e4 = père[65]
On en déduit logiquement que de4 = da = ti, te
Or, que signifie da en sumérien ?
da signifie un bras, un côté, être à proximité de quelqu’un, un proche, qui garde, protège, da5 entoure
Ceci ne nous étonne pas, puisque nous l’avons dit, « te, ti » sont strictement synonymes[66] et désignent indistinctement « un côté, une côte, une flèche[67] ».
Ce qui atteste que l’on ne se trompe pas en disant que da = ti, te.
Ce qui est alors surtout très intéressant avec da ou de4 c’est qu’il est la contraction de « d » et de a = e4 = le père.
Ceci atteste que ce côté, cette côte dont il est question ici a bien davantage le sens de compagne du père, de conjointe, que celui de compagnon ou de conjoint.
Nous verrons d’ailleurs dans l’analyse de la côte en quoi le sens de « da » « un côté, qui « garde, protège[68] entoure[69] » renvoie davantage au sens de « conjointe » que de « conjoint ».
Nous pouvons donc ajouter à la liste des logogrammes équivalents de ti les logogrammes ta(b), men, da, de4 :
- ti, te, de4 : la côte, le côté (la conjointe, la compagne), la flèche
- de4, da, un bras, un côté, une proche, qui garde, protège, entoure, la compagne, la conjointe du père
- ta(b) personnage, côté, compagnon ou compagne (men)
- ti, la vie, celle qui donne la vie, la mère de tous les vivants comme Eve sous haya, hava, hawa
- te, la fondation, le périmètre, l’enceinte sacrée
- ti, tum, aka (Eve) celle qui fait, agit
Avec leurs symboles associés, le vautour (te : un vautour, Á et á un vautour, un côté, un compagnon, un(e) conjoint(e)) et le mortier (tè, naña, mortier et enclos, cercle, totalité).
Conclusion sur a, t en sumérien
Avec ce que nous venons de dire, les raisons pour lesquelles les terminaisons en a et t ou at ont été utilisées pour indiquer le féminin dans de nombreuses langues d’un mot deviennent évidentes : sans guère de doute pour les sens sumériens sacrés originels énumérés plus haut de ces lettres ou logogrammes.
Voyons d’ailleurs ce qu’il en est en égyptien et en quoi il corrobore cet état de fait :
Étymologie Égyptienne
Limitons-nous simplement au mot « mst » , qui s’est visiblement construit sur base de « ms » « fils » auquel on est venu rajouter un « t » pour tout à la fois marquer le féminin, mais aussi la mère.
On peut en déduire que le « t », est en égyptien le signe de la mère.
Et les exemples sont alors en effet nombreux pour attester que le « t » ou le « yt » ou le « wt » final est bien la marque du féminin[70].
Équivalence entre Anat et Anta
Si nous limitons au cas d’Anat nous voyons qu’en égyptien elle indifféremment appelée ou translitérée en Anat ou en Anta.
Nous retrouvons bien la même correspondance qu’avec le sumérien notamment avec le ta qui la désigne comme étant le personnage, le côté, la compagne de An que nous savons être le père, l’ancêtre primordial « a » élevé, déifié « n ».
Ceci nous permet aussi de comprendre pourquoi le « at » ou le « ta » sera la marque du féminin à tout le moins pour de nombreux noms communs de divinités féminines.
C’est probablement aussi l’antique raison dont dérive le fait qu’en arabe le féminin nominatif soit aussi marqué par un « at » final pour le distinguer du masculin.
Les fonctions de Anat
Quittons maintenant l’étymologie et intéressons-nous à ce que la mythologie nous dit de ses rôles ou fonctions :
Anat est quadesh
Il nous est dit d’un côté que c’est une « sainte », car elle est appelée en Phénicie Quadesh qui signifie « la sainte ».
Sous cette appellation elle y est la parèdre du dieu Amourrou.
On relève qu’il nous est dit qu’ils apparaissent tous deux dans le sacrifice de l’âne[71] au temps de la moisson…
Anat est la déesse en charge des sacrifices
Il est tout d’abord très intéressant de relever que le rôle d’Anat que lui a conféré le dieu El c’est « d’assurer la vie des dieux, non pas en la leur donnant, mais en leur procurant les moyens de la conserver, notamment en s’occupant à perpétuité des sacrifices »[72].
On comprend ainsi que par son rôle de grande sacrificatrice, elle n’est pas présentée comme donnant la vie aux dieux et aux humains.
Son rôle majeur est de garder en vie les dieux en faisant des sacrifices.
Cette formulation nous permet de toucher de doigt que le sens des sacrifices est bien différent entre les sacrifices bibliques et ceux du monde mythologique païen.
En effet, si les sacrifices de la loi mosaïque avaient pour but de faire symboliquement rédemption temporaire pour le péché en attendant la venue du sacrifice parfait de l’agneau Christ Jésus, dans la mythologie en revanche, les sacrifices avaient pour but d’alimenter les dieux (qui sont donc mortels) en « sa » c’est-à-dire en « énergie vitale », avec celle des êtres qui leur étaient sacrifiés, afin que les dieux soient constamment alimentés en énergie pour qu’ils puissent donc continuer de vivre et pour qu’ils puissent en retour continuer de prodiguer leur bienfaisance sur le monde des hommes et dans l’au-delà.
C’est un triste et bien cruel donnant donnant, le chantage étant le suivant : « Je suis la déesse-mère qui donne la vie aux humains, aux enfants des hommes et aux dieux. Je vous donne l’abondance sur Terre de votre vivant. Je vous promets la renaissance à votre mort, car en retournant dans ma matrice, moi la déesse du ciel, de la terre et des enfers, je pourrai vous régénérer et vous pourrez obtenir une nouvelle naissance et devenir des dieux, tout comme il en est advenu du père primordial.
En échange de quoi, vous devrez me donner à la demande, ce que vous avez de plus précieux, vos fils et vos filles, à la fois en offrande pour les dons que je vous fais, mais aussi pour me donner en continu de l’énergie vitale à moi et aux dieux afin que nous puissions continuer d’agir pour vous. Surmontez donc la souffrance de me les offrir, car ce faisant vous leur offrez l’accès direct à une nouvelle naissance et à la divinité ».
C’est la raison pour laquelle Anat était une consommatrice de chair et de sang et de sacrifices humains et d’enfants[73].
Et c’est la raison pour laquelle les communautés humaines lui offraient volontairement leurs enfants en sacrifice.
C’est aussi la raison pour laquelle les élus au sacrifice pouvaient aussi considérer cela comme étant un privilège, parce que, d’un côté, ils accédaient à une nouvelle naissance et vie nouvelle, mais aussi parce qu’ils avaient le sentiment d’agir pour le bien de leur communauté.
Mais intéressons-nous au sacrifice de l’âne puis au sacrifice expiatoire du dieu Môt auxquels elle procédait.
Il nous est dit qu’Anat sacrifiait un âne (ou un étalon[74]).
Ce « sacrifice spécial était fait au temps de la moisson, pour raviver l’esprit de la vigne que l’âne aurait pu manger en broutant les feuilles »[75].
Je ne m’étendrai pas ici sur le symbolisme de l’action de manger des feuilles qui aurait pu tuer la vigne ou l’arbre de vie.
Il est juste impératif de comprendre que ce sacrifice d’un âne n’est pas anodin de la part de Anat, car, comme nous l’avons vu, cet âne est ni plus ni moins son parèdre, qu’elle met à mort et sacrifie à travers son symbole avatar de l’âne, une mise à mort et sacrifice qui est présenté comme une condition nécessaire pour permettre au monde de continuer à exister.
Nous verrons de manière récurrente le fait que dans la mythologie, tant le père primordial que la mère primordiale et leurs diverses formes divinisées ont présentées leur mise à mort comme étant un sacrifice volontaire pour leur propre régénération, mais aussi pour le bien-être de leurs enfants, l’humanité, que cette promesse de bien-être soit terrestre ou dans l’au-delà.
Cela, nous le comprenons, va donc bien évidemment au-delà d’un culte ayant de simples considérations agricoles, comme le monde de l’archéologie ne cesse de le dire depuis des lustres en ne s’arrêtant superficiellement qu’aux apparences
.
Outre la mort de son mari, la déesse Anat préside aussi à la mise à mort de celui qui est présenté comme étant, d’entre ses deux fils, le fils des ténèbres, de la mort, et qui est d’ailleurs appelé Moût (qui signifie mort) et qui est en opposition avec son autre fils, Aleyin, le fils de la lumière.
Mais, en vérité, comme nous aurons l’occasion de le vérifier dans le volume 2, Moût et Aleyin ne sont que les deux visages sombres et lumineux du père des dieux El (ou Baal) lui-même[76].
C’est la raison pour laquelle, comme le dit justement le Larousse, Aleyin fils de Baal, est, comme Moût (fils de El), dans une dépendance étroite par rapport à son père, dont il est semble-t-il une simple hypostase[77].
En effet, Baal et El étant tous des deux des nominations différentes du père ancêtre divinisé (El et Baal sont deux noms différents du même père homme primordial divinisé père des dieux[78]), ses deux fils aux visages opposés en sont aussi une prolongation, l’un pour son aspect déchu, l’autre pour son aspect régénéré. Dans la mythologie, le dieu fils solaire est toujours une réincarnation du père régénéré.
Nous en avons d’ailleurs un autre exemple dans le mythe d’Anat puisque lorsque Baal est mis à mort, Anat l’appelle son fils[79]
Les étapes du péché à la régénération dans le mythe de Môt et d’Aleyin
Ce mythe de la lutte entre Aleyin et Môt met ainsi très clairement en exergue les étapes suivantes :
- la mort de l’homme primordial (Adam-Aleyin) sous l’homme parfait, tué par sa face sombre, l’homme pêcheur et déchu (Adam-Moût)
- la mise à mort du coupable, de sa face sombre, l’homme pêcheur et déchu (Adam-Moût)
- une mise à mort présentée comme un sacrifice volontaire ou sacrifice d’ego (Adam-Moût)
- un sacrifice organisée par la déesse-mère, son épouse (Eve-Anat)
- Qui fait passer à son âme un cycle de régénération, un processus progressif, par étapes
- engendrant sa mort définitive sous l’homme déchu
- et permettant sa régénération, sa renaissance sous un être parfait, divin, immortel (Adam-Aleyin)
- Ce qui a pour conséquence dans le monde des vivants le retour de l’abondance
- S’ensuit l’enseignement d’un cycle perpétuel de mort et de renaissance
En effet, il faut toujours garder à l’esprit l’idée maîtresse de la religion mythologique qui consiste à dire d’un côté, tout comme dans la version biblique des évènements, qu’il était nécessaire que l’homme primordial meure pour sa faute puisqu’il était devenu pêcheur, imparfait, déchu, puisqu’il était responsable de sa propre mort et aussi de celle de toute sa descendance.
Mais par contre, d’un autre côté, la mythologie présente cette mise à mort comme étant un sacrifice qu’il fit ou qu’il accepta volontairement afin de s’autoracheter, pour se permettre à lui-même de revivre, de renaître régénéré sous une forme nouvelle divine et solaire.
Voyons brièvement toutes ces étapes dans le mythe d’Anat et de son mari sous son double visage :
La mort de l’homme parfait par sa face sombre
Cette mort de l’homme parfait est bien sûr représentée dans ce mythe par la mort d’Adam-Aleyin, l’être solaire[80], tué par Adam-Moût, l’être chtonien, l’homme déchu. Cette symbolique du dieu double, à deux visages, permet de représenter le fait que l’homme primordial a tué lui-même son visage parfait, parce qu’il s’est laissé submerger par le péché et sa face sombre.
La mise à mort du coupable du meurtre de l’homme parfait
Elle est représenté par la mort de Adam-Moût[81] qui est sa face sombre, l’homme imparfait et déchu.
De ce point de vue, il faut comprendre que la mise à mort de Môt est exactement la même chose que la mise à mort de l’âne dans le sacrifice de l’âne… car aussi bien Môt que l’âne sont tous deux des avatars représentant Adam en tant qu’homme déchu.
Une mise à mort qui est présentée comme un sacrifice volontaire ou sacrifice d’ego[82]
On voit bien que Môt est le jumeau négatif d’Aleyin puisque Moût lui-même, après avoir tué Aleyin, dit qu’il est son frère Aleyin ; après quoi il se propose de donner volontairement sa vie en sacrifice propitiatoire pour faire revenir Aleyin d’entre les morts.
Môt et Aleyin étant les deux faces d’Adam, l’un en tant qu’homme déchu et l’autre en tant qu’homme régénéré, ce sacrifice propitiatoire de son double mauvais signifie que l’homme primordial est présenté comme étant capable de s’autoracheter en se livrant lui-même en sacrifice pour payer ses fautes.
Il se présente d’ailleurs même sous Môt comme étant un agneau de sacrifice expiatoire.
Ceci, entre parenthèses, nous permet de comprendre que la mission sacrificielle que devait remplir bien plus tard le véritable messie ou agneau de dieu était bien connu de longue date de la religion mythologique. Ce qui est en soi tout à fait logique, car la prophétie de Genèse 3 : 15 qui a été énoncé en Eden et qui annonçait la venue d’un messie sauveur rédempteur suite au péché adamique n’était certainement pas tombé dans l’oreille de sourds.
La religion mythologique, nous le verrons, s’est en fait adapté à cette prophétie et a immédiatement cherché à générer son propre messie sauveur païen.
Ne perdons pas de vue à ce propos, comme cela a été expliqué dans la préface, que la nature du sacrifice du messie chrétien et du messie païen n’est pas du tout le même : le sacrifice du christ chrétien est un sacrifice de substitution c’est-à-dire qu’il meure en lieu et place de toute l’humanité et il ne demande donc pas à ceux qui exercent la foi en lui de faire de même alors que dans le paganisme tandis que le sacrifice du messie païen est lui un autosacrifice. Dans cette foi, chaque individu est réputé être, comme le père des dieux, son propre christ, son propre agneau, son propre racheteur : il appartient à chacun de sacrifier sa partie sombre, de parvenir à s’autosacrifier, à se sublimer afin de pouvoir connaître une nouvelle naissance que lui procurera le retour au sein de la matrice de la déesse-mère.
Un sacrifice qui est organisé par la déesse-mère, son épouse[83]
C’est en effet Anat qui préside et effectue ce sacrifice (ou plus exactement cet autosacrifice) propitiatoire.
Qui fait passer à son âme un cycle de régénération, un processus progressif, par étapes[84]
Il est extrêmement intéressant de noter que les étapes nécessaires à la régénération du père sont énumérées dans ce mythe, même si pas nécessairement dans l’ordre : mise à mort / battage / passage au feu / broyage. Il est ensuite dispersé dans le champ pour être mangé comme du levain.
Ces étapes peuvent sembler anodines telles quelles, n’avoir qu’un caractère purement agricole, mais, nous le verrons, ces étapes sont hautement symboliques et représentent en fait des étapes clefs à franchir pour que l’âme du mort parvienne à être régénérée en un être nouveau.
un sacrifice conduisant à la mort définitive, la disparition de l’homme déchu Adam-moût
« Quand Môt, le fils divin, a péri, alors Aleyin fils de Baal est vivant »… » Môt, vaincu, descend aux Enfers. Aleyin est rétabli dans ses droits et dans ses voies[85].
Et l’émergence, la renaissance de l’homme parfait, Adam-Aleyin.
« Quand Môt, le fils divin, a péri, alors Aleyin fils de Baal est vivant »… » Môt, vaincu, descend aux Enfers. Aleyin est rétabli dans ses droits et dans ses voies[86].
Ainsi, grâce à la mort de l’« agneau » Moût, Aleyin est régénéré.
On peut aussi relever qu’Aleyin est associé au rôle d’un logos car il est associé au sanglier[87] [88].
Ce qui a pour conséquence sur Terre dans le monde des vivants le retour de l’abondance[89]
Il faut aussi comprendre qu’une fois régénéré, le père des dieux divinisé était présenté comme montrant non seulement la voie de l’immortalité et de la divinité aux morts, mais comme étant aussi une source d’abondance pour le monde des vivants.
C’est la raison pour laquelle, en bout de course de tout ce processus sacrificiel et de régénération, concernant les affaires terrestres, Aleyin avait pour attributions particulières, celles d’alimenter les sources des cours d’eau et que la plupart des rivières de Phénicie portent des noms divins qui se rapportent au cycle de cette divinité. « … »[90].
En effet, le père des dieux régénéré, tout comme la déesse-mère était réputé être à l’origine de l’abondance des fluides d’immortalité comme d’abondance sur terre, d’où son analogie avec l’eau des fleuves.
C’est aussi une preuve, comme nous l’avons vu dans le symbolisme de la déesse-mère accroupie, que la renaissance de la grande divinité a un lien direct avec le symbolisme des fluides.
LE CULTE DE LA DÉESSE-MÈRE ET LA RAISON DE SA REPRÉSENTATION EN POSITION ACCROUPIE
Un cycle de mort-renaissance perpétuelle
On peut enfin noter que dans ce mythe on retrouve aussi l’enseignement selon lequel la mort et la vie sont intriquées et prises dans un cycle d’alternance perpétuelle[91].
Ceci sera souvent mis en évidence nous le verrons avec l’alternance périodique du père de dieux ou de la déesse mère entre la Terre et les enfers.
Si nous nous refocalisons sur le rôle d’Anat qui émerge de ce mythe phénicien, nous comprenons donc bien qu’elle est présentée comme celle qui effectue le sacrifice de son mari et qui effectue ensuite tout le processus nécessaire (battage, brûlage, broyage) à sa purification et régénération.
Il est bien évident que ce rôle qu’elle mena envers son époux le père des dieux est le même qu’elle sera réputée exercer vis-à-vis de tous ses adorateurs…
En Égyptien
Nous avons vu le rôle de Anat en Phénicie.
Il est alors intéressant de voir à qui Anat ou Anta en égyptien fut associée et quelles étaient ses fonctions.
Il nous est dit que « c’est une Déesse guerrière, elle tient d’une main une hache et de l’autre une lance et un bouclier ; elle protège le souverain lors des combats. Elle fit son entrée dans la religion égyptienne dès l’occupation hyksôs. Plus tard les souverains ramessides l’introduisent officiellement dans le panthéon. Elle domine les animaux sauvages, veille sur les chars de guerre et sur les chevaux durant les batailles, et, dans cette fonction, on en fit l’épouse de Seth ».
Elle devint une forme d’Hathor adorée durant le Nouvel Empire. En Asie, c’était la sœur et l’épouse de Baal qui fut vénéré en Égypte, assimilé à Seth. Elle était considérée comme une fille de Rê ou de Ptah, et s’habillait en soldat, mais c’était aussi une déesse vache. Elle se confondait parfois avec Astarté. Accompagnée du dieu Min, elle a acquis un caractère attaché la fécondité et à l’amour bien que, curieusement, et vu sa relation avec Seth (dieu stérile), cette divinité conçoit, mais n’enfante pas.
Un mythe nous rapporte que Seth battit un troupeau de soixante-dix-sept ânes qu’il égorgea. Mais il fut gravement blessé et Anat ferma sa blessure après avoir rempli sept bassines de son sang qu’elle offrit à Rê pour revivifier son époux.
Elle recevait un culte à Tanis dans le delta du Nil, et y possédait même un temple personnel.
Il est donc intéressant de relever que Anat, Anta est notamment assimilée à Hathor, représentée comme une déesse vache ce qui la désigne comme étant la Mère (puisque le sumérien áma qui signifie une vache sauvage [auroch)[92] a pour homophone ama qui signifie mère[93]) ou comme portant sur elle un cadavre de vautour et un mortier, qui, comme nous l’avons vu dans l’article sur la déesse-mère accroupie la désigne nommément comme étant la déification d’Eve la mère primordiale.
LE CULTE DE LA DÉESSE-MÈRE ET LA RAISON DE SA REPRÉSENTATION EN POSITION ACCROUPIE
Ceci ne fait que confirmer ce que l’étymologie d’Anat comme l’analyses de ses fonctions originelles nous avait déjà révélé.
Et puisque Anat, Anta est à l’origine de la déesse-mère Tanit dont nous allons maintenant parler, il s’ensuit que Tanit est aussi associé à Hathor et donc assurément, un autre visage, même si carthaginois, de la mère primordiale de l’humanité divinisée déesse-mère.
On constate aussi que dans le mythe égyptien, son mari est presque tué, mais c’est elle qui le régénère par des bassines de son sang.
Voyons maintenant qui était Tanit à Carthage :
LA DÉESSE-MÈRE TANIT DE CARTHAGE
Il nous est dit que Tanit « était adorée dans le monde punique, en Méditerranée occidentale, de Malte à Gades (future Cadix, au sud de la péninsule Ibérique) à l’époque hellénistique.
Qu’“Elle était appelée Yemma (“Mère”) et était la femme et contrepartie féminine du dieu Ba’al Hammon (ou Ammûn), car ‘à partir du Ve siècle avant J.-C., le culte de Tanit est associé à Ba’al Hammon, le dieu principal de Carthage
Il fut donné à Tanit l’épithète pene baal (‘visage de Baal’) et le titre de Rabat (d’où le nom de la ville marocaine), la forme féminine de rab (‘tête’)[94].
Association de Tanit avec d’autres déesses-mères :
Étant donné que Ba’al Hammon, le dieu principal de Carthage, état assimilé aux dieux Cronos ou Saturne, selon Diodore de Sicile ou Plutarque’ Tanit est donc le pendant de la déesse-mère grecque Rhéa, la femme du grec Cronos, et de la déesse-mère romaine Ops, la femme de Saturne.
Tanit est aussi assimilée à Astarté chez les Phéniciens (des spécialistes parlent de ‘Tanit-Astarté[95]), Ishtar chez les Babyloniens, Innana chez les Sumériens, à Isis et à la déesse de la guerre égyptienne Neith chez les Égyptiens, Anaïtis chez les Lydiens, Dercéto chez les Syriens, et Mylitta chez les Chaldéens d’Assyrie, Aphrodite et Didon chez les Grecs, à Venus et Junon sous Junon Caelestis chez les Romains, à la déesse de la pluie berbère Tangou ou Tannou”[96].
Des fouilles dans l’ancien cimetière de Tyr ont montré des inscriptions funéraires remontant aux derniers siècles avant J.-C., qui laissent apparaître les noms de Tanit et de Hammon, les premières divinités de Carthage, au milieu de ceux de Melkart, Baal, Astarté, El ou Eshmoun[97], autres divinités d’un espace plus vaste.
Nous comprenons ainsi que Tanit n’est qu’un des multiples visages de la déesse-mère originelle.
Tanit est aussi appelée Elisha
On peut aussi lire qu’elle était appelée Elisha :
Selon certaines sources, Didon (Elisha), princesse phénicienne, reine de Carthage serait l’avatar de Tinnit[98] : de nombreux noms figurant dans la légende grecque de Didon sont d’origine phénicienne, donc probablement repris des récits phéniciens. Selon Marie-Pierre Noël[99], « Elishat/Elisha ou Alashiyya est un nom attesté à maintes reprises sur des ex-voto puniques ». Il est composé de El qui signifie « dieu » en phénicien, et – issa qui pourrait signifier « feu » ou « femme »[100] [101]
Par ailleurs ce titre l’associe à la déesse ougarit parèdre du dieu El, la déesse Athirat (ou ʼAṯirat) (elle-même associée à Ishtar (Sumer) Astarté (Ouest sémitique), Aphrodite (Grèce), Vénus (Rome…) et dont descendra la déesse cananéenne Ashera adorée comme un arbre ou poteau sacré.
Nous comprenons ainsi que ce titre d’Elisha, la femme de El, associe directement Tanit au dieu El dont nous connaissons la réelle identité…
Étymologie de Tinnit
Intéressons-nous maintenant à l’étymologie de son nom.
Il nous est dit que : “Son nom se retrouve avec des variantes : Tinnit, Tinêt, Tannou, Tangou.
Le nom exact retrouvé de Tanit est Tinnit[102].
En sumérien
L’analogie de Tinnit avec Tannou nous permet de comprendre que Tinnit est l’équivalent de Ta-anou c’est-à-dire la compagne Ta de Anu ou An.
De sorte que Tinnit peut se décomposer en Ti– (a)n-ni-it
Nous avons déjà vu plus haut les sens et l’identité de ti et de an.
Voyons les sens de ni, it.
ni
« ní » signifie la puissance[103], le pouvoir, le respect,[104] mais aussi le corps[105], un enfant mort-né ou malformé (ni9 ou nìñin)[106]. Ce mot à travers niñin2 désigne aussi la totalité, un cercle, une enceinte[107].
Nous verrons combien la notion de totalité est toujours attachée à la grande Divinité qu’il s’agisse du père des dieux ou de la déesse-mère puisqu’il domine sur le ciel, la terre et les enfers.
Rappelons aussi ce que nous avons vu dans l’analyse du symbolisme de la déesse-mère accroupie, qu’une enceinte (circulaire) est un synonyme de femme enceinte (!) en hiéroglyphique.
LE CULTE DE LA DÉESSE-MÈRE ET LA RAISON DE SA REPRÉSENTATION EN POSITION ACCROUPIE
Les sens de « ni » permettent de mieux comprendre pourquoi en sumérien nin désigne une reine, une maîtresse, une femme propriétaire, une dame ; un seigneur. C’est suivant le lexique le redoublement de « ní », « peur, respect ; effroi » ; « admiration »[108].
« nin » désigne aussi sans doute la puissance de la reine ou de la dame effrayante (nin) le mère de l’humanité dégénérée telle un enfant mort-né ou malformé (ni).
D’ailleurs nínna désigne un oiseau nocturne, une chouette en étant toujours suivant le lexique la contraction de « nin » ‘dame effrayante et du « a » suffixe, la chouette prédatrice avec son visage ressemblant à celui d’un humain qui a dû donner naissance au mythe du démon de Lilith[109]
« ní’ est donc essentiellement le pouvoir impressionnant qu’inspire la grande déesse-mère effrayante, mère de l’humain dégénéré.
Il nous faut ajouter à ces remarques portant sur ní, nin, le lien entre ces logogrammes et le four :
En effet, un four se dit notamment ninindu ou nindu[110].
Étymologiquement, le four, nindu signifie donc la puissance de la reine ou de la dame effrayante (nin) la mère de l’humanité dégénérée telle un enfant mort-né ou malformé (ni) qui porte, donner naissance, engendre, fait, crée, transforme, change en un être né de nouveau dú[111]
Ceci s’harmonise parfaitement avec la symbolique du four[112] qui est l’un des symboles de la matrice de la déesse-mère et de son pouvoir de régénération.
En effet, j’aurais l’occasion de le prouver et de le détailler, l’action de brûler, consumer l’âme du défunt était considéré dans la religion mythologique comme l’une des trois étape nécessaires et préalable (outre le battage et le broyage) pour permettre sa régénération.
it
En sumérien it désigne la lune[113].
Symboliquement, cette lune désigne essentiellement[114] la déesse–mère, en tant que compagne du dieu soleil.
Il est d’ailleurs intéressant de constater que le lexique sumérien relève que it et ses synonymes itud, itid, itu, iti, id8 ; it4, id4 se construit sur la contraction de te, approcher, rencontrer[115], et de ud le soleil[116].
Ainsi, la lune est celle qui, littéralement, se rapproche du soleil.
Mais son double sens symbolique est évidemment plus profond et il est encore et toujours régi par l’étymologie.
En effet, rappelons-nous ce que te signifie et à quels synonymes il est rattaché[117] :
- Ti, la côte, le côté (la conjointe, la compagne), la flèche
- Ti, la vie, celle qui donne la vie, la mère de tous les vivants comme Eve sous haya, hava, hawa
- Te, la fondation, le périmètre, l’enceinte sacrée
- Ti, tum, aka (Eve) celle qui fait, agit
Avec leurs symboles associés, le vautour [te : un vautour, Á et á un côté, un compagnon, un(e) conjoint(e)] et le mortier (tè, naña, mortier et enclos, cercle, totalité).
Il est donc ici question de la mère primordiale divinisée qui, sous toutes ses caractéristiques et symboles qui est la proche, la compagne, le conjointe, du père primordial sous le soleil.
En rapport avec la lune, il nous faut surtout attirer l’attention sur le fait que te comme ti signifie notamment « une côte »[118].
Or, demandez-vous quelle est la forme de la côte et de la lune ?
Tout bonnement la même !
En protosumérien, l’idéogramme qui sert à représenter la côte est , il se prononce donc ti [119] [120] tandis qu’en hiéroglyphique ce signe signifie indifféremment côte et lune[121] [122] [123] !!
Ainsi, la côte comme (le croissant de) la lune sont interchangeables pour désigner universellement la compagne, la conjointe, la proche du père primordial divinisé.
Conclusion sur le sens sumérien de Ti– (a)n-ni-it
Je vous laisse vous remémorer les sens de ti, de an, de ni et de it.
Il est évidemment question de la mère primordiale, Eve sous ses formes symboliques et sa forme divinisée, conjointe du père primordial, lui aussi divinisée.
En rapport avec ce que nous verrons des fonctions de Tanit, notez tout particulièrement le fait que c’est une femme enceinte, et aussi que par ni elle est associée au four.
En berbère
Il est intéressant de noter qu’‘en berbère « Tinit » signifie : « la femme enceinte, qui couve ».
En égyptien
Voyons maintenant ce que l’étymologie égyptienne nous apprend ce cette déesse-mère.
Tout d’abord, que lit-on sur elle ici ou là ?
Il nous est dit par exemple : qu’en Égypte, le nom de Tanit (Ta-Nit) signifie « Terre de Neith » – Neith étant une déesse de la guerre[124].
Certes, c’est déjà un début.
Mais quel est le double sens de Ta ?
Et quel est le sens égyptien de Nit ?
Ta en Égyptien
Ta ne désigne pas que la Terre.
Par le plus grand des hasards (encore !) ce logogramme désigne aussi un… four[125]… ! quelqu’un d’emporté, en colère.
Il signifie aussi le féminin « cette », « la dite »[126] (attestant encore une fois au passage que le t/T est la marque du féminin)
Et que signifie nit ?
Nit
Tout d’abord, la déesse Neith se translitère nt[127] (qui signifie aussi eau)
Si nous nous intéressons aux sens de nit, que voyons-nous ?
nit, fondamentalement est le mal, une mauvaise action ou le mal que l’on fait subir par le mensonge par exemple[128].
De quelle mauvaise action s’agit-il notamment ?
De l’action de jeter à terre, d’abattre, de se dérober devant…[129]
Qui ?
Le père souverain, le monarque ![130] car ce sont là les sens de it et de ses homonymes iti, ity, itiw, tiy en égyptien.
De tout évidence, la déesse-mère Ta–nit sous nit s’est rendu coupable du mal, de mauvaise action, en jetant, abattant le père, en se dérobant devant le père souverain, chose qui s’harmonise parfaitement avec le récit de la vie de la mère primordiale Eve en ce qu’elle a tout à la fois abattu son mari, mais aussi l’auteur de ses jours, le véritable créateur et père qui lui a donné la vie, qu’elle a rejeté et dont elle s’est dérobée de l’autorité.
Le sens profond de Ta-nit en égyptien se révèle donc être :
Cette, la dite / l’emportée, la colérique / qui a jeté à terre, abattu, s’est dérobée devant le père monarque souverain.
Avec, associé, le symbole du four.
Les fonctions de Tanit
Comme nous l’avons constaté, l’étymologie de son nom permet de parfaitement cerner et comprendre qui est Tanit, Tinnit, quel est son identité et à quoi ce nom renvoie comme différents sens et symboles.
Nous allons maintenant constater que les fonctions attribuées à Tannit/Tinnit s’harmonisent, malheureusement il faut bien l’avouer, au regard de la cruauté de son culte, avec ce que l’étymologie nous a révélé.
La déesse de la fertilité et des naissances
Un premier aspect, toujours sympathique, est de nous la présenter comme la déesse des naissances, une déesse infirmière ou sage-femme, veillant sur les naissances :
En effet, il nous est dit : En Afrique du Nord, elle figurait une déesse céleste de la guerre, une déesse mère virginale (non mariée) et infirmière et, moins précisément, un symbole de fertilité, dans ses formes les plus féminines[131].
La déesse sacrificatrice d’enfants
Ce caractère apparent d’une déesse de la fertilité et des naissances éminemment sympathique cache une vérité bien plus cruelle.
Elle ne veille en effet sur la naissance des enfants que pour mieux les dévorer.
Ne perdons jamais de vue que les grandes divinités mythologiques, par leur caractère double (que ce soit par leur caractère double ou par leur dédoublement en divinités contraires) sont de grands schizophrènes.
Ce qu’ils donnent, ce n’est que pour le reprendre.
Et Tannit/Tinnit en est un exemple illustre.
Il en effet démontré que son culte donnait lieu à des sacrifices d’enfants.
Nous lisons à cet égard :
Les sacrifices d’enfants dans le culte de Tanit et du dieu qui lui est associé ont été mis au jour par les découvertes archéologiques en 1921 au Tophet de Carthage, ancienne aire dédiée aux divinités et surnommée « Tophet de Salammbö ». Selon le théologien et chroniqueur chrétien d’Afrique du Nord Tertullien, ces sacrifices ont eu lieu ouvertement jusqu’au règne de l’empereur Tibère (v. 14-37 apr. J.-C.)[132].
Ils se poursuivent[133] même après leur interdiction par les autorités romaines (qui le punissaient par la crucifixion), comme l’ont révélé les excavations du second plus grand tophet nord-africain, situé à Hadrumète (actuelle Sousse) en Tunisie.
Dès les années 1970, des fouilles et recherches dirigées par Lawrence E. Stager au Tophet de Carthage, ont montré la présence de restes incinérés d’agneaux, de chèvres, mais aussi de fœtus, de nouveau-nés et de très jeunes enfants déposés dans quelque 20 000 urnes entre 400 et 200 avant notre ère. La pratique sacrificielle aurait été continue jusqu’aux premières années de la période chrétienne, mais elle reste néanmoins contestée par certains chercheurs comme Sergio Ribichini, Sabatino Moscati ou d’autres anthropologues[134] [135] qui soutiennent la thèse de la mort naturelle, face à Patricia Smith et ses confrères de l’Université Hébraïque et de l’Université de Harvard[136]
D’autres tophets de même acabit, sous le signe de Tanit et ayant fait l’objet d’études et d’analyses, se trouvent en Sicile et en Sardaigne, à Motyé, Bithia, Tharros ou Monte Sirai.
Si nous avions encore un doute sur le sujet, cet article qui corrèle déjà étymologiquement le nom de Tanit au four et, comme nous allons le voir un peu plus loin, dont l’un des sens premiers de la représentation est celle d’un four, atteste que des enfants étaient offert en holocauste à Tanit.
Ce terme tophet n’échappera pas non plus au lecteur chrétien, car il renvoie au terme utilisé en Jérémie 7 : 31[137]
« Ils ont bâti les hauts lieux du Tofèt, dans la vallée de Ben-Hinnom, pour brûler leurs fils et leurs filles par le feu, chose que je n’ai point commandée et qui est loin de ma pensée ».
Notez au passage comment le vrai Dieu s’exprime en disant qu’une telle horreur, brûler ses fils et ses filles par le feu dans la vallée de la Géhenne était pour lui une chose impensable, inconcevable, un des summums de l’ignominie. C’est aussi un verset qui doit permettre au lecteur l’impossibilité doctrinale dans la vraie foi d’en enfer de feu ; mais c’est une autre question qui sera traité séparément.
Concernant la déesse-mère, ses partisans et partisanes modernes qui continuent de la vénérer en nous la présentant toujours sous ses plus beaux atours comme la Source de la vie… l’éternelle féminin…, propre à tous les courants néopaïens, ne devraient jamais perdre de vue cette terrible réalité, que cette déesse-mère en question n’a jamais été une bonne mère. Ce n’est que le visage qu’elle leur présente et que ses adorateurs nous présentent, mais, derrière son voile, elle est juste monstrueuse.
Bien sûr, pour que des êtres humains en soient rendus à sacrifier leurs fils et leurs filles par le feu, il faut qu’il y ait eu un endoctrinement et une justification tant doctrinale que morale apporté à cela.
J’ai déjà quelque peu évoqué la nature de cet enseignement et ses raisons profondes dans cet article.
Revoyez pour cela ce qui a été dit dans l’analyse sur Anat et sur son rôle de grande sacrificatrice.
Cet enseignement sera exhaustivement développé dans l’analyse spécifique du Volume 3 portant sur les sacrifices et notamment donc, les sacrifices humains et d’enfants dans la religion mythologique ou paganisme.
Elle est celle qui génère la pluie
Notez que ce « don » fait à la grande déesse Tanit avait, comme d’habitude, pour conséquence dans le monde matériel la fertilité et l’abondance qui se matérialisait par une abondance d’eau et de pluie.
Il nous est ainsi dit :
Dans la Tunisie actuelle, le souvenir du culte de Tanit et Baal reste présent dans quelques régions : on parle de cultures « Baali » (ba’li) pour dire « cultures non irriguées », sans doute pour montrer qu’elles dépendent uniquement du dieu Ba’al Hammon, et l’on chante à l’adresse de Oummouk Tangou (tn. أمك يا نساء طلبت ربي عالشتاء), muni d’une poupée ou d’un bâton entouré de chiffons, pour que la pluie (chta) vienne[138].
Ceci résonne aussi avec le nom égyptien de Nieth, nt[139] qui signifie aussi « eau »…
Gardons cependant toujours présent que cette abondance de fluides, ici de fluides physiques, d’eau terrestre pour permettre l’abondance des récoltes n’est pas la symbolique prioritaire ou unique, qu’elle est associée au processus de la régénération des morts (revoir le symbolisme de la déesse-mère accroupie et le symbolisme des fluides). En fait, elle est en bout de cycle de tout le processus de régénération. Elle est aussi, comme nous venons encore de le voir, bien loin d’être généreuse et gratuite…
L’EXPLICATION DE LA SYMBOLIQUE DES SIGNES DE TANIT
L’EXPLICATION DU SIGNE TRIANGULAIRE DE TANIT
LE LIEN ENTRE LE SIGNE TRIANGULAIRE DE TANIT ET LA DÉESSE MÈRE ACCROUPIE
Au cours de ma lecture d’un des livres d’Anton Parks, je tombe un peu par hasard sur ceci :
Il montre le signe de Tanit suivant :
Puis il relève fort justement que même si « … » certains (y) voient une déesse en prières (professeur danois F.O. Hvidberg-Hansen) « c’est une déesse en position couchée nous montrant un énorme vagin en forme de triangle[140] ».
Sur le moment, j’ai eu un peu de mal, sûrement comme pour vous, à voir là une déesse couchée, mais effectivement, si nous y ajoutons de la perspective et l’imaginons allongée, la tête relevée vers nous, les deux jambes pliées genou contre genou, on comprendra qu’il peut s’agir d’une matrice en forme de triangle.
On le comprend peut-être mieux avec le deuxième signe de Tanit qui permet de mieux éliminer l’effet d’optique :
Même si elle est de face, il est parfaitement possible de l’imaginer couchée (la tête relevée vers nous) avec ses deux genoux l’un contre l’autre.
Lorsqu’il fait cette remarque, A.Parks la fait pour associer le triangle à la matrice qui est l’un des sens bien connus du triangle[141].
L’ASSOCIATION ENTRE LE SIGNE TRIANGULAIRE DE TANIT ET LE TRIANGLE SYMBOLE DU FOUR ET DE LA MATRICE
Toutefois, ce symbole du triangle ne signifie pas que la matrice.
Comme nous le verrons avec l’analyse du symbole du triangle, le triangle représente aussi un four et comme nous le verrons avec l’analyse du four, le four est lui aussi une représentation de la matrice de la déesse-mère.
La boucle est (ou sera) bouclée, ce que ne fait que confirmer ce symbole de Tanit qui renferme ce double sens, à la fois une matrice, dont générant ou régénérant la vie, distribuant ses fluides, mais aussi un four.
D’ailleurs, nous avons remarqué que le nom même de Tanit est étroitement associé au four, tant par le mot sumérien nindu pour four que par le mot hiéroglyphique Ta.
Ce n’est évidemment pas un hasard.
Cette représentation sert dont bel et bien à marquer de manière extraordinairement explicite le fait que la matrice de la déesse-mère ne sert pas qu’à générer l’humanité, ni même, comme nous l’avons vu dans le symbolisme de la déesse-mère accroupie, à régénérer les morts et à répandre ses fluides, fluides d’abondance sur les vivants, et fluides d’immortalité pour les aspirants à l’immortalité…
Mais aussi ! :
Ce symbole sert aussi à montrer que la déesse-mère Tanit réceptionne dans son four-matrice ! des mains de leurs parents, leurs enfants qu’ils viennent lui offrir en holocauste !
Puisque, comme nous l’avons vu, Tanit-Anat est une déesse sacrificatrice, qui officiait aux sacrifices pour les dieux et qui exigeaient dans son culte des sacrifices et holocaustes d’enfants ; comme nous l’avons déjà dit, dans un cuel donnant donnant, où est exigé l’énergie vitale de ces derniers si la communauté des hommes veut pouvoir voir se réaliser toutes leurs promesses en retour, y compris celle de se voir eux et leurs enfants régénérés comme leur communauté bénie par des pluies abondantes.
L’ASSOCIATION ENTRE LE SIGNE TRIANGULAIRE DE TANIT ET LA SYMBOLIQUE DU SOLEIL DANS LA LUNE OU DE L’ŒIL
Vous vous rappelez sans doute que le signe triangulaire de Tanit associait de manière récurrente cette représentation de la déesse-mère accroupie avec le symbole du soleil dans la lune qui évoque aussi un œil.
Rappelez-vous :
Stèles du tophet de Carthage
Or, ceci s’harmonise parfaitement avec ce que nous révèle l’étymologie sumérienne de son nom[142], ce symbole de la côte / lune proche du soleil sert ni plus ni moins à représenter la femme primordiale divinisée, la côte, la compagne, la conjointe du père primordial qui fut divinisé sous le soleil.
Je tiens alors à préciser au sujet du symbolisme de l’œil que ce n’est pas son seul sens puisqu’il a aussi été associé à la grande divinité (le père des dieux comme déesse-mère ont été qualifiés de déesse et dieu de l’œil) pour une raison très précise, une raison qui a été essentiellement reprise par les mouvements ésotériques chrétiens, déistes et francs-maçons.
Pour le connaître et le comprendre, je vous invite à lire le symbolisme de l’œil.
Ceci dit, il est impératif de comprendre que l’œil a aussi, fondamentalement, et simultanément, les sens expliqués dans cet article, savoir qu’ils représentent le premier couple humain primordial divinisé elle sous la côte/lune et lui sous le soleil.
Et aussi celui que nous verrons un peu plus loin lorsque nous passerons à l’analyse du lien entre le signe triangulaire de Tanit et de celui de la main.
D’ores et déjà, une chose est certaine, ce symbole de Tanit est assurément en soi déjà très riche de sens (Déesse en position d’accouchement, matrice-four aux sacrifices, Eve la mère primordiale sous la déesse de la côte et de la lune, couple soleil / lune pour renvoyer au couple primordial divinisé…), sens qui s’harmonisent parfaitement aussi bien avec son étymologie sacrée sumérienne et égyptienne qu’avec les fonctions mythologiques qui lui ont été attribuées.
Il faut bien admettre déjà, qu’à ce stade, la compréhension de ce symbole est déjà totalement nouvelle et vient sans doute, en tous les cas je l’espère, éclairer d’une lumière absolument novatrice toutes celles et ceux qui l’ont observé sans donc réellement en comprendre toute la symbolique sacrée.
Toutefois, ce symbole antique reste relativement méconnu et n’a pas donc en soit une portée universelle et intemporelle.
Mais voyons alors maintenant comment ce symbole méconnu et incompris permet d’encore mieux comprendre le sens profond d’autres symboles, eux, bien plus connus et utilisés et dont la symbolique profonde échappe encore à tout le monde, hormis, peut-être dans certains cercles de hauts « initiés de la grande prêtrise païenne moderne » (et encore…).
L’ASSOCIATION ENTRE LE SIGNE TRIANGULAIRE DE TANIT ET DE L’« ŒIL DE LA PROVIDENCE », L’ŒIL DANS LA PYRAMIDE DES DÉISTES CHRÉTIENS, FRANCS MAÇONS ET ILLUMINATI
Comme vous le comprenez facilement, à partir du moment où la symbolique du triangle est comprise ainsi que celle de l’œil, il devient aisé de comprendre le véritable sens à donner à l’œil de la providence.
Voici ce que nous lisons communément à son sujet :
L’œil de la Providence ou l’« œil omniscient » est un symbole montrant un œil entouré par des rayons de lumière et habituellement dans la forme d’un triangle. Il est généralement interprété comme la représentation de l’œil de Dieu exerçant sa surveillance sur l’Humanité. Son symbole est repris par plusieurs religions et sociétés philosophiques.
On le retrouve :
Dans l’iconographie chrétienne :
Œil de la providence chrétien de la Cathédrale d’Aix-la-Chapelle (XVe siècle).
Dans l’iconographie chrétienne plus récente (libérée de l’aniconisme), l’œil divin apparaît souvent dans le ciel, entouré de nuées qu’il dissipe : il rayonne de lumière, symbole de vérité et de connaissance. Le Dieu chrétien est omniscient, mais aussi omniprésent et omnipotent. Voir, savoir et agir sont ses attributs étroitement reliés entre eux. Cet œil peut aussi être inscrit dans un triangle, symbole de la Trinité divine[143].
S’il est vrai que le triangle est un symbole trinitaire, ce n’est assurément pas son seul et unique sens, comme cela est démontré de manière exhaustive dans l’analyse du triangle…
Gardons simplement présent pour la bonne compréhension de cet article qu’il représente notamment la matrice de la déesse-mère.
Dans la franc-maçonnerie :
Voici ce que l’on peut lire à son sujet en rapport avec la franc-maçonnerie :
L’Œil de la Providence est aussi repris dans l’iconographie de la franc-maçonnerie, au centre d’un triangle équilatéral rayonnant parfois appelé « delta lumineux ». Il est là aussi un symbole divin, emprunté au christianisme, mais désigne soit, dans une logique déiste, le « Grand Horloger » divin, soit de manière plus métaphorique l’idéal de connaissance de la vérité[144].
Ce symbole, très populaire au XVIIIe siècle dans le mouvement des Lumières, est repris sur divers supports et peut avoir des significations plus ou moins différentes. Il est par exemple visible dans la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789.
Je trouve alors très intéressantes les remarques suivantes faites sur un site franc-maçonnique[145] [146] :
Si la pratique d’une doctrine occulte orientale fait partie de l’enseignement maçonnique, le secret forcé auquel la franc-maçonnerie a été contrainte en Europe serait compréhensible. En raison de la puissance et de la brutalité de l’Inquisition, ainsi que de son objectif déclaré de détruire les hérétiques, les francs-maçons ont été contraints de se cacher, afin de préserver leurs traditions, leurs connaissances et leurs rites sur le troisième œil.
Cette doctrine occulte est un « enseignement » très ancien, un « secret » que les ésotéristes ont jalousement gardé au fil des millénaires : L’objet premier et principal de notre Ordre, le fondement sur lequel il repose.
Dans les temps modernes, des auteurs, peintres et poètes célèbres l’ont décrit comme le « secret perdu » de la franc-maçonnerie.
L’auteur Grace Morey, dans le livre « Mystic Americanism » écrit : L’œil qui voit tout… emblème de la glande pinéale ou troisième œil de l’être humain… a été retrouvé parmi les ruines de toutes les civilisations de la planète, témoignant de l’existence d’une religion universelle, à une époque lointaine.
Albert Pike, dans « Legend and Readings of the Ancient and Accepted Scottish Rite of Freemasonry » note :
C’est dans ses symboles anciens et leur signification occulte que consistent les véritables secrets de la Franc-Maçonnerie. Mais ceux-ci n’ont aucune valeur si l’on ne voit rien dans les symboles de la loge, au-delà des interprétations banales. Les gens ont ignoré la vérité, à savoir que les symboles de l’Antiquité n’étaient pas utilisés pour révéler, mais pour « cacher ».
Chaque symbole est une énigme à résoudre et non une leçon à apprendre. Comment le franc-maçon intelligent peut-il ne pas voir que les diplômes ne sont que préparatoires, pour enrôler et rassembler les rangs et les armements de l’armée maçonnique à des fins qui ne leur sont pas révélées, qui sont les moindres mystères dans lesquels les symboles sont utilisés pour cacher la vérité ?
Que savent les francs-maçons modernes de l’Œil qui voit tout ?
Si autrefois elle était symbole de providence divine, de vérité spirituelle et d’éveil, aujourd’hui que la franc-maçonnerie perd sa précieuse symbolique, elle est souvent mal interprétée voire pas vraiment « considérée ».
L’homme contemporain n’a plus de mythes et de traditions, il a perdu les idées religieuses, et même les symbologies initiatiques sont désormais l’apanage de quelques-uns. Il a remplacé tout cela par ce que lui offrent les médias de masse. Il n’est plus capable de saisir et de comprendre les contenus inconscients[147].
Tout au long de l’histoire, dans divers continents et dans différentes cultures, il a été beaucoup utilisé pour indiquer une force créatrice et bienveillante, qui regarde au-delà, aidant et protégeant l’humanité et représentant la part spirituelle qui est à l’intérieur de chacun de nous.
Ainsi, même si ce symbolisme nous est encore et toujours indiqué ici par les cercles maçonniques comme renvoyant tout à la fois à l’illumination du grand architecte gadlu comme à l’illumination intérieur en chaque être dont il serait une émanation, il n’est pas non plus fait mystère que ce symbole relève d’une mystique occulte orientale très ancienne, appartenant à une religion originelle qui cachait par là une mystérieuse mystique très ancienne.
Mystique que cet article dévoile aujourd’hui en majeure partie.
L’œil de la providence aux États-Unis
L’« Œil de la Providence » flottant au-dessus d’une pyramide inachevée, au revers du grand sceau des États-Unis d’Amérique.
Concernant l’usage de l’œil de la providence aux États-Unis voici que l’on peut lire :
L’Œil de la Providence le plus connu est sûrement celui qui figure au verso du billet américain de un dollar, qui n’est en réalité que la reproduction du grand sceau des États-Unis d’Amérique. La présence de ce symbole sur le sceau officiel est bien le signe des influences de la franc-maçonnerie sur l’Histoire américaine, qui fut importante au xviiie siècle lors de la révolution (George Washington, Benjamin Franklin…) puis fluctua jusqu’au début du xxe siècle (Theodore Roosevelt). Le dernier président américain franc-maçon fut Gerald Ford (1974-1977).
L’utilisation de l’Œil dans la franc-maçonnerie n’incorpore pas de pyramide, bien qu’il soit souvent représenté dans un triangle : il s’agit d’une spécificité du dessin des billets américains. Parmi les trois membres du comité qui créa le dessin original du Grand Sceau, seul Benjamin Franklin était franc-maçon. Thomas Jefferson soutenait ouvertement les idées de la franc-maçonnerie, assistait à certaines réunions ouvertes aux non-initiés et était proche de certains francs-maçons, mais rien ne prouve qu’il eût été lui-même membre.
Le dessin original du Billet de 1 dollar américain de 1935 fut approuvé par le président de l’époque, Franklin D. Roosevelt, qui demanda des modifications. Avec sa signature d’accord, Roosevelt, qui était franc-maçon, inclut un petit croquis qui inversait la présentation du Grand Sceau de façon que le verso du sceau (la face qui inclut l’Œil de la Providence au sommet d’une pyramide) apparaisse à gauche et le recto à droite. Il fit également ajouter les mots « The Great Seal » (Le Grand Sceau) sous l’Œil de la Providence, et « of the United States » (des États-Unis) sous le dessin de l’aigle à tête blanche du recto du Sceau. Le Secrétaire à l’Agriculture des États-Unis Henry A. Wallace et le Secrétaire du Trésor Henry Morgenthau Jr., tous deux francs-maçons, furent également impliqués dans le changement du design du billet de 1935. Henry A. Wallace était persuadé que les États-Unis avaient été choisis pour établir un futur « Nouvel ordre des âges ». Dans ces déclarations de l’époque figurent plusieurs discours empreints d’une dévotion religieuse aux accents prophétiques[148]. Les déistes francs-maçons rejetaient l’idée de la chute qui porte avec elle la nécessité d’une rédemption ou d’une révélation spéciale de Dieu. Pour eux, l’idée de Dieu était innée dans l’esprit humain depuis ses origines, de telle sorte que par l’usage de son intelligence, l’homme peut arriver à la reconnaissance de l’existence de Dieu. Dans le billet d’un dollar, les pères fondateurs de la nation ont inscrit symboliquement leur vision du monde et leur mythe fondateur[149].
Nous voyons ainsi parfaitement combien cette représentation de la déesse-mère sous le triangle qui a notamment pour objet le renaissance des morts par leur autosacrifice s’harmonise parfaitement avec le sous-jacent doctrinal franc-maçonnique consistant à dire qu’en Eden il n’y a eu ni péché, ni donc nécessité d’une rédemption (par un futur sauveur venant donner sa vie en sacrifice de substitution), mais que tout le monde, le couple humain primordial comme leurs enfants sont leur propre christ et peuvent parvenir à la divinité par l’illumination intérieure et leur autosacrifice ou sacrifice d’ego.
Il est parfaitement naturel, même si la dimension et le pouvoir de régénération accordée à la matrice de la déesse-mère a été perdu dans cette explication, que ce symbole soit l’un sinon leur symbole majeur.
L’œil de la providence des illuminati
Le cas des illuminati, une confrérie s’inscrivant tous comme les francs-maçons dans la longue ligné historiques des cultes à mystères, illustre parfaitement ce lien étroit qui les relie tous à la religion mythologique préhistorique originelle.
Puisque ces derniers défraient régulièrement la chronique médiatique, il m’apparaît utile de préciser ici deux choses à leur égard :
La première est que ce signe de la providence est aussi, comme pour la franc-maçonnerie, un de leurs symboles favoris.
La deuxième c’est que leur nom n’a pas été choisi par hasard, puisque c’est juste du pur sumérien sacré (au cas où vous ne l’auriez pas déjà remarqué, avec les différents logogrammes sumériens et hiéroglyphiques analysés dans ce livre ou les autres livres auxquels vous avez eu accès).
« Voyons » cela ! en deux temps :
Le recours au symbole de l’œil de la providence
Je n’ai pas envie ici d’énumérer la très longue liste de membres de la politique, de la finance, de la religion, des médias et du show-biz[150] qui manifestent de façon par ailleurs très ostentatoire leur appartenance à cette mouvance (voire, donc, à la franc-maçonnerie) en faisant notamment (et pas que) le signe du triangle et de l’œil.
D’aucuns, bien sûr, contesteront cet état de fait, taxeront cela de complotisme ou d’erreur d’interprétation visuelle, mais les preuves photographiques et scénographiques sont tellement nombreuses qu’il faut être parfaitement aveugle et/ou irrationnel pour ne pas le voir.
Une simple recherche google suffit pour le constater, d’autant plus si l’analyse est poussée.
Il n’est donc nul besoin que je le fasse ici.
Je n’entrerai pas ici non plus dans le débat si oui ou non, les illuminati contrôlent le monde ou pas.
Au fond, entre vous et moi, on s’en contrefout, car quels que soient les humains qui aujourd’hui dominent effectivement le monde, directement ou indirectement, ils ne restent qu’une vapeur, une fumée[151] et ne feront que passer avec ce vieux monde[152] dégénéré : les noms de leurs symboles et leurs noms seront oubliés[153] effacés.
Si l’on se limite aux faits, il est simplement juste factuel que de nombreuses personnalités recourent à ce signe.
Il est alors important de comprendre que le recours à cette symbolique ne se fait pas par hasard.
Elle marque l’appartenance à un groupe, à une communauté de croyants.
Certes.
Mais pas seulement.
De manière beaucoup plus grave pour celles et ceux qui l’effectuent, elle marque surtout leur invocation des divinités que cet œil de la providence représente et plus exactement, de la grande divinité cachée qui est, comme nous le verrons déjà un peu plus loin dans ce livre et de manière exhaustive dans les suivants, celui qui a insufflé, inspiré, entre autres, cette représentation symbolique puisque c’est lui qui les a divinisés.
Toutes ces personnes y recourent donc sciemment, qu’elles soient parfaitement conscientes ou peu conscientes ce que cela signifie.
Peut-être certaines, en de rares cas, le font simplement par jeu.
Mais la plupart le font délibérément et en connaissance de cause (même si avec une connaissance imparfaite ou partielle).
Le principe étant simple : elles partent du principe qu’en se plaçant sous la protection de ce symbole et de la grande divinité qu’elle cache et qui dirige ce monde[154] [155], elles en retireront dans ce monde (même si que pour un peu de temps[156]) argent, gloire et pouvoir.
Elles veulent devenir, exactement comme cela a été promis au premier couple primordial par l’adversaire de Dieu, des « stars », des étoiles, étoile qui a toujours été depuis la nuit des temps la représentation symbolique de la transformation de l’être en une divinité.
Ces personnes sont prêtes à tout pour voir leurs noms inscrits au milieu de l’étoile de leur « Hall of Fame » respectif, leur temple de la renommée, comme si cela allait leur procurer l’immortalité…
Remarquez d’ailleurs que l’emblème des stars du Hall of Fame de Hollywood boulevard sont des étoiles de ce type[157] :
« Leurs empreintes de pieds ou de mains sont aussi prises dans des dalles d’argile » comme celles devant le chinese théâtre dont la plus connue est celle de Marylin Monroe :
« À Tokyo (Japon), aux abords du TOHO Cinemas Chanter (quartier de Hibiya), plusieurs dizaines de plaques métalliques incrustées au sol donnent à voir les moulages de mains en relief de diverses vedettes, japonaises et étrangères ».
Nous aurons l’occasion de constater plus avant, lors de l’analyse de la main, que cette symbolique associée de l’étoile et de la main pour représenter l’atteinte de l’immortalité de la divinité, remonte aux temples de la mythologie préhistorique.
Encore aujourd’hui, ces deux symboles sont aussi associés au triangle de la providence.
Voici la pochette du disque « Hall of Fame » une chanson du groupe pop rock irlandais The Script avec le rappeur américain Will.i.am des Black Eyed Peas … [158] [159].
Vous remarquez que le chanteur fait le signe de l’œil de la providence avec ses deux mains positionnées en triangle.
Il faut ainsi comprendre que cette symbologie publique a un sens profond.
Elle est assimilable un véritable baptême païen.
Car au fond, de la même manière que le baptême chrétien originel est conçu comme étant une manifestation extérieure et publique, pour le croyant, du choix de se vouer à Dieu qu’il a effectué seul dans la prière, dans son for intérieur et le secret de son intimité, cette manifestation extérieure effectuée par chacune de ses personnes s’apparente aussi à un véritable baptême païen, puisqu’ils marquent par cette gestuelle symbolique publiquement le choix qu’elles ont personnellement effectué dans le secret de leur cœur de se placer sous la coupe et la tutelle de son adversaire.
D’ailleurs, il faut bien admettre que, sans parler de franc-maçonnerie ou d’illuminati, de nombreuses « stars » et personnes politiques ne cachent même plus leur recours à la sorcellerie, car, au fond, et comme nous le comprendrons pleinement à la lecture de cet article, c’est au final de l’invocation du pouvoir d’adversaire de Dieu dont il est question ici, puisque c’est lui qui comme nous le verrons donc d’ailleurs un peu dans ce livre, est à l’origine de l’enseignement mythologique préhistorique et de ses symboles sacrés universels et intemporels dont l’œil de la providence.
Même si, comme nous le verrons exhaustivement, il est passé maître dans l’art de rester dans l’ombre en tant que dieu caché.
Le dernier exemple en date : la chanteuse Santa
J’aimerai vous illustrer cet état de fait par un exemple qui s’est imposé à moi au moment où je rédigeais cet article.
Voici ce que l’on trouvait en effet dans le journal Le monde du 25 février[160] :
Image le Monde
C’est la photo d’une jeune chanteuse française qui fait un carton ces derniers temps[161] avec sa toute première chanson « pop corn salé » et sur laquelle le journal faisait un article.
Remarquez, s’il vous plaît, le positionnement très précis qu’elle adopte pour la séance photo de l’interview :
Elle se place dans l’axe du luminaire en forme d’œil juste au-dessus de sa tête.
Elle est parfaitement droite pour ne pas dire rigide et fixe l’appareil. Ses bras et ses mains sont strictement parallèles.
Sa tenue est noire sur fond noir de manière à ce que ses deux mains soient tout particulièrement en évidence.
Ses mains sont strictement parallèles et forme à plat, chacune, de chaque côté, un triangle, exactement comme notre chanteur de Hall of Fame…
Est-ce là le fruit d’un hasard aveugle ?
L’article répond de lui-même puisqu’il nous dit qu’avant de pouvoir commencer l’interview, l’adresse a changé trois fois ! L’article poursuit en disant que s’est ensuivi une séance photo où Santa était à la fois « modèle et directrice artistique du moment, contrôlant chaque prise de vue » (!)
Elle a donc repéré les lieux et visiblement choisi cet endroit précis ainsi que sa tenue pour une raison particulière.
De plus, il nous est dit que cet interview se passe au moment de l’apéro du groupe décrit comme une bande de joyeux drilles (« un barda de concert, des musiciens, une attachée de presse, une manageuse dégustent une flopée de spritz et de gros paquets de pop-corn… ») et dont l’attitude détonne dans le cadre ambiant feutré de ce bar d’hôtel.
Je ne pense pas que cette posture physique adoptée par cette chanteuse est celle que vous et moi prenions naturellement lorsque nous sommes détendus à l’heure de l’apéro avec des potes…
De toute évidence, même si, autour d’elle, l’ambiance était festive, elle s’est évertuée pour cette prise de photo à tout contrôler elle-même, tant le cadre contextuel que son strict positionnement physique, afin de se représenter d’une manière très précise, représentation parfaitement scénarisée qui renvoie à toute la symbolique de l’œil de la providence.
Dans une attitude qui parlera aux initiés, mais sans doute pas au journaliste, ni au photographe ni même au lecteur lambda qui s’étonnera juste peut être d’une attitude un peu raide, un peu guindée pour une jeune chanteuse censée être, participer à un moment festif avec son groupe.
Ce n’est malheureusement là qu’un exemple parmi tant d’autres de personnes qui, en quête de gloire, se baptisent publiquement devant les yeux avertis…
Dans un tel contexte en parfaite opposition avec l’enseignement divin originel, son nom, Santa, prend aussi tout son sens.
Vous pourriez penser que Santa veut simplement dire sainte.
Ce serait gentil de votre part.
Sauf que tout le contexte ici indique plutôt clairement que ce n’est pas vraiment la sainteté chrétienne qu’elle revendique.
J’aurais d’ailleurs, à cet égard, l’occasion de démontrer que le culte des saints n’a rien de chrétien et que le terme de saint appliqué à un humain, relève pleinement du paganisme.
Disons simplement ici, et pour ce cas d’espèce, que Santa est l’anagramme de Satan[162].
Pas seulement, c’est aussi son nom égyptien.
Car Satan signifie opposant, et on le retrouve aussi sous la forme SnT (SanTa) en hiéroglyphique, qui est un terme qui désigne quelqu’un qui insulte Dieu, un opposant, un ennemi[163].
Il est aussi tout à faire remarquable que le nom choisi de ce groupe soit hyphen hyphen, une pure translittération du hiéroglyphique hy un cri de salutation et de louanges empreint de jubilation qui, lorsque redoublé (comme c’est le cas dans ce nom de groupe) est une acclamation[164].
Une acclamation à qui ? à Hf [165]/ fn le serpent[166]
Dans quel but ? fnfn [167] être récompensé de sa part, percevoir un salaire…
Nous l’avons compris, le salaire de la gloire,
Une ridicule, pitoyable, bien temporaire et bien illusoire gloire terrestre, mais bon, une gloire…
A quel terrible prix…
Bien sûr, on vous dira que ce mot anglais « hyphen » signifie trait d’union, mais bon…
Trait d’union entre qui et qui (au pluriel) ? Entre quelle époque et quelle époque ai-je envie de dire…
Quant aux noms choisis par la triade de chanteurs qui composent ce groupe, nous avons 3 noms : Santa, Adam… et… Line.
Après ce qui sera dit plus avant sur le sens de « li » je pense que cela se passera de commentaires quant à savoir de quelle trinité de personnages ancestraux ce trio se recommande.
Bref je ne vais pas m’étendre sur cet exemple qui n’est qu’un parmi mille, devrais-je dire, dix mille ou cent mille ou plus, bien plus…
Je l’ai trouvé utile pour illustrer mon propos, mais n’y perdons pas trop de temps.
Autres exemples à la volée
Cette jeune chanteuse ne fait en effet que s’inscrire dans la lignée de ses prédécesseurs.
Ils sont tellement nombreux et évidents qu’il faudrait un dictionnaire pour les répertorier.
Elle s’inscrit dans la foulée des Madonna, Rihanna, Lady gaga dont toute la scénologie, la posture, l’ornementation de la scène et les vidéos qu’elles produisent suintent la même religion.
Les usuels traditionnels sceptiques français hyper-rationalistes au point d’en perdre toute raison et de ne même plus voir l’évidence n’ont qu’à lire, les paroles de la chanson « veau d’or vaudou » de Johny Hallyday, de la chanson « viens je t’emmène » de Lacrim, de la chanson « l’autoroute de la vie » de l’Algerino, etc. [167B].
Si les symboles ne leur parlent pas, aveugles et sourds qu’ils demeurent, la lecture de leur contenu sera plus qu’explicite.
Si cela ne devait suffire, je ne pourrais après, personnellement en tous cas, plus rien pour eux pour les aider à comprendre.
Mais parler de tout ce petit monde en détail n’est ni le sujet ici ni très intéressant en soi.
Ce ne sont que de, somme toute, bien tristes exemples illustrant le fait que les temps n’ont assurément pas changé, tant notre société soi-disant « moderne » est en réalité totalement imprégné de la même mystique la plus ancestrale, celle de se recommander du premier couple humain primordial et de leur mentor originel dans la même volonté manifeste de s’assurer dans le monde qu’il dirige encore gloire, argent, pouvoir.
Je tiens à préciser qu’en disant cela, je ne me fais juge de personne.
Je ne fais que constater le choix manifeste qu’ils ont effectué à un moment de leur vie, d’autant que ce choix est rendu public et d’attirer votre attention sur la manière avec laquelle ils le mettent en évidence tout aussi publiquement.
Je vous renvoie à mes propos en conclusion où je fais état de la situation spirituelle de ces personnes, situation sur laquelle il n’appartiendra en fin de compte qu’à Dieu de les juger individuellement.
Voyons plutôt maintenant s’il vous plaît de manière plus globale le sens profond de ce nom illuminati , des raisons profondes pour laquelle il a été choisi, des divinités qu’il convoque pour tous ses membres qui l’adoptent.
Étymologie de illuminati
Au sujet de leur nom, vous lirez par exemple l’étymologie superficielle suivante : Illuminati : littéralement « les Illuminés » (du latin illuminare : « illuminer, connaître, savoir »)[168].
du lat. illuminare, de il pour in, dans, et lumen, lumière[169].
Mais il faut encore et toujours bien comprendre que, dans le domaine du sacré, le sumérien a innervé nombre de mots tant grecs que latin.
Ainsi, lumen, la lumière, provient du sumérien par « lu » l’homme, l’humain, « men » le personnage le père élevé au ciel, le lumineux (Tán et man = men) qui sera déifié sous l’étoile, le soleil[170]
C’est là le sens profond et sacré de lumen qui a innervé le latin.
Il nous faut alors comprendre que si illuminati a pour premier sens superficiel « les illuminés, les éclairés », c’est un mot qui porte tout son profond double sens en sumérien, langue que, certainement, connaissent les membres de sa plus haute prêtrise.
Voyons précisément ce qu’il signifie :
Décomposons-le comme, vous l’avez sans doute un peu remarqué, j’ai l’habitude de faire pour mieux comprendre et en saisir toutes les nuances :
Illu-mina-ti
Pour íllu ou illu, revoici l’explication fournie au symbolisme de la déesse-mère accroupie quant à l’étymologie de íli, a la racine du nom de la déesse grecque des naissances Illythie.
LE CULTE DE LA DÉESSE-MÈRE ET LA RAISON DE SA REPRÉSENTATION EN POSITION ACCROUPIE
Nous y avons notamment vu les informations suivantes :
íl-lá[171] signifie une élévation et dans sa forme verbale íla, íli, íl[172] le fait de lever, porter, livrer, amener, endurer, supporter, « … » ; être élevé ; briller ; lal, lá (la2)[173] signifie être élevé ; tenir, élever, porter, suspendre
Par íli, il n’est pas seulement question de porter dans le sens de concevoir en tant que génitrice, mais aussi de porter, d’élever (porter aux nues en quelque sorte) dans le sens de déifier !
Ces différents logogrammes sumériens (íl-lá ; forme verbale íla, íli, íl ; lal, lá [la2]) sont reconnus comme étant à l’origine des noms des dieux « Īl » et « Ēl » et qu’ils sont la racine constitutive du mot sumérien ĪLU qui a entre autres sens, celui de « dieu » [174].
Ainsi, de manière consonantique, íl ou íllu ou él désigne le grand dieu sumérien (le dieu El)
Après quoi cet examen permettait de comprendre que par ce logogramme íli et par ses logogrammes équivalents, il est bel et bien question, d’une part, que la déesse-mère ne fait pas que porter un enfant, mais que ce sens de porter, élever a aussi le sens de déifier, et d’autre part, que la personne ayant fait l’objet de cette déification a été en premier lieu le père primordial, l’ancêtre de l’humanité. Quant à l’identité de la déesse-mère primordiale, elle y était révélée par le recours au logogramme « ti » attestant qu’il s’agit d’Eve.
Je vous invite donc à relire le détail de cette explication.
Notez aussi que illu est l’eau élevé, le déluge, le liquide amniotique[175].
Or, nous savons que l’eau comme le déluge sont des mots synonymes de a le père[176].
Il est donc toujours question par illu comme par íllu du père primordial élevé.
En rapport avec le sens superficiel donné à illuminati qui est « illuminer, éclairer », nous comprenons bien que l’illumination n’a pas pour autre but que d’élever l’âme de l’illuminé qui s’harmonise évidemment parfaitement avec le sens sumérien de íllu ou illu.
mìna comme mana, mìna, man, mìn, men5 désigne un partenaire, un compagnon[177].
men est, par son idéogramme Tán, ta « le personnage » an[178] qui n’est pas seulement le ciel comme indiqué en note, mais aussi et surtout le « père élevé », déifié sous le nom même du père des dieu sumérien, le dieu An ou Anu.
De plus, Tán et men ont le sens de quelqu’un de « clair, lumineux, libre » ce qui renvoie à l’homme primordial tant dans son état de création initial que dans son état régénéré et déifié (suivant la religion mythologique).
Je vous fais l’offense, pardonnez-moi, de vous redonner les sens de ti qui est l’un des noms emblématiques de Eve.
- ti, te, de4 : la côte, le côté (la conjointe, la compagne), la flèche
- de4, da, un bras, un côté, une proche, qui garde, protège, entoure, la compagne, la conjointe du père
- ta(b) personnage, côté, compagnon ou compagne (men)
- ti, la vie, celle qui donne la vie, la mère de tous les vivants comme Eve sous haya, hava, hawa
- te, la fondation, le périmètre, l’enceinte sacrée
- ti, tum, aka (Eve) celle qui fait, agit
Avec ses symboles homonymes associés, le vautour (te : un vautour, Á et á un vautour, un côté, un compagnon, un(e) conjoint(e)) et le mortier (tè, naña, mortier et enclos, cercle, totalité).
De sorte que illu-mina-ti désigne :
Le père élevé, porté (au sens d’élevé mais aussi d’être porté comme un enfant dans un liquide amniotique), déifié, qui brille, (íllu ou illu) le partenaire, le compagnon, (mana, mìna, man, mìn, men5) le personnage An, le père élevé, le clair, le lumineux ; Tán, (ta+an) avec pour parèdre Eve sous haya, hava, hawa la vie, celle qui donne la vie, la mère de tous les vivants (ti) comme la côte, le côté (la conjointe, la compagne) la flèche (ti, te, de4) ti) (Eve) celle qui fait, agit (ti, tum, aka).
Et si nous synthétisons encore, disons, plus simplement que illuminati est une véritable prière, invocation mystique, faite au premier couple humain primordial divinisé, et au fait que (malgré leur faute et leur rébellion) Adam le père primordial a été divinisé et élevé au ciel grâce au pouvoir de régénération de renaissance de la matrice de son épouse la mère primordiale devenue déesse-mère.
Illu-mi-na-ti
Une autre décomposition est possible avec illu–mi-na-ti au lieu de illu–mina-ti.
Nous connaissons déjà illu et ti.
Voyons les sens de mi et de na lorsque décomposé et ce que cela nous dit de plus :
Nota Bene : Veuillez noter au préalable que je ne vous livre pas ici toutes les références justificatives de cette étymologie sur mi comme j’ai plus haut pour illu et mina ; si vous voulez les consultez, vous les trouverez toutes plus avant dans ce livre dans l’analyse étymologique de la main droite wnmi (égyptien))
mi est l’égal, être comme (mi / eg.) une copie (mit / eg.) égal à, semblable à (mity / eg.) égal, semblable (mitw / eg.) la même chose (mitt / eg.) que le père (it / eg.) le monarque, le souverain (it, iti, ity / eg.)
mì est la divinité, sa fonction, zone d’autorité du culte, la manifestation du pouvoir de mi la cavité (= úb l’angle, le coin, la cavité) le triangle (idéogramme de sal) de mi mí (sal) la femme la femelle (sa-al : sa la bonne fortune, la bien formée de al le père élevé) de d’an, a le père n élevé, le père des dieux An, l’âne élevé jusqu’au ciel, (an, aneš)
na désigne un être humain[179], non genré, « celui-ci » ou « celle-là » ; c’est aussi un possessif « son, sa »[180].
na peut aussi, mais c’est plus indirecte et incertain, renvoyer au peuple, à la foule, car un, ùña,[181] signifie le peuple, la population, la foule
Remarquez surtout que na est donné comme un strict équivalent de ni, ce nous renvoie donc à l’analyse étymologique de ni qui a déjà été donnée dans ce livre dans l’analyse de Tanit sous Ti– (a)n-ni-it.
La revoici pour vous éviter de chercher… :
« ní » signifie la puissance[182], le pouvoir, le respect,[183] mais aussi le corps[184], un enfant mort-né ou malformé (ni9 ou nìñin)[185]. Ce mot à travers niñin2 désigne aussi la totalité, un cercle, une enceinte[186].
Nous verrons combien la notion de totalité est toujours attachée à la grande Divinité qu’il s’agisse du père des dieux ou de la déesse-mère puisqu’il domine sur le ciel, la terre et les enfers.
Rappelons aussi ce que nous avons vu dans l’analyse du symbolisme de la déesse-mère accroupie, qu’une enceinte (circulaire) est un synonyme de femme enceinte (!) en hiéroglyphique.
Les sens de « ni » permettent de mieux comprendre pourquoi en sumérien nin désigne une reine, une maîtresse, une femme propriétaire, une dame ; un seigneur. C’est suivant le lexique le redoublement de « ní », « peur, respect ; effroi » ; « admiration »[187].
« nin » désigne aussi sans doute la puissance de la reine ou de la dame effrayante (nin) le mère de l’humanité dégénérée telle un enfant mort-né ou malformé (ni).
D’ailleurs nínna désigne un oiseau nocturne, une chouette en étant toujours suivant le lexique la contraction de « nin » « dame effrayante et du “a” suffixe, la chouette prédatrice avec son visage ressemblant à celui d’un humain qui a dû donner naissance au mythe du démon de Lilith[188]
« ní » est donc essentiellement le pouvoir impressionnant qu’inspire la grande déesse-mère effrayante, mère de l’humain dégénéré.
Il nous faut ajouter à ces remarques portant sur ní, nin, le lien entre ces logogrammes et le four :
En effet, un four se dit notamment ninindu ou nindu[189].
Étymologiquement, le four, nindu signifie donc la puissance de la reine ou de la dame effrayante (nin) la mère de l’humanité dégénérée telle un enfant mort-né ou malformé (ni) qui porte, donner naissance, engendre, fait, crée, transforme, change en un être né de nouveau dú[190]
Ceci s’harmonise parfaitement avec la symbolique du four[191] qui est l’un des symboles de la matrice de la déesse-mère et de son pouvoir de régénération.
En effet, j’aurais l’occasion de le prouver et de le détailler, l’action de brûler, consumer l’âme du défunt était considéré dans la religion mythologique comme l’une des trois étape nécessaires et préalable (outre le battage et le broyage) pour permettre sa régénération.
Décomposé sous cette forme ce mot signifie :
Le père élevé, porté (au sens d’élevé mais aussi d’être porté comme un enfant dans un liquide amniotique), déifié, qui brille, (íllu ou illu ; al, an, aneš) grâce au pouvoir de la matrice (mi la cavité (= úb l’angle, le coin, la cavité) ; le triangle (idéogramme de sal) grâce à la divinité et à la manifestation du pouvoir (mì) de sa femme [mí (sal) sa bonne fortune la bien formée [sa-al : sa], son égale, sa copie [mi, mit, mity, mitw, mitt] son, sa [na] humain(e)[na], sur le peuple, la foule [un, ùña] celle qui a la puissance, le pouvoir, le respect [ní] qui suscite la peur, le respect, l’effroi, l’admiration [ní] la puissance de la reine ou de la dame effrayante [nin] le mère de l’humanité dégénérée telle un enfant mort-né ou malformé [ni] la chouette (nínna : « nin » « dame effrayante et le “a”) Eve sous haya, hava, hawa la vie, celle qui donne la vie, la mère de tous les vivants [ti] comme la côte, le côté [la conjointe, la compagne] la flèche [ti, te, de4] ti] (Eve) celle qui fait, agit (ti, tum, aka).
Et si nous synthétisons ici encore, disons, que illu-mi-na-ti est et reste une prière, invocation mystique, identique à la première forme illu-mina-ti, puisque adressée au premier couple humain primordial divinisé, et au fait que (malgré leur faute et leur rébellion) Adam le père primordial a été divinisé et élevé au ciel grâce au pouvoir de régénération de renaissance de la matrice de son épouse la mère primordiale devenue déesse-mère.
Conclusion sur le lien entre le mot illuminati et l’œil de la providence
Armés de cette connaissance, vous conviendrez, je l’espère avec moi que ce nom choisi illuminati, parce qu’il est une prière une invocation mystique de nos premiers parents (afin de se placer dans leur filiation spirituelle et sous la protection de leur mentor originel avec tout ce que cela implique comme commémoration symbolique de leurs actions, comme doctrine et comme rite), est juste un choix qui s’harmonise parfaitement avec l’autre choix symbolique que constitue l’œil de la providence, qui est, comme nous l’avons vu, un symbole extrêmement chargé renvoyant lui aussi à nos premiers parents divinisée et notamment à la déesse-mère sous son rôle de grande déesse des morts, celle qui leur a donné naissance, celle qui les a condamnés à mort et celle qui, prétendument, les régénère par le pouvoir purificateur de son four matrice.
LES AUTRES ASSOCIATIONS POSSIBLES DU SIGNE DE TANIT
ASSOCIATION DU SIGNE DE TANIT AVEC L’ANKH :
Pour comprendre l’association du signe de Tanit pour ne pas dire l’équivalence entre les deux signes, il suffit de faire une comparaison visuelle et une comparaison étymologique.
Comparaison visuelle :
Le signe de Tanit Le signe de l’Ankh
Cette simple comparaison visuelle nous permet de comprendre que l’Ankh, par son évasement du bas, renvoie au triangle du signe de Tanit et n’est qu’un symbole équivalent.
Comparaison Étymologique
Sens direct de anx : association avec ti
Le mot anx qui désigne l’Ankh nous donne une idée à qui se symbole renvoie.
En effet, anx signifie notamment une personne et vivre[192].
Or, comme nous l’avons vu, le nom de ti, un des noms sumériens de Eve signifie notamment
- ti, la vie, celle qui donne la vie, la mère de tous les vivants comme Eve sous haya, hava, hawa
- ti, te, de4 : la côte, le côté (la conjointe, la compagne), la flèche
- ti, tum, aka (Eve) celle qui fait, agit.
Enfin, remarquez que le hiéroglyphique anx se décompose en an – x.
an
Nous avons vu plus haut qui an désigne en égyptien comme en sumérien
Voyons donc ce que x signifie en hiéroglyphique d’abord puis en sumérien et ce que cela nous apprend sur le sens à donner à ce signe
x en égyptien
x renvoie à la matrice qui donne naissance aux enfants puisque x désigne le placenta ou un enfant[193] tout comme xA désigne une abondance[194] d’enfants[195].
Il est donc évident que x, dans le contexte cultuel de l’anx dédié à la déesse-mère renvoie à sa matrice qui est, comme nous l’avons vu, pas seulement génératrice d’enfants en abondance, mais aussi régénératrice des morts en leur procurant une nouvelle naissance
Il est alors (bien tristement) intéressant de constater que l’équivalent de xA, xAy[196], désigne un autel, une table d’offrandes[197]
[Peut-être comprendrez-vous mieux les raisons des choix sémantiques apparemment extravagants d’Elon Musk pour sa plateforme « x » et ses enfants [xa a-xii ; exa…. dark siderael]. Sans parler du nom de son dernier fils Tau ! qui est lui aussi une véritable dédicace. Bref.]
Quant aux correspondants féminins de xA, xAy (se terminant par At, Ayt, Awt), xAt, xAyt, xAwt, ils signifient aussi un autel, une table d’offrandes[198], xAwt une salle des autels[199]
Et aussi xAyt un tas, un monceau de cadavres, un carnage, un massacre[200], xAwt une dépouille[201]…
Il est donc forcé de constater que ce signe anx est non seulement une représentation de la déesse-mère et de sa matrice, mais aussi d’un autel où lui sont offerts une abondance de sacrifices assimilable à un massacre, un carnage.
Il ne peut être strictement prouvé par ces derniers hiéroglyphes qu’il ne s’agisse en l’occurrence que de sacrifices d’enfants, mais le contexte cultuel avec la correspondance des signes entre le signe de Tanit et le Ankh et la nature des sacrifices effectués pour le compte d’Anat-Tanit va en ce sens.
Enfin, notons que le x de anx évoque aussi très clairement que de cette matrice s’écoule des fluides d’abondance, de fertilité (qui, encore une fois, cultuellement sont aussi compris comme étant des élixirs d’immortalité) puisque xAa signifie ruisseler[202], de la miction, de l’urine[203], xAaw désigne des écoulements[204] comme recueillis dans un bol, un récipient et associés à la végétation (plantes, fleurs)[205].
Ceci nous renvoie immanquablement à ce qui a été dit dans l’analyse de la grande divinité accroupie sur le sens à donner au symbolisme des fluides, de tous les fluides…, avec notamment les exemples pris des divinités mayas où l’on voit distinctement qu’un récipient en forme d’autel se trouve soit sous la divinité accroupie soit sert à la récolte de ses différentes mictions et secrétions (revoir la figure 2, celle du codex Maya et la figure 1, celle du dieu laud)
Il ne sera pas non plus étonnant de constater que ax désigne un brasier, un autel à feu[206], axx le fait de consumer[207].
Ceci s’harmonise tout aussi tristement avec le fait que le triangle de Tanit est non seulement une matrice, mais aussi un four dans lequel était sacrifiées ses jeunes victimes humaines.
La finalité promise aux adeptes de cette combustion étant de toute évidence l’élévation puisque axi a le sens de soulever, voler[208]ce qui rejoint l’explication sur le mot sumérien íli[209] que porter n’a pas seulement le sens de porter dans son ventre dans le sens de concevoir en tant que génitrice, mais aussi de porter, d’élever (porter aux nues en quelque sorte) dans le sens de déifier.
Voyons maintenant ce que le sumérien a à nous dire quant à ce x :
ĥ sumérien
Étant donné que le x égyptien est l’exact correspondant phonétique du ĥ sumérien, voyons les sens de ĥ ou ĥa ou aĥ en sumérien.
ĥa
en sumérien
Le logogramme sumérien ĥa ou ĥé signifie « qu’il devienne, qu’il soit…, puisse-t ’il devenir…, » ; c’est un préfixe verbal précatif affirmatif, qui se dit de quelque chose qui s’exprime par la prière[210].
Avec ce logogramme, il est donc question de la transformation d’un être en autre chose et d’une invocation par la prière à une divinité en ce sens.
Renvoi au hiéroglyphique HA, Hwy
Il est alors tout bonnement extrêmement intéressant de constater que c’est aussi exactement le sens de HA et Hwy en égyptien[211] !
(Certes, l’exact correspondant du ĥ sumérien est le x égyptien[212] et pas le H,[213] mais nous voyons bien que par glissement sémantique le x s’est transformé en H en égyptien)
Pourquoi est-ce extrêmement intéressant ?
Pas seulement que c’est une énième preuve de l’intrication entre ces deux langues,
Pas seulement parce que donc, anx l’Ankh, convoie, dans les deux langues ! par ĥa (sumérien) / HA (égyptien) l’idée de la transformation d’un être et d’une invocation par la prière à une divinité en ce sens,
Non pas seulement non plus… :
C’est surtout parce qu’avec HA et Hwy, on retrouve le logogramme racine égyptien Hw que nous avons vu précédemment (dans l’analyse étymologique égyptienne de la main sous a, aw) comme faisant directement référence à nos premiers parents avec notamment Hw désignant le père primordial sous le logos et Hw(t) à l’origine même du nom arabe d’Eve حواء : Hawa ».
Ainsi, le Ankh anx à travers la stricte équivalence xa (ég.) — ĥa (sum.) — HA / Hwy (ég.) associe directement ce symbole aux deux grandes divinités primordiales, dont la mère primordiale devenue déesse-mère et la nomme même directement de son nom, Eve.
Il faut aussi relever que les logogrammes sumériens ĥi, ĥe signifient mixer.
Regardez alors ce que signifie Abx[214]en égyptien : mixer, mélanger !
Ce logogramme est de toute évidence construit sur la contraction de Ab et de x
Qu’est-ce que cela nous dit ?
Nous avons vu dans l’analyse de la main que le terme abA égyptien qui veut dire présenter les mains est associé à un commandant, un dirigeant, un roi avec un sceptre, puisque c’est ce que abA signifie[215]. Et qu’avec ce abA égyptien en position de dirigeant, il est extrêmement difficile de ne pas voir un étroit avec l’ab-ba sumérien, le père, l’ainé, l’ancêtre…[216].
Nous avons aussi vu dans l’analyse du logogramme sumérien ab
que la déesse-mère sous la vache áb est le coin ab dans ses doubles sens de compagne et de matrice, celle qui est à l’origine des doubles sens de a aussi bien l’eau (du lac, de la mère) que du père.
Et quelle est la résultante de cette action de « mixage, de mélange » (ou comme nous le verrons aussi dans l’analyse afférente à cette étape de la régénération, de barattage) du père ?
C’est Abx[217]qui répond de lui-même à cette question puisque Abx signifie rejoindre un dieu, les étoiles, autrement dit devenir une divinité (on pourrait ajouter qu’il s’agit aussi de fusionner dans, de se confondre avec la grande divinité suprême).
Exactement comme le terme sumérien du7 qui signifie « mixer » et « être achevé, complet ; être approprié, adapté »[218] est à rapprocher de du « être né de nouveau, transformé, changé » [219].
Nous comprenons ainsi que l’Ankh an-x a pour synonyme Ab-x et qu’il sert notamment à exprimer le fait que la déesse-mère par sa matrice mixe, mélange le père dans sa matrice pour en faire une divinité, le faire fusionner avec la divinité suprême.
On observe que ce « mixage, ce mélange » a aussi pour résultat l’abondance puisque ĥá ou ĥi-a a le sens de « nombreux »[220], et que ĥe2 signifie l’abondance[221]
Nous avons vu les différents sumériens de ĥa.
Voyons maintenant le sens de aĥ.
Ce sens est lui aussi très explicite :
Nous l’avons déjà vu dans l’analyse de la déesse-mère accroupie que « Á[222] » ou « á » est le signe idéographique, l’équivalent phonétique protosumérien du sumérien te « vautour » un symbole de la déesse-mère (dans sa version chtonienne et charognarde).
Quant « á » nous avons vu que l’un des sens premiers de « á » est : un côté, un bras[223], mots qui, comme il est démontré dans le détail au symbolisme de la côte[224] ont le sens de « compagne, support, conjoint(e) ».
Or, áĥi, aĥ5, á sont des logogrammes strictement équivalents en sumérien et ces sens de á, Á sont les mêmes pour aĥ.
Ceci nous permet donc de comprendre que l’Ankh anx décomposé en an– (a)ĥ désigne la déesse-mère en tant que « la compagne » (a)ĥ du père élevé déifié An.
Conclusion sur le Ank anx
Après ce qui vient d’être dit sur ce symbole, nous comprenons que celui-ci aussi est aussi extrêmement chargé symboliquement.
Permettez-moi de synthétiser ce que nous avons vu :
L’anx renvoie (pas son sens vivre et une personne) directement à Eve sous son nom sumérien ti (qui est une personne et dont le nom signifie la vie, celle qui donne la vie la mère de tous les vivants comme Eve sous haya, hava, hawa) ainsi que sous nom égyptien Hw(t) (xa [ég.] — ĥa [sum.] — HA / Hwy [ég.] = Hw[t] à l’origine même du nom arabe d’Eve حواء : Hawa »).
Décomposé sous an– (a)ĥ l’ankh désigne la déesse-mère comme étant en tant que la compagne, le support, la conjointe (a)ĥ (áĥi, aĥ5, á / sum.) du père élevé déifié (An et l’âne).
Il désigne aussi sa matrice, son placenta (x) génératrice d’enfants (x, xA), laquelle est aussi considérée comme un autel, une table d’offrandes (masc : xA, xAy ; féminin : xAt, xAyt, xAwt) où lui sont offerts une abondance de sacrifices assimilable à un tas, un monceau de cadavres, un carnage, un massacre (xAyt, xAwt)
Bien sûr, le premier sacrifié sur cet autel, le premier à être retourné dans la matrice en vue d’être transformé pour renaitre de nouveau (ĥa ou ĥé / sum. = HA et Hwy /eg. ; du / sum.) pour être élevé (soulever, voler axi / eg. = íli sum.) et rejoindre la divinité suprême en allant dans les étoiles (Abx / eg.) (a été son mari, le père primordial sous le logos (Hw), puisque anx décomposé en an-x associe directement le père primordial divinisé, le père élevé an à x.
L’Ankh symbolise le pouvoir de sa matrice (x / eg.) matrice coin (ab / sum.) de déesse-mère vache (áb / sum.) qui a purifié le père élevé (an / sum. ; abA / eg. = ab-ba / sum.) par le feu de son four matrice (un brasier, un autel à feu ax, consumer axx)
Il symbolise le pouvoir de sa matrice qui y a mixé, mélangé (ĥi, ĥe / sum. ; Abx / eg. ; du7 / sum.) an, le père élevé.
L’Ankh est le symbole des fluides d’abondance, élixirs d’immortalité et de fertilité qui ruissellent de son corps comme de la miction, de l’urine (xAa / eg.) comme des écoulements recueillis dans un bol, un récipient et associés à la végétation (plantes, fleurs) (xAaw / eg.) source d’abondance (ĥe2 ; ĥá ou ĥi-a / sum.)
Même si tout cette symbolique de x est affectée au père primordial en premier, puisqu’il est le premier à avoir été régénéré par elle, nous avons aussi compris que l’association étroite de ce signe avec celui de Anat-Tanit permet de déduire que dans les rites cultuels qui s’en sont ensuivis, ce sacrifice s’est étendu aux humains qui souhaitaient grâce à elle connaitre la même régénération et notamment aux enfants qui lui étaient sacrifiés et qu’elle était censée eux aussi purifier par le feu de son four matrice
C’est donc aussi ce que l’Ankh implique.
Il serait bon que toutes celles et ceux qui vénèrent encore en le prenant pour ce qu’il n’est pas, un simple emblème inoffensif et positif de vie émanant de la terre-mère… y réfléchissent…
ASSOCIATION DU SIGNE DE TANIT AVEC L’ANKH ET LE NŒUD TYET
Je vous invite à relier l’article sur la déesse-mère accroupie où est brièvement expliqué en quoi ce symbole du nœud tyet ou nœud d’Isis représente la déesse-mère en position accroupie en train de donner son sang, ses menstrues, en guise d’élixir d’immortalité.
Or ce symbole est très souvent associé à l’Ankh ce qui est logique, car ce sont, nous l’avons compris, deux symboles exprimant fondamentalement un concept identique.
Association visuelle
La grande différence de représentation outre la couleur rouge étant que les bras de la déesse ne sont pas levés dans le nœud tyet.
Quant au sens de ce symbole, il suffit de regarder son étymologie
Association Étymologique
Tyet se dit tit[225].
Elle est, vous le comprenez aisément, la contraction de ti-it.
ti en égyptien désigne notamment le féminin « elle »[226].
Il est facile de savoir qui est cette « ti » « elle », mais je ne vais pas vous faire l’injure de vous redévelopper ici l’explication que j’ai mentionné je crois déjà plusieurs fois dans cet article attestant qu’en sumérien ti, sous ses différents sens et symboles, désigne Eve la mère primordiale.
Enfin, je vous ai aussi indiqué le sens de it le père souverain, le monarque ![227].
tit est donc juste un autre nom parmi toutes les possibilités existantes pour représenter nulle autre qu’Eve comme étant l’« elle » la compagne du père primordial.
ASSOCIATION DU SIGNE DE TANIT AVEC LA CROIX
Je voudrais ici ajouter un éclairage important concernant le lien être le signe de Tanit sous la main et la croix.
Je reprécise « un éclairage », car ce symbole de la croix sera traité séparément dans un article dédié afin de cerner toute la mesure de l’enseignement païen qu’elle véhicule.
Disons simplement ici que l’analyse étymologique qui sera effectué sous la main, kišib3 avec notamment la compréhension que ib l’angle, le coin, a le double sens de conjoint(e) et de matrice et que íb est aussi la taille, le milieu d’entre les reins d’entre les cuisses nous permet ici de mieux comprendre pourquoi la croix, en étant la somme de 4 angles s’ouvrant à toutes les directions, a été considérée comme un symbole de l’universalité, de la totalité du pouvoir de la déesse-mère.
Ce n’est ainsi absolument pas par hasard si l’idéogramme protocunéiforme de keš / kiš[228] est une croix [229] :
Sachant que nous avons vu que kiš est, notamment[230] comme cela a été démontré dans le livre le déchiffrage du langage des cavernes le nom du père primordial, de la grande divinité et le nom qui fut choisi en conséquence pour nommer la toute première dynastie de Sumer (et de Gizeh)
ADAM (KISH, GIZEH), LE GRAND DIEU PAÏEN PRÉHISTORIQUE ou le déchiffrage du langage des cavernes
Sachant qu’il désigne en sumérien la totalité du monde politico-religieux de Sumer ; ce faisant, cette croix constituée de 4 angles évoque aussi de ce fait la déesse-mère et sa matrice, et indique donc son emprise sur les 4 points cardinaux et dans toutes les directions, sur l’intégralité, la totalité du monde.
Pour votre complète information, voici, à titre d’exemple, un modèle de croix rupestre trouvé par les archéologues G.& S Sauvet et André Wlodarczyk dans leur analyse des signes préhistoriques[231] :
Il est, pour reprendre leur terminologie, composé de scalariformes[232], une des catégories de signes qu’ils ont répertoriés et correspondant aux signes en escalier.
Tableau extrait de mon livre le déchiffrage du langage des cavernes (les 3 colonnes de gauche font référence au signe rupestre, les 4 colonnes de droite sont les signes du protosumérien).
J’ai exhaustivement démontré dans mon livre « le déchiffrage du langage des cavernes » que le scalariforme est une caractéristique type du protosumérien, que l’on ne retrouve dans aucune autre lange idéographique (comme aussi par exemple les cupules, les nuages de points, les cannelures). C’est l’un des nombreux marqueurs de l’équivalence entre le système sémiologique rupestre et le protosumérien.
L’EXPLICATION DU SIGNE DE LA MAIN DE TANIT (OU DE LA MAIN DE FATMA)
Nous avons jusqu’ici parlé du symbole de Tanit puis vu comment il permettait d’éclairer le sens de symboles plus connus :
Le triangle (matrice et four), le soleil dans la lune ou l’œil (couple humain primordial divinisé), l’œil de la providence ou l’œil dans un triangle (union du couple humain sous le soleil et la lune au sein de la matrice de la déesse-mère) l’ankh, le nœud tyet, la croix.
Mais, s’il est un symbole encore plus connu, au sens de plus intemporel et universel, c’est assurément celui de la main ouverte.
Comme vous le savez sans doute et comme nous en avons un peu parlé, le symbole de la main ouverte est très ancien.
Il remonte à la Préhistoire.
Nous verrons plus avant des exemples illustratifs de la Préhistoire qui illustrent ce sens si précis et spécifique de la main ouverte analysé dans cet article.
La question maintenant est donc :
Mais pourquoi la main est-elle aussi un signe de Tanit ?
Pourquoi est-elle associé à son signe triangulaire ?
En quoi leur association étroite et constante peuvent nous permettre de comprendre le sens exact de la main ouverte « présentée en guise de propitiation » ?
C’est ce que nous allons voir maintenant.
Nous allons ni plus ni moins dénouer ensemble l’un des plus vieux signes et mystères de l’humanité.
L’ASSOCIATION VISUELLE ENTRE LES DEUX SIGNES DE TANIT : SON SIGNE TRIANGULAIRE ET SON SIGNE DE LA MAIN DE FATIMA
Pour comprendre en quoi le sens de la représentation de Tanit « en mode triangle » avec celui de la main est strictement équivalent, je vous propose de tout d’abord revoir le symbole de la main de Fatma ou khamsa et d’y réfléchir, avec le même angle de vue que pour le symbole triangulaire de Tanit.
Comparaison entre les deux signes de Tanit
Remettons côte à côte les deux symboles de Tanit pour les comparer :
Vous avez du mal à trouver la solution ?
Rappelez-vous ce qui a été quant au fait que le premier signe représentait la déesse accroupie vu de face :
Si vous appliquez le même raisonnement au signe de la main de Fatma, que voyez-vous donc ?
Dites-moi.
Rien de plus qu’une main avec un œil après ce que nous avons dit ?
Allez, un dernier petit effort de concentration…
Dans l’hypothèse où vous n’avez pas trouvé, voici le résultat :
On peut l’expliquer comme suit :
Ainsi, la déesse-mère est représenté soit les deux bras ou les deux jambes en l’air, nous montrant de face au travers de l’œil l’orifice de son vagin, nous donnant à voir sa matrice et ce qu’elle contient, le cercle.
Une fois que nous avons intégré cette « vision » (horizontale !) des choses, nous commencerons à comprendre le sens figuratif le plus important de la main.
C’est en effet avec ce regard neuf et sur lequel personne n’a jamais jusqu’ici n’avait attiré l’attention que nous pourrons bien mieux commencer à comprendre la très puissante symbolique qui s’en dégage, la raison de son utilisation par de nombreux peuples sur de nombreux sites et temples à travers les âges, que ce soit dans leur architecture et/ou leur ornementation.
Il me faut avant tout détailler le symbolisme de ce qui constitue cette main
Le symbolisme des paupières
D’un côté, les paupières, en forme, remarquez-le, de côte, de demi-lune, délimitent de chaque côté sa vulve ouverte (comme une fleur de lotus, fleur ouverte symbole universelle de la vulve féminine[233])
Étant donné que la demi-lune est synonyme de côte, nous comprenons aussi que les deux paupières-côtes placée de part et d’autre côté représentent sa cage thoracique, avec au centre donc, sa matrice-utérus et ce qu’elle contient, le cercle qui, nous allons le voir maintenant, est surtout la tête de l’enfant…
Le symbolisme de la pupille ou du cercle
La pupille ou le cercle quant à lui représente, certes, l’atteinte de la totalité, du grand tout, de la divinité suprême certes[234].
Mais dans ce contexte précis de la naissance-holocauste-renaissance, il est essentiellement question de la tête de l’enfant.
Cette tête de l’enfant faisant référence à trois têtes d’enfants à des étapes distinctes dans le cycle perpétuel de naissance-mort-régénération de l’être :
- Elle est celle de l’enfant qu’elle donne à naître dans le monde des humains, car elle est « ti » la vie, la mère de tous les vivants.
- Elle est celle de l’enfant qu’elle exige en sacrifice, en holocauste, afin qu’elle procède, à sa mort, lors de son retour figuré dans sa matrice, à sa combustion ; le passage par le feu état une des étapes enseignées comme un préalable nécessaire pour la purification de l’âme des morts pour qu’ils soient débarrassés de leurs scories, de leur tare, en vue de leur régénération.
- Cette tête est enfin celle de l’enfant qui sort de la matrice, non plus l’enfant humain physique, mais l’enfant régénéré, c’est-à-dire le mort réincarné en un nouvel être qui a atteint la totalité, la divinité.
Avec, bien sûr, au premier chef d’entre eux, le père des dieux, l’Osiris, réincarné en leur fils, l’Horus, mais aussi, par extension, tous ses enfants humains à qui elle promet à leur mort leur renaissance et/ou réincarnation.
Le symbolisme des fluides, d’immortalité et d’abondance, de fertilité
Il est aussi important de comprendre que ce symbolisme de la main sert tout comme son pendant, le symbolisme de la déesse-mère accroupie, à la représenter en train de diffuser dans le monde ses fluides vitaux (qui, nous l’avons vu dans le symbolisme de la déesse-mère accroupie peuvent être ses fluides vaginaux, son liquide amniotique, ses menstrues, mais aussi par extension, tous les fluides de son corps : pleurs, urine, sudation, excréments, etc.), fluides assimilés par ses adorateurs comme étant des élixirs d’immortalité et/ou des fluides d’abondance et de fertilité à l’origine même de l’eau des fleuves et des rivières qui abreuvent la terre
Cette symbolique mystique est d’ailleurs aussi à l’œuvre dans la une représentation islamique de la main de Fatma :
Vous voyez que la pluie est représenté comme provenant de l’œil. À première vue, il s’agit de ses larmes.
C’est en soi parfaitement logique, car la déesse de l’œil a aussi été connue pour être celle qui se lamente, la déesse des pleurs et des lamentations[235].
Toutefois, comme nous l’avons compris avec le sens de la main ouverte en signe de la déesse en position d’accouchement, générant, sacrifiant et régénérant l’individu, ces fluides qui émanent de sa matrice évoquent aussi ses fluides corporels dont l’une des émanations concrètes est l’eau, source de vie.
Rappel de l’étymologie égyptienne de Tanit / Ta-Neith
Rappelons-nous à ce propos ce que nous avons vu sur le fait que Tanit est une déesse associée à la pluie et que son nom égyptien l’associe à la déesse Neith, nt[236] qui signifie aussi « eau »…
Étymologie sumérienne de cinq
Mais ce symbolisme de l’abondance d’eau et de fertilité que produit la déesse-mère est aussi renvoyé par le symbolisme du chiffre cinq.
En effet, l’étymologie sumérienne ne laisse aucun doute à l’analogie entre le chiffre 5, propre au signe de Tanit-Fatma et les fluides, dont l’eau :
En effet, en sumérien, cinq se dit ì ou ìa[237]
Or, ses homophones ìa, ì signifient des fluides gras et riches (huile, crème, gras) et par ída, íd, i7 la source de l’eau (rivière, canal principal, cours d’eau)[238].
Ces homophones sont aussi d’ailleurs à la racine étymologique du nom donné à Cybèle la déesse-mère de Phrygie, l’Idaïa Mater, la source de toute connaissance, la déesse-mère de la science en chaldéen[239] [240]…
On lit ici ou là que personne ne sait dire l’origine étymologique du nom du mont Ida ou officiait cette déesse-mère,[241] mais maintenant c’est chose faite.
La logique figurative étant simple : Étant donné qu’elle est à l’origine de toute chose, la source de toute chose, elle est aussi à l’origine même de la science et de la connaissance.
Comme nous le verrons au symbolisme de l’œil, cet œil symbolise entre autres la (prétendue) connaissance à laquelle parvint la mère primordiale lorsque ses yeux s’ouvrirent…
Ainsi, nous comprenons que ces cinq doigts de la main, outre que de représenter la déesse-mère en position d’accouchement, renvoie aussi au fait que d’elle émane, non seulement la connaissance, l’illumination, mais aussi de manière plus concrète l’eau nécessaire à la vie ainsi que tous les fluides synonymes d’abondance.
Ce fait est corroboré par d’autres exemples de mains tirées de l’iconographie d’autre mythologies :
LE SIGNE DE LA MAIN ASSOCIE A LA POSITION D’ENFANTEMENT DANS D’AUTRES MYTHOLOGIES
En Sumer avec la déesse Ereshkigal
Nous pouvons observer que le signe de la main ouverte était présent en Sumer.
Nous en avons un exemple avec la déesse Ereshkigal.
La signification courante de son nom qui nous est donné est la « reine de la grande terre » (sur base de : ereš la reine[242] (ou ereš[243] de la connaissance…) de ki la terre[244] [245]gal la grande[246].
A son propos, rappelons ce que désigne le Kigal en Sumer :
Le Kigal englobe la dimension du Ki (de la Terre de l’homme) et les 3 dimensions du Kur (le Kurgal, Le Kurbala, et le Kirgal) ; le Kirgal étant plus spécifiquement le royaume des morts, la dimension la plus basse.
Il est alors intéressant de remarquer qu’Erehkigal était en Sumer la déesse sumérienne des enfers[247] ou royaume des morts.
Elle aurait donc dû s’appeler Ereshkirgal et pas Ereshkigal.
Si elle a eu et conservé ce titre, c’est l’indice d’une divinité qui a connu une relégation.
Nous verrons pourquoi dans l’analyse de la déesse de la mort et des enfers.
Si nous allons plus loin que les sens premiers de son nom précités, nous comprendrons aussi bien plus de choses, en parfaite relation avec cet article :
Limitons-nous à quelques-unes :
Eresh, la reine, la dame, est la contraction de :
er celle qui emmène[248], porte, emmène, accompagne, conduit[249], celle qui pleure, est en larmes, se lamente[250], la terre (akkadien)[251] eš la ointe[252] (la reine, la christ) eš au tombeau[253].
Avec ce seul terme eresh usuellement la reine, la dame nous comprenons qu’il s’agit de la reine des morts, celle qui se lamente et qui les porte, les emmène au tombeau.
Ce nom est donc parfaitement approprié à son rôle.
Quant à kirgal, le royaume des morts, la maison de la poussière, la dimension la plus basse à laquelle la déesse-mère est associé, si nous prenons la peine de le décomposer, il signifie notamment :
gir4, kir13 le four [254], kir, un endroit qui répand ses fluides, une vache ou une jument[255], gal4 le vagin, la vulve[256].
Notez qu’à ce four est associé en sumérien la purification, puisque gi-rin désigne quelque chose ou quelqu’un sans tâche, pur[257].
Ainsi, ce kirgal, est associé à la déesse-mère sous la vache ou la jument pour qui le royaume des morts est associé à tout à la fois à une matrice et à un four qui purifie et répand ses fluides.
Il y aurait encore beaucoup de choses à dire sur ces logogrammes que je viens de citer er, kir/gir, mais c’est inutile d’en dire plus ici. Je vous renvoie simplement au Volume 4 à l’index de l’analyse des logogrammes sumériens pour leur analyse exhaustive.
Maintenant que nous avons mieux cerner Ereshkigal, sa fonction et la symbolique associée, il ne sera guère étonnant qu’elle soit ainsi représentée, avec les mains de face :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Ereshkigal
Prenez alors le temps de zoomer sur ses mains :
Et que remarquez-vous ?
Qu’elle est, pour la partie haute, la fusion du signe de Tanit :
Et du signe de la main
Le signe de Tanit a donc au moins une origine sumérienne.
Pour plus d’explication sur l’identité de Ereshkigal je vous invite à lire au Volume 3 le symbolisme de la déesse de la mort et des enfers.
Revoyons pour cela certaines images déjà vues dans l’analyse du symbole de la déesse-mère accroupie
Figure 2 : Codex Borgia
Nous avions relevé que, sur cette figure d’une déité cornue, on retrouve l’association entre la position accroupie et la récolte de fluides, d’avec le petit autel en forme de coupe situé entre les jambes de la grande déité et qui sert manifestement à récupérer ses fluides corporels.
Mais que constatons-nous en rapport avec le symbolisme de la main ?
Que la position accroupie est indiscutablement associée à la main puisque la déité accroupie nous présente ses deux mains de face.
De plus, cette main a un œil en sa paume exactement comme la main de Tanit.
Remarquez s’il vous plaît la nature de la main une fois grossie : 5 doigts avec un œil en bas au centre
Si nous retournons aussi à la figure 6 de l’article sur le symbolisme de la déesse-mère accroupie, tiré du Codex mexicain Borgia planche 74[258] :
Codex Borgia des anciens Indiens du Mexique (haut de la planche 74)
Qu’avions-nous constaté ?
Que, d’une part, la grande déité est en position accroupie et que, d’autre part, une main avec un œil ou un cercle à l’intérieur (similaire à une main de Fatma inversée) se trouve en prolongement direct des jambes écartées de la grande déité.
Nous avions compris que cette main inversée en provenance et en association directe avec le vagin de la divinité du dessus, sur le point d’accoucher ou en position d’accouchement sert à représenter les fluides s’écoulant de la matrice de la déesse-mère.
Que peut-on en conclure ? :
Que la main ouverte, à plat, avec un œil, est directement associée à la déesse en position accroupie, en train de donner naissance ou ses fluides.
Qu’en position droite, elle représente la déité accroupie.
Qu’en position inversée, elle représente plus spécifiquement l’écoulement des fluides en provenance de la déesse-mère accroupie.
Au Japon avec Kwannon (ku-an-nun…)
Je trouve aussi intéressant de relever que dans la mythologie japonaise, on trouve aussi ce symbolisme de la main présent chez Kwannon Bosatsu, l’un des Bodhisattvas les plus vénérés, et qui est associé à Amida[259].
LE SIGNE DE LA MAIN ASSOCIE A LA CHOUETTE PERMET D’IDENTIFIER LA DÉESSE-MÈRE ET D’ASSOCIER LA MAIN AU SIGNE TRIANGULAIRE
Pour cet article, et faire le lien de ce qui a été dit dans l’article sur le symbolisme de la déesse accroupie je juge très utile de vous révéler aussi l’association étroite que l’on peut faire entre la déesse sumérienne Ereshkigal et Lilith l’antique démone sumérienne représentée sous une chouette, et Illythie la déesse grecque des naissance dont l’étymologie a été détaillée dans l’article sur le symbolisme de la déesse accroupie.
Ceci va en effet nous permettre de vérifier encore une fois qui se cache derrières ces déesses-mères.
De plus, nous allons démontrer que la main est associé à un autre signe triangulaire, celui de la chouette, et que ce dernier est à l’origine même du signe du compas et de l’équerre des francs-maçons.
Association d’Ereshkigal avec Lilith par la chouette et identité de Lilith
association entre Ereshkigal et Lilith par La chouette
Comme vous pouvez l’observer sur la représentation d’Ereshkigal que nous avons plus haut, elle est accompagnée de deux chouettes.
La chouette est donc aussi son emblème.
Or, cela l’associe directement à la démone Lilith.
Voyons pourquoi.
Le symbolisme de la chouette
Je ne vais pas ici développer le symbolisme de la chouette qui sera traité dans un article à part[260].
Il faut simplement garder présent que la chouette représente la mère primordiale déifiée dans sa version chtonienne, en tant notamment de déesse du monde des ténèbres, divinité psychopompe (guide des morts), œil de la connaissance qui voit, une déesse-mère prise de folie et dévorant ses enfants.
Limitons-nous pour l’heure à ce que nous dit le sumérien et le hiéroglyphique :
Chouette en sumérien
En sumérien, l’oiseau nocturne, la chouette se dit nínna[261].
Or, nínna est suivant le lexique « la chouette prédatrice avec son visage ressemblant à celui d’un humain est ce qui dû donner naissance au mythe du démon de Lilith ».
La chouette est donc l’animal emblème de Lilith.
Nous avons vu le sens du logogramme ni, ici en relation avec nínna, dans l’analyse étymologique du nom de Tanit / Tinnit décomposé en Ti– (a)n-ni-it.
On peut ici rajouter en plus de ce qui a déjà été dit sur ce logogramme que nínna peut se décomposer en nín[262] « la dame effrayante, la reine » et na « un être humain »[263] d’où la raison pour laquelle cette chouette était représentée avec un visage humain.
Le mot est même redoublé sous nin-nínna avec pour sens : divine propriétaire et chouette[264]. Ce qui nous montre bien que nínna la chouette est associée à une divinité.
La Chouette : en égyptien
De son côté, le hiéroglyphique indique assez clairement que la chouette est synonyme de mère puisque le hiéroglyphe de la chouette est celui qui se prononce « m » = .
Or, comme nous aurons l’occasion de la voir dans l’analyse des logogrammes du sumérien, le logogramme « (a)m(a) » est de manière assez universelle celui qui désigne la mère.
D’ailleurs, en hiéroglyphique, mère se dit mt[265]ou mwt[266]
On peut relever alors que mt ou mwt commence par m.
On peut aussi relever que mt ou mwt ont pour double sens la mère et la mort, ce qui est en soi un signe clair que pour les Égyptiens, la mère primordiale avait été aussi responsable de la mort ou, à tout le moins, adorée ou vénérée comme la déesse de la mort et du monde des morts. C’est ce mot qui est sans doute à l’origine du mot arabe pour la mort : a/el mawt (الموت)
On peut aussi relever que ces hiéroglyphes égyptiens mt ou mwt associent ensemble les deux symboles de la chouette et du vautour pour désigner la mère primordiale.
Pourquoi peut-on dire cela ?
Tout d’abord, mt et mwt désignent tous deux la déesse Mout, une déesse schizophrène, tout à la fois maternelle et dangereuse et capable de redonner la vie sous son symbole du vautour [267] [268].
Concernant le symbole spécifique de la chouette, il faut noter que dans le logogramme « mt » il est le premier hiéroglyphe que l’on voit, une chouette vue de face, tandis que dans mwt ce n’est pas le hiéroglyphe de la chouette « m » qui est utilisé, mais le hiéroglyphe du vautour.
À cet égard, le lexique hiéroglyphique[269] nous dit que « dans mwt il y a comme glyphe ayant pour valeur phonétique “mt” le hiéroglyphe du Vautour (Gyps fulvus) ; le lexique ajoute : il se trouve pour une raison obscure dans mère, mwt qui se dit en copte maau. Ce qui lui donne comme déterminatif phonétique “mt” comme dans iwmt la berge d’une rivière. Ce signe est aussi un déterminatif dans nrt vautour ce qui lui donne le déterminatif phonétique “nr” comme dans nrw terreur (Faulkner, réed.2017, p. 132).
Comme vous pouvez le remarquer, il nous est dit que cette utilisation du signe du vautour dans mwt a une raison obscure (!).
Si vous avez lu l’article sur la déesse-mère accroupie, ou si vous avez lu le symbolisme du vautour dans son intégralité[270], vous savez que le vautour désigne, aussi bien par l’analyse étymologique sumérienne que hiéroglyphique, Eve la mère primordiale divinisée notamment dans son rôle de déesse de la mort et officiant à la renaissance des morts.
De plus, l’analyse du nom de Eve[271] démontre que “au” est une translittération possible depuis son nom sumérien de sorte que le ma-au copte signifie simplement la mère-Eve.
Il n’y a donc plus de raison obscure à ce que le symbole du vautour soit utilisé dans le mot mère puisque cela a une raison profonde tant historique que cultuel.
Vous noterez donc que la présence conjointe, parallèle, synonyme, du symbole de la chouette et du vautour dans les mots pour mère, chouette pour mwt et vautour pour mt en égyptien les associe entre eux et tous deux à la mère primordiale, chacun d’entre eux étant des oiseaux carnivores, et chacun d’entre eux inspirant ; qui l’effroi (la chouette) qui la terreur (le vautour) afin donc de la représenter en tant que déesse-mère sous son aspect chtonien, de déesse de la mort, des ténèbres et des enfers, comme ayant donné naissance au monde et comme celle l’ayant aussi mis à mort, mais aussi comme celle étant à même de lui redonner une nouvelle naissance.
qui est lilith ou lilti ?
Nous venons de voir que Ereshikgal est associée à Lilith, car toutes deux ont pour emblème majeur la chouette.
Nous venons de voir que la chouette, tant par son étymologie que par son association directe au vautour, désigne clairement Eve, la mère primordiale, sous son visage terrifiant de déesse de la mort et des enfers.
Pour en avoir le cœur net, voyons maintenant qui est Lilith
Qui est Lilith
Lilith, une démone d’origine sumérienne et akkadienne
Voici ce que l’on peut lire à son sujet[272] :
Selon Samuel Noah Kramer, Lilith apparaîtrait au IIIe millénaire av. J.-C. sous la forme lillake dans le poème sumérien Gilgamesh aux Enfers[273]. La seconde partie de ce poème, traduite en assyrien, a été ajoutée en appendice à l’Épopée de Gilgamesh (tablette XII). Au début du récit sumérien, un démon ki-sikil líl-lá-ke4 s’installe dans le tronc de l’arbre huluppu planté sur le bord de l’Euphrate puis transplanté à Uruk dans le jardin sacré de la déesse Inanna. Le héros Gilgamesh parvient à l’effrayer et le démon s’enfuit dans le désert, lieu du séjour habituel des démons. Il est possible que ce soit la première mention de Lilith même si cette identification est contestée[274].
Dans les sources akkadiennes, les démons Lilū, Lilītu et (w)ardat-lilī dominent les vents. Les démons femelles Lilītu et (w)ardat-lilī cherchent à séduire les hommes. Lilītu n’a pas de mari et ne peut avoir d’enfant. Elle cherche à entrer dans la maison d’un homme par la fenêtre. Elle peut s’enfuir à travers les fenêtres ou s’envoler comme un oiseau. À partir de l’époque médio-babylonienne, Lilith est assimilée à Lamashtu. Elle représente un danger pour les femmes qui accouchent et pour les nouveau-nés. Pour se protéger de Lilith, on doit recourir à l’invocation d’autres démons, notamment le roi des lilû, Pazuzu.
Dans la Bible
Le mot “Lilith” est un hapax (un terme qui n’apparaît qu’une fois) dans la Bible hébraïque. La seule référence à Lilith figure dans le livre d’Isaïe (34.14)
Dans cette prophétie sur la fin du royaume d’Édom, le territoire d’Édom est décrit comme une terre désolée. Il est habité par des bêtes sauvages et par Lilith
Les traductions françaises modernes optent généralement pour le nom propre Lilith (ou encore Lilit avec ou sans article défini, au singulier ou au pluriel). Dans des traductions plus anciennes, le mot hébreu (ou grec) est rendu par des termes se référant à des créatures mythologiques, démoniaques ou monstrueuses, effrayantes ou encore à des animaux nocturnes.
Il est aussi intéressant de remarquer que :
Dans le Psaume 91, alors que l’original hébraïque ne mentionne pas Lilith, certaines traductions substituent le terme “Lilith” à la “terreur de la nuit” : “Tu ne craindras ni Lilith, ni la flèche qui vole de jour”[275].
Dans la tradition juive
Dans les légendes juives qui se répandent au Moyen Âge, Lilith est présentée selon l’alphabet de Ben Sira comme la première femme d’Adam, avant Ève, sa première femme déchue[276]
Étymologie
L’étymologie de Lilith va permettre de révéler son identité et de corroborer ce que nous avons déjà vu.
Lilitu est la contraction de lil-itu :
Il faut comprendre que lilitu est le féminin de lilu essentiellement parce qu’en sumérien itu est la lune[277] et u est le soleil[278] u un oiseau mâle, un dirigeant, un leader, quelqu’un qui est au sommet[279].
Remarquez au passage que le soleil étant aussi synonyme d’oiseau mâle, il est normal que sa compagne, la lune, soit associée à un oiseau femelle nocturne, en l’occurrence la chouette.
De plus, lilith peut aussi être la contraction de lil-ti[280] :
Ceci nous renvoie à tout le symbolisme de ti savoir que comme nous l’avons vu ti est avec te ou aka l’un des noms sumériens de Eve (haya, hava, hawa) avec :
- ti, la côte, le côté (la conjointe, la compagne), la flèche
- ti, la vie, celle qui donne la vie, la mère de tous les vivants comme Eve sous haya, hava, hawa
- te, la fondation, le périmètre, l’enceinte sacrée
- ti, tum, aka (Eve) celle qui fait, agit
Avec leurs symboles associés, le vautour (te : un vautour, Á et á un côté, un compagnon, un(e) conjoint(e)) et le mortier (tè, naña, mortier et enclos, cercle, totalité).
Ainsi, puisqu’il est question avec lilith du double symbole de la lune et de la côte, il est nécessairement question de Eve divinisée.
En effet, comme nous l’avons vu dans cet article dans l’analyse du symbole du nom de Tanit (à l’étymologie de it), la lune it et la côte ti sont deux symboles interchangeables avec idéogramme identique, de sorte que ce symbole de la côte / lune proche du soleil sert ni plus ni moins à représenter la femme primordiale divinisée, la côte, la compagne, la conjointe du père primordial qui fut quant à lui divinisé sous le soleil.
De plus, il n’est peut-être pas anecdotique que certains traducteurs bibliques aient voulu associer Lilith à la terreur de la nuit et… à une flèche en Psaume 91, puisque nous savons que l’autre symbole d’Eve, par ti est, outre le côté, aussi la flèche… laissant entendre qu’ils étaient au courant de ce double sens.
Bien.
Maintenant que nous avons compris que lilith sous lil-itu ou lil-ti désigne Eve par it(u) et ti, il convient de se demander ce que signifie ce “lil” placé devant.
lil, d’après le lexique, est la contraction de li, une essence ou un parfum de cèdre. Les sens du symbolisme de ce cèdre sont ambivalents, à la mesure de la signification symbolique de l’arbre[281]. Dans ce contexte bien précis, il faut simplement rappeler que les trois personnages rebelles principaux de l’Eden ont été comparés à des cèdres dont notamment, au premier chef d’entre eux, le chérubin qui avait été initialement choisi, élu[282] pour s’occuper du premier couple humain et qui devint, dévoré par son orgueil, le diable.
Ainsi est-il dépeint en Ezéchiel 31 : 2-18[283] comme le plus beau cèdre de l’Eden. Mais, des suites de son orgueil il est décrit comme ayant été “coupé” (verset 12), puis envoyé dans “l’abîme” (verset 13) et “précipité avec les arbres d’Eden (Comprendre Adam et Eve) vers le pays souterrain” (verset 19).
Le cèdre dont il est question avec li fait référence au chérubin qui s’est rebellé et est devenu le Diable et à son esprit.
Car s’il est vrai que lil-ti évoque un vent, un souffle “líl” de vie “ti”, le souffle dont il est question avec líl est un souffle connoté comme étant extrêmement négatif, car líl signifie non seulement le vent, le souffle, mais aussi une infection, “l’esprit (infectieux)” d’un endroit[284] et par lil un “esprit infecté”, un fou, un crétin, un abruti, un imbécile, un débile[285].
Ce parfum de cèdre porté par le vent, ce vent, ce souffle est ainsi à prendre ici dans son sens symbolique, à l’image de l’hébreu רוּחַ qui peut se traduire par Esprit ou esprit, souffle, respiration, vent.
Nous comprenons assez aisément que cette folie d’Eve-Lillith renvoie à la folie, à la débilité de son acte de rébellion en Eden infectée qu’elle fut par la propagande et l’influence mensongère de l’esprit infectieux de l’adversaire du vrai Dieu sous son symbole du cèdre de l’Eden[286].
lil peut aussi permettre de comprendre une autre raison de ces cris, de ces hurlements de foli(e) » (… !) de la grande déesse.
En effet si le lexique sous « lil » indique que ce terme désigne donc, comme cela a été dit, « un fou, crétin, abruti, imbécile, débile » il signale en note que ce phonème a la particularité d’être une lallation, c’est-à-dire une parole de bébé inintelligible.
Le terme pour lallation désigne aussi un « balbutiement infantile » un « vice de prononciation » ; ce mot, « lallation » dérive du lat. lallare « chanter la, la, lalla (pour endormir les enfants) » (d’un radical onomatopéique lall–, commun à de nombreuses langue)[287].
Il est ainsi remarquable de constater que le sens sumérien de « fou, imbécile, crétin » est justement véhiculé par lil et lal ce qui n’est là encore certainement pas un hasard !
Le lexique sumérien indique en effet que lil (à distinguer de líl) est la contraction de « lal/lá » « déficience » et de « íla » « porter » ; autrement dit un fou est en sumérien quelqu’un qui « porte » une « déficience ».
Mais il est aussi donc compréhensible que lil ou lal transmet l’idée de quelqu’un qui tient des propos enfantins inadaptés.
Ainsi, lil ou lal évoque aussi une mère inadaptée, dégénérée et/ou un enfant inadapté, retardé.
Cette déficience peut donc aussi expliquer les cris, les hurlements associés à ce triste constat, ce qui nous renvoie à la chute d’Eve et à ses terribles conséquences, savoir qu’en se rebellant elle a ensuite été célébrée dans le mythe dans son caractère déchu comme étant devenue folle, ce qui n’a pas eu que des conséquences pour elle, mais aussi pour sur sa descendance qui est devenue dégénérée comme elle. Il suffit de voir à cet égard la proximité homophonique entre « nin » (qui résulte du redoublement de ni et qui signifie) la reine, la dame effrayante, la divine propriétaire[288] et « nìñin, ni9 » un enfant malformé, une abomination[289].
Enfin, pour être tout à fait exhaustif quant au sens de lil, lal, il la désigne aussi comme étant celle qui a cherché à voir, dans le sens de percer, créer un autre chemin, car lal et lá nous sont indiqués comme étant liés et signifie force un passage dans le but de voir, connaître[290]. Ceci s’harmonise parfaitement avec le fait que la mère primordiale sera notamment divinisée comme étant la déesse de l’œil, celle prétendument dotée de la connaissance avec pour symboles notamment l’œil de la providence, l’œil de la chouette, l’œil dans la main (sens supplémentaire à celui de son premier sens matriciel).
Conclusion sur le sens à donner à lilith
Lilith n’est donc étymologiquement, littéralement, que ti la lune it, la côte, le côté (la conjointe, la compagne), la flèche, la vie, celle qui donne la vie, la mère de tous les vivants (comme Eve sous haya, hava, hawa), celle qui fait, agit lil à l’esprit infecté », la folle, la crétine, l’abrutie, l’imbécile, la débile, la dégénérée, et celle qui a eu la connaissance par la vue.
Lilith n’est donc que le nom donné à Eve après sa chute pour marquer la folie de sa décision d’origine démoniaque.
Lilith est l’humaine primordial amorale, stupide et dégénérée à cause de sa chute.
En dépit de ce que peuvent dire les traditions juives qui sont imprégnées, non pas des textes sacrés originels, mais de la philosophie et de la gnose enseignant notamment, nous verrons pourquoi, l’androgynie du premier homme, Lilith n’est rien d’autre qu’Eve déchue, après la faute.
Cette folie qu’elle a manifesté en se rebellant contre son père aimant créateur, fait aussi écho à ce que nous avons vu quant au fait que son mari a été célébré comme étant un âne et elle, en tant que son parèdre, sous Anat, comme étant une ânesse, car ce symbole de l’âne et de l’ânesse sert aussi à évoquer leur stupidité respective à cette occasion, ce que le mythe a reconnu et célébré.
Elle devint ainsi l’antithèse de ce qu’elle aurait dû être si elle était restée fidèle, une mère aimante et prenant soin de toute sa descendance et de la Terre. Au lieu de cela, parce qu’elle fit le choix de l’indépendance en croyant bêtement le mensonge qui lui fut énoncé, qu’elle serait comme Dieu, elle se condamna elle-même à mort, elle, et toute sa descendance, devenant ainsi mout, la mère de l’humanité, mais aussi celle qui lui a donné la mort.
Certes, la mythologie enseignera qu’elle a, en se rebellant, ouvert la voie, la porte de l’immortalité, qu’elle est, comme nous ne cesserons de le voir, devenu la déesse-mère avec tout son pouvoir… mais ce n’est là qu’une prolongation de ce même mensonge originel qu’elle crût, mensonge que la mythologie, nous le verrons, par bien des aspects, admet, dans toute son ambivalence.
Étant ainsi devenu sa propre antithèse, il ne sera pas étonnant de la voir systématiquement représentée dans la Mythologie de manière double, sous deux formes, d’un côté sous la forme d’une déesse-mère aimante, à la manière de l’Illythie grecque, une déesse-mère dédiée aux naissances, protectrice de l’enfance, et, d’un autre côté, sous la forme sombre, ténébreuse, effrayante, d’une folle furieuse, capable de dépecer et dévorer ses enfants comme un animal sauvage carnivore.
On lit par exemple au sujet de Lillith :
Lilith représentera les haines antifamiliales, la haine des couples et des enfants ; elle rappelle l’image tragique des Lamies dans la mythologie grecque. « … » elle est rejetée dans l’abime, au fond de l’océan où elle ne cesse d’être tourmentée par une perversion du désir, qui l’éloigne de la participation aux normes. Lilith est la faunesse nocturne qui tentera de séduire Adam et engendrera les créatures fantomatiques du désert, la nymphe vampirique de la curiosité, qui à volonté met ou ôte ses yeux, et qui donne aux enfants des hommes le lait vénéneux des songes « … ». Elle est comparée à la lune noire, « … » elle dévore les nouveau-nés. (CHEVALIER-GHEEBRANT, Dictionnaire des Symboles, 2005, p. 573)
Cette dévoreuse d’enfants fait aussi évidement écho à ce que nous avons vu d’elle sous les déesses-mères Anat, Tanit, des divinités cannibales se nourrissant de la chair des enfants jetés dans les flammes de son four-matrice, au prétexte de les purifier de la faute qu’elle leur a elle-même transmis !
(Quelle hypocrisie ! non ?)
Je trouve aussi intéressant, puisque nous en sommes à parler de la folie que convoie le logogramme lil de voir quelques exemples de divinités clairement associées à Lilith.
Associations avec d’autres divinités folles
Au regard de ce que je viens de dire, le nom de la déesse assyro-babylonienne, Ninlil[291], la femme de Bêl, prend tout son sens.
Elle est nín[292] « la dame effrayante, la reine », la divine propriétaire lil à l’esprit infecté », la folle, la crétine, l’abrutie, l’imbécile, la débile…
Dans le mythe d’Actéon, un mythe très instructif que j’aurais l’occasion de décrypter et démystifier dans le volume 2, il est question de la déesse Artémis – Lyssa, en personnification de la folie furieuse, en train d’exciter les chiens pour qu’ils dévorent Actéon après que celui-ci, ayant imprudemment surpris la déesse nue en train de se baigner au cours d’une partie de chasse, fut par elle, en guise de punition, transformée en cerf[293] [294].
Relevons ici simplement que la déesse Lyssa (en grec ancien : Λύσσα / Lússa) est aussi nommée Lytta (Λύττα / Lútta) en attique, et est la personnification de la folie furieuse, de la frénésie destructrice et de la rage des animaux.
Cette li-iša cette li-it-ta, en contenant le sumérien sacré li ou son redoublement lil, explique la concomitance de la présence de ce logogramme et le fait qu’elle puisse se transformer en une déesse folle furieuse pleine de rage capable de dépecer son mari.
Elle n’est étymologiquement et mythologiquement qu’un avatar de la mère primordiale déchue et divinisée sous son double obscur.
Il m’apparait tout aussi instructif quant au sens assez universel de « li » dans la mythologie d’expliquer la véritable origine du nom de la déesse hindoue kali.
Bien évidemment, kali peut se décomposer en ka-li
Le terme « ka » est exhaustivement expliqué dans l’analyse d’Eve, avec l’explication sur le sens de « d’ancêtre génitrice procréatrice » aga / aka et l’explication des autres symboles associés au logogramme ka (bouche, porte, poteau de porte…).
Quant à « li » il évoque, comme nous l’avons vu, la folie de la grande déesse.
Ainsi, Kali, elle aussi, signifie t’elle littéralement par (a)ka-li : aka la mère génitrice procréatrice li la démoniaque (l’infectée par le parfum, l’esprit du cèdre de l’Eden, le diable)
Kali est de facto elle aussi un simple avatar, hindou, de Eve déchue comme Li(l)– it ou Li(l)ti.
Mais ce n’est pas le seul axe pour le démontrer !
Car le fait qu’elle soit représenté folle, ivre de colère, criante, hurlante, rugissante, comme sous l’emprise permanente d’un esprit démoniaque, tient aussi à un autre aspect de son étymologie sumérienne…
En effet, aussi incroyable que cela puisse vous paraître, ka-li est juste la prononciation de l’idéogramme protosumérien correspondant au logogramme mu7 qui signifie… « crier, hurler, rugir et « exorcisme[295] » soit le fait de devoir délivrer une personne possédée par un démon !!
Si d’aucuns doutent du fait que les noms des grandes divinités sont d’une manière générale, étroitement liés au sumérien sacré et au hiéroglyphique, c’est l’une des très nombreuses preuves plus qu’évidentes !
Puisque nous y sommes, notez au passage l’idéogramme de kal : [296]
Il nous sera utile pour après..
Les différents sens de mu en lien avec la Eve la mère primordiale divinisée en déesse-mère folle furieuse sous kali
Les différents sens de mu vont être eux aussi extrêmement instructifs notamment pour mieux cerner qui est cette folle furieuse :
Il faut tout d’abord comprendre qu’avec mu nous sommes face à mu10 une femme[297], c’est une mère génitrice, une génératrice, celle qui donne naissance, enfante, accouche (cf mud-ñál[298] ti-mud…ñál[299]) une épouse par mu-ud-na (littéralement suivant le lexique celle qui mud donne naissance à na l’être humain[300].
Ainsi mu est somme toute un parfait équivalent du logogramme aka / aga qui désigne lui aussi (même si ce dernier est non genré) notamment une ancêtre génitrice procréatrice, ce qui nous renvoie à la mère primordiale.
C’est aussi par mu-ud la femme du soleil, la lune, [puisque ud est le soleil (qui peut être aussi un démon[301])].
Nous sommes donc face à it (la lune) ti (la côte) que nous savons être Eve.
Il faut ajouter que mu signifie par mu10, une femme, une femelle exactement comme mí, munus.
Or, par me, mì, ñe, il est question d’une divinité, de sa fonction, de sa zone d’autorité, de son culte, et de la manifestation de son pouvoir [le fameux « me » sumérien][302], une divinité potentiellement sombre ou avec une cavité sombre puisque mi désigne la nuit et représente une cavité noire ou sombre comme celle de la gorge ou de la bouche refermée comme une chambre noire[303]
Je vous prie aussi de trouver ci-après les différents autres sens de mu qui s’harmonisent parfaitement non seulement avec les sens plus hauts, mais aussi avec tout ce qui est dit dans cet article :
mú a le sens d’enflammer et de faire grandir[304] ; il est donc potentiellement question avec ce logogramme du fait de mettre le feu à quelqu’un en vue de l’élever ce qui nous renvoie au symbolisme du feu et du four utilisé par la déesse-mère et à l’étape de la combustion dans le processus de renaissance pour « purifier » l’âme du mort.
mú désigne aussi outre l’action de brûler, celle de moudre, de broyer, étape qui est elle aussi, nous le verrons, une étape du processus de renaissance des morts lorsqu’ils retournent dans sa matrice[305]. [mú a pour idéogramme ka še qui signifie littéralement ka la porte, du grain (blé..) de la pluie [še7] des excréments, du fumier še8].
La déesse-mère et sa matrice est aussi, avec ce logogramme comparé à mud8 une grande amphore de taille humaine[306] [307], mud3,4 , un récipient, une large cuve (de bière)[308] remplie de múd sang[309].
(Cette grande amphore est une vache[310] nunuz femelle[311] puisque l’idéogramme de mud8 est nunuz-áb[312]).
Ajoutons que múd est défini dans le lexique sumérien comme renvoyant à l’image d’un récipient fermé avec du mouvement à l’intérieur. Du fait de l’association sémantique avec l’épouse donnant naissance, nous comprenons aisément que l’amphore, la cuve fermée empli de liquide se mouvant à l’intérieur est une image symbolique de l’épouse vivante et donnant la vie par son sang se mouvant en elle.
mud permet d’affirmer que le symbole de l’angle et de la roue désigne la matrice, le vagin puisque mud est un outil à angle droit[313], une roue et signifie, dans sa forme verbale, accoucher ! (nous l’avons vu plus haut) et dans sa forme adjective, quelque chose de sombre.
Cela fait beaucoup d’informations et je vous semble peut-être sortir du sujet de cette rubrique qui est l’association de la main avec la chouette symbole de la folle lilith.
Mais voyez que nous y sommes, car le symbole protosumérien de la folle ka-li / mu est, je vous le rappelle, le signe kal :[314]
Signe qui sera un peu plus loin rapproché du signe protosumérien de la chouette !
Cette étymologie associant le « mu » sumérien à la folie peut expliquer celle formant le terme Grec ancien pour folie μωρία (môría) lequel commence par « mu ».
Association au symbolisme des fauves et au symbolisme de la gueule béante
Le fait que « mu » ou « kali » soit le visage sombre de la déesse mère dans sa condition déchue, comme une femme folle associée à la rage animale, hurlante, rugissante, permet aussi de comprendre le sens ésotérique des fauves, des animaux sauvages en ce qu’il représente la divinité dans sa condition déchue, ne parvenant pas/plus à se maîtriser, d’où leur fréquente association avec la déesse-mère. Quant à leur gueule béante, que l’on retrouve fréquemment à l’entrée des temples, ils représenteront notamment sa matrice, l’entrée dans sa matrice[315].
En tout état de cause kali (ou mu) est l’image « parfaite » d’Eve déifiée sous son visage sombre, de folle, de possédée par un esprit mauvais, ayant généré une humanité dégénérée, mais étant pour autant capable grâce au pouvoir divin de sa cavité obscure, de sa matrice, certes de détruire, de broyer moudre brûler l’être mort avec l’objectif de finir par le retransformer en un être parfait, bien formé et le faire briller comme un soleil, une divinité.
Erzulie
Nous avons vu avec détail comment la déesse kali est un parfait avatar de la déesse-mère folle furieuse par son intégration du logogramme sumérien « li ».
On peut aussi citer un simple autre exemple avec la déesse-mère haïtienne Erzulie.
Il nous est donné[316] ses différents noms (Erzulie / Ezulie Erzilie Erzili Ezili Èzili → Maîtresse Erzulie→ Grande Erzulie→ Bonne Erzili→ Azili aux caraïbes) et il est nous dit à son sujet que “ce nom désigne plusieurs déesses (loas) ou une même déesse à plusieurs visages, appréhendée à des âges différents (comparer Maîtresse Erzulie et Grande Erzulie) ; elle incarne en particulier les aspects les plus contradictoires de l’amour, de la beauté et de la tendresse à l’amour-passion et à la jalousie ; protectrice des femmes et des enfants, elle peut aussi se manifester sous des formes violentes et malfaisantes ; [le nom dérive de celui du vodoun Azili]”
Il faut bien admettre que ce nom de la déesse-mère s’harmonise complètement avec le sens suméro-akkadien de « er »[317] et sumérien de « li ».
Erzulie se décompose en effet en « erz » et « li ».
« erz » est ici un phonème associé à la terre, donc la racine akkadienne sémitique est « a/e-r-d/t/z » (Comme la déesse akkadienne ersetu).
De sorte que er(z)– li signifie la terre ou la guide « er » folle « li ».
Qu’y a t’il étonnant alors de constater que cette Erzulie soit totalement schizophrène, “manifeste plusieurs visages… incarne en particulier les aspects les plus contradictoires de l’amour, de la beauté et de la tendresse à l’amour-passion et à la jalousie.
Lors que protectrice des femmes et des enfants, elle peut aussi se manifester sous des formes violentes et malfaisantes…
Association de la chouette au signe triangulaire du compas et de l’équerre des francs-maçons
Maintenant que nous avons parfaitement compris qui est Lilith et le pourquoi de son symbole de la chouette, qui la relie à la déesse Ereshkigal et à ses symboles de la chouette et de la main ouverte, je trouve maintenant nécessaire de vous montrer quel est le symbole protosumérien de la chouette.
Le signe proto sumérien de la chouette
Ce signe de la chouette est le suivant : [318]
En protosumérien ce signe est donné pour bulug
Je dois préciser ici que le lexique sumérien ne dit pas expressément que ce signe désigne une chouette, mais vous allez voir que cela peut aisément se déduire :
Tout d’abord, le lexique protosumérien nous dit que ce signe se translitère bulug.
Étymologie de bulug
bulug à proprement parler ne signifie pas une chouette, mais, d’après le lexique sumérien, il est la contraction de bul germer et de aka/ag faire et signifie notamment un bord, une bordure[319].
Son homonyme bùluñ a notamment le sens d’élever, visiblement un enfant (adopté)[320].
D’ores et déjà, ces sens-là évoquent peuvent évoquer ceux d’une mère. De plus, le bord et la bordure sont des symboles synonymes de la côte, du côté, de la rive et de la berge qui renvoie à la mère primordiale sous son statut de compagne ou conjointe[321].
A ceci il faut ajouter que bulug peut se décomposer en bu-ul-ug avec le sens de celle qui bu enflamme purifie ug l’ancêtre géniteur primordial ul le père primordial déchu Adam kiš(a) [du fait de l’équivalence entre le buisson, la carcasse, le squelette (ul = kišik = kiša2 = adda3, ad3,6) = ad4 le boiteux = ad[a] le père] pour en faire une divinité solaire ul l’étoile, le soleil, le dirigeant.
Je vous donnerai plus avant dans les analyses qui suivront les références démontrant que ce sont les sens de bu / ul / ug, mais puisque nous parlons ici de la chouette bulug il est important que je vous fournisse déjà cette définition.
Dans la même veine, bulug peut se décomposer en bu-ul-lu-ug la présence du lu venant ici surajouter à ce qui a été précédemment vu : lu l’homme primordial.
Nous avons vu en effet dans le livre le déchiffrage du langage des cavernes que lu désigne l’homme primordial en vertu des faits suivants : lu désigne en sumérien un homme, des humains ou un troupeau[322] ; lú désigne un homme adulte[323] ; lú-u18 désigne un être humain et l’humanité en général[324].
Nous avions aussi noté que ce logogramme est un exemple de la récurrente constante association de l’homme à l’animal par lu ou lú-u-um18 [325].
Nous avons aussi vu que lugal [326], littéralement « l’homme grand », signifie « un roi, un maître »[327]
Et que cet homme primordial avait été déifié comme un cerf en vertu du fait que lulim est un cerf [328] et est la contraction d’un homme lu fertile lim
On peut ajouter ici que la contraction de lu l’homme plus ug l’ancêtre géniteur procréateur est évidemment la raison d’être du nom donné au dieu celte Lug (ou Lugus) le dispater ou père des dieux celte, le pendant du dieu Cernunnos gaulois qui étaient tous deux, (énième étrange hasard ?) représentés avec des ramures de cerf…
Comparaison idéographique
Maintenant, ce qui nous confirme que ce symbole représente la chouette est surtout sa comparaison idéographique.
Voici en effet le signe idéographique protosumérien de u5 [329] l’oiseau mâle, synonyme de u4 [330] le soleil et de u6 le regard, le coup d’œil (littéralement la maison de l’œil…)[331] :
Remarquez déjà que ce symbole représente entre autres, donc, un oiseau mâle.
Notez qu’il n’est pas fait d’angle net, à angle droit, angle droit qui, nous l’avons vu avec mud désigne la mère génitrice et sa matrice.
Nous avons vu dans l’analyse de kali que le symbole protosumérien de kal associé à mu(d) la “femme du soleil est :
On voit bien que ce symbole est fait d’angle droits pour la partie basse.
De sorte que est logiquement, par sa forme anguleuse, le féminin de l’oiseau mâle, le soleil, l’œil et donc bulug désigne un oiseau femelle, et donc aussi le féminin du soleil, c’est-à-dire la lune ; donc l’oiseau en question est logiquement un oiseau de nuit) et aussi l’œil.
L’humain comme l’animal ayant deux yeux, chaque œil représente un des membres du couple, soit l’homme et le soleil, soit la femme et la lune.
Nous verrons dans l’analyse étymologique de la main que la main droite est le symbole féminin et la main gauche le masculin.
De plus, si l’on revient à notre oiseau de nuit, il est tout à fait remarquable, je dis bien tout à fait remarquable pour cette démonstration de relever l’idéogramme de bi, bé qui est le logogramme pour le cri des oiseaux et notamment le hurlement du hibou.
En effet, précisément, bi, bé, biz signifie murmurer, gazouiller (to twitter en anglais), bourdonner (to buzz en anglais), hurler, brailler, pleurer [333].
Regardez maintenant la forme assumée par cet idéogramme :
ou [334]
Décomposons-le :
Il est évident que la partie de gauche représente l’oiseau de nuit bulug, la chouette, tandis que la partie droite que ce soit celle-ci ou celle-ci représente idéographiquement, comme « dessinée », l’onde sonore qui s’échappe de l’oiseau de nuit pour évoquer son cri, son hurlement. Ou son hululement.
De sorte qu’il a y a très peu de doute que représente bel et bien la déesse-mètre sous la chouette, en tant que la compagne de l’homme primordial, comme oiseau lunaire, qui pleure et hurle et aussi un œil.
Il est au passage tout à fait étonnant de constater que l’oiseau de twitter (maintenant « X »… !) qui gazouille et qui sert à faire « le buzz » est juste un copier-coller du biz sumérien !
Vous avez dire bizarre, comme c’est bizarre !!
Concernant biz il signifie plus particulièrement pleurer, verser des larmes[335], et tous les sens liés à l’écoulement de fluides (couler, être mouillé, goutter, ruisseler ; suinter ; verser) ; bi-iz est un écoulement[336]. Il faut alors ajouter à cela que l’idéogramme de bi, bè est kàš qui désigne de l’urine[337] et/ou de la bière[338].
Ce signe bulug associé à son action verbale bi, bè, biz renvoie donc non seulement à la déesse-mètre sous la chouette, en tant que la compagne de l’homme primordial, comme oiseau lunaire, qui a l’œil de la connaissance, qui pleure et hurle, mais aussi outre le fait de pleurer, de verser des larmes (action qui nous renvoie au fait qu’Eve a été célébrée comme la déesse des lamentations) celui de répandre des fluides corporels en l’occurrence ici son urine, qui fut, nous le verrons, dans le culte rituel de la déesse-mère associée à la bière.
Car en s’abreuvant de bière, les adorateurs se nourrissaient en effet mystiquement de l’urine de la déesse-mère considérée comme un élixir d’immortalité et un gage d’abondance et de fertilité.
Il sera donc logique d’associer à ce signe un œil qui pleure avec son double sens de verser des larmes et celui du milieu de la déesse-mère qui donne ses fluides corporels.
Il est intéressant au passage de noter que la chouette barrée [339] est un signe zatu, c’est-à-dire un signe de mort en protosumérien
Au regard de ce qui vient d’être dit et démontré sur ce symbole de la déesse-mère folle furieuse représentée sous le symbole de la chouette, on peut alors se demander s’il sera bien étonnant de retrouver :
Dans l’art sacré préhistorique :
Des représentations de la chouette ou de son compagnon, le hibou, dans les sanctuaires des cavernes sous sa forme animale :
.
GROTTE CHAUVET : paléolithique supérieure
Réplique d’une gravure du hibou moyen-duc (avec sa tête vue de face et son corps vu de dos) au musée anthropologique de Brno.
Ou bien sous sa forme idéographique, comme en Dordogne :
Signe classé par les archéologues[340], pour reprendre leur catégorisation, dans la catégorie des « chevrons » (pointe en haut, pointe en bas, zigzags)… !
Le signe du compas et de l’équerre des francs-maçons
Peut-être comprenez-vous mieux aussi la véritable origine, ancestrale de cet autre signe franc-maçon :
Même s’il est similaire à l’œil de la providence, il renvoie quant à lui spécifiquement à la mère primordiale divinisée sous son symbole de la chouette bulug, la compagne de l’homme primordial, comme oiseau lunaire, qui a l’œil de la connaissance, qui pleure et hurle, verser des larmes et répandre ses fluides corporels, élixirs d’immortalité et fluides d’abondance.
Les francs-maçons auront beau continuer de raconter, sans doute, à leurs nouveaux initiés, leurs bùluñ (pupilles, novices, enfants accueillis, adoptés)[341]que ce symbole représente « les quatre points cardinaux de la vertu », l’équerre, « la morale et la rectitude » et le compas, « la tempérance et la maîtrise de ses désirs et de ses émotions », ce n’est là qu’une explication pour des initiés de… second rang.
Ce serait un peu comme dire que le symbole de la croix est né avec le christianisme !!
Ce symbole plonge évidemment ses racines dans un passé bien plus lointain et il n’a pas été choisi par hasard par les pères fondateurs de ce culte à mystères.
Ce faisant, ils ne font qu’inviter à les placer sous les ailes de la « connaissance » de la chouette bulug.
Ce symbole est une véritable dédicace plurimillénaire à la déesse-mère et un appel mystique à se placer sous sa protection et celle de son protecteur…
Avouons tout de même qu’il s’agit là d’une « sacrée » mystification, disons-les choses comme elles sont, d’un mensonge « parfaitement » éhonté, que de prétendre, comble de l’ironie, que ce symbole représente la rectitude morale…. Quand, comme je l’ai démontré, il est juste l’emblème de lilith, kali, mu Eve divinisé sous une déesse-mère possédée, démoniaque, une folle ayant perdu tout maîtrise !
CE QUE NOUS APPREND L’ÉTYMOLOGIE SUMÉRIENNE ET HIÉROGLYPHIQUE DU MOT MAIN
Avant maintenant de passer à la compréhension du symbolisme de la main, il est absolument essentiel de déjà voir au préalable ce que tant l’étymologie sumérienne qu’égyptienne qui sont à la base de tout l’édifice secret et sacré des symboles, nous dit à son sujet.
Vous verrez que cela est en soi très explicite.
Je ne vous cache pas que cette analyse étymologique fera plusieurs dizaines de page mais elle est absolument nécessaire si voulez comprendre tous les sens et toutes les nuances de ce que le symbole de la main convoque.
Ceci vous permettre ensuite de comprendre sa raison d’être, non seulement dans le culte des déesses-mères comme Tanit, mais aussi la raison de son usage bien spécifique dans les représentations rupestres, usage que nous verrons et comprendrons donc après.
Faites donc bien attention à tout ce qui va être dit ! tant pour l’analyse sumérienne que hiéroglyphique.
Cette étymologie se fera en 3 temps :
D’abord une analyse étymologique détaillée de chaque mot pour main dans chacun de ses deux langues et des logogrammes qui les composent
Ensuite une synthèse de l’analyse faite pour chaque mot
Après quoi s’ensuivra une synthèse générale résumant par catégories de sens tout ce que la main signifie
ETYMOLOGIE SUMÉRIENNE
Voyons tout d’abord ensemble les différents mots sumériens pour « main » et ce qu’ils nous apprennent sur le sens à donner à ce symbole.
bùzur
Le premier terme que nous allons examiner est buzur.
buzur désigne la main ou la paume de la main[342].
Il est alors très intéressant de constater que son homophone signifie un mystère, un secret, une sécurité, une sureté…[343].
Ainsi, de toute évidence le signe de la main ouverte avec sa paume visible est un mystère sacré, créé par sureté, par sécurité pour transmettre un enseignement.
Pour les croyants du récit biblique, cette nécessité de crypter la doctrine de la religion mythologique préhistorique se comprend, car cela a pu correspondre à plusieurs nécessités distinctes :
Laisser la connaissance secrète entre les mains d’une prêtrise dédiée et éviter que les partisans de cet enseignement ne soient découverts et poursuivis en des temps et des lieux où la vraie foi et ses partisans prédominaient. Il fut en effet un temps ou la langue des mystères fut utilisée pour se protéger, pour permettre à ses initiés d’évoluer en sureté. Nous y reviendrons dans les volumes 5[344] et 7 de la série[345].
On peut aussi comprendre que ce cryptage symbolique était une sureté, une sécurité pour que cette science ne soit pas laissée entre les mains des profanes, une manière sans doute pour la prêtrise de préserver son pouvoir sur les masses et de ne révéler la véritable nature de l’enseignement ésotérique qu’à celles et ceux à même de l’accepter.
La notion de sécurité peut aussi évoquer son rôle de talisman, d’amulette portée ou montrée en guise de protection reçue de la grande divinité qu’elle représente.
Mais la raison qui est sans doute la plus profonde est que nous aurons l’occasion de développer dans le symbolisme des dieux cachés est le fait que rester caché était une absolue nécessité pour le fondateur de cette religion, l’adversaire de Dieu, pour deux raisons fondamentales : la première est que la conscience humaine a souvent constitué un trop grand obstacle pour qu’il s’affiche aux humains tel qu’il est. Un nombre bien moins important de personnes auraient embrassé sa doctrine si elles avaient su qu’il en était le réel instigateur ; de plus, il était nécessaire qu’à la fin des temps l’idée même de son existence soit nié pour que son contrôle des masses puisse être plein et entier.
Resté dans l’ombre, caché, était donc une nécessité, tout comme le fait de voiler l’identité des réels personnages qui se cachent derrière toutes les divinités mythologiques.
C’est pour cela qu’était condamné à mort toutes celles et ceux qui osaient, une fois initiés aux mystères de Nit[346] ou d’Isis, osaient en lever le voile.
Quoique vous en pensiez à ce stade, il est, en tous les cas, extrêmement significatif, vous en conviendrez, que de tous les symboles, pourtant nombreux, le seul qui soit homonyme synonyme de mystère en sumérien est celui de la main, de la paume.
Ceci nous montre le caractère exceptionnellement chargé de ce symbole, et que le mystère qu’il cache est de nature très profonde.
Mystère qui est percé à jour avec et article et avec l’article dédié au symbolisme de la main qui en analyse tous les sens.
Mais avançons dans l’étymologie sumérienne.
Comme souvent, le fait de décomposer buzur va contribuer à nous éclairer sur la nature profonde de ce mystère :
bu
Avec bu, il est question de mettre le feu, d’enflammer, d’allumer[347].
Il est aussi question de se gonfler, de se rebeller[348].
C’est exactement comme en français où mettre le feu à le sens aussi de se rebeller contre l’ordre établi.
Nous aurons l’occasion de développer cet aspect lors de l’analyse du symbolisme du feu, et celui du dieu de la guerre et de la rébellion.
Limitons-nous ici au sens premier de mettre le feu, enflammer, qui est relatif au sacrifice, comme nous en aurons confirmation avec zur ci-dessous et relevons surtout ici que cet holocauste induit par bu une action de purification.
En effet, si l’on relève que uru désigne un gardien du feu[349], la contraction de bu et uru explique l’origine du chaldéen bur qui signifie « purifier »[350] et dont le grec purros, qui signifie à la fois « le feu » et « le roi », est issu.
(Nous retrouverons ces logogrammes dans le mot uruburuš à l’origine du nom donné au symbole de l’ourouboros le serpent-dragon qui se mord la queue et forme un cercle[351] et dans l’analyse du dieu védique purusha).
A cela il faut ajouter que ur signifie entre autres une bête carnivore[352]
Or, ce logogramme bur est à mettre en relation tant avec le grand dragon qu’avec le dieu Moloch, dieu des sacrifices humains par excellence :
Voici en effet ce que dit A. Hislop à ce sujet[353] :
En Égypte, le serpent de feu ou le serpent du soleil, était appelé en grec le Basilisk, c’est-à-dire, le serpent royal, pour l’identifier à Moloch dont le nom, qui rappelle à la fois l’idée de feu et de sang, signifie proprement le roi. Le Basilisk était toujours regardé chez les Égyptiens et chez beaucoup d’autres nations comme le vrai type de la majesté et de la domination[354]. Comme tel, son image était fixée à la coiffure des rois égyptiens, et aucun autre n’avait le droit de la porter. Le soleil identifié au serpent était appelé Purros[355], ce qui voulait dire en même temps le feu et le roi, et de ce nom dérivait l’épithète Purros, qui est semblable au feu, épithète donnée au grand serpent à sept[356].
Ce logogramme bu est donc mystiquement très chargé puisqu’il renvoie à l’action du feu émanant de la divinité afin de purifier l’offrande.
Et pas de n’importe quelle divinité, ni de n’importe quelle offrande, puisqu’il est ici notamment associé au culte de Moloch, une divinité bestiale carnivore dont le culte consistait à brûler les enfants apportés par leurs parents dans son ventre-four :
MOLOCH : avec son feu intérieur.
Athanasius Kircher, Œdipus Aegyptiacus. Rome, 16S2.
Toute analogie avec une autre divinité et sa représentation étant purement fortuite…
Pour mémo :
ou ou
Dans l’analyse sur le symbolisme du sacrifice, je traiterai cet aspect des sacrifices humains. Nous verrons aussi quel est le sens profond et plus précis de Moloch, qui va au-delà du sens de roi, sens qui permet aussi de mieux comprendre la raison de ce rite abject associé à son nom.
Mais ce que nous devons retenir ici c’est que le bu de buzur renvoie à l’usage du feu utilisé par la grande divinité pour consumer ses offrandes, notamment des enfants humains dans le prétendu but de les purifier, de les rendre parfaits, en vue d’en faire des êtres nouveaux, en vue de leur renaissance.
Nous le comprenons, cela correspond parfaitement au symbolisme du four représenté ou symbolisé par le signe triangulaire de Tanit.
zur
L’offrande balancée d’un enfant
Si l’on s’intéresse maintenant à zur, il ne fait, j’ai envie de dire, malheureusement et bien tristement, que confirmer ce qui vient d’être dit.
En effet, zur, asseyez-vous bien, désigne une offrande, un sacrifice, une prière, une offrande balancée avec potentiellement l’action de faire se balancer un enfant, de bercer un enfant…[357]
Ce logogramme permet de comprendre pourquoi la main levée était est un signe de propitiation et que la prière antique était souvent accompagnée par le geste de la main levée[358], puisque buzur la main ou la paume de la main est étymologiquement une prière, une demande de propitiation faite à la grande divinité pour ses fautes et s’en voir purifié.
Mais, comme nous le comprenons bien mieux maintenant, ce symbolisme va bien au-delà d’une simple prière ou invocation puisqu’il est une représentation même de la grande divinité qui réceptionne les offrandes qui lui sont faites.
Et quelles offrandes !
Car zur ne signifie pas seulement une prière, mais aussi un sacrifice, une offrande balancée en holocauste, potentiellement d’un enfant !
Ce qui s’harmonise tristement avec ce que nous avons vu plus haut avec bu et d’une manière plus générale, avec le rôle de Tanit et d’Anat, des divinités dévoreuses de chair et auxquelles on sacrifiait les nouveau-nés.
zur et l’écoulement des fluides
Un autre sens de zur est tout aussi intéressant et en phase avec tout ce que nous avons déjà vu, en l’occurrence, le symbolisme des fluides, fluides vitaux qui s’écoulent de la grande divinité.
En effet, zur signifie notamment verser, jaillir, s’écouler et notez exsuder[359], comme, par exemple les humeurs ou sécrétions que peut exsuder un corps.
Ceci s’harmonise parfaitement avec ce que nous avons vu dans l’article sur la déesse-mère accroupie où il est avéré que dans leurs multiples représentations, aussi bien la déesse-mère que le père des dieux était représenté exsudant de leurs corps toutes sortes de fluides vitaux, qui étaient interprétés comme étant des élixirs d’immortalité et comme la source même de l’abondance d’eau et d’autres mets riches sur Terre.
zu – ur ou la connaissance de la bête carnivore
Il m’est impossible de passer sous silence ici ce que zur signifie si on le décompose en zu-ur :
Voyons donc ce que signifie zu puis ur
En effet, zu désigne la connaissance[360].
Quant à ur, nous l’avons dit, il peut signifier une bête carnivore.
Ainsi, zur peut littéralement signifier la connaissance de la bête carnivore, ou la bête carnivore qui a la connaissance.
Les mots pour connaissance : zu, ereš, taltal, úmun ou umum
Je précise qu’en sumérien il y a seulement trois quatre mots qui désignent la connaissance :
Zu, que nous venons de voir, ereš[361] (quelqu’un qui a de la connaissance ou quelqu’un qui sait et que nous avons vu comme étant utilisé pour nommer la déesse du royaume des morts ereškigal), et les mots taltal[362] et úmun ou umum.
Nous connaissons zu et ereš, voyons ce que à quoi taltal et úmun et umum nous renvoient :
taltal, est le redoublement de tál la compréhension[363].
Remarquez premièrement à quoi est associé cette connaissance ou compréhension des choses : au fait de déplier, déployer ses bras ou ses ailes.
En effet, « déplier, déployer ses bras ou ses ailes » est le deuxième sens de tál[364].
Vous comprenez alors mieux pourquoi Anat / Tanit comme Moloch déploient leur bras :
C’est n’est pas juste pour accueillir le dévot de manière « toute bienveillante », c’est aussi pour indiquer que cette grande divinité a la connaissance qui permet de s’élever vers les cieux en un être régénéré, en une divinité comme elle.
tál nous permet aussi d’identifier cette grande divinité, qui peut être soit la femme primordiale divinisée soit l’homme primordial divinisée.
En effet ta n’est pas un logogramme genré (il peut désigner indifféremment un compagnon ou une compagne) et si a désigne le père, á désigne la mère sous la compagne.
Il peut donc être question de l’homme primordial divinisé :
En effet, tál peut être la contraction de ta le côté, le compagnon, le conjoint et de á le côté, le bras á élevé (í)l.
(observez d’ailleurs que ceci explique pourquoi dans son sens premier, lorsque non décomposé, tál signifie déplier, déployer ses ailes, ses bras. C’est étymologiquement la résultante des logogrammes qui le constituent).
Il peut aussi être question de la femme primordiale divinisée :
En effet, tál peut aussi être la contraction de ta-á et de al, autrement dit, ta le côté, la compagne, la conjointe du al père, de l’ancêtre (a, a-a) élevé (í)l[365].
Dans les deux cas, nous voyons que la connaissance est associée à nos premiers parents primordiaux divinisées.
A ceci il faut ajouter que tál prêche davantage en faveur de la mère.
Pourquoi ?
Tout simplement parce qu’il y a une chaîne sémantique directe entre tal et til–tilà–ti et nous savons que ti désigne Eve.
En effet, tal est donné comme équivalent de til avec le sens de « pleurer, crier, hurler »[366] (ce qui est à rapprocher de la déesse qui se lamente et accompagne les âmes des morts au tombeau) et til est un strict équivalent de ti[367].
Comme nous l’avons revu dans l’analyse d’Anat, ou dans l’analyse étymologique du ti sumérien dans le symbolisme de la déesse-mère accroupie (sous illythie), ti est avec te ou aka l’un des noms sumériens de Eve (haya, hava, hawa) avec :
- Ti, la côte, le côté (la conjointe, la compagne), la flèche
- Ti, la vie, celle qui donne la vie, la mère de tous les vivants comme Eve sous haya, hava, hawa
- Te, la fondation, le périmètre, l’enceinte sacrée
- Ti, tum, aka (Eve) celle qui fait, agit
Avec leurs symboles associés, le vautour (te : un vautour, Á et á un côté, un compagnon, un(e) conjoint(e)) et le mortier (tè, naña, mortier et enclos, cercle, totalité).
Si vous doutez que la connaissance soit associé à la déesse-mère, voyons ce que nous apprend úmun et umum :
umum et úmun
Si l’un et l’autre signifie connaissance, leur décomposition nous permet de comprendre qu’il s’agit de la connaissance en provenance de la déesse-mère.
En effet, umum est le redoublement de um[368] une vieille femme, une nourrice, une enseignante sage ou habile.
Quant à úmun il peut être la contraction de um que nous venons de voir et de un[369] le peuple, la population, la foule ou de unu6[370]
le tombeau, le temple, le sanctuaire.
(Relevez au passage que unu6 a pour correspondant idéographique temen.èš qui est à l’origine du « temenos », le mot grec pour temple)[371].
Ainsi, úmun désigne la vieille femme du peuple ou du tombeau, du temple.
Ceci s’harmonise évidemment parfaitement avec ce que nous avons dit concernant Eve qui a été déifiée adorée comme la déesse-mère de la science, de la connaissance, de la sagesse[372] et le fait qu’elle ait été aussi représentée comme nous le voyions dans cet article sous ses avatars d’Ersehkigal, Anat-Tanit comme celle conduisant les âmes des morts au tombeau au temple de son corps, en vue de les régénérer en les consumant par le feu purificateur de sa matrice.
Šu
En sumérien la main se dit aussi šu[373].
C’est un mot qui est tout aussi lourd de sens que les précédents.
(Re)voyons pourquoi en revoyant ses différents sens que j’avais déjà précédemment analysé.
Rappel de ce qui a été dit sur la correspondance signe rupestre et signe proto-sumérien
En effet, si vous avez pu lire le livre « le déchiffrage du langage des cavernes » aussi intitulé « Adam (Kish, Gizeh) le grand dieu païen préhistorique », ce logogramme a été traité lors du décryptage du bison de la fresque du grand panneau de Marsoulas.
ADAM (KISH, GIZEH), LE GRAND DIEU PAÏEN PRÉHISTORIQUE ou le déchiffrage du langage des cavernes
La revoici pour mémo :
http://prehistoart.canalblog.com/archives/2009/11/01/15639490.html
J’avais pu mettre en évidence que le signe pettiforme relevé par les archéologues sur le flanc de l’auroch : correspond au signe protosumérien suivant : šu ou tak …[374]
est le signe rupestre que les archéologues G.& S Sauvet et André Wlodarczyk dans leur analyse des signes préhistoriques[375] ont relevé et classifié dans leur catégorisation des signes dans celles des signes en forme de quadrilatères en forme de « grilles » ou de « peignes » qui est la troisième catégorie des signes pariétaux répertoriés :
III. Quadrilatères typiques (a), À appendices (b) et ouverts (c) [« grilles » ou « peignes »]
Il est en bas au milieu.
Le voici un peu grossi :
J’avais alors expliqué les différents sens suivants suivant de šu en sumérien et de son correspondant Sw en égyptien :
En sumérien :
šu signifie :
- La main en symbole de la domination royale, divine, christique
- Une main notamment de bûcheron, imagerie qui, nous le verrons[376], est associé à la rébellion contre l’autorité divine
- La prière à un dieu source de bénédictions
- L’homme primordial, à la fondation du monde, car šú est la contraction de « su » « corps, substitut, remplaçant » et de « uš8 » « la fondation, la base »[377] [378].
- Une part, une portion, un jumeau et puisque šu inclut uš, ces deux « mots » sont donc étymologiquement « jumeaux » et tout comme uš désigne l’homme primordial, šu est son mot miroir
- Nous avions vu que l’animal miroir correspondant à šu est le taureau sauvage ou l’auroch ou un bovidé (strict équivalent de am), d’où la possibilité de prononcer cette fresque aussi bien kuš(u) que Adam)
- Le soleil ou une étoile
šu en hiéroglyphe
Pour le hiéroglyphique nous avions vu que le pendant hiéroglyphique du sumérien šu est Sw qui désigne le dieu Shou le fils d’Atoum, soit un des dieux primordiaux de l’Égypte et aussi Sw le soleil[379] en ayant aussi le sens de Sw monter, s’élever, autrement dit un être divin élevé, mis en haut.
Points complémentaires (à l’analyse du livre le déchiffrage du langage des cavernes)
J’aimerai dans cet article ajouter à cette analyse précédente des précisions ou des points complémentaires.
šu signifie :
Le livre sur Adam a notamment démontré que l’Atoum égyptien est un pendant d’Adam.
Il en résulte qu’il est naturel que son fils, Shou, soit lui aussi le pendant d’Adam, mais dans sa version solaire, c’est-à-dire régénéré.
C’est d’ailleurs ce que nous montre l’analyse de šul :
šul, l’Âne transformé en étoile
Lors de notre discussion sur l’âne dans l’étymologie de Anat, les deux logogrammes sumériens pour âne que j’ai évoqué pour confirmer l’association de l’âne au père primordial divinisé étaient an et dur.
Vous n’y avez sans doute pas fait attention, mais l’idéogramme de dur est šul [380].
Qu’est-ce que cela implique ?
Que dur, šul, l’âne, est la contraction d’une main šu et de ul :
Voyons ce que ul nous enseigne :
ul est notamment une étoile, lointaine ou d’un âge ancien, ainsi qu’un récipient de mesure[381]
ùlu, u18 est quelque chose d’énorme, d’important[382]. ùlu, u18 sont parmi les rares logogrammes dont l’idéogramme est gišgal et qui désigne un trône[383] une tempête[384] (ce qui nous renvoie au soleil, car ud le soleil est aussi une tempête[385]) à quelque chose ou quelqu’un d’élevé, d’écrasant, de puissant[386]
Il est particulièrement important de constater que ul4 a pour idéogramme kišik[387] qui désigne le buisson épineux.
Or, nous avons vu dans le livre le déchiffrage du langage des cavernes que ce mot est l’un des très rares qui comprend le logogramme kiš qui est l’un des noms sacrés d’Adam sous kiša.
Concernant le buisson épineux kišik nous avions vu que c’est un strict équivalent de kiša2 et que c’est l’un des symboles majeurs du père primordial de par son équivalence avec Adda4, ád qui est l’autre nom du buisson épineux et qui renvoie au père déchu (mort et boiteux) puisque ada, ad est un père[388] adda3, ad3,6 une carcasse, un corps, un squelette[389] adda4, ád un boiteux, un paralysé[390].
Ainsi ul l’étoile, symbole universel de la divinité, est directement connecté au buisson épineux et donc à Adam le père sous son nom de kiš(a) = ad(a)
Toujours concernant ul, on peut aussi ajouter que l’idéogramme de ùl est kib[391]. (Je le mentionne, mais l’explication de ib sera donnée dans l’analyse de la main kišib3)
Conclusion sur šul
Ainsi, l’âne étalon dur / šul nous indique que cet âne est l’association entre šu la main et ul l’étoile, le soleil, le dirigeant et kiš(a) le père primordial déchu Adam devenu père des dieux (avec l’équivalence le buisson, la carcasse, le squelette [ul = kišik = kiša2 = adda3, ad3,6] = Ad4le boiteux = ad[a] le père).
Ceci nous permet de comprendre que le symbole de l’âne, de la main du buisson épineux et du soleil sont intimement liés.
C’est le sens de šu4[392]
Ce qui nous renvoie à ce que nous avons vu dans l’explication de de tál « déplier, déployer ses bras ou ses ailes »[393].
šu a aussi le sens verbal de verser[394] ce qui s’harmonise aussi avec le symbolisme des fluides
La main en tant que portion du corps est un substitut un remplaçant du corps humain et donc du corps de la divinité représentée
Puisque šu est une part, une portion[395] et puisque šú est la contraction de « su » « corps, substitut, remplaçant » et de « uš8 » « la fondation, la base »[396] [397], cela signifie aussi que la main, en tant que partie ou portion du corps en est un substitut, un remplaçant.
La main peut donc servir à représenter un individu et dans le cas d’une divinité, la divinité elle-même.
Ce qui rejoint ce qui a été dit précédemment savoir que c’est un jumeau et qu’elle fut utilisée notamment pour représenter l’homme primordial
Les autres sens de portion, part
J’aimerai aussi tout particulièrement attirer votre attention sur les autres sens qu’emportent le fait que la main soit une portion, une part, en regardant ce que signifient les autres mots sumériens ayant ce sens de portion, part.
Un secret et l’action verbale de couler, ruisseler
Si l’on prend le logogramme ĥal il signifie portion, part, participation, mais aussi un secret et l’action verbale de couler, ruisseler[398].
On retrouve donc la notion de mystère rattaché à la main ainsi que la symbolique des fluides.
Une portion qui est un enfant, un fils
La nature de cette portion, part est assez explicite si l’on considère que le mot peš nous est indiqué comme étant la contraction de p récipient humide et de šè portion[399].
Or peš4,13 désigne le fait d’être enceinte[400] peš l’utérus ou le ventre[401] et peš7 est un enfant[402].
De sorte que l’enfant apparait comme étant littéralement la portion[403] ou la part de la femme enceinte ou de l’utérus ou du ventre.
Une portion une part, un enfant qui apparait être … un repas
Il est étonnant de constater que le logogramme ba désigne tout à la fois un récipient ouvert, une part, une portion, une ration et l’action verbale de donner, de payer (comme bar[404])[405] et qu’il est à la racine du mot repas, bur[406]. Ainsi, l’enfant est synonyme de portion d’un repas.
On retrouve le terme bur dont nous avons vu précédemment qu’il renvoie lorsque décomposé en bu-ur à l’action du feu émanant de la grande divinité en bête carnivore afin de purifier l’offrande qui lui est faite.
Il ne sera alors pas étonnant de constater que l’un des sens de baal, le dieu cananéen auquel les enfants étaient aussi sacrifiés en les faisant passer par le feu est la contraction de ba et de íla, ba une part, une portion que l’on íla porte, livre, amène », ce qu’il nous faut comprendre comme étant un enfant en guise de repas[407].
Nous verrons dans le livre sur Adam les autres sens de ce nom de baal qui lui fut aussi donné et les différentes raisons pour cela.
Kišib
Intéressons-nous maintenant à l’avant-dernier mot sumérien pour main : kišib3[408]
Remarquons que le sens qui lui est associé est le fait de sceller, la main, le poing étant synonyme d’un sceau.
Mais, une fois décomposé, ce mot est bien plus extraordinairement, je dis bien plus extraordinairement explicite.
Examinons donc sa décomposition en kiš-ib3
kiš
J’ai déjà analysé le logogramme kiš dans le livre « le déchiffrage du langage des cavernes » aussi intitulé « Adam (Kish, Gizeh) le grand dieu païen préhistorique ».
ADAM (KISH, GIZEH), LE GRAND DIEU PAÏEN PRÉHISTORIQUE ou le déchiffrage du langage des cavernes
En effet, il a été démontré dans ce livre que ce nom kiš(a) apparaît de manière récurrente dans les fresques rupestres en association avec les différents symboles majeurs du père des dieux.
Si je reprends ici la conclusion du livre au sujet de kiš nous l’avons retrouvé :
- Dans l’analyse du cerf noir de Lascaux ou il a été expliqué que kiš/keš signifie en sumérien : l’homme, l’ancêtre de la Terre, le dieu-Christ Roi-roi des morts de la Terre ou de la déesse de la terre
- Dans l’analyse de l’auroch/bison de la grotte de Marsoulas, où il a été expliqué que kiš est un équivalent de ku-uš(u), kuš (kush), guš (gush), représenté par un bison / taureau sauvage avec le signe šu (ce dernier indiquant plus particulièrement son statut de fondateur de l’humanité, sa domination totale) et aussi un équivalent de Adam(a), qui fut représenté par un bison (ama, am) avec le signe a/ad/ada. Nous y avons aussi vu que kiš ou keš signifie la totalité, ce qui en fait un équivalent de kuš / guš, car « uš » emporte l’idée de totalité (ce que nous verrons dans le livre 2 de Dieu à Adam du volume 2).
Dans cette analyse de l’auroch / bison, il a donc été a démontré une équivalence Adam(a) = kuš/guš = kiš/keš
- Dans l’analyse du cheval de Marsoulas ou le deuxième cheval chinois de Lascaux nous avons aussi vu que le terme pour équidé (âne, cheval) anše est un strict équivalent de kiš.
- Dans l’analyse du cerf noir nous avons vu que le rectangle et la ligne de points qui le nomme se translittèrent ñiša / keša / kiša / ñeša alors même que kiš / kiš est juste l’idéogramme protocunéiforme de la biche et du cerf !! Ainsi, le rectangle placé en dessous du cerf ñiš/ ñeš ou kiš/keš est juste une identique contrepartie du cerf au-dessus et avec la ligne de points il se prononce kiša.
- Dans l’analyse du taureau noir, nous avons que le signe du buisson / balai qui le nomme se translittère notamment … kiša2
Autrement dit, l’homme primordial Adam était aussi appelé kiš et il avait pour symboles représentatifs et emblèmes les homonymes sumériens de ce nom (le cerf, le cheval/âne, le buisson) et son synonyme (l’auroch/bison)
J’ai aussi rappelé dans cet ouvrage pour celles et ceux qui penseraient que kiš est un mot très courant que ses occurrences sont en fait très rares puisqu’on ne le retrouve que dans 4 mots : kiša, kiši, kišib, kišik (donc 3 signifient le buisson d’épines ! kiša, kiši, kišik) et que les trois seules fois où il est désigné comme idéogramme de logogrammes sumériens c’est pour son sens littéral de la ville de Kish qui désigne la totalité du monde politico-religieux de Sumer[409], et pour l’âne et le cerf.
J’en ai logiquement déduit qu’il y a un lien éminemment singulier, spécifique, unique, entre l’homme primordial divinisé père des dieux et le logogramme kiš(a) et que tout ce qui avait été observé à ce sujet ne saurait être le fruit d’un hasard étymologique, figuratif et symbolique aveugle.
J’ai ensuite expliqué que ce nom kiš(a) explique la raison pour laquelle il fut choisi pour désigner :
- La première dynastie de Sumer, la dynastie de kiš (Kish), en tant que l’épicentre, le centre névralgique du pouvoir politique et religieux.
- Le centre religieux névralgique de Gizeh, qui vient de kiš(a) (du fait de l’équivalence sémantique giza – kissa [nom nilotique du dieu Osiris] – kiš[a])
Le but clair et transparent pour chacun de ces deux civilisations cadettes de se placer dans la filiation de leur ainés antédiluviens, dans l’héritage dans la lignée spirituelle de la grande divinité prédiluvienne, préhistorique, afin tout à la fois de lui rendre un culte, d’asseoir son hégémonie sur le peuple sur cette base et pour en obtenir les faveurs et la bénédiction.
Il a ainsi été démontré dans cet ouvrage que le nom de kiš(a) est assurément une véritable signature mystique du père primordial divinisé et qui relie de manière extrêmement intime, étroite, le monde de la préhistoire et celui postdiluvien de l’histoire.
Bien.
Une fois que nous avons revu et redit cela, que doit, objectivement nous inspirer kišib ? La main ? Comme vous l’avez peut-être remarqué, le dernier et quatrième unique mot sumérien à contenir le logogramme kiš (les trois autres désignant notamment un buisson) ?
Il est forcément question du père primordial, adam–kiš(a) d’autant que, comme nous l’avons vu, la main est notamment un symbole d’un être.
Mais pour que l’information soit complète, il faut comprendre le sens de ib puisque kišib3 est la contraction naturelle de kiš et de ib3
ib
Si nous parlons de ib, il faut bien constater que, une fois encore et par, vraiment, toujours le plus grand des hasards, son signe idéographique protosumérien est un des signes rupestres.
Voici son ou ses signes protosumériens :
ou ou [410]
Correspondant à un signe rupestre « inexpliqué » !
Voici le (même) signe rupestre que les archéologues G.& S Sauvet et André Wlodarczyk dans leur analyse des signes préhistoriques[411] ont relevé et classifié, tout comme šu que nous avons déjà vu, dans leur catégorisation des signes dans celles des signes en forme de quadrilatères en forme de « grilles » ou de « peignes » qui est la troisième catégorie des signes pariétaux répertoriés :
III. Quadrilatères typiques (a), À appendices (b) et ouverts (c) [« grilles » ou « peignes »]
Il est lui en bas à droite.
Le voici un peu grossi :
Voyons maintenant les sens de ce ib en sumérien
Signification de ib en sumérien
Visuellement d’après le signe proto-sumérien
Il suffit de regarder le deuxième signe protosumérien pour comprendre que ib peut désigner un angle ou un bras.
Or, le symbolisme du bras est celui d’un compagnon ou d’une compagne.
Et… ib désigne un coin, un angle[412].
Les autres mots pour coin, recoin sont ub[413]et ab[414]
Les autres mots pour angle sont ub[415], úz[416], gu7, kú[417]
Voyons ce que ces phonèmes nous apprennent :
Le signe protosumérien ub a pour contrepartie sumérienne le logogramme ára, ár qui signifie une prière[418].
Nous retrouvons ici l’idée que la main est associée à une prière faite à une divinité.
Or, il est important de comprendre que les logogrammes ára, ár nous renvoient au symbolisme du mortier ĥara, ara3,5, à la pulvérisation, à la transformation de l’individu en poussière[419] pulvérisation de l’âme qui est en sumérien un synonyme des enfers par arala, arali[420] (littéralement ĥara / àra « pulvériser » + la« la beauté et la fraîcheur de la jeunesse »).
Une pulvérisation qui est le prélude nécessaire à sa transformation en une divinité solaire par ara4 ; ar ; rà [421].
Vous touchez évidemment du doigt avec ces logogrammes sumériens l’origine même du nom du dieu soleil ra égyptien.
Enfin, ub fait aussi référence au trou de la fosse à la matrice.
En effet, ub4[422]est aussi une cavité, un trou.
La nature figurative ou symbolique de ce « trou » et qui nous démontre que le coin, l’angle et la cavité sont synonymes de matrice est le terme (ñiš) ĥa-lu-úb ou (ñiš) ĥu-lu-úb qui signifie suivant le lexique un chêne (?) ; un jeune arbre (?) et dont l’équivalent akkadien signifie « une jeune fille (vierge) ».
Or, « ĥa » signifie notamment l’abondance, la part, la portion, l’héritage… « lu » désigne un homme adulte, un mâle… de sorte que « ĥa-lu-úb », la « jeune fille vierge », signifie littéralement úb l’angle, le coin, la cavité, ĥa la part, la portion, l’héritage de lu de l’homme adulte…
S’agissant d’une jeune fille vierge, on comprend que cette « cavité » fait référence à son vagin, ce qui, on en conviendra, est loin d’être très romantique, mais qui a au moins, pour ce qui concerne notre analyse, le mérite non négligeable d’être clair quant au sens à donner à l’angle et au coin.
Sans conteste, le sens symbolique de « ub », de l’angle et du coin, renvoie aussi à la matrice.
(Ce terme montre aussi combien dans la langue même l’arbre, le jeune arbre, pouvait être un symbole direct d’une personne, ici d’une jeune femme vierge).
Il est intéressant de relever que úz signifie un côté (« side » en anglais), et aussi un bord / coin / angle (« edge » en anglais qui a ces différents sens).
Et il s’avère que úz est tout bonnement un strict équivalent de uš qui désigne comme nous l’avons vu[423] l’homme primordial à la fondation du monde.
Toutefois, úz en soi n’est pas forcément genré et en tant que côté, il peut donc indifféremment désigner un compagnon comme une compagne, autrement dit l’homme primordial à la fondation du monde comme la femme primordiale à la fondation du monde.
gu7, kú[424]
gu7, kú désigne un angle et aussi la nourriture, les aliments, le fourrage, avec les sens d’avaler, consumer, en étant suivant le lexique la contraction de « g » une « cavité sombre semblable à une gorge » et de ú, « nourriture ».
Ainsi, là encore, l’angle est associé à une cavité sombre comme la gorge.
On note aussi que son homonyme gú désigne un côté ce qui nous renvoie donc aux sens de compagnon, compagne, conjoint, conjointe.
Enfin, quant au sens de l’homophone ku, il a été lui aussi expliqué dans le livre le déchiffrage des cavernes.
Revoici l’explication :
Le terme « ku » désigne un ancêtre géniteur procréateur biologique :
En effet, l’idéogramme ku se dit ugu4 qui a le sens verbal de « porter, procréer, produire »[425] [homophone de « úgu »[426] équivalent de « a-ka »].
ugu4 (et ùgun) a aussi le sens verbal d’« engendrer, porter », le sens nominatif d’« un ancêtre », un ancêtre dont on hérite la génétique[427]. Le terme ama-ugu qui associe les termes mère « ama » et « ugu » signifie « une mère naturelle ou biologique »[428].
ugu a donc aussi le sens de naturel, biologique.
L’idéogramme ku se dit aussi a-ugu4 [strict équivalent de « a-ka »] qui signifie « le père qui engendra quelqu’un »[429].
Ainsi l’idéogramme ku et sa phonétisation en ugu ou a-ka signifie donc un ancêtre géniteur procréateur biologique, masculin ou féminin.
C’est d’ailleurs aussi pourquoi son redoublement : « kuku » signifie « un ancêtre fondateur »[430]
Nous comprenons donc qu’avec l’angle, le coin gu7, kú il peut être question d’avaler, de consumer dans une cavité sombre et que ce soit le fait d’un ancêtre géniteur masculin ou féminin.
ab désigne à proprement parler un recoin, une niche[431] et non un coin ou un angle. Mais comme ub signifie à la fois un coin, un angle, et aussi un recoin[432], on en déduit qu’un recoin en sumérien est aussi un angle, un coin.
Il est alors intéressant de se tourner vers les homonymes du mot « ab »
áb est une vache domestique en étant, suivant le lexique, la contraction de « a » « eau, liquide » (mais aussi le père) plus « íb » « milieu »[433].
Mais íb a aussi le sens de la taille, les reins, les cuisses[434]
Autrement dit, littéralement, une vache est « le milieu, les cuisses qui donnent l’eau (ou le père) » ou « l’eau (ou le père) d’entre le milieu, d’entre les cuisses ».
D’ailleurs, ab, aba, a-ab-ba est aussi le lac ou la mer[435].
Et ab-ba désigne le père, l’ainé, l’ancêtre[436].
La vache étant un symbole emblématique de la déesse-mère, de manière figurative ce que ce ab nous dit c’est que la déesse-mère sous la vache áb est aussi le coin ab avec son double sens de compagne et de matrice et aussi celle qui est à l’origine de a l’eau (du lac, de la mer) et aussi du père[437].
Dans toute la partie précédente, a été détaillé l’explication des sens du logogramme ib en tant que coin, angle.
Il faut aussi ajouter que ib a un homonyme, íb qui désigne lui, comme nous en avons déjà parlé plus haut, « le milieu, la taille, les reins, les cuisses »[438]
Nous comprenons donc aussi par là que ib le coin l’angle fait référence à ce qui se trouve íb à la taille, au milieu entre les reins entre les cuisses.
silig
La main (spécifiée avec ses cinq doigts) se dit sílig[439].
Elle est par silig3,4 directement synonyme de péché[440].
Un péché en lien avec le fait de šilig5, silig5[441] cesser un travail confié, avec nam-šilig[442] une violence šilig5, silig5 extrêmement forte, comme par le pouvoir d’une šilig, silig hâche[443] [444]
On peut noter au passage que la main étant associé à la hache, le symbolisme des mains inversées est à rapprocher du symbolisme de la double hache.
Mais continuons notre examen :
silig peut se décomposer en sil(a)– ig
Qui peut vouloir dire avec si les doigts, les cornes[445] lá pénétrer, percer[446] sila3 un chemin, une route[447] ig une porte[448].
Ou sila11 pétrir, tuer[449] zil supprimer[450] / sila4 un agneau (mâle)[451] dans un sìla, šál un récipient, un utérus[452] en association avec ig une porte[453] et/ou igi un œil[454].
J’aimerais aussi ajouter que silig peut aussi se décomposer en si-li-i/ug
C’est-à-dire si les doigts, les cornes, de li(l) l’esprit infecté, la folle, la crétine, l’abrutie, l’imbécile, la débile, la dégénérée, et celle qui a eu la connaissance par la vue (au sens féminin, mais aussi masculin) de ig l’œil ou de ug l’ancêtre[455]
Il est important de le préciser, car cela démontre que la main est aussi un symbole de la divinité cornue, notamment des représentations du grand dieu sous le taureau, le bison, l’auroch, l’équidé-âne (avec ses oreilles) le cerf, le bouc…
ÉTYMOLOGIE ÉGYPTIENNE
Après avoir vu le sens de la main en sumérien, voyons maintenant ce à quoi elle renvoie en hiéroglyphique.
Les hiéroglyphes pour main sont : a [456] ou aw[457] ; r-awy mains[458] ; DAt main[459] ; Drt* main[460] ; abA présenter les mains ; wnmi la main droite
a [461] ou aw[462]
a désigne la main et aussi le bras.
Ce a est une des nombreuses preuves de l’intrication tant sémantique que sacrée entre le sumérien et le hiéroglyphique, intrication qui nous permet d’encore mieux comprendre ce que le hiéroglyphique nous révèle.
Rappel du sumérien da le côté = le conjoint = a, le bras, la main[463]
En effet, il faut rappeler ici ce que nous avons déjà vu dans cet article savoir qu’en sumérien il y a deux mots pour bras : á[464], da[465] et que ces deux mots signifient aussi un côté.
Concernant « á » nous avons vu que l’un des sens premiers de « á » est : un côté, un bras[466], mots qui, comme il est démontré dans le détail au symbolisme de la côte[467] ont le sens de « compagne, support, conjoint(e) ».
Concernant da il signifie un bras, un côté, être à proximité de quelqu’un, un proche, qui garde, protège, da5 entoure
Ce qui est alors surtout très intéressant avec da ou de4 c’est qu’il est la contraction de « d » et de a = e4 = le père.
Ceci atteste que ce côté, cette côte dont il est question ici a plutôt davantage le sens de compagne du père, de conjointe, que celui de compagnon ou de conjoint.
Nous verrons d’ailleurs dans l’analyse de la côte en quoi le sens de « da » « un côté, qui « garde, protège[468] entoure[469] » renvoie davantage au sens de « conjointe » que de « conjoint ».
Étant donné que « da » a le sens de conjointe, au sens de « celle qui protège qui entoure », et que « côté » a le sens de compagnon, compagne, conjoint, conjointe, on comprend alors que le bras est un synonyme de compagnon, compagne, conjoint, conjointe.
C’est somme toute assez logique puisque l’on retrouve là une forme d’équivalence de l’expression « être le bras droit de quelqu’un » : une compagne est symboliquement et ainsi, idéographiquement, le bras droit de son compagnon et inversement.
Correspondance hiéroglyphique de a le bras
On retrouve d’ailleurs quasiment la même chose avec les hiéroglyphes puisque la lettre « a » y est représenté par un bras [470] d’où le fait que le phonème « a » en égyptien signifie, exactement comme le sumérien « á », « un bras, une main ».
D’ailleurs, « a » est une variante de « aw » qui signifie un interprète, un truchement. Il est donc bel et bien question par « a » le côté, le bras, la main… d’un représentant, d’un intermédiaire on pourrait dire d’un logos, d’un porte-parole, de la tête.
Ceci correspond tout à fait au statut de l’homme primordial originel, Adam, qui dans son état de perfection en tant que premier des hommes et père de l’humanité devait jouer le rôle de représentant de Dieu sur terre ou de son porte-parole.
On peut aussi comprendre que l’homme et la femme peuvent être complémentairement le bras de l’autre et son représentant ou porte-parole respectif.
On retrouve aussi une autre analogie sumérienne-égyptienne du fait qu’en sumérien « a » et « e » sont des voyelles équivalentes[471]. Or, alors que le « a » égyptien signifie « un bras, une main, mais aussi une digue », en sumérien, « e » est une digue[472].
Ainsi le a/e sumérien est indiscutablement équivalent ou très proche du « a » égyptien.
Cette extrême similitude ne fait que corroborer l’idée que ce bras, cette main pointe du doigt la grande divinité.
Elle ne fait toutefois pas que la pointer du doigt : elle la nomme aussi directement !
Voyons pourquoi :
lien entre aw et awA
aw est à rapprocher de awA
Or, comme nous le verrons exhaustivement dans l’analyse d’Adam[473], le hiéroglyphe awA signifie « s’occuper de, veiller sur, prendre soin » (comme le ferait un parent, un père ou une mère) et signifie aussi … « pourrir » tout comme Ad signifie pourrir[474]. Or, comme cela sera aussi démontré, ce logogramme égyptien Ad fait directement référence au père primordial dans son état de vieillard, de cadavre, de pourriture.
Lien entre aw et Hw
aw est aussi à rapprocher de Hw.
En effet, il est tout à fait remarquable que Hw désigne[475] le verbe créateur ce qui rejoint le sens de « aw » qui est, nous l’avons vu, un représentant, un intermédiaire, un porte-parole on pourrait dire un logos, autrement dit, lui aussi un verbe créateur. (Comprenons ici que, comme nous le verrons plus tard, aussi bien le père des dieux que la déesse-mère ont été présentés comme jouant le rôle tenu par le fils de dieu, le vrai logos originel[476])
Lien entre aw et HwA
HwA signifie… pourrir, se putréfier, être fétide, putride, nauséabond[477].. HwAAt est la putréfaction[478]…
Exactement comme awA ou ad que nous avons vu plus haut
On retrouve le symbolisme de la pourriture, que nous verrons être associé au père primordial (et aussi à sa compagne).
Il existe aussi d’autres axes pour relier nos premiers parents à ces hiéroglyphes, mais je les laisse pour le livre sur Adam et Eve.
Gardez simplement présent le nom arabe d’Eve…
Hawa – Eve
Nous verrons dans le livre ou l’analyse sur Eve que son nom égyptien est notamment Hwt et en quoi cela l’identifie directement à Hathor et à Isis.
Il vous suffit simplement à ce stade de savoir que c’est ce nom égyptien, Hwt, H(a)w(a)t, qui a donné le nom arabe d’Eve : حواء : Hawa », le « t » égyptien ayant ici pour effet de genrer avec certitude Hawa au féminin (puisque le « t » est la marque du féminin).
AhAW La flèche ! l’assistante, l’aide, la remplaçante, la vie
Il est tout à fait extraordinaire de constater que aHAw signifie en hiéroglyphique à la fois une flèche[479] et aussi un assistant, une aide, un remplaçant, et la vie au sens de durée[480] et que hAw signifie la vie et la parenté, un proche[481]
Cette aide, cette remplaçante fait bien sûr écho aux paroles de la Genèse où au moment de créer Eve (haya, hava, hawa en hébreu, hawa en arabe) Dieu dit :
יח וַיֹּאמֶר יְהוָה אֱלֹהִים, לֹא-טוֹב הֱיוֹת הָאָדָם לְבַדּוֹ; אֶעֱשֶׂה-לּוֹ עֵזֶר, כְּנֶגְדּוֹ.
Soit YHWH-Dieu dit : « Il n’est pas bon que l’homme soit isolé ; je lui ferai une aide digne de lui. » Genèse 2 : 18.
C’est juste extraordinaire parce que non seulement nous retrouvons le nom hébreu et arabe d’Eve, mais, en plus, c’est en parfaite adéquation avec le sumérien où il a été observé et démontré[482] (revoir l’étymologie de illythie dans l’article sur la déesse-mère accroupie) que le logogramme ti désigne tout à la fois :
- ti, te, de4 : la côte, le côté (la conjointe, la compagne), la flèche
- ti, la vie, celle qui donne la vie, la mère de tous les vivants comme Eve sous haya, hava, hawa
- ti, tum, aka (Eve) celle qui fait, agit
Outre que d’être la preuve d’une profonde intrication dans le domaine du sacré entre les deux langues, c’est une très puissante preuve linguistique, sémantique, qu’elles parlent au moyen de ces symboles de la flèche, de la cote, du côté de la mère primordiale et qu’avec a, aw, la main, nous sommes bel et bien face à une représentation symbolique miniature de sa personne.
r-awy mains[483]
Si nous nous intéressons à r-awy mains[484] ce terme est lui aussi tout bonnement extraordinaire.
Tout simplement parce que wy est la marque du duel en égyptien (awi ou awy signifie les deux mains quand aw est une main)[485], de sorte qu’une main unique va se dire « ra » qui n’est nul autre que le dieu soleil égyptien !!
La main est donc incontestablement le symbole, la représentation de la grande divinité.
D’ailleurs tous les autres sens hiéroglyphiques de r(a) vont en ce sens :
r désigne la bouche, la parole[486], ce qui fait écho avec ce que nous avons vu avec a, aw qui, outre être une main est un interprète, un intermédiaire, et ce que nous avons vu avec Hw le verbe, le logos.
r-a désigne le fait d’« être à côté de, près de[487] » ce qui nous renvoie à ce que nous avons vu avec le fait que la main, le bras, est synonyme d’un être proche, d’un compagnon, compagne, conjoint(e).
Il est aussi très intéressant de constater que ra n’a pas que le sens d’une bouche pour la parole, mais aussi celui d’une bouche au sens d’ouverture, (r-a) de porte, de portail[488], de passage, de voie[489], d’entrée de voie d’accès[490] vers donc autre chose.
Nous comprenons bien que dans un sens mystique et symbolique ceci signifie que la grande divinité sous ra et son symbole de la main convoie la promesse d’un passage réussi dans l’au-delà.
En rapport avec le sumérien et ce que nous avons vu sur la définition de ib qui signifie dans son second sens examiné « le milieu, la taille, les reins, les cuisses »[491], je trouve intéressant de relever que l’estomac, le ventre, se dit r-ib en égyptien en étant la contraction de r la bouche et de ib le cœur[492]
(De là à ce que la véritable origine du mot rib anglais « côte » vienne de l’égyptien !)
DAt main
Un autre mot pour main est DAt main[493].
Étant donné le sens sumérien de da que nous avons largement évoqué il se passe de commentaire. at désigne un membre en hiéroglyphique.
Il y a deux enseignements très importants à retirer de cette main DAt :
Le premier vient du fait que son homonyme dAt est particulièrement évocateur du monde sur lequel ra ouvre la porte à ses adorateurs puisqu’il désigne ni plus ni moins la Douat, le monde inférieur souterrain[494] dans lequel la grande divinité doit se rendre chaque nuit pour pouvoir renaître au matin.
Voici ce que l’on peut lire à son propos :
La Douât est — dans la mythologie égyptienne — le lieu de passage de Rê pendant les heures de la nuit, quand il voyage quotidiennement d’ouest en est, et c’est là qu’il doit lutter contre Apophis qui incarne le chaos primordial pour qu’il puisse se lever chaque matin et ramener la lumière et l’ordre sur la terre. « … »
C’est un monde souterrain…
Ceci s’harmonise parfaitement avec le fait déjà expliqué que la main est une représentation de la grande divinité en position d’accouchement en vue de la renaissance des morts dans l’au-delà.
D’ailleurs, la répétition de la main DtDt signifie « pour toujours, éternel ».
Ceci peut permettre de comprendre que lorsque deux mains rupestres sont placées l’une à côté de l’autre, cela signifie l’éternité, l’atteinte de l’éternité.
Le deuxième point très important est que, sans conteste, la main est une représentation du corps de la divinité.
Si nous nous cantonnons au hiéroglyphique, on peut déjà relever que at est un membre[495] ce qui correspond bien à la main.
Mais ce qui est crucial est que son équivalent Dt signifie une forme corporelle ! une image, un corps, autrement dit l’image d’un corps[496] ! (Dt peut-être équivalent de DAt car les cas d’élision du A sont nombreux[497])
Vous vous rendez compte de ce que cela nous affirme ?
Que sans aucun conteste la main est une représentation de l’être humain et bien évidemment de chaque membre du couple primordial divinisé, de leur corps.
Il est donc parfaitement fondé de pouvoir imaginer que la main puisse représenter, positionnée d’une certaine manière, l’un et l’autre en position d’accouchement.
Drt* main
L’autre mot Drt* pour main[498] ne fait que corroborer l’identité de cette « grande divinité » puisque Drtyw désigne des ancêtres des aïeux[499] !!
On retrouve aussi avec ce mot le fait que la main est associée aux lamentations, ce qui s’harmonise aussi avec ce que nous avons vu précédemment.
abA
L’action de présenter les mains abA est associé à un commandant, un dirigeant, un roi avec un sceptre, puisque c’est ce que abA signifie[500].
Ce abA vient compléter ce qui a été dit sur le logogramme ab sumérien dans l’analyse de la main kišib3
Avec ce abA égyptien en position de dirigeant, il est extrêmement difficile de ne pas voir un étroit avec l’ab-ba sumérien, le père, l’ainé, l’ancêtre…[501]
wnmi la main droite
Il est aussi extrêmement intéressant de relever que le côté droit, la droite ou la main droite se dit wnmi[502]en hiéroglyphique.
C’est en effet très significatif tant du point de vue égyptien que sumérien
Voyons pourquoi :
Le sens de wnmi en Égyptien
Le fait est que wn est équivalent de an (du fait que w et i[503] et i et a[504] sont parfois interchangeables en égyptien en début de mot)
Et que désigne an en égyptien ? un homme beau, bon, radieux, agréable, aimable[505]
Voyons ce que signifie mi en égyptien :
mi = l’égale, la copie, la même chose
mi signifie l’égal, être comme[506]
mit[507] est une copie. Et comme it signifie en égyptien le père[508], on comprend très bien que mi fait référence à sa conjointe, en tant que sa copie, son égale.
Dans la même veine, mity signifie égal à, semblable à[509] et comme vous pouvez le voir dans la note précédente à it, le père ne se dit pas seulement it en égyptien, mais aussi iti ; ity est le monarque, le souverain, ce qui fait de mity sa reine.
mitt signifie « même chose »[510].
Pour conclure sur l’analyse de ce logogramme égyptien, qui, nous l’avons compris, désigne la femme, je trouve tout à la fois comique et pour le moins étonnant que le mouvement me too moderne qui revendique notamment l’égalité de la femme n’est de toute évidence pas très nouveau puisque mitw (prononcez « mitou » ou « me too ») signifie lui aussi égal, semblable[511] !!
Vous avez redit bizarre ? Comme c’est bizarre !!
Le sens Anmi en sumérien
Je ne vais pas refait l’analyse de an puisque nous avons vu dans l’analyse de anat que ce logogramme désigne a le père n élevé.
Quant à mí, il désigne tout simplement en sumérien une femme, ou une femelle[512].
Le signe idéographique protosumérien de mí la femme est sal :
Un signe que, là encore (…), les archéologues G.& S Sauvet et André Wlodarczyk dans leur analyse des signes préhistoriques[513] ont relevé et classifié dans leur catégorisation des signes dans celles des signes en forme de triangles (vers le haut ou vers le bas), triangles qui est la première catégorie des signes pariétaux répertoriés :
Ce qui nous prouve que le triangle est incontestablement un symbole de la femme[514] et ne fait que confirmer ce que nous avons déjà vu par ailleurs dans l’analyse du signe triangulaire de Tanit.
Si on décompose sal en sa-al, on se rend compte que, d’un côté, sa6 est une bonne fortune, une grâce divine, qui rend heureux, fait plaisir, satisfait, quelqu’un d’amical, de doux, plaisant, agréable, beau, fertile ; ses équivalents sag9, šag5, sig6 sont donné pour être la contraction de sa7, « bien formé(e) » + ge2,6 « fille »[515], autrement dit, sal est une fille bien formée.
Quant à al, nous avons vu que c’est un strict équivalent de an et qu’il désigne le père élevé.
Cette analyse serait incomplète si je ne vous donnais le sens de mi (je vous ai donné le sens de mí annoté avec un accent, mais pas encore de mi sans accent).
Or, mi désigne, ce qui est bien moins glamour que sa, plus spécifiquement la matrice de la femme.
En effet, il nous est dit que mi représente une cavité noire ou sombre comme celle de la gorge ou de la bouche refermée comme une chambre noire[516]
Ceci confirme aussi ce que nous avons vu précédemment notamment par exemple le fait qu’en sumérien par « ĥa-lu-úb », la « jeune fille vierge », signifie littéralement úb l’angle, le coin, la cavité, ĥa la part, la portion, l’héritage de lu de l’homme adulte…
mì
Enfin, le sumérien nous indique qu’avec mì il est aussi question d’une divinité, de sa fonction, de sa zone d’autorité, de son culte, et de la manifestation de son pouvoir, car c’est ce que mì signifie[517].
Conclusion sur anmi
Il résulte de ce que nous venons de dire que, sans contestation, cette « main droite » égyptienne, wnmi[518]ou anmi désigne littéralement mi la femme, l’égale, la semblable et aussi la matrice de wn/an l’homme, le père désigné comme dans un état bienheureux.
Il est tout de même assez extraordinaire de remarquer que la main mi est, dans ce logogramme, directement associé au triangle de la vulve, par le signe protosumérien (sal) de mi.
Nous avons vu qu’il est une manifestation du pouvoir de la grande divinité.
Ceci confirme et permet de comprendre pourquoi les deux signes de Tanit, le signe de triangulaire et celui de la main sont interchangeables.
Il permet aussi évidemment de comprendre que la main, et notamment la main droite, est incontestablement une représentation figurative, symbolique, de la femme et de sa matrice et de la déesse-mère et de sa matrice.
Le fait que la main droite soit associée à la femme, permet aussi de supposer que la main gauche soit elle davantage une représentation de l’homme.
Cela sera sans doute utile dans la compréhension du sens à donner aux mains rupestres lorsque des mains gauches ou droites sont représentées.
L’ORIGINE DU MOT MAIN FRANÇAIS
Pour les locuteurs français, il est aussi intéressant de relever l’origine étymologique du mot main…
Voici ce qu’il nous est dit :
Du moyen français main, de l’ancien français man (980), main, mein, du latin manus (« manus »), du proto-italique *manus, ultimement de l’indo-européen *man–
Il nous est possible de décomposer man en mi-an auquel cas nous retrouverions strictement les mêmes logogrammes que nous venons d’examiner avec an-mi.
Mais limitons-nous au sens de man.
Il me suffit de vous rappeler ce que nous avons vu dans l’analyse de ta sous Anat :
Tán, man, men en sumérien
« men5 » ou « man » désignent un partenaire, un compagnon[519].
Mais on peut définir ici qui est ce partenaire, ce compagnon, car men est, par son idéogramme Tán, ta « le personnage » an[520] qui n’est pas seulement le ciel comme indiqué en note, mais aussi et surtout le « père élevé », déifié sous le nom même du père des dieu sumérien, le dieu An ou Anu.
De plus, Tán et men ont le sens de quelqu’un de « clair, lumineux, libre » ce qui renvoie à l’homme primordial tant dans son état de création initial que dans son état régénéré et déifié (suivant la religion mythologique).
Ainsi, le mot « main » français, tout comme le mot âne, plonge en fait ses racines dans le sumérien sacré et désigne nul autre que l’homme primordial à son état primordial comme divinisé.
C’est d’ailleurs sans doute là aussi qu’il faut trouver l’origine profonde du mot anglais « man » pour désigner « l’homme ».
Ce que cela nous dit, encore et encore, est que la main est sans aucun doute un symbole de l’être humain et de la grande divinité, ici, mâle.
CONCLUSION SUR LE SENS A DONNER AU MOT MAIN À PARTIR DE L’ÉTYMOLOGIE
Je vous ai donné beaucoup d’informations dans cette partie et je juge utile de faire une synthèse de ce que l’étymologie sumérienne hiéroglyphique nous apprend sur la main, en vous fournissant :
Une synthèse de tout ce que nous avons vu pour chaque logogramme
Une synthèse générale où toutes les catégories de sens de ce symbole de la main sont distinguées
Synthèse des logogrammes sumériens pour main ou composants de main
Synthèse de buzur
Nous avons que c’est le plus grand des mystères sacrés (buzur / sum.) une sécurité pour se protéger.
Elle est celle qui met le feu tant au sens d’enflammer que de se rebelle (bu / sum.) elle purifie (bur / sum.) elle est, comme Moloch, une bête carnivore qui purifie par le feu (bur / sum.) les sacrifices, les offrandes qui lui sont offerts, des enfants bercés ou balancés (zur / sum.) elle est une prière, une demande de propitiation (zur / sum.) pour ses fautes et être purifié, elle représente les humeurs ou fluides ou sécrétions qui s’écoulent de la grande divinité (zur / sum.) elle est la connaissance de la bête carnivore ou la bête carnivore qui a la connaissance (zu-ur / sum.)
Une connaissance qui est l’apanage de la déesse-mère (zu, ereš, taltal, úmun / umum / sum.) qui déploie ses bras, ses ailes en guise de symbole de cette connaissance qu’elle possède (tál / sum.) qui est la conjointe du père élevé ou le conjoint de la conjointe élevée (tál / sum.) plus souvent la mère avec le sens de celle qui crie, pleure, hurle (tal = til / sum.) elle est Eve sous ti (tal = til–tilà–ti / sum.) ; elle est la vieille femme, l’enseignante sage du peuple, de la foule ou du tombeau, du temple (umum, úmun / sum.)
Synthèse de šu
Elle est un symbole de la domination royale, divine, christique (šu / sum.) de la rébellion (šu / sum.) de la prière (šu / sum.) un symbole de l’homme primordial, à la fondation du monde un substitut, un remplaçant du corps d’un individu ou d’une divinité (šú = su + uš8 / sum.) elle est une part, une portion, un jumeau de l’homme primordial (šu & uš / sum.), elle est le soleil, une étoile (šu ; Sw ég.) le père régénéré dans le fils (Sw ég.) un être divin élevé, mis en haut (Sw ég.) elle signifie ce qui est déployé (šu4 / sum.) elle verse (šu / sum.)
Elle est une portion, une part, un secret, le fait de couler, ruisseler (šu = ĥal / sum.) une portion qui peut être un enfant de la femme enceinte ou de l’utérus ou du ventre (peš = p + šè = peš4,13 = peš = peš7 / sum.) une portion synonyme d’enfant qui peut être un don, un paiement, un repas (ba = bar, bur / sum.) comme la portion (l’enfant) que l’on apporte à baal (ba + íla / sum.)
Elle est associée à l’âne et à l’étoile par šul (idéogramme de dur, l’âne / sum.) qui associe la main šu / sum. et ul / sum. une étoile, lointaine ou d’un âge ancien et un récipient de mesure, ùlu, u18 / sum. est quelque chose d’énorme, d’important (avec pour idéogramme gišgal / sum. un trône, une tempête [comme ud / sum. le soleil est une tempête] quelque chose ou quelqu’un d’élevé, d’écrasant, de puissant), ul4 / sum. (avec pour kišik[521] kiša2 = adda4, ád / sum. le buisson épineux, symbole de ada, ad / sum. le père déchu mort adda3, ad3,6 / sum. une carcasse, un corps, un squelette et boiteux adda4, ád / sum. un boiteux, un paralysé
ul / sum. par ùl / sum. et son idéogramme kib / sum. associe tous ces sens de ul / sum. à ki / sum. la terre ou la déesse de la terre sumérienne et à ib / sum. le coin, l’angle c’est-à-dire la matrice.
Ainsi, l’âne étalon dur / sum. / šul / sum. nous indique que cet âne est l’association entre šu / sum. la main et ul / sum. l’étoile, le soleil, le dirigeant et kiš(a) / sum. le père primordial déchu Adam devenu père des dieux [avec l’équivalence le buisson, la carcasse, le squelette (ul = kišik = kiša2 = adda3, ad3,6 / sum.) = Ad4 / sum. le boiteux = ad[a] / sum. le père]
Synthèse de kišib
Elle est un sceau (kišib3 / sum.) elle est la compagne (le bras) (ib / sum.), le coin, l’angle (ib / sum.), le coin, le recoin (ub, ab / sum.), l’angle (ub, úz, gu7, kú / sum.), la prière (ub = ára, ár / sum.), un mortier (ub = ára, ár = ĥara, ara3,5 / sum.) un mortier synonyme de la pulvérisation de l’individu aux enfers (arala, arali / sum.) prélude à sa transformation en une divinité solaire (ara4 ; ar ; rà ; dieu ra ég. / sum.), une cavité, un trou, un angle, un coin, un vagin, une matrice (ub, ub4, úb / sum.) un côté, un bord, un coin, un angle (úz / sum.) un angle (gu7, kú / sum.) l’homme ou la femme primordiale en tant que compagnon ou compagne (úz = uš / sum.)
Synthèse de gu7, kú
De la nourriture (gu7, kú / sum.) le fait de consumer (gu7, kú / sum.) une cavité sombre (gu7, kú / sum.) un côté (gú / sum.) un ancêtre géniteur procréateur biologique masculin ou féminin (ku = ugu4 = úgu = a-ugu4 = a-ka / sum.) un ancêtre (kuku / sum.)
Synthèse de kish
L’homme, l’ancêtre de la Terre, le dieu-Christ Roi-roi des morts de la Terre ou de la déesse de la terre [kiš/keš = kuš/guš = Adam(a) / sum.] la totalité du monde y compris celui politico-religieux de Sumer (kiš/keš / sum.) et de l’Égypte [kiš(a) / sum.= kissa = giza / ég.] un auroch/bison [kiš/keš = kuš/guš = Adam(a) / sum.] un âne, un cheval (kiš = anše / sum.) un cerf (kiš/keš / sum.) un buisson-balai (kiša2 / sum.)
Synthèse de ab
Un recoin, une niche (ab / sum.) un coin un recoin (ab = ub / sum.) une vache domestique (áb / sum.)
Elle est le milieu, les cuisses (íb / sum.) qui donnent l’eau ou le père (a / sum.) d’entre la taille, le milieu, d’entre les cuisses (íb / sum.) le lac ou la mer (ab, aba, a-ab-ba / sum.) ou le père, l’ainé, l’ancêtre (ab-ba / sum.)
La vache étant un symbole emblématique de la déesse-mère, de manière figurative ce que ce ab / sum. nous dit c’est que la déesse-mère sous la vache áb / sum. est aussi le coin ab / sum. avec son double sens de compagne et de matrice et de celle qui est à l’origine de a / sum. l’eau (du lac, de la mer) et du père
Synthèse de silig
La main (sílig / sum.) est synonyme de un péché de rébellion avec(šilig5, silig5 silig3,4 / sum.) extrêmement forte (šilig5, silig5 / sum.), comme par le pouvoir d’une hâche (šilig, silig / sum.).
Une main qui avec ses doigts ses cornes (si / sum.) perce (lá / sum.) un chemin (sila3 / sum.) ouvre une porte (ig / sum.) ou un œil (igi /sum.)
Elle tue (sila11 / sum.) supprime (zil / sum.) potentiellement un agneau (mâle) (sila4 / sum.) dans un récipient / utérus (sìla, šá / sum.) associé à une porte (ig / sum.) ou un œil (igi / sum.)
La main c’est aussi si les doigts, les cornes, de li(l) l’esprit infecté, la folle, la crétine, l’abrutie, l’imbécile, la débile, la dégénérée, et celle qui a eu la connaissance par la vue (au sens féminin, mais aussi masculin) de ig l’œil ou de ug l’ancêtre[522]
Synthèse des logogrammes hiéroglyphiques
Synthèse de a ou aw
La main ou le bras, une digue (a / eg.) (avec pour hiéroglyphe un bras).
Comme en sumérien où le bras, le côté se dit (á / sum. ou da / sum.) avec les sens de « compagne, support, conjoint(e) », un bras, un côté, proche, qui garde, protège (da / sum.) entoure (da5 / sum.) le père (e4 / sum.), une digue (e / sum.)
Elle est un interprète, un truchement, un porte-parole (aw / eg.)
Elle est un parent qui « s’occuper de, veiller sur, prend soin (aw, awA / eg.) un vieillard, un cadavre, une pourriture (awA = Ad / eg.) Elle est le verbe créateur, un représentant, un intermédiaire, un porte-parole, un logos (aw, Hw / eg.) une pourriture (HwA / eg.) associé à Hathor ou Isis (Hwt / eg.) H(a)w(a)t, qui a donné le nom arabe d’Eve : حواء
Elle est associée à une flèche, une assistante, une aide, une remplaçante, la vie (durée de) (aHAw / eg.) la vie, la parenté, un proche (hAw / eg.) tout comme Eve (haya, hava, hawa en hébreu, hawa en arabe) a été désignée comme étant l’aide d’Adam dans la Genèse, tout comme le sumérien ti emporte les sens de côte, le côté (la conjointe, la compagne), la flèche (ti, te, de4 / sum.) la vie, celle qui donne la vie, la mère de tous les vivants comme Eve sous haya, hava, hawa (ti / sum.), celle qui fait, agit (ti, tum, aka / sum.)
Synthèse de r-awy mains[523]
Elle est le dieu soleil égyptien (r-awy / eg. les deux mains est le duel wy / eg. de r-a / eg.) la bouche, la parole (r) quelqu’un qui est à côté de, près de (r-a / eg.) une bouche au sens d’ouverture, (r-a / eg.) de porte, de portail (r-a / eg.), de passage, de voie r-wAt / eg., d’entrée de voie d’accès r-aA / eg. vers donc autre chose.
Nous comprenons bie
n que dans un sens mystique et symbolique ceci signifie que la grande divinité sous ra / eg. et son symbole de la main convoie la promesse d’un passage réussi dans l’au-delà.
Elle est associée à l’estomac, au ventre [r-ib / eg. = r / eg. la bouche et de + ib / eg. le cœur [= rib « côte » en anglais ?]]
Synthèse de DAt main
La main (DAt / eg.) renvoie à un membre (at / eg.), mais surtout elle est dAt / eg. la Douat, le monde inférieur souterrain égyptien[524] dans lequel la grande divinité doit se rendre chaque nuit pour pouvoir renaître au matin. La main redoublée signifie “pour toujours, éternel” (DtDt / eg.). La main est une représentation du corps de la divinité : “une forme corporelle ! une image, un corps”, autrement dit l’image d’un corps (Dt / eg.)
Synthèse de Drt main
La main est associée à des lamentations (Drt / eg.) et à des ancêtres des aïeux (Drtyw / eg.)
Synthèse de abA
Présenter les mains (abA / eg.) est associé à un commandant, un dirigeant, un roi avec un sceptre (abA / eg.) (cf abA ég. et logogramme ab sumérien et l’ab-ba sumérien, le père, l’ainé, l’ancêtre…)
synthèse de wnmi la main droite (en egyptien)
Le côté droit, la droite ou la main droite (wnmi / eg.) est la contraction de “un homme beau, bon, radieux, agréable, aimable” (wn / eg. = an / eg.) et de l’égal, être comme (mi / eg.) une copie (mit / eg.) égal à, semblable à (mity / eg.) égal, semblable (mitw / eg.) la même chose (mitt / eg.) que le père (it / eg.) le monarque, le souverain (it, iti, ity / eg.)
En égyptien, wnmi / eg. (anmi sum.) la main droite désigne littéralement mi / eg. la femme, l’égale, la semblable et aussi la matrice de wn / eg. / an / eg. l’homme, le père désigné comme dans un état bienheureux.
synthèse de Anmi en sumérien
anmi nous renvoie à mì la divinité, de sa fonction, la zone d’autorité, du culte, la manifestation du pouvoir de mi la cavité (= úb l’angle, le coin, la cavité) le triangle (idéogramme de sal) de mi mí (sal) la femme la femelle (sa-al : sa la bonne fortune, la bien formée de al le père élevé) de d’an, a le père n élevé, le père des dieux An, l’âne élevé jusqu’au ciel, (an, aneš)
Le logogramme indo-européen man (à l’origine du mot main) désigne men5 / man » le partenaire, le compagnon Tán : ta le personnage an le père élevé, An le père des dieux sumérien, le père primordial sous l’âne, Tán et man quelqu’un de « clair, lumineux, libre » ce qui renvoie à l’homme primordial tant dans son état de création initial que dans son état régénéré et déifié (suivant la religion mythologique).
Synthèse générale de l’Étymologie sumérienne et Égyptienne de la main
Un mystère, un secret
Pourquoi la main est-elle un si grand mystère sacré, une sécurité symbolique à laquelle la grande prêtrise sacrée a eu recours pour se protéger elle et son enseignement (buzur / sum.) ?
Pourquoi est-elle un secret ? (šu = ĥal / sum.) ?
Remettons ensemble de l’ordre dans tout ce qui a été dit sur l’étymologie de chaque mot pour main en classant ses sens dans un ordre progressif par catégorie de sens :
Une représentation du corps de la divinité
Si la main (DAt / eg.) renvoie à un membre (at / eg.) elle est loin de n’être que cela, car elle est en fait une représentation du corps de la divinité, « une forme corporelle ! une image, un corps », autrement dit l’image d’un corps (Dt / eg.)
On observe qu’elle est considérée comme étant un substitut, un remplaçant du corps d’un individu ou d’une divinité ; de l’homme primordial, à la fondation du monde (šú = su + uš8 / sum.) Si elle est une part, une portion (du corps), elle est un jumeau de l’homme primordial (šu & uš / sum.)
le symbole de parents ancestraux
La main est le symbole d’un parent ancestral, homme ou femme, car elle le symbole d’un parent qui « s’occuper de, veiller sur, prend soin (aw, awA / eg.) d’un ancêtre géniteur procréateur biologique masculin ou féminin (ku = ugu4 = úgu = a-ugu4 = a-ka / sum.) d’un ancêtre (kuku / sum.) des ancêtres ou des aïeux (Drtyw / eg.).
faisant office d’intermédiaire de logos
La main est le symbole de la bouche, la parole (r) et d’un intermédiaire, un représentant, un intermédiaire, un porte-parole, un logos (aw, Hw / eg.) d’un interprète, un truchement, un porte-parole (aw / eg.) Elle est même le symbole du verbe créateur (aw, Hw / eg.). [Elle est donc à rapprocher de l’âne (car wHm est un héraut ou porte-parole et un âne)]
un symbole d’adam sous ses symboles du taureau, de l’Âne ou du cheval, du cerf
Nous avons vu qu’elle est le symbole d’un parent ancêtre masculin ou féminin.
Elle est en effet un symbole de l’homme, l’ancêtre de la Terre, le dieu-Christ Roi-roi des morts de la Terre ou de la déesse de la terre (kiš/keš = kuš/guš = Adam[a] / sum.)
Et aussi de ses animaux ou symboles avatars directs : l’auroch ou le bison (kiš/keš = kuš/guš = Adam[a] / sum.) l’équidé (l’âne ou le cheval [kiš = anše / sum. ; Hwt / ég. l’âne] un âne devenu une étoile [šul, idéogramme de dur, l’âne / sum ; ul / sum. l’étoile, le soleil, le dirigeant] le cerf [kiš/keš / sum.] le buisson épineux ou le balai [kiša2 / sum.] [ul4 / sum. avec pour idéogramme kišik le buisson épineux = kiša2 = adda4, ád / sum.] le symbole du père primordial [ada, ad / sum.] dans sa condition déchue, mort, comme une carcasse, un corps, un squelette [adda3, ad3,6 / sum.] un boiteux, un paralysé [adda4, ád / sum.]
La main est aussi un symbole de la divinité cornue, notamment des représentations du grand dieu sous le taureau, le bison, l’auroch, l’équidé-âne [avec ses oreilles] le cerf, le bouc puisque silig peut signifier les doigts, les cornes [si], de l’esprit infecté, du fou, du crétin, de l’abruti, de l’imbécile, du débile, du dégénéré et celle qui a eu la connaissance par la vue [au sens masculin, mais aussi féminin] li[l] de l’œil ig ou de l’ancêtre ug [525].
Le symbole d’un conjoint ou compagnon
Elle est un symbole de l’homme ou la femme primordiale en tant que compagnon ou compagne [úz = uš / sum.]
La main est aussi le symbole d’un partenaire, d’un compagnon [man indo-européen (à l’origine du mot main) = men5 / man ; man est l’idéogramme de Tán] qui est ta le personnage an le père élevé, An le père des dieux sumérien, le père primordial sous l’âne. Il est le conjoint de la conjointe élevée, la mère [tál / sum.]
Elle est aussi le symbole de quelqu’un de « clair, lumineux, libre » [Tán, men] ce qui renvoie à l’homme primordial tant dans son état de création initial que dans son état régénéré et déifié [suivant la religion mythologique].
Un symbole de Eve
Nous avons vu qu’elle est le symbole d’un parent ancêtre masculin ou féminin.
Elle est en effet aussi un symbole de Eve sous ti [tal = til–tilà–ti / sum.] Elle est directement associé à Hathor ou Isis [Hwt / eg.] H[a] w[a] t, qui a donné le nom arabe d’Eve : حواء
Elle est associée à une flèche, une assistante, une aide, une remplaçante, la vie [durée de] [aHAw / eg.] la vie, la parenté, un proche [hAw / eg.] tout comme Eve [haya, hava, hawa en hébreu, hawa en arabe] a été désignée comme étant l’aide d’Adam dans la Genèse et tout comme le sumérien ti emporte les sens de côte, de côté [la conjointe, la compagne], de flèche [ti, te, de4 / sum.] de la vie, celle qui donne la vie, la mère de tous les vivants comme Eve sous haya, hava, hawa [ti / sum.] et de celle qui fait, agit [ti, tum, aka / sum.]
La main droite : Le symbole d’une compagne, d’une semblable, une femme
Elle est un symbole de l’homme ou la femme primordiale en tant que compagnon ou compagne [úz = uš / sum.]
Le côté droit, la droite ou la main droite [wnmi / anmi eg.] est l’égal, l’être comme [mi / eg.] une copie [mit / eg.] l’égale à, semblable à [mity / eg.] égale, semblable [mitw / eg.] la même chose [mitt / eg.] que le père [it / eg.] le monarque, le souverain [it, iti, ity / eg.] qu’« un homme beau, bon, radieux, agréable, aimable » [wn / eg. = an / eg.]
Elle est le symbole de la conjointe du père élevé [tál / sum.] un côté [gú / sum.] quelqu’un qui est à côté de, près de [r-a / eg.] un bras) (ib / signe proto–sum.) une main, un bras, une digue (a / eg.) (avec pour hiéroglyphe un bras) un bras ou un côté (á / sum. ou da / sum.) avec les sens de “compagne, support, conjoint(e)”, un bras, un côté, proche, qui garde, protège (da / sum.) entoure (da5 / sum.) le père (e4 / sum.), une digue (e / sum.).
Elle est le symbole la femme la femelle (mí [sal]) bonne fortune, la bien formée de al le père élevé (sa-al = sa la) d’an, a le père n élevé, le père des dieux An, l’âne élevé jusqu’au ciel (an, aneš).
Elle est le coin (ab / sum.) avec son double sens de compagne et de matrice et qui renvoie à son symbole de la vache (áb / sum.)
Un symbole de sa matrice
Elle est le symbole de la matrice de la mère, une cavité sombre (gu7, kú / sum.) un angle, un coin, une cavité (mi = úb) un triangle (idéogramme de sal de mi) une cavité, un trou, un angle, un coin, un vagin, une matrice (ub, ub4, úb / sum.) un coin, un angle (ib / sum.), un coin, un recoin (ub, ab / sum.), un côté, un bord, un coin, un angle (úz / sum.), un angle (ub, úz, gu7, kú / sum.). Elle est le coin (ab / sum.) avec son double sens de compagne et de matrice et qui renvoie à son symbole de la vache (áb / sum.) Elle est le coin, l’angle (ib / sum.) de la Terre ou de la déesse de la Terre sumérienne (ki / sum.) (ul / sum. et ùl / sum. avec pour idéogramme kib / sum.)
Elle est un utérus (sìla, šá / sum.).
Elle est associée à l’estomac, au ventre (r-ib / eg. = r / eg. la bouche et de + ib / eg. le cœur [= rib « côte » en anglais ?])
Elle est un péché
La main un péché (sílig / sum. ; silig3,4 / sum.)
Un symbole de la rébellion
La main est un symbole de la rébellion (šu / sum.) de celle ou celui qui « met le feu » tant au sens d’enflammer que de se rebeller (bu / sum.), une rébellion (šilig5, silig5 / sum.) . extrêmement forte (šilig5, silig5 / sum) comme par le pouvoir d’une hâche (šilig, silig / sum.) (ce qui nous renvoie au symbolisme du bûcheron)
D’un homme déchu
Elle est un symbole d’un vieillard, d’un cadavre (awA = Ad / eg.) d’une pourriture (awA = Ad ; (HwA / eg.).
Un symbole des lamentations associées au deuil de la mort
Elle est un symbole de celle qui crie, pleure, hurle (tal = til / sum.) et de lamentations (Drt / eg.)
Un symbole de la connaissance de la déesse-mère
Elle est le symbole d’une vieille femme, d’une enseignante sage du peuple, de la foule ou du tombeau, du temple (umum, úmun / sum.) Une connaissance qui est l’apanage de la déesse-mère (zu, ereš, taltal, úmun / umum / sum.) qui déploie ses bras, ses ailes en guise de symbole de cette connaissance qu’elle possède (tál / sum.) Elle signifie ce qui est déployé (šu4 / sum.)
Elle est le symbole de la connaissance d’une bête carnivore ou d’une bête carnivore qui a la connaissance (zu-ur / sum.)
Un symbole d’une connaissance qui ouvre une porte sur l’au-delà
Elle est des doigts (si / sum.) qui perce (lá / sum.) un chemin (sila3 / sum.) ouvre une porte ou un œil (ig / igi sum.)
Elle est une bouche aussi au sens d’ouverture, (r-a / eg.), elle est une porte, un portail (r-a / eg.), un passage, une voie (r-wAt / eg.) d’entrée une voie d’accès (r-aA / eg.) vers donc autre chose.
Elle est un utérus (sìla, šá / sum.) associé à une porte (ig / sum.) ou un œil (igi / sum.)
Nous comprenons bien que dans un sens mystique et symbolique ceci signifie que la grande divinité sous ra (/ eg.) et son symbole de la main convoie la promesse d’un passage réussi dans l’au-delà.
Elle est le monde des enfers
Elle est d’ailleurs un symbole de la Douat, le monde inférieur souterrain égyptien (dAt / eg.) dans lequel la grande divinité doit se rendre chaque nuit pour pouvoir renaître au matin. La main redoublée signifie « pour toujours, éternel » (DtDt / eg.).
Elle est le mortier qui pulvérise les morts aux enfers
Elle est un mortier (ub = ára, ár = ĥara, ara3,5 / sum.) un mortier synonyme de la pulvérisation de l’individu aux enfers (arala, arali / sum.) en prélude à sa transformation en une divinité solaire (ara4 ; ar ; rà ; dieu ra ég. / sum.).
Un symbole de la matrice-four qui consume par le feu
Elle est celle qui « met le feu » tant au sens d’enflammer que de se rebeller (bu / sum.) afin de purifier (bur / sum.)
Elle est le fait de consumer (gu7, kú / sum.),
Parce qu’elle est la connaissance de la bête carnivore ou la bête carnivore qui a la connaissance (zu-ur / sum.) elle est, comme Moloch, une bête carnivore qui purifie par le feu (bur / sum.) les sacrifices, les offrandes qui lui sont offerts, des enfants bercés ou balancés (zur / sum.)
Elle est un sacrifice pour les péchés
Elle est un symbole de la divinité sacrificatrice et du sacrifice, car elle celle qui tue (sila11 / sum.) supprime (zil / sum.) potentiellement un agneau (mâle) (sila4 / sum.)
Elle régénère le père
Elle est le milieu, les cuisses (íb / sum.) qui, d’entre la taille, le milieu, d’entre les cuisses (íb / sum.), donnent l’eau ou le père (a / sum.) le lac ou la mer (ab, aba, a-ab-ba / sum.) ou le père, l’ainé, l’ancêtre (ab-ba / sum.)
Elle régénère le père sous l’Étoile, le soleil
Elle est un symbole du soleil, une étoile (šu ; Sw ég.) du père régénéré dans le fils (Sw ég.) d’un être divin élevé, mis en haut (Sw ég.). Elle est un âne devenu une étoile [šul, idéogramme de l’âne (dur / sum.) = la main [šu / sum.] + une étoile, lointaine ou d’un âge ancien [ul / sum.]
Elle est ra le dieu soleil égyptien (r-awy / eg. « les deux mains », est le duel wy / eg. de r-a / eg.)
Elle représente la grande divinité répandant ses fluides
Elle est un récipient de mesure [ùlu, u18 / sum] un récipient ou un utérus [sìla, šá / sum.].
Elle est une portion, une part, un secret, le fait de couler, ruisseler [šu = ĥal / sum.]
Elle est le milieu, les cuisses [íb / sum.] qui, d’entre la taille, le milieu, d’entre les cuisses [íb / sum.], donnent l’eau ou le père [a / sum.] le lac ou la mer [ab, aba, a-ab-ba / sum.] ou le père, l’ainé, l’ancêtre [ab-ba / sum.]
Elle est un symbole des humeurs ou fluides ou sécrétions qui s’écoulent de la grande divinité [zur / sum.] elle verse [šu / sum.]
Un symbole de la prière et d’une demande de propitiation
Elle est une prière [šu / sum. ; ub = ára, ár / sum. ; zur / sum.] une demande de propitiation [zur / sum.] pour les fautes et être purifié.
Elle est le sacrifice offert à la divinité dont un enfant
Elle est de la nourriture [gu7, kú / sum.] [offerte en sacrifice], une portion, une part [šu = ĥal / sum.] ; une portion qui peut être un enfant de la femme enceinte ou de l’utérus ou du ventre [peš = p + šè = peš4,13 = peš = peš7 / sum.] une portion synonyme d’enfant qui peut être un don, un paiement, un repas [ba = bar, bur / sum.] comme la portion [l’enfant] que l’on apportait à baal [ba + íla / sum.]
Un symbole de leur pouvoir respectif et de son étendue
Elle est un symbole de la domination royale, divine, christique [šu / sum.]
Elle est associée à quelque chose d’énorme, d’important [ùlu, u18 / sum. avec pour idéogramme gišgal / sum.] à un trône, une tempête [comme ud / sum. le soleil est une tempête] à quelque chose ou quelqu’un d’élevé, d’écrasant, de puissant].
Pour ce qui du grand dieu, présenter les mains (abA / eg.) est associé à un commandant, un dirigeant, un roi avec un sceptre (abA / eg.) (cf abA ég. et logogramme ab sumérien et l’ab-ba sumérien, le père, l’ainé, l’ancêtre…)
Pour ce qui est de la déesse-mère, la main (anmi) est la divinité et sa fonction, sa zone d’autorité, de culte, la manifestation de son pouvoir (mì sum.) au travers de la cavité (mi = úb l’angle, le coin, la cavité / sum.) du triangle (idéogramme sal de mi / sum.) de la femme, la femelle [mí (sal)] la bonne fortune, la bien formée (sa-al : sa) du père élevé (al / sum.) d’an, (a) le père (n) élevé, le père des dieux An, l’âne élevé jusqu’au ciel, (an, aneš).
La main est le sceau (kišib3 / sum.) leur signature, celle de leur personne, de leur pouvoir et de son étendue sur la totalité du monde y compris celui politico-religieux de Sumer (kiš/keš / sum.) et de l’Égypte [kiš(a) / sum.= kissa = giza / ég.]
L’EXPLICATION DU SYMBOLISME DE LA MAIN RUPESTRE (DE GARGAS ET DE COSCQUER)
Arrivés à ce stade de notre discussion, il va nous falloir maintenant regarder les faits en face en traitant la question de la symbolique des mains rupestres.
Je reprécise, que je n’entends pas traiter dans ce seul article de tous les sens symboliques de la main, car, comme je l’ai dit en introduction, de tous les symboles, la main est sans doute l’un de ceux qui a la plus grande polysémie ou variété de sens symboliques.
L’analyse étymologique complète que je vous ai fournie en est une démonstration.
Tous ces sens seront d’ailleurs répertoriés et illustrés de manière exhaustive sous l’analyse « le symbolisme de la main », analyse faisant partie intégrante du volume 3 :
« La Bible du symbole de la mythologie préhistorique et antique »
Comme je l’ai aussi déjà dit en introduction, cette multitude de sens ne doit toutefois pas nous effrayer ou nous faire croire que l’identification de la bonne interprétation est impossible ou trop subjective.
En effet, tout comme on parvient aisément à identifier le bon sens d’un mot grâce au contexte de la phrase dans laquelle il est prononcé, même si ce mot a plusieurs homophones possibles dans la langue que l’on utilise, de même, c’est le contexte d’utilisation qui va nous guider pour déterminer lequel des différents sens symboliques de la main était signifié par les auteurs de sa représentation symbolique, que ce soit dans les temps historiques ou ici et dans cette rubrique spécifique, les temps préhistoriques.
Dans le cas précis où le symbole de la main représente spécifiquement la grande divinité et en position d’accouchement, je crois que ce qui a jusqu’ici été développé dans cet article permet de cerner le sens profond à donner à ce symbole dans ce sens si particulier.
Puisque nous parlons de contexte, pour parfaitement comprendre le signe de la main rupestre au sein de la caverne, il faudrait, au préalable, et pour bien faire, déjà parfaitement comprendre ce que représentait la caverne pour les partisans de la religion mythologique préhistorique.
Je vous invite donc à lire l’article dédié au symbolisme de la caverne au préalable.
Sinon, il s’agit pour le moins de comprendre que la caverne, est le premier des temples, le premier des sanctuaires, servant à représenter la matrice de la déesse-mère en tant que déesse du monde des morts et y officiant à la régénération du père des dieux primordial comme à celle de tous les morts en général.
Nous comprenons bien que tout ce qui a été dit au sujet de la main en tant que représentation de la déesse-mère en position d’accouchement en vue de la régénération s’inscrit on ne peut plus parfaitement dans ce contexte cultuel de la caverne.
Bien évidemment, en abordant maintenant la question des mains rupestres, j’entends déjà se dresser débout depuis leurs chaises les partisans de la théorie scientiste à qui l’on a appris à nier tout lien linguistique et culturel entre la préhistoire et l’histoire aux seuls motifs du viaduc temporel qui les sépare et de l’impossibilité matériel qui serait nôtre de comprendre la raison d’être profonde de leurs modes de représentations.
Or, il faut bien comprendre que cette argumentation est désormais un argumentaire éculé et qui vole littéralement en éclats sur la base de deux démonstrations aussi précises et factuelles :
Le premier socle est l’extrême similitude rencontrée entre les symboles utilisés dans la mythologie préhistorique et ceux de l’époque historique, d’autant plus lorsque placés dans un même contexte cultuel.
J’ajoute que ce premier champ d’investigation englobe non seulement la mythologie comparée, en termes de récits comme ceux qui ont pu nous parvenir par l’écrit ou par l’oral, mais aussi la symbologie comparée.
Car il faut comprendre que le langage symbolique est, au travers des langues idéographiques, le premier des langages de l’homme, et pas le plus simple. Ne pas connaître et savoir traduire ce langage, alors qu’il est pour le moins parfaitement accessible à l’époque historique, est assurément se fermer une porte essentielle pour parvenir à comprendre ce que les ancêtres de l’époque historique, les hommes préhistoriques, ont bien pu vouloir exprimer.
Le deuxième socle, parfaitement incontestable, est le socle de la linguistique.
Il vient sceller l’intime correspondance entre la mythologie préhistorique et historique dans ses récits et ses symboles pour toutes celles et ceux qui douteraient encore de ce lien malgré l’épais faisceau de preuves que j’ai reconstitué en termes de mythologie et symbologie comparative.
En effet, si ce qui devrait normalement sauter aux yeux de toute personne un peu avertie en mythologie comparée (récits et symboles) ne lui suffisait pas pour finir par admettre que la mythologie de la préhistoire et de l’histoire sont liés, alors la linguistique viendra définitivement sceller cette question.
Comment cela ? C’est ce que nous verrons en deuxième sous-partie de cette rubrique.
Pour l’heure, voyons comment la symbologie comparée, contextualisée au sein de la caverne et de son environnement immédiat nous permet d’affirmer que la grande divinité était déjà représentée dès les temps historiques en position d’accouchement au moyen du symbole de la main, et que l’usage qui en sera fait plus tard dans la période historique n’est donc qu’un héritage de la mythologie préhistorique
L’ASSOCIATION VISUELLE ET CONTEXTUELLE
Observez, s’il vous plaît, les exemples particuliers de mains négatives préhistoriques de ces différents sites :
Figure 1 [Grotte de Gargas] Figure 2 [Grotte de Cosquer]
Figure 3 [Grotte de Cosquer] Figure 4 [Grotte de Gargas]
Figure 5 [Plan large de la figure 4] [Grotte de Gargas]
Demandez-vous s’il vous disposez ou pas d’indices contextuels pour déterminer si ces mains ont un caractère cultuel spécifique en association avec ce que nous avons déjà vu.
Pour vous aider dans cette contextualisation, gardez présent à l’esprit les principes suivants évoqués par les archéologues eux-mêmes :
Les deux principes directeurs pour contextualiser les représentations de mains rupestres négatives
Pour le comprendre, voyons les principes relevés par les chercheurs dans l’étude des mains négatives.
Voici ces grands principes constatés :
1) Les mains négatives sont systématiquement isolées des autres représentations (citation)[526] :
« Si l’on étudie plus finement on remarque que les mains sont majoritairement isolées des autres représentations, cela même si la grotte contient de nombreux autres thèmes. Toutefois, à Gargas ou Del Castillo les mains sont largement majoritaires et forment parfois des panneaux gigantesques montrant une grande diversité d’auteurs. À Tibiran, un seul panneau présente 9 mains négatives isolées. Parfois les mains se présentent par paire et, bien souvent à l’écart des autres représentations, on découvre aussi deux mains isolées comme dans la grotte de Bernifal. De manière fréquente on trouve également des empreintes uniques, isolées, comme dans les sites de Cosquer, des Combarelles, de l’abri du Poisson, voire même “encadrées” dans une petite cavité, comme à Gargas. De façon extrêmement rare, des mains sont associées à d’autres représentations, l’exemple du Pech Merle venant immédiatement à l’esprit, avec les magnifiques chevaux ponctués entourés de 11 mains négatives… »
2) Elles sont apposées à des endroits précis de la grotte en fonction de ses caractéristiques (citation)[527] :
« Ces dons pour l’art sont aujourd’hui confirmés par une étude parue dans la revue Science. Une équipe européenne emmenée par Dirk Hoffmann, de l’institut Max Planck d’anthropologie évolutionniste (Allemagne), vient en effet d’attribuer à Néandertal des peintures que l’on pensait jusqu’ici réalisées par nos ancêtres Homo Sapiens. Ces peintures “…” ont été réalisées avec des pigments rouges. Elles forment des dessins géométriques (lignes, disques…) ainsi que des mains au pochoir. “… » « Que les concentrations de couleurs, points, disques et motifs linéaires puissent être ou non conçues comme symboliques, les pochoirs de mains (qui à l’inverse d’empreintes positives de mains ne peuvent pas être créées par accident) nécessitent une source de lumière et la préparation et la sélection préalable du matériel de peinture, ce qui est une preuve de création préméditée », assurent les chercheurs ».
« Comme un certain nombre de pochoirs de mains semblent avoir été placés délibérément en relation avec des caractéristiques naturelles des grottes et pas placés au hasard, il est difficile de ne pas les voir comme des symboles significatifs placés en des endroits significatifs. »
Brève synthèse des deux règles observées :
Ainsi, les mains négatives ne sont jamais placées au hasard.
Elles étaient souvent isolées des autres représentations, voir même scénarisées encadrée dans une cavité comme à Cargas, et leurs auteurs utilisaient les aspérités de la roche alentour pour compléter leur œuvre (fissures, aspérités, coulées…)
Voyons maintenant comment certaine de ces mains peuvent être clairement identifiées comme étant des représentations de la grande divinité :
Les deux mains de Gargas, une représentation emblématique de la grande divinité en position d’accouchement
J’attire tout particulièrement votre attention sur la main de Gargas correspondant à la figure 4 :
Pour s’assurer de son sens, il suffit, comme nous l’avons vu, de se laisser « archéologiquement » guider par le contexte immédiat.
Reprenons le panneau complet de Gargas.
Que voyez-vous dans le cercle, juste à côté de cette main ?
Vous voyez ?
Rien d’autre qu’une représentation extrêmement évidente d’une personne allongée les bras en arrière ou en l’air et jambes écartées.
Au regard du symbole de la main qui, comme nous l’avons vu, représente la grande divinité en position d’accouchement, la présence de cette même représentation à proximité immédiate ne laisse aucun doute quant au sens à donner à cette main spécifique.
Comme si cela ne suffisait pas ; regardez aussi à côté, dans le cercle :
Grossissons cette zone :
On distingue nettement une série de 5 vulves taillées dans la roche.
Qu’est-ce que cela signifie selon vous du point de vue contextuel ?
Nous sommes de toute évidence avec cette main face à une représentation de la grande divinité nous présentant l’entrée de matrice, les bras en l’air, les jambes écartées en position d’accouchement.
Remarquez aussi deux choses :
La main est placée dans un renfoncement de la roche, dans une niche, exactement comme dans l’étymologie de kišib où nous avons compris que la main pouvait par ib/ab être associé à une niche, un recoin, ces mots étant eux même par leur synonymie avec angle et coin, tout comme la cavité des équivalents du sexe féminin.
Évidemment, cette logique de niche ne peut pas ne pas faire penser aux niches, ou cella, ou « enceinte » sacrée dédiée dans lesquelles nombre des divinités de l’époque historique étaient placées au sein même des temples, à des endroits dédiés comme étant l’endroit le plus sacré du sanctuaire, en vue de faire objet d’adoration de la part de leurs dévots.
Elle était le saint ou le très saint du temple.
D’ailleurs, à cet égard, pour ce qui est de l’insertion de la grande divinité-main dans une niche, l’autre main de Gargas, celle correspondant à la figure 1 est tout aussi emblématique :
Figure 1 [Grotte de Gargas]
Le fait même que ces représentations particulières de main soient des représentations uniques, dissociées de toutes les autres figures, de plus au sein de véritables niches dédiées, atteste qu’il s’agit de véritables niches ou « cella » au sein du temple qu’est la caverne avec cette « cella » contenant une représentation de la grande divinité, sous son symbole de la main.
On retrouvera par exemple strictement la même thématique dans l’hypogée de Hal Salfieni des temples de Malte où le symbole de la main se trouve au niveau même de la partie la plus reculée du temple, au niveau correspondant à la tête de l’hypogée lorsqu’envisagée comme un corps.
LES TEMPLES DE MALTE : LA RÉSOLUTION DU MYSTÈRE
Remarquez aussi que la voute au-dessus de la main de la figure 4 semble représenter la lèvre du vagin au-dessus de son entrée.
Comme nous aurons l’occasion de le voir dans l’analyse de la caverne, cette représentation celle-cavité plus main à l’intérieur n’est fondamentalement qu’une représentation miniature, microcosmique de ce que la caverne elle-même représente à plus grande échelle.
Notez aussi que le fond noir appliqué à la main sert à indiquer que derrière elle il y a de l’obscurité, ce qui rejoint la comparaison systématique du vagin dans l’étymologie sumérienne[528] avec une cavité obscure.
Si l’on regarde la figure 1, il apparait légitime de se demander si la partie noire en dessous ou face à la main ne représente pas de traces de combustion, en lien avec le fait que la main était aussi, comme nous l’avons vu, une représentation du four matrice de la déesse-mère et un autel aux sacrifices.
Notez aussi qu’il s’agit incontestablement d’une main droite laissant entendre qu’il s’agit ici d’une représentation d’une grande divinité mère.
Enfin, relevez qu’elle a été représentée comme produisant un écoulement depuis à sa base, comme si d’elle elle exsudait des fluides ou sécrétions au point d’inonder le monde en contrebas.
De sorte que cette figure extraordinaire de la main de la grotte de Cargas, évidemment exceptionnelle, puisque placée dans une cavité de la roche, est sans guère de doute un véritable autel dédiée à la divinité mère du monde souterrain, de la naissance, de la renaissance, fertilité
Dans ce site de la caverne qui est le « haut lieu » par excellence de la régénération procurée par la matrice de la déesse-mère, comme aussi l’endroit de la montagne d’où provient les eaux de Source (revoir le symbolisme de la caverne) il est évident que nous sommes face à la déesse-mère accroupie ou en position d’enfantement et inondant le monde des morts et des vivants de ses fluides corporels régénérants.
La main de Cosquer figure 3
Si l’on se tourne vers les autres mains particulières relevées en exemple, on peut aussi s’intéresser à celle de Cosquer (figure 3).
C’est aussi une main droite donc vraisemblablement de nature féminine.
Figure 3 (Cosquer)
Avec ce qui a été dit du symbole de la main et de ce qu’on relevé les archéologues savoir qu’il est avéré que les auteurs de ces représentations y utilisaient, incluaient les aspérités de la roche, on peut légitimement se demander si le fait d’avoir dessiné cette main de sorte que l’entaille se situe au niveau du vagin et du ventre de la déesse-main est le fait du hasard…
Avec cette figure en effet, on se représente parfaitement bien, maintenant, avec les éclaircissements qui ont été donnés, les jambes écartées allant littéralement se perdre dans la pierre, idem pour les bras en l’air, avec le majeur faisant office de tête.
La main de Cosquer Figure 2
Je trouve intéressant de relever que des 4 mains observées, c’est l’unique main gauche, qui doit normalement donc représenter une divinité mâle.
Or, observez alors qu’elle est aussi la seule des quatre à avoir été faite de couleur or, tout comme les résidus à sa base.
Cela s’harmonise parfaitement avec ce que nous avons vu savoir que la main peut aussi être un symbole de la divinité mâle une fois régénéré sous l’étoile, ra le dieu soleil.
Bref rappel des datations données pour Gargas et Cosquer
Resituons maintenant Gargas dans la frise du temps scientiste : elle est l’une des plus célèbres grottes du paléolithique supérieur. « … » à l’Aurignacien tardif ou au Gravettien ancien « … » Cette date est pratiquement la même que celle obtenue pour une main négative de la grotte Cosquer, où l’on trouve aussi des mains négatives à doigts incomplets « … ».
https://fr.wikipedia.org/wiki/Grottes_de_Gargas
Autrement dit, ces mains de Gargas et Cosquer se situent dans la fourchette la plus ancienne du Paléolithique supérieur !
Entre 43 000 à 29 000 ans pour l’Aurignacien et 31 000 à 22 000 ans pour le Gravetien soit un temps apparemment très reculé par rapport au mésolithique et au néolithique.
Et pourtant…
Comme je viens de le dire, ce même titre de représentation se retrouvera dans les temples de Malte, datée de – 5 400 ans au néolithique…
LA DÉMONSTRATION LINGUISTIQUE
J’ai dit précédemment que nous allons voir dans cette partie que si ce qui doit sauter aux yeux de tout être un peu averti en mythologie comparée (récits et symboles) ne lui suffit pas pour finir par admettre que la mythologie de la préhistoire et de l’histoire sont liés, alors la linguistique viendra définitivement sceller cette question.
Comment puis-je émettre une telle affirmation ?
Une fois encore, je vous renvoie à la lecture de mon livre intitulé le déchiffrage du langage des cavernes que j’ai ensuite renommé en Adam (Kish, Gizeh), le grand dieu de la préhistoire.
ADAM (KISH, GIZEH), LE GRAND DIEU PAÏEN PRÉHISTORIQUE ou le déchiffrage du langage des cavernes
En effet, ce livre a pour conséquence de démontrer factuellement que les représentations de couples animaux / signes du paléolithique supérieur tels qu’ils ont été exhaustivement relevés, classifiés, catégorisés et analysés par les archéologues, correspondent en tous points, tant en termes de corpus de signes qu’en termes de règles sémiologiques à celui et celles du protosumérien.
Il met en évidence la réalité matériel tangible d’un pont linguistique et cultuel au-dessus du prétendu trop grand viaduc temporel entre la préhistoire et l’histoire.
Et comme cette langue et ses langues associés comme le sumérien et le hiéroglyphique permettent de décrypter tous les symboles auxquels l’homme a eu recours, il ne peut plus être soutenu qu’il n’existe pas d’élément matériels objectifs pour prétendre pouvoir comprendre ce que nos ancêtres préhistoriques ont voulu exprimer par ces fresques, tant du point de vue de la linguistique, que de la symbolique, puisqu’elles sont strictement identiques à celles de l’époque historique.
De sorte que tout ce que nous avons vu et dit sur le symbolisme de la main est parfaitement applicable à l’époque préhistorique.
CONCLUSION SUR LE SYMBOLISME DE LA MAIN COMME REPRÉSENTATION DE LA GRANDE DIVINITÉ EN POSITION D’ACCOUCHEMENT
Ainsi, force est de constater que de la main de Gargas à celle des francs-maçons et des illuminati, en passant par les signes d’Anat-Anta-Tanit et de l’Ankh égyptien, nous nous retrouvons donc, depuis des millénaires, sous le joug d’un même culte, des mêmes divinités à travers les mêmes représentations symboliques.
De quoi tout ceci est-il donc l’indication ?
Qu’au fond (des choses et de la caverne…) même si les temps ont changé, les humains sont bel et bien toujours les mêmes et adorent encore et toujours, qu’ils en soient conscients ou pas (ce qui est sans doute le cas de la très grande majorité), au travers des stricts et identiques symboles, ceux-là même que l’adversaire du vrai Dieu a, en vertu de sa promesse d’immortalité, divinisés.
Même s’ils sont depuis longtemps que des corps putréfiés redevenus poussière.
Disons que, d’une certaine manière, il a tenu sa promesse mensongère comme il a pu.
Je vous rappelle cette promesse qu’il lui fit pour l’inciter à la trahison contre son père :
Cependant le serpent dit à la femme : vous ne mourrez absolument pas. Car Dieu sait que le jour même où vous en mangerez, vos yeux s’ouvriront et vous serez comme Dieu : vous connaitrez le bien et le mal. Genèse 1 : 4,5
J’ai alors envie, maintenant, de poser les questions suivantes à tous les lecteurs sincères à la recherche du vrai Dieu et de la vérité à son sujet :
A vous, qui êtes athée, agnostique ou évolutionniste, allez-vous continuer de nier l’évidence, savoir la parfaite correspondance linguistique, symbolique et mythologique entre la Préhistoire et l’Histoire ? Qu’est-ce que cela vous indique ? N’y a-t ’il donc pas quelque chose à retirer de ce que la Bible et la mythologie nous enseigne quant à la véritable origine de l’homme ?
A vous qui êtes de foi musulmane ou à vous qui êtes de foi juive, allez-vous continuer à porter, au travers de la main de Fatma ou de la main de Myriam, un symbole aussi éminemment étroitement associé au paganisme originel ?
Qu’en penserait le père de votre foi, de notre foi, Abraham dont le père adorait les idoles et dont il s’est dissocié ?
A vous qui es de foi chrétienne, allez-vous continuer à regarder la croix de la même manière ?
A vous qui vénérez gadlu, le grand architecte et croyez à l’immanence et à la renaissance, allez-vous continuer à nier le fait que l’emblème de votre ordre vous rattache directement au paganisme originel et à tous ses excès ?
A vous qui êtes « Illuminati » et croyez à la renaissance, à la divinité qui vous été promise dans ce monde et dans l’autre, allez-vous continuer à vénérer ce symbole, à vous associer aux monstruosités qu’il implique ? Allez-vous commencer à remettre en question la véracité de votre croyance ?
A vous qui vénérez l’énergie issue de la Terre-mère, à travers tous ces signes, allez-vous réaliser leur réelle nature et la réalité de l’enseignement qu’ils véhiculent ? Allez-vous commencer à comprendre la folie qui se cache derrière l’adoration de la déesse de la Nature ?
Qui que vous soyez et quelle que soit votre croyance actuelle, si vous continuez d’y recourir, après avoir lu cet article, sous l’autorité de qui vous placerez-vous alors, cette fois-ci, en parfaite et totale connaissance de cause ?
Vous devez savoir que maintenant le temps se fait court, très court[529].
Et que, quel que soit le choix que vous avez fait par le passé, il est peut-être encore temps de vous repentir et de changer.
Un exemple biblique est très instructif à cet égard : l’exemple du roi Manassé.
C’était un roi qui pendant la majeure partie de sa vie fit le mal comme aucun autre roi ne l’avait fait avant lui. Il dressa des autels à Baal, fit passer ses enfants par le feu, pratiqua la magie, la divination et entraina Israël à agir plus mal que les nations cananéennes elles-mêmes[530] il tua beaucoup de gens innocents[531] dont des prophètes (Isaïe aurait été scié sur son ordre)[532].
Jusqu’au jour où il fut emmené en captivité à Babylone par le roi d’Assyrie[533]
Ce qui est remarquable, c’est que, pendant sa captivité, Manassé se repentit sincèrement, il s’humilia et pria le vrai Dieu.
Touché par sa réelle sincérité de cœur, en dépit de toutes ses mauvais actions passées, Dieu entendit sa demande et alla jusqu’à lui redonner sa royauté perdue à Jérusalem[534]
après quoi, il devint un bon roi et encouragea Israël à servir le vrai Dieu[535].
Il devint même le tuteur de Josias après la mort du père de ce dernier, Josias qui deviendra un des meilleurs roi d’Israël[536].
Qu’en conclure ?
Premièrement que nous ne sommes personne pour juger qui que ce soit et que le jugement de ce qui se trouve dans le cœur d’une personne, en dépit de ses actions, même les plus abjectes, n’appartient qu’à Dieu.
Personne ne doit penser que parce qu’il a fait un mauvais choix, il est devenu une cause perdue aux yeux de Dieu.
C’est sans doute ce que le Diable aimerait vous faire croire, que vous êtes une cause perdue et que vous ne pouvez plus revenir en arrière.
Qui que vous soyez, il vous est peut-être encore possible de le faire, comme pour le roi Manassé.
C’est, en conclusion, cette invitation que je lance à mes lectrices et lecteurs, de s’examiner honnêtement, de refaire un point sur les choix de leur existence, de quitter la voie du mensonge plurimillénaire qui leur a été enseigné, pour celle de la vérité et se saisir de la vie véritable, une vie éternelle au lieu de quelques années de plaisir et de gloire factice.
Ne touchez plus à la chose impure, ne touchez plus à la fausse religion, à tout ce qui provient de l’antique Babel, de Babylone La Grande, car sa fin est programmée et elle va venir, bientôt, rapidement, en rétribution pour toutes les horreurs et atrocités qu’elle a commises[537].
J’espère en tous les cas, de tout cœur, que l’analyse de ce symbole de la main et de ses implications examinées dans cet article aura contribué à vous aider à faire le bon choix en ce sens.
Même si ce n’est encore rien, sachez-le, par rapport à tout ce qu’il me reste encore à vous révéler, ce que je ne manquerai pas de faire si Yhwh, me prête vie et continue, le temps qu’Il jugera bon, de m’accorder encore sa terrestre protection[538].
Yvar Brégeant
NOTES DE BAS DE PAGE ET RÉFÉRENCES
[1] https://fr.wikipedia.org/wiki/Tanit
[2] https://fr.wikipedia.org/wiki/Khamsa_(symbole)
[3] Henriette Camps-Fabrer, « Main (Berb. : afus*, pl. ifassen ; cf. EB II)’, Encyclopédie berbère, no 30, 2010, p. 4508–4518, article no M16
[4] https://fr.wikipedia.org/wiki/Tanit
[5] https://fr.wikipedia.org/wiki/Tanit / Maev Kennedy, « Carthaginians sacrificed own children, archaeologists say », The Guardian, 21 janvier 2014
[6] https://fr.wikipedia.org/wiki/Anat
[7] Voir l’explication qui va suivre.
[8] Cf Volume 3 La Bible de la Mythologie préhistorique et antique / l’analyse de la déesse de la côte, du côté
[9] an = n., sky, heaven; the god An ; grain ear / date cluster (‘water’ + ‘high’) v., to be high. adj., high. prep., in front. (A.Halloran, 1999, p. 6) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : an = nominatif : ciel, paradis, le dieu An ; grain, épi de grain, grappe de dattes (« eau » + « haut ») ; verbes : être en haut ; adjectif : haut ; préposition : en face de.
[10] a, e4 = nom. : water; watercourse, canal; seminal fluid ; offspring; father; tears; flood (A.Halloran, 1999, p. 3) avec traduction au Volume 4 / Lexique sumérien-français : a, e4 = au nominatif = eau, cours d’eau, canal, fluide séminal, descendance, père, larmes, inondation ou déluge.
a-a : father (A.Halloran, 1999, p. 71) Volume 4 / syllabaire sumérien-français : a-a : père
[11] nun = n., prince, noble, master (ní “fear; respect » + « un » « people » ?) v., to rise up (n ‘to be high’+ u5, ‘to mount; be on top of; raised high’). adj., great, noble, fine, deep. (A.Halloran, 1999, p. 38) / Livre 3 Lexique sumérien-français : nun = noms : prince, noble, maître (ní, « peur, respect » + « un » « peuple » ?) / verbes : s’élever (noms : « n » « être élevé » + u5, « monter, être au sommet, rendu grand »). adjectif : grand, noble, bien, profond.
[12] Revoir note a, e4 plus haut.
[13] en = n., dignitary ; lord ; high priest; ancestor (statue); diviner. v., to rule. adj., noble. (A.Halloran, 1999, p. 4); Volume 4 / Lexique sumérien-français : en = nominatif : dignitaire, seigneur, grand-prêtre, ancêtre (statue) ; devin ; verbes : régner ; adjectif : noble
[14] en2,3 = n., time ; enigmatic background. prep., until. (A.Halloran, 1999, p. 4); Volume 4 / Lexique sumérien-français : en2,3 = nominatif : temps, passé énigmatique. Préposition : jusqu’à
[15] Symbole de la force créatrice, le taureau a représenté le Dieu El sous forme d’une statuette de bronze, destinée à être fixée au sommet d’un bâton ou d’une hampe : enseigne portative semblable à celle du Veau d’Or. Des prototypes de ces emblèmes religieux remontent jusqu’au début du troisième millénaire avant notre ère. Le culte d’EI, pratiqué par les patriarches hébraïques immigrés en Palestine, fut proscrit par Moïse. Mais il subsista jusque sous le règne de David, ainsi que l’attestent les statues du taureau sacré, influencées par l’art égyptien, remontant à cette date. De telles statues ont figuré sur la palette du pharaon Narmer, au Musée du Caire, sur l’enseigne de guerre de Mari, en Syrie mésopotamienne ; on en a retrouvé aussi sur les plateaux d’Anatolie centrale. (CHEVALIER-GHEEBRANT, Dictionnaire des Symboles, 2005, p. 929)
[16] Revoir l’explication donnée plus haut sur « a » / Cf Volume 3 / Index des mots sumériens à : a, e
[17] alañ, alan, alam, ál = image, statue ; figure, appearance (A.Halloran, 1999, p. 50) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : alañ, alan, alam, ál = image, statue ; figure, apparence
[18] íl-lá : elevation (‘to lift’ + ‘to hang’; cf., dùn-lá, « depression’) (A.Halloran, 1999, p. 105) ; Volume 4 Lexique sumérien-français : íl-lá = élévation (« lever » + « suspendre »).
[19] íla, íli, íl : n., carrier.., to lift, carry; to deliver; to bring; to endure; to support; to carry forward (in accounting); to be high; to shine (íl-i in marû) (A.Halloran, 1999, p. 105) ; Volume 4 Lexique sumérien-français : íla, íli, íl = nominatif : transporteur ; verbe : lever, porter, livrer, amener, endurer, supporter, reporter ; être élevé ; briller (íl-i à marû)
[20] lal, lá (la2): v., to be high; to hold; to lift; to carry; to hang (from) (with – ta-) ; to weigh; to pay; to deduce; to strap, harness (with – ši-); to dress oneself; to place, set; to bind (a reed pillar); to stretch, extend, reach; to load; to lessen, be few, diminish; to accuse, denounce; to fall back, retreat (cf. also, lá) (reduplicated íla, ‘to carry, support’). adj., light, deficient; minus (cf. also, lá). (A.Halloran, 1999, p. 31) / Volume 4 Lexique sumérien-français : lal, lá (la2) = être élevé ; tenir, élever, porter, suspendre (à partir de) (avec -ta-) ; peser, payer ; déduire ; sangler, attacher, harnais (avec -ši-) ; s’habiller ; placer ; mettre ; attacher, lier (une colonne, pilier de roseau) ; étaler, étendre, rejoindre ; charger ; réduire ; être peu, diminuer ; accuser, dénoncer ; se rabattre, se retirer (voir aussi lá) (duplication de íla, « transporter, soutenir). Adjectifs : léger, déficient, minus (voir aussi lá).
[21] En conclusion de son analyse de « Īl » et « Ēl », Mr MICHEL relève très justement que ce nom est très vraisemblablement d’origine suméro-akkadienne :
« L’origine du terme īl/ēl se perdant dans les millénaires, en rend hasardeuse la recherche, et il est bien possible que la racine sémitique √ » WL, “…” en soit dérivée, plutôt que l’inverse. Car, nous en trouvons le parallèle ou les prémices dans le sumérien ĪLU qui a entre autres sens, celui de “dieu” (nom commun) et ILLA (IL-LA) “hauteur” entre autres sens. De plus, les termes sumériens, à la fois verbes et noms, ĪL et ĪL+ voyelle(71) veulent dire : “porter, hausser, soulever, un levier, une élévation, un outil pour soulever”, entre autres. Il est probable que c’est dans le sumérien qu’il faut chercher l’origine d’une part, du terme ī/ēlu akkadien et < » la> amorite au sens de “dieu”, transmis au reste du nord-sémitique, et, d’autre part, du verbe akkadien elû, “s’élever”.
http://www.selefa.asso.fr/files_pdf/AcLETTRE_07-08_02.pdf
[22] Cf Volume 3 La Bible de la Mythologie préhistorique et antique / Le symbolisme du son primordial.
[23] ada, ad : n., father; shout; song. v., to balk. (A.Halloran, 1999, p. 18) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français = ada, ad = nominatif : père, cri, chant / verbe : rechigner
[24] áma, am = wild ox or cow (aurochs) (A.Halloran, 1999, p. 19) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français = áma, am = vache ou bœuf sauvage (auroch)
[25] an = n., sky, heaven; the god An ; grain ear / date cluster (‘water’ + ‘high’) v., to be high. adj., high. prep., in front. (A.Halloran, 1999, p. 6) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : an = nominatif : ciel, paradis, le dieu An ; grain, épi de grain, grappe de dattes (« eau » + « haut ») ; verbes : être en haut ; adjectif : haut ; préposition : en face de.
[26] šè = n., portion. prep., to, unto, as far as, up to; as regards, concerning; because of, for the sake of; until (terminative suffix and in Old Sumerian period terminative prefix). (A.Halloran, 1999, p. 16) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : šè = portion ou part. Préposition : à, sur, aussi loin que, jusque, en ce qui concerne, à cause de, pour le compte de ; jusque.
[27] en2,3 = n., time ; enigmatic background. prep., until. (A.Halloran, 1999, p. 4); Volume 4 / Lexique sumérien-français : en2,3 = nominatif : temps, passé énigmatique. Préposition : jusqu’à
[28] https://fr.wikipedia.org/wiki/âne / Alain Rey (dir.), Marianne Tomi, Tristan Hordé et Chantal Tanet, Dictionnaire historique de la langue française, Paris, Dictionnaires Le Robert, 2010 (réimpr. 2011), 4e éd., XIX-2614
[29] Nous verrons que še = eš
[30] De Tzohkh, se divertir et badiner, et anesh, homme, ou peut-être ânes, terminaison signifiant celui qui fait, de asi, agir sur. Pour les initiés, il avait un autre sens. (HISLOP, pp. 74, 75)
[31] « Ce n’était donc pas une fête astronomique que les païens célébraient au solstice d’hiver. Cette fête s’appelait à Rome la fête de Saturne et la manière dont on la célébrait montre bien son origine. Organisée par Caligula, elle durait cinq jours. L’ivrognerie et la débauche se donnaient libre carrière, les esclaves étaient provisoirement émancipés et avaient avec leurs maîtres toutes sortes de libertés. — C’était précisément de cette manière qu’on célébrait à Babylone, suivant Berose, la fête du mois Thebeth, correspondant à notre mois de décembre, ou en d’autres termes, la fête de Bacchus : C’était l’usage, dit-il, pendant les cinq jours qu’elle durait, que les maîtres fussent soumis à leurs serviteurs, et que l’un d’eux, vêtu comme un roi d’une robe de pourpre, gouvernât la maison. On appelait ce domestique ainsi vêtu, Zoganes, l’homme du plaisir et de la dissipation ; il correspondait exactement au “dieu du tumulte” qui dans les époques de ténèbres, fut choisi dans tous les pays catholiques pour présider aux fêtes de Noël. La coupe des festins de Noël a son contrepied dans “le festin de l’ivresse” à Babylone, et plusieurs autres coutumes encore observées à Noël ont la même origine ». (HISLOP, pp. 74, 75)
[32] Saturne, le dieu caché, le dieu des mystères représenté par le pape, et dont les secrets étaient révélés seulement aux initiés, était identique à Janus, connu publiquement à Rome par les initiés et les profanes comme étant le grand Médiateur, celui qui ouvre et qui ferme, et qui a la clef du monde invisible. Mais que signifie ce nom de Janus ? Ainsi que le montre Cornificius dans Macrobe, c’était à proprement parler « E-anush », mot qui dans l’ancien Chaldéen signifie l’homme. La bête Babylonienne qui sort de la mer était désignée par ce même nom quand elle fit sa première apparition. Le nom de E-anush ou l’homme était donné au Messie Babylonien pour l’identifier à la semence promise à la femme. « … » Janus fut investi de grands pouvoirs, devint le gardien des portes du ciel, et l’arbitre de la destinée éternelle des hommes. Le pape, comme nous l’avons vu, est le représentant légitime de ce Janus, l’homme babylonien ; il porte donc la clef de Janus, et en même temps celle de Cybèle, sa femme-mère ; et aujourd’hui il s’arroge les mêmes titres blasphématoires de ce dieu. « … » Mais il y a autre chose encore dans le nom de Janus ou Eanus. Janus, tout en étant ouvertement adoré comme
Messie ou dieu-homme, était aussi honoré comme principium deorum, le principe et la source de tous les dieux païens « … » le nom d’E-anush ou, comme il apparaît sous sa forme Égyptienne, Phanesh, l’homme, n’était qu’un autre nom de celui de notre père commun. Le nom d’Adam, dans l’hébreu de la Genèse, se rencontre presque toujours avec l’article : il signifie l’Adam ou l’homme. Il y a cependant cette différence ; l’Adam se rapporte à l’homme non tombé ; E-anush l’homme, à l’homme tombé. E-anush donc comme principium
deorum, la source et le père des dieux, est l’Adam tombé. Le principe de l’idolâtrie païenne tendit directement à l’exaltation de l’humanité déchue, il consacra ses passions, permit à l’homme de vivre selon la chair, et lui promit même après une pareille existence, la félicité éternelle. E-anush, l’homme tombé, fut proclamé comme chef de ce système de corruption, ce mystère d’iniquité. (HISLOP, pp. 202, 203)
[33] Anesh signifie la faiblesse ou la fragilité de l’humanité tombée ; mais selon Ovide (Fastes,vol. III, v. 100, p. 346) le jour où Eanush fut déifié, ce fut comme homme tombé par faiblesse, et aussi comme homme tombé par corruption. (HISLOP, p. 203)
[34] Oannes, « … » dit-on fût la première de ces créatures fabuleuses qui sortit de la mer et instruisit les Babyloniens, était représenté comme un poisson aux cornes de bouc. « … » le nom d’Oannes « … » n’est qu’une forme de He-anesh, ou l’homme, synonyme du nom de notre premier père Adam.. (HISLOP, p. 236)
[35] On peut prouver que Adam est l’original de Pan, qui était aussi appelé Inuus (DYMOCK, sub voce, Janus) mot qui n’est qu’une autre prononciation de Anosh sans l’article ou dans la traduction de la Genèse (Genèse V, 7), Enos. Ce nom comme on l’admet généralement, est le nom générique de l’homme après la chute, comme étant faible et malade. Le o dans Enos est ce qu’on appelle le vau, qu’on prononce quelquefois o, quelquefois u, et quelquefois v ou w. Enos donc se prononce Enus ou Enws, et il est le même pour le son que Inuus, l’ancien nom Romain de Pan. (HISLOP, p. 236)
[36] a, e4 / a-a / ab-ba / ada, ad / a-ugu4 (KU) / pab, pap, pa4 / agarin2,3
[37] pab, pap, pa4 : father; brother; man; leader (A.Halloran, 1999, p. 22) ; Cf Volume 4 / Lexique sumérien-français : pab, pap, pa4 = père, frère, homme, dirigeant
[38] Prométhée abusa de Zeus en exposant en sacrifice un bœuf énorme en cachant les os blancs qu’il recouvra de graisse luisante. Dans sa colère, Zeus retira aux hommes le feu inextinguible. Prométhée alla alors aux forges d’Héphaïstos dérober une parcelle du feu divin qu’il enferma dans une férule pour le donner aux hommes. Outré de ce vol, Zeus ordonna à Héphaïstos de façonner un corps avec de l’argile pétrie dans l’eau lui communiquer la force vitale et la voix humaine, et d’en faire une vierge dont l’éclatante beauté fût égale à celle des immortelles déesses ». (Pour parfaire son œuvre, Héphaïstos ceignit le front de Pandore d’une couronne d’or qu’il avait lui-même ciselée ; ibid p.165) Toutes les divinités parèrent de leurs dons cette créature, qui, pour cela, reçut le nom de Pandore (de « tout », et « présent »). Hermès cependant mit dans son cœur la perfidie et les discours trompeurs ; après quoi Zeus l’envoya en présent à Épiméthée. Bien que son frère Prométhée lui eut recommandé de ne rien accepter, du maître de l’Olympe, l’imprudent Épiméthée, séduit par la beauté de Pandore, l’accueillit et lui fit place parmi les hommes. Imprudence funeste ! car Pandore, qui tenait dans ses bras un grand vase (qu’on appelle improprement la boîte de Pandore), en souleva le couvercle, et les maux terribles qu’il renfermait se répandirent sur la Terre ; seule, l’Espérance resta arrêtée sur ses bords du vase et ne s’envola point. C’est ainsi qu’avec la première femme le malheur fit son apparition sur la terre. (F.GUIRAND, 1996, p. 127)
[39] Notez que dans l’explication de dur dans son sens de chaîne, amulette, cordon ombilical le lexique indique que dur est la contraction de da, « bras, côté » + ur, « entourer » :
dur = bond ; string, thread; strap, tie; amulet chain, necklace; umbilical cord (da, ‘arm, side’, + ur, ‘to surround’) (A.Halloran, 1999, p. 40) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : dur = lien, corde, fil, sangle ou courroie ; chaîne amulette, collier, cordon ombilical (da, « bras, côté » + ur, « entourer »)
[40] da = n., arm; side; nearness (to someone) v., to hold; to be near; to protect.prep., comitative suffix, ‘with’; copula, ‘and’ (mainly in Sargonic date texts). (A.Halloran, 1999, p. 9) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : da = noms : bras, côté, proximité (de quelqu’un). Verbes : tenir, maintenir, détenir ; être proche, protéger.
[41] da5 = dab6 = to surround; to beset, besiege. (A.Halloran, 1999, p. 9) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : da5 = dab6 = entourer, assiéger.
[42] Nous avons déjà vu dans l’article sur la déesse-mère accroupie et reverrons dans celui-ci que da « le bras » et « le côté » représente une conjointe (ou un conjoint). cf. aussi le volume 3 La Bible du symbole de la Mythologie préhistorique et antique / le symbolisme de la côte, du côté
[43] (anše) dur [ŠUL] = donkey stallion (usually written – ùr or dur [ùr]) (voir [anše] dùr [ùr]). (A.Halloran, 1999, p. 24) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : (anše) dur [ŠUL] = âne étalon (généralement écrit du – ùr ou dur [ùr]) (voir [anše] dùr [ùr]).
[44] Les mots sumériens pour âne sont : anše, anše-bar-an-nita2, anšeñír-nun, kunga (ou kúnga), dibida, dùr (ou dur)
[45] (anše) dùr (ùr) he-ass; donkey foal (pack animal – cf., dur, « strap »). (A.Halloran, 1999, p. 24) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : (anše) dùr (ùr) = âne, ânon, bête de somme – voir dur + « sangle courroie »).
[46] duru5, dur5 [A] = irrigated ; moist; fresh; supple (dé, « to water » + ru5, « to send forth shoots » ; cf., a-dé « fresh »). (A.Halloran, 1999, p. 24) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : duru5, dur5 [A] = irrigué ; humide, frais, souple (dé, « arroser » + ru5, « produire des bourgeons » ; voir a-dé, « frais »).
[47] a, e4 = nom. : water; watercourse, canal; seminal fluid ; offspring; father; tears; flood (A.Halloran, 1999, p. 3) avec traduction au Volume 4 / Lexique sumérien-français : a, e4 = au nominatif = eau, cours d’eau, canal, fluide séminal, descendance, père, larmes, inondation ou déluge.
a-a : father (A.Halloran, 1999, p. 71) Volume 4 / syllabaire sumérien-français : a-a : père
[48] a-dé-a : the yearly spring flood (‘water’ + ‘to pour’ + nominative). (A.Halloran, 1999, p. 71) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français = a-dé-a : la crue annuelle du printemps (« eau » + « verser » + nominatif).
[49] ada, ad : n., father; shout; song. v., to balk. (A.Halloran, 1999, p. 18) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français = ada, ad = nominatif : père, cri, chant / verbe : rechigner
[50] Volume 2 : La Bible de la Mythologie de / Vs la Mythologie préhistorique et antique.
[51] Équivalence entre a et A en hiéroglyphique : Nous en avons un exemple avec : afA dévorer Cf. Afa gloutonnerie, avidité ; glouton, vorace (Faulkner, réed.2017, p. 51) et Afa Gloutonnerie un goinfre / (Faulkner, réed.2017, p. 3)
[52] aA colonne, pilier grand ; abondant, multiple ; riche en ; aîné notable ; fils aîné ; grandeur porte ; bourricot, âne ; aAt ânesse. (Faulkner, réed.2017, p. 45)
[53] وَإِذْ قَالَ رَبُّكَ لِلْمَلَائِكَةِ إِنِّي جَاعِلٌ فِي الْأَرْضِ خَلِيفَةً ۖ
Lorsque Ton Seigneur confia aux Anges : « Je vais établir sur la terre un vicaire “Khalifa” ; sourate La Vache : 30
[54] wHmw wHm héraut, porte-parole; greffier (Faulkner, réed.2017, p. 82)
[55] wHm âne répéter (une action); répéter (une parole), rapporter; ébruiter alentours (Faulkner, réed.2017, p. 82) ; wHmyt hurlement continu (Faulkner, réed.2017, p. 82)
[56] https://www.hierogl.ch/hiero/mswt#_2
[57] mswt enfants, progéniture ; jeunes msyt jeunes (des animaux) (Faulkner, réed.2017, p. 144) mswt ou naissance (Faulkner, réed.2017, p. 145)
[58] te8 [Á] mušen : bearded vulture. Volume 4 Lexique français-sumérien : te8 [Á] mušen = vautour barbu.
Ici, « mušen » est le mot générique pour « oiseau ».
Vautour se dit donc « te8 » avec pour équivalent idéographique annoté entre parenthèses : Á ou à
[59] áĥi, aĥ5, á : arm; wing; horn; side; strength; work performance; wages; moment (A.Halloran, 1999, p. 18) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : áĥi, aĥ5, á = bras, aile, corne, côté, puissance ; réalisation d’un travail ; salaires ; moment
[60] Cf Volume 3 La Bible de la mythologie préhistorique et antique / le symbolisme de la côte, du côté.
[61] Cf Volume 3 / index des phonèmes :
Ta signifie une nature ou un personnage (voir Tán [men] contraction de [ta « nature, personnage » + an « ciel »].
Tab désigne un compagnon, une paire, « … » être ou rendre double en étant suivant le lexique Halloran la contraction de « côté » « ta » et de « récipient ouvert » « ba » [voir (A.Halloran, 1999, p. 40) où « ba » signifie un « récipient ouvert » sous l’analyse de « bur »). Cf pour Tab à (A.Halloran, 1999, p. 22)
Ainsi, « ta » désigne un personnage, un compagnon, un côté, une compagne.
[62] Tán [MEN] : to become clean, clear, light, free (ta, « nature, character » + an, « sky, heaven’) (A.Halloran, 1999, p. 38) ; Volume 4 / Lexique sumérien/français : Tán [MEN] = devenir propre, clair, lumineux, libre (ta « nature, personnage » + an « ciel »).
[63] mana, mìna, man, mìn, men5 : partner; companion; equal; two (cf., mina, ‘two’) (A.Halloran, 1999, p. 37). Volume 4 / Lexique sumérien/français : mana, mìna, man, mìn, men5 désignent un partenaire, compagne/on, un égal, le chiffre deux (cf., mina « deux »).
[64] te, de4; ti : v., to approach, meet (someone: dative); to attack, assault; to be frightened (alternating class, hamtu stem; cf., te-ñe26) (A.Halloran, 1999, p. 17) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français te, de4, ti = Verbes : approcher, rencontrer (quelqu’un : datif) ; attaquer, assaillir ; être effrayé.
[65] a, e4 = nom. : water; watercourse, canal; seminal fluid; offspring; father; tears; flood (A.Halloran, 1999, p. 3) avec traduction au Volume 4 / Lexique sumérien-français : a, e4 = au nominatif = eau, cours d’eau, canal, fluide séminal, descendance, père, larmes, inondation ou déluge.
a-a : father (A.Halloran, 1999, p. 71) Volume 4 / syllabaire sumérien-français : a-a : père
[66] te, de4; ti : v., to approach, meet (someone: dative); to attack, assault; to be frightened (alternating class, hamtu stem; cf., te-ñe26) (A.Halloran, 1999, p. 17) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français te, de4, ti = Verbes : approcher, rencontrer (quelqu’un : datif) ; attaquer, assaillir ; être effrayé.
[67] ti : side, rib; arrow (cf., te, diĥ, and tìl) (A.Halloran, 1999, p. 17) / Volume 4 / Lexique sumérien-français ti = côté, côte, flèche (cf., te, diĥ, and tìl).
[68] da = n., arm; side; nearness (to someone) v., to hold; to be near; to protect.prep., comitative suffix, ‘with’; copula, ‘and’ (mainly in Sargonic date texts). (A.Halloran, 1999, p. 9) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : da = noms : bras, côté, proximité (de quelqu’un). Verbes : tenir, maintenir, détenir ; être proche, protéger.
[69] da5 = dab6 = to surround; to beset, besiege. (A.Halloran, 1999, p. 9) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : da5 = dab6 = entourer, assiéger.
[70] Cf Volume 3 / Lexique hiéroglyphes-français : exemples du suffixe « t » « yt » comme marque du féminin. Citons simplement ici :
id jeune homme, adolescent agresser, attaquer; être violent taureau (Faulkner, réed.2017, p. 41)
idyt jeune fille (Faulkner, réed.2017, p. 42)
[71] Qadesh, « la sainte », dont l’animalattribut est le lion dans les documents égyptiens, est une simple épithète de la déesse Anat. Sous cette appellation elle est la parèdre du dieu Amourrou, dieu « Occident », désigné dans les textes égyptiens sous le nom de Reshef. Ils apparaissent ensemble dans le sacrifice de l’âne au temps de la moisson. (F.GUIRAND, 1996, p. 103)
[72] La vierge Anat est fille de Baal et sœur d’Aleyin. C’est avant tout une divinité de tempérament combattif. On la voit procéder au meurtre rituel du dieu Môt. « … » Son rôle, celui que le dieu El lui a assigné, c’est d’assurer la vie des dieux, non pas en la leur donnant, mais en leur procurant les moyens de la conserver, notamment en s’occupant à perpétuité des sacrifices. (F.GUIRAND, 1996, p. 103)
[73] https://fr.wikipedia.org/wiki/Tanit / Maev Kennedy, « Carthaginians sacrificed own children, archaeologists say », The Guardian, 21 janvier 2014
[74] Cf Volume 3 La Bible de la mythologie préhistorique et antique / le symbolisme de l’âne ou du cheval. Cette analyse y démontre qu’ils peuvent être synonymes
[75] Un sacrifice spécial au temps de la moisson, pour raviver l’esprit de la vigne que l’âne aurait pu manger en broutant les feuilles, nous montre l’intervention de Qadesh et Amourrou , c’est-à-dire Anat et Aleyin, à qui Ashérat-de-la-Mer donne l’ordre suivant :
Attache l’âne, lie l’étalon, – « … » Qadesh et Amourrou obéissent. – Ils attachent l’âne, lient l’étalon, –Disposent la vigne aux feuilles argentées –D’un vert éclatant; – Ils éloignent les ânesses de la vigne. Qadesh et Amourrou se croisent les mains. Ashérat installe l’âne sur le haut lieu, – L’étalon sur les… du haut lieu. Qadesh les saisit, –Amourrou les embrasse, –Quand l’étoile du matin paraît devant le sanctuaire de la vierge Anat. – Et alors le marin protège le marin de Tsapouna. (F.GUIRAND, 1996, p. 103)
[76] Voir notamment au Volume 3 le symbolisme du dieu double
[77] Aleyin, l’opposant de Môt, est fils de Baal, et comme Môt il est dans une dépendance étroite par rapport à son père, dont il est semble-t ’il une simple hypostase, avec des attributions particulières, celles d’alimenter les sources des cours d’eau. (F.GUIRAND, 1996, p. 102)
[78] Cf étymologie de Baal au Volume 3 Index des noms propres de divinités
[79] Baal parti à la chasse dans le désert est mis à mort par des taureaux sauvages et lui-même meurt comme un taureau. « … » Anat intervient pour procéder à l’inhumation de celui que la légende appelle ici son fils. Elle creuse une tombe, transforme une partie du désert en jardin et, après avoir annoncé la mort du dieu, elle descend avec lui dans la tombe accompagnée de la déesse Soleil… (F.GUIRAND, 1996, p. 104)
[80] Un des poèmes de Ras Shamra met en scène les deux divinités de la végéta tion et nous raconte leur lutte, qui se renouvelle chaque année. « … »
Aleyin, fils de Baal, vient de mourir. Ashérat, sa grand-mère, et Baal, son père, témoignent une vive douleur. «… » (F.GUIRAND, 1996, p. 103)
[81] Anat réclame au dieu Môt de lui rendre son frère ; elle lance ses chiens contre le troupeau du meurtrier se saisit de lui et le met à mort : Elle saisit Môt, le fils divin. Un texte dit : Avec la faucille, elle le fend. – Avec le fléau elle le bat – Avec le feu elle le grille. – Avec le moulin elle le concasse. – Dans le champ elle le disperse. Pour manger son levain. Pour mettre fin à l’interdit de sa part de récolte. (F.GUIRAND, 1996, p. 104)
[82] On leur offre aussi des sacrifices très variés dont plusieurs se trouvent mentionnés dans la Bible. Il existe, par exemple, des sacrifices expiatoires. Quand Anat reproche à Môt la mort de son frère Aleyin, Môt lui répond : Je suis Aleyin (fils de) Baal, apprête donc le sacrifice. Je suis l’agneau qu’on dispose comme sacrifice expiatoire avec du blé pur. (F.GUIRAND, 1996, p. 103)
[83] Anat réclame au dieu Môt de lui rendre son frère ; elle lance ses chiens contre le troupeau du meurtrier se saisit de lui et le met à mort : Elle saisit Môt, le fils divin. (F.GUIRAND, 1996, p. 104)
[84] Anat réclame au dieu Môt de lui rendre son frère ; elle lance ses chiens contre le troupeau du meurtrier se saisit de lui et le met à mort : Elle saisit Môt, le fils divin. Un texte dit : Avec la faucille, elle le fend. – Avec le fléau elle le bat – Avec le feu elle le grille. – Avec le moulin elle le concasse. – Dans le champ elle le disperse. Pour manger son levain. Pour mettre fin à l’interdit de sa part de récolte. (F.GUIRAND, 1996, p. 104)
[85] Quand Môt, le fils divin, a péri, alors Aleyin fils de Baal est vivant. Les pluies tombent en abondance, les rivières débordent, l’inondation menace. « … » Enfin Baal lui-même intervient quand au bout de sept ans, Môt menace de faire fondre sur Aleyin les sept châtiments dont lui-même a été victime. Môt, vaincu, descend aux Enfers. Aleyin est rétabli dans ses droits et dans ses voies. (F.GUIRAND, 1996, p. 104)
[86] Quand Môt, le fils divin, a péri, alors Aleyin fils de Baal est vivant. Les pluies tombent en abondance, les rivières débordent, l’inondation menace. « … » Enfin Baal lui-même intervient quand au bout de sept ans, Môt menace de faire fondre sur Aleyin les sept châtiments dont lui-même a été victime. Môt, vaincu, descend aux Enfers. Aleyin est rétabli dans ses droits et dans ses voies. (F.GUIRAND, 1996, p. 104)
[87] Aleyin, « celui qui chevauche les nuées », emmène avec lui sept compagnons, et ils sont accompagnés par huit sangliers. (F.GUIRAND, 1996, p. 102)
[88] Cf Volume 3 La Bible du symbole de la mythologie préhistorique et antique / le symbolisme du sanglier
[89] Quand Môt, le fils divin, a péri, alors Aleyin fils de Baal est vivant. Les pluies tombent en abondance, les rivières débordent, l’inondation menace.. (F.GUIRAND, 1996, p. 104)
[90] Aleyin, l’opposant de Môt, est fils de Baal, et comme Môt il est dans une dépendance étroite par rapport à son père, dont il est semble-t’il une simple hypostase, avec des attributions particulières, celles d’alimenter les sources des cours d’eau. La plupart des rivières de Phénicie portent des noms divins qui se rapportent au cycle de cette divinité. « … » C’est peut-être lui que l’on a honoré plus tard dans les monuments appelés « Mernnonia », élevés à l’embouchure de la plupart des fleuves de Phénicie, monuments où étaient célébrées des fêtes de deuil. (F.GUIRAND, 1996, p. 102)
[91] Aleyin meurt aussi Anat le porte sur ses épaules jusque sur la montagne du Nord et là elle offre des parfums en sacrifice aux dieux infernaux, puis six sacrifices de bœufs, moutons, cerfs, bouquetins et ânes, pour assurer la subsistance pendant six mois dans les enfers. (F.GUIRAND, 1996, p. 104)
[92] áma, am = wild ox or cow (aurochs) (A.Halloran, 1999, p. 19) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français = áma, am = vache ou bœuf sauvage (auroch)
[93] ama = mother (A.Halloran, 1999, p. 19) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : ama = mère.
[94] À partir de « rab » pour « tête » ; « rab » veut aujourd’hui dire « seigneur » en arabe.
[95] Glenn E. Markoe, (en) Phoenicians, University of California Press, 2000, chap. 5, pp. 115–140
[96] https://fr.wikipedia.org/wiki/Tanit
[97] Glenn E. Markoe, (en) Phoenicians, University of California Press, 2000, chap. 5, pp. 115–140.
[98] Glenn E. Markoe, (en) Phoenicians, University of California Press, 2000, chap. 5, pp. 115–140.
[99] Marie‐Pierre Noël, « Élissa, la Didon grecque, dans la mythologie et dans l’histoire », in Les figures de Didon : de l’épopée antique au théâtre de la Renaissance, Université de Montpellier, 2014.
[100] Julio González Alcalde, Simbología de la diosa Tanit en representaciones cerámicas ibéricas, Quad. Preh. Arq. Cast. 18, 1997
[101] Guadalupe López Monteagudo, María Pilar San Nicolás Pedraz, Astarté-Europa en la península ibérica – Un ejemplo de interpretatio romana, Complurum Extra, 6(I), 1996: 451-470
[102] Bernadette Cailler, Carthage ou la flamme du brasier : mémoire et échos chez Virgile, Senghor, Mellah, Ghachem, Augustin, Ammi, Broch et Glissant, Rodopi, 1er janvier 2007, 238 p
[103] nè; ní : strength, vigor, violence; forces, host. (A.Halloran, 1999, p. 13); Volume 4 / Lexique sumérien-français : nè ; ní = puissance, vigueur, violence ; forces, hôte ou hôtesse
[104] ní ; ne4 : fear; respect; frightfulness; awe (A.Halloran, 1999, p. 13); Volume 4 / Lexique sumérien-français : ní ; ne4 = peur, respect, effroi ; admiration
[105] ní : self; body; one’s own (A.Halloran, 1999, p. 13); Volume 4 / Lexique sumérien-français : ní = soi, le corps, soi-même
[106] ni9 = cf nìñin = (A.Halloran, 1999, p. 14) nìñin, ni9 : premature or stillborn child; malformed child; monstrosity (A.Halloran, 1999, p. 63). Cf Volume 4 Lexique français-sumérien : nìñin, ni9 = prématuré ou enfant mort-né ; enfant malformé ; monstruosité.
[107] niñin2 : n., enclosure, circle; capacity; whole (cf., kilib and gur4-gur4) v., to halt, turn away; to turn round; to surround; to assemble; to pen up cattle; to wander about; to circle; to make the rounds (usually níñin [LAGAB] for hamtu form and niñin or ni10-ni10 [lagab-lagab] for marû form) (ní ; ne4, ‘fear’, + ñin, ‘to go’) / (A.Halloran, 1999, p. 63) Cf Volume 4 Lexique français-sumérien : niñin2 = une enceinte, un cercle ; une capacité ; la totalité (voir kilib and gur4-gur4). Verbes : arrêter, s’arrêter, cesser ; détourner, refuser, rejeter ; se retourner ; entourer ; assembler ; mettre un troupeau dans un enclos ; errer ou se promener ; encercler ou tourner ; faire le tour de (d’ordinaire níñin[LAGAB] pour la forme hamtu et niñin ou ni10- ni10 [LAGAB.LAGAB] pour la forme de marû) (ní ; ne4, « peur »+ ñin, « aller »).
[108] nin = queen, mistress, proprietress, lady; lord (reduplicated ní, ‘fear; respect; frightfulness; awe’) (A.Halloran, 1999, p. 63) Cf Volume 4 Lexique français-sumérien : nin = reine, maîtresse, propriétaire (fem.), dame ; seigneur (redoublé « ní », « peur, respect ; effroi » ; « admiration »)
[109] (mušen) nínna : nocturnal bird – owl (nin ‘fearsome lady’, + a nominative suffix; the predatory owl with its human-like face probably gave rise to the demon Lilith myth; cf., nin-nínnamušen). (A.Halloran, 1999, p. 38) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : (Mušen) nínna = oiseau nocturne, chouette (« nin » « dame effrayante + « a » suffix : la chouette prédatrice avec son visage ressemblant à celui d’un humain est ce qui dû donner naissance au mythe du démon de Lilith myth ; cf., nin-nínnamušen).
[110] ninindu, nindu, inda4: oven; stove (cf., immindu). (A.Halloran, 1999, p. 64) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : ninindu, nindu, inda4 = four , poële (cf., immindu).
[111] tud, tu, dú : to bear, give birth to; to beget; to be born; to make, fashion, create; to be reborn, transformed, changed (to approach and meet + to go out). (A.Halloran, 1999, p. 24) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : Tud, tu, dú = porter, donner naissance à ; engendrer ; être né ; faire, façonner, créer ; être né de nouveau, transformé, changé (approcher et rencontrer + sortir).
[112] cf. Volume 3 La Bible du symbole de la religion mythologique préhistorique et antique / le symbolisme du four.
[113] itud, itid, itu, iti, id8 ; it4, id4 : moon; month; moonlight (te, ‘to approach,
meet’, + ud, ‘sun’). (A.Halloran, 1999, p. 59) Volume 4 / Lexique sumérien-français : itud, itid, itu, iti, id8 ; it4, id4 = lune, mois, clair de lune (te “approcher, rencontrer » + ud « soleil »).
[114] cf. Volume 3 La Bible du symbole de la religion mythologique préhistorique et antique / le symbolisme de la lune. Vous y verrez que fonction des mythologies et des besoins de la représentation, la lune a aussi pu désigner le père des dieux outre la déesse-mère
[115] te, de4; ti : v., to approach, meet (someone: dative); to attack, assault; to be frightened (alternating class, hamtu stem; cf., te-ñe26) (A.Halloran, 1999, p. 17) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français te, de4, ti = Verbes : approcher, rencontrer (quelqu’un : datif) ; attaquer, assaillir ; être effrayé.
[116] ud, u4 = n., sun; light; day; time; weather; storm (demon) ; prep., when; since (A.Halloran, 1999, p. 5) ; Tome 4 / Lexique sumérien-français = u4 : (cf., ud). ud, u4 = nominatif : soleil, lumière, temps ; climat, tempête (démon)
[117] Cf Volume 3 La Bible du symbole de la religion mythologique préhistorique et antique / le symbolisme de la déesse-mère accroupie
[118] ti : side, rib; arrow (cf., te, diĥ, and tìl) (A.Halloran, 1999, p. 17) / Volume 4 / Lexique sumérien-français ti = côté, côte, flèche (cf., te, diĥ, and tìl).
[119] ti : side, rib; arrow (cf., te, diĥ, and tìl) (A.Halloran, 1999, p. 17) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : ti = côté, côte, flèche (cf., te, diĥ, and tìl)
[120] Ñišti : strut, brace, rib (‘rib’). (A.Halloran, 1999, p. 148) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : Ñišti = support, attèle, côte.
[121] Croissant de lune (aussi vertical) ou lorsqu’il est utilisé comme déterminatif) ; Idéo. ou dét. dans iaH ou , lune / Gardiner p. 486, N11.
[122] Dans certaines inscriptions, est écrit pour spr côte / Gardiner p. 486, N11.
[123] Forme alternative de comme dans iaH lune ; Ce signe peut être confondu avec spr côte / Gardiner p. 486, N12
[124] Ahmid Shamahd, The Reaffirmation of the Revelation, Xlibris Corporation, 2 mai 2013
[125] tA terre, monde terrestre ; terres émergentes ; pays; sol; Égypte (duel); pays plat (Faulkner, réed.2017, p. 359) tA four tA chaud, brûlant ; emporté, colérique (Faulkner, réed.2017, p. 360) tA rideau, tenture (porte de temple) Gardiner p. 494, O16
[126] tA cette; la t-nt (ti-nt) la dite (Faulkner, réed.2017, p. 359)
[127] nt couronne de Basse-Égypte Neith ; la déesse Neith eau (Faulkner, réed.2017, p. 155)
[128] nit mal, mauvaise action ; mal que l’on fait subir (p. ex. par le mensonge) (Faulkner, réed.2017, p. 157)
[129] ni éloigner; éviter; jeter à terre; refouler; se débarrasser; … ny jeter à terre, abattre (un ennemi) nit éviter (un projectile) nyw se dérober (?) m devant… (Faulkner, réed.2017, p. 156)
[130] it père ; orge, céréale (Faulkner, réed.2017, p. 39)
iti père (Faulkner, réed.2017, p. 39)
ity itiw it tiy souverain, monarque (Faulkner, réed.2017, p. 39)
[131] Glenn E. Markoe, (en) Phoenicians, University of California Press, 2000, chap. 5, pp. 115–140. Wikipedia.
[132] Bowman, K. Alan K, Champlin, Edward, Lintott, Andrew, (en) The Cambridge Ancient History, vol. IV, éd. Boardman, John, Cambridge University Press, 1996 (6 rééditions), p. 614. : « Par-dessus tout, la déesse lunaire punique Tanit ne cessa d’être vénérée dans la Carthage romaine dans sa forme romanisée Dea Caelestis. Le sacrifice des enfants associé à ce service a été effectué « ouvertement », selon le chrétien d’Afrique
[133] Tertullien, (lat. et en.) Apologéticus VIII, 9.
[134] Jeffrey H. Schwartz, Frank Houghton, Roberto Macchiarelli, Luca Bondioli, (en) ‘Skeletal Remains from Punic Carthage Do Not Support Systematic Sacrifice of Infants’, PLOS One, 17/02/2010
[135] Azedine Beschaouch, La légende de Carthage, éd. Découvertes Gallimard, Paris, 1993, p. 80.
[136] Patricia Smith, Lawrence E. Stager, Joseph A. Greene, Gal Avishai, (en) ‘Les estimations de l’âge attestent le sacrifice d’enfants au Tophet de Carthage’, Antiquités, Cambridge University Press, 87, 338 : 1191–1199.
[137] לא וּבָנוּ בָּמוֹת הַתֹּפֶת, אֲשֶׁר בְּגֵיא בֶן-הִנֹּם, לִשְׂרֹף אֶת-בְּנֵיהֶם וְאֶת-בְּנֹתֵיהֶם, בָּאֵשׁ–אֲשֶׁר לֹא צִוִּיתִי, וְלֹא עָלְתָה עַל-לִבִּי. {פ}
https://mechon-mamre.org/f/ft/ft1107.htm
[138] Sadok Rezgui, Les chants tunisiens, éd. Maison tunisienne de l’édition
[139] nt couronne de Basse-Égypte Neith ; la déesse Neith eau (Faulkner, réed.2017, p. 155)
[140] (Source : je n’ai pas réussi à retrouver dans lequel de ses livres il dit cela ; de mémoire, il utilisa cette illustration pour associer le triangle à la matrice).
[141] Cf Volume 3 La Bible du symbole de la mythologie préhistorique et antique / Le symbolisme du triangle
[142] (Revoir l’explication sur Ta-anou, la compagne de An ; sur Ti– [a] n-ni-it avec it = itud, contraction de ti/te et de ud le soleil),
[143] Déonna Waldemar, Le symbolisme de l’œil, Paris, École Française d’Athènes, 1965, 321 p..
[144] Alain Bauer et Roger Dachez, Lexique des symboles maçonnique, Paris, PUF, coll. « Que sais-je ? », 2014, 127 p.
[145] https://www.gadlu.info/loeil-qui-voit-tout-loeil-de-la-providence-loeil-maconnique/
[146] gadlu étant l’acronyme du Grand Architecte De L’Univers et un nom sumérien ô combien évocateur ! (littéralement : « ga la matrice de ad le père lu l’homme primordial / le cerf »)
[147] Massimo Graziani – Psychologie de la franc-maçonnerie symbolique
[148] Cela prendra encore le temps de la reconnaissance du Grand Architecte de l’Univers avant que la pierre de faîte ne s’ajuste finalement sur la pyramide et que la nation soit en possession de son pouvoir pour être en mesure d’assurer son rôle de leadership sur les nations du monde pour établir le Nouvel ordre des Âges dans Les Grands Mystères de l’Histoire, no 40, février 2009, L’histoire secrète des États-Unis, p. 28
[149] Fernand Felix Schwarz, Le sacré camouflé ou la crise symbolique du monde actuel, Cabédita, 2014, 116 p..
[150] (šu-biz ! ; vous comprendrez ce « trait d’humour » après)
[151] Psaumes 37 : 20 ; Psaumes 90 : 10 ;
Psaumes 37 : 20 : Cependant les impies périront, eux, les ennemis de Yahvé ; ils s’en iront comme la parure des prés, en fumée ils s’en iront. (Bible de Jérusalem)
Psaume 90 : 10 : Le temps de nos années, quelque 70 ans, si la vigueur y est ; mais leur grand nombre n’est que peine et mécompte, car elles passent vite, et nous nous envolons. (Bible de Jérusalem)
[152] I Jean 2 : 17 : Car tout ce qui est dans le monde — la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la richesse — vient non pas du Père, mais du monde. 17 Or le monde passe avec ses convoitises ; mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement. (Bible de Jérusalem)
[153] Jérémie 17 : 13 ; Osée 2 : 17
Jérémie 17 : 13 : Espoir d’Israël, Yahvé, tous ceux qui t’abandonnent seront honteux, ceux qui se détournent de toi seront inscrits dans la terre, car ils ont abandonné la source d’eaux vives, Yahvé. (Bible de Jérusalem)
[154] Jean 14 : 30 : Je ne m’entretiendrai plus beaucoup avec vous, car il vient, le Prince de ce monde ; sur moi il n’a aucun pouvoir. (Bible de Jérusalem)
[155] Matthieu 4 : 8-11 : De nouveau le diable le prend avec lui sur une très haute montagne, lui montre tous les royaumes du monde avec leur gloire 9 et lui dit : « Tout cela, je te le donnerai, si, te prosternant, tu me rends hommage. » 10 Alors Jésus lui dit : « Retire-toi, Satan ! Car il est écrit : C’est le Seigneur ton Dieu que tu adoreras, et à Lui seul tu rendras un culte. (Bible de Jérusalem)
[156] Révélation 12 : 10 : Et j’entendis une voix clamer dans le ciel : « Désormais, la victoire, la puissance et la royauté sont acquises à notre Dieu, et la domination à son Christ, puisqu’on a jeté bas l’accusateur de nos frères, celui qui les accusait jour et nuit devant notre Dieu. (Bible de Jérusalem)
[157] https://fr.wikipedia.org/wiki/Hollywood_Walk_of_Fame
[158] https://en.wikipedia.org/wiki/Hall_of_Fame_(song)
[159] Écrite et coproduite par le groupe, la chanson parle de suivre ses rêves et d’avoir un impact sur le monde. Depuis sa sortie, la chanson a fait l’objet de licences d’utilisation dans divers médias. « … » La chanson a par exemple été utilisée comme générique pour les cérémonies du Hall of Fame d’Impact Wrestling et de la WWE. Elle a également été utilisée lors de récents matchs du Hall of Fame de l’Arena Football League et de la National Football League.
[160] https://www.lemonde.fr/m-perso/article/2024/02/23/un-apero-avec-santa-mes-amis-m-ont-dit-il-faut-que-tu-le-chantes-ca-va-faire-du-bien-aux-gens_6218174_4497916.html
[161] A la date où je rédige ces lignes nous sommes le 28/02/24.
[162] Nous aurons l’occasion de voir que l’enseignements des saints de l’Eglise n’a rien de chrétien, mais renvoie à un rite païen de sorte que « santa » prend exactement le sens contraire de ce qu’il apparait au peuple.
[163] Snt formule magique, conjuration policier colère (Faulkner, réed.2017, p. 329)
SnT insulter (Dieu); s’opposer à; punir (Faulkner, réed.2017, p. 329)
SnTw conflits, dispute ; ennemi ; aussi SnT, Snty ; Cf. SnT insulter; s’opposer à; punir (Faulkner, réed.2017, p. 329)
[164] hy salut !, cri (Faulkner, réed.2017, p. 194) ; hy-hnw jubiler ; Cf. hy cri et hnw louanges https://www.hierogl.ch/hiero/hy-hnw ; hyhy acclamer, faire une acclamation (Faulkner, réed.2017, p. 194)
[165] Hf serpenter, parcourir (lion dans les monts) (Faulkner, réed.2017, p. 208)
HfAt, Hft ver intestinal HfAt posture rampante (Faulkner, réed.2017, p. 208)
[166] fnT fnt serpent; ver; être rempli de vers, véreux (Faulkner, réed.2017, p. 122)
[167] fnfnw récompense, salaire (Faulkner, réed.2017, p. 121)
[167B] Merci à Stacy pour ces précieux rappels !
[168] https://fr.wikipedia.org/wiki/Illuminati
[169] https://www.littre.org/definition/illuminer.
[170] Rappelez-vous ce que nous avons vu dans l’analyse de la main à l’origine du mot main français et ses racines sumériennes man, men ; cf aussi la suite de l’article avec la décomposition de illuminati en illu-mina-ti
[171] íl-lá : elevation (‘to lift’ + ‘to hang’; cf., dùn-lá, ‘depression’) (A.Halloran, 1999, p. 105) ; Volume 4 Lexique sumérien-français : íl-lá = élévation (« lever » + « suspendre »).
[172] íla, íli, íl : n., carrier.., to lift, carry; to deliver; to bring; to endure; to support; to carry forward (in accounting); to be high; to shine (íl-i in marû) (A.Halloran, 1999, p. 105) ; Volume 4 Lexique sumérien-français : íla, íli, íl = nominatif : transporteur ; verbe : lever, porter, livrer, amener, endurer, supporter, reporter ; être élevé ; briller (íl-i à marû)
[173] lal, lá (la2): v., to be high; to hold; to lift; to carry; to hang (from) (with – ta-) ; to weigh; to pay; to deduce; to strap, harness (with – ši-); to dress oneself; to place, set; to bind (a reed pillar); to stretch, extend, reach; to load; to lessen, be few, diminish; to accuse, denounce; to fall back, retreat (cf. also, lá) (reduplicated íla, ‘to carry, support’). adj., light, deficient; minus (cf. also, lá). (A.Halloran, 1999, p. 31) / Volume 4 Lexique sumérien-français : lal, lá (la2) = être élevé ; tenir, élever, porter, suspendre (à partir de) (avec -ta-) ; peser, payer ; déduire ; sangler, attacher, harnais (avec -ši-) ; s’habiller ; placer ; mettre ; attacher, lier (une colonne, pilier de roseau) ; étaler, étendre, rejoindre ; charger ; réduire ; être peu, diminuer ; accuser, dénoncer ; se rabattre, se retirer (voir aussi lá) (duplication de íla, « transporter, soutenir). Adjectifs : léger, déficient, minus (voir aussi lá).
[174] En conclusion de son analyse de « Īl » et « Ēl », Mr MICHEL relève très justement que ce nom est très vraisemblablement d’origine suméro-akkadienne :
« L’origine du terme īl/ēl se perdant dans les millénaires, en rend hasardeuse la recherche, et il est bien possible que la racine sémitique √’WL, « … » en soit dérivée, plutôt que l’inverse. Car, nous en trouvons le parallèle ou les prémices dans le sumérien ĪLU qui a entre autres sens, celui de « dieu » (nom commun) et ILLA (IL-LA) « hauteur » entre autres sens. De plus, les termes sumériens, à la fois verbes et noms, ĪL et ĪL+ voyelle(71) veulent dire : « porter, hausser, soulever, un levier, une élévation, un outil pour soulever », entre autres. Il est probable que c’est dans le sumérien qu’il faut chercher l’origine d’une part, du terme ī/ēlu akkadien et < ’la> amorite au sens de « dieu », transmis au reste du nord-sémitique, et, d’autre part, du verbe akkadien elû, « s’élever ».
http://www.selefa.asso.fr/files_pdf/AcLETTRE_07-08_02.pdf
[175] illu : high water, flood; (amniotic) fluid; resin. (Halloran, p. 19) avec traduction au Volume 4 / Lexique sumérien-français : illu = eau élevé, déluge ; liquide amniotique ; résine.
[176] a, e4 = nom. : water; watercourse, canal; seminal fluid; offspring; father; tears; flood (A.Halloran, 1999, p. 3) avec traduction au Volume 4 / Lexique sumérien-français : a, e4 = au nominatif = eau, cours d’eau, canal, fluide séminal, descendance, père, larmes, inondation ou déluge.
[177] mana, mìna, man, mìn, men5 : partner; companion; equal; two (cf., mina, ‘two’) (A.Halloran, 1999, p. 37). Volume 4 / Lexique sumérien/français : mana, mìna, man, mìn, men5 désignent un partenaire, compagne/on, un égal, le chiffre deux (cf., mina « deux »).
[178] Tán [MEN] : to become clean, clear, light, free (ta, ‘nature, character’ + an, ‘sky, heaven’) (A.Halloran, 1999, p. 38) ; Volume 4 / Lexique sumérien/français : Tán [MEN] = devenir propre, clair, lumineux, libre (ta « nature, personnage » + an « ciel »).
[179] na = n., human being; incense adj., no. (Halloran, p. 13) avec traduction au Volume 4 / Lexique sumérien-français : na = être humain, encens
[180] ni ; na = he, she; that one (human animate pronoun or possessive suffix) (Halloran, p. 13) avec traduction au Volume 4 / Lexique sumérien-français : ni ; na = il, elle, celui-ci, celui-là (pronom animé humain ou suffixe possessive)
[181] ùña, ùñ, ùku, un(– ñá) = people; population; crowd (Halloran, p. 18). Volume 4 / Lexique sumérien-français : ùña, ùñ, ùku, un(— ñá) = peuple, population, foule
[182] nè; ní : strength, vigor, violence; forces, host. (A.Halloran, 1999, p. 13); Volume 4 / Lexique sumérien-français : nè ; ní = puissance, vigueur, violence ; forces, hôte ou hôtesse
[183] ní ; ne4 : fear; respect; frightfulness; awe (A.Halloran, 1999, p. 13); Volume 4 / Lexique sumérien-français : ní ; ne4 = peur, respect, effroi ; admiration
[184] ní : self; body; one’s own (A.Halloran, 1999, p. 13); Volume 4 / Lexique sumérien-français : ní = soi, le corps, soi-même
[185] ni9 = cf nìñin = (A.Halloran, 1999, p. 14) nìñin, ni9 : premature or stillborn child; malformed child; monstrosity (A.Halloran, 1999, p. 63). Cf Volume 4 Lexique français-sumérien : nìñin, ni9 = prématuré ou enfant mort-né ; enfant malformé ; monstruosité.
[186] niñin2 : n., enclosure, circle; capacity; whole (cf., kilib and gur4-gur4) v., to halt, turn away; to turn round; to surround; to assemble; to pen up cattle; to wander about; to circle; to make the rounds (usually níñin [LAGAB] for hamtu form and niñin or ni10-ni10 [lagab-lagab] for marû form) (ní ; ne4, ‘fear’, + ñin, ‘to go’) / (A.Halloran, 1999, p. 63) Cf Volume 4 Lexique français-sumérien : niñin2 = une enceinte, un cercle ; une capacité ; la totalité (voir kilib and gur4-gur4). Verbes : arrêter, s’arrêter, cesser ; détourner, refuser, rejeter ; se retourner ; entourer ; assembler ; mettre un troupeau dans un enclos ; errer ou se promener ; encercler ou tourner ; faire le tour de (d’ordinaire níñin[LAGAB] pour la forme hamtu et niñin ou ni10- ni10 [LAGAB.LAGAB] pour la forme de marû) (ní ; ne4, « peur »+ ñin, « aller »).
[187] nin = queen, mistress, proprietress, lady; lord (reduplicated ní, ‘fear; respect; frightfulness; awe’) (A.Halloran, 1999, p. 63) Cf Volume 4 Lexique français-sumérien : nin = reine, maîtresse, propriétaire (fem.), dame ; seigneur (redoublé « ní », « peur, respect ; effroi » ; « admiration »)
[188] (mušen) nínna : nocturnal bird – owl (nin ‘fearsome lady’, + a nominative suffix; the predatory owl with its human-like face probably gave rise to the demon Lilith myth; cf., nin-nínnamušen). (A.Halloran, 1999, p. 38) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : (Mušen) nínna = oiseau nocturne, chouette (« nin » « dame effrayante + « a » suffix : la chouette prédatrice avec son visage ressemblant à celui d’un humain est ce qui dû donner naissance au mythe du démon de Lilith myth ; cf., nin-nínnamušen).
[189] ninindu, nindu, inda4: oven; stove (cf., immindu). (A.Halloran, 1999, p. 64) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : ninindu, nindu, inda4 = four , poële (cf., immindu).
[190] tud, tu, dú : to bear, give birth to; to beget; to be born; to make, fashion, create; to be reborn, transformed, changed (to approach and meet + to go out). (A.Halloran, 1999, p. 24) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : Tud, tu, dú = porter, donner naissance à ; engendrer ; être né ; faire, façonner, créer ; être né de nouveau, transformé, changé (approcher et rencontrer + sortir).
[191] cf. Volume 3 La Bible du symbole de la religion mythologique préhistorique et antique / le symbolisme du four.
[192] anx vivre, survivre ; vie, ânkh personne captif jurer; serment guirlande miroir (Faulkner, réed.2017, p. 54)
anxw les vivants blocs (d’albâtre) (Faulkner, réed.2017, p. 54)
[193] x Placenta, enfant; être dans l’enfance (Faulkner, réed.2017, p. 225)
[194]xA mille, 1000; troupeau (idiom.) (Faulkner, réed.2017, p. 225)
[195] xA être jeune, petit (Faulkner, réed.2017, p. 225)
[196] A, Ay et i peuvent être équivalents comme dans les exemples suivants : fAyt fAt charge, cargaison; charge (au fig.) ; profit matériel, revenu fAyt fyt chapelle portative (Faulkner, réed.2017, p. 121)
wgiw membrure wgAw wgAyw (Faulkner, réed.2017, p. 87)
[197] xAy autel, table d’offrandes ; peut-être écriture incorrecte de xAwt autel (Faulkner, réed.2017, p. 226)
[198] xAwt xAyt xAt autel, table d’offrandes (Faulkner, réed.2017, p. 227)
[199] xAwt salle des autels (Faulkner, réed.2017, p. 227)
[200] xAyt XAt carnage, massacre ; voir aussi XAyt tas, monceau de cadavres xAyt xAt maladie ; Voir aussi XAt maladie (Faulkner, réed.2017, p. 226)
[201] xAwt dépouille (Faulkner, réed.2017, p. 227)
[202] xAa lancer, jeter; terrasser; larguer; abandonner; expédier; enfoncer; harponner; se mouvoir vivement; ruisseler (Faulkner, réed.2017, p. 227)
[203] xAa miction, urine (Faulkner, réed.2017, p. 227)
[204] xAaw écoulements (Faulkner, réed.2017, p. 227)
[205] xAw plantes, fleurs bol, récipient xAwy xAw nuit, soir ; aussi xw (Faulkner, réed.2017, p. 227)
[206] ax brasier, autel à feu (Faulkner, réed.2017, p. 59)
[207] axx évaporer, consumer (Faulkner, réed.2017, p. 59)
[208] axi soulever ; suspendre, pendre voler ; Voir aussi aXi (Faulkner, réed.2017, p. 59)
[209] Cf le symbolisme de la grande divinité accroupie / Étymologie de Illytie
[210] ĥa, ĥé = precative and affirmative verbal prefix : may ; let ; indeed (A.Halloran, 1999, p. 11) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : ĥa, ĥé = préfixe verbale précatif et affirmatif : qu’il devienne, qu’il soit, puisse-t ’il devenir, vraiment, en effet.
ĥa et ĥé sont équivalents et sont un préfixe verbal précatif affirmatif (se dit de quelque chose qui s’exprime par la prière, par exemple « que soit loué… ») ; placés devant un verbe ils signifient « qu’il devienne, qu’il soit… »
Par exemple, dans la traduction de :
ĥáda, ĥad2 = v., to dry; to shine brightly (þé, ‘let it become’, + dág, ‘brilliant’). adj., dry; dried (e.g., fish); white. (A.Halloran, 1999, p. 23) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : ĥáda, ĥad2 = sécher ; briller (ĥé « qu’il devienne » + dág « brillant »). Adjectif : sec, séché (par ex. pour un poisson) ; blanc.
[211] Cf Livre 3 / Lexique hiéroglyphes-français : Hwy puisse ! https://www.hierogl.ch/hiero/Hwy ; voir aussi HA si seulement ! ah, si ! puisse !
[212] « x » = (placenta humain ?) = Prononciation : la ﺥ arabe translitéré en Ḥa, le ch allemand de ach ou la jota espagnole ; en phonétique x ; correspondant du sumérien ĥ.
[213] « H » = (mèche de lin tordu) = Prononciation : h emphatique, ﺡ arabe aussi translitéré en Ḥa ; en phonétique ħ
[214] Abx Unir, mixer, rejoindre un dieu, les étoiles ; lier (des bras ?) ; mêler (avec) ; être fusionné (dans) / unir, mélanger, rejoindre, joindre ; se mélanger, se confondre ; être réunis ; s’engager / (Faulkner, réed.2017, p. 3)
[215] abA sceptre âba commander offrir, présenter ; faire une présentation ; présenter les mains ; pourvoir, équiper pierre d’offrande, stèle (Faulkner, réed.2017, p. 50)
[216] ab-ba = father; elder; ancestor (Akk. loanword) (A.Halloran, 1999, p. 76) ; Tome 4 / Lexique sumérien-français = ab-ba : père, ainé, ancêtre (emprunté à l’akkadien)
[217] Abx Unir, mixer, rejoindre un dieu, les étoiles ; lier (des bras ?) ; mêler (avec) ; être fusionné (dans) / unir, mélanger, rejoindre, joindre ; se mélanger, se confondre ; être réunis ; s’engager / (Faulkner, réed.2017, p. 3)
[218] du7 = to be finished, complete; to be suitable, fitting; to be necessary; to butt, gore, toss (reduplication class?) (regularly followed by rá) (A.Halloran, 1999, p. 10) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : du7 = être achevé, complet ; être approprié, adapté ; être nécessaire ; donner un coup de corne, encorner, mélanger, jeter, mixer, touiller (régulièrement suivi par rá)
[219] tud, tu, dú : to bear, give birth to; to beget; to be born; to make, fashion, create; to be reborn, transformed, changed (to approach and meet + to go out). (A.Halloran, 1999, p. 24) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : Tud, tu, dú = porter, donner naissance à ; engendrer ; être né ; faire, façonner, créer ; être né de nouveau, transformé, changé (approcher et rencontrer + sortir).
[220] ĥá, ĥi-a = numerous ; diverse; assorted ; mixed (A.Halloran, 1999, p. 11) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : ĥá, ĥi-a = nombreux, divers, assorti ; mélangé
[221] ĥe2 = abundance; abundant. (A.Halloran, 1999, p. 11) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : ĥe2 = abondance, abondant.
[222] te8 [Á] mušen : bearded vulture. Volume 4 Lexique français-sumérien : te8 [Á] mušen = vautour barbu.
Ici, « mušen » est le mot générique pour « oiseau ».
Vautour se dit donc « te8 » avec pour équivalent idéographique annoté entre parenthèses : Á ou à
[223] áĥi, aĥ5, á : arm; wing; horn; side; strength; work performance; wages; moment (A.Halloran, 1999, p. 18) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : áĥi, aĥ5, á = bras, aile, corne, côté, puissance ; réalisation d’un travail ; salaires ; moment
[224] Cf Volume 3 La Bible de la mythologie préhistorique et antique / « le symbolisme de la côte ».
[225] tit pilon amulette tyet, nœud d’Isis image; forme; figure; projet; signe ; aussi Tit (Faulkner, réed.2017, p. 361)
[226] ti tu, toi; elle (parfait ancien) (Faulkner, réed.2017, p. 361)
[227] it père ; orge, céréale (Faulkner, réed.2017, p. 39)
iti père (Faulkner, réed.2017, p. 39)
ity itiw it tiy souverain, monarque (Faulkner, réed.2017, p. 39)
[228] kiš, keš : totality, entire political world (name of the powerful city in the north of Sumer that first bound together and defended the cities of Sumer) (places + many) (A.Halloran, 1999, p. 47) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : kiš, keš = totalité, entièreté du monde politique (nom de la puissante ville du nord de Sumer qui la première lia ensemble et défendit les villes de Sumer) (endroit + plusieurs).
[229] CNIL. Full list of proto-cuneiform signs
& Falkenstein, A. (1936). Archaische Texte aus Uruk. Page 107 ; https://www.cdli.ox.ac.uk/wiki/doku.php?id=late_uruk_period :
[230] Nous verrons sous l’analyse d’Isis en quoi ce nom est aussi une dédicace à la déesse-mère.
[231] G.& S Sauvet et André Wlodarczyk (1977) : Essai de sémiologie préhistorique (pour une théorie des premiers signes de l’homme. Bulletin de la société préhistorique française / année 1977 / E&T 47-2 / p.545-558
[232] J’ai exhaustivement démontré dans mon livre « le déchiffrage du langage des cavernes » que le scalariforme est une caractéristique type du protosumérien, que l’on ne retrouve dans aucune autre lange idéographique (comme aussi par exemple les cupules, les nuages de points, les cannelures). C’est l’un des nombreux marqueurs de l’équivalence entre le système sémiologique rupestre et le protosumérien.
[233] Cf Volume 3 la bible du symbole de la mythologie préhistorique et antique / le symbolisme de la fleur, le symbolisme du lotus
[234] Cf Volume 3 la bible du symbole de la mythologie préhistorique et antique / le symbolisme du cercle.
[235] Cf Volume 3 la Bible du symbole de la mythologie préhistorique et antique / le symbolisme de la déesse qui se lamente ou déesse des pleurs et lamentations
[236] nt couronne de Basse-Égypte Neith ; la déesse Neith eau (Faulkner, réed.2017, p. 155)
[237] ia2,7,9 í : five ; ìa, ì : n., oil, fat, cream ; ia4, i4 : pebble, counter. (A.Halloran, 1999, p. 11) Volume 4 / Lexique sumérien-français : ì = (cf., ìa) —) ia2,7,9 í = cinq ; ìa, ì = noms : huile, gras, crème ; ia4, i4 : galet, compteur
[238] ída, íd, , i7 : river; main canal; watercourse (éd « to issue » + a « water ») (A.Halloran, 1999, p. 18) Volume 4 / Lexique sumérien-français : i7= (cf., ída) —) ída, íd, i7 : rivière, canal principal, cours d’eau (éd « générer » + a « eau »).
[239] Astarté ou Cybèle était aussi appelée Idaia Mater, et la montagne sacrée de Phrygie, fameuse par la célébration des mystères de cette déesse, était appelée mont Ida, c’est-à-dire en Chaldéen, langue sacrée de ces mystères, le mont de la science. Idaia Mater, signifie donc la mère de la Science. (A.HISLOP, p. 85)
[240] Comme Deô ou Démeter appliqué à la grande Mère, est évidemment une autre forme de Idaia Mater, la mère de la connaissance (le verbe savoir étant Daa ou Idaa en chaldéen) (A.HISLOP, p. 248)
[241] The term Ida (Ἴδη) is of unknown origin. Instances of i-da in Linear A probably refer to the mountain in Crete. Three inscriptions bear just the name i-da-ma-te (AR Zf 1 and 2, and KY Za 2), and may refer to mount Ida or to the mother goddess of Ida ( Ἰδαία μάτηρ).
https://en.wikipedia.org/wiki/Mount_Ida
[242] ereš, ereç ? (NIN) = queen, lady (A.Halloran, 1999, p. 54) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : ereš, ereç ? (NIN) = Reine, dame.
[243] ereš5 (GAL-AN-ZU) = knowing, intelligent (A.Halloran, 1999, p. 54) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : ereš5 (GAL-AN-ZU) = qui a de la connaissance, intelligent(e).
[244] Ki : n., earth ; place; area; location; ground ; grain (‘base’ + ‘to rise, sprout’) (A.Halloran, 1999, p. 12) ;Volume 4 / Lexique sumérien-français : Ki = nominatif : terre, endroit, zone, endroit, emplacement, sol ; grain (« base » + « augmenter » « germer »)
[245] Ki est aussi le nom de la déesse sumérienne de la Terre
[246] gal, ñal = n., a large cup; chief; eldest son. adj., big, large; mighty; great (chamber + abundant, numerous) (A.Halloran, 1999, pp. 30, 31) Volume 4 / Lexique sumérien-français : gal, ñal = nominatif : une large coupe, un chef, un fils ainé ; adjectifs = grand, large, puissant (chambre + abondant, nominatif nombreux)
[247] Comprenez SVP que ce recours au terme « enfers » ne signifie pas que pour les Sumériens il s’agissait d’un lieu de tourments. Pour eux le Kirgal était le lieu de résidence des morts, la « maison de la poussière ».
[248] ir10, er = v., to bring; to lead away (Emesal dialect for túm, cf., re7) (A.Halloran, 1999, p. 7) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : ir10, er = verbe amener ; emmener loin (page 7)
[249] re7 ; ri6, rá, ir10 ; e-re7; er, ir = to accompany, lead; to bear; to go; to drive along or away; to stir, mix (plural hamtu e.re7.er ; cf., du, ñin, súb).(A.Halloran, 1999, p. 7) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : re7 ; ri6, rá, ir10 ; e-re7; er, ir = accompagner, conduire, porter, aller, conduire, remuer, mélanger.
[250] ér, ír : n., tears; lamentation; prayer; complaint. v., to weep (A.Halloran, 1999, p. 7) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : ér, ír = nominatif : larmes, lamentations, prière, complainte/verbe pleurer. (Page 7)
[251] Le phonème « er » nous fait toucher du doigt l’origine philologique du mot « terre » sous sa forme très répandue de « a/e-r-d/t/z » dans les langues sémitiques comme Indo-européennes. En akkadien, langue sémitique, « er » désigne la terre (comme pour la déesse Ersetu) ; en sumérien, « er » n’a pas le sens de « terre », mais notamment de « guide, conducteur ». On se rend compte que les phonèmes associés « er, har, her » peuvent aussi désigner « la terre » (cf les déesses germaines Erce, Harke, Herke, Erda, Herta). On retrouve en Égypte l’équivalence entre le phonème « er, her, ther » chez le nom du dieu Ermouthis. La déesse Erzuli peut signifier Terre ou la guide folle. Voir toute l’explication au Volume 3 / le symbolisme de la Terre ; voir aussi au Volume 4 / l’index des noms propres / l’analyse du nom d’Héra.
[252] eš = n., many, much. v., to anoint. adv., adverbial force suffix (sometimes followed by – šè) (A.Halloran, 1999, p. 8) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : eš = noms : beaucoup/verbes : oindre (d’huile) / adverbe suffixe (parfois suivi par — šè).
[253] eš : shrine (A.Halloran, 1999, p. 8) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : eš = tombeau
[254] gir4, kir13 = kiln (for lime or bitumen); oven (cf., udun) (ki,’place’, + ara4, ‘to shine, blaze’) (A.Halloran, 1999, p. 41) ; Tome 4 / Lexique sumérien-français : gir4, kir13 = four (à bitume) , four (cf., udun) (ki, « endroit », + ara4 « briller » « flamber »)
[255] gir, kir = cow or mare of intermediate age; a fish, possibly a carangid (ki ‘place’, + ir2 ‘fluid secretion’” (A.Halloran, 1999, p. 41) ; Tome 4 / Lexique sumérien-français : gir, kir = vache ou jument d’âge moyen ; un poisson peut-être un carangidae (ki, « endroit » + ir2, « fluide de sécrétion)
[256] gal4(— la), gála = vagina, vulva, female genitalia (throat-like chamber + lá, ‘to penetrate, pierce’) (A.Halloran, 1999, p. 31) Volume 4 / Lexique sumérien-français : gal4(-la), gála = vagin, vulve, organes génitaux femelle (chambre comme une gorge + lá, « pénétrer, transpercer)
[257] gi-rin[LAGAB]: pure, spotless; shining; blooming, fruitful; a syllabic writing for gurun, ‘fruit’ (‘reliable’ + ‘bright’ (?)) (A.Halloran, 1999, p. 92) ; Tome 4 / Lexique sumérien-français : gi-rin[LAGAB] = pur, sans tâche, brillant, resplendissant, fécond, fertile un écrit syllabique pour gurun, ‘fruit’ (de confiance + brillant ?).
[258] Image tirée du livre d’Anton Parks Adam Genesis p. 102
[259] Kwannon Bosatsu (Avalokiteçvara, Kouan-Yin)
Le culte de ce Bodhisattva est un des plus vénérés au Japon. Il y fut pratiqué dès l’introduction du bouddhisme « … » toutes les sectes bouddhiques sans exception l’ont adoré et lui ont élevé d’innombrables sanctuaires. Au sommet de sa tête figure toujours une petite image d’Amida qui rappelle que le Kwannon Bosatsu est un des deux compagnons de ce Bouddha.
Avec deux des formes de Kwannons les plus répandues au Japon :
Seujû Kwannon (Kwannon à mille bras ou Sahasrabhuja sahasranetra) figure au centre d’une grande auréole formée par mille mains dont chacune des paumes est ornée d’un œil
Batô Kwannon (Hayagriva: Kwannon à tête de cheval). C’est une manifestation d’Amida. Il n’a point de couronne. Une tête de cheval posée sur ses cheveux « … » Son visage terrible est muni d’un troisième œil et de crocs. Il est assis sur un lotus et ses mains, à la hauteur de la poitrine, forment un mudrâ. (F.GUIRAND, 1996, p. 508)
[260] Cf Volume 3 La Bible du symbole de la religion mythologique préhistorique et antique / Le symbolisme de la chouette
[261] (mušen) nínna : nocturnal bird – owl (nin ‘fearsome lady’, + a nominative suffix; the predatory owl with its human-like face probably gave rise to the demon Lilith myth; cf., nin-nínnamušen). (A.Halloran, 1999, p. 38) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : (Mušen) nínna = oiseau nocturne, chouette (« nin » « dame effrayante + « a » suffix : la chouette prédatrice avec son visage ressemblant à celui d’un humain est ce qui dû donner naissance au mythe du démon de Lilith myth ; cf., nin-nínnamušen).
[262] nin = queen, mistress, proprietress, lady; lord (reduplicated ní, ‘fear; respect; frightfulness; awe’) (A.Halloran, 1999, p. 63) Cf Volume 4 Lexique français-sumérien : nin = reine, maîtresse, propriétaire (fem.), dame ; seigneur (redoublé « ní », « peur, respect ; effroi » ; « admiration »)
[263] na = n., human being; incense adj., no. (Halloran, p. 13) avec traduction au Volume 4 / Lexique sumérien-français : na = être humain, encens
[264] nin-nínna (mušen) = owl (‘divine proprietress’ + ‘owl’). (A.Halloran, 1999, p. 130) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : nin-nínna (mušen) = chouette (divine propriétaire + chouette).
[265] « mt » mourir, sombrer ; mort ; homme mort, mortel (un) ; mtt femme morte (de même) ; mtt Hmt (Hmt signifiant femme) ; vaisseau, conduit; muscle ; mère, variante de mwt mère ; bol ; bande ? (de tissu) (idiom.) ; vois ! (adressé à une femme)
(Faulkner, réed.2017, pp. 148, 149)
[266] mwt mt mère ; Mout (la déesse) ; poids (Faulkner, réed.2017, p. 132)
[267] Mout que sa qualité de femme d’Amon Rê fit identifier par les grecs avec Héra, est une déesse vague et mal définie, dont le nom signifie la Mère et qu’on représente sous la forme d’une femme portant une coiffure en forme de vautour, idéogramme de son nom, ou encore une lourde perruque surmontée du « pschent » la double couronne. Son mari devenu le dieu du ciel, … elle devint une déesse solaire qu’on assimila parfois à Bast et à Sekhmet en lui attribuant la tête de lionne de celle-ci et la tête de chatte de celle-là. (F.GUIRAND, 1996, p. 49)
[268] Dans la mythologie égyptienne, Mout (La mère), la féminine, a engendré le dieu lunaire Khonsou et symbolise les valeurs maternelles. Déesse dangereuse, elle se transforme en lionne aux griffes acérées, mais sait aussi, drapée en vautour, veiller sur les hommes et leur redonner la vie. Elle est la déesse vautour du sud de l’Égypte. Dans la triade de Thèbes, elle est la mère de Khonsou et l’épouse d’Amon. Elle a l’aspect de Sekhmet, mais plus généralement celui d’une femme coiffée de la couronne blanche ou d’un vautour. Elle est représentée sous la forme d’un vautour, ou sous celle d’une femme portant sur la tête la dépouille d’un vautour, parfois surmontée du pschent (la double couronne d’Égypte), tenant un sceptre de papyrus et le signe Ânkh. WK
[269] https://www.hierogl.ch/hiero/Signe:G14
[270] Cf Volume 3 La Bible du symbole de la religion mythologique préhistorique et antique / Le symbolisme du vautour
[271] Cf Volume 3 La Bible du symbole de la religion mythologique préhistorique et antique / Eve
[272] https://fr.wikipedia.org/wiki/Lilith
[273] Traduit par Samuel Noah Kramer ; voir Oriental Studies [1963] et ‘histoire commence à Sumer, p. 280 et suivantes
[274] Raymond Jacques Tournay et Aaron Shaffer, L’Epopée de Gilgamesh, Cerf, coll. « Littératures anciennes du Proche-Orient Langue », 2003 p. 248–254
[275] Marc-Alain Descamps, « Lilith ou la permanence d’un mythe », Imaginaire & Inconscient, no 7, 2002
[276] JUDAÏSME : « La Haggada affirme, d’une part, une création simultanée de l’homme et de la femme et, d’autre part, présente une création d’Adam antérieure à celle d’Eve. Selon cette tradition, la femme créée simultanément avec Adam aurait été Lilith. Adam et Lilith ne s’entendaient pas ; Caïn et Abel se disputent la possession de Lilith. Alors Dieu réduisit en poussière le premier homme et la première femme. Puis il recrée l’homme et l’homme se subdivise en mâle et femelle. « … » Adam apparaît (aussi parfois) sous un aspect bisexuel ; selon certains auteurs il est hermaphrodite. Dans le Midrasch Bershit Raba, il est dit que Dieu créa Adam en même temps mâle et femelle. » (CHEVALIER-GHEEBRANT, Dictionnaire des Symboles, 2005) à Adam page 9
[277] itud, itid, itu, iti, id8 ; it4, id4 : moon; month; moonlight (te, ‘to approach,
meet’, + ud, ‘sun’). (A.Halloran, 1999, p. 59) Volume 4 / Lexique sumérien-français : itud, itid, itu, iti, id8 ; it4, id4 = lune, mois, clair de lune (te “approcher, rencontrer » + ud « soleil »).
[278] ud, u4 = n., sun; light; day; time; weather; storm (demon) ; prep., when; since (A.Halloran, 1999, p. 5) ; Tome 4 / Lexique sumérien-français = u4 : (cf., ud). ud, u4 = nominatif : soleil, lumière, temps ; climat, tempête (démon)
[279] u5 : n., male bird, cock; totality; earth pile or levee; raised area (sometimes written ù) ; v., to mount (in intercourse); to be on top of; to ride; to board (a boat); to steer, conduct.adj., (raised) high, especially land or ground (sometimes written ù) (A.Halloran, 1999, p. 4) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : u5 = nominatif : oiseau mâle, coq, totalité, tas de terre ou digue, zone élevée. Verbes : monter, être au sommet, monter, diriger, conduire, piloter/rendu haut, surtout pour les terres et le sol (parfois écrit avec ù)
[280] La Lil Ti sumérienne (la lilith hébraïque) «….» se traduit en celle qui donne le souffle de vie, dans le sens de l’entité qui insuffle la vie à l’humanité. (A.PARKS, Le secret des étoiles sombres , 2005, p. 198)
[281] Cf Volume 3 : la Bible de la mythologie préhistorique et antique / Le symbolisme de l’arbre / Le cèdre
[282] La parole de l’Éternel me fut adressée en ces termes :
יב בֶּן-אָדָם, שָׂא קִינָה עַל-מֶלֶךְ צוֹר; וְאָמַרְתָּ לּוֹ, כֹּה אָמַר אֲדֹנָי יְהוִה, אַתָּה חוֹתֵם תָּכְנִית, מָלֵא חָכְמָה וּכְלִיל יֹפִי.
12 « Fils de l’homme, entonne une élégie sur le roi de Tyr; tu lui diras : Ainsi parle le Seigneur Dieu : Tu étais le sceau de la perfection, plein d’habileté et d’une beauté achevée.
יג בְּעֵדֶן גַּן-אֱלֹהִים הָיִיתָ, כָּל-אֶבֶן יְקָרָה מְסֻכָתֶךָ אֹדֶם פִּטְדָה וְיָהֲלֹם תַּרְשִׁישׁ שֹׁהַם וְיָשְׁפֵה, סַפִּיר נֹפֶךְ, וּבָרְקַת וְזָהָב; מְלֶאכֶת תֻּפֶּיךָ וּנְקָבֶיךָ בָּךְ, בְּיוֹם הִבָּרַאֲךָ כּוֹנָנוּ.
13 Tu étais dans l’Eden, le jardin de Dieu ; toutes les pierres précieuses te couvraient : rubis, topaze et émeraude, tartessienne, onyx et jaspe, saphir, escarboucle et diamant, de l’or également; tu possédais des tambourins et des flûtes bien travaillés ; pour toi, ils étaient prêts dès le jour de ta naissance.
יד אַתְּ-כְּרוּב–מִמְשַׁח, הַסּוֹכֵךְ; וּנְתַתִּיךָ, בְּהַר קֹדֶשׁ אֱלֹהִים הָיִיתָ–בְּתוֹךְ אַבְנֵי-אֵשׁ, הִתְהַלָּכְתָּ. 14 Tu étais le Keroub d’élection qui protège [de ses ailes]; je t’avais posté et tu étais sur la montagne sainte de Dieu; au milieu des pierres de feu, tu circulais.
טו תָּמִים אַתָּה בִּדְרָכֶיךָ, מִיּוֹם הִבָּרְאָךְ, עַד-נִמְצָא עַוְלָתָה, בָּךְ.
15 Tu fus irréprochable dans ta conduite depuis le jour où tu fus créé jusqu’à ce que la perversité se rencontrât en toi.
טז בְּרֹב רְכֻלָּתְךָ, מָלוּ תוֹכְךָ חָמָס–וַתֶּחֱטָא; וָאֲחַלֶּלְךָ מֵהַר אֱלֹהִים וָאַבֶּדְךָ כְּרוּב הַסֹּכֵךְ, מִתּוֹךְ אַבְנֵי-אֵשׁ.
16 Par l’activité de ton trafic, ton enceinte s’est remplie de violence, et tu es devenu coupable; je t’ai donc rejeté de la montagne de Dieu et je t’ai fait disparaître, Keroub protecteur, d’entre les pierres de feu.
יז גָּבַהּ לִבְּךָ בְּיָפְיֶךָ, שִׁחַתָּ חָכְמָתְךָ עַל-יִפְעָתֶךָ; עַל-אֶרֶץ הִשְׁלַכְתִּיךָ, לִפְנֵי מְלָכִים נְתַתִּיךָ–לְרַאֲוָה בָךְ.
17 Ton cœur s’était exalté à cause de ta beauté, et tu avais ruiné ta sagesse par ton faste; je t’ai donc précipité à terre, devant des rois je t’ai exposé, pour leur être en spectacle.
יח מֵרֹב עֲוֺנֶיךָ, בְּעֶוֶל רְכֻלָּתְךָ, חִלַּלְתָּ, מִקְדָּשֶׁיךָ; וָאוֹצִא-אֵשׁ מִתּוֹכְךָ, הִיא אֲכָלַתְךָ, וָאֶתֶּנְךָ לְאֵפֶר עַל-הָאָרֶץ, לְעֵינֵי כָּל-רֹאֶיךָ.
18 Par l’excès de tes fautes, par l’iniquité de ton trafic, tu as profané tes sanctuaires; aussi ai-je fait surgir du milieu de toi, un feu, qui t’a consumé, et je t’ai réduit en cendres sur la terre, aux yeux de tous ceux qui te regardent.
יט כָּל-יוֹדְעֶיךָ, בָּעַמִּים, שָׁמְמוּ, עָלֶיךָ; בַּלָּהוֹת הָיִיתָ, וְאֵינְךָ עַד-עוֹלָם. {פ}
19 Tous ceux qui te connaissent parmi les nations sont stupéfaits à cause de toi : tu es devenu un néant, ç’en est fini de toi pour toujours. »
[283] Ézéchiel — Chapitre 31 — יְחֶזְקֵאל
א וַיְהִי, בְּאַחַת עֶשְׂרֵה שָׁנָה, בַּשְּׁלִישִׁי, בְּאֶחָד לַחֹדֶשׁ; הָיָה דְבַר-יְהוָה, אֵלַי לֵאמֹר.
1 Il advint, dans la onzième année, le premier jour du troisième mois, que la parole de l’Eternel me fut adressée en ces termes :
ב בֶּן-אָדָם, אֱמֹר אֶל-פַּרְעֹה מֶלֶךְ-מִצְרַיִם וְאֶל-הֲמוֹנוֹ: אֶל-מִי, דָּמִיתָ בְגָדְלֶךָ.
2 « Fils de l’homme, dis à Pharaon, roi d’Égypte, et à sa cohue : A qui es-tu comparable dans ta grandeur ?
ג הִנֵּה אַשּׁוּר אֶרֶז בַּלְּבָנוֹן, יְפֵה עָנָף וְחֹרֶשׁ מֵצַל–וּגְבַהּ קוֹמָה; וּבֵין עֲבֹתִים, הָיְתָה צַמַּרְתּוֹ.
3 Voici, il était sur le Liban un cèdre superbe, aux belles branches, à la frondaison ombreuse, haut de stature; sa cime perçait les nuages.
ד מַיִם גִּדְּלוּהוּ, תְּהוֹם רֹמְמָתְהוּ; אֶת-נַהֲרֹתֶיהָ, הֹלֵךְ סְבִיבוֹת מַטָּעָהּ, וְאֶת-תְּעָלֹתֶיהָ שִׁלְחָה, אֶל כָּל-עֲצֵי הַשָּׂדֶה.
4 Les eaux l’avaient fait croître, la source profonde l’avait développé, en faisant courir ses flots autour de sa plantation et en dirigeant ses canaux vers tous les arbres de la campagne.
ה עַל-כֵּן גָּבְהָא קֹמָתוֹ, מִכֹּל עֲצֵי הַשָּׂדֶה; וַתִּרְבֶּינָה סַרְעַפֹּתָיו וַתֶּאֱרַכְנָה פֹארֹתָו, מִמַּיִם רַבִּים–בְּשַׁלְּחוֹ.
5 Aussi, sa taille surpassait celle de tous les arbres de la campagne, ses branches s’étaient multipliées et ses rameaux, grâce à l’abondance des eaux, s’étaient allongés, car il les projetait au loin.
ו בִּסְעַפֹּתָיו קִנְנוּ, כָּל-עוֹף הַשָּׁמַיִם, וְתַחַת פֹּארֹתָיו יָלְדוּ, כֹּל חַיַּת הַשָּׂדֶה; וּבְצִלּוֹ, יֵשְׁבוּ, כֹּל, גּוֹיִם רַבִּים.
6 Dans ses branches nichaient tous les oiseaux du ciel, et sous ses rameaux mettaient bas’ toutes les bêtes des champs. A son ombre demeuraient toutes les grandes nations.
ז וַיְּיִף בְּגָדְלוֹ, בְּאֹרֶךְ דָּלִיּוֹתָיו: כִּי-הָיָה שָׁרְשׁוֹ, אֶל-מַיִם רַבִּים.
7 Il était beau dans sa grandeur, par la longueur de ses rameaux, car sa racine baignait dans de grandes eaux.
ח אֲרָזִים לֹא-עֲמָמֻהוּ, בְּגַן-אֱלֹהִים–בְּרוֹשִׁים לֹא דָמוּ אֶל-סְעַפֹּתָיו, וְעַרְמֹנִים לֹא-הָיוּ כְּפֹרֹאתָיו: כָּל-עֵץ, בְּגַן-אֱלֹהִים–לֹא-דָמָה אֵלָיו, בְּיָפְיוֹ.
8 Les cèdres ne l’avaient pas éclipsé au jardin de Dieu, les cyprès n’étaient pas comparables à ses branches, et les platanes ne rivalisaient pas avec ses rameaux : aucun arbre du jardin de Dieu ne l’égalait en beauté.
ט יָפֶה עֲשִׂיתִיו, בְּרֹב דָּלִיּוֹתָיו; וַיְקַנְאֻהוּ, כָּל-עֲצֵי-עֵדֶן, אֲשֶׁר, בְּגַן הָאֱלֹהִים. {פ}
9 Je l’avais fait beau par la multitude de ses branches, et tous les arbres d’Eden, qui étaient au jardin de Dieu, le jalousaient.
י לָכֵן, כֹּה אָמַר אֲדֹנָי יְהוִה, יַעַן, אֲשֶׁר גָּבַהְתָּ בְּקוֹמָה; וַיִּתֵּן צַמַּרְתּוֹ אֶל-בֵּין עֲבוֹתִים, וְרָם לְבָבוֹ בְּגָבְהוֹ.
10 Donc, ainsi parle le Seigneur Dieu, puisque tu avais tant monté en hauteur, puisqu’il avait étendu sa cime au milieu des nuages, et que son cœur s’est enorgueilli de sa hauteur,
יא וְאֶתְּנֵהוּ–בְּיַד, אֵיל גּוֹיִם; עָשׂוֹ יַעֲשֶׂה לוֹ, כְּרִשְׁעוֹ גֵּרַשְׁתִּהוּ.
11 j’ai voulu le livrer aux mains d’un puissant parmi les nations, pour qu’il lui infligeât le traitement dû à sa méchanceté : je l’ai répudié.
יב וַיִּכְרְתֻהוּ זָרִים עָרִיצֵי גוֹיִם, וַיִּטְּשֻׁהוּ; אֶל-הֶהָרִים וּבְכָל-גֵּאָיוֹת נָפְלוּ דָלִיּוֹתָיו, וַתִּשָּׁבַרְנָה פֹרֹאתָיו בְּכֹל אֲפִיקֵי הָאָרֶץ, וַיֵּרְדוּ מִצִּלּוֹ כָּל-עַמֵּי הָאָרֶץ, וַיִּטְּשֻׁהוּ.
12 Ils l’ont coupé, les étrangers, les plus violents des peuples, ils l’ont jeté là. Sur les montagnes et sur toutes les vallées sont tombées ses branches; ses rameaux se sont brisés dans tous les ravins de la terre. Ils se sont retirés de son ombre, tous les peuples de la terre, et ils l’ont abandonné.
יג עַל-מַפַּלְתּוֹ יִשְׁכְּנוּ, כָּל-עוֹף הַשָּׁמָיִם; וְאֶל-פֹּרֹאתָיו הָיוּ, כֹּל חַיַּת הַשָּׂדֶה.
13 Sur sa ruine habitent tous les oiseaux du ciel et sur ses rameaux se posent toutes les bêtes des champs,
יד לְמַעַן אֲשֶׁר לֹא-יִגְבְּהוּ בְקוֹמָתָם כָּל-עֲצֵי-מַיִם, וְלֹא-יִתְּנוּ אֶת-צַמַּרְתָּם אֶל-בֵּין עֲבֹתִים, וְלֹא-יַעַמְדוּ אֵלֵיהֶם בְּגָבְהָם, כָּל-שֹׁתֵי מָיִם: כִּי-כֻלָּם נִתְּנוּ לַמָּוֶת אֶל-אֶרֶץ תַּחְתִּית, בְּתוֹךְ בְּנֵי אָדָם–אֶל-יוֹרְדֵי בוֹר. {פ} 14 pour qu’aucun des arbres [plantés près] des eaux ne s’enorgueillisse plus de sa haute taille, et qu’ils ne percent plus les nuages de leur cime et qu’ils ne se dressent plus dans leur hauteur, ces géants, tous ces buveurs d’eau, car tous ont été voués à la mort, [précipités] dans les régions souterraines, au milieu des fils de l’homme, auprès de ceux qui sont descendus dans la fosse. »
טו כֹּה-אָמַר אֲדֹנָי יְהוִה, בְּיוֹם רִדְתּוֹ שְׁאוֹלָה הֶאֱבַלְתִּי כִּסֵּתִי עָלָיו אֶת-תְּהוֹם, וָאֶמְנַע נַהֲרוֹתֶיהָ, וַיִּכָּלְאוּ מַיִם רַבִּים; וָאַקְדִּר עָלָיו לְבָנוֹן, וְכָל-עֲצֵי הַשָּׂדֶה עָלָיו עֻלְפֶּה. 15 Ainsi parle le Seigneur Dieu : « Le jour où il est descendu dans le Scheol, j’ai fait mener le deuil; à cause de lui j’ai recouvert la source profonde, j’en ai arrêté les fleuves, et les grandes eaux ont été retenues prisonnières; j’ai enténébré pour lui le Liban, et tous les arbres des champs ont été pris de langueur à cause de lui.
טז מִקּוֹל מַפַּלְתּוֹ הִרְעַשְׁתִּי גוֹיִם, בְּהוֹרִדִי אֹתוֹ שְׁאוֹלָה אֶת-יוֹרְדֵי בוֹר; וַיִּנָּחֲמוּ בְּאֶרֶץ תַּחְתִּית, כָּל-עֲצֵי-עֵדֶן–מִבְחַר וְטוֹב-לְבָנוֹן, כָּל-שֹׁתֵי מָיִם. 16 Au bruit de sa chute, j’ai fait tressaillir les peuples, quand je l’ai fait descendre dans le Scheol avec ceux qui descendent dans la fosse, et ils se sont consolés dans les régions souterraines, tous les arbres de l’Eden, les plus beaux, les meilleurs du Liban, tous les buveurs d’eau.
יז גַּם-הֵם, אִתּוֹ יָרְדוּ שְׁאוֹלָה–אֶל-חַלְלֵי-חָרֶב; וּזְרֹעוֹ יָשְׁבוּ בְצִלּוֹ, בְּתוֹךְ גּוֹיִם. 17 Eux aussi sont descendus avec lui dans le Scheol auprès des victimes de l’épée; de même ses auxiliaires qui, s’asseyaient à son ombre parmi les nations.
יח אֶל-מִי דָמִיתָ כָּכָה בְּכָבוֹד וּבְגֹדֶל, בַּעֲצֵי-עֵדֶן; וְהוּרַדְתָּ אֶת-עֲצֵי-עֵדֶן אֶל-אֶרֶץ תַּחְתִּית, בְּתוֹךְ עֲרֵלִים תִּשְׁכַּב אֶת-חַלְלֵי-חֶרֶב–הוּא פַרְעֹה וְכָל-הֲמוֹנֹה, נְאֻם אֲדֹנָי יְהוִה. {פ} 18 A qui donc pouvais-tu être comparé en gloire et en grandeur parmi les arbres de l’Eden ? Et pourtant, tu seras précipité, avec les arbres de l’Eden, dans les régions souterraines, parmi les incirconcis; tu seras couché avec les victimes de l’épée. Voilà ce qu’est Pharaon avec toute sa cohue, dit le Seigneur Dieu. «
(Version de la Bible de Mamré)
[284] líl = n., wind; breath; infection; spirit (of a place); back or open country (reduplicated li, ‘cedar scent’ ?) v., to infect. (A.Halloran, 1999, p. 32) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : líl = vent, souffle, infection ; esprit (d’un endroit) ; arrière-pays ou pays ouvert (duplication de li, « parfum de cèdre »). Infecter.
[285] lil = fool, moron (lallation word = unintelligible baby talk; or lal/lá, ‘deficiency’, + íla, ‘to carry’). (A.Halloran, 1999, p. 32) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : lil = fou, créti, abruti, imbécile, débile (mot « lallation » = parole de bébé inintelligible ; ou lal/lá, « déficience » + íla, « porter »).
[286] Voir Ephésiens 2 : 2 versus II Corinthiens 2 : 14-15 :
Ephésiens 2 : 2 : 1 : Et vous qui étiez morts par suite des fautes et des péchés 2dans lesquels vous avez vécu jadis, selon le cours de ce monde, selon le Prince de l’empire de l’air, cet Esprit qui poursuit son œuvre en ceux qui résistent… (Bible de Jérusalem)
II Corinthiens 2 : 14-15 : Grâces soient à Dieu qui, dans le Christ, nous emmène sans cesse dans son triomphe et qui, par nous, répand en tous lieux le parfum de sa connaissance. 15, Car nous sommes bien, pour Dieu, la bonne odeur du Christ parmi ceux qui se sauvent et parmi ceux qui se perdent ; 16 pour les uns, une odeur qui de la mort conduit à la mort ; pour les autres, une odeur qui de la vie conduit à la vie. (Bible de Jérusalem)
[287] https://www.cnrtl.fr/definition/lallation.
[288] nin = queen, mistress, proprietress, lady; lord (reduplicated ní, ‘fear; respect; frightfulness; awe’) (A.Halloran, 1999, p. 63) Cf Volume 4 Lexique français-sumérien : nin = reine, maîtresse, propriétaire (fem.), dame ; seigneur (redoublé « ní », « peur, respect ; effroi » ; « admiration »)
[289] nìñin, ni9 : premature or stillborn child; malformed child; monstrosity (A.Halloran, 1999, p. 63). Cf Volume 4 Lexique français-sumérien : nìñin, ni9 = prématuré ou enfant mort-né ; enfant malformé ; monstruosité.
[290] lá : to penetrate, pierce, force a way into (in order to see); to know; to look after; to have a beard (cf. also, lal) (A.Halloran, 1999, p. 12) / Volume 4 Lexique sumérien-français : lá = pénétrer, percer, forcer un passage (dans le but de voir) ; connaître ; chercher après quelque chose ; avoir une (cf. aussi lal)
[291] La compagne de Bêl est Ninlil ensuite adorée sous Ninharsag qui signifie « la dame de la montagne ». On l’appelait aussi Bêlit, la Dame. Elle porte le titre de Mère des dieux ; elle nourrit de son lait sacré ceux que Bêl a destiné à devenir rois parmi les humains. (F.GUIRAND, 1996, p. 75)
[292] nin = queen, mistress, proprietress, lady; lord (reduplicated ní, ‘fear; respect; frightfulness; awe’) (A.Halloran, 1999, p. 63) Cf Volume 4 Lexique français-sumérien : nin = reine, maîtresse, propriétaire (fem.), dame ; seigneur (redoublé « ní », « peur, respect ; effroi » ; « admiration »)
[293] Dans la mythologie grecque, Actéon (en grec ancien Ἀκταίων / Aktaíôn), petit-fils d’Apollon, « … » fils du dieu mineur Aristée (fils d’Apollon) et d’Autonoé (fille de Cadmos), il est élevé par le centaure Chiron et devient un chasseur très habile et orgueilleux
Selon la version la plus courante du mythe, il surprend un jour, au cours d’une chasse, la déesse Artémis (Diane dans la mythologie romaine) prenant son bain. Furieuse d’être vue nue, elle le transforme en cerf. Actéon meurt alors déchiré par ses propres chiens de chasse qui ne le reconnaissent pas, rendus fous de rage par la déesse.
« … » sur la représentation du cratère de Vico Equense (Musée des Beaux-Arts de Boston), l’on voit Lyssa (personnification de la folie furieuse) exciter les chiens contre leur maître.
[294] Actéon était lui aussi passionné pour la chasse. Un jour qu’entouré de ses chiens il poursuivait un gibier, il arriva dans la vallée de Gargaphia, près de la fontaine Parthénios, où précisément Artémis se baignait avec ses compagnes. Séduit par la beauté de la déesse, Actéon s’attarda à la contempler ; il fut aperçu. Furieuse qu’un mortel eût surpris sa nudité, Artémis changea Actéon en cerf, et livra l’indiscret chasseur à sa propre meute, qui le mit en pièces et le dévora. (F.GUIRAND, 1996, p. 155)
[295] mu7 [KA×LI] = to shout, scream, roar; exorcism ? (A.Halloran, 1999, p. 13); Cf Volume 4 / Lexique sumérien-français : mu7 [KA×LI] = crier, hurler, rugir ; exorcisme
[296] Voir aussi (CNIL, p. 204) CNIL. Full list of proto-cuneiform signs & Falkenstein, A. (1936). Archaische Texte aus Uruk. https://www.cdli.ox.ac.uk/wiki/doku.php?id=late_uruk_period. p.104
[297] mu10[SAL] = woman; female (cf. also, mí, munus) (A.Halloran, 1999, p. 13); Cf Volume 4 / Lexique sumérien-français : mu10[SAL] = femme, femelle (voir aussi mí, munus)
[298] mud-ñál = begetter (‘to give birth’ + ‘to be’). (A.Halloran, 1999, p. 121) ; Cf Volume 4 / Lexique sumérien-français : mud-ñál = engendrer (« donner naissance » + « être »).
[299] ti-mud…ñál = to create life (‘life’ + ‘to give birth’ + ‘to be’). (A.Halloran, 1999, p. 148) ; Cf Volume 4 / Lexique sumérien-français : ti-mud…ñál = créer la vie (vie + donner la vie + être).
[300] mu-ud-na = spouse (mud, ‘to give birth’ + ‘human being’). (A.Halloran, 1999, p. 121) ; Cf Volume 4 / Lexique sumérien-français : mu-ud-na = épouse (mud, « donner naissance » + être humain »).
[301] ud, u4 = n., sun; light; day; time; weather; storm (demon) ; prep., when; since (A.Halloran, 1999, p. 5) ; Tome 4 / Lexique sumérien-français = u4 : (cf., ud). ud, u4 = nominatif : soleil, lumière, temps ; climat, tempête (démon)
[302] me, mì ; ñe = n., function, office, responsibility; ideal norm; the phenomenal area of a deity’s power; divine decree, oracle; cult (A.Halloran, 1999, p. 12) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : me, mì ; ñe = noms : fonction, office, responsabilité, norme idéale, la zone d’autorité et de manifestation du pouvoir d’une divinité, décret divin, oracle, culte
[303] mi = mi: (cf., gíg) = gíg, ñíg, gi6, ge6, ñi6, ñe6, mi, mé, ku10; gi25 n., night (sounds represent the throat chamber or the mouth as an enclosed dark chamber) ; v., to be black or dark (ku10: reduplication class). adj., black, dark (cf., kúkku). (A.Halloran, 1999, p. 25) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français mi = mi: (cf., gíg) = gíg, ñíg, gi6, ge6, ñi6, ñe6, mi, mé, ku10 ; gi25 = nuit (elle représente la cavité de la gorge ou la bouche refermée comme une chambre noire/verbes : être noir ou sombre (ku10) / adjectifs : noir, sombre (cf., kúkku).
[304] mú = mud6, mú = to sing; to blow; to ignite, kindle; to make grow; to sprout, appear (reduplication class) (mu,’word’, + éd, ‘to go out’). (A.Halloran, 1999, p. 13) ; Cf Volume 4 / Lexique sumérien-français : mú = mud6, mú = chanter ; souffler ; allumer ; enflammer ; faire grandir ;
[305] mù, ma5[KA׊È] = to mill, grind; to burn (reduplication class). (A.Halloran, 1999, p. 13) ; Cf Volume 4 / Lexique sumérien-français : mù, ma5[KA׊È] = moudre, grincer ; bruler.
[306] mud8 [NUNUZ-ÁB]: an amphora in the 30–60 liter range with two neck handles, = 50 ku-li, Presargonic Girsu. (A.Halloran, 1999, p. 24) ; Cf Volume 4 / Lexique sumérien-français : mud8 = une amphore de 30-60 litre avec deux poignées.
[307] de 30-60 litres avec deux poignées.
[308] mud3,4 = a large vat for beer (A.Halloran, 1999, p. 24); Cf Volume 4 / Lexique sumérien-français : mud3,4= une large cuve pour la bière
[309] múd = blood (closed container with motion out from). (A.Halloran, 1999, p. 24); Cf Volume 4 / Lexique sumérien-français : múd = sang (récipient fermé avec du mouvement depuis).
[310] áb = domestic cow (a “water, liquid” + íb “middle”) (A.Halloran, 1999, p. 4)Volume 4 / Lexique sumérien / français : áb = vache domestique (a, « eau,
liquide », + íb, « milieu »)
[311] munus [SAL] ; nunus [Emesal] : female; woman (this pronunciation found in absolute inflection, cf., mí) (mí, ‘woman’, + nuz/nus, ‘egg’) (cf., mí/mu10, nunuz, and etymology of nitaĥ). (A.Halloran, 1999, p. 62) ; Volume 4 Lexique sumérien-français : munus [SAL] ; nunus [Emesal] : féminin ; femme (cette prononciation se retrouve dans la désinence absolue, cf. mí) (mí, » femme « , + nuz/nus, » œuf « ) (cf. mí/mu10,, nunuz, et étymologie de nitaĥ).
[312] Revoir la note plus haut sur mud8
[313] mud = n., heel; handle ; a right-angled tool v., to give birth; to be afraid; to frighten (closed container with motion out from). adj., dark, dim. (A.Halloran, 1999, p. 23) ; Cf Volume 4 / Lexique sumérien-français : n., talon ; manche ; outil à angle droit v., accoucher ; avoir peur ; effrayer (récipient fermé avec mouvement hors de). adj., sombre, peu lumineux.
[314] Voir aussi (CNIL, p. 204) CNIL. Full list of proto-cuneiform signs & Falkenstein, A. (1936). Archaische Texte aus Uruk. https://www.cdli.ox.ac.uk/wiki/doku.php?id=late_uruk_period. p.104
[315] cf. Volume 3 La Bible du symbole de la mythologie préhistorique et antique / Le symbolisme de la gueule
[316] Michel Mathieu-Colas. Dictionnaire des noms de divinités. 2017. halshs-00794125v7
[317] Revoir explication donnée sur « er » à Ereshkigal
[318] Voir aussi (CNIL, p. 204) CNIL. Full list of proto-cuneiform signs & Falkenstein, A. (1936). Archaische Texte aus Uruk. https://www.cdli.ox.ac.uk/wiki/doku.php?id=late_uruk_period. p.104
[319] bulug = shoot, sprout; barley malt; needle; awl; drill; seal pin; boundary post; border (bul, ‘to sprout’, + aka/ag, ‘to do’) (A.Halloran, 1999, p. 52) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : bulug = pousse, germe, orge malt ; aiguille ; alène, mèche pour forer ; joint de broche ou épingle ; poste de frontière ; bord ou bordure (bul, « germer » + aka/ag, « faire »)
[320] bùluñ = n., pupil, novice; foster child. v., to grow; to grow big; to rear, make grow. (A.Halloran, 1999, p. 52) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : bùluñ = pupille, novice, enfant accueilli, adopté. Verbes : grandir, grossier ; élever, engraisser
[321] Cf Volume 3 La Bible de la Mythologie préhistorique et antique / Le symbolisme de la côte, du côté, du bord, de la rive, de la berge de rivière.
[322] lu : n., many, much; man, men, people; sheep. v., to be/make numerous, abundant; to multiply; to mix; to graze, pasture (reduplication class [?]) (cf., lug) (A.Halloran, 1999, p. 12) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : lu = beaucoup ; homme, humains, gens, peuple ; troupeau. Verbes : être rendre nombreux, abondant ; multiplier ; mélanger ; faire pâturer.
[323] lú : grown man; male; human being; someone, anyone, no one; gentleman (A.Halloran, 1999, p. 12) Volume 4 / Lexique sumérien-français : lú = homme adulte ; mâle ; être humain ; quelqu’un, n’importe qui, personne ; gentleman.
[324] lú-u18[ÑIŠGAL]– (lu) : mankind; human being (‘humans’ + ‘huge’ [ + ‘numerous’]) (A.Halloran, 1999, p. 117) ; Cf Volume 4 / Lexique sumérien français : lú-u18[ÑIŠGAL]-(lu) = humanité ; être humain (humains + énorme + nombreux)
[325] lú-u-um18 : name of a breed of small cattle (possible Semitic loanword) (A.Halloran, 1999, p. 117) ; Cf Volume 4 / Lexique sumérien français : lú-u-um18 : nom d’une race de petit bétail (possible emprunt sémitique).
[326] CNIL. Full list of proto-cuneiform signs
& Falkenstein, A. (1936). Archaische Texte aus Uruk. Page 128 ; https://www.cdli.ox.ac.uk/wiki/doku.php?id=late_uruk_period :
[327] lugal : king; owner, master (lú, ‘man’, + gal, ‘big’) (A.Halloran, 1999, p. 62) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : lugal : roi ; propriétaire, maître (lú, homme + gal, grand)
[328] lulim : stag, hart (male of the red deer; cf., máš-lulim) (Akkadian loanword) (A.Halloran, 1999, p. 62) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : lulim = cerf (mâle de la famille des cerfs commun ; voir máš-lulim) (emprunt akkadien).
[329] u5 : n., male bird, cock; totality; earth pile or levee; raised area (sometimes written ù) ; v., to mount (in intercourse); to be on top of; to ride; to board (a boat); to steer, conduct.adj., (raised) high, especially land or ground (sometimes written ù) (A.Halloran, 1999, p. 4) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : u5 = nominatif : oiseau mâle, coq, totalité, tas de terre ou digue, zone élevée. Verbes : monter, être au sommet, monter, diriger, conduire, piloter/rendu haut, surtout pour les terres et le sol (parfois écrit avec ù)
[330] ud, u4 = n., sun; light; day; time; weather; storm (demon) ; prep., when; since (A.Halloran, 1999, p. 5) ; Tome 4 / Lexique sumérien-français = u4 : (cf., ud). ud, u4 = nominatif : soleil, lumière, temps ; climat, tempête (démon)
[331] u6 = (cf., ug6) = [igi.é] : n., amazement; gaze, glance ([‘eye’ + ‘house’]). v., to look at; to stare at, gaze; to be impressed. adj., astonishing. (A.Halloran, 1999, p. 5) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : u6 = (cf., ug6) = = [igi.é] étonnement, regard, coup d’œil (“œil” + “maison”). Verbes : regarder, Fixer du regard ; être impressionné. Adjective : Etonnant.
[332] Voir aussi (CNIL, p. 204) CNIL. Full list of proto-cuneiform signs & Falkenstein, A. (1936). Archaische Texte aus Uruk. https://www.cdli.ox.ac.uk/wiki/doku.php?id=late_uruk_period. p.210, 212
[333] bi, bé [kaŠ] = v., to diminish, lessen; to speak, say (accusative infix b 3rd pers. sing. neuter + e ‘to speak’); to murmer, chirp, twitter, buzz, hum, howl, cry; mention (cf., biz; bi[z]) ., it. poss. suffix, ‘its’ applies to inanimate (things and animals) and collective objects. demonstrative suffix, this (one), that (one) – in this sense can occur with animates. conj., and.art., the. adv., adverbial force suffix. conjugation prefix, differentiates the semantic meaning of certain verbs. (A.Halloran, 1999, p. 52) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : bi, bé [kaŠ] = diminuer, réduire ; parler, dire ; murmurer, gazouiller (to twitter en anglais), bourdonner (to buzz en anglais), hurler, brailler, pleurer (voir biz ; bi[z]). Pronom : il (inanimé : it en anglais) ; possessif suffixe : son (inanimé : its en anglais). Suffixe démonstratif : celui-ci, celui-là (dans ce sens il peut être utilisé avec des êtres animés. Conjonction : et. suffixe possessif, « son » s’applique aux objets inanimés (choses et animaux) et collectifs. suffixe démonstratif, ceci (un), cela (un) – dans ce sens, peut se produire avec les animés. conj., and.art., the. adv., suffixe de force adverbiale. préfixe de conjugaison, différencie le sens sémantique de certains verbes.
[334] Voir aussi (CNIL, p. 204) CNIL. Full list of proto-cuneiform signs & Falkenstein, A. (1936). Archaische Texte aus Uruk. https://www.cdli.ox.ac.uk/wiki/doku.php?id=late_uruk_period. p.19
[335] biz ; bi(z) : n., tears (Akk. loanword from bi,s,su , ‘flow of tears’ and ba,saa,su , ‘to (let) drip’, cf., Orel & Stolbova #256 *baz – ‘flow, be wet’). v., to drip, trickle; to cry; to ooze; to pour; to rinse off; to impute, accuse; to push someone away; to dry (cf.,bi-bi-zé). (A.Halloran, 1999, p. 49) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : biz ; bi(z) : n., larmes (mot d’emprunt akk. de bi,s,su , ‘écoulement de larmes’ et ba,saa,su , ‘laisser couler’, cf. Orel & Stolbova #256 *baz- ‘couler, être mouillé’). v., goutter, ruisseler ; pleurer ; suinter ; verser ; rincer ; imputer, accuser ; repousser quelqu’un ; assécher (cf.,bi-bi-zé).
[336] bi-iz : drop (of water); dripping, melting (cf., biz, ‘to pour’). (A.Halloran, 1999, p. 81) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : bi-iz : goutte (d’eau) ; écoulement, fonte (cf. biz, « verser »).
[337] kàš : urine (an etymology involving še10, ‘excrement’, would have to be forced so much, that the homophone kaš, ‘beer’, with its similar appearance, probably replaced the use of a, ‘water’, to mean ‘urine’ at some point). (A.Halloran, 1999, p. 46) ;Volume 4 / Lexique sumérien-français : kàš = urine (une étymologie comprenant še10, « excrément » devrait être tellement forcée que l’homophone kaš, « bière » avec son apparence similaire, a probablement dû remplacer l’usage de « a » « water » pour signifier « urine »à un moment donné).
[338] kaš, kás : beer; alcoholic beverage (ka, ‘mouth’, + áš, ‘to desire’) (A.Halloran, 1999, p. 46) ;Volume 4 / Lexique sumérien-français : kaš, kás = Bière, boisson alcoolique (ka, « bouche », + áš, « désirer)
[339] Voir aussi (CNIL, p. 204) ; CNIL. Full list of proto-cuneiform signs & Falkenstein, A. (1936). Archaische Texte aus Uruk. https://www.cdli.ox.ac.uk/wiki/doku.php?id=late_uruk_period. p.281
[340] G.& S Sauvet et André Wlodarczyk (1977) : Essai de sémiologie préhistorique (pour une théorie des premiers signes de l’homme. Bulletin de la société préhistorique française / année 1977 / E&T 47-2 / p.545-558
[341] bùluñ = n., pupil, novice; foster child. v., to grow; to grow big; to rear, make grow. (A.Halloran, 1999, p. 52) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : bùluñ = pupille, novice, enfant accueilli, adopté. Verbes : grandir, grossier ; élever, engraisser
[342] bùzur : hand, palm (A.Halloran, 1999, p. 52) ; Tome 4 / Lexique sumérien-français : bùzur = main, paume.
[343] buzur2,4,5, puzur2,4,5 = safety, security; secret, mystery; a merchandise tax. (A.Halloran, 1999, p. 52) ; Tome 4 / Lexique sumérien-français : buzur2,4,5, puzur2,4,5 = sécurité, sureté ; secret, mystère ; une taxe de marchandise.
[344] Volume 5 : De l’Eden au grand déluge
[345] Volume 7 : du grand déluge à Sumer
[346] Neît (Neîth, Nît), que les Grecs identifièrent avec leur Athéna (déesse. guerrière et comme maîtresse des arts domestiques et de la femme, ce qui la fit identifier avec Athéna qui joue également ce double rôle). « … » à la vérité, était une divinité extrêmement ancienne, car nous voyons son fétiche : deux flèches en croix sur une peau d’animal, figurer au sommet des enseignes d’un clan préhistorique et son nom entrer en composition dans celui de deux reines de la I ère dynastie… après avoir été, peut-être, à très haute époque, considérée comme la divinité nationale de la Basse-Égypte, dont elle porte habituellement la couronne rouge, « Net», au nom assonant avec le sien.
Adorée au début sous la forme d’un fétiche, composé de deux flèches en croix traversant un bouclier ou la peau tachetée d’un animal, elle fut plus tard représentée sous les traits d’une femme coiffée de la couronne du Nord et tenant dans ses mains un arc et des flèches. (F.GUIRAND, 1996, p. 54)
Plus récemment, on lui donna comme attribut la navette des tisserands, qui devint l’idéogramme de son nom et qu’elle porte parfois sur la tête comme seul emblème distinctif. On fit d’elle une déesse du ciel comme Nout et Hathor, et on la déclara la mère des dieux en général et, tout particulièrement, de Rê, « qu’elle enfanta avant qu’il n’y eût d’enfantement ». Elle fut la grande tisserande qui tissa monde avec sa navette, comme une femme tisse la toile, et aussi, sous le nom de Meh Ourt, la grande génisse qui enfanta le ciel alors que rien n’existait. Introduite dans le culte osirien, elle se confondit avec Isis.
Rien ne reste plus aujourd’hui de ce célèbre temple de Saïs où Plutarque ra conte qu’on pouvait lire l’inscription suivante : « Je suis tout ce qui a été, qui est et qui sera. Nul mortel n’a pu lever jusqu’ici ici le voile qui me couvre. » (F.GUIRAND, 1996, p. 54)
[347] bul4 ; bu5 = to blow; to ignite, kindle; to sprout (onomatopoeic). (A.Halloran, 1999, p. 30) ; Tome 4 / Lexique sumérien-français : bul4 ; bu5 = souffler, enflammer, mettre le feu, allumer ; pousser (onomatopée)
[348] bun2, bu7 = n., lamp, light; blister; bag-type of bellows; rebellion (hollow container + nu11, ‘lamp’ ?). v., to be swollen; to blow; to shine brightly (cf., bul, ‘to blow; to ignite’). (A.Halloran, 1999, p. 30) ; Tome 4 / Lexique sumérien-français : bun2, bu7 = noms : lampe, lumière ; cloque ; soufflet en forme de sac ; rébellion (récipient creux + nu11 : lampe ?) / verbes : être gonflé, souffler, briller grandement (cf., bul « souffler, allumer)).
[349] ùru(-m) [ŠEŠ] : n., watch fire; light; glowing, luminous object. v., to watch, guard; to protect. (A.Halloran, 1999, p. 20) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : ùru(-m) [ŠEŠ] = noms : surveillant le feu, lumière, embrasé, objet lumineux/verbes : surveiller, garder, protéger.
[350] Dans son analyse étymologique de Tammuz, A.Hislop dit ceci : De tam, rendre parfait, et muz, feu ; avec pour autre nom : Tammuz Pyracmon décomposable en pur forme chaldéene de bur « purifier », et Akmon « qui purifie ». De sorte que Tammuz Pyracmon signifie celui qui brûle et qui purifie.
[351] Cf Volume 3 La Bible de la Mythologie préhistorique et antique / Le symbolisme du serpent
[352] ur = n., dog; carnivorous beast; servant; young man, warrior; enemy (cf., téš) v., to tremble. adj., humble (A.Halloran, 1999, p. 7) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : ur = noms : chien, bête carnivore, serviteur, jeune-homme, guerrier, ennemi / verbe : trembler / adjectif : humble
[353] (A.HISLOP, p. 171).
[354] WILKINSON, vol. IV, p. 239.
[355] BUNSEN, vol. I, p. 407.
[356] Le mot Purros dans le texte n’exclut pas l’idée de Rouge, car on donnait au soleil la couleur rouge, pour l’identifier avec Moloch, le dieu du feu et le dieu du sang (WILKINSON, vol. IV, p. 288–296). La première idée et la principale, cependant, c’est celle du feu.
[357] zar, zur4, sur8 = n., offering, sacrifice; prayer (repetitive activity + to flow/protect). v., to furnish, provide; to rock (an infant); to arrange, tend; to offer; to pray (A.Halloran, 1999, p. 46) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : zur = nominatif : offrande, sacrifice ; prière (activité répétitive + s’écouler, protéger). Verbes : fournir ; bercer, faire se balancer (un enfant) ; arranger, soigner, entretenir ; offrir, prier
[358] (F.GUIRAND, 1996, p. 113)
[359] zar, zur4, sur8 = to tap, pour; to spout, flow; to exude; to spin (a cocoon) (cf. the graphically similar sign, sug8) (repetitive motion + to flow) (A.Halloran, 1999, p. 45) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : zar, zur4, sur8 = tirer ou inciser, verser, jaillir, s’écouler ; exsuder ; filer ou faire tourner (un cocon) voir sug8 (mouvement répétitif + s’écouler)
[360] zu, sú : n., wisdom, knowledge. v., to know; to understand; to inform, teach (in marû reduplicated form); to learn from someone (with – da-); to recognize someone (with – da-); to be experienced, qualified. adj., your (as suffix). pron., yours (A.Halloran, 1999, p. 17) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : zu, sú = sagesse, connaissance. Verbes : savoir, comprendre ; informe, enseigner ; apprendre de quelqu’un (avec -da ;
[361] ereš5 (GAL-AN-ZU) = knowing, intelligent (A.Halloran, 1999, p. 54) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : ereš5 (GAL-AN-ZU) = qui a de la connaissance, intelligent(e).
[362] taltal = knowledge, experience, wisdom (reduplicated tál, ‘understanding’). (A.Halloran, 1999, p. 68) ; Volume 4 / Lexique sumérien/français : taltal = connaissance, expérience, sagesse (duplication de tál « compréhension »).
[363] tál [PI] = n., breadth; understanding (sides ; character + abundant). v., to be/make wide, broad; to spread, unfold (said about wings, arms). (A.Halloran, 1999, p. 34) ; Volume 4 / Lexique sumérien/français : tál [PI] = ampleur ou étendue, compréhension, (côtés ; caractère ou personnage + abondant). Verbes : être, rendre large, vaste, étendu ; diffuser, propager ; déplier, déployer (se dit des ailes, des bras).
[364] Voir note de bas de page plus haut
[365] Revoir dans l’analyse étymologique d’Anat le sens de ta et a/el
[366] til4, 5, 6, tal3,4,5 = cry, shout, scream (te ; ti, ‘to be frightened’, + ?) (A.Halloran, 1999, p. 33) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : til4, 5, 6, tal3,4,5 = pleure, crier, hurler (te ; ti, « être effrayé + ?)
[367] tìla, tìl, ti = n., life (tu, ‘to be born’, + íla, ‘to lift, carry’). v., to live; to keep alive; to survive (with – da-); to dwell; to be halted (singular stem; cf. sig7). (A.Halloran, 1999, p. 33) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : tìla, tìl, ti = nominal : vie (tu, « être né » + íla, « lever, porter ») ; verbes : vivre, garder en vie, survivre (avec — da —) ; résider ; être interrompu (cf. sig7)
[368] umu, um: old woman; nurse; wise or skillful teacher. (A.Halloran, 1999, p. 19) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : umu, um = vieille femme, nourrice, enseignante sage ou habile
[369] ùña, ùñ, ùku, un(– ñá) = people; population; crowd (Halloran, p. 18). Volume 4 / Lexique sumérien-français : ùña, ùñ, ùku, un(— ñá) = peuple, population, foule
[370] ùnug, unu6 [TEMEN.ÈŠ = TE.AB] : elevated shrine, temple; living room; sanctuary (Halloran, p. 67). Volume 4 / Lexique sumérien-français : ùnug, unu6 [TEMEN.ÈŠ = TE.AB] = tombeau élevé, temple ; salle à manger ; sanctuaire.
[371] Cf Volume 3 La Bible de la mythologie préhistorique et antique / le symbolisme du temple, du sanctuaire, du tholos.
[372] Cf Volume 3 La Bible de la mythologie préhistorique et antique / Le symbolisme de la déesse de la science, de la connaissance
[373] šu : n., hand; share, portion, bundle; strength; control ; v., to pour. (A.Halloran, 1999, p. 16) Volume 4 / Lexique sumérien-français : šu = noms : main, part, portion, paquet ; force, contrôle / Verbes : verser
[374] Signe 21A de mon tableau de comparaison entre les signes rupestres et les signes idéographiques protosumériens / voir aussi CNIL. Full list of proto-cuneiform signs & Falkenstein, A. (1936). Archaische Texte aus Uruk. https://www.cdli.ox.ac.uk/wiki/doku.php?id=late_uruk_period. p.204
[375] G.& S Sauvet et André Wlodarczyk (1977) : Essai de sémiologie préhistorique (pour une théorie des premiers signes de l’homme. Bulletin de la société préhistorique française / année 1977 / E&T 47-2 / p.545-558
[376] Nous verrons plus tard dans la suite des livres de la série pourquoi le père des dieux a été représenté comme un bûcheron
[377] Šú = (cf., šúš) – ) suš : to sit down ; to reside (su, ‘body, relatives’, + uš8 ‘foundation place, base’; cf., tuš) (A.Halloran, 1999, pp. 16, 48) Volume 4 / Lexique sumérien-français : Šú = (cf., šúš) –) suš = s’asseoir, résider (su, « corps, proches » + uš8, « fondation, base » ; cf., tuš).
[378] J’y avais indiqué que nous verrions dans le livre sur Adam (Cf Volume 2 / Livre 2 : De Dieu à Adam) les différentes raisons pour lesquelles le logogramme uš (ou us) le désigne comme étant l’homme, le géniteur primordial (généralement présenté en position ithyphallique) (uš est un homme et un phallus), le fondateur du monde ou l’homme à la fondation du monde (ús, uš, ou uš8 signifient fondation), un homme total (ús, úz), ou la totalité en tant que « la géométrie », un mort (uš), un modèle de sagesse, de discernement, d’intelligence, de réflexion, de décision (uš5).
[379] Sw être vide; manquer de; être dénué, dépourvu, privé de; être en pénurie de; manque, pénurie indigent, nécessiteux (n.) rouleau de papyrus vierge Shou monter, s’élever soleil, lumière solaire sec, desséché (Faulkner, réed.2017, p. 321)
[380] (anše) dur [ŠUL] = donkey stallion (usually written – ùr or dur [ùr]) (voir [anše] dùr [ùr]). (A.Halloran, 1999, p. 24) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : (anše) dur [ŠUL] = âne étalon (généralement écrit du – ùr ou dur [ùr]) (voir [anše] dùr [ùr]).
[381] ul = n., joy, pleasure, satisfaction; star; flower; bud; ornament; a capacity measure of 36 liters in Presargonic Girsu. v., to glitter, shine. adj., remote, distant (in time); ancient, enduring. (A.Halloran, 1999, p. 6) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : ul = joie, plaisir, satisfaction étoile, fleur ; bourgeon ; ornement. une mesure de 36 litres dans la présargonique Girsu. Verbes : scintiller, briller. Adjectifs = lointain, distant, ancien, endurant
[382] ùlu = u18 (gišgal) : huge (A.Halloran, 1999, p. 5) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : ùlu = u18 (gišgal) : énorme, important
[383] ñišgal : chair; throne; station (ñiš, ‘wooden thing’, + gal, ‘big, great’) (A.Halloran, 1999, p. 58) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : ñišgal : chaise ; trône ; station (ñiš, « chose en bois », + gal, « grand »)
[384] u18(gišgal)– lu : southwind ; storm; sandstorm (‘huge’ + ‘numerous, abundant’). (A.Halloran, 1999, p. 153) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : u18(gišgal)–lu : vent du sud ; tempête ; tempête de sable (« énorme » + « nombreux, abondant »).
[385] ud, u4 = n., sun; light; day; time; weather; storm (demon) ; prep., when; since (A.Halloran, 1999, p. 5) ; Tome 4 / Lexique sumérien-français = u4 : (cf., ud). ud, u4 = nominatif : soleil, lumière, temps ; climat, tempête (démon)
[386] u18(gišgal)– ru(– n) : exalted; high; overwhelming; mighty (‘huge’ + ‘to send’; cf., uru16[– n)). (A.Halloran, 1999, p. 153) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : u18(gišgal)–ru(-n): exalté ; élevé ; écrasant ; puissant (« énorme » + « envoyer ») ; cf., uru16(-n)).
[387] ul4 = to be quick; to hurry, hasten, harass (? kišik) (A.Halloran, 1999, p. 5) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : ul4 = être rapide, se dépêcher, accélérer, se précipiter, harceler
[388] ada, ad : n., father; shout; song. v., to balk. (A.Halloran, 1999, p. 18) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français = ada, ad = nominatif : père, cri, chant / verbe : rechigner
[389] adda3, ad3,6 = carcass, corpse; skeleton (A.Halloran, 1999, p. 18) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : adda3, ad3,6 = carcasse, corps, squelette.
[390] Ad4 = lame, cripple (A.Halloran, 1999, p. 18) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : Ad4 = boiteux, paralysé
[391] ùl = úllu [kib], ùl : leash; reins (A.Halloran, 1999, pp. 6, 19) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : ul = úllu [kib], ùl : laisse ; rênes
[392] Šu4 (– g) = to stand; to be deployed, set up (plural, reduplication class). (A.Halloran, 1999, p. 16) Volume 4 / Lexique sumérien-français : Šu4 (— g) = se tenir debout, être déployé, établir
[393] Voir note de bas de page plus haut
[394] šu : n., hand; share, portion, bundle; strength; control ; v., to pour. (A.Halloran, 1999, p. 16) Volume 4 / Lexique sumérien-français : šu = noms : main, part, portion, paquet ; force, contrôle / Verbes : verser
[395] šu : n., hand; share, portion, bundle; strength; control ; v., to pour. (A.Halloran, 1999, p. 16) Volume 4 / Lexique sumérien-français : šu = noms : main, part, portion, paquet ; force, contrôle/Verbes : verser
[396] Šú = (cf., šúš) – ) suš : to sit down ; to reside (su, ‘body, relatives’, + uš8 ‘foundation place, base’; cf., tuš) (A.Halloran, 1999, pp. 16, 48) Volume 4 / Lexique sumérien-français : Šú = (cf., šúš) –) suš = s’asseoir, résider (su, « corps, proches » + uš8, « fondation, base » ; cf., tuš).
[397] J’y avais indiqué que nous verrions dans le livre sur Adam (Cf Volume 2 / Livre 2 : De Dieu à Adam) les différentes raisons pour lesquelles le logogramme uš (ou us) le désigne comme étant l’homme, le géniteur primordial (généralement présenté en position ithyphallique) (uš est un homme et un phallus), le fondateur du monde ou l’homme à la fondation du monde (ús, uš, ou uš8 signifient fondation), un homme total (ús, úz), ou la totalité en tant que « la géométrie », un mort (uš), un modèle de sagesse, de discernement, d’intelligence, de réflexion, de décision (uš5).
[398] ĥal : n., crotch, upper thigh; secret ; divination expert; portion, share (cf., þa-la and pap-hal(-la)) (loans from Akkadian hallu I and pahallu; cf., Orel & Stolbova #1928, *pahal- « leg, thigh » and #1929, *pahal– « break through, split ») v., to stream, run; to divide; to deal out, distribute (ĥal-ĥa in marû). (A.Halloran, 1999, p. 31) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français = ĥal = noms : fourche, haut de la cuisse, secret, expert en divination, portion, part ou participation (voir ĥa-la and pap-hal(- la)) (emprunts de l’akkadien hallu I et pahallu ; voir pahal– « jambe, cuisse » pahal– percer, diviser, séparer. Verbes : couler, ruisseler, courir ; diviser ; trouver un accord ; distribuer (ĥal-ĥa in marû).
[399] (Ñiš) pèš fig; fig tree (moist container + šè, ‘portion’) (A.Halloran, 1999, p. 48) ; Cf Volume 4 / Lexique sumérien-français : (Ñiš) pèš = figue, figuier (récipient humide + šè, « portion »).
[400] peš4,13 = n., river pebble. v., to be pregnant; to conceive (A.Halloran, 1999, p. 48) ; Cf Volume 4 / Lexique sumérien-français : peš4,13 = noms : Rivière, galet, caillou/verbes : être enceinte, concevoir
[401] peš = n., womb; palm frond; three [GIR archaic frequency: 28; concatenation of 4 sign variants] (moist container + ùš, ‘placental membrane’; pa, ‘leaf, branch’, + eš, ‘many, much’; eš5,6,16,21, ‘three’). v., to expand; to be thick, wide. adj., precious, valuable. (A.Halloran, 1999, p. 48) ; Cf Volume 4 / Lexique sumérien-français : peš = noms : ventre, utérus ; feuille de palmier, trois (récipient humide + ùš, « membrane du placenta ; pa, « feuilles de branches » + eš “beaucoup” eš5,6,16,21‘trois) / Verbes : s’étendre, être épais, large/Adjectif : précieux, utile
[402] peš7 = child; son. (A.Halloran, 1999, p. 48) ; Cf Volume 4 / Lexique sumérien-français : peš 7 = enfant, fils
[403] (Ce qui fait penser à l’expression française une demi-portion pour parler d’une personne de petite taille).
[404] Bar désignera en chaldéen la grande divinité sous le blé et le fils. (A.HISLOP, p. 58)
[405] ba = n., share, portion; rations, wages. v., to give; to divide, apportion, distribute; to pay (interchanges with bar). (A.Halloran, 1999, p. 8) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : a.ba-ra(-g)) ba = part, portion, ration, salaire ; verbe : donner, diviser, partager, distribuer, payer (comme bar) / ba = « récipient ouvert » sur base de définition de bur
[406] bur = meal, repast; stone bowl, pot (cf., búru) (ba, ‘portion, rations, open container’, + úr, ‘lap, thighs, legs’) (A.Halloran, 1999, p. 39) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : bur = repas ; bol de pierre, pot (cf., búru) (ba, « portion, ration, récipient ouvert + úr, « genoux, lap, jambes)
[407] bala (‘), bal = n., spindle; bar; turn; term of office; rotating fund; annual contribution to the state ; v., to revolve; to revolt; to transgress; to change; to transfer, deliver (to someone: dative); to cross over; to pass through; to pour (as a libation; with – ta-); to turn around, go back (bala-e in marû) (ba, ‘share’, + íla, ‘to carry, deliver, bring, support’). (A.Halloran, 1999, p. 8) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : bala (‘), bal = fuseau ; barre ; un tour (ang. turn) ; fin d’un office ; fond roulant ; contribution annuelle à l’état. Verbes : tourner / pivoter / ruminer (ang. to revolve) ; se révolter ; transgresser ; changer ; transférer, livrer (à quelqu’un : datif) ; traverser, franchir (ang. to cross over) ; traverser, passer à travers (to pass through) ; répandre (comme libation; avec -ta-); tourner autour, aller en arrière (bala-e à marû) (ba « part, portion + íla « porter, livrer, amener, soutenir).
[408] kišib3 = n., hand; fist; seal; sealed bulla; receipt (cf., kéš, ‘to snatch; to bind’). v., to seal. (A.Halloran, 1999, p. 60) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : kišib3 = main, poing, sceau, « bulla » scellée ; reçu (cf., kéš, « saisir ; attacher). Verbes : sceller
[409] kiš, keš : totality, entire political world (name of the powerful city in the north of Sumer that first bound together and defended the cities of Sumer) (places + many) (A.Halloran, 1999, p. 47) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : kiš, keš = totalité, entièreté du monde politique (nom de la puissante ville du nord de Sumer qui la première lia ensemble et défendit les villes de Sumer) (endroit + plusieurs).
[410] Signe 23 de mon tableau de comparaison entre les signes rupestres et les signes idéographiques protosumériens / voir aussi (CNIL, p. 95) CNIL. Full list of proto-cuneiform signs & Falkenstein, A. (1936). Archaische Texte aus Uruk. https://www.cdli.ox.ac.uk/wiki/doku.php?id=late_uruk_period p.95
[411] G.& S Sauvet et André Wlodarczyk (1977) : Essai de sémiologie préhistorique (pour une théorie des premiers signes de l’homme. Bulletin de la société préhistorique française / année 1977 / E&T 47-2 / p.545-558
[412] ib = corner, angle, nook (A.Halloran, 1999, p. 4) Volume 4 / Lexique sumérien-français : ib = coin, angle
[413] ub = corner, angle, nook; a small room (A.Halloran, 1999, p. 4) ; Volume 4 / Lexique français-sumérien : ub = coin, angle, un recoin ; une petite pièce
[414] ab = window; opening; niche, nook (cf., aba) [ab (sign also used for èš and aba – for this reading and meaning in Fara period, see Krebernik, Beschwörungen]. (A.Halloran, 1999, p. 4) Volume 4 / Lexique sumérien / français : ab = fenêtre, ouverture, une niche, un recoin (cf., aba)
[415] ub = corner, angle, nook; a small room (A.Halloran, 1999, p. 4) ; Volume 4 / Lexique français-sumérien : ub = coin, angle, un recoin ; une petite pièce
[416] ús, úz [UŠ] : n., side, edge ; distance; in geometry: length; height; vertical; perpendicular. v., to follow; to drive; to come near to, reach; to let reach; to transport, bring; to join; to be next to, border; to moor, dock; to lean against (cf., ñíš).(A.Halloran, 1999, p. 7) Volume 4 / Lexique sumérien-français : ús, úz (UŠ) = nominatif : coté, bord / coin / angle, distance ; en géométrie : longueur, hauteur, vertical, perpendiculaire. verbes : suivre, conduire, s’approcher, atteindre, laisser atteindre, transporter, amener, rejoindre, être proche de, border, amarrer, arriver à quai, s’appuyer contre (cf., ñíš).
[417] gu7, kú : n., food, sustenance; fodder; angle. v., to eat, swallow, consume, use; to eat up, finish off; to feed, nurse, benefit (with – ni-) (throat + ú, ‘food’) (A.Halloran, 1999, p. 11) ; Lexique sumérien/français : gu7, kú = nourriture, aliments ; fourrage ; angle. Verbes : manger, avaler, consumer, utiliser ; épuiser, finir ; alimenter, allaiter, bénéficier à quelqu’un (avec -ni-) (gorge + ú, « nourriture »).
[418] ára, ár [UB] = n., praise, glory. v., to praise, glorify. (A.Halloran, 1999, p. 19) Volume 4 / Lexique français-sumérien : ára, ár [UB] = prière, gloire ; prier, glorifier
[419] ĥara, ara3,5 = n., miller (reduplicated har / àr, ‘millstone’). v., to pulverize (in a mortar) ; to destroy; to make groats. adj., ground, milled, crushed, pulverized. (A.Halloran, 1999, p. 42) ; Volume 4 / Lexique français-sumérien : ara3,5 = (cf., hara) —) ĥara, ara3,5 = noms meunier(e) (har / àr, meule). Verbes : pulvériser (dans un mortier), détruire, faire du gruau/adjectifs : broyé, écrasé, pulvérisé
[420] arala, arali = the netherworld (ĥara / àra, ‘to pulverize’, + la, ‘youthful freshness and beauty’). (A.Halloran, 1999, p. 51) ; Volume 4 / Lexique français-sumérien : arala, arali = les enfers (ĥara / àra “pulvériser + la, “beauté et fraîcheur de la jeunesse’).
[421] ara4 ; ar ; rà = v., to shine; to blaze. adj., bright; clear; polished. (A.Halloran, 1999, p. 19) Volume 4 / Lexique français-sumérien : ara4 ; ar ; rà = verbes briller, flamboyer/adjectifs : brillant, clair
ara4 ; ar ; rà = v., to shine; to blaze. adj., bright; clear; polished. (A.Halloran, 1999, p. 19) Volume 4 / Lexique français-sumérien : ara4 ; ar ; rà = verbes briller, flamboyer/adjectifs : brillant, clair
[422] ub4 = cavity, hole; pitfall. (A.Halloran, 1999, p. 4) ; Volume 4 / Lexique français-sumérien : ub4 = cavité, trou, écueil, piège.
[423] Revoir dans le livre sur Adam (Cf Volume 2 / Livre 2 : De Dieu à Adam) les différentes raisons pour lesquelles le logogramme uš (ou us) le désigne comme étant l’homme, le géniteur primordial (généralement présenté en position ithyphallique) (uš est un homme et un phallus), le fondateur du monde ou l’homme à la fondation du monde (ús, uš, ou uš8 signifient fondation), un homme total (ús, úz), ou la totalité en tant que « la géométrie », un mort (uš), un modèle de sagesse, de discernement, d’intelligence, de réflexion, de décision (uš5).
[424] gu7, kú : n., food, sustenance; fodder; angle. v., to eat, swallow, consume, use; to eat up, finish off; to feed, nurse, benefit (with -ni-) (throat + ú, ‘food’) (A.Halloran, 1999, p. 11) ; Lexique sumérien/français : gu7, kú = nourriture, aliments ; fourrage ; angle. Verbes : manger, avaler, consumer, utiliser ; épuiser, finir ; alimenter, allaiter, bénéficier à quelqu’un (avec -ni-) (gorge + ú, « nourriture »).
[425] ugu4 [KU] = to bear, procreate, produce (cf., ugu4-bi). (A.Halloran, 1999, p. 18) avec traduction au Volume 4 / Lexique sumérien-français : úgu4 (KU) = porter, procréer, produire (cf., ugu4— bi).
[426] a-ka = (cf., úgu) (A.Halloran, 1999, p. 72)
[427] ùgun, ugu4 = n., progenitor. v., to beget, bear. adj., natural, genetic (A.Halloran, 1999, p. 68) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : ùgun, ugu4 = nominatif ancêtre, progéniteur /verbe : engendrer, porter. Adjectif : naturel, génétique.
[428] ama-gan; ama-ugu = natural or birth mother (‘mother’ + ùgun, ugu4, ‘to beget’) (A.Halloran, 1999, p. 77) Volume 4 / Lexique sumérien-français : ama-gan, ama-ugu = mère naturelle ou biologique (« mother » + ùgun, ugu4, « engendrer »).
[429] a-ugu4 [KU] = the father who begot one (‘semen’ + ‘to procreate’) (A.Halloran, 1999, p. 74) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français = a-ugu4 (KU) = le père qui engendra quelqu’un (« sperme » » + « procréer »).
[430] ku-ku: ancestors (?) (‘to found; to lie down’) (A.Halloran, 1999, p. 113) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : ku-ku = ancêtres (?) (“fonder”).
[431] ab = window; opening; niche, nook (cf., aba) [ab (sign also used for èš and aba – for this reading and meaning in Fara period, see Krebernik, Beschwörungen]. (A.Halloran, 1999, p. 4) Volume 4 / Lexique sumérien / français : ab = fenêtre, ouverture, une niche, un recoin (cf., aba)
[432] ub = corner, angle, nook; a small room (A.Halloran, 1999, p. 4) ; Volume 4 / Lexique français-sumérien : ub = coin, angle, un recoin ; une petite pièce
[433] áb = domestic cow (a “water, liquid” + íb “middle”) (A.Halloran, 1999, p. 4) Volume 4 / Lexique sumérien / français : áb = vache domestique (a, « eau,
liquide », + íb, « milieu »)
[434] íb, éb = n., middle; waist; loins; thighs. v., to be angry; to flare up in anger; to curse, insult. (A.Halloran, 1999, p. 4) Volume 4 / Lexique sumérien-français : íb, éb = milieu, taille, reins, cuisses. Verbe = être en colère, s’enflammer de colère, maudire, insulter.
[435] a-ab-ba = (cf., aba) (A.Halloran, 1999, p. 71) ; aba, ab = lake; sea (A.Halloran, 1999, p. 18) ; Tome 4 / Lexique sumérien-français = aba, ab = lac, mer
[436] ab-ba = father; elder; ancestor (Akk. loanword) (A.Halloran, 1999, p. 76) ; Tome 4 / Lexique sumérien-français = ab-ba : père, ainé, ancêtre (emprunté à l’akkadien)
[437] a, e4 = nom. : water; watercourse, canal; seminal fluid; offspring; father; tears; flood (A.Halloran, 1999, p. 3) avec traduction au Volume 4 / Lexique sumérien-français : a, e4 = au nominatif = eau, cours d’eau, canal, fluide séminal, descendance, père, larmes, inondation ou déluge.
a-a : father (A.Halloran, 1999, p. 71) Volume 4 / syllabaire sumérien-français : a-a : père
[438] íb, éb = n., middle; waist; loins; thighs. v., to be angry; to flare up in anger; to curse, insult. (A.Halloran, 1999, p. 4) Volume 4 / Lexique sumérien-français : íb, éb = milieu, taille, reins, cuisses. Verbe = être en colère, s’enflammer de colère, maudire, insulter.
[439] sílig : ‘hand [of five fingers]’). (A.Halloran, 1999, p. 65) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : sílig = main (de cinq doigts).
[440] silig3,4 : sin. (A.Halloran, 1999, p. 65) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français silig3,4 : péché.
[441] šilig5, silig5 = v., to cease, stop; to lay aside one’s work. adj., extremely powerful, strong (cf., ñiš šilig and nam-šilig) (A.Halloran, 1999, p. 67) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : šilig5, silig5 = verbe cesser, arrêter ; mettre de côté un travail. adj., extrêmement puissant, fort (cf., ñiš šilig and nam-šilig).
[442] nam-šilig : violence (abstract prefix + ‘powerful; ax’). (A.Halloran, 1999, p. 67) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : nam-šilig : violence (préfixe abstrait + « puissant ; hache »)
[443] (ñiš) šilig : ax (A.Halloran, 1999, p. 67) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : (ñiš) šilig = hâche
[444] silig : (cf., šilig). (A.Halloran, 1999, p. 65)
[445] šu-si = finger (‘hand’ + ‘horn, ray, antenna’) (A.Halloran, 1999, p. 146) Volume 4 / Lexique sumérien-français = doigt (main + corne, rayon, antenne)
[446] sila, sil ; síl, zil ; si-il = to cut into; to divide (si, ‘long and narrow’, + lá, ‘to penetrate, pierce’) (A.Halloran, 1999, p. 32) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français = sila, sil ; síl, zil ; si-il = couper dans ; diviser (contraction de « si » « long et étroit » et de « lá » « pénétrer, percer »).
[447] sila3 = street ; path; trail; road; market place (si, ‘anything long and narrow’, + lá, ‘to extend, reach’) (A.Halloran, 1999, p. 32) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français = sila3= rue ; chemin; piste; route; place du marché (si, ‘tout ce qui est long et étroit’, + lá, ‘étendre, atteindre’)
[448] igi = n., eye(s); glance; face; aspect, looks; front (reduplicated ig, ‘door’) v., to see. prep., before, in front of. (A.Halloran, 1999, p. 18). Volume 4 / Lexique sumérien-français = igi = œil, coup d’œil, visage ; aspect, toilette ; de face (duplication de « ig » « porte »). Verbes : voir. Verbes : devant, en face de.
[449] silañ, sila11: to knead (dough or clay); to slay. (A.Halloran, 1999, p. 65) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : silañ, sila11 = pétrir (la pâte ou l’argile) ; tuer
[450] zil; zi; zé : to undress; to peel off; to pare, cut; to shell; to flay (cf., sila) (zé, ‘to shear, pluck’,+ ul, ‘joy, pleasure’).(A.Halloran, 1999, p. 65) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : zil; zi; zé = déshabiller ; peler, éplucher, enlever ; réduire, éplucher, supprimer, peler ; couper ; décortiquer ; écorcher (cf., sila) (contraction de « zé » « tondre, plûmer » et de « ul » « joie, plaisir »).
[451] sila4 = (male) lamb; bait (cf., kir11) (síg, ‘hair, wool’, + la, ‘abundance’) (A.Halloran, 1999, p. 32) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français = sila4 = (mâle) agneau ; appât (cf., kir4) (síg, ‘cheveux, laine’, + la, ‘abondance’)
[452] sìla, sìl, šál : measure of capacity, liter = 0.842 modern liters in the Neo-Sumerian period; measuring pot (si14, ‘a small pot’, + lá, ‘to weigh’; but cp. also, sal, ‘uterus’)
[453] ig = door, entrance (A.Halloran, 1999, p. 5) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : ig = porte, entrée
[454] igi = n., eye(s); glance; face; aspect, looks; front (reduplicated ig, ‘door’) v., to see. prep., before, in front of. (A.Halloran, 1999, p. 18). Volume 4 / Lexique sumérien-français = igi = œil, coup d’œil, visage ; aspect, toilette ; de face (duplication de « ig » « porte »). Verbes : voir. Verbes : devant, en face de.
[455] ùgun, ugu4 = n., progenitor. v., to beget, bear. adj., natural, genetic. (A.Halloran, 1999, p. 68) Volume 4 / Lexique sumérien-français : ùgun, ugu4 = nominatif ancêtre, progéniteur /verbe : engendrer, porter. Adjectif : naturel, génétique.
[456] a bras, main; région, province; condition, état; article, pièce; piste, trace awy awi Duel awy (les deux mains, les deux bras, etc.) garantie, certificat; enregistrement, registre digue, remblai barre de bois, timon écuelle, jatte interprète, truchement ; variante de aw interprète, truchement (drogman) (Faulkner, réed.2017, p. 45)
[457] aw interprète, truchement ; variante de : a bras, main; région, province; condition, état; article, pièce; piste, trace « … » interprète, truchement (Faulkner, réed.2017, p. 48)
[458] r-awy mains, bras; actions (Faulkner, réed.2017, p. 181)
[459] DAt main ; poignée grue cendrée solde, reste ; déficit (Faulkner, réed.2017, p. 393)
[460] Drt* main ; trompe; anse Voir aussi DAt main préjudice, tort; lamentation ; * se lit Drt et non drt ou dt. (Faulkner, réed.2017, p. 399)
[461] a bras, main; région, province; condition, état; article, pièce; piste, trace awy awi Duel awy (les deux mains, les deux bras, etc.) garantie, certificat; enregistrement, registre digue, remblai barre de bois, timon écuelle, jatte interprète, truchement ; variante de aw interprète, truchement (drogman) (Faulkner, réed.2017, p. 45)
[462] aw interprète, truchement ; variante de : a bras, main; région, province; condition, état; article, pièce; piste, trace « … » interprète, truchement (Faulkner, réed.2017, p. 48)
[463] On retrouvera cette analyse au volume 2 / Livre 2 / de Dieu à Adam / Adam / le père conjoint / le père de la conjointe
[464] áĥi, aĥ5, á : arm; wing; horn; side; strength; work performance; wages; moment (A.Halloran, 1999, p. 18) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : áĥi, aĥ5, á = bras, aile, corne, côté, puissance ; réalisation d’un travail ; salaires ; moment
[465] da = n., arm; side; nearness (to someone) v., to hold; to be near; to protect.prep., comitative suffix, ‘with’; copula, ‘and’ (mainly in Sargonic date texts). (A.Halloran, 1999, p. 9) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : da = noms : bras, côté, proximité (de quelqu’un). Verbes : tenir, maintenir, détenir ; être proche, protéger.
[466] áĥi, aĥ5, á : arm; wing; horn; side; strength; work performance; wages; moment (A.Halloran, 1999, p. 18) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : áĥi, aĥ5, á = bras, aile, corne, côté, puissance ; réalisation d’un travail ; salaires ; moment
[467] Cf Volume 3 La Bible de la mythologie préhistorique et antique / Le symbolisme de la côte.
[468] da = n., arm; side; nearness (to someone) v., to hold; to be near; to protect.prep., comitative suffix, ‘with’; copula, ‘and’ (mainly in Sargonic date texts). (A.Halloran, 1999, p. 9) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : da = noms : bras, côté, proximité (de quelqu’un). Verbes : tenir, maintenir, détenir ; être proche, protéger.
[469] da5 = dab6 = to surround; to beset, besiege. (A.Halloran, 1999, p. 9) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : da5 = dab6 = entourer, assiéger.
[470] a bras, main ; région, province ; condition, état ; article, pièce ; piste, trace awy awi Duel awy (les deux mains, les deux bras, etc.) garantie, certificat; enregistrement, registre digue, remblai barre de bois, timon écuelle, jatte interprète, truchement ; variante de aw interprète, truchement (drogman) (Faulkner, réed.2017, p. 45)
[471] Livre 3 / Lexique français-sumérien : a, e4 = nominatif ; eau, cours d’eau, canal, fluide séminal, descendance, père, larmes, déluge.
[472] Livre 3 / Lexique français-sumérien : e = voir ég =ék, íg, e = digue, porte de l’eau, arroser, parler, dire, faire.
[473] Dans le livre 2 du volume 2 : De Dieu à Adam sous Adam la carcasse
[474] awA s’occuper de, veiller sur, prendre soin de se gâter, pourrir (Faulkner, réed.2017, p. 49) cf Ad pourrir, se putréfier, se dégrader / (Faulkner, réed.2017, p. 8)
[475] Hw Hou, le Verbe Créateur ordonnance, décret (royal) nourriture, aliments (Faulkner, réed.2017, p. 203)
[476] cf. le volume 3 La Bible du symbole préhistorique et antique / Mickaël
[477] HwA fétide, putride, nauséabond, repoussant; pourrir, se putréfier; être nauséabond; gâcher (le plaisir) (?) (Faulkner, réed.2017, p. 205)
[478] HwAAt putréfaction ; Cf. HwA fétide, putride, nauséabond, repoussant (Faulkner, réed.2017, p. 205)
[479] aHAw flèche (Faulkner, réed.2017, p. 57)
[480] aHaw stations cérémonielles, positions appropriées assistance, service remplaçant, aide bateaux, flotte durée d’une vie (Faulkner, réed.2017, pp. 58,59)
[481] hAw corvée temps, époque; vie; voisinage, environs, alentours; biens, possessions; circonstances; affaires parenté, proches, entourage espèces d’oiseaux sauvages (Faulkner, réed.2017, p. 193)
[482] Revoir l’étymologie de Illythie dans l’article sur la déesse-mère accroupie ou lire le symbolisme de la côte
[483] r-awy mains, bras; actions (Faulkner, réed.2017, p. 181)
[484] r-awy mains, bras; actions (Faulkner, réed.2017, p. 181)
[485] a bras, main ; région, province ; condition, état ; article, pièce ; piste, trace awy awi Duel awy (les deux mains, les deux bras, etc.) garantie, certificat; enregistrement, registre digue, remblai barre de bois, timon écuelle, jatte interprète, truchement ; variante de aw interprète, truchement (drogman) (Faulkner, réed.2017, p. 45)
[486] r vers, à, en direction de (choses); plus que; au sujet de, quant à part; mesure bouche; ouverture; parole, propos, déclaration, discours; langage; intention bord de l’eau oie cendrée; gâteau; morceau d’encens (Faulkner, réed.2017, p. 181)
[487] r-a fin, limite; à côté de, près de (Faulkner, réed.2017, p. 181)
[488] r-awy porte, portail ; aussi r-a ou r-ayw (Faulkner, réed.2017, p. 181)
[489] r-wAt passage, voie ; Cf. r bouche, ouverture et wAt route, chemin (Faulkner, réed.2017, p. 182)
[490] r-aA entrée, voie d’accès (Faulkner, réed.2017, p. 182)
[491] íb, éb = n., middle; waist; loins; thighs. v., to be angry; to flare up in anger; to curse, insult. (A.Halloran, 1999, p. 4) Volume 4 / Lexique sumérien-français : íb, éb = milieu, taille, reins, cuisses. Verbe = être en colère, s’enflammer de colère, maudire, insulter.
[492] r-ib estomac, ventre ; Cf. r, rA bouche et ib cœur (Faulkner, réed.2017, p. 181)
[493] DAt main ; poignée grue cendrée solde, reste ; déficit (Faulkner, réed.2017, p. 393)
[494] dAt Douat, Monde inférieur ; variante de dwAt Douat, Monde inférieur (Faulkner, réed.2017, p. 381) ;
Regardez aussi son homophone DAtt qui désigne un domaine, un district, un nome égyptien : DAtt domaine, propriété ; Cf. spAt district, nome (Faulkner, réed.2017, p. 395)
[495] At : membre salle, chambre; maison (Faulkner, réed.2017, p. 45)
[496] Dt cobra corps; image, forme corporelle; – même (idiom.) éternité domaine, propriété funéraire serf tige de papyrus huile (Faulkner, réed.2017, p. 393)
[497] Exemples de l’élision du A :
hAbq broyer, triturer, égruger ; variante de hbq broyer, triturer, égruger
hw voisinage, environs, alentours parenté, proches, entourage ; variante de hAw parenté, proches, entourage
ikb deuil ; variation de iAkb deuil.(Faulkner, réed.2017, p. 38)
fqA un gâteau fqA fqAw (pluriel) fq récompenser, rétribuer, rémunérer; récompense, rétribution, rémunération, salaire (Faulkner, réed.2017, p. 122)
[498] Drt* main ; trompe ; anse Voir aussi DAt main préjudice, tort; lamentation ; * se lit Drt et non drt ou dt. (Faulkner, réed.2017, p. 399)
[499] Drtyw ancêtres, aïeux (Faulkner, réed.2017, p. 401)
[500] abA sceptre âba commander offrir, présenter ; faire une présentation ; présenter les mains ; pourvoir, équiper pierre d’offrande, stèle (Faulkner, réed.2017, p. 50)
[501] ab-ba = father; elder; ancestor (Akk. loanword) (A.Halloran, 1999, p. 76) ; Tome 4 / Lexique sumérien-français = ab-ba : père, ainé, ancêtre (emprunté à l’akkadien)
[502] wnmy wnmi droit, de la main droite ; côté droit de (Faulkner, réed.2017, p. 76)
[503] Équivalence w=i en début de mot avec par exemple : wpt = ipt : wpwt wpt ménage, famille ; foule wpwt wpyt wpt wpwt ipt message; affaire, mission; ordre; tâche; nouvelles (Faulkner, réed.2017, p. 74)
[504] Équivalence i = a en début de mot avec par exemple :
ixxw iwxxw axxw crépuscule, nuit tombante; aube, point du jour (Faulkner, réed.2017, p. 35)
aH corde ou iH palais; temple prendre au piège; entourer enlever, essuyer (Faulkner, réed.2017, p. 56)
aHA iHA se battre, combattre; combat ; guerrier perche du nil (poisson) (Faulkner, réed.2017, p. 57)
aHwty ; iHt iHwty iHwtyw (plur.) cultivateur, travailleur des champs (Faulkner, réed.2017, p. 57)
etc…
[505] an beau; radieux; agréable; être bon, aimable homme agréable, aimable (Faulkner, réed.2017, p. 53)
[506] mi viens ! mi, miw les eaux mi comme, selon mi l’égal (Faulkner, réed.2017, p. 129)
[507] mit copie (Faulkner, réed.2017, p. 130)
[508] it père ; orge, céréale (Faulkner, réed.2017, p. 39)
iti père (Faulkner, réed.2017, p. 39)
ity itiw it tiy souverain, monarque (Faulkner, réed.2017, p. 39)
[509] mity égal à, semblable à réplique, image, portrait (Faulkner, réed.2017, p. 130)
[510] mitt même chose (Faulkner, réed.2017, p. 130)
[511] mitw égal, semblable (n.) ; Cf. mi l’égal (Faulkner, réed.2017, p. 130)
[512] mí [SAL]: n., woman; female (this pronunciation of the sign found in compound words and verbs or in enclitic or proclitic position, Hallo & van Dijk, p. 85) (cf. also, mu10, munus) (compounds are more likely to preserve an older word) ; adj., feminine. (A.Halloran, 1999, p. 13); Cf Volume 4 / Lexique sumérien-français : mí [SAL]: = femme ; femelle (voir aussi mu10, munus). Adjectif féminin
[513] G.& S Sauvet et André Wlodarczyk (1977) : Essai de sémiologie préhistorique (pour une théorie des premiers signes de l’homme. Bulletin de la société préhistorique française / année 1977 / E&T 47-2 / p.545-558
[514] Nous verrons dans le symbolisme du triangle ce que signifie lorsque vers le haut ou vers le bas.
[515] sa6 = voir sag9 (A.Halloran, 1999, p. 14) = sag9, šag5, sig6, sa6, ša6 = n., good fortune; (divine) grace, favor. v., to be/make good; to please, satisfy; to be friendly. adj., sweet, good, pleasant; beautiful; fruitful (sa7, ‘well-formed’ + ge2,6 « girl »). (A.Halloran, 1999, p. 26) sa6 = voir sag9 = sag9, šag5, sig6, sa6, ša6 = noms = bonne fortune, grâce divine, faveur/verbes rendre heureux, faire plaisir, satisfaire, être amical/adjectifs : doux, bon, plaisant, agréable, beau, fertile (sa7, « bien formé(e) » + ge2,6 « fille »).
[516] mi = mi: (cf., gíg) = gíg, ñíg, gi6, ge6, ñi6, ñe6, mi, mé, ku10; gi25 n., night (sounds represent the throat chamber or the mouth as an enclosed dark chamber) ; v., to be black or dark (ku10: reduplication class). adj., black, dark (cf., kúkku). (A.Halloran, 1999, p. 25) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français mi = mi: (cf., gíg) = gíg, ñíg, gi6, ge6, ñi6, ñe6, mi, mé, ku10 ; gi25 = nuit (elle représente la cavité de la gorge ou la bouche refermée comme une chambre noire/verbes : être noir ou sombre (ku10) / adjectifs : noir, sombre (cf., kúkku).
[517] me, mì ; ñe = n., function, office, responsibility; ideal norm; the phenomenal area of a deity’s power; divine decree, oracle; cult (A.Halloran, 1999, p. 12) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : me, mì ; ñe = noms : fonction, office, responsabilité, norme idéale, la zone d’autorité et de manifestation du pouvoir d’une divinité, décret divin, oracle, culte
[518] wnmy wnmi droit, de la main droite ; côté droit de (Faulkner, réed.2017, p. 76)
[519] mana, mìna, man, mìn, men5 : partner; companion; equal; two (cf., mina, ‘two’) (A.Halloran, 1999, p. 37). Volume 4 / Lexique sumérien/français : mana, mìna, man, mìn, men5 désignent un partenaire, compagne/on, un égal, le chiffre deux (cf., mina « deux »).
[520] Tán [MEN] : to become clean, clear, light, free (ta, ‘nature, character’ + an, ‘sky, heaven’) (A.Halloran, 1999, p. 38) ; Volume 4 / Lexique sumérien/français : Tán [MEN] = devenir propre, clair, lumineux, libre (ta « nature, personnage » + an « ciel »).
[521] ul4 = to be quick; to hurry, hasten, harass (? kišik) (A.Halloran, 1999, p. 5) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : ul4 = être rapide, se dépêcher, accélérer, se précipiter, harceler
[522] ùgun, ugu4 = n., progenitor. v., to beget, bear. adj., natural, genetic. (A.Halloran, 1999, p. 68) Volume 4 / Lexique sumérien-français : ùgun, ugu4 = nominatif ancêtre, progéniteur /verbe : engendrer, porter. Adjectif : naturel, génétique.
[523] r-awy mains, bras; actions (Faulkner, réed.2017, p. 181)
[524] dAt Douat, Monde inférieur ; variante de dwAt Douat, Monde inférieur (Faulkner, réed.2017, p. 381) ;
Regardez aussi son homophone DAtt qui désigne un domaine, un district, un nome égyptien : DAtt domaine, propriété ; Cf. spAt district, nome (Faulkner, réed.2017, p. 395)
[525] ùgun, ugu4 = n., progenitor. v., to beget, bear. adj., natural, genetic. (A.Halloran, 1999, p. 68) Volume 4 / Lexique sumérien-français : ùgun, ugu4 = nominatif ancêtre, progéniteur /verbe : engendrer, porter. Adjectif : naturel, génétique.
[526] https://www.hominides.com/html/art/main-prehistoire.php
[527] https://www.hominides.com/html/art/main-prehistoire.php
[528] Revoir les explications sur úb (sum.) l’angle, le coin, la cavité ; sur gu7, kú (sum.) qui désigne un angle et aussi la nourriture, les aliments, le fourrage, avec les sens d’avaler, consumer, en étant suivant le lexique la contraction de « g » une « cavité sombre semblable à une gorge » et de ú, « nourriture » ; sur anmi (ég.), la main droite où mi désigne la femme et plus spécifiquement la matrice de la femme comme étant une cavité noire ou sombre comme celle de la gorge ou de la bouche refermée comme une chambre noire
[529] Révélation 12 : 7– 12 : Alors, il y eut une bataille dans le ciel : Michel et ses Anges combattirent le Dragon. Et le Dragon riposta, avec ses Anges, 8, mais ils eurent le dessous et furent chassés du ciel. 9 On le jeta donc, l’énorme Dragon, l’antique Serpent, le Diable ou le Satan, comme on l’appelle, le séducteur du monde entier, on le jeta sur la terre et ses Anges furent jetés avec lui. 10 Et j’entendis une voix clamer dans le ciel : « Désormais, la victoire, la puissance et la royauté sont acquises à notre Dieu, et la domination à son Christ, puisqu’on a jeté bas l’accusateur de nos frères, celui qui les accusait jour et nuit devant notre Dieu. 11, Mais eux l’ont vaincu par le sang de l’Agneau et par la parole dont ils ont témoigné, car ils ont méprisé leur vie jusqu’à mourir. 12 Soyez donc dans la joie, vous, les cieux et leurs habitants. Malheur à vous, la terre et la mer, car le Diable est descendu chez vous, frémissant de colère et sachant que ses jours sont comptés. (Bible de Jérusalem)
[530] II Rois 21 : 2-9 ; II Chroniques 33 : 2-9
[531] II Rois 21 :10-16
[532] Hébreux 11 : 37
[533] II Chroniques 33 :10-11
[534] II Chroniques 33 : 12-13
[535] II Chroniques 33 : 12-13 ; 14-17
[536] II Chroniques 34
[537] Révélation 18 :
Après quoi, je vis descendre du ciel un autre Ange, ayant un grand pouvoir, et la terre fut illuminée de sa splendeur. 2 Il s’écria d’une voix puissante : « Elle est tombée, elle est tombée, Babylone la Grande; elle s’est changée en demeure de démons, en repaire pour toutes sortes d’esprits impurs, en repaire pour toutes sortes d’oiseaux impurs et dégoûtants. 3, Car au vin de ses prostitutions se sont abreuvées toutes les nations, et les rois de la terre ont forniqué avec elle, et les trafiquants de la terre se sont enrichis de son luxe effréné. » 4 Puis j’entendis une autre voix qui disait, du ciel: « Sortez, ô mon peuple, quittez-la, de peur que, solidaires de ses fautes, vous n’ayez à pâtir de ses plaies ! 5, Car ses péchés se sont amoncelés jusqu’au ciel, et Dieu s’est souvenu de ses iniquités. 6 Payez-la de sa propre monnaie ! Rendez-lui au double de ses forfaits ! Dans la coupe de ses mixtures, mélangez une double dose ! 7À la mesure de son faste et de son luxe, donnez-lui tourments et malheurs ! Je trône en reine, se dit-elle, et je ne suis pas veuve, et jamais je ne verrai le deuil… 8 voila pourquoi, en un seul jour, des plaies vont fondre sur elle: peste, deuil et famine; elle sera consumée par le feu. Car il est puissant le Seigneur Dieu qui l’a condamnée. » 9 Ils pleureront, ils se lamenteront sur elle, les rois de la terre, les compagnons de sa vie lascive et fastueuse, quand ils verront la fumée de ses flammes, 10 retenus à distance par peur de son supplice: « Hélas, hélas ! Immense cité, ô Babylone, cité puissante, car une heure a suffi pour que tu sois jugée ! » 11 Ils pleurent et se désolent sur elle, les trafiquants de la terre; les cargaisons de leurs navires, nul désormais ne les achète ! 12 Cargaisons d’or et d’argent, de pierres précieuses et de perles, de lin et de pourpre, de soie et d’écarlate; et les bois de thuya, et les objets d’ivoire, et les objets de bois précieux, de bronze, de fer ou de marbre; 13 le cinnamome, l’amome et les parfums, la myrrhe et l’encens, le vin et l’huile, la farine et le blé, les bestiaux et les moutons, les chevaux et les chars, les esclaves et la marchandise humaine… 14 Et les fruits mûrs, que convoitait ton âme, s’en sont allés, loin de toi; et tout le luxe et la splendeur, c’est à jamais fini pour toi, sans retour ! 15 Les trafiquants qu’elle enrichit de ce commerce se tiendront à distance, par peur de son supplice, pleurant et gémissant: 16 « Hélas, hélas ! Immense cité, vêtue de lin, de pourpre et d’écarlate, parée d’or, de pierres précieuses et de perles, 17, car une heure a suffi pour ruiner tout ce luxe ! » Capitaines et gens qui font le cabotage, matelots et tous ceux qui vivent de la mer, se tinrent à distance 18 et criaient, regardant la fumée de ses flammes: « Qui donc était semblable à l’immense cité ? » 19Et jetant la poussière sur leur tête, ils s’écriaient, pleurant et gémissant: « Hélas, hélas ! Immense cité, dont la vie luxueuse enrichissait tous les patrons des navires de mer, car une heure a suffi pour consommer sa ruine ! » 20 Ô ciel, sois dans l’allégresse sur elle, et vous, saints, apôtres et prophètes, car Dieu, en la condamnant, a jugé votre cause. 21 Un Ange puissant prit alors une pierre, comme une grosse meule, et la jeta dans la mer en disant: « Ainsi, d’un coup, on jettera Babylone, la grande cité, on ne la verra jamais plus… » 22 Le chant des harpistes et des trouvères et des joueurs de flûte ou de trompette chez toi ne s’entendra jamais plus; les artisans de tout métier chez toi ne se verront jamais plus; et la voix de la meule chez toi ne s’entendra jamais plus; 23 la lumière de la lampe chez toi ne brillera jamais plus; la voix du jeune époux et de l’épousée chez toi ne s’entendra jamais plus. Car tes marchands étaient les princes de la terre, et tes sortilèges ont fourvoyé tous les peuples ; 24 et c’est en elle que l’on a vu le sang des prophètes et des saints, et de tous ceux qui furent égorgés sur la terre.
[538] Proverbes 18 : 10
BIBLIOGRAPHIE
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RAPPEL DU LIEN DE CET ARTICLE AVEC TOUTE LA SÉRIE LITTÉRAIRE « LA VÉRITABLE HISTOIRE DES RELIGIONS DE L’HUMANITÉ »
Cet article sur le symbolisme de la main s’inscrit dans la foulée de l’article intitulé :
LE CULTE DE LA DÉESSE-MÈRE ET LA RAISON DE SA REPRÉSENTATION EN POSITION ACCROUPIE
Avec lui, cet article sur le symbolisme de la main est extrait du livre (disponible à l’achat sur ce site en livre numérique) intitulé :
LA RÉVÉLATION DU MYSTÈRE SACRÉ DE LA GRANDE DIVINITÉ REPRÉSENTÉE EN POSITION D’ACCOUCHEMENT ET DE SON SYMBOLE DE LA MAIN
Ce livre étant le livre 1 du grand volume 3 intitulé :
LA BIBLE DU SYMBOLE DE LA RELIGION MYTHOLOGIQUE PRÉHISTORIQUE ET ANTIQUE
Dans la mesure de leur mise à disposition, Vous pourrez trouver ce livre décomposé ou pas sous forme d’articles à la rubrique :
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