LA DÉMONSTRATION SÉMIOLOGIQUE DE LA CORRESPONDANCE ENTRE LES FRESQUES RUPESTRES ET LE LANGAGE IDÉOGRAPHIQUE PROTO SUMÉRIEN / Partie I : Tableau de comparaison entre les signes rupestres et les signes du proto-sumérien

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OBJECTIF DE CET ARTICLE

Cet  article contribue à fournir la démonstration de la correspondance parfaite entre les fresques rupestres du paléolithique supérieur et le langage idéographique proto-sumérien ou proto-cunéiforme.

Cette démonstration s’opère en effet en quatre parties :

Une première partie (qui sera l’objet de cet article)  soumet un tableau comparatif entre, d’un côté, une centaine de signes préhistoriques identifiés et répartis entre leurs 25 catégories et, d’un autre côté, les signes identiques propres au proto-sumérien. Cette comparaison visuelle permettant de se rendre compte de leur extrême similitude et d’ores et déjà d’attester en soi qu’il s’agit bien du même système d’écriture.

La deuxième partie présente les résultats des recherches précédentes menées sur cette question des signes préhistoriques.

La troisième partie montre les erreurs et errements des chercheurs précédents sur cette question qui les ont empêchés de parvenir à la bonne conclusion.

La quatrième partie fournit ensuite la démonstration sémiologique complète de la correspondance entre les deux systèmes d’écriture en effectuant correctement et de manière exhaustive l’analyse de fond comparative qui aurait dû être menée (comparaison des corpus de signes et des règles sémiologiques afférents à chaque système) pour arriver au bon résultat et à la bonne conclusion : les fresques rupestres du paléolithique supérieur avec ses couples d’images et de signes correspond en tous points au langage idéographique sumérien et à ses langues associées (le sumérien, l’égyptien hiéroglyphique).

Table des matières

LIEN DE CET ARTICLE AVEC TOUTE LA SÉRIE  LITTÉRAIRE  « LA VÉRITABLE HISTOIRE DES RELIGIONS DE L’HUMANITÉ »

 

Cet article est extrait du livre lui aussi disponible sur ce site :

Le déchiffrage du language des cavernes

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Livres déjà parus

Pour bien comprendre la raison d’être de ce livre au sein de la série littéraire la véritable histoires des religions de l’humanité, rendez-vous à la page :

Introduction / Structuration et contenu

Je vous souhaite maintenant une excellente lecture de cet article que je mets à votre disposition, dans son intégralité, ci-dessous :

LA DÉMONSTRATION SÉMIOLOGIQUE DE LA CORRESPONDANCE ENTRE LES FRESQUES RUPESTRES ET LE LANGAGE IDÉOGRAPHIQUE PROTO SUMÉRIEN

 

 

À l’affirmation que les signes des cavernes sont une langue à rapprocher du proto-cunéiforme, la première question, sans doute est : est-ce possible ?

C’est pourquoi cela demande, idéalement, du point de vue sémiologique et pour d’entrée clore le débat, un approfondissement.

Le fait alors de nous attarder sur les règles sémiologiques dégagées par Georges et Suzanne Sauvet, et André Wlodarczyk va, nous le verrons, ne faire que sceller ce qui est d’ores et déjà évident de l’examen de la palette de signes comparative.

La deuxième question est : comment est-ce possible que personne ne l’ait vu jusqu’à présent ?

Nous allons aussi comprendre pourquoi, toujours en lisant les recherches menées à ce sujet par les archéologues de référence et leurs conclusions, ce qui nous renverra, fondamentalement, à ce qui sera dit en postface sur le corporatisme scientifique, ses influences et ses errements.

Il y a sans doute aussi déjà des questions abyssales que ce constat soulève pour celles et ceux qui sont d’ores et déjà convaincus par cette comparaison, et notamment pour celles et ceux qui avaient une vision scientiste de la préhistoire.

Mais ce n’est pas le moment de soulever ces questions. Je le ferai en conclusion (sans d’ailleurs trop y répondre, car la suite de la série y répondra naturellement) simplement pour tenter de mesurer toute la portée de cette découverte.

Nous verrons donc maintenant quatre grandes parties :

Je vous soumettrai tout d’abord dans cet article un tableau comparatif entre une centaine de signes préhistoriques identifiés et d’autres signes issus de cette langue idéographique archaïque. Sans connaître les uns et les autres, cette comparaison visuelle vous permettra de vous rendre compte de leur extrême similitude et d’ores et déjà d’attester en soi qu’il s’agit bien du même système d’écriture.

Dans un deuxième temps nous verrons les résultats des recherches précédentes menées sur cette question des signes préhistoriques.

Ensuite, nous mettrons le doigt sur les erreurs des chercheurs précédents sur cette question qui les ont empêchés de parvenir à la bonne conclusion

Après quoi nous verrons et ferons ensemble l’analyse qu’ils auraient dû faire pour arriver au bon résultat.

 

PARTIE I / TABLEAU DE COMPARAISON ENTRE LES SIGNES RUPESTRES ET LES SIGNES PROTO-SUMÉRIENS

 

J’ai déjà évoqué plus avant les noms d’illustres archéologues qui par leurs travaux ont rendu possible ce travail de comparaison visuelle que nous allons faire maintenant.

En effet, c’est l’abbé Breuil, le « Pape de la préhistoire », qui a relevé méthodiquement la majeure partie des signes préhistoriques et c’est André Leroi-Gourhan qui les a le premier catégorisés suivant leur forme de base, catégorisation que Georges et Suzanne Sauvet, et André Wlodarczyk ont reprise et consolidée pour les besoins de leur analyse.

Ce sont leurs travaux que nous analyserons plus tard dans le détail.

Je les cite, car pour que la comparaison soit plus aisée avec les résultats de leurs recherches, j’ai jugé utile d’utiliser dans le tableau comparatif qui va suivre exactement la même typologie de signes que la leur, la même dénomination des catégories de signes qu’ils ont identifiées dans les cavernes, une typologie qui est basée sur la forme des signes.

J’ai simplement ajouté ou traité séparément dans ce tableau quatre autres catégories de signes préhistoriques eux aussi reconnus et identifiés, mais non directement traités dans leurs recherches à savoir les traits longs, les cupules, les cannelures, et les spirales.

Tout comme eux, je ne ferai pas non plus mention dans ce tableau des signes de mains positives et négatives, car, d’une part, les mains sont souvent dissociées des signes et des animaux et doivent donc s’analyser comme des signes symboliques distincts, et, d’autre part, de tous les signes, la main a sans doute la plus grande polysémie symbolique aussi requiert-elle une analyse contextuelle spécifique et plus poussée qui sera faite à part et insérée dans le volume 3. 

Voici donc, aux 6 pages suivantes, le tableau comparatif[1] :

 

Références des signes de l’Écriture idéographique comparée :

 

Si vous doutez que les signes idéographiques que je vous ai indiqués à titre de comparaison soient le fruit de mon imaginaire, voici les références de leurs sources avec leur N° de page pour chacun de ces signes : 1A (CNIL, p. 121) / 2A (CNIL, p. 73) / 2B (Falkenstein, 1936, p. 135) / 2D (CNIL, pp. 81, 82) / 2E (CNIL, p. 230) / 3 (CNIL, pp. 81, 82) / 4 (CNIL, p. 148) / 5 (CNIL, p. 112) / 6 (CNIL, p. 48) / 7 (CNIL, p. 28) / 8A (CNIL, p. 252) / 8B (CNIL, pp. 113, 286, 287) / 8C  (CNIL, p. 117) / 9 (CNIL, p. 85) / 10 (CNIL, p. 18) / 11A (CNIL, p. 234) / 11B (CNIL, p. 135) / 12A (Falkenstein, 1936, p. 135) / 12B (CNIL, p. 235) / 13A (CNIL, pp. 48, 285) ; (Falkenstein, 1936, p. 139) / 13B (CNIL, pp. 225, 226, 227, 286) / 14 (CNIL, p. 168) / 15A (CNIL, p. 18) / 15B (CNIL, p. 111) / 16A (CNIL, p. 273) ; (Falkenstein, 1936, p. 96) / 16B (Falkenstein, 1936, p. 96) / 16C (CNIL, p. 95) / 17 (CNIL, p. 68) / 18 (Falkenstein, 1936, p. 93) (CNIL, p. 201) / 19 (Falkenstein, 1936, pp. 133, 135) / 20A (Falkenstein, 1936, p. 91) (CNIL, p. 67) / 20B (CNIL, pp. 128, 129, 133)     ; (Falkenstein, 1936, p. 66) / 20C  (CNIL, p. 267) / 21A (CNIL, p. 204) / 21B (CNIL, pp. 197, 201) / 22A (CNIL, pp. 210-212) / 22B (Falkenstein, 1936, p. 93) / 22C (Falkenstein, 1936, p. 184) / 22D (CNIL, p. 164) / 23 (CNIL, p. 95) ; / (Falkenstein, 1936, p. 98) / 24 (CNIL, p. 239) / 25A (CNIL, p. 192) / 25B (CNIL, p. 272) / 26A (CNIL, p. 270) / 26B (CNIL, p. 201) / 26C (CNIL, pp. 199, 200) / 27 (Falkenstein, 1936, p. 135) / 29 (CNIL, p. 100) / 30 (CNIL, p. 270) / 31 (CNIL, pp. 222-227) ; (Falkenstein, 1936, pp. 62-66) / 33A (CNIL, p. 204) ; (Falkenstein, 1936, p. 108) / 35B (CNIL, pp. 160,161) ; (Falkenstein, 1936, pp. 62-66) / 37A (CNIL, p. 253) / 37B (CNIL, p. 195) / 37C (CNIL, p. 243) / 38 (CNIL, p. 242) / 39 (CNIL, pp. 174, 179, 180, 181) / 40 (CNIL, p. 275) / 41A (CNIL, p. 246) / (Falkenstein, 1936, p. 110) / 41B (Falkenstein, 1936, p. 160) /  43A (CNIL, p. 21) / 43B (CNIL, pp. 210-212) / 43C (CNIL, p. 281) / 45 (CNIL, p. 200) / 46 (CNIL, pp. 245, 249) / 47 (CNIL, pp. 245, 249) / 48A (CNIL, p. 35) / 48B (CNIL, p. 167) / 48C (CNIL, p. 149) / 49A (CNIL, p. 85) / 49C (CNIL, p. 88) / 50 (CNIL, p. 239) / 51 (CNIL, p. 220) / 52A (CNIL, p. 220) / 52B (CNIL, p. 219) ; 53A (CNIL, p. 273) / 53B (CNIL, p. 89) / 54 (CNIL, p. 107) / 55 (CNIL, p. 187) / 56 (CNIL, p. 249) / 57 (CNIL, p. 78) / 58A (CNIL, pp. 99, 100) / 58B (CNIL, p. 116) / 59A (CNIL, pp. 128, 129, 133) ; (Falkenstein, 1936, p. 66) / 59B (CNIL, p. 133) / 61A (Falkenstein, 1936, p. 89) / 61B (CNIL, pp. 199, 200)  / 61C (CNIL, p. 254) / 63 (CNIL, p. 22) / 64 (CNIL, p. 30) / 65 (CNIL, p. 187) / 69A (CNIL, p. 241) / 69B (CNIL, p. 13) / 70A (CNIL, p. 205) /  70B (CNIL, p. 86) /  71 (CNIL, pp. 160, 161) / 72A (CNIL, p. 160) / 73A         (CNIL, p. 192)           /  73B (CNIL, p. 168) / 73C (CNIL, p. 236) / 75A (Falkenstein, 1936, p. 167) /  75B (CNIL, p. 106) ; (Falkenstein, 1936, p. 166) / 76A (CNIL, p. 227) ; 76B (CNIL, p. 105) / 77A (CNIL, p. 81) / 77B (CNIL, p. 13) / 78 (CNIL, p. 160) / 79 (CNIL, pp. 160-164) / 81 (CNIL, p. 15) / 82 (CNIL, p. 18) / 83A (CNIL, p. 132)/ 83B (CNIL, p. 107) / 83C (CNIL, p. 107) / 86A (CNIL, p. 141) / 86B (CNIL, p. 9) / 87 (CNIL, p. 219)        / 88 (CNIL, p. 128) / 89 (CNIL, p. 242) / 90A  (CNIL, p. 94) ; (Falkenstein, 1936, p. 341) / 91A (CNIL, p. 79) ;  (Falkenstein, 1936, p. 279) / 91B (CNIL, p. 1) / 91C (CNIL, p. 86) / 91D (CNIL, p. 123) ; (Falkenstein, 1936, p. 490) / 91E (CNIL, p. 124) & (Falkenstein, 1936, p. 491) / 92A (Falkenstein, 1936, pp. 88, 97, 124, ) /  94 (CNIL, p. 46) / 95 (CNIL, p. 278) / 96 (CNIL, pp. 125, 126) / 97 (CNIL, p. 122) / 98 (CNIL, p. 120) / 99 (CNIL, p. 254).

 

Constat

 

Quel constat peut-on faire de cette comparaison visuelle ?

Premièrement, absolument toutes les catégories de signes préhistoriques sont présentes dans l’écriture idéographique de comparaison :

  • Quadrilatères (Carrés, Rectangles)
  • Quadrilatères à appendice
  • Pettiformes
  • Grilles
  • Scalariformes
  • Quadrilatères à excroissance
  • Claviformes
  • Chevrons
  • Triangles
  • Cercles
  • Ovales
  • Réniformes
  • Demi-cercles
  • Penniformes
  • Rameaux
  • Tectiformes
  • Zigzags
  • Croix
  • Bâtonnets
  • Ponctuations
  • Traits
  • Cupules
  • Cannelures
  • Spirales

Soit 25 catégories de signes.

Deuxièmement, tous les signes du système de référence idéographique ont, sinon une forme strictement identique, une forme très similaire à celle des signes préhistoriques pris en exemple.

 

Troisièmement, il ne s’agit pas que d’une correspondance de forme entre des formes basiques, de type carré, rectangles, triangles, ovales et cercles…

On observe plusieurs signes parfaitement identiques alors même qu’il s’agit de formes complexes ou très particulières

 

J’attire tout particulièrement par exemple votre attention sur les formes suivantes :

Il sera, je crois, évident, sans avoir fait de longues études en probabilités, qu’il est impossible qu’une telle même identité de formes entre plusieurs formes complexes appartenant à deux systèmes sémiologiques à priori distincts, ne soit pas la preuve qu’il s’agit de deux systèmes profondément apparentés.

Si l’on couple ce troisième constat aux deux premiers, on peut considérer sans guère d’hésitation que le système des signes ou la liste des signes préhistoriques correspond à la liste de signes du système comparé qui, s’il n’est pas systématiquement strictement le même, est, en tous les cas, extrêmement proche.

Autrement dit, on ne fait que comparer ce qui n’est factuellement qu’une même écriture…

 

La nature de l’écriture idéographique de référence en question

 

Sans doute avec vous une idée de la nature de cette écriture idéographique, au regard de ce que j’ai développé préalablement à cette comparaison.

Oui ? Non ? Hmm… Allez…

Le fait est que cette proto-écriture idéographique que j’ai comparée à la centaine de signes préhistoriques est du… proto-cunéiforme, c’est-à-dire ni plus ni moins que l’écriture idéographique la plus archaïque, celle datée de – 3 500 ans du temps d’Uruk, la plus ancienne écriture sumérienne, la proto-écriture qui a précédé le cunéiforme sumérien

Des preuves de la réalité des signes de cette écriture de référence ?

Tous les signes que j’ai sélectionnés l’ont été à partir de deux sources de référence.

Vous les trouverez sur le site de la CNIL : https://cdli.ox.ac.uk/wiki/

Qu’est-ce que la CNIL ?

Voici ce que l’on peut lire sur la première page du site :

Adossé au programme international Cuneiform Digital Library Initiative et né avec lui, cdli:wiki est désormais un projet d’encyclopédie en ligne et d’outils de recherche assyriologique, qui fait collaborer des membres de l’équipe française du CNRS ArScAn-HAROC (Nanterre), et le staff et les étudiants de la Faculty of Oriental Studies de l’Université d’Oxford, avec les contributeurs dans plusieurs autres pays, engagés dans des recherches sur l’histoire du Proche-Orient ancien.

Si vous allez sur :

https://www.cdli.ox.ac.uk/wiki/doku.php?id=late_uruk_period,

vous trouverez les deux syllabaires de référence du proto-cunéiforme :

 

la liste de signes d’Adam Falkenstein, 1936

 

Celle d’Adam Falkenstein et datant de 1936[2] (Archaische Texte aus Uruk 1; Berlin-Leipzig 1936) dont voici la première page (des 216 pages de signes) :

[3]

 

la liste de signes de la CNIL 

 

La deuxième source à disposition est celle nommée « full list of proto-cuneiform signs [4]» datant apparemment de 1996.

Voici la première des 346 pages de signes (287 si l’on considère ceux renvoyant à des logogrammes, en excluant la présentation faite aux pages 287 à 346 des cupules et bâtonnets pour leur usage numérique) :

[5]

Cette deuxième source a deux mérites par rapport à la première :

Le premier est de donner pour chaque signe le logogramme sumérien auquel il correspond, translittéré en alphabet latin et pas en cunéiforme, de sorte qu’il est pour tous immédiatement prononçable.

Le deuxième est de classer ensuite les signes en fonction de notre alphabet latin.

Tandis que la liste de A.Falkenstein présente les signes en fonction de leur forme, sans donner leur translittération latine, mais celle en cunéiforme assyrien avec un abécédaire cunéiforme assyrien de référence à la fin. Cette classification peut conduire à des confusions de sens aussi n’est-elle pas celle que je recommande. Elle est néanmoins utile pour identifier certains signes et doit venir en complément de la première.

 

Référencement

 

C’est donc dans ces deux sources que vous trouvez pour chaque signe proto-cunéiforme du tableau comparatif le n° de page de référence soit de la source de A.Falkenstein soit celle de la source documentaire de 1996 soit les deux, afin d’attester pour votre propre légitime vérification que ces signes ne sont pas le « doux fruit d’un imaginaire trop fertile ».

 

Précision sur le fonctionnement de base du système idéographique sumérien avec les notions de logogramme et de langue agglutinante

 

Avant de poursuivre cette analyse, il convient de préciser que le sumérien est une langue agglutinante (comme, par exemple, le turc [qui a sans doute hérité ce caractère du Hatti la langue antique de l’Anatolie]).

Chaque idéogramme correspond à un son ou à une syllabe ou à une suite de sons ou syllabes (autrement dit un mot). Pour les langues idéographiques, on appelle cela un logogramme. C’est l’unité phonétique de base de la langue.

Si nous reprenons les exemples cités dans le tableau, on peut citer par exemple le signe des deux lignes parallèles légèrement incurvées (91B) qui donne le son A, la grille d’angle inachevée (22D) qui donne la syllabe SA, et le carré (1), le rond (49A) ou le rectangle simple (97) qui donnent les sons (le mot) LAGAB.

J’emploierai donc le terme logogramme pour désigner chaque signe de base générant un son, une syllabe ou un mot et qui est ensuite susceptible d’être associé à un autre logogramme pour générer ensemble un autre mot avec donc un sens différent des logogrammes associés qui le composent.

Car le principe des langues agglutinantes idéographiques est qu’à chaque logogramme peut venir se rajouter un autre logogramme. On appellera cela une diade (association de deux logogrammes). Cette diade sera ainsi en effet un autre mot avec un sens généralement lié au sens des deux logogrammes qui le composent.

On pourra aussi avoir plus rarement des triades (association de trois logogrammes) et encore beaucoup plus rarement des tétrades (association de 4 logogrammes).

 

Conclusion du tableau de comparaison

 

Analyse Visuelle :

 

Présence de Toutes les Catégories : La première observation révèle que toutes les catégories de signes préhistoriques identifiées par l’abbé Breuil et André Leroi-Gourhan sont également présentes dans l’écriture idéographique comparée, démontrant une remarquable similarité.

Similitude Formelle : Tous les signes du système de référence idéographique présentent, sinon une forme strictement identique, une forme très similaire à celle des signes préhistoriques. Cette correspondance formelle s’étend même aux formes complexes et très particulières.

Identité de Formes Complexes : Le troisième constat souligne des signes parfaitement identiques, même lorsqu’il s’agit de formes complexes. Cette observation renforce l’idée que la similarité va au-delà de simples correspondances basiques, suggérant une parenté profonde entre les deux systèmes sémiologiques.

 

Conclusion :

 

L’ensemble de ces constats, combiné à la comparaison visuelle approfondie, suggère de manière convaincante que le système des signes préhistoriques et le système du Proto-Sumérien sont étroitement liés, voire qu’il s’agit fondamentalement d’une même écriture. La correspondance va au-delà de simples similitudes formelles basiques, englobant des formes complexes. Cette découverte apporte un éclairage significatif sur la nature des fresques rupestres et ouvre la voie à une compréhension plus approfondie de leur signification symbolique.

 

 

NOTES DE BAS DE PAGE ET RÉFÉRENCES

 

[1] Vous relèverez que certaines numérations dans ce tableau sont manquantes. C’est dû au fait que les signes de ces numérations sont expliqués par une autre écriture idéographique que celle présentée dans la partie droite. Nous verrons au moment du décryptage le tableau intégral tous les signes, toutes les numérations et toute leur correspondance dans toutes les langues idéographiques de référence.

[2] Adam Falkenstein, né le 17 septembre 1906 à Planegg et mort le 15 octobre 1966 à Heidelberg, est un épigraphiste et assyriologue allemand, spécialiste de la langue sumérienne. « … » C’est un spécialiste de premier plan du sumérien, dont il étudie la grammaire, le vocabulaire et la littérature. Il étudie en particulier l’histoire de la langue sumérienne, établissant un cadre chronologique et cherchant à déceler les influences akkadiennes.

[3] À leicht erkennbare bilder se traduit en « Des images facilement reconnaissables » (!!!)

[4] Liste complète des signes protocunéiformes.

[5] Vous ne manquerez peut-être pas d’observer que l’on retrouve sur cette première page le signe 91B du tableau, les deux lignes parallèles biaisées et qui correspondent donc au logogramme « a » (Cf dans la partie finale du décryptage la première analyse qui portera sur le « a » puisqu’au moment du décryptage de la centaine de signes, je procéderai dans l’ordre alphabétique latin des mots sumériens translittérés).

BIBLIOGRAPHIE

 

Proto-sumérien :

CNIL. Full list of proto-cuneiform signs

& Falkenstein, A. (1936). Archaische Texte aus Uruk. https://www.cdli.ox.ac.uk/wiki/doku.php?id=late_uruk_period :

Sumérien :

A.Halloran, J. [1999]. Lexique Sumérien 3.0.

Héroglyphique :

Faulkner. [réed.2017]. Concise dictionary of Middle Egyptian.

Hiero (hierogl.ch) (Hiero – Pierre Besson)

Démotique :

 The Demotic Dictionary of the Institute for the Study of Ancient Cultures of the University of Chicago | Institute for the Study of Ancient Cultures (uchicago.edu)

Hittite hiéroglyphique :

 Mnamon / Antiche scritture del Mediterraneo Guida critica alle risorse elettroniche / Luvio geroglifico – 1300 a.C. (ca.) – 600 a.C.

https://mnamon.sns.it/index.php?page=Scrittura&id=46

https://www.hethport.uni-wuerzburg.de/luwglyph/Signlist_2012.pdf

Archéologie :

Leroi-Gourhan, A. (1958). Le symbolisme des grands signes dans l’art pariétal paléolithique. Bulletin de la Société préhistorique française Année 55-7-8 pp. 384-398.

G.& S Sauvet et André Wlodarczyk (1977) : Essai de sémiologie préhistorique (pour une théorie des premiers signes de l’homme). Bulletin de la société préhistorique française / année 1977 / E&T 47-2 / p.545-558

Science des Symboles :

Chevalier-Gheebrant [2005]. Dictionnaire des Symboles. Paris: Robert Laffont.

Les mythologies  :

Guirand, J. [1996]. Mythes et Mythologie. Paris ; Larousse

Lien entre le chaldéen et la religion catholique :

A.Hislop. [s.d.]. Les deux Babylones.

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