Table des matières
OBJECTIF DE CET ARTICLE
Comme nous l’avons compris à la lecture de l’article précédent faisant la synthèse des découvertes archéologiques sur ce site, en dépit des nombreuses découvertes pourtant très révélatrices de sa réelle nature, la majorité des archéologues soutient toujours l’interprétation scientiste éculée d’un temple édifié par des chasseurs-cueilleurs un peu « primitifs » se livrant, après leur découverte de l’agriculture au néolithique, à de premiers rites agricoles en lien avec la course du soleil.
Il faut bien avouer que c’est là une interprétation de premier degré, populaire et bien superficielle et, disons-le, du point de vue de la connaissance culturelle du monde sacré, une véritable aberration intellectuelle et hérésie culturelle si l’on connait un tant soit peu la langue symbolique mythologique universelle, le sens des symboles que nos ancêtres utilisaient pour véhiculer leurs enseignements, leurs doctrines, leur culte, leur religion.
C’est donc en utilisant cette langue symbolique que nous allons « traduire » ce site et dire clairement tout ce qu’il sert à représenter, par son architecture, son ornementation et ce que l’on a pu retrouver de connexe.
Parce qu’il va dénouer un par un tous les nœuds énigmatiques qui ont jusqu’ici participé à son mystère, ce décryptage aura je l’espère pour mérite de progressivement déciller les yeux des novices de la science sacrée, des touristes et de toute personne légitimement émerveillée par ce site, mais aussi, donc, les yeux de la communauté archéologique.
Nous allons voir ensemble avec l’analyse de ce site que, par comparaison aux autres sites mégalithiques, il véhicule lui aussi les stricts mêmes enseignements et doctrines de la religion mythologique préhistorique (ou paganisme préhistorique) dont sa doctrine majeure : l’immortalité de l’âme humaine par la célébration de la mort puis de la réincarnation du père des dieux (l’homme primordial divinisé) en son fils, le dieu fils ; une renaissance opérée grâce au pouvoir régénérant de la matrice de son épouse, la déesse-mère (la femme primordiale divinisée).
Cette analyse de ce site sera ainsi une nouvelle illustration du fait que, même si chaque site mégalithique est différent en ce que chacun décline la langue symbolique sacrée de la religion mythologique en fonction de ses spécificités locales, en privilégiant certains symboles plutôt que d’autres, fondamentalement, ils recourent tous à la même langue symbolique sacrée qui véhicule la même doctrine ou religion préhistorique mythologique originelle.
Cet exemple couplé à l’analyse des autres sites mégalithiques nous permettra donc de mieux saisir l’universalité et l’intemporalité de la religion préhistorique mythologique (ou paganisme).
LIEN DE CET ARTICLE AVEC TOUTE LA SÉRIE LITTÉRAIRE « LA VÉRITABLE HISTOIRE DES RELIGIONS DE L’HUMANITÉ
Il a été effectué une synthèse de tout ce qui a été dit ou découvert de saillant sur le site de Stonehenge dans un article distinct disponible aussi sur ce site :
article lui aussi extrait du livre disponible sur ce site :
LE SITE MÉGALITHIQUE DE STONEHENGE : SYNTHÈSE DES RECHERCHES PRÉCÉDENTES
livre que vous pourrez aussi trouver à la rubrique :
Livres déjà parus
Pour bien comprendre la raison d’être de ce livre au sein de la série littéraire la véritable histoires des religions de l’humanité, rendez-vous à la page :
Introduction / Structuration et contenu
Je vous souhaite maintenant une excellente lecture de l’article mis à votre disposition dans son intégralité ci-dessous :
EXPLICATION DE LA RAISON D’ÊTRE DES SITES DES COLLINES DE PRESELI, D’AVEBURY, DE STONEHENGE
De ce qui a été examiné, il a été compris que le site de Stonehenge est non seulement lié au site d’Avebury, mais est aussi intimement lié au site de Waun Mawn qui se trouve sur les collines de Preseli, près de la côte du Pembrokeshire dans l’ouest du Pays de Galles.
En effet, c’est de ce site dont ont été visiblement retirées bonne partie des pierres bleues du site.
De plus, comme il a déjà été dit, le site autour d’Avebury lui est antérieur. Les pierres Sarsen de Stonehenge proviennent d’ailleurs de West-Woods, un site se trouvant à 5 km d’Avebury au sud-est et lui étant probablement relié.
Il nous falloir donc nous intéresser à ces deux sites, avant Stonehenge, comprendre leur mystique particulière si l’on veut ensuite mieux comprendre celle afférente à Stonehenge qui, visiblement, en découle directement ou, à tout le moins, leur est lié.
Voici ce que l’on peut lire sur la région des collines de Preseli :
LES COLLINES DE PRESELI
RÉSUMÉ DOCUMENTAIRE DES COLLINES DE PRESELI
Les collines de Preseli (Mynydd Preseli) constituent un paysage à part. Elles contrastent fortement avec le paysage environnant. Elles sont constituées de dolérite avec pour caractéristiques d’avoir beaucoup d’affleurements rocheux en forme de tour.
C’est à partir de ces affleurements qu’ont été extraites les pierres bleues et les haches néolithiques, notamment à partir des sites de Carn Menyn (dont la crête hérissée domine l’horizon), et Carn Alw.
Mynydd Preseli est essentiellement constituée d’une crête alignée est-ouest avec deux points culminants : Foel Eryr à son extrémité ouest (468 m) et Y Foel Drygarn à son extrémité est (363 m). Il y a de grandes étendues de marécage du côté nord à environ 120 m.
À Foel Eryr il y a un tumulus rond au sommet avec une éventuelle paire de pierres et il y a un autre tumulus à proximité.
à Y Foel Drygarn il y a trois tumulus au sommet (avec aussi quatre autres tumulus ronds et deux tumulus possibles, et un tumulus annulaire, une pierre dressée à l’âge du bronze et deux pierres dressées possibles, et une paire de pierres).
Il existe également un groupe de tumulus ronds sur Foel Cwm Cerwyn.
Il existe également des établissements préhistoriques sur Carn Afr, Carn Alw et Carn Goedog où se trouve un certain nombre d’autres sites préhistoriques de nature inconnue, mais comprenant peut-être un tumulus annulaire.
Un autre groupe de sites préhistoriques sur Carn Menyn/Carn Gyfrwy est également de nature inconnue, mais comprend une usine de haches.
https://www.dyfedarchaeology.org.uk/HLC/Preseli/area/area281.htm
Bien, après cette présentation, prenons de la hauteur et voyons à quoi ressemble ce site des collines de Preseli
Vous allez me dire honnêtement ce que vous voyez…
Nous sommes bien à l’ouest du Pays de Galles :
Approchons-nous un peu maintenant…
Dites-moi. Que voyez-vous ? Ce n’est pas très clair ?
Et là ci-dessous ?
Toute la zone ocre centrale (clair ou foncée) correspond au site des collines de Preselli avec sa roche caractéristique.
Vous et moi sommes peut-être très fatigués, mais… oui…
Là encore je n’y peux rien.
Force est de constater que les collines rocheuses de Preseli ont la forme d’une… biche !!
Incroyable n’est-ce pas ?! Et pourtant…
Mais identifions en maintenant les sites majeurs :
- Waun Mawn là où se trouve le cercle de pierre similaire à celui de Stonehenge dont les pierres bleues furent enlevées et transportées
- Foel Eryr qui culmine à l’ouest avec son tumulus
- Y Foel Drygan qui culmine à l’Est avec ses trois tumulus.
Les autres sites que j’ai pu identifier sont cités, mais l’on ne s’y arrêtera pas.
WAUN MAWN
Le cercle de pierres démantelé de Waun Mawn se trouve à 311 m sur le flanc d’une colline.
Et comment s’appelle cette colline ? « Cnwc yr Hŷ », ce qui signifie….
« La butte du cerf »…
En résumé, l’on se trouve donc ici avec Waun Mawn face au site originel majeur, qui consiste en un cercle de pierre orienté vers le Nord-Est, tourné vers le solstice d’été, appelé donc Waun Mawn, situé au niveau de l’oreille d’une biche faite de roche magmatique et dont la colline spécifique a pour nom de la butte du cerf…
Franchement.
Je pense que vous commencez sans doute à mesurer l’importance de ce que cela signifie, même si j’ai personnellement du mal à en synthétiser toute la portée.
Pour déjà mieux comprendre la signification de tout ceci, je vous renvoie au symbolisme respectif du cerf, de la biche, de l’oreille, du tumulus, du cercle, du cercle de pierres dressées, de la Roche (déesse de la roche, de la pierre et des enfers…).
Il faut aussi comprendre ce que signifie Waun Maun en sumérien :
Puisqu’il signifie « tourbière » en gallois, je vous invite à relier le symbolisme du marais, du marécage, de la boue, de l’argile.
Quant à son sens sumérien, il est encore plus explicite :
Maun se décompose en « ma » « au » « n »
Nous savons que « ma » désigne la déesse-mère qui attache avec des cordes, broie, moud, brûle « a » le père des dieux, l’ancêtre, mais aussi, par extension ses adorateurs, ses propres enfants, ses sujets.
Comme cela a été vu dans l’analyse du nom de Eve, « au » est l’une de ses translittérations latines à partir du sumérien.
Enfin, « n » signifie notamment, « être élevé ».
Autrement dit, « Maun » ne signifie rien d’autre que la mère Eve déifiée, élevée au rang des dieux qui attache…
Quant à « Waun », il se décompose lui en « u » « au » « n »
Nous venons de revoir les sens de « au » et de « n »
Que signifie « u » ?
Revoici son explication tirée de l’index des phonèmes du sumérien :
U :
« u » est un phonème désignant très clairement le fils-messie ésotérique, réincarnation de son père :
Ainsi, ud, le soleil, la lumière a pour équivalent u4.
« u » est un autre mot pour poisson (que ku6) et « ú » est du pain ou nourriture (même chose kú) (alors que « ku » signifie porter, procréer, produire. Kuku est un(e) ancêtre procréateur/trice, géniteur/trice. Ku4 est un transgresseur… ; Kù signifie être brillant pur et purifié cultuellement…)
« u » désigne aussi un homme puissant ; u4 signifie le soleil, la lumière, temps, u5 un oiseau mâle, un coq, une zone élevée, le fait d’être au sommet, de diriger, conduire, d’être rendu haut, u6 l’œil, le regard, quelque chose d’étonnant et d’impressionnant.
Il est explicite que cette lettre évoque le grand dieu sous différents symboles (le poisson, symbole christique par excellence, le coq) qui après sa chute consécutive à sa transgression a été mise à mort, ésotériquement enseignée comme sacrificielle a été élevé au ciel après son retour dans la matrice.
« u » désigne ainsi le pain, la nourriture, symboliquement le pain venu du ciel, qui représente ici ce que la déesse-mère pourvoie à ses enfants, le caractère sacrificiel de la chair et du sang de son mari sacrifié qu’elle leur donne à manger au travers de ses fluides corporels.
Cet homme puissant élevé éblouissant comme le soleil, ce poisson, ce coq, sont là autant de symboles du fils messie ésotérique, réincarnation du père régénéré et déifié après s’être sacrifié, avoir été décomposé et être passé par les enfers.
Ainsi, « u » « au » « n » signifie essentiellement le fils-messie déifié de Eve ou le fils-messie de Eve déifiée.
Notez, comme cela a été vu dans l’analyse du nom de Eve qu’aussi bien « au » que « eve » sont des traductions latines possibles du sumérien.
Ainsi Mau est exactement la même chose que Maeve/Maeb dont il sera question pour le site irlandais de Tara.
Encore une fois, le « n » n’est là que pour indiquer son caractère élevé, c’est-à-dire déifié, au même titre que le dieu « An » sumérien signifie littéralement « a » (ou « aa ») « père » « n » « élevé ».
Ayant de plus compris que le cerf est l’emblème de l’ancêtre Adam, que la biche est l’emblème de l’ancêtre Eve, que l’oreille (« pi » en sumérien) est un des symboles de la matrice, que le tumulus (sur la « butte du cerf » autrement dit « la matrice du cerf ») ou cercle de pierre orientée vers le nord-est est un site matriciel officiant à la régénération du père-ancêtre en une divinité étoile ainsi que de sa réincarnation dans leur fils, pourquoi d’après vous cet endroit spécifique a-t-il été choisi ?
Y aurait-il donc eu meilleur endroit dans la région pour symboliser cela ?
Il faut être conscient ce que par contre votre réponse à cette simple question induit :
- Ou bien c’est un pur hasard absolu, un extraordinaire concours de circonstances que les ancêtres aient choisi ce site en forme de biche pour y ériger leurs monuments, et à cet endroit précis notamment pour Waun Mawn.
- Ou bien il faut accepter l’idée que nos ancêtres étaient nécessairement guidés, aidés, par des puissances supérieures pour effectuer ce travail.
En effet, il n’aurait pas été possible à des humains de l’époque, même à la pointe de leur civilisation localement, d’être en mesure de se représenter le relief de la colline en son entier par eux-mêmes (et donc, ce qui reste tout de même à prouver, qu’il y ait une montagne aux alentours qui leur donne une image distante suffisamment claire de ces collines ; Il y a bien un groupe de collines à l’Est, mais de hauteur trop réduite pour avoir une vue d’ensemble et les montagnes les plus proches paraissent bien loin).
Par puissance supérieure je n’entends pas des petits hommes verts ni des lézards de l’espace. Il suffit de relire le récit biblique de la Genèse pour comprendre, mais nous verrons tout cela dans le détail dans le tome 5.
FOEL DRYGARN
J’attire maintenant votre attention sur le site à l’est de Foel Drygan.
Comme on le comprend aisément, au-delà de son altitude proéminente, en se situant au niveau du « postérieur de la biche », il se trouve à un endroit « crucial ».
Encore une fois, dites-moi ce que vous voyez.
Personnellement, je vois potentiellement deux choses (sans faire appel au célèbre Test de Rorschach !) :
La première est ceci :
Du point de vue de la symbolique des fluides, si cette vision est choses est exacte (ce n’est vraiment ici qu’une hypothèse), cet individu représenté par les formes géologiques naturelles représenter l’être initié se nourrissant des fluides matriciels et vaginaux de la déesse-mère ou bien l’être sortant ou entrant dans la matrice de la déesse-biche.
Une autre vision des choses, plus simple et plus certaine, est de se limiter, à la zone de la tête et de l’œil qui est suffisamment parlante :
Vous conviendrez, je pense, avec moi qu’il est tout de même difficile de ne pas voir ces trois tumulus comme ayant été placé au sommet afin de mieux encore représenter l’œil de la tête.
En soi, l’œil est aussi, comme cela a été examiné dans le détail, un symbole emblématique de la matrice.
Quant à savoir, si à l’époque, la configuration des terrains agricoles alentour était la même pour donner ainsi cette forme de tête d’oiseau (ou de tortue) il est impossible de le dire.
En tous les cas, du point de vue de la symbolique, l’engendrement de l’oiseau par la mère-biche revient au même que celui du tumulus puisque la finalité est l’envol du père vers le cosmos et l’oiseau est l’un de ses symboles privilégiés de sa réincarnation réussie (voir le symbolisme de l’oiseau quand il représente le père des dieux).
Il est aussi intéressant de constater deux choses quant à ces trois tumulus :
- Ils sont apparemment tous trois, orientés eux aussi vers le Nord-Est et donc le solstice d’été comme le site à l’ouest de Waun Maun et celui de Stonehenge.
- L’un, celui de l’extrémité (est ou Ouest), semble légèrement décalé d’avec les deux autres, aussi peut-on peut-être y voir une nouvelle preuve de la représentation de la ceinture d’Orion qui, nous l’avons vu, est aussi d’une grande portée symbolique associée.
Voici de plus près les trois tumulus de Foel Drygarn :
Foel Drygarn/Image Google Earth
Foel Drygarn/https://www.pembrokeshirecoast.wales/event/preseli-hills-short-walks-foel-drygarn-2021-08-17/
FOEL ERYR
Ce dernier site n’est pas suffisamment bien conservé.
Notez qu’il se situe au sommet Ouest de la crête de la colline par opposition à Fel Drygarn qui est au sommet de la crête est.
LA SYMBOLIQUE DU SITE D’AVEBURY
Puisque l’on en est à tourner autour de Stonehenge sans le traiter directement, mais en analysant les sites majeurs alentour afin de d’ores et déjà mieux le cerner, il est intéressant aussi de se pencher sur le cas d’Avebury.
D’autant que des éléments de ce site sont plus anciens que Stonehenge qui date de -2 600 av. J.-C.
Avebury, Avebury… mais qu’est-ce que cela veut dire ?
Bury vient de l’anglo-saxon burh ; à comparer avec -borough et -brough
Du vieil Byrgan « élever un monticule, cacher, enfermer dans une tombe ou un tombeau, apparenté à beorgan « mettre à l’abri », « protéger », du protogermanique *burzjan – « protection, abri » (source aussi du vieux saxon bergan, néerlandais bergen, vieux norrois bjarga, berga suédois, vieux haut allemand bergan « protéger, abriter, cacher », bergen allemand, bairgan gothique « sauver, préserver »), de la racine proto indo-européenne *bhergh « cacher, protéger ». La signification « couvrir, dissimuler à la vue » date de 1711. Connexe : enterré ; enfouissement. Sépulture « cimetière » attestée dès 1711.
Le vieil anglais -y- était un son court « oo », comme le français moderne – u–. Dans des circonstances normales, il s’est transformé en anglais moderne -i- (dans bridge, kiss, listen, sister, etc.), mais dans Bury et quelques autres mots (merry, knell), il a conservé un changement kentish en « e » qui a eu lieu à la fin de la période du vieil anglais.
https://www.etymonline.com/word/bury
Le sumérien s’avère bien plus utile pour comprendre le sens profond de Bury.
De ce que nous venons de lire plus haut, on peut associer Bury par sa racine indo-européenne « bhergh » au sumérien « bur-g » ; notons aussi qu’en vieil anglais « bury » se dit « buru ».
ÉTYMOLOGIE SUMÉRIENNE DE BURY/Bur(u)/Burg
D’ores et déjà, le « gh » final a pour équivalent sumérien « g » lettre qui y désigne une cavité sombre comme la gorge, comme une matrice, un utérus (revoir index des phonèmes du sumérien tome 3 à « g »)
Le sens de « bur » a quant à lui aussi exhaustivement été analysé en index des phonèmes du tome 3.
Le revoici juste pour vous éviter d’y retourner :
Analyse de « bur » :
Si bur désigne un pot, un bol, un repas, il est la résultante de la contraction entre « ba » une « portion, ration, un récipient ouvert » et de úr, « genoux, jambes ». C’est donc un récipient posé sur ou entre les genoux, les jambes.
Or ba désigne aussi une créature avec une coquille/coque (tortue, escargot…), un poisson dans une maison ba, 4
Et la tortue, la conque… sont des emblèmes bien connus de la déesse-mère (voir leur symbolisme)
« ur » désigne une entrée, ou un col dans la montagne. Or la montagne est un emblème majeur de la déesse-mère et plus particulièrement de son ventre (voir symbolisme de la montagne).
Ur5 désigne le cœur, l’âme, le corps principal, la fondation, un prêt, une dette avec intérêt, de remboursement.
De sorte que bur désigne clairement une ouverture entre les jambes, les cuisses, débouchant sur le cœur, l’âme ; une ouverture susceptible aussi de générer une dette.
Ce qui désigne bien le fait qu’en sortant de la matrice de la déesse-mère de l’humanité, Eve, l’humanité vient à la naissance chargée d’une dette, celle de la faute adamique.
Il faut relever que bir et bur sont associés, la différence d’utilisation entre bir et bur étant que bir est utilisé pour les animaux destructeurs et bur12 ou bu 3,6 pour tout ce qui vendange et détruit les plantes.
Bir et bu sont de plus aussi associés par bul4 ou bu5, qui signifie tout comme bir souffler, enflammer, mettre le feu, allumer.
Bir porte des sens destructifs comme disperser, mélanger, ruiner ou saboter, tuer (par bir) se lamenter, se flétrir, se ratatiner (par bir2,4) déchirer en morceaux ; casser, briser (par Bir6,7) avec aussi le sens flamboyer, flamber (par Bir9).
Ainsi, « bur » emporte tout à la fois l’idée de destruction, comme le mortier, et de brûler par le feu comme le chaudron ou le four.
Dans le symbolisme du fruit, il est vu que le fruit se dit « Buru7 ».
« Bur » emporte l’idée d’ouvrir, libérer, relâcher, délier et par “bùru(-d), bùr” désigne aussi une ouverture donnant sur un trou profond, un puits, une fosse.
Il est possible aussi que le grec « Purros » qui signifie « le feu », tout comme le chaldéen « bur » « purifier » (par le feu) tire son origine du sumérien « burus » ou « burush ».
Bir et bar sont associés : Relevons que Bir9 l’associe par Bar 6,7 au soleil, et par extension avec bár au dirigeant et par buru7 au fruit d’un arbre, symbole du fils-messie.
Ainsi, bur emporte aussi l’idée de libération, de purification, de transformation en soleil, en divinité du fils-messie sorti de la matrice de sa mère après y avoir été détruit, brûlé.
Ur2, 3, 4 désigne aussi le fait d’entourer, d’inonder, ce qui est entouré, suivant uru2, (ki), iri, rí ; iri (11) qui peut être une cité, une ville, un village, un district. uru étant quelqu’un qui surveille le feu, la lumière.
Le résultat final est donc l’irrigation et la protection du peuple de la cité.
Ce simple « bury » ou « buru » rend donc compte d’une réalité bien plus complexe d’une forteresse ou d’un « bourg » français ou « borgh » anglais qui sont ses dérivés modernes les plus courants.
Par burg ou buru, c’est, en sumérien, la « g » cavité sombre, “bur(u)” fosse-matrice dans laquelle est enterré le défunt ancêtre où il va payer sa dette, y être détruit, brulé, purifié, transformé, libéré ce qui permettra de protéger et alimenter la ville/région alentour.
Et à qui donc appartient ce « bury » sur ce site majeur ?
À Ave… un des noms latins d’Eve à partir du sumérien (revoir analyse du nom de Eve).
De sorte qu’Avebury, la « fosse-matrice d’Eve » n’est qu’un autre site matriciel de régénérescence dédicacé à l’ancêtre Eve, sous « ave », au même titre que son avatar gallois « maun ».
LES SITES MAJEURS
Si l’on tient compte de leur ancienneté telle qu’elle a été calculée, les sites de la zone sont par ordre d’ancienneté, West Kenneth (- 3 700) Windmill hill (- 3 300), le Sanctuaire (- 3 000 puis finalisé avec Avebury), Sill Bury hill (- 2 750/-2 400), Avebury (- 2 600) ; ses avenues la reliant à West Kenneth et donc ses avenues ont été créées plus tard.
Ainsi, si les sites cités les plus anciens lui sont antérieurs, la réalisation du cercle d’Avebury et de Sill Bury hill est contemporain de la phase 1 de la création de Stonehenge.
Très certainement, le site des Longstones (que ce soit le tumulus Longstones Long Barrow et le U formé par les 4 pierres avec la pierre « Adam » (voir aussi la pierre Eve dans l’hypothèse de Stukeley) a lui aussi dû, par analogie avec le site du sanctuaire et de West Kenneth, être créé avant Avebury et ses avenues, sinon il n’aurait pas été entrepris de relier Avebury à ces deux sites par deux avenues lors de sa réalisation.
Ces sites apparaissent donc comme les sites majeurs.
La conception même de West Kenneth en atteste. Ce n’est pas un tumulus à chambre classique. Il est d’une taille exceptionnelle, avec une chambre intérieure élaborée et assez haute pour tenir debout.
Windmill hill est, quant à lui avec ses trois fossés concentriques une des plus grandes enceintes néolithiques de Grande-Bretagne.
Quant à Sill Bury hill, même s’il est absolument hors normes, il a été fait autour de la même époque qu’Avebury et venait donc en compléter le tableau.
UN PLAN PENSE PAR UNE ÉLITE THÉOCRATIQUE
Il apparaît que nombre de ces sites ont connu plusieurs phases d’occupation et de construction au néolithique.
À plusieurs reprises, il est dit que ce qui n’a pu au départ n’être qu’un sanctuaire a fini par devenir un tumulus ou un cercle sacré beaucoup plus important (voir note sur West Kenneth sur Windmill Hill sur le sanctuaire).
Il y a alors deux hypothèses :
- Soit ces sites ont été marqués, choisis à cet emplacement de manière purement aléatoire au gré des allées et venues de simples « chasseurs-cueilleurs » sur site.
- Soit, ces sites l’ont été de manière préprogrammée, et planifiée même si leur achèvement définitif s’est peut-être étalé sur des centaines d’années.
À ce titre, et indépendamment de tout ce qui a été examiné par ailleurs, rappelons la remarque faite par Euan Mackie sur la construction du monument de Sillbury Hill, monument exceptionnel, le plus grand d’Europe (Science and Society in Prehistoric Britain, St. Martin’s Press, New York, 1977) : À son avis, Sillbury nécessitait des connaissances techniques immenses (malgré sa masse, son centre au sommet n’est désaxé de sa base que d’un 1 mètre), des compétences prolongées d’ingénierie en génie civil, en organisation du travail et en logistique d’approvisionnement. Selon lui, aucune simple structure tribale de la fin du Néolithique, comme on l’imagine d’habitude, ne pourrait avoir mené à bien un tel projet et d’autres similaires, de sorte qu’il pense à un pouvoir d’élite, autoritaire et théocratique, exerçant un vaste contrôle sur tout le sud de la Grande-Bretagne.
LE PLAN DE WEST KENNETH
Il est alors intéressant de remarquer l’analogie entre West Kenneth et Newgrange, en Irlande. L’un est de – 3 600 et l’autre est de – 3 200.
Par son ancienneté, il est proche aussi du tumulus des otages du site de Tara, qui avait la particularité d’être le plus ancien du site (- 3 400 av. notre ère), mais aussi, nous le verrons, de contenir à l’intérieur à l’entrée, une pierre représentant le plan d’ensemble, l’intégralité du site, attestant que le site irlandais de Tara a été conçu au préalable, pensé à l’avance, même si la réalisation des différents éléments de l’ensemble ont pu ici et là nécessiter plus de temps.
L’on peut comprendre que n’utilisant pas le papier, la pierre pouvait servir de carte, de plan.
Il serait intéressant de pouvoir chercher et trouver sur site, notamment à West Kenneth, une pierre qui ait une représentation conforme à l’emplacement des sites majeurs connus.
Mais même si celle-ci n’existe pas ou n’est pas trouvée, étant donné les compétences et les moyens qui ont déployés pour édifier ce site, la comparaison qui peut être faite avec les autres sites de même nature (sans parler de la capacité à user de la géographie des lieux à une altitude élevée comme un cadre symbolique majeur), il n’y a aucun doute que nous sommes là en effet, face à une élite autoritaire, théocratique, une civilisation plus que brillante. Une civilisation capable de penser et de planifier des centaines voire des milliers d’années à l’avance la configuration finale recherchée du site.
Si les humains de l’âge moderne mettaient parfois des centaines d’années pour achever des cathédrales, pourquoi n’en irait-il pas autant pour des bâtisseurs d’une autre époque ?
Mais, quel plan précis avaient-ils en tête ?
Quel était le message qu’il voulait faire passer ?
À vrai dire, ce plan nous est livré par le plan même de West Kenneth.
Le voici :
Plan de l’intérieur de West Kennet. « … » en blanc les dalles de blocage finales sur le parvis qui ont scellé la tombe vers 2300 av. J.-C.. Les chiffres pour le nombre total d’inhumations dans chaque chambre sont tirés de Bayliss, Whittle et Wysocki 2007.
http://www.stone-circles.org.uk/stone/westkennetbarrow.htm
Incroyable n’est-ce pas ?
Exactement comme à Malte, l’on se retrouve avec une cour avec une façade concave faisant face à l’architecture du corps de la déesse-mère représentée en position allongée et/ou accroupie, tournée vers l’Est, dans son opération de mise au monde mystique du père des dieux et des adorateurs.
Voici ce que l’on trouve, dans la cavité sud-est et deux autres cavités,
https://www.wikiwand.com/en/West_Kennet_Long_Barrow
Dans la première on voit une pierre laissant apparaître une large fente, symbole universel de la vulve ; en deux on devine taillée dans la pierre rouge centrale un personnage féminin à droite, enfin sur la photo de droite, on distingue, même si coupée en deux sur cette photo un personnage accroupi avec un trou en demi-lune au niveau de son vagin.
L’on se trouve donc de toute évidence sur un site matriciel, dédié à la déesse-mère dont le nom même d’Avebury nous a livré l’identité.
On peut au passage relever la remarque suivante :
Les érudits connaissant l’archéologie et les religions anciennes interprètent le tumulus mégalithique (de West Kenneth) comme ayant un intérieur préparé qui représente le vagin et l’utérus de la Terre mère, un concept spirituel qui est soutenu par la sculpture yoni sur la pierre d’entrée sur le même alignement. En fait, lorsque le long tumulus était utilisé, le soleil pénétrait le long de la galerie jusqu’à la cellule d’extrémité où il tombait sur la pierre 22 (qui est en forme de crâne), ensuite sur le véritable crâne d’enfant (le petit crâne d’un enfant était placé sur le sol entre les pierres 21 et 22, de telle sorte qu’il aurait été éclairé par la lumière du soleil levant aux équinoxes), et enfin sur le – tête humaine sculptée à profil gauche (pierre 21)
http://www.stonehenge-avebury.net/aburysites.html.
Ainsi, comme cela a déjà été compris par d’autres, il est question ici de génération. C’est déjà un bon début.
Mais il faut aussi prendre en considération les points qui ont été relevés en ces livres, et sur lesquels personne n’a jamais attiré l’attention : l’architecture de West Kenneth représentant la déesse-mère en position couchée ou accroupie, position à associer aux symbolismes connexes des fluides, de la main… et surtout à l’identité de la déesse-mère dont il est question.
Il ne s’agit donc pas, loin s’en faut, que de « Terre mère » dans une logique scientiste, un concept fourre-tout de la fertilité et de la vie, mais, comme cela a été expliqué, de la déification d’Eve en tant que déesse de la terre et des enfers, promue déesse du ciel et comme permettant par sa matrice-pyramide-tumulus à son mari et ses enfants de payer leurs fautes en vue d’être régénérés pour une nouvelle vie.
De ce point de vue, l’utilisation à West Kenneth (tout comme à la tombe d’Adam) de la pierre calcaire oolithique dans ses murs, une pierre en forme d’œuf, n’est évidemment pas anecdotique et se comprend à la lumière de ce qui vient d’être dit. Parmi les hypothèses émises, celle consistant à dire qu’elle « contenait l’essence de certains êtres surnaturels » est en grande partie exacte. Ces œufs servent à représenter les défunts qui viennent ici dans ses murs y être « semés » pour pouvoir renaître. (Revoir aussi le symbolisme du mur qui est un des lieux de l’habitation et de l’incarnation de la déesse-mère).
WEST WOODS
Après s’être intéressé au site des collines de Presseli d’on sont originaires les pierres bleues, il est intéressant d’aller voir à quoi ressemble le site de West Woods qui a été identifié comme étant le lieu d’extraction des pierres Sarsen et qui se trouve à 6,5 km d’Avebury
Voici l’image Google Earth du site de West Woods d’où ont été tirées les pierres de Sarsen
Là encore, je suis désolé, mais je n’invente rien.
Je pense que vous voyez la même chose que moi et je ne pense pas avoir besoin de vous indiquer tête bras et jambes au même titre que pour Göbekli Tepe.
J’avoue être perplexe sur ce site.
N’aurait-il pas bougé depuis des milliers d’années en gardant la même configuration d’implantation ?
Ressemblait-il à cela au moment de l’extraction des Sarsen ?
(D’ailleurs, je serais curieux de savoir en quel point précis elles ont été extraites…)
En tout état de cause, ce site sacré, que l’on peut (et doit) bien évidemment associer au symbolisme de l’arbre, des bois sacrés (à revoir) est troublant, surtout au regard de ce qui a été démontré par ailleurs et devient de plus en plus évident c’est-à-dire que les sites sacrés étaient choisis en fonction non seulement de critères « hydrologique », géologique, de facilité d’orientation (vers d’autres sites sacrés), mais aussi, de toute évidence, en fonction de la configuration « morphologique » du terrain.
Car de toute évidence, le terrain, lui aussi, est anthropomorphe, lui aussi, est utilisé comme symbole.
D’une manière symbolique, aller venir chercher des pierres bleues à Waun Maun et des Sarsen sur le site proche et plus ancien d’Avebury, participait donc à une volonté de s’associer au culte sacré qui y avait été mis en place.
ADAM’S GRAVE
Puisque l’on parle de Adam‘s Grave, il ne vous aura pas échappé que la colline sur laquelle ce tumulus long chambré a été édifié est sur une colline qui assume la forme d’un équidé ou d’un bovin.
Si l’artiste a ajouté sa touche personnelle à cet endroit, c’est probablement parce qu’il avait compris quelque chose à ce sujet, savoir que les hommes préhistoriques utilisaient les reliefs géologiques pour créer des symboles (quand ils ne les façonnaient pas eux-mêmes).
De plus, force est de constater avec ce contour de la zone représentant de l’animal symbolique (cheval ou vache) que la « tombe d’Adam » se trouve exactement au niveau du ventre, de la matrice…
Bien que n’ayant pas d’image de l’intérieur, de par sa conception similaire à West Kenneth (de type Severn-Cotswol, un tumulus long chambré…), son emplacement, son recours aux pierres-œufs, il participe incontestablement de la même mystique régénérative du père des dieux et de ses adorateurs par la matrice de la déesse jument/vache.
Image Google
AVESBURY ET SES AVENUES
Le fait de relier le site Avesbury par deux avenues de pierre qui partent d’Avebury vers le Sanctuaire au sud-Est et le site des Longstones au sud-ouest confère à ses trois sites un rôle particulier
Pour quelle raison ces trois sites ont-ils été reliés ce sur quoi est venu se surajouter le tumulus pyramide extraordinaire de Sillury ?
On peut relever que le site d’Avebury est un évidemment un site cultuel (avec ses pierres-ancêtres, son fossé intérieur forcément non défensif, son orientation par son axe vers le Nord-Est et le solstice).
LA SYMBOLIQUE DU COUPLE
Il faut aussi relever que les deux avenues sont doublées de deux rangées parallèles de pierre, comme si l’on voulait attirer l’attention sur le caractère duel de ces pierres ancêtres, caractère duel qui est encore manifeste tant au point de départ des Longstone avec la Pierre sarsen Adam plus massive que la pierre sarsen Eve, que sur le site d’arrivée d’Avebury ou il y a deux cercles de pierre dont les formes sont duelles. Les unes grandes et élancées considérées comme étant les « mâles » et les plus courtes et trapues comme étant les « femelles ».
À ce stade, il est utile de s’arrêter sur la justesse du bon sens commun et de la culture populaire et posons-nous la question : Qu’est-ce que la symbolique a pour objet sinon de parler un langage universel qui soit compréhensible de tous ? Si un individu grave ici une vulve, ou utilise là une pierre massive et une autre qui l’est moins, sachant qu’il s’agit d’ancêtres, que veut-il évoquer sinon ici l’imagerie de l’entrée de la matrice et là celle d’un couple ?
Il se trouve que le bon sens commun, qui lit parfois les symboles pour ce qu’ils sont, de toute évidence, a depuis longtemps localement compris qu’il s’agit là d’une dualité homme-femme, d’un couple qui s’unit.
La représentation ainsi faite est celle d’une union, on pourrait dire d’une conception, au sein du cercle majeur d’Avebury, entre les deux rangées de pierre parallèles, entre les pierres masculines et féminines présentes sur place, entre les deux cercles (ou semences réciproques) contenus au sein de la matrice qui est lui représenté le grand cercle principal d’Avebury.
LE RECOURS AUX NOMS LOCAUX ADAM ET EVE
Je n’utiliserai pas l’usage local de donner à ces pierres des Longstones le nom d’Adam et de Eve, ni de nommer le tumulus plus au sud, la tombe d’Adam comme un argument pour attester que nous sommes ici encore en présence d’un site de régénération d’Adam par la matrice d’Eve.
Pour deux raisons.
La première est qu’à proprement parler, il n’y a pas besoin d’une preuve aussi immédiate dans notre propre langue, car les éléments déjà donnés sur le site global de Preseli, maintenant Avebury puis Stonehenge, avec tout ce qui a été expliqué par ailleurs, sont plus que suffisants. Le sumérien lui-même les nomme dans sa langue et de manière beaucoup plus ancienne.
La deuxième est que la question peut se poser de quand datent en effet ces noms donnés et il est fort probable qu’il leur fut donné du temps récent du christianisme.
Pourtant, il faut avouer qu’il y a, et pas simplement au regard de tout ce qui a été démontré par ailleurs, en cette dénomination qui relève de la culture populaire quelque chose de troublant. À tout le moins, cela atteste que dans la culture populaire il était parfaitement compréhensible que les pierres dressées représentassent des ancêtres. Et quels ancêtres plus anciens pouvait-il y avoir pour des chrétiens, sinon le premier couple humain ? Il était donc logique qu’ils soit appelés ensuite par eux de cette manière. D’ailleurs, de nombreuses pierres ont disparu, car les chrétiens locaux voyaient ces pierres comme des lieux de culte païens qu’il leur fallait éradiquer. Mais alors pour quoi leur conserver, continuer à leur attribuer ces noms ? N’est-ce pas paradoxal ? Cela semble conforter l’idée que de très longue date, et étant donné le syncrétisme permanent entre catholicisme et paganisme, ces pierres ont pu, avant le catholicisme, être considérées par les locaux païens comme le premier couple ancestral des dieux, le couple humain primordial, dont ils n’avaient certes plus mémoire des noms, et qui furent, avec l’influence du christianisme, renommés du nom d’Adam et Eve par les chrétiens, dans un étonnant rétablissement de la vérité historique, puisqu’il s’agit en fait bien d’eux ! bien que les chrétiens n’en avaient aucune preuve jusqu’ici.
De même pour le tumulus appelé tombe d’Adam, quand les païens disaient que c’était là la tombe de l’homme primordial, les chrétiens purent en venir ensuite à le nommer la tombe d’Adam.
Ce qui nous intéresse ici n’est donc pas le nom donné, mais le fait que sans aucun doute les peuples païens attribuaient au couple de pierres de Longstones et à certains tumulus d’être le tombeau-sanctuaire de l’homme primordial, même si nous ne pouvons être certains du nom qu’eux lui donnaient.
Cela permet en effet de fournir un instrument de compréhension supplémentaire de la symbolique du site et d’avoir une confirmation indirecte qu’il s’agit bien de cette représentation symbolique.
LA PROCESSION DU SITE
Le U des quatre pierres formées avec Adam est orienté vers le tumulus tout proche de South Street, mais aussi dans l’alignement direct vers le site du sanctuaire au sud-est.
Quant à Longtsone Barrow il est lui orienté vers le Nord-Est en direction du cercle d’Avebury.
Il a aussi été dit que la pierre Adam formait un U avec 3 autres pierres, un U identique à l’U se trouvant dans le cercle/l’œil droit du cercle d’Avebury qui est situé immédiatement à côté de l’avenue West Kenneth.
Or, l’U dans le cercle droit d’Avebury est lui aussi orienté sud-est, pour indiquer le site du Sanctuaire qui est au Sud-Est.
Si, outre sa valeur symbolique (voir le symbolisme de la coupe), l’on utilise le U comme un indicateur de direction (ce qui est le cas par exemple du U des trilithes de Stonehenge qui indique l’avenue et le Nord-Est), c’est alors un peu comme si le site nous disait :
Bien le point de départ, c’est ici, à Longstone, et nous allons nous rendre là-bas, au sanctuaire. Pour ce faire, nous allons suivre la direction que nous indique Longtsone Longbarrow (étant tout proche et visible, il n’était en effet peut-être pas nécessaire de s’y rendre) c’est-à-dire le Nord-Est vers Avebury en empruntant l’avenue Beckhampton. Là, le cortège représentant Adam allait probablement dans l’œil droit d’Avebury, tandis que celui représentant Eve allait probablement dans l’œil gauche pour symboliser leur union mystique (ce qui n’est pas sans rappeler le symbolisme de l’Horus égyptien où l’un des yeux est le soleil et l’autre la lune, en symbole respectif du père des dieux et de la déesse-mère). Après quoi en partant ensemble, allez maintenant depuis le cercle/l’œil droit vers le sud-est, en empruntant la Kenneth Avenue, là, par cette sortie toute proche (le commencement de la Kenneth Avenue est tout proche du cercle/œil droit d’Avebury), pour aller vers le site du sanctuaire, avec le site de Sill Bury Hill et de West Kenneth sur votre droite, et voici, une fois arrivée au sanctuaire, la rivière en contrebas du site du sanctuaire.
On peut ainsi imaginer que ce circuit processionnaire partant des Lonsgtones, et allant donc jusqu’au Sanctuaire en passant par Avebury, servait à y évoquer le couple déchu, condamné à mort, qui chemine vers Avebury pour y symboliser la phase de leur union et de la conception d’une postérité fils-messie avant que Adam ne meure. Le fait de passer proche de West Kenneth permettait de se rappeler que le père des dieux avait dû retourner dans la matrice, y redevenir œuf, y subir le cycle de destruction-régénérescence. Le fait de visualiser la pyramide de Sillbury Hill servait à rappeler le résultat de cette régénération, celle-ci représentant le père des dieux régénéré, réincarné en son fils-messie solaire et ayant rejoint les étoiles. Enfin, l’arrivée au Sanctuaire marquait la fin de cette commémoration en ce qu’ils devaient s’y effectuer des rites liés au résultat de cette régénérescence avec aussi une descente à la rivière Avon pour s’exposer aux fluides résultats du processus régénératif.
Puisque les deux pierres Longstone sont orientées vers le Nord-Est, ainsi que l’axe d’Avebury et West Kenneth est orienté vers l’Est, on peut supposer que cette célébration majeure avait lieu au solstice d’hiver, le moment marquant pour commémorer toute la scénologie de la régénération.
Ce qui confirme cette vision est la vue d’ensemble que l’on peut avoir du site :
LE SENS SYMBOLIQUE DES 4 MONUMENTS MAJEURS : UNE REPRÉSENTATION DE LA DÉESSE-MÈRE ACCROUPIE
En effet, essayons de nous placer sur site du même point de vue que Stukeley et son dessin de 1743 que constate-t-on ?
Les sites aujourd’hui encore disposés de la même manière.
Ce qui est par contre très visible sur le dessin de Stukeley et qui ne l’est pas sur une image google earth est le relief et notamment les deux collines de part et d’autre de Sill Bury Hill, à l’Ouest et à l’Est et vers le Nord.
Or, si l’on zoome sur Sill Bury Hill, il est effectivement flanqué d’une longue colline à l’Est tandis qu’à l’Ouest elle a été visiblement arrasée.
Vous l’avez sans doute déjà compris, il est fort probable que ces deux collines aient été utilisées pour localement représenter les jambes de la déesse-mère, donnant naissance à Sillbury Hill au père régénéré.
Il n’est alors pas du tout anodin que la rivière s’écoule entre ses jambes, afin de matérialiser le symbolisme des fluides vitaux s’écoulant de sa matrice pour symboliquement signifier que ce sont ses fluides vitaux qui alimentent la rivière Kenneth.
LE SITE DU SANCTUAIRE ET SES RITES
Étant donné que le site du sanctuaire se trouvait à la fin du parcours et proche de la rivière Kenneth coulant d’entre les jambes de la déesse-mère, il est probable que devait s’effectuer à cet endroit des rites de purification par l’eau
ou d’immersion mystique dans la rivière toute proche pour symboliser l’onction recherchée des fluides de la déesse-mère.
Le fait qu’il offre des vues sur les autres monuments du site (West Kennet Long Barrow, l’East Kennet Long Barrow, le Windmill Hill) et qu’il se trouve également à proximité de la route du Ridgeway préhistorique comme à proximité de plusieurs tumulus de l’âge du bronze, montre que le Sanctuaire était le site final à partir duquel irradiait, se diffusait l’énergie mystique de la grande déesse dans tout le pays alentour.
LE SYMBOLISME DE SILLBURY HILL
Au regard de sa réalisation plus tardive et de son emplacement stratégique, comme émergeant d’entre les jambes de la déesse-mère accroupie, il est évident que ce site exceptionnel a pu venir être effectué en dernier pour parachever la finalisation de la régénération du père des dieux et sa transformation en divinité s’élançant vers le cosmos comme une étoile.
Au passage, il est particulièrement intéressant de retrouver sur ce site d’Avebury deux modèles différents, mais parfaitement similaires, de la symbolique de la régénération :
- Avec un tumulus orienté vers l’Est ou le Nord-Est et le solstice d’hiver comme celui de West Kenneth
- Avec un tumulus-pyramide dont l’orientation n’est plus vers le solstice, mais dans l’axe central du cosmos qui est l’axe de son propre centre, avec celui de Sillbury Hill. En effet, dans un tumulus rond, sans ouverture, ou une pyramide, la représentation de l’élévation se fait par le centre, en vertu du principe que le centre du cercle représente la divinité suprême et que l’axe est la route pour y accéder (voir plus loin le symbolisme de la pyramide).
Ceci peut expliquer le fait que Sillbury Hill fut construit plus tard, à une époque où la représentation du centre avait peut-être par effet de mode acquis davantage la primeur sur celle du solstice qui était sans doute connoté comme étant un type de structure particulièrement affectionné par les bâtisseurs ésotériques les plus anciens.
Au-delà de ce qui a déjà été dit sur Silbury Hill, je trouve très intéressant qu’à son sommet, aplani en une terrasse circulaire de 30 m de diamètre, ait été retrouvé par Stukeley un squelette et une bride
Du point de vue de la symbolique, la présence de cette bride à cet endroit du sommet d’où est censé s’envoler le père des dieux redevenu parfait est chargée de sens. Il faut se rappeler que tant le père des dieux a été déifié dans sa condition déchue comme un bœuf sauvage, un taureau impétueux, un bouc et un âne incapable de contrôler ses pulsions, comme un cheval fou. La bride sert ainsi à indiquer que maintenant régénéré, il est redevenu parfait, il se tient en bride. Après être devenu un cheval noir, il est (re) devenu un cheval blanc.
LE VAL DU CHEVAL BLANC
Ceci nous renvoie au site voisin du val du cheval blanc, lui aussi connecté à Avebury notamment au sanctuaire par la Ridgeway, la plus vieille voie d’Europe, datant de 5 000 ans au moins.
Même si la représentation du cheval blanc sur cette colline est beaucoup plus tardive puisqu’elle remonte « seulement » au temps de la fin de l’âge de bronze et des Celtes qui se sont réapproprié le site, étant donné qu’ils baignaient même des millénaires plus tard dans la même mystique, cette représentation du cheval blanc servait aussi à représenter le père des dieux régénéré et redevenu à même de tirer le char du soleil d’hiver, soleil qu’il était lui-même devenu en tant que divinité étoile constamment considérée comme renaissante et régénérée à cette période. D’ailleurs, si cette représentation date de l’âge du bronze, le tumulus sur lequel elle a été faite, sur la colline de white horse hill lui est certainement bien antérieur.
On peut observer qu’il est relié au Sanctuaire puisqu’il se trouve lui aussi sur le chemin de la Ridgeway, une route courant « sur les crêtes des collines, bien au-dessus de ce qui étaient alors des plaines marécageuses et des forêts ».
On comprend ainsi que par la rivière Kenneth ou par la route, les tumulus majeurs de la région étaient liés les uns aux autres.
Nous verrons en dernier lieu en quoi cela peut être source aussi de grand intérêt.
FORETS ET MARÉCAGES AUTOUR DU SITE
Si l’on rebondit sur ce qui vient d’être dit, il est important de relever qu’en contrebas des collines et des sites sur lesquels ont été édifiés les sites cultuels reliés entre eux, se trouvait un paysage de marécages et de forêts. La présence de marécages doit nous interpeller, car cela renvoie immanquablement au symbolisme des fluides et du fait que la déesse-mère accroupie est celle qui, par son action de régénération, inonde la région alentour de ses fluides vitaux, permettant la vie et l’abondance dans toute la région. C’est aussi un symbolisme lié à celui de la putréfaction, une étape clef du processus de régénération.
C’est aussi sans doute une des raisons déterminantes pour laquelle cette région a été choisie comme la raison pour laquelle des tumulus de moindre importance, c’est-à-dire n’ayant pas un rôle dans la grande scénologie du site d’Avebury, ont ici et là, parce que connectés à la rivière ou à ses marécages, été édifiés sans doute pour le compte des seigneurs moins importants, souhaitant s’installer à proximité de ses fluides pour s’assurer leur propre régénération.
LES OSSEMENTS D’ANIMAUX RETROUVÉS
Pour poursuivre sur la symbolique animale, il est aussi « étonnant » de constater que sur Sillbury Hill n’ont été retrouvés comme os d’animaux que des os de bœufs, et des dents et des bois de cervidés.
En raison de la faune locale, s’il s’était agi d’une masse de terre brute, on aurait dû y retrouver toute sorte d’animaux. Pourquoi seulement des ossements de cerf et de bœuf, lorsque ce sont deux emblèmes spécifiques du père des dieux ? De même, à Avebury, on y a retrouvé des bois de cervidés, là pris pour des outils. Cela prend tout son sens si l’on sait que ces sites servaient à la régénération du père des dieux qui fut notamment déifié sous le cerf et le bœuf, aussi est-il naturel que ses dévots aient rapporté sur place de ses effigies.
LES AUTRES SITES CONNECTÉS ET AUTRES SYMBOLISMES ET UTILISATIONS POSSIBLES
Il a été vu que les sites du parcours processionnaire d’Avebury sont connectés entre eux.
Toutefois, lorsque l’on trace des lignes entre les différents sites, il est étonnant de constater outre des alignements entre les sites, des figures quasi parfaites.
LE LOSANGE ET LE SYMBOLISME DE LA VULVE ET DE L’ARC
Par exemple, les 4 sites que sont Avebury, West Kenneth, Long Stones, et Wind Mill Hill forment un losange quasi parfait de 2,2 km de côté.
Avebury, Sill Bury Hill et Adam font un triangle quasi parfait de 1,40 km de côté aussi représenté sur l’image.
Pourquoi ce strict respect des proportions ?
En symbolique, le losange (ou le rhombe) est un symbole universel de la vulve.
Si l’on reste avec une observation nord-sud, le losange parfait est incliné, très clairement par son axe en direction du Nord-Est qui est la direction du solstice.
Cette inclinaison permet de représenter un arc avec pour flèche dont l’axe central est constitué par longstone long barrow au SO/et Avebury au NE, flèche permettant d’envoyer le père des dieux « Adam » (tout proche) vers les étoiles.
C’est comme si, par cette symbolique et cette inclinaison, le site nous disait, c’est ici l’entrée de la matrice, la vulve, et c’est d’ici que le père des dieux rentre dans la matrice et en ressort expulsé vers les étoiles.
Nous verrons à la fin en quoi cela peut être ici particulièrement intéressant !
ÉVENTUEL LIEN ENTRE TOUS LES SITES
Si l’on s’amuse à relier les différents points entre eux entre tous les sites, on constate que nombre d’entre eux sont donc alignés à des distances parfois quasi équidistantes.
Il est alors permis de se demander si le respect de ces proportions et de ces alignements entre sites ne lui permettait pas, outre d’être un site matriciel régénérant pour le père des dieux au moment crucial du solstice d’hiver, qui est son utilisation première, d’avoir aussi une lecture connexe et précise des phases lunaires et/ou solaires de manière détaillée ; mais je laisse cela aux experts en astronomie.
Ceci de toute façon n’est pas du tout antinomique avec la symbolique, puisque l’aspect sacré nécessitait un suivi précis du cycle lunaire et solaire (ne serait-ce que pour le suivi des équinoxes et des solstices) qui rythmait les étapes de la régénération et les fêtes rituelles associées, de facto nécessairement couplées au rythme des saisons.
LA SYMBOLIQUE DU SITE DE STONEHENGE
Même si le site de Stonehenge fonctionne comme un site matriciel indépendant, à part entière, l’on a compris qu’il est relié mystiquement par les pierres qui y ont été apportées, pour ses pierres bleues, en provenance des collines de Preseli et pour ses pierres Sarsen, en provenance de West Wood, tout proche du sanctuaire d’Avebury.
Il y a toutefois un autre lien qui relie Avebury et Stonehenge, lien que l’on a déjà évoqué et constatable dans d’autres sites mégalithiques, celui des fluides, qui est représenté par les rivières et donc l’hydrographie des lieux.
Voyons donc le lien hydrographique entre Avebury et Stonehenge
LIEN HYDROGRAPHIQUE ENTRE AVEBURY ET STONEHENGE
Avec cette carte hydrographique de la région que constate-t-on ?
Que la rivière Kenneth, au Nord, vient se rejoindre avec la rivière Avon pour former un bassin dont la rivière centrale qui s’écoule vers le Sud est la rivière Hampshire Avon, qui s’en va jouxte le site de Stonehenge !
De sorte que le site d’Abebury et celui de Stonehenge sont reliés par les deux rivières qui les jouxtent, Kenneth et Avon. Ce sont deux rivières sœurs, ou mère-fille, avec une prévalence pour que Kenneth soit considéré comme la fille majeure, ou la mère, puisqu’elle se trouve au nord et en amont.
Cette relation entre les deux et cette proximité de l’un et l’autre site avec la rivière toute proche, n’est bien évidemment pas sans sens symbolique profond, aussi bien pour Avebury, comme cela a été déjà vu, mais aussi pour Stonehenge comme cela va l’être.
CHRONOLOGIE DES REPRÉSENTATIONS ARCHITECTURALES ANTIQUES DE LA RÉGÉNÉRATION : CROMLECH/CERCLE AVEC FOSSES ENTOURE D’UN TALUS ET D’UNE FOSSE ET TOURNE VERS LE SOLSTICE (OU PAS), TUMULUS A CHAMBRE TOURNE VERS LE SOLSTICE ET TUMULUS ROND ET PYRAMIDAL DIRIGE VERS LE HAUT
On doit remarquer concernant Stonehenge, par comparaison avec les collines de Presseli et Avebury, qu’il ne consiste pas en un site de grands tumulus avec chambre, de type Newgrange en Irlande, de type West Kenneth Long Barrow à Avebury.
C’est avant tout un sanctuaire circulaire initialement fait de talus et de fosses auquel on est venu rajouter des pierres dressées, comme à Waun Mawn dans les collines de Presseli, ou bien, à Avebury au cercle d’Avebury. On peut aussi le comparer, avant que ne soit dressé sur lui des pierres levées, aux cromlechs/cercles sacrés de Windmill Hill au Nord-Ouest, ou bien au site lui aussi composé exclusivement de cercles sacrés du Sanctuaire sur la colline au Sud-Est, toute proche de la rivière Kenneth.
Peut-on alors dire que la création de ces cercles sacrés est antérieure à celle des tumulus tombeaux-sanctuaires ?
Il est difficile de l’affirmer. À Avebury les cercles sacrés de Windmill hill datent de – 3 300, ceux du sanctuaire, de – 3 000 (pour leur phase initiale avant d’être achevés avec Avebury), ceux du cromlech d’Avebury eux-mêmes datent de – 2 600, quasi contemporains de Stonehenge qui lui a commencé en – 2 800. De sorte que l’idée du cromlech circulaire apparaît somme toute, localement, sinon contemporaine, à tout le moins d’un usage légèrement postérieur aux grands tumulus tombeaux – sanctuaires puisque le grand tumulus à chambre de West Kenneth est un peu plus ancien en étant daté de – 3 700.
Cela a été vu, l’idée d’un tumulus pyramidal circulaire dont l’élévation se ferait par le haut et l’axe du centre est quant à elle très certainement postérieur, avec Sill Bury hill qui date de – 2 750/-2 400.
La très haute antiquité de l’idée du Cromelch pour représenter la matrice, à la symbolique équivalente à celle du tumulus tombeau-sanctuaire, est sans doute attestée par le fait qu’entre tous les sites, celui des collines de Preseli est visiblement le plus ancien, avec son le site de Waun Mawn qui est avant toute chose un cercle sacré sur lequel n’ont dû être dressées les pierres bleues que par la suite (avant d’être bien plus tard apportées à Stonehenge).
Pour résumer, entre les trois architectures symboliques pour représenter l’envol du père dans le cosmos et sa régénération par la matrice, Cromlechs/Cercle sacrés (avec fosses entourées de talus et de fossés) et tumulus à chambre orientés vers le solstice sont sans doute contemporains, tandis que les tumulus ronds et/ou pyramidaux relèvent d’une idée postérieure, même si donc, l’idée que l’on veut rendre est la même, ce qui change étant juste le symbole utilisé ou sa direction/orientation.
LA RAISON DE L’ORIENTATION VERS LE SOLSTICE DES LA PHASE 1
Une précision par rapport à l’orientation vers le solstice.
Les cercles fossé/talus avec fosses étaient de toute évidence déjà, dès leur conception, tournés vers le solstice. Il a été noté que dans le cas de Stonehenge, la Heel Stone qui marque le solstice d’été et les pierres de Station qui marque l’orientation vers le nord-est et donc le solstice d’hiver sont considérées comme ayant été réalisées en phase I, mais, nous est-il précisé, cela aurait aussi pu avoir été fait plus tard, en phase III. Comme on va le voir, cela n’impacte pas le symbolisme du cercle sacré talus/fossé avec fosses, car même tel quel, non orienté vers le solstice ou le lever du soleil, il relève déjà d’un symbolisme matriciel représentant la régénération, l’orientation ne venant que l’accentuer.
Toutefois, après ce qui vient d’être dit, étant donné que les tumulus longs à chambre étaient plus anciens et déjà orientés vers les solstices, il n’y avait sans doute guère de difficulté pour ceux qui créaient ces cercles « basiques » avec talus/fossé et fosses, de les orienter aussi vers les solstices, puisque cette orientation était déjà pratiquée avec les tumulus longs qui leur étaient contemporains ou légèrement antérieurs.
L’ARCHITECTURE LA PLUS SIMPLE ET LA PLUS ANCIENNE POUR SYMBOLISER LA MATRICE : LE CERCLE AVEC FOSSE ET TALUS ET AVEC DES FOSSES (SANS PIERRES DRESSÉES). explication
Il faut ajouter à ce qui vient d’être dit que le fait de venir élever des pierres sur le site d’un Cromlech/cercle sacré préalablement constitué (avec fosses entourées de talus et de fossés) apparaît clairement être une étape ultérieure dans le parachèvement du site.
C’est non seulement logique, mais on peut donc constater et en conclure, que sans pierres dressées, un tel site devait avoir d’ores et déjà sa propre symbolique et utilisation rituelle, les pierres ne venant successivement s’y greffer (ou pas) que pour y surajouter leur propre symbolique.
On le constate avec d’assez nombreux exemples que l’on peut se permettre d’énumérer :
CAS DE STONEHENGE ET DE SITES ALENTOUR :
Dans le cas de Stonehenge, les pierres bleues d’un des cercles centraux, internes au cercle fossé-talus initial n’ont été apportées et dressées qu’en phase 2, et les pierres Sarsen trilithes qu’en phase III. Initialement, ce n’était donc en phase I, on le répète, qu’un cercle (talus et fossés) avec à l’intérieur et autour, des fosses elles-mêmes disposées en cercle.
DES FOSSES INTÉRIEURES
Rappelons qu’à l’intérieur du grand cercle fossé-talus a été défini un premier cercle de 56 trous ou fosses (les trous d’Aubrey) (d’un diamètre et » une profondeur suffisante pour y mettre un adulte (diamètre de 1,5 m et profondeur de 1,2 m) ou un enfant (diamètre de 0,75 m et profondeur de 0,6). On y a d’ailleurs retrouvé des épingles à cheveux en os, des charbons de bois, des restes d’os carbonisés. De plus, dans la moitié sud-est de l’enclos, ont été trouvées des tombes à crémation. Avec les trous d’Aubrey, on dénombre ainsi 55 trous/fosses de crémation.
DES FOSSES EXTÉRIEURES DISPOSÉES EN CERCLE AUTOUR DU CERCLE TALUS CENTRAL DE STONEHENGE
On vient de parler des fosses intérieures au cercle fossé-talus de Stonehenge, mais il faut aussi attirer l’attention sur les fosses situées à l’extérieur et disposées en forme circulaire tout autour :
En effet, il faut se souvenir qu’ont été découvertes des fosses de 10 m de diamètre et de 5 m de profondeur disposées en cercle et parfaitement alignées autour des menhirs, constituant un cercle de 20 km de diamètre autour du cercle de Stonehenge !
De plus, ont été découverts (apparemment réalisées en phase III b, c’est-à-dire après la mise en place des trilithes Sarsen), à l’extérieur, 2 cercles de 30 trous (ou fosses) chacun (exactement comme le nombre des trilithes du pourtour), lesquels étaient disposés dans l’axe central de chaque trilithe. Ces trous ou fosses étaient rectangulaires avec des parois verticales, d’une profondeur de 1,05 m (pour le cercle 7) et de 0,92 mètre (pour le cercle Y), d’une longueur moyenne de 1 m.80 et d’une largeur moyenne de 1,2 m.
Relevons qu’elles auraient ainsi parfaitement pu comprendre un corps.
L’interprétation donnée de ces trous/fosses est de dire qu’elles sont probablement la trace d’un projet avorté de réorganisation des pierres bleues à l’extérieur du cercle de Sarsen. Ce qui motive cette interprétation étant leur aspect inachevé et leur contenu : soit des fragments de rhyolite et de grès Sarsen, ainsi qu’un fond garni de silex brut.
Toutefois, cela n’est pas logique, car si ces fosses avaient été creusées uniquement pour y installer des pierres bleues, elles auraient dû contenir que de la rhyolite et pas aussi des résidus de Sarsen. Ce fait, le fait qu’elles étaient d’un aspect inachevé, et la concomitance de la présence de fosses alentour, dans le cercle de Stonehenge, mais aussi tout autour d’autres cercles de fosses, parfaitement phasées avec les trilithes, et n’ayant pas pour finalités la pose de pierres dressées, doit nous faire comprendre qu’elles aussi ont visiblement été conçues pour la même destination ou utilisation que les cercles de fosses intérieurs ou plus lointains.
Si l’on reste proche de Stonehenge, un autre monument cérémoniel circulaire, indépendant de Stonehenge, mais contemporain et distant de 1 km, formé par un fossé aux entrées orientées Sud-Ouest et Nord-Est (donc lui aussi orienté vers le solstice), a aussi été découvert, lui aussi avec des fosses internes qui quant à elles font jusqu’à un mètre de diamètre
Toujours si l’on reste proche de Stonehenge, que constate-t-on ?
A été trouvée au nord de Stonehenge la bande de terre appelée Curcus, qui va de l’est à l’ouest sur environ 3 kilomètres et qui aurait précédé Stonehenge de plusieurs centaines d’années.
Or, que trouve-t-on sur site ? Pas que les fossés-talus pour cerner le lieu, mais encore et toujours des fosses ! Les experts ont découvert dans les fossés, une large fissure du côté nord permettant sans doute aux gens d’entrer et de sortir. De plus, ils ont aussi trouvé de part et d’autre, à l’Ouest et à l’Est, deux fosses identiques, faisant un mètre de profondeur et 4,5 m de diamètre, servant à marquer par leur orientation le solstice d’été et le lever de soleil (formant aussi le jour du solstice d’été un triangle avec Stonehenge, marquant le lever et le coucher du soleil), le tout au sein d’un monument tourné vers le solstice d’hiver.
De toute évidence, ces deux fosses n’étaient pas là par hasard, et de par leurs tailles, pas non plus faites pour y dresser un monolithe.
Ce qui a bien logiquement conduit les chercheurs à penser qu’elle devait être utilisée pour un rituel.
Un rituel ? Mais quel rituel ?
De ce point de vue, le scientifique pense que les fosses servaient à faire brûler des feux permettant ainsi au site d’être vu de jour comme de nuit.
Est-ce bien de cela qu’il s’agit ?
Avant de répondre, voyons SVP encore d’autres exemples de cercles fossés-talus avec fosses :
CAS DE WINDMILL HILL
Windmill Hill au nord d’Avebury est lui aussi une structure circulaire avec des fosses. Au départ un premier fossé-talus, vers – 3 800, complété vers – 3 300 par trois fossés circulaires creusés autour du sommet de la colline, mais ce qui nous intéresse est qu’y a été trouvée toute une série de fosses. De grandes quantités d’os, humains et animaux, ont également été récupérées dans le remblai du fossé.
CAS D’AVEBURY
Enfin, si l’on s’arrête sur le cas du cercle d’Avebury, sans doute y en a-t-il été de même, car avant que des pierres n’y soient dressées, c’était avant tout un immense anneau circulaire fait d’un talus et d’un fossé. Les fouilles menées (ou pas menées) ne nous disent pas par contre, si, à l’instar de Stonehenge, il y avait des fosses à l’intérieur ou autour. En revanche, des ossements humains ont été retrouvés éparpillés sur le site, qui indiquent que le lieu a pu jouer un rôle dans des cérémonies funéraires ou dans un culte des ancêtres.
LE SYMBOLISME DU CROMLECH AVEC FOSSES. EXPLICATION DU SYMBOLISME ET DE L’UTILISATION RITUELLE DES FOSSES
Qu’est-ce que tout cela signifie ?
À quoi pouvaient bien servir ces fosses, qui n’avaient donc pas pour destination de recevoir des poteaux ou des pierres dressées et qui étaient suffisamment grandes pour y accueillir des humains, d’autant que l’on a retrouvé dans un certain nombre des traces de crémation, des restes d’os calcinés ?
Pour le comprendre, posons deux questions :
Dans quel contexte cultuel sommes-nous ?
Et quel est le symbolisme de la fosse ?
Pour ce qui est du contexte, étant donné la symbolique du cercle auquel se surajoute le symbolisme de la renaissance du soleil du solstice d’hiver, nous sommes déjà sur un site qui célèbre la matrice de la déesse-mère comme le moyen pour assurer au père des dieux et à ses adorateurs leur renaissance au solstice d’hiver (revoir le symbolisme du cercle, du soleil…)
Pour ce qui est du symbolisme de la fosse, je vous invite à le relire avec les différents usages rituels qui en ont été faits à travers les âges et les peuples.
Il est alors aisé de comprendre que ces fosses de Stonehenge devaient être utilisées pour trois types d’usages distincts possibles et potentiellement concomitants :
- Un usage initiatique, visant à préparer le (ou les) initié(s) à affronter sa/leur mort. Pour ce faire, ils étaient mis dans les fosses, recouvertes pour qu’ils ne puissent temporairement en sortir, sans doute aspergés de sang (comme dans le taurobole de Mithra) ou d’urine ou de bière ou de fluides de toutes sortes, voire aussi de toute sorte de produits issus de la décomposition et de la putréfaction, afin qu’ils se préparent à effectuer et accepter le grand voyage qui les attend. Avec pour objectif initiatique fixé de parvenir à y rester sans en sortir, pendant un temps donné, sans doute une ou plusieurs journées, après quoi, au lever du soleil, ils pouvaient en émerger, symbolisant ainsi leur renaissance, leur sortie de la matrice, leur retour à la vie.
- Un usage de mise à mort sacrificielle
On peut parfaitement comprendre que pour s’attirer les bonnes grâces de la déesse-mère et s’assurer la constance de sa providence en fluides d’abondance dans la région, ces fosses placées en son sein ou autour, dans l’axe de son cercle matriciel sacré, représentation schématique du globe de sa matrice, pouvaient aussi être utilisées pour lui sacrifier des individus. Le prétexte de ces sacrifices étant double. Premièrement, promesse était faite aux sacrifiés d’un voyage réussi dans l’au-delà avec l’assurance de renaître, de par leur sacrifice pour la communauté. Deuxièmement, pour continuer de justifier cet acte odieux (sans jeu de mots…), promesse était aussi faite à la communauté tout entière que grâce à ces sacrifices humains, la déesse-mère continuerait de fournir à toute la communauté des vivants le flux de ses fluides d’abondance et des bonnes récoltes qui en découlent. Le rappel étant fait à la communauté par la grande-prêtrise que la déesse-mère elle-même s’était elle-même, dès l’origine du monde, sacrifiée pour l’humanité. En contrepartie de quoi il était naturel qu’elle puisse exiger que l’on se sacrifie à elle à son tour, à lui donner du « sa » de l’énergie vitale, pour qu’en retour elle puisse continuer de produire des élixirs d’immortalité pour les morts comme d’abondance pour les vivants.
De ce point de vue, la découverte d’un archer, soigneusement enseveli, mis à mort de trois flèches tirées à bout portant, évoque clairement un sacrifice. D’autant plus que, comme cela a été vu par ailleurs, l’archer a un très fort sens symbolique en ce qu’il représente, lorsqu’il rate sa cible, l’état d’imperfection, et lorsqu’il l’atteint, la perfection retrouvée. On peut présumer, s’agissant d’un sacrifice humain, qu’il fut effectué pour inaugurer et dédicacer le site, exactement comme lorsque l’on coupe aujourd’hui le ruban pour inaugurer un monument achevé. Cet individu archer enterré là avec autant de soin servait ainsi à représenter pour toute la communauté présente le père des dieux déchu, dont on faisait maintenant la demande à la matrice de le faire revenir à la vie dans un état de perfection, grâce à son pouvoir unique de régénération.
- Un usage de site de crémation, voire de sépulture, sacrée.
Il est aussi parfaitement compréhensible que toute famille ayant perdu un être cher et croyant au pouvoir de régénérescence de la matrice de la déesse-mère du ciel, de la terre et des enfers ait pu souhaiter tout faire faire pour que son défunt y soit enterré, ou incinéré, une telle proximité étant censée lui apporter l’assurance de la régénération.
Ceci rejoint fondamentalement ce qui a été constaté, savoir que c’était un lieu de sépulture. Remarquez toutefois que 240 personnes pourraient être enterrées sur le site même. En plusieurs centaines d’années, c’est tout de même bien peu. Comme cela a été relevé dans les faits, il apparaît qu’il était recouru à l’incinération plus qu’à l’enterrement, et que sous son aspect de nécropole à incinération le cercle sacré de Stonehenge était essentiellement destiné à une élite. L’on peut ainsi aisément comprendre que plus la personne était d’un rang haut placé, et plus elle était susceptible de se rapprocher du cercle au moment de son incinération.
Toutefois, il ne faut certainement pas limiter ce site à ce simple triple usage (initiatique, rituel sacrificiel et funéraire), ni qu’il fallut qu’il soit achevé avec ses trilithes et pierres bleues pour avoir un sens symbolique.
Il est absolument évident et indispensable de comprendre que dès l’origine, la réalisation d’un cercle (avec fossé, talus…) et la création de fosses étaient déjà en soi, avec ou sans orientation vers les solstices, et même s’il s’agissait là de quelque chose de « plus simple » à accomplir qu’un tumulus à chambre ou qu’un cromlech de pierres dressées, une représentation de la matrice de la déesse-mère. Cet édifice religieux là, même si basique, était déjà chargé de ce symbolisme fort, que les étapes de construction, là où elles advinrent, ne firent que renforcer par leur symbolisme annexe supplémentaire afin de davantage encore marteler cette même idée et venir la compléter.
LE LIEN AVEC LA RIVIERE AVON
Il est tout aussi intéressant de relever qu’après la réalisation du cercle et de ses fosses, la deuxième étape (vers – 2 100 ans pour Stonehenge est de le relier à la rivière Avon, avec la création d’une avenue partant en droite ligne de l’entrée nord-est, donc vers le solstice d’hiver, pour ensuite se rendre à la rivière en s’infléchissant vers l’Est. De plus, là où l’Avenue rencontre la rivière, une construction circulaire de 4 pierres a été trouvée.
Le même souci de connexion du site matriciel à la rivière est d’autant plus évident qu’une avenue le reliant à la rivière a aussi été trouvée pour un monument associé à Stonehenge et se trouvant à Durrington Walls.
Pourquoi cette avenue ? Pourquoi ce besoin de relier le cercle matriciel sacré à la rivière ?
N’était-ce que pour le transport des pierres comme on le lit parfois ?
Il faut remettre les choses en perspective.
Vous l’aurez remarqué, sans parler d’autres sites, Avebury et le site final de son sanctuaire ont été choisis pour sa proximité avec la rivière Kenneth. De même, le site de Stonehenge a été choisi pour sa proximité avec la rivière Avon.
De plus, comme cela a été vu dans l’analyse des fleuves de la région, les rivières Kenneth et Avon sont hydrographiquement et donc mystiquement liées.
Évidemment, en intégrant à cela :
- la compréhension du symbolisme de la représentation de la déesse-mère en position accroupie en train d’accoucher du père des dieux,
- la compréhension du symbolisme des fluides vitaux comme sortant du corps de la déesse-mère en lieu et place du fils-messie pour donner l’immortalité et l’abondance
- la compréhension du symbolisme de la rivière, « Ida » en sumérien [dont la déesse Cybèle de Phrygie appelée Idaïa Mater est le symbole le plus proche de nous le plus emblématique] est juste un autre nom/avatar de la déesse-mère elle-même, les galets ou pierres de la rivière étant symboliquement ses enfants
… autant de symbolismes que je vous invite à revoir si besoin.
Alors, il devient absolument évident et essentiel de comprendre que la proximité et l’accès à la rivière est à mille lieues de n’être qu’une simple nécessité logistique.
C’est avant toute chose, et surtout, d’une impérieuse nécessité symbolique.
La rivière est là pour montrer que c’est de la déesse-mère que vient l’eau de l’immortalité et de la vie.
Il est donc absolument nécessaire que le rapprochement puisse être fait dans l’esprit des gens entre la présence de la matrice régénératrice de la déesse-mère plus haut et la rivière en contrebas qui est une émanation d’elle par laquelle elle donne la vie à toute la région environnante.
Cela devait donner l’occasion de s’y baigner rituellement, à la manière de ce qui, nous le verrons, se pratiquera à la Fuente de Lavapatas sur le site du parc archéologique de Saint Augustin que nous étudierons dans le livre suivant ou sur tout autre site de même nature et comme cela se produit encore et toujours de nos jours comme nous le comprenons aisément, dans les eaux du Gange, considéré comme le fluide d’eau vitale et purificatrice en provenance de la déesse-mère vache.
Même si le fait de se rendre à la rivière devait être la dernière étape de la procession et des rites effectués lors du solstice d’hiver pour célébrer la renaissance du grand Dieu et sa réincarnation réussie dans son fils, cela n’en était pas moins une étape très importante, sans guère de doute le bouquet final ouvrant ensuite le bal, après bains et ablutions aux scènes de réjouissances avec banquets et beuveries associés.
D’ailleurs, puisque nous y sommes, voyons quelle est l’étymologie de « avon » !
ÉTYMOLOGIE DE AVON
Le nom « Avon » est un mot breton insulaire, ou brittonique, en gallois « afon » [prononcer « avon-n »] et signifie « rivière ». L’étymologie de ce mot avon serait le proto-celtique *abonā, signifiant « rivière ». Le mot est passé en moyen-breton sous la forme « aven » qu’on retrouve dans le nom de ville « Pont-Aven » [litt. « le pont sur la rivière »]. Les mots « River Avon » signifient donc littéralement « Rivière Rivière ».
https://fr.wikipedia.org/wiki/Avon_[cours_d’eau]
Étymologie sumérienne de Avon et de Abona :
L’étymologie de Avon qui résulte donc du protoceltique « abona » est un exemple ultérieur du bêtacisme que nous avons évoqué dans l’analyse du nom de Eve savoir l’interchangeabilité ou le glissement sémantique courant observé dans de nombreuses langues (latin, grec, hébreu) entre le « b » et le « v ».
Il est alors aisé de comprendre qu’avon vienne de abon ou abona.
D’entrée, remarquons que le fait que abona désigne la rivière elle-même et n’en soit pas un nom choisi au hasard est déjà une allusion directe à la déesse-mère puisqu’elle EST la rivière, par « i7 » ou ída (la rivière le canal principal, le cours d’eau) ; elle est par « ída » celle qui (ré)génère « éd » l’eau « a », mais aussi le père « a » ou « aa ». Elle est celle qui génère les fluides élixirs de vie et d’abondance « ì » ou ia2, 7, 9 (les fluides gras, le beurre, l’huile, le gras, la crème) ou i4, ia4 (les galets, symboles de ses enfants).
Mais bien sûr « avon » et « abona » nous emmène plus loin.
Il nous fait toucher du doigt l’identification de « av » « eve » avec « ab » « la vache » en sumérien. Par ce simple glissement sémantique de « v » en « b », abona est non seulement Eve « av », mais aussi la vache « ab ».
On comprend alors tout aussi aisément le sens de la rivière « la Boyne » sur le site de Tara qui sera analysé dans le livre suivant et pourquoi le nom de cette rivière est associé à la déesse vache Boand. Vache d’ailleurs se dit « mBo » en celtique et « na mBo » signifie « de la Vache » ce qui peut être aisément rapproché de « Abona ».
Mais si nous décomposons abona en sumérien en « ab » « un » « na » qu’est-ce que cela signifie ?
un (prononcez oun)
« un » désigne « les humains, le peuple la foule, puisque « un », équivalent de ùña, désigne « le peuple, la population, la foule ».
Ne perdons pas de vue non plus que « ùnug, unu6 » sont des termes qui désignent un tombeau élevé, un temple, une salle à manger…, un sanctuaire, et qui ont pour signe cunéiforme le même que Temen [te] terme qui est sans aucun doute le terme racine à l’origine du nom grec du temple, le fameux « temenos ».
Ainsi, la rivière peut être conçue comme un lieu sacré, un sanctuaire pour la foule d’adorateurs de la déesse-mère, qui viennent s’y baigner pour s’y purifier et se ressourcer de l’énergie de ses fluides.
Na
Ce terme a été exhaustivement analysé pour comprendre le sens du nom des déesses sumériennes Nanna et Innana, mais aussi d’autres symboles.
Voici ce que l’on peut en dire en rapport avec notre rivière « abuna » :
« Na » signifie un galet, une pierre ordinaire, un jeton, un compteur un rocher et aussi un être humain. Un des mots composés l’utilisant [ùña, ùñ, ùku, un (– ñá)] signifie peuple, population, foule.
Or, l’autre terme pour galet, i4 ou ia4 en tant qu’enfant de la rivière (i7 ou ída) est un symbole du fils. L’homonyme de galet (i4 ou ia4) est par « ì » ou ia2, 7, 9) les fluides (gras, le beurre, l’huile, le gras, la crème).
Le troisième terme pour galet, outre « na » et « i » est Peš. Or peš signifie l’utérus, un enfant, un fils et par peš 5,6 l’araignée, avec les formes verbales être enceinte, concevoir (Peš 4,13).
Ainsi, cette pierre, ce galet, nous renvoie à la déesse-mère et à son fils-messie, fruit de ses entrailles et au don de ses fluides vitaux.
D’ailleurs, « na » analysé dans le symbolisme du mortier, signifie aussi notamment par na8 équivalent de nañ, l’action de boire, d’arroser, d’irriguer, de s’abreuver de en étant la contraction de « ní » « corps, soi-même » de « a » « eau » et de « áñ » « verser, fournir ». nañ ou naña, signifie écraser.
De sorte que si « na » emporte l’idée de fils, et par extension de descendance, de peuple, il renvoie aussi aux fluides et à la matrice. Son association au mortier par na8 fait aussi allusion aux fluides obtenus suite au processus de concrétion destruction des morts retournés dans la matrice.
Avec ce simple terme nous sommes donc face à la matrice de la déesse-mère qui concasse et irrigue de ses fluides ainsi que face à son fils-messie et à sa descendance.
Rappelons que ces termes expliquent le nom même de l’autre déesse sumérienne, Innana [« i » « na8-na8 »] qui signifie donc celle qui écrase et abreuve, arrose d’eau, mais aussi de fluides riches.
Ajoutons aussi que « na » étant aussi un jeton, un compteur, nanna (le nom de la déesse de la lune en Sumer) emporte aussi l’idée d’un instrument de comptage, de celle qui compte, ou celle qui permet de compter.
Ceci s’harmonise avec le fait que la lune sera utilisée comme l’instrument du calendrier.
Enfin, ajoutons que suivant le lexique « n » signifie « être élevé » « … ».
Ceci nous permet de comprendre un autre sens possible de « na ».
En effet puisque « n » signifie être élevé, et que « a » signifie le père, mais aussi par « á » le côté, qui est le nom d’Eve sous la déesse du côté ou de la côte, « na » peut signifier le père élevé, mais aussi “la côte/le côté élevé(e) au sens de déifié(e)”, autrement dit la déesse du côté (Eve).
Que comprenons-nous avec cette rivière Avon-Abuna ?
Que nous sommes sans conteste en face d’une autre représentation mystique d’Eve sous la vache-rivière, une zone sanctuarisée produisant des galets symboliques, des humains, le peuple, la foule, et aussi des fluides gras, de l’eau, des fluides vitaux sortis de sa matrice-mortier « naña » dans son processus de régénération-déification du père et de leurs enfants.
LE SYMBOLISME DE L’ASSOCIATION DES CERCLES DE PIERRES BLEUES DE WAUN MAWN AVEC LES PIERRES SARSEN DE WEST WOODS
Intéressons-nous maintenant au sens de l’association et du symbolisme respectif des pierres bleues et des pierres Sarsen.
Concernant les pierres bleues, elles furent apparemment dressées en phase II, concomitamment ou peu après la création de l’Avenue reliant le cercle sacré à la rivière.
Il a été relevé que, d’abord [en phase II] un projet, avec deux cercles de 82 pierres bleues orientées vers le Nord-Est et le solstice d’été avait été programmé.
Ces pierres bleues étant issues du démantèlement et du transport sur place du cromlech de Waun Mawn, dans les collines de Preseli.
Suite à quoi, après la mise en place des trilithes Sarsen en provenance de West Woods [en phase III A, avec pourtour de trilithe plus trilithes centraux en U], ces deux cercles de pierres bleues sont réorganisés [en phase III C] en copiant collant l’organisation des trilithes Sarsen avec, d’une part, un grand cercle de 60 pierres bleues créé entre le pourtour des trilithes et le fer à cheval des trilithes du centre, et d’autre part, la création, avec le reliquat des pierres bleues [82 – env. 60 ; il est précisé env. 19 pierres] au début, d’un ovale puis d’un U [ou fer à cheval], dans un copier-coller de la disposition des trilithes centraux, à 1 m de distance. Avec la particularité de ce « U » de pierres bleues qu’elles furent retaillées en piliers rectangulaires et qu’elles s’emboitaient les unes dans les autres en tout ou partie [2 au moins s’emboitaient latéralement].
Que peut-on en déduire ?
Premièrement, que les pierres bleues disposées en deux cercles avaient déjà, seules, leur propre symbolique, puisque tel était déjà, sinon leur disposition à minima leur présence à Waun Mawn ; il n’y avait pas à Waun Mawn de trilithes Sarsen. Elles n’avaient donc pas besoin de pierres Sarsen pour avoir un sens.
Deuxièmement, étant déjà présentes sur place, lorsque les trilithes Sarsen ont été amenés, elles furent simplement réagencées pour correspondre à la même symbolique des pierres Sarsen en s’alignant sur elles.
À une petite différence près cependant : apparemment les trilithes centraux furent directement agencées en U, tandis que les pierres bleues furent d’abord agencées en ovale à l’intérieur de cet U des Sarsen puis finalement en U elles aussi.
Qu’est-ce que cela signifie ?
Quel est le symbolisme des pierres bleues seules disposées en cercle ?
Quel est le symbolisme de l’association entre ces deux types de pierres si différentes, et ayant pour origine deux sites sacrés plus anciens différents ?
Enfin, quel est le symbolisme des trilithes disposées ainsi, en cercle, avec cet U interne, symbolisme qui explique aussi la redisposition des pierres bleues sous la même forme ?
LE SYMBOLISME DES PIERRES BLEUES SEULES DISPOSÉES EN CERCLE
Au-delà de ce qui a déjà été dit concernant le symbolisme du cercle avec talus-fossé et fosses associés, pour comprendre le symbolisme des pierres bleues, il faut se pencher sur leur nature et relire la partie sur le symbolisme de la pierre et notamment de la pierre précieuse.
Je vous invite à relire ce symbolisme et à ensuite prendre en considération ce qui a été dit sur la description des pierres bleues.
Premièrement, ces pierres bleues sont d’origine volcanique.
De plus, de la description qui en est faite, on peut les catégoriser, je dirais de manière qualitative et croissante, de la façon suivante [il nous est clairement dit qu’elles ne sont pas de la même qualité] :
- de cendres volcaniques contenant du calcaire
- d’une cendre volcanique vert olive
- de rhyolite [roche volcanique gris bleu avec ou sans globules blanchâtres]
- de dolérite [roche magmatique bleue verdâtre] tachetée [avec des inclusions blanches ou rosées de la taille d’un pois] et d’autres de dolérite non tachetée.
De la [re] lecture du symbolisme de la pierre précieuse, vous aurez compris qu’elle représente symboliquement l’être défunt totalement sublimé, parfaitement régénéré, après son passage à travers la matrice. Au premier chef, bien sûr, pour le fils-messie ésotérique promis, réincarnation du père des dieux, mais aussi pour tous les adorateurs ésotériques défunts.
De sorte qu’il est facile de comprendre que plus le degré de pureté de la pierre est élevé, et plus l’on peut considérer que le défunt qu’elle représente est avancé dans son étape de sublimation.
Les cendres volcaniques mêlées de calcaire représentent l’étape initiale, la cendre volcanique vert olive, l’étape suivante, la rhyolite [pierre gris bleu] avec taches blanches l’étape suivante puis la rhyolite sans tâche l’étape suivante puis la dolérite [pierre bleue verdâtre] avec tâches, l’étape suivante, puis la dolérite sans tâches l’étape ultime l’atteinte de la perfection, de la pureté.
À cet égard, il serait sans doute intéressant de relever si la qualité des pierres telle que mentionnée évolue de manière progressive autour du centre, ce qui serait une preuve ultérieure qu’elles symbolisent par leur nature une graduation, une étape dans le processus de sublimation.
Pour s’assurer de la justesse symbolique de ce raisonnement par étapes, il convient de revoir aussi le symbolisme du bleu et du vert.
Si le bleu est la couleur de la divinité céleste, présente [retournée] dans le Cosmos), il apparaît que le vert, parce qu’il contient le rouge, est la couleur par excellence de la renaissance du fils rédempteur passé par le rouge du sang de la matrice de la déesse de la terre.
D’ailleurs, la pierre autel, dont nous parlerons après, est d’un bloc de grès vert micacé brillant au soleil. Ce choix sur son nature et sa couleur ne s’est certainement pas fait par hasard et indique en soi quel est le summum de l’échelle de la graduation qualitative de la pierre, représentative de la sublimation atteinte, qui est sur ce site incontestablement le vert.
LE SYMBOLISME DU CALCAIRE
Puisque nous parlons de qualité de la pierre, il est intéressant aussi de s’arrêter sur le sens de la présence récurrente de calcaire dans les fosses, ou ici, au stade le moins avancé de la sublimation de la pierre.
Refaisons le point :
- À West Kenneth, comme à Adam’s Grave, sur le site d’Avebury, c’est de la pierre calcaire oolithique qui est placée dans ses murs, la pierre en forme d’œuf.
- Sur le site d’Avebuy, ce sont des plaques de calcaires qui indiquent la présence des fosses ou trous d’Aubrey dans lesquelles on a retrouvé les traces d’ossements.
- À Durrigton Wall, le cercle découvert, avec de très grands trous de poteau (4,5 m de hauteur ?), ces trous étaient remplis de débris calcaires.
- Et maintenant la partie moins qualitative de la pierre, est faite de cendres avec du calcaire.
Attardons-nous donc sur le sens symbolique que peut revêtir ce calcaire.
Que lisons-nous à son propos ?
Ceci :
Les calcaires sont des roches sédimentaires, tout comme les grès ou les gypses, facilement solubles dans l’eau (voir karst) « … »
Il se forme de deux grandes manières différentes, par accumulation aux fonds des mers ou par précipitation en milieu continental :
par accumulation, principalement au fond des mers, mais parfois en milieu lacustre, à partir des coquillages et squelettes des microalgues et animaux marins.
Il se forme aussi par précipitation en milieu continental.
En milieu continental, il se forme :
- Par sédimentation et ce sont alors des calcaires souvent fossilifères
- Par dégazage d’une eau souterraine arrivant à l’air libre (grotte, source), produisant des travertins, ou des stalactites et stalagmites. Ces calcaires étant rarement fossilifères ;
- Par action des êtres vivants. Ils sont toujours fossilifères
- par érosion.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Calcaire
Ainsi, le calcaire apparaît comme étant avant toute chose et assez massivement le résultat de la fossilisation des squelettes d’êtres vivants, coquillages et microalgues. De plus, par sa couleur, blanche, comme les os, il évoque nécessairement la blancheur du squelette.
On peut ainsi comprendre que le calcaire, puisse désigner en tant que symbole minéral, l’état initial du défunt, son squelette, au moment où celui-ci entame sa route pour devenir, en bout de course, une pierre précieuse.
Ceci fait nécessairement écho au fait que la terre calcaire, que ce soit à Malte, ou par exemple su la montagne d’El Torcal qui est un site karstique, soit assimilée à la matrice de la déesse-mère, remplie de liquide amniotique, ou le défunt va y être dissous, outre que d’être brûlé, broyé, concassé, afin de commence son cheminement et sa transformation.
Et pour reprendre la symbolique de West Kennet ou Adam’s Grave, lorsque le défunt meurt, il est semé œuf calcaire, puis lorsque son squelette se désagrège et redevient poussière, symboliquement, il quitte l’état calcaire pour entamer son processus de régénérescence.
LE SYMBOLISME DES TRILITHES
Le symbolisme du trilithe a été tout particulièrement évoqué dans l’analyse des temples de Malte étant donné qu’ils étaient utilisés comme marqueurs massifs de l’entrée de chaque temple. (revoir le symbolisme du poteau de porte, du trilithe, le symbolisme des temples de Malte). Leur dimension symbolique, l’associant sans conteste au mystique et mythique poteau de porte « aka » symbole emblématique et nominatif de la toute-puissance de la matrice de la déesse-mère Even ne laisse aucun doute quant au fait que c’est aussi leur raison d’être sur le site de Stonehenge. Chacun d’entre eux, d’où que l’on se trouve, représente l’entrée de la matrice de la déesse-mère Eve-aka dans laquelle il va falloir retourner pour connaître une nouvelle naissance après sa mort.
Ceci ne fait donc que confirmer qu’avec le trilithe Sarsen, nous sommes en présence des parents, en l’occurrence de la mère.
Mais il convient aussi d’ajouter un autre sens, complémentaire, que le site de Stonehenge apporte.
Rappelons que le sens du terme Stonehenge est « pierres suspendues » voire d’une potence, d’un gibet, d’un instrument de torture, car c’est l’impression que leur forme peut donner.
À vrai dire, cette étymologie qui relève de la culture populaire et du sens symbolique immédiat que cela imprime donc dans l’esprit des observateurs doit nécessairement avoir un sens.
Ce sens caché est normalement, désormais, pour nous, plus qu’évident.
Nous nous rappelons sans doute que l’une des représentations communes du père des dieux comme de la déesse-mère, était de les représenter (avant qu’ils ne soient régénérés) sous différents avatars mythologiques dans un état christique, sacrificiel. Ils furent représentés soit écorchés, pendus, suspendus, ou attachés à un arbre ou à un poteau…, tout comme il allait en advenir pour Jésus bien plus tard. Vous pouvez revoir à cet égard le symbolisme du poteau, de la balançoire, du crabe, de la laisse, de l’araignée (mythe d’Arachné), voire de la mandragore (fruit du sperme d’un pendu). Ou bien lire aussi dans le Tome 3 à venir l’analyse « La guerre de propagande de Titan contre Dieu et Mickaël » à la partie « Titan enseigne que lui et Adam et Eve ont agi comme des christs et se sont sacrifiés pour leurs enfants ».
Il est donc extrêmement intéressant de constater que le poteau de porte, que ce soit dans sa forme en bois ou en pierre, imprime l’idée d’un mort, d’un pendu. En effet, c’est exactement là la façon avec laquelle le premier couple humain fut représenté, l’un comme l’autre, pour signifier, d’une part, leur condamnation à mort, mais aussi, d’autre part, leur prétendu « sacrifice ». Un sacrifice enseigné comme ayant été effectué pour ouvrir la voie, la porte de l’immortalité promise. À travers quoi ? À travers la matrice de la déesse-mère Eve que représente aussi, doublement, « aka » le poteau de porte !
De sorte que son sens est immédiatement quadruple : mise à mort, autosacrifice, matrice d’Eve.
Dès lors, on comprend d’autant mieux pourquoi à Malte comme ici, ce n’est pas l’encorbellement qui a été utilisé, mais la structure en poteau de porte ou trilithe, car son symbolisme est très lourd de sens.
Ajoutons qu’il n’est pas simplement commémoratif de ce que le couple de dieux est réputé avoir fait : s’être sacrifié. C’est aussi un message à l’attention des dévots leur disant, lorsqu’ils arrivent en ce lieu sacré, qu’ils doivent eux aussi s’attendre à être symboliquement pendus s’ils veulent être régénérés par la matrice. C’est-à-dire que, d’une manière ou d’une autre, ils doivent être prêts à mourir, à payer leurs fautes, à se sacrifier, que ce soit d’un sacrifice d’égo ou d’un réel sacrifice humain à l’instar de leurs ancêtres Adam et Eve.
CONCLUSION SUR LE SYMBOLISME DE L’ASSOCIATION DES PIERRES BLEUES AVEC LES PIERRES SARSEN
Au regard de ce qui vient d’être dit, ayant compris la symbolique des pierres bleues et des Sarsen, quel est le message que convoie leur association sur le site de Stonehenge ?
Remarquons tout d’abord combien elles sont différentes :
Les pierres bleues font en moyenne 2 m de hauteur, entre 1 m et 1,50 m de largeur, et jusqu’à 0,80 m d’épaisseur.
Rien à voir avec les pierres Sarsen.
Si l’on prend les 5 trilithes du centre en U, les deux plus petites paires de trilithes atteignaient six mètres de hauteur, les suivantes 6,50 mètres, tandis que le grand trilithe unique du côté sud-ouest devait atteindre 7,3 mètres de hauteur, linteau compris. Si l’on prend les trilithes servant à former le pourtour,
Les orthostates-poteaux mesurent près de 4,10 mètres de haut, les linteaux ont une épaisseur de 0,80 mètre, soit une hauteur au sommet du linteau à 4,90 m du sol. De plus, au-delà de la hauteur, leur volume et leur masse sont bien plus importants que celles des pierres bleues.
La question posée est donc : sommes-nous ici face à l’expression d’un dualisme symbolique de type homme-femme, couple primordial, comme avec les pierres Sarsen d’Avebury ?
De toute évidence non et pour donc quatre raisons essentielles :
- Comme on vient de le voir, les pierres bleues représentent la sublimation réussie des défunts, la sublimation réussie de l’enfant (le fils-messie ésotérique) ou des enfants du grand couple des dieux, qui depuis la fosse mystique où ils ont été ensevelis ont été progressivement transformés en pierre sublimée de plus en plus parfaite. Il ne serait donc pas logique d’associer ces mêmes pierres bleu-vert à la figure féminine de la déesse-mère au prétexte qu’ils sont simplement de taille et de dimension plus réduite que les trilithes.
- La deuxième raison est que cette différence de taille et de dimension est beaucoup trop importante.
Si sur le site d’Avebury, la notable, mais mesurée différence de taille et de volume explique la dualité homme-femme, de même que, par exemple à Göbekli Tepe, où l’un des deux orthostates en T est légèrement plus grand que l’autre, ici la différence est trop massive. En revanche, cette différence de taille s’explique bien davantage par un dualisme de type parents-enfants.
- Enfin, la troisième raison est que la provenance même des pierres nous renseigne sur leur symbolique. Si les pierres bleues de Preseli représentent les enfants de la déesse-mère de la roche ayant progressivement réussi et suivi leur cycle de sublimation, les pierres de Sarsen représentent elles les déités Père et mère présidant à cette régénération, le Père en tant que fécondant et la mère en tant moyen-matrice de la régénération.
- La quatrième raison est que le trilithe est incontestablement représentatif du premier couple de parents humains, de leur état de condamné à mort, de sacrifiés, comme de porte de la matrice de la déesse-mère Eve-aka qui est de ce fait même directement nommée.
De sorte que l’on comprend mieux le cheminement et la logique de l’association progressive de ces deux types de pierre en provenance de deux sites sacrés distincts sur ce site de Stonehenge :
Tout d’abord, le cercle sacré, évoquant à lui seul la matrice, avec ou sans orientation vers le solstice, avec ses fosses (initiatiques, sacrificielles ou funéraires), reliées à la rivière, suffisait à exprimer pour les adorateurs la nécessité de leur retour à la matrice pour envisager de pouvoir renaître un jour tout en permettant à la déesse-mère de continuer à alimenter les vivants en fluides d’abondance.
L’ajout des pierres bleues ne venait que pour mieux matérialiser dans l’esprit des adorateurs, ce qu’ils étaient appelés à devenir, des « pierres précieuses », des enfants sublimés de la matrice.
En reproduisant le même schéma à Stonehenge qu’à Preseli, ce faisant, la même symbolique était donnée et la connexion mystique était évidemment faite entre les deux sites, comme un passage de relais.
Le rajout sur le site de Stonehenge des pierres Sarsen proche d’Avebury venait quant à lui rajouter la présence du couple des dieux en personne, présence symbolique qui était plus particulièrement l’objet du site d’Avebury. Bien évidemment cela opérait aussi une connexion mystique avec ce site, connexion déjà elle-même opérée avec la rivière Avon liée à la rivière Kenneth.
On le comprend dès lors, le site de Stonehenge est ni plus ni moins que la fusion mystique du site de Preseli et de celui d’Avebury, où, pour ainsi dire, « toute la famille mystique », parents et fils (et enfants) y est matérialisée et réunie.
LE SYMBOLISME DE LA DISPOSITION EN U DES PIERRES SARSEN ET DES PIERRES BLEUES (ET EN OVALE PRELABLE)
Si nous voulons comprendre la raison d’être de cette disposition, qui vient rajouter un symbolisme supplémentaire par cette forme en U, il va falloir comprendre plusieurs choses préalables.
Quel est le symbolisme de l’ovale et du U.
Quel est le sens de la pierre autel se trouvent au milieu de cet U ?
LE SYMBOLISME DE L’OVALE
Il a été relevé que l’ovale fut un temps formé par les pierres bleues. C’est un détail, mais cela conforte l’idée que les pierres bleues sont associées à l’enfant, à l’œuf (revoir le symbolisme de l’œuf). En effet, le symbolisme de l’ovale ou la forme ovoïde renvoie au symbolisme de l’œuf, qui est celui de la matrice d’une manière générique, mais aussi plus particulièrement à son produit, au produit ou au fruit de la matrice de la déesse-mère oiseau, qu’elle soit adorée sous la poule, la colombe, le vautour…
LE SYMBOLISME DU U
Le symbolisme du U est lui à rapprocher de celui de la coupe, qui est très clairement un symbolisme matriciel (même si là encore, dans les mystères, la coupe sous son nom sumérien « Kush » en vint aussi à désigner le fils-messie ; revoir le symbolisme de la coupe).
LE SYMBOLISME DE LA PIERRE AUTEL
Il est à ce stade extrêmement important de se poser la question :
Qu’avons-nous donc au sein de cette matrice et en son cœur, au sein de cet œuf représenté ?
Sans doute la chose la plus importante de tout ce site : la pierre d’autel qui, en vérité, n’en est pas une.
Rappelez-vous, il a été dit que la pierre d’autel est un bloc de grès vert micacé brillant au soleil, en provenance du Pays de Galles, faisant 2 fois la taille des pierres bleues, et bien qu’aujourd’hui à l’horizontale et quasi ensevelie, elle a fort bien pu être dressée, formant un menhir de nature unique dans un endroit unique, au beau milieu du monument.
Au regard du contexte, des efforts déployés pour la faire venir du pays de Galles, de sa taille, de sa qualité, il est absolument certain que cette pierre devait être dressée et devait briller de mille feux (teintées de vert) au soleil.
Ce monolithe servait sans aucun doute à représenter dans sa position axiale (à l’instar du pilier central du temple du temple de Malte de Skorba de 2,90 m en globigérine situé au centre de la zone du chœur ou de l’autel ; comme les grands obélisques qui suivront bien plus tard ; revoir à cet effet le symbolisme des pierres dressées, des colonnes, champignons, obélisques…) deux choses :
- Dans sa phase descendante, le père des dieux venant féconder la matrice en son centre, cœur, sein,
- Dans sa phase montante, celle que le site met davantage en relief par le recours au vert, l’atteinte de la sublimation réussie du père des dieux qui, après son passage dans la matrice s’est parfaitement réincarné dans son fils que représente donc la pierre de grès vert maintenant dressée vers le ciel, parfaitement dans l’axe pour rejoindre le cosmos et son statut de divinité.
Ainsi, les différentes pierres bleues qui l’entourent peuvent aussi signifier, si ramenées seulement à lui, aux différentes étapes qualitatives qu’il a dû franchir pour en arriver jusque-là. Par extension, ce symbolisme des pierres bleues et de la pierre dressée centrale représente aussi tous celles et ceux qui veulent l’imiter. Elle est un puissant message adressé à tous les adorateurs : si vous vous donnez du mal, si vous allez vous aussi au bout de cycle de régénération qu’induit votre retour à la terre, dans la matrice de la déesse-mère, vous aussi vous pourrez arriver à cela, comme lui, au centre, à vous débarrasser de vos impuretés de vos imperfections et devenir des dieux vous aussi.
LE SYMBOLISME SUPPLÉMENTAIRE DES 5 TRILITHES CENTRAUX : LA MAIN !
L’on en arrive maintenant à un ultime symbolisme, complémentaire, parfaitement en phase avec tout ce qui a été (et sera encore) développé par ailleurs, c’est-à-dire le symbolisme des 5 trilithes centraux.
La question étant : au-delà du fait qu’ils représentent une coupe, la matrice, ne représentent-ils rien d’autre ?
Demandons-nous ? Quelle est leur taille respective ?
Le trilithe principal fait 7.3 m, les deux autres autour 6,5 m et les deux derniers 6 m.
Pour comprendre, regardez votre main.
Dressez vos doigts de manière à ce qu’ils forment un U au-dessus de la partie supérieure de votre paume. Le majeur, au centre, reste le plus élevé, index et auriculaire les moyens et pouce et annulaire les plus petits.
Main doigts dressés/Main de Gargas / Main de Cosquer
Image Google Earth du site de Stonehenge Memorial, Stonehenge Drive, Goldendale, Washington, États-Unis (lieu où se trouve une reproduction grandeur nature du site.
Comme cela a déjà été dit, le majeur représente la tête, index et auriculaire les bras et pouce et annulaire les jambes.
Il faut simplement comprendre que dans le cas de Stonehenge, les membres sont dressés, ce qui n’est pas forcément le cas sur les figures de Gargas et de Cosquer citées en exemple (ou sur d’autres sites recourant au symbolisme de la main pour représenter la déesse en position accroupie ou en train d’accoucher) puisqu’avec une vue à plat propre à ces figures, on peut considérer que les jambes sont pliées et/ou les bras allongés et tendus au-dessus de la tête, donc pas nécessairement dressés.
Mais étant donné le symbolisme de la main dont vous comprenez maintenant le sens, comprenez-vous aussi maintenant ce qui a été représenté par ces cinq doigts dressés vers le ciel ?
Avec, au centre de la paume de la main, l’œil de la matrice dont ressort, émerge, triomphant, l’obélisque symbole du père régénéré ?!!
Rien de moins que le corps de la déesse-mère, bras et jambes en l’air, en train d’accoucher mystiquement de son fils, au solstice d’hiver (puisque l’ouverture du U est orientée vers le solstice), parfaite réincarnation du père des dieux, et de l’expulser vers le cosmos, endroit aussi à partir duquel vont sortir les fluides de son corps pour s’en aller alimenter la rivière au bout de l’Avenue.
Incroyable n’est-ce pas ?
Et pourtant c’est bien exactement là de ce dont il s’agit.
À propos de ce symbolisme de la main, j’attire votre attention sur un dernier détail qui, à mon sens, n’en est pas un.
Rappelez-vous : qu’est-ce qui a été trouvé dans les trous, les fosses d’Aubrey datant de la phase I ? Des traces de charbon de bois, d’os humains carbonisés, de petits objets comme des épingles à cheveux en os ou de longues baguettes de silex taillé de l’épaisseur d’un doigt, dont on ne connaît pas l’usage…
Si nous replaçons cela dans une perspective temporelle, l’analyse du symbolisme de la main en représentation du corps de la déesse-mère accroupie ou accouchant, est incontestablement un des symboles les plus anciens, puisqu’il fait partie des peintures rupestres comme à Gargas ou Cosquer, on l’a rencontré sur le site de l’hypogée de Hal Salfieni daté de – 4 000 à – 2500 av. J.-C., quand Stonehenge est daté de – 2 800.
Qu’est-ce que cela signifie ?
Que si le symbolisme de la main n’a été ajouté sur ce site de Stonehenge que dans une deuxième phase de sa construction, pour autant le symbolisme de la main, même s’il n’était donc alors pas représenté par des trilithes massifs, il devait être connu.
Or, il est particulièrement intéressant de relever la présence de silex de l’épaisseur d’un doigt dans des tombes d’évidence à usage funéraire. Même s’il n’est pas précisé ni leur nombre ni leur disposition, l’on doit songer que ces silex ont servi à représenter des doigts, des doigts d’une main, en l’occurrence bien évidemment ceux de la déesse dans sa fonction de génitrice régénératrice.
J’aimerais ajouter à cela que le symbolisme du doigt, lorsqu’isolé, « doit » nous faire penser à la tête de la déesse-mère.
Pourquoi dis-je cela ? Je vous renvoie à l’analyse de la main et plus spécifiquement au mystère pratiqué dans le culte du dieu celte Sabasios auquel était associée une main dont on retirait le majeur pour ensuite le lui remettre.
[Voir aussi dans la mythologie celtique le dieu Lug, pur avatar d’Adam sous « lu » ugu » l’« homme » « ancêtre » et sous le cerf, son animal emblématique, dont il est question dans l’analyse sur le site Tara, et qui avait la particularité d’être aussi étroitement associé à la main, tant de par son nom que dans ses représentations, avec souvent que trois doigts, comme pour Sabasios ou deux doigts sont repliés].
Ce retrait puis remise en place du majeur de la main de Sabazios, bien évidemment, au regard du symbolisme de la main, signifier la perte de la tête de la déesse-mère, puis la remise de sa tête.
Exactement le même rituel a été observé dans le cadre du temple de Malte avec l’enlèvement puis la remise en place de la tête de la déesse-mère dans la partie la plus sacrée (la tête) du temple de l’hypogée de Hal Salfieni. Ceci fait bien évidemment écho au fait que dans les mystères la condamnation à mort du premier couple humain a été symbolisée par la perte de leur tête, leur décapitation (on retrouve cela avec le symbolisme de l’arbre abattu, coupé, renversé, de la souche, du taureau acéphale, etc..).
Ainsi, sans doute une des premières étapes de la mise en scène de la régénération ésotérique, devait d’abord commencer par la mise à mort des deux grandes divinités, en la présentant comme ayant un caractère sacrificiel, après quoi, suite à sa sublimation réputée réussie, la tête lui était remise en place pour montrer qu’elle était parvenue à se sauver elle-même et pouvait maintenant officier à son tour pour les vivants et les morts.
De sorte que retrouver des doigts dans une tombe peut signifier soit une représentation de la main pour évoquer le corps de la déesse-mère.
En revanche, y retrouver un doigt isolé peut signifier que le défunt fait l’offrande symbolique à la déesse-mère de la restitution de sa tête perdue, afin qu’elle veuille bien officier pour sa régénération.
SUR L’ORIENTATION ET LE LIEN GÉNÉRAL AVEC LES SOLSTICES
Avant de conclure sur ce site, il faut remettre en exergue le caractère factuel de son orientation au solstice d’été comme au solstice d’hiver.
Il apparaît qu’au solstice d’été, les premiers rayons de soleil traversent le cercle et viennent frapper la Heel Stone.
Tandis qu’au solstice d’hiver, les rayons passent entre les deux trilithes placés aux extrémités du « fer à cheval » intérieur.
Il en de même pour d’autres éléments du site, puisqu’il a été relevé que plusieurs monuments ont conservé leur alignement sur le lever et le coucher du soleil au solstice, notamment le cercle de pierres, l’Avenue, Woodhenge, et le Durrington Walls Southern Circle et son Avenue.
Il est évident, comme s’accordent à le dire les scientifiques eux-mêmes, cette précision des emplacements de mégalithes ne peut être le fruit du hasard, même le sens de cette utilisation cérémonielle n’est pas, ni d’eux, ni des foules qui s’y rassemblent, comprise.
Il est pourtant à vrai dire extrêmement simple, et le même que partout ailleurs sur les autres sites aux mêmes dates.
Le solstice d’été peut représenter deux choses :
Dans la mesure où c’est le moment où le soleil est à son zénith et commence à parti de là à décroître, c’est le symbole que commence son vieillissement, le symbole de sa mise à mort. C’est probablement une étape majeure du cycle de la régénération, celui de la destruction par le feu, de la concrétion, avant l’étape du battage/du barattage.
De facto, c’est n’est donc pas le moment le plus important, ce n’est pas l’aboutissement du processus de régénération.
Le symbolisme du solstice d’hiver est lui d’une clarté autre, mais tout aussi limpide. En tant que date à partir de laquelle le soleil symboliquement reprend vie en ce que les jours rallongent, il représente le père des dieux comme revenant à la vie, sous le soleil, sous l’étoile, deux symboles identiques pour représenter sa sublimation réussie et son atteinte de la divinité.
C’est donc bien évidemment là le moment symbolique le plus important, que toute la communauté mystique attend, le « Noël », puisqu’il est l’aboutissement de tout le processus, et la matérialisation, la manifestation de la justesse, de la véracité, pour les adorateurs de la doctrine ésotérique, de son enseignement de l’immortalité de leur âme, de leur possibilité de, malgré la mort, s’autoracheter, d’avec le pouvoir de la matrice pour les aider à se transformer et revenir à une vie nouvelle.
Notez à cet égard ce que cela signifie que les rayons viennent à cette date passer entre les deux trilithes de l’extrémité. Ils venaient alors très certainement frapper la « pierre-autel », ou plutôt la pierre obélisque, puisqu’elle était dressée à cet endroit précis, pour lui signifier que l’heure était maintenant venue de son envol, de sa sortie, de sa (re)naissance.
Il ne sera donc nullement étonnant de constater comme l’on fait les chercheurs du site que le solstice d’été n’avait pas la primauté du culte en termes de fête et d’importance par rapport au solstice d’hiver, avec par exemple, comme découvert récemment, la présence de 80 000 ossements de bovins et de porcs et dont l’analyse des dents montre un pic d’abattage durant le solstice d’hiver, et, dans une moindre mesure, durant celui d’été.
Sur l’acoustique du site et des pierres :
Je ne m’attarderai pas sur le fait sur l’acoustique particulière du site.
Il est certain que la déesse-mère étant par nature associée au son, à la vibration primordiale, celui-ci jouait un grand rôle dans les rites.
Ceci est vrai dans les cavernes, vrai dans le temple de Malte où des orifices choisis étaient faits pour parler sans être vu où produire un écho impressionnant particulier.
Je vous invite à relire le symbolisme du son, de la voix, voire aussi celui de la conque, du tambour qui sont liés au son pour en comprendre à la fois l’importance et la symbolique particulière, même si ce n’est pas le symbolisme premier sur lequel il nous faut ici nous arrêter !
CONCLUSION SUR LE SITE DE STONEHENGE
Assurément, ce site est très intéressant en ce qu’il est la fusion de deux sites sacrés de même nature, plus anciens, chacun avec sa thématique différente, mais qu’il associe et fusionne donc ensemble dans une dialectique symbolique parents (Avebury) enfants (Waun Mawn)
Il ne fait d’ailleurs pas que faire cela, car il ne se limite pas à un symbolisme de cercle orienté vers le solstice, que je qualifierai de « matrice solsticiale » ou « vaginal »
Stonehenge, par son recours au symbolisme de la main et au symbolisme de la pierre-obélisque centrale est aussi d’un symbolisme axial, que je qualifierai donc de « matrice axiale » ou « ombilicale ».
Il faut en effet comprendre que la sortie du père des dieux peut mystiquement se fait autant par le bas, à l’horizontale, c’est-à-dire par la porte d’entrée qui est ni plus ni moins qu’un vagin, en direction de l’avenue, que par le haut, par le nombril, dans l’axe du ventre que représente l’obélisque.
Dans l’analyse des temples de Malte, nous avons vu un exemple avec le motif de la spirale illustrant le fait que l’atteinte de la divinité peut aussi être représenté par l’atteinte du centre de la sphère. Mais celui-ci n’est pas présent sur ce site.
À Stonehenge, il y a donc un symbolisme architectural double pour évoquer la renaissance.
Rappelons brièvement que le tumulus long est d’un symbolisme purement solsticial. De même d’ailleurs que pour les cercles orientés. Seuls les tumulus avec voûte, ou coupole (vraie ou fausse) et orientés vers les solstices peuvent aussi être catégorisés comme étant d’un symbolisme de renaissance double, solsticial et axial (lire vaginal et ombilical).
Il faut aussi ajouter autre chose.
Stonehenge se différencie en effet des autres sites par sa représentation de la déesse-mère accroupie au moyen d’une main dressée, ce qui est ingénieux, là où sur d’autres sites, comme d’ailleurs dans les tumulus chambrés, c’est toute la structure qui doit être organisée pour représenter le corps de la déesse allongée.
Là où les bâtisseurs faisaient le choix de ne représenter soit que le ventre (avec le cercle) soit le corps tout entier de la déesse (avec structure à trois ou cinq branches ou trèfles ou absides) voir aussi en utilisant, à un plan supérieur, le paysage alentour, Stonehenge est avant-gardiste en représentant la déesse accroupie par cette structure interne de la main en trilithe.
À vrai dire, cette évolution aboutissant à l’usage de la main nous la constaterons aussi, plus tard, dans l’évolution architecturale des temples ésotériques historiques.
SYMBOLIQUE GÉNÉRAL POSSIBLE DES DEUX GRANDS SITES ASSOCIÉS DE GRANDE-BRETAGNE (AVEBURY, STONEHENGE ET AUTRES GRANDS TUMULUS ASSOCIES)
Lors de cette analyse, et en écho aux autres analyses, il est, je crois, nécessaire de faire le constat suivant : toutes les échelles spatiales pouvaient être utilisées pour la représentation symbolique, que l’on peut dissocier en quatre grandes catégories :
- À l’échelle d’une cavité d’un temple
- À l’échelle de la structure globale d’un temple
- À l’échelle des temples avec lesquels un temple est relié
- À l’échelle des autres sites avec lesquels il est relié
En effet, cela a été constaté, chaque cavité-abside de chaque temple est en soi une « mini-matrice ».
À l’échelle au-dessus, prise dans sa globalité, la structure du temple va représenter architecturalement soit le ventre soit le corps tout entier de la déesse-mère accouchant.
À l’échelle au-dessus, ce sont les temples majeurs d’un même site, connectés ou reliés ensemble qui vont aussi représenter la déesse-mère accouchant, comme c’est le cas à Avebury.
Enfin, à une échelle bien plus inattendue, à l’échelle de l’image que véhicule un site, une région, vue de loin, du ciel ! que cette image soit naturelle (comme celle des collines de Preseli) ou dessinée de la main de l’homme (cas que l’on verra à Nazca), c’est le terrain lui-même, sur plusieurs dizaines de m2 (tumulus d’Adam’s grave, bois de Westwoods) voir de km2 (collines de Preseli en forme de biche) qui devient symbole ! Et qui va être utilisé pour représenter, par exemple, un animal mythologique que l’on sait être un symbole avatar du père des dieux ou de la déesse-mère.
Ce quatrième degré de représentation n’est pas nécessairement systématique, mais il est tellement facilement et factuellement constatable qu’il faudrait être aveugle pour continuer de l’ignorer et de l’éluder.
On l’a constaté avec la configuration de la colline de Göbekli Tepe en forme d’étoile à 5 branches/déesse-mère accroupie, avec le site des collines de Preseli en forme de biche, avec le site d’Avebury en forme de déesse-mère accroupie, avec le site de West Woods en forme d’étoile à 5 branches/déesse-mère accroupie, avec le site d’Adams’ Grave en forme de cheval ou de bovin, on le verra aussi sur d’autres sites…bref… il est alors légitime de se demander si sur le site d’Avebury/Stonehenge, la même chose est observable.
En écho au site « voisin » et intimement lié de Preseli, dont l’imagerie vue du ciel représente une biche, il convient de se demander si les bâtisseurs de ces sites n’ont pas voulu reproduire localement en Angleterre le même principe d’utilisation du relief géologique ou du terrain.
Je vous invite alors, encore une fois, à prendre de la hauteur et à observer les sites d’Angleterre dans leur ensemble
Je me suis efforcé de répertorier sur cette image google Earth orienté Ouest-Est, les différents sites et tumulus que j’ai pu identifier sur cette région et j’ai indiqué en blanc le cours des rivières Kenneth et Avon,
Voyez-vous quelque chose de particulier ?
Probablement pas.
Laissez-moi vous aider et comme à Preseli, laissons-nous guider par le relief des montagnes et collines.
Qu’observons-nous alors ?
Si l’on indique en noir les lignes de relief montagneux ou de colline autour des deux sites d’Avebury au Nord et de Stonehenge au Sud, on s’aperçoit que cela donne la forme d’un cerf ou d’une biche.
De plus, certains sites majeurs semblent servir de point permettant de tracer les figures mythologiques.
Par exemple, le site du cheval blanc en étant sur la crête, marque sinon un point de départ de la patte arrière au moins un point de passage.
Remarquez que toute la crête collinaire, celle où passe la route préhistorique, le chemin de la Ridgeway trace la patte arrière et la croupe, après quoi les collines continuent en formant le dos. Les collines situées au niveau du museau forment un museau, tandis que les régions montagneuses à l’Ouest forment oreilles et cornes.
Il est alors remarquable de constater que dans cette figure embryonnaire le site de Stonhengese trouve dans l’oreille gauche de l’animal, exactement comme son pendant, Waun Mawn, dans les collines de Preseli.
Il est tout aussi remarquable de constater la position du losange parfait que constituent Longstones/West Kenneth/Avebury/Windmill hill:
Ce losange/vagin se retrouve ni plus ni moins au niveau de la croupe, avec une orientation vers le Nord-Est qui l’oriente vers le bas entre les deux pattes.
Regardez où est situé Adam’s Grave, la tombe d’Adam dont la colline assume elle-même la forme d’un équidé ou d’un bovin : dans le ventre, soit la zone correspondant à l’utérus ou à la matrice. Idem pour le site de West Woods d’où ont été tirées les pierres Sarsen.
Enfin, s’il vous plaît regardez ce qui se trouve au niveau du bas ventre de l’animal, au niveau de la ville actuelle de Marlborough :
Je vous le repositionne à l’endroit pour que vous puissiez mieux le voir :
Vous le voyez ? Regardez-bien :
On peut même observer que ce bœuf ou cheval est visiblement un animal de trait, car il semble tirer une charrue auquel est associé un moyeu en forme d’étoile à 8 branches irradiant dans toutes les directions en indiquant notamment parfaitement le Nord, le Sud, l’Est et l’Ouest
Que vient faire ce cheval/bœuf laboureur à cet endroit si particulier compte tenu de l’image globale, c’est-à-dire :
Littéralement dans la poche d’eau que constitue le tracé de la rivière Kenneth-Avon en blanc ?
Si le tracé en noir est correct, et représente bien le bas ventre de la biche-cerf, alors il est juste en dehors du ventre et semble comme boire à la rivière Kenneth toujours au niveau du bas ventre, mais donc à l’extérieur.
Qu’est-ce que cela signifie ?
Reprenons : un cheval-bœuf laboureur dans la poche placenta d’une biche-cerf en train de boire au niveau de son bas-ventre des fluides qui s’échappent de son corps ?
Je vous renvoie au symbolisme du laboureur dans le tome 3, les autres vous étant maintenant plus que familiers.
Il devient clair que cet animal est une représentation symbolique du père des dieux dans l’utérus ou en émergeant, venant probablement de naître, et se nourrissant des fluides de sa (déesse de) mère femme sous la biche.
C’est finalement une représentation symbolique même si différente, dans la forme, parfaitement identique à celle de la tête de l’oiseau sortant de la croupe de la biche des collines de Preseli.
Si la volonté de représenter ici aussi, en Angleterre, une scénologie symbolique de la renaissance depuis le ciel même devait s’avérer aussi évidente qu’elle ne l’est déjà à Presili au pays de Galles (ou ailleurs), nous sommes assurément face à une autre découverte majeure qui bouleverse totalement la conception que doit se faire le monde scientiste du niveau civilisationnel atteint lors du Néolithique, en l’invitant à avoir enfin une vision moins terre à terre, mais « ciel à terre » !
Je tiens à préciser que cette représentation que j’ai effectuée, en termes des tracés des fleuves d’un côté (en blanc) et des collines ou régions montagneuses, est sommaire et se limite à suivre leur tracé là où il est visible depuis Google Earth. Il serait intéressant de connaître le relief précis des lieux dans toute la région, de répertorier les tumulus majeurs que j’ai omis pour vérifier s’ils se trouvent sur la tracé ou à l’intérieur du corps de l’animal et où.
Ceci devrait permettre d’être plus précis quant au détail de l’animal qui à ce stade n’est qu’une ébauche. Il serait aussi intéressant d’aller faire des fouilles dans des zones spécifiques comme cela de l’œil ou du museau où, si l’analogie est totale avec la biche des collines de Preseli, devraient aussi s’y trouver des tumulus ou des cercles sacrés.
BIBLIOGRAPHIE
STONEHENGE
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- https://www.maxisciences.com/stonehenge/15-monuments-inconnus-decouverts-sous-le-site-de-stonehenge_art33348.html
- TF1 – Publié le 16 septembre 2020 à 10 h 39, mis à jour le 16 septembre 2020 à 10 h 47/https://www.lci.fr/sciences/video-site-de-stonehenge-le-mystere-rebondit-4-500-ans-apres-2164411.html
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- https://www.dinosoria.com/stonehenge.htm
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- https://www.geo.fr/histoire/des-tombes-de-lage-du-bronze-exhumees-pres-du-site-de-stonehenge-203690
COLLINES DE PRESELI
- https://www.dyfedarchaeology.org.uk/HLC/Preseli/area/area281.htm
STONEHENGE (EXPLICATION)
- https://www.etymonline.com/word/bury
- http://www.stone-circles.org.uk/stone/westkennetbarrow.htm
- https://www.wikiwand.com/en/West_Kennet_Long_Barrow
- http://www.stonehenge-avebury.net/aburysites.html
- http://www.wwf.org.uk/uk-rivers-map
- https://fr.wikipedia.org/wiki/Avon_[cours_d’eau]
- https://fr.wikipedia.org/wiki/Calcaire
RAPPEL DU LIEN DE CET ARTICLE AVEC TOUTE LA SÉRIE LITTÉRAIRE « LA VÉRITABLE HISTOIRE DES RELIGIONS DE L’HUMANITÉ »
Il a été effectué une synthèse de tout ce qui a été dit ou découvert de saillant sur le site de Stonehenge dans un article distinct disponible aussi sur ce site :
article lui aussi extrait du livre disponible sur ce site :
LE SITE MÉGALITHIQUE DE STONEHENGE : SYNTHÈSE DES RECHERCHES PRÉCÉDENTES
livre que vous pourrez aussi trouver à la rubrique :
Livres déjà parus
Pour bien comprendre la raison d’être de ce livre au sein de la série littéraire la véritable histoires des religions de l’humanité, rendez-vous à la page :
Introduction / Structuration et contenu
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