OBJECTIF DE CE LIVRE :
Ce premier livre, première étape du volume 2 intitulée « La Bible de/vs la Mythologie » fait l’analyse comparée de la religion mythologique versus la religion biblique en traitant dans l’ordre chronologique les évènements allant « de l’existence de Dieu à la création d’Adam »
LIEN DE CE LIVRE AVEC TOUTE LA SÉRIE LITTÉRAIRE « LA VÉRITABLE HISTOIRE DES RELIGIONS DE L’HUMANITÉ »
Cet extrait est tiré du livre bientôt disponible à la vente sur ce site (au format PDF et numérique).
Vous pouvez vous rendre à ce lien pour le précommander :
DE DIEU À LA CRÉATION D’ADAM
Livre que vous pourrez aussi trouver à la rubrique :
Livres déjà parus
Pour bien comprendre la raison d’être de ce livre au sein de la série littéraire la véritable histoire des religions de l’humanité, rendez-vous à la page :
Introduction / Structuration et contenu
Table des matières
VOLUME 2 : LA BIBLE DE/VS LA MYTHOLOGIE ET DE L’ÉTYMOLOGIE SACRÉE SUMÉRIENNE ET ÉGYPTIENNE OU LA FIN DES MYSTÈRES DE SATAN
LIVRE 2 DU VOLUME 2 : DE L’EXISTENCE DE DIEU A LA CRÉATION D’ADAM
YVAR BREGEANT AUTEUR DE LA SÉRIE : LA VÉRITABLE HISTOIRE DES RELIGIONS DE L’HUMANITÉ
SITE INTERNET
Pour la parfaite compréhension de la série La Véritable Histoire des Religions de l’Humanité, de son objectif, de la structuration de ses volumes et de leur contenu, je vous invite à vous rendre sur le site :
https://www.yvar-bregeant.com/
Vous y trouverez en page d’accueil les objectifs de la série que voici :
Alors que nous sommes parvenus aujourd’hui à un moment crucial de l’histoire humaine, cette série a pour objectif premier et final de contribuer à fournir au plus grand nombre de personnes possibles, sans distinction de couleur, de races, de croyance et de classes sociales, une connaissance complète de la religion et du monde sacré afin de permettre à toutes et à tous de distinguer le blé de l’ivraie, ce qui relève du mensonge et de la vérité et, je l’espère, de choisir en conscience et de la manière la plus éclairée possible, la bonne voie.
Pour y parvenir, cette série va, dans une première étape, démontrer l’authenticité historique des évènements de la Genèse biblique.
Elle va le faire d’une manière originale et totalement novatrice en démontrant que ce récit de nos origines s’est gravé à la fois dans l’Etymologie et dans la Mythologie :
Dans l’Etymologie des plus anciennes langues sacrées connues, le proto-sumérien, le sumérien et le hiéroglyphique égyptien. Ceci constituera, vous le verrez, une découverte, même si d’ordre sacré, aussi importante, sinon plus, que celle d’avoir réussi à déchiffrer ces langues.
Elle va aussi démontrer que le récit de l’Eden a été gravé dans la Mythologie, par le fait que le mythe archaïque d’origine peut être extrait par une analyse comparative poussée des mythes de toutes les civilisations et de leurs symboles et entièrement décodé par la connaissance de ces langues sacrées. En effet, si ces langues sous-tendent les noms de toutes les divinités, elles se révéleront surtout être la clef indispensable de compréhension des symboles, la langue du mythe, qu’elles ont elle-mêmes générée par le jeu de leurs doubles sens homophoniques spécifiques.
Nous verrons alors émerger grâce à ces deux facettes d’une même pièce, l’Etymologie sacrée et la Mythologie, tous les détails de la puissante trace mnésique que les évènements de l’Eden ont indiscutablement gravés dans la mémoire de l’humanité.
Nous verrons aussi, progressivement, que la Mythologie a toutefois enseigné une version antagoniste, contradictoire, des évènements de l’Eden par rapport à celle portée par le récit biblique, et qu’ainsi, même si ces évènements sont avérés d’un point de vue historique, ils n’y ont pas été présentés et interprétés de la même manière, ce qui a eu pour effet de générer, dès le départ, deux religions principales primordiales antagonistes.
Nous verrons dans le détail quels étaient les enseignements de la religion mythologique en commençant par la mythologie préhistorique puis historique et classique et en quoi ils divergent frontalement de l’enseignement biblique.
Nous verrons aussi l’intime filiation entre la religion mythologique préhistorique et tous les cultes de la Terre qui s’en sont ensuivis.
Il sera tout d’abord démontré (dans le livre intitulé le déchiffrage du langage des cavernes) que les fresques rupestres du paléolithique supérieur correspondent au plus ancien langage idéographique connu : le protosumérien, ce qui permettra de comprendre non seulement l’intime lien linguistique, mais aussi sacré et mythologique entre la religion mythologique préhistorique et les premières civilisations de Sumer et de l’Égypte.
Nous verrons aussi combien Sumer et l’Égypte ont, à leur tour, innervé tous les cultes de la Terre de l’époque historique.
Nous verrons que cette fine connaissance de la religion mythologique préhistorique et de toute la symbolique auquel elle a eu recours nous permettra ensuite de dénouer un à un tous ses mystères, tous ses rites, y compris les raisons sacrées de l’architecture et de l’ornementation de ses temples majeurs qu’ils soient de l’époque mégalithique, antique ou plus récente.
Cette série interpellera, j’en suis certain, aussi bien les croyants en les renforçant dans leur foi et en les aidant à se repositionner, que les personnes agnostiques, athées, les partisans de la théorie de l’Évolution, les simples détracteurs du récit biblique qui n’en font qu’un mythe ou un mythe secondaire nés de mythes antérieurs à Sumer que chacun explique ensuite à sa manière.
Je précise que je suis un auteur chrétien. Même si je ferai régulièrement état de mon propre positionnement, cela ne m’empêchera pas, vous le constaterez, de principalement développer et expliquer la version contraire de ma foi, la religion mythologique avec toutes ses ramifications dans le but, encore une fois, d’éclairer le plus possible.
Je précise enfin que cette série n’a rien d’ésotérique. Elle est fondée sur deux purs socles scientifiques, la linguistique des langues mentionnées d’un côté, et la mythologie et symbologie comparative de l’autre. Ce qui permet d’éliminer toute interprétation personnelle et subjective propre au monde ésotérique.
Je vous souhaite une excellente lecture,
Yvar
Vous trouvez aussi notamment sur le site :
La préface de toute la série
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La structuration de la série avec le contenu respectif, l’apport spécifique de chaque livre :
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© YVAR BREGEANT, 2024
ISBN NUMÉRIQUE : 978-2-9575746-1-2
EAN PAPIER : 9782957574612
Dépôt légal : Septembre 2024
Courriel : yvarbregeant@gmail.com
Internet : https://www.yvar-bregeant.com/
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SOURCES DESSIN DE COUVERTURE
Yvar Bregeant
VOLUME 2 : LA BIBLE DE/VS LA MYTHOLOGIE ET DE L’ÉTYMOLOGIE SACRÉE SUMÉRIENNE ET ÉGYPTIENNE OU LA FIN DES MYSTÈRES DE SATAN
INTRODUCTION VOLUME 2
La raison d’être de son titre
Comme vous l’avez remarqué, j’ai sous-intitulé le volume 2 « la fin des mystères de Satan » et pas seulement la Bible de / versus la Mythologie et l’Étymologie sacrée égyptienne et sumérienne.
Pourquoi ce titre ?
Il s’avère que ce volume sera une véritable Bible de l’étymologie sacrée sumérienne et égyptienne, en ce qu’elle va montrer comment ces deux langues tout à la fois portent en elles le récit des origines et sous-tendent tout l’édifice de la langue symbolique qui est le langage du mythe
En ce sens, ce sera une découverte encore plus importante que celle des hiéroglyphes puisque nous pourrons accéder à l’histoire sacrée qu’ils recèlent, que Champollion avait compris, qu’il considéra qu’il fallait cacher ou taire et qu’il n’a pas voulu, pu ou eu le temps de révéler.
Posez-vous en effet, s’il vous plaît, la question : est-ce que le fait de pouvoir lire les textes sacrés de ces deux civilisations a permis de comprendre le sens profond de leur langage symbolique ? Lequel d’entre vous est capable de dire quelle était la nature profonde de leurs croyances et de le démontrer ? Même après avoir lu dans les hiéroglyphes comme dans un livre et les avoir révélés à tous, Champollion n’a-t-il pas dit à son frère qu’il avait découvert des choses qu’il « fallait cacher sous le boisseau » ?
Voici ce que déclare la source citée en référence à ce sujet :
« En fait, il se rendait bien compte que les monuments, que les inscriptions de l’ancienne Égypte nous renseignaient sur l’histoire humaine bien avant le temps d’Abraham et que la « chronologie sacrée » devait être, qu’on le veuille ou non, sérieusement remise en question. Contemplant, durant son voyage d’Égypte, les témoins innombrables des époques pharaoniques, il se plaignait à son frère d’avoir trouvé des lumières et d’être obligé de les mettre sous le boisseau. L’avènement de Louis-Philippe fit luire pour la nouvelle science l’aube d’un jour nouveau : en 1831, Champollion présenta devant l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, dont il était devenu membre, son admirable mémoire sur la notation graphique des divisions civiles du temps chez les Égyptiens, mémoire qui amène l’historien, enfin libre d’exprimer toute sa pensée, à pénétrer jusqu’aux temps les plus reculés de l’histoire de l’ancienne Égypte. Mais bientôt une mort précoce allait le condamner définitivement au silence »[1].
Il est donc bien question pas simplement de la « simple » traduction d’un texte fait d’idéogrammes, mais aussi, et surtout de décrypter ce que ce texte véhicule comme enseignement profond et qui est resté caché.
Vous allez me dire que le décryptage des hiéroglyphes a permis oui de comprendre leur religion. On connaît le nom de leurs dieux, leurs rites, leur croyance en l’au-delà….
Oui, mais par religion et sens profond ce n’est pas cela donc je parle.
Ce dont je parle est : qui se cache derrière Osiris ? Qui se cache derrière Isis ? Qui se cache derrière Horus ? Qui se cache derrière Seth ? Que signifient un par un tous les événements majeurs de leurs mythes ? Quelle est la structure archaïque du mythe que la branche égyptienne a décliné dans son pays ?
Ce dont je vous parle n’est pas la connaissance superficielle, la lecture littérale du mythe ou des modalités de leur culte, des noms de leurs dieux, que les hiéroglyphes nous révèlent, mais la connaissance du DOUBLE sens de l’histoire cryptée qu’ils cachent.
Vous comprenez ?
C’est cela même que Champollion a perçu, et qui va bien au-delà de la lecture des textes et de la révélation des noms de leurs dieux et de la nature quotidienne et apparente du culte qui leur était rendu.
Or, ce travail de décryptage des mythes de Sumer et de l’Égypte, de décryptage de l’intégralité de la langue symbolique utilisée pour masquer et véhiculer le mythe archaïque primordial qui sert de trame sous-jacente à ceux de Sumer et de l’Égypte et, par extension, de toutes les civilisations, ce travail-là de décryptage, il s’avère que je l’ai fait. Et c’est ce travail-là, absolument prioritaire, que je me dois de vous soumettre maintenant.
En plus de cela, ce volume 2 s‘avérera être une véritable Bible de la Mythologie, en ce qu’elle va décrypter et développer de manière exhaustive l’intégralité des enseignements véhiculés par les grands récits mythologiques
Non seulement, ce volume 2 sera aussi une gigantesque comparaison entre d’un côté, la Bible, son récit de la Genèse et ses évènements, son enseignement et, d’un autre côté les évènements de la Genèse de l’humanité et l’enseignement religieux qui se dégage de l’Etymologie sacrée et de la Mythologie,
Mais il ne sera pas « que cela » :
Il constituera aussi, oui, et peut-être surtout, en tous les cas pour moi, la fin des mystères de Satan, car le fait d’aussi le sous-intituler « la fin des mystères de Satan » sert d’entrée de jeu à ne faire aucun mystère de mon propre point de vue sur la question, celui auquel mes recherches m’ont conduit : savoir que l’enseignement de la religion mythologique n’est pas d’origine divine, mais est le pur fruit de l’invention de l’adversaire de Dieu qui a, depuis la rébellion en Eden, dès le départ posé avec elle les bases d’une nouvelle religion, d’une religion parallèle, telle une alternative au vrai culte. Un faux culte qu’il a toujours cherché, par tous les moyens, à promouvoir afin de continuer à tromper et égarer les humains comme il y était déjà parfaitement parvenu avec nos premiers parents avec des conséquences terribles, mortifères pour notre humanité et notre planète.
Je sais et j’entends qu’en disant cela je me mets probablement d’entrée de jeu à dos nombre de lecteurs qui ne sont pas de ma confession (chrétienne) ni de mon système de croyances. Des lecteurs athés ou agnostiques auxquels j’ai pourtant l’intention de m’adresser, tout autant qu’aux croyants, sinon plus.
Alors, pourquoi dire ceci d’entrée de jeu ?
Je le fais avant tout pour clarifier mon positionnement, mais je vous prie pour autant de ne pas lâcher prise et de prendre le temps d’examiner ce qui m’a ainsi conduit à cette conclusion, car tout au long de mes écrits, comme vous pourrez le constater, je me livrerai malgré mon positionnement chrétien en filigrane, à une analyse très précise et sans faire systématiquement étalage de mon point de vue, du système de pensée mythologique. Vous constaterez que je développerai d’ailleurs bien plus ce système de pensée que le point de vue biblique. Car même si je ne le cautionne pas, je considère qu’il ne peut pas y avoir de vrai choix sans connaissance intime, profonde, de toutes les options. C’est pourquoi j’ai jugé de mon devoir de clairement analyser et expliciter tout le système de pensée inhérent à la religion mythologique préhistorique et historique.
Cette manière de procéder, neutre et objective, permettra à chacun d’accumuler toutes les connaissances que j’ai pu rassembler sur la question pour que chacun puisse se forger sa propre opinion sur la question et, au final, juger du bien-fondé de ma propre conclusion.
Ou pas, bien sûr.
Car c’est une analyse extrêmement fine, fusionnant la connaissance intime de ces langues, du langage symbolique sacrée propre à la religion mythologique préhistorique et historique qui m’a convaincu de la justesse de cette conclusion qui vous le verrez, je l’espère, est donc parfaitement objective, rationnelle et fondée sur des faits, sur ces quatre socles des sciences humaines que sont la linguistique, la symbologie et la mythologie comparée, outre que la connaissance de la Bible, des cultes et religions, qui vient s’imbriquer.
Mais commençons brièvement par Satan si vous voulez bien.
Peut-être doutez-vous de son existence ?
Qu’il soit un dieu de si grands mystères ?
Qu’il ait été totalement méconnu des civilisations sumériennes et égyptiennes ?
Nous aurons largement l’occasion de développer dans ce volume 2 que l’une de ses caractéristiques est, entre autres, celle d’être un dieu caché.
Et s’il se cache, ce n’est pas en application du proverbe « pour vivre heureux, restez caché », mais plus simplement parce qu’il sait parfaitement qu’en agissant de la sorte son entreprise sera beaucoup plus efficace.
Ce volume aura donc pour conséquence de le dévoiler complètement, aux yeux et à la face du monde, de sorte qu’aucun de ses mystères et mensonges associés ne reste encore incompris et méconnu.
Mais qu’est ce qui peut, d’entrée de jeu, puisque je parle de lui, laisser déjà quelque peut suggérer qu’il était bel et bien connu, comme je viens de le sous-entendre, des élites religieuses des temps archaïques et un dieu de mystères ?
Tournons-nous, s’il vous plaît quelques instants ensemble vers l’étymologie de son nom et vous commencerez sans doute à comprendre…
L’étymologie de Satan
Si vous vous tournez vers les étymologies communes du nom de Satan, voici ce que vous allez plus ou moins trouver :
Le nom « satan » apparaît d’abord dans la Bible hébraïque, en hébreu שָׂטָן (śāṭān).
La signification de la racine ŚṬN ne peut être déterminée qu’à partir de ses occurrences dans le texte biblique. Son sens semble être « être un adversaire » ou « accuser », avec la nuance de « diffamer ». Des tentatives ont été faites pour la rapprocher de racines connues en supposant que la lettre finale noun ne faisait pas partie de la racine. Ces tentatives proposent de relier śāṭān à des racines sémitiques ayant une lettre faible telle que ŚṬH (« dévier, trahir ») ou SWṬ (« s’écarter ») ; pour Daniel E. Gershenson, il existe une « forte possibilité » pour que le nom « satan » provienne du grec et son étymologie serait « Titan », c’est-à-dire « celui qui habite dans les cieux » [2].
Constat sur l’étymologie connue du nom de Satan
Cette étymologie est malheureusement très incomplète, très pauvre.
Pour comprendre le sens profond et polysémique de son nom, il est en fait particulièrement essentiel de se tourner vers le hiéroglyphique et le sumérien qui ont gardé la trace mémorielle des raisons pour lesquelles ce nom lui a été donné.
Vous constaterez que vous ne trouverez l’ensemble des explications qui vont suivre nulle part, et qu’elles constituent d’ores et déjà en soi une réelle découverte, même si elles ne sont, je vous l’assure, vraiment pas grand-chose en comparaison de tout ce qui va être dit et démontré.
Ce n’est qu’un point de départ assimilable au dernier point de la ligne précédente qui doit vous permettre d’imaginer tout ce que ce volume contient à vous faire découvrir.
Et si l’analyse étymologique de son nom qui va suivre est, vous le verrez, en fait de « point » peut-être un peu longue pour être placée ici en introduction, elle aura je le crois, néanmoins, deux grands mérites :
Celui de vous permettre de tout de suite prendre conscience qu’il n’est objectivement pas raisonnable de penser un seul instant que les élites religieuses égyptiennes et sumériennes ne connaissaient ni on existence ni son nom et que leur seul « méchant serpent » était aApp, Apophis[3].
Et de commencer à comprendre aussi que Satan était visiblement dans cette religion bien enveloppée de ténèbres et de mystères sacrés, mystères qu’il va donc s’agir pour moi de totalement dévoiler dans ce très grand volume.
Étymologie hiéroglyphique
Voyons tout d’abord si vous le voulez bien l’étymologie hiéroglyphique de son nom :
Un opposant résolu, un agresseur, un attaquant qui cause un massacre, un carnage, la terreur
En effet, si, en hiéroglyphique, Satan signifie un opposant, c’est parce que son nom est notamment, en partie, construit sur la racine itn ou iTn « s’opposer à »[4] (itnw ou iTnw est un adversaire, un ennemi[5]) faisant de lui par siTn celui qui assujettit, soumet, contraint[6]
C’est aussi quelqu’un qui humilie sid[7], construit sur base de id[8] ou Ad(w)[9] ou At[10], qui désignent un agresseur, un attaquant. Le d et le t étant un bêtacisme usuel en hiéroglyphique, fondamentalement, sid/sAd/sAt nous renvoie ainsi à un agresseur, un attaquant. D’ailleurs, sat est un couteau, un carnage, un massacre, une terreur[11].
Ainsi, la conjonction sat/sAt/sAd/sid + itn/iTn convoie l’imagerie d’un opposant, d’un agresseur, d’un attaquant qui cause un carnage, un massacre, la terreur.
On peut rajouter qu’en arabe Satan s’écrit الشيطان en arabe et se prononce Sheitan, Cheitan, Chaytan, Shaitan.
Or, si l’on se tourne vers les logogrammes de type sh/shA ou XA[12], sh désigne le fait de terroriser[13], shA est l’hostilité (et celui qui confond), sHDn ou sHTn (à cause du bêtacisme D/T) signifie contrarier, fâcher[14] ; XAA est quelqu’un de résolu, déterminé[15] à XAy contrecarrer, contrarier[16] (autrement dit, s’opposer) avec pour conséquence XAyt ou XAT un massacre, un carnage, un tas, un monceau de cadavres[17]…
Sous cette forme aussi donc, sh/shA/XA correspondant au sh/ch/chay/shay arabe translitéré, nous retrouvons bien strictement les mêmes sens qu’avec sat/sAt/sAd/sid savoir l’image d’un opposant hostile fermement résolu qui terrorise et cause un massacre, l’opposition étant tout comme dans Sa-t/T(a)n doublement véhiculé dans le mot Chay–t/T(a)n par le rajout du logogramme itn/iTn « s’opposer à » (itnw ou iTnw est un adversaire, un ennemi ).
Un destructeur, un exterminateur ; un insulteur et calomniateur :
Ce massacre, ce carnage a lieu, car Satan est aussi par sHtm[18] / sHtm(w)[19] ou sHtn (étant donné que m / n peuvent parfois se substituer en position suffixe[20]) un destructeur, un exterminateur. sD / sT (par bêtacisme D/T) désigne le fait de casser, briser.
Si cette idée d’hostilité, d’être querelleur est aussi véhiculée par Stm[21] / Stn (étant donné que m / n peuvent parfois se substituer en position suffixe[22]) je trouve intéressant d’ajouter que cela convoie aussi le fait d’insulter, de calomnier, car en arabe, شَتَمَ, shatama a le sens d’insulter.
Ce qui nous renvoie au sens de Diable qui désigne un calomniateur.
Un être qui a dévié s’est détourné dans les ténèbres
Satan emporte aussi l’idée de quelqu’un qui s’est détourné, qui a dévié, sur base de la racine tnm[23] ou tn (étant donné que nm est équivalent de n[24]) associé à tnmw l’obscurité et les ténèbres[25]. On retrouve d’ailleurs dans le mot tnbX qui signifie se détourner, s’écarter, s’égarer[26] le logogramme tn potentiellement constitutif du nom de Satan.
Un père fondateur à l’origine du monde
Satan fait aussi référence au fait que c’est un père fondateur.
En effet sti désigne quelqu’un qui engendre, féconde[27] stit une semence, une postérité[28], sDn / sTn (de par le bêtacisme D/T) quelqu’un qui porte un enfant[29], st est aussi des fondations, un trône[30] snT / sTn (de par l’inversion de type imA, iAm) celui qui fonde, façonne[31] qui fait des sntt, snTt des fondations, des plans[32].
Un vieillard, un aîné, associé à la pourriture
La racine tni emporte aussi le sens d’un vieillard, d’un aîné[33] ce qui rejoint le sens de Ad pourrir, se putréfier, se dégrader, Ad étant associé aux logogrammes id[34] ou Ad(w)[35] ou At[36] que nous avons vu dans la partie précédente sous l’opposant, l’agresseur.
Nous aurons dans le cadre de ce volume l’occasion de voir bien plus avant que la pourriture est étroitement associée au père des dieux considéré comme un vieillard et pourquoi.
Un être qui s’est distingué, promu, élevé, auto-déifié
La racine Tni emporte quant à elle le sens de quelqu’un qui s’est distingué, promu, élevé[37]. Tnw désigne la supériorité, la distinction[38]. C’est en phase avec le hiéroglyphe stwA qui signifie celui qui fait lever, soulever[39].
Ainsi, la conjonction de ces deux logogrammes sous par exemple la forme st(wA) – Tn(i) emporte la double idée, accentuée de celui qui s’est élevé, promu, distingué, autant de mots associés à la divinité puisque le fait d’être élevé ou mis en haut est l’un des sens de la déification, en l’occurrence ici et dans le cas de Satan, l’autodéification.
Associé indirectement à la prudence du serpent de l’Eden et à la sagesse du chérubin de la sagesse
Par sAt, Satan est aussi associé à la prudence et à la sagesse[40].
Ce qui est tout à logique, car il est de ce fait associé au serpent qui était en Eden un animal considéré comme la bête la plus prudente de la Terre d’autant que sAtw désigne la terre, le sol[41] sur lequel le serpent après la faute fut condamné à ramper.
Satan était aussi selon toute évidence, avant sa rébellion, nous le verrons, vraisemblablement le chérubin de la sagesse.
Ce n’est ainsi pas non plus pour rien si sA-tA désigne un serpent (en étant littéralement sA le fils de tA la Terre)[42], que sAA signifie être sage ou le sage[43] ou que l’action de ramper sAi[44] soit associée à sAi la sagesse[45]…
Un être caché, associé au secret, aux mystères, à la dissimulation
Son nom évoque aussi… le secret, le mystère.
En effet, StA a le sens de mystérieux, secret, caché, difficile[46], par StAw et StA de mystères religieux[47] ; StAt sont des secrets[48]. sStA (avec le causatif, s placé devant) a le sens de rendre secret, mystérieux; rendre inaccessible ; de secret, mystère[49].
Notez que même itnw ou iTnw que nous avons déjà cité pour être un adversaire, un ennemi a aussi le sens de secret, de mystère[50]
Gardez ensuite présent que l’inversion StA -) SAt est possible en hiéroglyphique (sur base par exemple de l’équivalence observée entre iAm et imA l’arbre)[51], de sorte que la conjonction des deux logogrammes SAt-(i)tn(w) évoque doublement et incontestablement un être caché, mystérieux, secret et sources de mystères.
De manière plus lointaine, les logogrammes sdx[52] et sdg[53] montrent que l’action de cacher, dissimuler est attaché au logogramme racine sd ou st (avec le bêtacisme d/t)
Un être qui cache et /ou se cache par un vêtement, un voile et qui entraîne, traîne, tire comme avec des cordes
J’attire aussi à ce propos votre attention sur le fait que ST est aussi le fait d’être vêtu, revêtu[54], idée que l’on retrouve avec snd un vêtement ou snD[55] un vêtement pour idole. sTn (par inversion snD/sDn et bêtacisme de type d/D avec t/T) désignera alors « celui qui est vêtu ou revêtu (ou qui revêt) d’un vêtement d’idole » avec, notamment, l’idée de rester caché.
Cette analyse est confortée par le fait que sATA ou sTA désigne l’action de tisser, filer (un vêtement) avec le double sens d’entraîner, d’emmener[56]. Ceci nous renvoie au double symbolisme que nous verrons de la fileuse et de celui/celle qui attache avec des cordes, avec pour symbole animal emblématique l’araignée.
Concernant l’action de filer tisser un vêtement, sTAm est le verbe causatif de Tam qui se signifie se voiler[57]. Ainsi, sTAm est celui ou celle qui se fait se voiler. Or, étant donné que m / n peuvent parfois se substituer en position suffixe[58] sTAn a donc le sens de celui qui se fait se voiler, se cacher.
L’action d’entraîner, d’emmener véhiculé par sATA ou sTA est quant à elle confortée par le logogramme sti[59] qui fait référence à un harponneur, qui jette, lance, tire et stit qui signifie comme sTA traîner, tirer[60].
Un être qui met le feu symbole du rebelle et du dieu de la guerre
Il faut aussi relever que Satan emporte aussi l’idée de celui qui enflamme, met le feu, qui, nous le verrons, est une allégorie symbolique de la rébellion et de dieu de la guerre. En effet, sti signifie aussi allumer[61], stA chauffer, allumer et si l’on ne perd pas de vue que tA signifie un four, l’Égypte, mais aussi la Terre, le monde terrestre[62], alors la racine stA de Satan signifie aussi « celui qui a mis le feu à la Terre » dans son sens symbolique de rébellion et de fauteur de guerres ; et si l’on veut coller à l’actualité climatique, on pourrait même ajouter dans son sens littéral…
De manière un peu plus lointaine, on peut aussi citer snDnDn qui signifie enflammer et aussi inciter[63], ce qui associe les deux concepts déjà vus de mettre le feu et d’attacher, d’entraîner, de tirer.
Étymologie sumérienne
Voyons maintenant s’il vous plaît l’étymologie sumérienne probable de son nom.
Concernant son étymologie sumérienne, on peut décomposer son nom en ša / sa / Tán voire aussi en uš / šu / Tán
Concernant le sens de Tán il désigne un personnage « ta » du ciel « an »[64], à rapprocher du sens hiéroglyphique de celui qui s’est élevé au ciel, autodéifié et que l’on retrouve dans le sens grec donné au nom de Titan.
Concernant les logogrammes ša / sa nous aurons l’occasion de voir combien en sumérien ils sont très chargés symboliquement.
Nous verrons ainsi dans l’analyse semitico-hébraïque d’Adam que le couple de logogrammes sa / ša[65] à lui tout seul, parce que ša4 (še13, su9) signifie notamment « ocre rouge »[66] et son équivalent, sa11 (si4, su4) « rouge »[67], ou sa5 « brun rouge[68] » suffisent à le désigner comme « le père rouge ».
C’est de là d’où le diable aussi tire sa représentation en rouge.
De plus, sa par sa12 » est un leader (donc un dirigeant), un individu de premier ordre ou de première classe[69].
Une autre correspondance est donc aussi celle avec les logogrammes « uš/šu » couplés avec Tán.
Ce qui me laisse conclure que uš/šu lui sont aussi directement associés est le fait qu’en sumérien le terme « dragon » que nous savons être une figure éminemment symbolique du diable se dit ušum, ušu[70]. Le terme ušumgal qui lui est associé signifie aussi le grand dragon et le seigneur de toutes choses, le souverain.[71]
Si l’on se tourne vers les sens de uš/šu, on s’aperçoit que :
uš ou ús au nominatif signifient une fondation et dans son sens verbal, soutenir, soulever, se tenir sur. De même, uš8 signifie un lieu de fondation, une base.
uš désigne la mort et le fait de tuer[72]
šu2 quant à lui désigne le fait de renverser, abattre, tomber, rendre sombre, devenir sombre et de couvrir (d’ombre)[73]
Par l’équivalence que nous avons relevée plus haut entre su9 et ša4 (še13) pour « ocre rouge »[74] et et entre su4 et sa11 (si4,) pour « rouge »[75], le couple de logogrammes uš/šu (étant donné le bêtacisme s/š déjà relevé) fait donc aussi de ce grand dragon, « un grand dragon rouge » strictement le même que dans l’Apocalypse / Révélation biblique[76].
Nous voyons bien que non seulement nous retrouvons avec l’étymologie sumérienne des sens parfaitement intriqués avec certains de l’étymologie hiéroglyphique égyptienne, mais nous sommes aussi en plein cœur d’une des pures représentations symboliques bibliques de Satan.
Bref constat intermédiaire sur l’étymologie sumérienne et hiéroglyphique
D’entrée de jeu, nous comprenons bien avec cette double analyse étymologique que ce n’est assurément pas dans le grec ou le latin ou toute autre langue que nous allons trouver les clefs des mystères sacrés, mais bel et bien dans les langues bien plus anciennes que sont le sumérien et le hiéroglyphique.
D’ailleurs, puisque nous y sommes et à titre de preuve ultérieure, si l’on veut comprendre le sens caché du mot grec Titan il ne faudra pas non plus se tourner vers le grec… :
Étymologie de Titan
Étymologie hiéroglyphique égyptienne
Un transgresseur, un attaquant, un trompeur, quelqu’un qui induit en erreur, égare… sont les sens du logogramme thi[77], tiy est un souverain, un monarque[78] titi signifie piétiner, écraser, fouler aux pieds, tit est un pilon[79] .
Il se dégage des mots l’image identique à celle que nous avons vue dans l’analyse de Satan.
Étymologie sumérienne
En sumérien, ti peut aussi convoyer l’idée d’un attaquant, d’un assaillant[80].
Étymologie chaldéenne
Enfin, à titre indicatif, voici ce que A.Hislop nous dit au sujet de Titan[81] :
« Teitan est précisément la forme chaldéenne de Sheitan[82] le nom même sous lequel Satan était désigné de temps immémorial par les adorateurs du démon dans le Kurdistan; et depuis l’Arménie ou le Kurdistan ce culte du démon symbolisé dans les mystères chaldéens, vint en Asie Mineure, et de là en Étrurie et à Rome. « … » Il est donc hors de doute que Titan, dans la croyance païenne, était identique au dragon ou Satan. Dans les mystères, nous l’avons vu, un important changement se produisit dès que tout fut préparé pour le permettre. Tout d’abord, Tammuz fut adoré comme étant celui qui écrase la tête du serpent ; on montrait par là qu’il était le destructeur annoncé du royaume de Satan. Alors on accorda au dragon lui-même ou à Satan une certaine apparence de culte, pour le consoler, disaient les païens, de la perte de son pouvoir, et pour l’empêcher de leur nuire, et enfin le dragon ou Teitan, ou Satan, devint le suprême objet de culte, les Titania, ou rites de Titan, occupaient en effet une place importante dans les mystères égyptiens, et aussi dans ceux de la Grèce ».
A.Hislop nous donne aussi l’indication étymologique suivante quant au sens du chaldéen Tit lorsqu’il traite de l’étymologie chaldéenne de Tithonius, le mari d’Aurora : « Tithonus, celui qui allume la lumière ou qui met en feu » avec pour note associée : « De Tzet ou Tzit, allumer, ou mettre à feu, en chaldéen Tit, et Thon, donner. »
Cette explication rejoint ce que nous avons vu dans l’étymologie égyptienne de Satan avec le logogramme sti « allumer » stA, « chauffer, allumer » comme racines de son nom.
Constat
Après cette analyse du nom de Satan et de Titan, nous comprenons bien maintenant qu’indiscutablement les mystères sacrés par son nom SAt-(i)tn(w) lui sont étroitement associés.
Nous comprenons aussi, je pense, qu’il y a quelque chose de pour le moins d’étrange que son nom soit aussi extraordinairement explicite dans chacune de ces deux langues.
Qu’est-ce donc ce que tout cela cache sous le boisseau ? Pour reprendre l’expression de Champollion..
Est-ce à dire, comme je l’entends déjà d’ici, que le récit de la Genèse s’avérera n’être qu’un simple récit mythologique plus récent, d’inspiration égyptienne ? Ou sumérienne ? Comme je le lis aussi souvent ici ou là dans toutes sortes de publications ou sites détracteurs du récit biblique, qu’il s’agisse d’ailleurs de chercheurs archéologues ou bien, à l’autre bout du spectre, de supporters par exemple des thèses de Zecaria Sitchin qui invoquent les dieux Annunaki comme étant à l’origine de l’homme.
Même si ce n’est pas le but du volume 2, qui est simplement d’exposer la vérité historique, l’une de ses conséquences sera de totalement et définitivement infirmer les uns et les autres sur toute la largeur du spectre de ce révisionnisme biblique.
Il est bien sûr parfaitement de votre droit d’adhérer pour l’heure à l’un de ces positionnements, mais pour vous en assurer, ou pas, pour en avoir le coeur net il ne va pas falloir se contenter de constats ou d’assertions superficiels ou de la lectue de leurs écrits, mais il va nous, vous falloir plonger avec moi dans les profondeurs du passé, dans l’étymologie de ces langues et de tout ce qu’elles ont à nous raconter.. Et vous verrez combien le résultat est juste incroyable et le résultat, pour toutes ces théories, assez impitoyable.
Mais, plutôt que de longs discours quittons, commençons si vous le voulez bien cette gigantesque analyse comparative de ce que chacune des deux versions de nos origines, de la genèse du monde, la biblique et la mythologique, ont donc à nous raconter de si commun historiquement (bien que si divergent dans leur interprétation).
Je juge simplement nécessaire avant de rentrer dans le cœur du sujet de voir ensemble trois choses :
La première consiste à vous donner la prononciation de chaque lettre translitérée de l’alphabet sumérien et de l’alphabet hiéroglyphique. Ceci vous permettra de bien prononcer chaque mot et de mieux connaître les différences entre chaque.
La deuxième va consister à vous présenter rapidement la structure de ce volume 2 et comment vont se décliner les différents livres-chapitres qui le constituent ainsi que les modalités de présentation des matières que je vais suivre.
Enfin, la troisième va vous présenter la synthèse comparative générale des enseignements et croyances de la religion biblique d’avec celle de la religion mythologique.
En effet, même si ce volume ne suit pas une structure doctrinale, mais un ordre chronologique il est important, je pense, de pouvoir d’emblée comprendre l’interprétation que chacune fait des mêmes personnages et évènements de l’Eden, de comprendre synthétiquement leur positionnement respectif face à ces évènements après quoi pourra s’ensuivre le temps absolument passionnant de la démonstration et de l’analyse dans le détail.
Quelques aspects linguistiques préliminaires pour une meilleure future compréhension
Les règles de translitération phonétique du sumérien et du hiéroglyphique égyptien
Étant donné que ce volume 2 contiendra de nombreux termes sumériens et hiéroglyphes dans leur translittération communément admise, il est, je crois, très utile de vous les indiquer en introduction pour que vous ne soyez pas pris au dépourvu sur la manière de les prononcer à chacune de leurs occurrences :
Prononciation de l’alphabet sumérien translitéré
Les cunéiformes sumériens une fois translitérés donnent les sons :
a, b, e, g, ĥ, i, k, l, m, n, ñ, p, r, s, š, t, u z
Vous remarquerez qu’à chacune de ces lettres viendront souvent associées en bas à droite des chiffres. Exemple : e4
La raison vient du fait que plusieurs signes cunéiformes sont utilisés pour désigner le même son. Le numéro sert à indiquer aux sumérologues duquel des multiples signes cunéiformes il s’agit, en vertu de la numération des multiples homophones telle qu’établie par Borger, Civil, and Ellermeier, appelée « BCE-System ».
Cette numération en position basse ne doit pas vous gêner, car elle n’affecte pas la prononciation des lettres qui reste strictement identique à la lettre affichée.
Les seules lettres nécessitant pour un français une explication de prononciation sont :
ñ : c’est une consonne gutturale, sourde, se caractérisant par une attaque en n et une fin en « g » très masqué sans doute très similaire au ña hindi (voire au ou au ). « ñ » (ñ se prononce comme « ng » dans le son « rang » en anglais). C’est une consonne dont l’homophonie de sens avec « g » et « k » sera très souvent constatable.
ĥ : Elle se prononce comme la ﺥ arabe translitérée en Ḥa, le ch allemand de ach ou la jota espagnole
š : Elle se prononce comme le « ch » de char
Prononciation de l’alphabet hiéroglyphique translitéré
« A » = (vautour) = prononciation : [ʔ], hamza (« coup de glotte»), comme en arabe.
« i » = (roseau en fleur) = prononciation : [j], le i de yacht [i], le i de « ami » ; souvent identique à A notamment au début des mots.
« y » = (double roseau en fleur) = prononciation : y
« y » = (deux traits obliques, parfois verticaux ) =
prononciation : y : [j], le i de yacht [1], [i], le i de « ami »
« a » = (avant-bras) = prononciation : a
« w » = (poussin de caille) ou (pour l’adaptation hiéroglyphique de l’abrév. hiératique de ) = prononciation : [w], le ou de ouate ; [u], le ou de doux.
« b » = (pied) = prononciation : b
« p » = (natte ou tabouret de jonc) = prononciation : p
« f » = (Vipère à cornes « Cerastes cerastes ») = prononciation : f
« m » = (chouette) = prononciation : m
« n » = (filet d’eau, parfois vertical ) = prononciation : n
« r » = (bouche, parfois verticale ) = prononciation : r
« h » = (abri de campagne) = prononciation : h léger aspiré (le h de l’anglais hot)
« H » = (mèche de lin tordu) = Prononciation : h emphatique, ﺡ arabe aussi translitéré en Ḥa ; en phonétique ħ
« x » = (placenta humain ?) = Prononciation : la ﺥ arabe translitérée en Ḥa, le ch allemand de ach ou la jota espagnole ; correspondant du sumérien ĥ.
« X » = (ventre d’un mammifère) = Prononciation : le h allemand de ich ; en phonétique ç
« s » = (linge plié) = Prononciation : s ; le s de sac
« S » (sh) = (bassin de jardin) = Prononciation : le ch de char ; en phonétique ʃ ; correspondant du sumérien š
« q » = (Pente de colline sablonneuse, dune) = Prononciation : q, k emphatique, arabe ﻕ
« Q » = (panier de vannerie avec une poignée) = Prononciation : k
« g » = (support de vase (à anneaux) ; 2. vase en terre cuite rouge) = Prononciation : g, le g de gare
« t » = (pain) = Prononciation : t
« T » = (Corde servant à entraver un animal) = Prononciation : tj, le ti de tiers
« d » = (main) = Prononciation : d
« D » = (cobra au repos « Naja haje », gr. ἀσπίς) = Prononciation : dj, le di de dieu ; le j de l’anglais jazz en phonétique d͡ʒ
Sur les termes utilisés
Dans le cadre de la langue sumérienne, il est usuel d’utiliser le terme « logogramme » plutôt que « mot ».
Un logogramme est un signe ou un dessin représentant un élément de langage, un terme très général qui englobe les pictogrammes, les idéogrammes et les phonogrammes. (Pour mémo, un signe ou un dessin représentant un concept abstrait est un idéogramme ; un objet concret, un pictogramme ; un son, un phonogramme).
En français, le logogramme est un graphème servant à différencier les homophones, comme la particule « t » pour dissocier la différence de sens entre « sont » et « son ».
Logogramme est ainsi particulièrement adapté pour le sumérien puisqu’outre le fait qu’il recourt aux signes (cunéiformes), de nombreux cunéiformes produisent le même son.
On parlera d’homophones à l’instar par exemple des français « verre, vert, vers, ver ». J’utiliserai pour ma part le terme logogramme pour désigner la translittération souvent spécifique (avec numération) d’un signe cunéiforme.
Les signes cunéiformes ne seront pas reproduits dans les livres, mais uniquement leurs logogrammes
En revanche les hiéroglyphes seront reproduits en compagnie de leurs translittérations. J’utiliserai aussi le terme de logogrammes pour les désigner.
Structuration du volume 2 et modalité de présentation des matières
Le livre 1 « Le déchiffrage du langage des cavernes »
Aimeriez-vous savoir ce que les fresques rupestres, déchiffrées au moyen du proto-sumérien et des langues idéographiques associées, nous disent de la mythologique préhistorique et de son influence sur celle de Sumer et de l’Égypte ancienne ?
Oui ?
C’est pourquoi ce très grand volume commence par un tout premier livre intitulé :
Le déchiffrage du langage des cavernes, un livre de 602 pages.
Il démontre que le proto-sumérien, et, de manière complémentaire, l’égyptien hiéroglyphique constituent le double socle linguistique sur lequel s’est fondé dès l’origine la religion mythologique originelle pour encoder et véhiculer au moyen de son langage symbolique sa doctrine.
Ce livre évènement fait en effet la démonstration que les représentations animales et signes associés des fresques rupestres des cavernes préhistoriques dites du Paléolithique supérieur correspondent au proto-sumérien.
Le fait de commencer par cette analyse permet de prouver, dès le premier essai de la série, que puisqu’elles sont unies par un même langage, il n’y a pas de séparation entre la Préhistoire et la Période historique comme l’assénait jusque-là le dogme scientiste. Preuve est d’entrée de jeu apportée que la religion mythologique est universelle et intemporelle, qu’elle remonte du fond des âges de l’origine de l’homme et que sa clef de (dé)cryptage, le langage sumérien et hiéroglyphique, est enfin, aujourd’hui, avec ce volume, avérée et connue.
Une fois cette démonstration faite, la base est ainsi posée pour continuer de déchiffrer de manière progressive et structurée, toujours au moyen du sumérien et du hiéroglyphique, tout l’enseignement de la Mythologie originelle universelle et démontrer que cette mythologie n’est ni plus ni moins qu’un enseignement divergent des évènements historiques de la genèse biblique.
Voici les liens si vous souhaitez vous voulez commander sa version numérique :
https://www.yvar-bregeant.com/les-livres-deja-parus/
Ou le lire gratuitement, dans son intégralité, en ligne, depuis mon site internet, puisque je j’ai divisé ce livre de 602 pages en 16 articles :
INTRODUCTION :
https://www.yvar-bregeant.com/le-dechiffrage-du-langage-des-cavernes-introduction/
DÉEMONSTRATION SÉMIOLOGIQUE DE LA CORRESPONDANCE ENTRE LE LANGAGE IDÉOGRAPHIQUE DES FRESQUES RUPESTRES ET LE PROTOSUMÉRIEN :
DIX EXEMPLES DE TRADUCTION DES FRESQUES RUPESTRES AU MOYEN DES LANGUES IDÉOGRAPHIQUES ARCHAÏQUES (PROTOSUMÉRIEN ET HIÉROGLYPHIQUE) :
https://www.yvar-bregeant.com/le-dechiffrage-du-signe-iii-et-du-poisson-de-la-grotte-de-pindal/
https://www.yvar-bregeant.com/le-dechiffrage-du-signe-rupestre-y/
Aimeriez-vous donc avoir ensuite les preuves que les évènements de l’Eden se sont bien gravés dans les langues sacrées sumériennes et hiéroglyphique égyptienne ?
Que ces langues ont sous-tendu le langage imagé, symbolique du mythe, faisant si que la Mythologie est elle aussi un reflet une puissante trace mnésique des évènements de l’Eden qu’elle commémore ?
Aimeriez-vous, en parallèle, comprendre cette religion mythologique préhistorique et antique, sa vision de l’origine de l’humanité, ses enseignements fondamentaux, ses rites et leur raison d’être ? Savoir en quoi le récit biblique et le récit mythologique divergent dans leur interprétation de ces mêmes évènements ?
Tout cela se fera progressivement au moyen des différents livres 2 à 12
Les livres 2 à 12
Le volume 2 a d’une manière générale pour but de vous présenter tous les symboles qui ont été utilisés dans le langage sacré mythologique, symboles comparables à des puzzles, dans leur ordre logique, afin de progressivement vous révéler d’entrée l’image globale finale qu’ils composent, l’histoire qu’ils nous racontent, qu’il s’agisse des évènements ou des personnages qu’ils représentent.
Pour y parvenir de manière progressive, ce Volume 2 suit quasiment pas à pas les événements de la Genèse biblique, tels que décrits dans le volume 1 de manière simplifiée, et fait la démonstration que chacun de ces événements a été conjointement rapporté dans la Mythologie.
Il vous révèle les équivalences des deux récits biblique et mythologique, mais aussi là où résident leurs points de divergence, là où ils s’opposent dans leur formulation et leur interprétation des mêmes événements. Vous verrez alors progressivement émerger, depuis le départ, ces deux interprétations différentes des mêmes événements, comme deux véritables religions archaïques sœurs ennemies.
Étant donné la masse très importante d’informations à vous fournir et sa grande densité, j’ai jugé préférable de le segmenter en plusieurs livres pour que le tout ne soit pas trop indigeste, afin que vous puissiez prendre le temps de vous arrêter sur chacun d’entre eux et bien l’assimiler avant de passer au suivant.
La structuration du volume 2 se fera ainsi en plusieurs grandes parties chronologiques correspondant chacune à un livre dans lesquels sera démontré comment les langues archaïques sumérienne et hiéroglyphique se sont chargées et comment la Mythologie l’a illustré, des différents personnages, événements et enseignements advenus du temps de la Genèse de l’homme.
Voici ces 12 grands livres-chapitres :
Livre 2 : De l’existence de Dieu à la création d’Adam
Livre 3 : De Ève au gouverneur de l’Eden
Livre 4 : La rébellion de l’Eden
Livre 5 : Les conséquences funestes de la rébellion de l’Eden
Livre 6 : Comment la Mythologie représenta les rebelles déchus
Livre 7 : La parade trouvée aux conséquences funestes de la rébellion
Livre 8 : Comment le Mythologie divinisa les rebelles
Livre 9 : La première prophétie annonçant la venue d’un fils sauveur
Livre 10 : Le dieu fils, son rôle et ses symboles
Livre 11 : La déesse-mère, son rôle et ses symboles
Livre 12 : Le vrai Dieu et le grand Tout supplantés par la Déesse-mère.
Modalité de présentation des matières des livres 2 à 12
Comme je l’ai dit, toute la documentation des livres 2 à 12 sera classée dans l’ordre chronologique des évènements de la Genèse.
Pour chaque personnage, évènement ou doctrine traité, j’exposerai dans un premier temps, le point de vue biblique avec, lorsque cela est nécessaire, ce que nous apporte l’étymologie hébraïque, suivi, dans un deuxième temps, du point de vue de la religion mythologique préhistorique et antique avec ce que nous apporte à son sujet l’étymologie sumérienne et/ou égyptienne puis l’analyse de la mythologie comparée.
Vous constaterez alors immanquablement dans ces « deuxièmes temps » d’analyse qu’Étymologie et Mythologie ne sont en fait que des mots miroirs, les deux faces d’une même pièce et ainsi combien l’Étymologie permet d’expliquer, de décrypter la Mythologie, combien la Mythologie n’est finalement que la fille de l’Étymologie. Ce n’est ainsi pas pour rien si ces deux mots, « étymologie » et « mythologie » sont quasiment des anagrammes, car fondamentalement, la mythologie ne fait vraiment qu’utiliser les images et symboles véhiculés par l’étymologie. D’où l’indispensable raison de connaître l’étymologie des langues sacrées si l’on veut prétendre pouvoir décoder et comprendre le sens des grands récits mythologiques et leur langage symbolique, car, comme nous n’aurons de cesse de le constater, ce dernier est intégralement basé sur le double sens des mots de ces deux langues sacrées originelles, à savoir le sumérien et le hiéroglyphique.
Si je reviens brièvement à mon mode de présentation, vous pourriez me dire que j’aurai pu présenter les choses de manière différente : Commencer, par exemple, par un grand chapitre sur l’étymologie où j’aurais détaillé respectivement l’apport de l’hébreu pour la partie judéo-chrétienne, puis l’apport du sumérien et du hiéroglyphique pour la religion mythologique et dans un deuxième grand chapitre, j’aurais développé l’apport de l’analyse comparative des mythes. Toutefois, en traitant les choses de la sorte, les éléments du récit de la Genèse auraient été décousus.
Aussi, pour une plus grande fluidité du récit et de la démonstration, et éviter de dérouler un récit incomplet ou devoir me répéter, il m’est apparu préférable de simplement me caler sur la chronologie des évènements de la Genèse en indiquant à chaque fois pour chaque évènement l’apport respectif de chaque étymologie (hébraïque, sumérienne, égyptienne) et de la mythologie comparée.
Si, de votre côté, vous souhaitez n’identifier que les apports d’une étymologie particulière ou que celui de la mythologie comparative, cela restera néanmoins possible puisque lorsque je traiterai chaque évènement de la Genèse, je m’efforcerai de ne pas tout fusionner ensemble, mais de segmenter sous des sous-chapitres différents les apports respectifs de chaque source. Vous pourrez donc accès à la matière spécifique qui vous intéresse en allant sous chaque évènement à chaque sous-chapitre dédié.
À titre indicatif, je précise que le volume 3 de la série consistera lui à présenter tous les symboles de manière isolée, dans une présentation de type dictionnaire.
Ce volume 2 est donc une présentation transversale, par évènements, des sens des symboles tandis que le volume 3 sera une présentation en liste de tous les sens, de toute la polysémie des symboles.
Synthèse comparative de la religion mythologique versus la religion de la genèse biblique
J’ai plusieurs fois évoqué le fait que ce volume 2 va mettre en exergue deux religions, deux versions divergentes des mêmes événements historiques de l’Eden biblique, la religion mythologique versus la religion de la Genèse biblique.
Je trouve maintenant utile de vous fournir au préalable, en introduction, une synthèse comparative de ces deux grandes religions universelles originelles, de leur enseignement respectif et de leurs différences majeures, une synthèse générale qui résume tout ce qui sera ensuite examiné dans le détail dans ce grand volume 2 avec ses différents livres 1 à 12.
Je pense que le fait de connaître à l’avance les grandes lignes doctrinales sous-jacentes à chacun des deux systèmes de pensée, à chacune des deux religions, vous permettra au fur et à mesure que vous serez confronté à un enseignement à savoir correctement le repositionner dans sa trame doctrinale globale.
Évidemment, dans cette synthèse qui va suivre, puisque ce n’est qu’une synthèse, je ne vais que procéder par affirmation.
Elle suscitera certainement chez vous de sérieux doutes, de nombreuses questions, des haussements de sourcils, voire des sourires en coin, mais lors de la démonstration progressive qui sera ensuite faite, il n’y a guère de doute non plus que ces réactions parfaitement compréhensibles feront ensuite place à l’étonnement pour ne pas dire à la sidération après quoi viendra ensuite le temps, soit du déni de réalité, soit de l’acceptation.
Car c’est bien toute la démonstration qui s’ensuivra qui sera la plus passionnante.
Dire que les événements de l’Eden sont des événements historiques est évidemment une première affirmation qui se devra d’être démontrée.
Cette démonstration s’opérera en fait assez naturellement puisque s’il s’avère bel et bien que l’on va rencontrer avec la Mythologie un récit, une version alternative de la Genèse biblique, cela sera en soi la preuve irréfutable que ces événements ont bel et bien réellement existé.
En effet, en termes d’historicité, si deux témoins ont une vision différente d’un même événement auquel elles ont assisté, c’est une très forte preuve que ledit événement est bel et bien advenu, peu importe la version que chacun s’en est ensuite faite.
Il sera peut-être encore plus révélateur de constater combien l’étymologie des langues sumérienne et hiéroglyphique contient elle-même ce récit, preuve que la mémoire collective humaine a été excessivement impactée par ces évènements primordiaux en signe direct évident de leur parfaite authenticité.
Ainsi, si Bible et Mythologie s’avèrent bel et bien être deux versions différentes des événements de l’Eden, ce sera nécessairement une puissante preuve que ces événements communs décrits sont avérés sinon ils n’auraient pas conjointement imprimé aussi profondément toute la mémoire collective de l’humanité la plus archaïque.
Voyons donc maintenant la synthèse entre ces deux versions qui vont émerger de cette vaste analyse et leurs divergences fondamentales :
En fait, pour bien présenter les choses je dirais que si l’une et l’autre version, la biblique et sa contradictoire, la mythologique, croient toutes deux, comme cela sera démontré, en un couple humain primordial, Adam et Eve, si elles parlent de leur union, puis de leur rébellion contre la souveraineté divine par désir d’indépendance et des conséquences mortifères que cela eut pour eux et pour l’humanité, elles divergent par contre, essentiellement, sur :
- leur conception de Dieu
- la raison de la création des humains et la finalité de leur existence
- la conséquence finale de leur faute et le moyen de la réparer.
Nous allons ainsi brièvement voir en quoi…
Mais juste une dernière chose, avant d’entamer cette synthèse, je reprécise au passage à mes détracteurs qui me taxent occasionnellement d’ésotériste pour la simple et bonne raison qu’ils ne sont peut-être pas cognitivement en mesure de comprendre un traître mot de ce que j’écris, que je n’ai rien d’un ésotériste, ni ne m’inscrit dans cette mouvance. Je suis un chrétien et le fait pour moi d’analyser et développer la nature profonde de la religion mythologique qui a été à la source du paganisme ne fait pas de moi un ésotériste ni d’ailleurs un païen. De plus, il faut bien comprendre que le langage de nos ancêtres était dans le domaine sacré, un langage imagé ce que reflète bien le caractère idéographique de leur langue. Le fait de connaître ces langues idéographiques et leur double sens ne fait pas de moi non plus un ésotériste, mais un fin connaisseur de ces langues et de la culture religieuse qui leur est intimement associé. À la différence de l’ésotériste qui fonde souvent ses interprétations sur base d’arguments souvent fumeux et subjectifs, tout ce que je vais développer et démontrer se fera, pour ma part, sur base de deux socles scientifiques rigoureux : celui de la linguistique par les analyses étymologiques et celui de la mythologie comparée. Il n’y aura donc aucune place pour la subjectivité ou très peu. Dès lors, taxer mon travail d’ésotériste afin de tenter de le déprécier s’avérera n’être qu’un piètre aveu de faiblesse, d’incompétence pour ne pas dire d’ignorance crasse.
Mais fermons cette parenthèse nécessaire et voyons s’il vous plaît cette fameuse synthèse comparative des croyances de ces deux religions originelles qui va sous-tendre tout le volume 2
Concernant l’opposition sur la nature de Dieu :
D’un côté, la version biblique va en effet présenter Dieu comme une personne à part entière, un dieu transcendant, un être non seulement unique et tout-puissant, mais aussi, et surtout, concentrant toutes les qualités de manière absolue et parfaitement équilibrée avec au premier rang d’entre elles celle de l’Amour.
De l’autre côté, la version contradictoire, si elle va superficiellement elle aussi présenter le Dieu suprême (comme les autres divinités) comme un être, un personnage réel, elle va en réalité, si on est attentif à la doctrine sous-jacente, présenter le Dieu suprême originel comme n’étant non pas une personne, mais plutôt un « étant » immanent, impersonnel, telle une énergie présente partout en tous lieux et étant, à la différence du dieu biblique qui est « polarisé positif », « non polarisé » c’est-à-dire tout à la fois, positif, négatif, neutre, en tant que l’association, la conjonction, ou la fusion de tous les contraires (bien, mal, masculin, féminin, le tout et le néant, etc.).
On l’appellera alors communément « le grand Tout » pour tenter de restituer tout à la fois son caractère impersonnel et le fait qu’Il/Elle[83] soit l’union de tous les contraires possibles. Par définition, Il/Elle n’aura aucune distinction de nature ou de genre.
Cette croyance originelle aura, vous le verrez, des conséquences concrètes très actuelles.
À cette première opposition doctrinale majeure, viendra se surajouter une deuxième, celle sur…
La raison de la création des êtres et leur finalité :
Suivant la version biblique, Dieu a créé tous les êtres angéliques et terrestres par amour afin qu’ils jouissent comme lui du bonheur de vivre et d’aimer et toutes, en tant que créatures intelligentes et douées de libre arbitre, qu’elles soient angéliques ou humaines terrestres, ont pour finalité de vivre éternellement dans le domaine paradisiaque dans lequel elles ont été créées originellement : paradis spirituel, « céleste » pour les anges ou paradis terrestre pour les humains, en restant donc des créatures considérées comme étant des fils ou des filles pour leur père céleste. Je précise aussi que la nature de ces créatures reste mortelle, car si l’une d’entre elles devait faire le choix conscient du mal, la conséquence serait alors sa dégénérescence et la mort, le retour au néant.
Suivant la version mythologique contradictoire, la raison pour laquelle tous les êtres ont été créés est le résultat de la scission de l’Être suprême originel, du grand Tout, en ses différents contraires faisant si que sont venus à l’existence toutes sortes de mondes, d’êtres, de nature, de genre.
Quant à la finalité de toutes les créatures elle n’est pas qu’elles restent éternellement dans le domaine dans lequel elles ont été créées initialement, mais plutôt de finir par elles-mêmes progressivement à devenir des divinités pour finir par refusionner avec l’Être suprême, le grand Tout. Étant un prolongement par scission du grand Tout, il y est d’ailleurs enseigné que ces créatures sont toutes animées d’une âme immortelle leur permettant après leur mort dans le monde physique de continuer à vivre sous une autre forme afin de finir par parvenir à cet objectif ultime.
(L’idée est donc que le grand Tout a tout créé par scission de son être et que la finalité de toute chose créée est de retourner à son point d’origine, au grand Tout avec donc un premier mouvement de flux, et un deuxième mouvement de reflux, ceci pouvant s’apparenter, nous le comprenons à un cycle perpétuel de scission-fusion.)
Nous le comprenons, cette conception si différente du dieu suprême et de la raison profonde pour laquelle l’homme et la femme ont été créés ne leur fera pas présenter de la même manière, même si elles en feront toutes deux états, de la rébellion du couple primordial en Eden, de ses conséquences funestes et des moyens de les réparer.
Sur la question de la conséquence de la faute édénique et le moyen de la réparer
En effet, dans la version biblique, la rébellion d’Adam et Eve sera présentée comme étant un acte d’ingrate folie, et, l’humain y étant une âme mortelle, comme la cause même de leur mort définitive, de leur retour au néant, à la poussière, et, par extension, de la transmission à leurs enfants, parce que nés après leur faute, d’une tare génétique les condamnant eux aussi à mort dès la naissance.
D’où la nécessité pour satisfaire à la justice divine de faire venir sur terre une créature angélique, comme l’annoncera la première prophétie clef de la Genèse[84], un être sans tare et sans défaut, un messie, un Christ pour offrir sa vie en rançon, se substituer au mauvais père primordial et ainsi en sauver, racheter, toute la descendance et leur rouvrir les portes du paradis perdu, pour détruire le diable et ses œuvres.
Dans la version mythologique contradictoire, cette même rébellion, si elle sera paradoxalement aussi présentée de la même manière, c’est-à-dire comme un acte de folie égoïste, ingrate, n’aura toutefois pas du tout la même conséquence pour nos premiers parents.
On peut dire qu’il y aura trois options de présentation des faits, trois sous-versions à cette version contradictoire.
Car, en vertu du fait que le Dieu suprême y est considéré comme n’ayant aucune distinction de nature, comme étant tout à la fois le mal, le néant et le bien il y aura en effet fort logiquement trois voies différentes pour finir par refusionner avec Lui/Elle :
Le retour au grand tout par la voie du mal
La première sous-version, très minoritaire, sera la voie du mal.
Elle consistera à dire que le mal étant une des facettes de l’Être suprême, le grand Tout, le mal est alors tout bonnement un chemin comme un autre (c’est-à-dire comme la quête du néant ou du bien) pour finir en bout de course par refusionner avec l’Être suprême. Emprunter la voie du mal y est présenté juste comme un autre chemin vers la divinité puisque l’Être suprême ou le grand Tout est fondamentalement, aussi, entre autres, mauvais par nature.
Dès lors, dans cette conception, l’acte de rébellion d’Adam et Eve sera présenté comme un modèle à suivre puisque leur ayant permis, en choisissant la voie du mal, de parvenir à fusionner avec le grand Tout après leur mort par cette voie. Nous le comprenons, c’est la base doctrinale des différents mouvements satanistes prônant le mal comme la voie de l’illumination et qui à travers les âges (comme au moment de l’émergence de certains mouvements de la gnose chrétienne), ont présentés l’opposant de Dieu, Satan Titan ou ledit Lucifer, comme étant un adjudant de Dieu au même titre que le Christ et, de leur point de vue, d’entre les deux d’ailleurs son meilleur représentant et le meilleur guide à suivre.
Le retour au grand tout par la voie du nihilisme
La deuxième sous-version, sera la voie du néant.
Elle sera elle aussi minoritaire, mais moins que la précédente.
Elle consistera à dire que la meilleure atteinte de la divinité suprême se fait par la quête du néant, de l’annihilation de soi.
Nous le comprenons, c’est la base doctrinale de tous les courants nihilistes visant à éradiquer de l’âme humaine par toutes formes de moyens tout mouvement de l’âme, positif ou négatif, afin de parvenir au « nirvana » c’est-à-dire à la fusion avec le grand Tout primordial puisque parce qu’il est Tout il est aussi Néant.
Le retour au grand tout par la voie du bien
Enfin, la troisième sous-version de la version biblique contradictoire sera que le meilleur moyen de parvenir à refusionner avec le Grand Tout s’obtient par la quête du bien.
C’est essentiellement cette version que la mythologie archaïque et antique a développée (et même si elles s’entrecroisent parfois avec les deux premières sous-versions), elle est assurément le plus clairement la version dominante, en tous les cas celle qui fut servie au peuple par la haute prêtrise.
C’est la raison pour laquelle nous examinerons tout particulièrement celle-ci dans notre analyse de la mythologie puisque c’est celle qui la sous-tend essentiellement.
Quant aux deux premières, elles ne seront pas éludées dans cette série, mais elles feront l’objet d’une analyse future et spécifique dans le volume 8 dédié aux religions et aux cultes.
Plutôt que d’appeler cette version la sous version du bien de la version contradictoire de la Bible ou de la Fausse religion universelle originelle et parce qu’elle est la toile de fond de la Mythologie je l’appellerai tout simplement la version de la religion mythologique. En disant cela, ne perdons pas de vue cependant que la Mythologie portait déjà en germe les deux autres voies mineures (la voie du mal et la voie du néant).
Puisque pour la version mythologique donc, l’atteinte de la divinité par la voie du bien sera le sous-jacent de toute l’analyse effectuée dans les volumes 2 à 4, il est, je crois, particulièrement nécessaire de bien vous l’exposer le plus synthétiquement possible aussi au préalable :
Pour en revenir à nos premiers parents, il y sera enseigné qu’en dépit de leur terrible faute et de ses terribles conséquences (encore une fois nous aurons largement de quoi prouver que la mythologie reconnaît ces faits-là), ils seront néanmoins parvenus à s’autoracheter grâce à leur mort.
Comment cela ?
La version mythologique, en fait, si elle admettra que leur rébellion les a condamnés à mort, présentera cette mise à mort comme un sacrifice de soi volontaire, assumé, accepté, de sorte que leur condamnation à mort sera présentée comme ayant un caractère autosacrificiel.
En un mot, Adam et Eve seront présentés comme s’étant rachetés eux-mêmes par leur mort.
(Nous le comprenons, pour les chrétiens, c’est là juste une négation de la nécessité de la rançon de Christ si nos premiers parents se sont rachetés eux-mêmes).
Fondamentalement, cette croyance que nos premiers parents se sont purifiés eux-mêmes par leur acceptation de leur mort, donc par leurs propres actions, va alors finir par s’inscrire dans un cadre plus large, celui de la quête de la Sublimation.
Sublimation ? C’est-à-dire ?
La croyance dans le pouvoir de la Sublimation consistera en fait à affirmer qu’un être pêcheur, ayant des défauts ou des tares est susceptible de s’en débarrasser par lui-même, par ses propres moyens, et efforts. Tout être sera susceptible de se laver seul de ses fautes, de se parfaire au sens strict de redevenir parfait par ses propres moyens et ainsi de finir par refusionner avec le Grand Tout.
Nous comprenons que c’est cela le véritable Graal ou la pierre philosophale des alchimistes, car la véritable quête sous-jacente à ces symboles est celle de l’immortalité autoacquise grâce à la sublimation de l’être qui en entreprend la quête intérieure afin de quitter sa nature humaine pécheresse, se débarrasser seul de ses scories, devenir d’essence divine et ainsi refusionner avec le grand Tout originel.
Par rapport à ce qu’accomplirent nos premiers parents, cette notion de sublimation va s’élargir en ce sens qu’il sera enseigné que la sublimation pourra être atteinte non seulement par une mort auto sacrificielle comme celle qui leur fut attribuée, mais aussi au cours de trois périodes : du vivant de chaque être, par sa mort donc, et aussi après sa mort.
Voyons brièvement ces trois modes possibles :
L’atteinte possible de la sublimation de son vivant : l’autojustification par ses œuvres
Il sera enseigné que chaque être est potentiellement capable de son vivant de s’extraire seul de son imperfection au moyen de l’autojustification par ses œuvres.
Il sera par exemple enseigné au croyant que s’il accumule numériquement un plus grand nombre de bonnes actions que de mauvaises il l’emportera seul sur lui-même.
Il lui sera aussi enseigné que pour peu qu’il s’adonne à l’ observation de toutes sortes de rites codifiés, que ceux-ci flattent les sens et/ou qu’ils les frustrent, qu’ils soient de nature libératoire et/ou expiatoire, avec, par exemple d’un côté des rites de chasse mystique, chant mystique, danse mystique, sexualité mystique, enivrement mystique… ou bien d’un autre côté des rites d’ascétisme, afflictions, mortifications, scarifications, incisions, autoflagellations…il lui sera possible de parvenir à s’autopurifier, à s’extirper seul de la matérialité, à transcender sa nature humaine pécheresse pour atteindre un état de grâce assimilable à l’état divin.
Dans les faits, seul un très petit nombre de personnes, qualifiées d’élus, sera réputé être parvenu à atteindre ce résultat de leur vivant.
L’atteinte possible de la sublimation par sa mort
C’est cette forme d’atteinte de la sublimation que nous verrons surtout dans notre examen de la vie d’Adam et Eve telle que présentée par la Mythologie, car c’est surtout ce moyen qu’elle leur attribuera pour avoir réussi à se sublimer, à s’autoracheter.
Les deux autres possibilités de sublimation de l’être, de son vivant et après sa mort, seront deux notions davantage enseignées à l’attention du peuple des croyants en cette voie mythologique, mais pas quand il s’agira de parler du couple primordial.
Comment cette mort pour atteindre la sublimation va-t-elle être présentée pour Adam et Eve ?
Pour faire croire qu’Adam et Eve se sont auto-rachetés par leur (condamnation à) mort, qu’ils l’ont assumée, acceptée, et s’en sont servi pour se sublimer, le premier couple humain sera très souvent présenté dans le mythe sous leurs différents avatars comme s’étant offert en sacrifice, acceptant de mourir pour s’ouvrir la voie de l’immortalité et par là, montrer la voie à leurs enfants.
Nous verrons que cela se manifestera souvent pour chacun d’eux par une description de mort christique, par exemple pendu ou attaché à un poteau.
Précisons toutefois que si cette présentation a souvent tous les traits d’un sacrifice christique, il n’est absolument pas de même nature que le biblique puisque, alors que le sacrifice de Christ est un sacrifice de substitution (en ce sens qu’il meure en rançon pour sauver des personnes prisonnières et dans l’impossibilité de se sauver elles-mêmes), le sacrifice d’Adam et Eve sera lui présenté comme autosacrificiel. Ce sera un sacrifice d’ego en ce sens qu’il ne rachète personne d’autre qu’eux-mêmes. Toutefois, en faisant, en réussissant cet autosacrifice, cet autorachat, il sera enseigné qu’ils ont ainsi montré la voie à suivre à leurs enfants qui, s’ils veulent eux aussi comme eux parvenir à se sublimer, devront être prêts à faire de même. C’est pourquoi Adam et Eve sous leurs différentes formes avatars divinisés seront, entre autres, présentés comme des guides des morts, des guides dans l’au-delà montrant la voie à suivre à leurs enfants-dévots pour sortir des ténèbres de la mort et parvenir à travers leur mort à finir par atteindre comme eux l’essence divine.
Le lien entre la promesse de la venue d’un fils sauveur et Le pouvoir spécial attribue a Eve pour permettre a son mari de se sublimer et renaître sous le Dieu-Fils, le pendant mythologique du Christ biblique
À cette notion, il faut ajouter une autre notion qui va venir se surajouter et conférer à Eve, la mère primordiale divinisée déesse-mère, un pouvoir très particulier, un pouvoir qui finira d’ailleurs par lui assurer la prééminence dans le culte.
Il faut en effet comprendre que la première prophétie de la Genèse (3 :15) qui annonçait la venue d’un Christ sauveur, d’un fils, d’une semence, qui réduirait à néant les œuvres de l’opposant au vrai Dieu biblique, introduisit la notion de fils.
Nous verrons alors que la Mythologie s’est elle aussi totalement réapproprié cette venue à l’existence d’un fils sauveur.
Elle le fera d’une manière assez surprenante, en enseignant que le Père des dieux (l’homme primordial, Adam, divinisé), alors qu’il était parvenu par ses propres moyens, par sa mort présentée comme auto-sacrificielle à se racheter et ainsi devenir la grande divinité, il avait néanmoins fait le choix, par amour pour ses enfants, de rester sur terre, afin de continuer à y jouer un double rôle de dirigeant et de guide spirituel pour ses enfants.[85] [86]
Pour ce faire, et afin qu’il joue lui-même le rôle du messie sauveur annoncé, il fut simplement enseigné qu’il s’était réincarné dans son fils, et, ainsi de suite, par extension, dans tous les membres de sa lignée ou dynastie physique et spirituelle principale.
(C’est en ce sens que, par exemple, le(s) pharaon(s) est/sont la réincarnation du grand dieu solaire Re).
Il est donc primordial de comprendre que le fils, dans toutes les triades de la Mythologie, n’est que la réincarnation du Père, après que celui-ci ait atteint la divinité.
Nous verrons dans ce livre tous les symboles qui furent utilisés par la Mythologie pour représenter le fils, et ils sont nombreux.
Nous verrons aussi qu’à l’instar de ses parents, le fils-messie païen, sous la plupart de ses avatars, sera lui aussi présenté comme une déité guide héroïque montrant par son exemple aux humains comment emprunter avec succès la voie de la sublimation et ainsi atteindre la divinité.
Nous verrons qu’alors même que la Mythologie reconnaîtra le principe de la rançon pour effacer les fautes, il sera essentiellement question avec lui d’un Christ non pas au sens chrétien du terme, c’est-à-dire offrant sa vie en sacrifice de substitution, mais plutôt d’une divinité guide enseignant que chacun peut se sauver lui-même, en vertu du dogme mythologique qui est, vous l’avez compris, que chacun est son propre Christ sauveur.
Ceci posé, il est tout aussi essentiel de comprendre par quel moyen cette réincarnation, ou renaissance du Père en son Fils va s’opérer :
Nous le verrons, la première prophétie de la Genèse annonçait que la venue du messie allait se faire au moyen de « la Femme » pour reprendre l’expression de la Genèse.
Or, sans rentrer dans les détails de sa réelle identité biblique, la Mythologie va se réapproprier aussi cet élément de la prophétie, mais en l’appliquant à Eve. Suivant la version mythologique, c’est par Eve qu’allait venir le Christ Roi-prêtre promis.
Ceci sera la base doctrinale pour enseigner que son mari, mort et divinisé, pour revenir sur terre et jouer donc son rôle de Christ Roi-prêtre, devrait retourner dans le ventre, la matrice d’Eve, la déesse-mère, pour pouvoir renaître sous la forme du dieu fils.
Nous le comprenons, c’est là le fondement des triades ou trinités Père/Mère/Fils dont regorge la Mythologie (par exemple Osiris, Isis et Horus).
De plus, par glissement doctrinal, et bien que parallèlement il ait été enseigné que le père des dieux s’était autoracheté seul, il sera enseigné que c’est aussi son passage à sa mort à travers la matrice de sa femme déesse-mère qui lui permit de se sublimer.
Autrement dit, il sera accordé à la matrice de la déesse-mère le pouvoir de l’avoir lavé, purifié de ses fautes, pour en faire la grande divinité à même de fusionner avec le grand Tout ou, donc, de rester sur terre par le moyen de la renaissance pour continuer à y servir de guide en tant que fils réincarnation du père.
Ce processus de purification effectuée par la matrice sera même détaillé comme étant le résultat d’une triple action de purification de l’âme avec donc trois actions réputées comme étant effectuées par elle :
- mixage et broyage de l’âme
- battage, mélange ou barattage de l’âme
- brûlage de l’âme
Le tout afin de lui permettre en quatrième étape sa libération, sa renaissance sous la forme d’une âme purifiée d’essence divine ou d’un fils.
Nous verrons tous les symboles, et ils sont nombreux, symbolisant la matrice de la déesse-mère ainsi que ceux reflétant la réalité de son processus de purification[87].
Nous verrons aussi que cette matrice et, par extension, tous les fluides corporels de la déesse-mère et même du père des dieux se verront conférés pour vertu de procurer par leur absorption littérale l’immortalité. Nous verrons aussi tous les symboles, et ils sont nombreux, attestant et reflétant cette même idée.
Quelle conséquence pour les croyants en la voie (du bien) mythologique pour parvenir à la sublimation dans la mort ?
En toute logique, le même raisonnement par lequel l’homme primordial divinisé, le Père des dieux avait réussi à se sublimer dans la mort fut appliqué aux croyants :
Il allait leur falloir essayer comme le fit le Père des dieux aborder leur mort et de « vivre leur mort » comme un autosacrifice en vue de payer leurs fautes passées, comme un sacrifice d’ego. C’est sans doute là la raison doctrinale pour laquelle les candidats aux sacrifices humains étaient parés de toutes les vertus puisque cette offrande de soi volontaire à la grande divinité leur était présentée comme le moyen par excellence pour payer leurs fautes, l’imiter et parvenir comme elle à redevenir d’essence divine.
Toutefois, si d’aventure, et c’était bien sûr le cas de la majorité, ils n’étaient pas réputés être d’un niveau spirituel suffisant pour y parvenir, il leur était de toute façon enseigné que la mort s’apparente à un retour dans la matrice de la déesse-mère, à une période de ténèbres momentanée marquée certes par les tourments de l’âme générés par sa triple action de purification (broyage, battage, brûlage), mais dont la finalité serait de toute manière qu’ils finiraient (hormis pour les plus vils d’entre eux) par en resurgir lavés, nettoyés, sublimés soit pour être eux-mêmes des divinités en dehors de la sphère céleste soit pour avoir une nouvelle naissance terrestre.
L’atteinte possible de la sublimation après la mort : Quelle conséquence ce qui a été évoqué a-t-il pour les croyants de la mythologie ?
D’une manière générale, si le croyant mythologique n’avait pu parvenir à se sublimer de son vivant, il devait accepter comme nécessaire l’idée de sa mort humaine, de la destruction de son corps et d’une punition dans la matrice de la déesse-mère, dans l’au-delà, pour y payer et se voir lavé de ses fautes passées afin d’être totalement purifié et de pouvoir alors connaître aussi grâce à elle une nouvelle naissance, une régénération, lui permettant alors, après avoir subi son cycle de purification voire aussi après de multiples renaissances ou réincarnations, finir par réussir à redevenir de pure essence divine, de refusionner avec le grand Tout, l’être suprême.
Nous le comprenons, cette acceptation que la mort était un passage de souffrance temporaire et nécessaire pour pouvoir renaître grâce à la matrice de la déesse-mère allait être le socle doctrinal de nombreux enseignements quant à la condition des morts.
Elle aura pour conséquence de croire que les esprits des défunts (ou mânes) qui se trouvent dans l’au-delà y partagent des sorts différents que l’on peut sommairement classer en trois grandes catégories :
Les « bonnes âmes » obtiendront, souvent après avoir subi une forme ou une autre de punition pour leurs actes répréhensibles, une forme intermédiaire de félicité avant de rejoindre un jour, fonction de leur évolution, la fusion avec la déité suprême.
Celles qui n’ont pas fait suffisamment de bonnes actions de leur vivant vont errer dans des dimensions, lieux de souffrance de manière transitoire (limbes, purgatoire, états intermédiaires de réincarnation) à partir desquels ils vont pouvoir par jalousie ou méchanceté continuer de causer du tort aux vivants et qu’il faudra alors tenter d’apaiser et d’aider pour finir par atteindre la même condition que les premières
Les âmes les plus viles iront quant à elles dans un lieu de souffrance définitif, prélude de l’enfer.
La « Grande Toute »
Nous comprenons bien que ce pouvoir de purification accordée à la déesse-mère lui donnera alors un véritable ascendant sur son mari, un rôle prédominant. Le fait qu’elle devienne ainsi la mère du Père des dieux, la Mère de Dieu assiéra sa toute-puissance au point que, comme nous le verrons, le Grand Tout, l’Être suprême de la Mythologie qui normalement devrait être de polygenre finira par être en fait fortement connoté de genre féminin…
Arrivés à ce stade, nous serons arrivés au bout de notre examen et la boucle sera bouclée avec la notion préliminaire d’Être suprême examinée en introduction.
Dans la conclusion du volume 2, nous ferons une synthèse peut-être un peu plus détaillée de cette synthèse et mettrons aussi en évidence de manière assez simple avec un breftableau récapitulatif les différents marqueurs doctrinaux différenciant les deux versions originelles bibliques et mythologiques.
Je précise en conclusion de cette synthèse qu’il est absolument essentiel de comprendre ces notions élémentaires, car toute la mystique archaïque et antique est basée sur elles et il sera donc je le crois utile d’y revenir périodiquement de temps en temps pour bien situer à quelle étape se situe la matière faisant l’objet de votre examen.
Je vous invite maintenant à passer au développement et à la démonstration de ces matières en passant au premier acte : de l’existence de Dieu à la Création d’Adam.
LIVRE 2 : DE L’EXISTENCE DE DIEU A LA CRÉATION D’ADAM
LA NATURE DE DIEU
Le point de vue de la Bible : un Dieu unique une personne aux qualités absolues
La Bible enseigne qu’il n’y a qu’un seul vrai Dieu.
Il est désigné comme étant le « Très Haut » (Psaume 83:18), le Tout-Puissant.
Il est Celui qui a « créé toutes choses » : l’univers et toute vie sur terre (Révélation 4:8, 11).
Il est le seul à n’avoir jamais existé et il existera toujours (Psaume 90:2). Il faut comprendre par là qu’il est incréé. C’est en fait le seul être à ne pas avoir eu de commencement, à avoir toujours existé.
C’est une personne, un être, qu’il n’est pas possible de voir, car il ne réside pas dans la dimension matérielle, mais dans le domaine spirituel. Il n’a donc pas de corps physique. C’est pourquoi il est dit que « Dieu est un Esprit » (Jean 4:24). Il nous faut dès lors comprendre que si le langage biblique utilise parfois un langage anthropomorphe le concernant (il a des yeux, des mains, un bras puissant, etc..) c’est là un langage purement imagé pour se faire comprendre des humains.
Outre le fait que Dieu soit une personne, un être spirituel, un esprit invisible, il est aussi dépeint comme étant la perfection absolue dans toutes les qualités, avec, au premier rang d’entre elles, la puissance, la justice, la sagesse et l’amour. Concernant cette dernière, il est même décrit comme étant la personnification de l’Amour, (« Dieu est amour » (1 Jean 4:8)) faisant de cette dernière sans doute la plus remarquable de ses qualités en indiquant que c’est elle qui irradie tout son être, motive toutes ses pensées et ses actions.
La vision judéo-chrétienne part ainsi du principe que Dieu est un dieu transcendant, un être, une personne non seulement unique et toute-puissante, mais concentrant toutes les qualités possibles de manière absolue, qualités qu’il manifeste avec un parfait équilibre.
Le point de vue de la religion mythologique
Il y a eu un grand dieu primordial
Une reconnaissance directe de son existence
Il est avant tout remarquable de constater à l’analyse des différentes cosmogonies mondiales qu’il existe un faisceau de preuves convergent pour désigner l’existence d’un dieu originel unique ayant les attributs de la toute-puissance.
Le caractère unique de la divinité suprême était ainsi célébré dès la plus haute antiquité.
On en a un exemple avec le dieu suprême Achad dont le non même signifie « un », « unique »[88].
Relevons aussi le cas spécifique du dieu mésopotamien Anshar (anšar) (le père du dieu An) auquel fut par la suite associé le tout-puissant père des dieux assyrien Ashour[89](aššur/ ašur)
D’ailleurs, pour comprendre la raison profonde de cette association entre les deux, il faut passer par le sumérien.
En effet « šur » « šar » « sar » sont des mots sumériens équivalents[90].
Il en résulte que l’analyse étymologique de l’Ashour assyrien est fondamentalement la même que celle de l’Anshar mésopotamien. La seule différence tient au fait que le préfixe « an » signifie littéralement « le père élevé ou déifié » (en étant la contraction de « a » « père » et de « n » « être élevé »[91] [92]) tandis que « a » tout seul (tel quel sans le « n ») signifie « père »[93].
« an » et « a » étant clairs, lorsque l’on examine ensuite les sens de « šur » « šar » « sar », on se rend compte qu’ils sont très riches et aussi très révélateurs de l’identité du personnage caché derrière ce visage de père des dieux.
Nous en verrons progressivement tous les sens, mais relevons ici le premier savoir que l’un des sens majeurs de « aš »[94] est « l’unique, le seul, le dieu (sous le symbole du disque solaire, de l’étoile), de sorte que « Ashour » écrit « aš-šur » signifie donc « l’unique, le seul dieu » (suivi ensuite des différents sens de « šur » « šar » [95]).
Cette vision d’un dieu unique suprême sera tout aussi vraie en Babylonie[96], en Egypte[97], en Inde pour les dieux Brahma[98] puis Crishna[99] (avec pour Brahma une analogie évidente avec l’un des 99 noms du dieu unique musulman, « Er-Rahman[100] »), chez les Slaves de l’Est avec Peroun considéré comme l’unique seigneur de l’univers[101], en Grèce Hypsistos (Elioun, le Très-Haut)[102] voire aussi Ouranos son fils qualifié de Très-Haut[103].
Il est aussi reconnu chez les Goths[104], en Islande[105].
Une brève parenthèse concernant Ouranos : Son caractère de Dieu suprême du parti de la lumière, symboliquement du bien, fait que dans la sémantique de l’analyse des panthéons des différentes civilisations, on qualifiera d’« ouraniennes» les divinités lumineuses, célestes, du parti du bien, par opposition aux divinités qualifiées de « chtonienne »[106], c’est-à-dire des divinités du monde des ténèbres, souterraines, associées au mal.
Nous trouvons aussi la trace d’un dieu unique suprême en Amérique du Nord avec le dieu Kitski-Manitou[107] de la tribu des Algonquins du Nord, le dieu Wakonda des Sioux, le dieu Tirawa des Pawnees[108], le dieu Niparaya[109] des Indiens Pericue de Californie,
concernant les dieux Tirawa et Wakonda, on observe que, qu’il s’agisse de la grande divinité du soleil[110], de l’étoile du matin[111], ou de toutes les autres grandes divinités[112] elles sont considérées par ces peuples comme des intermédiaires entre le grand dieu originel et les humains. Elles sont considérées de rang inférieur et tirant de lui leur propre puissance[113], tandis que le dieu originel garde bien son caractère de dieu unique originel.
Citons aussi en Amérique centrale, le dieu Hurakan[114] au Guatemala, Pachacamac[115] chez les Incas, le dieu Monan[116] de la tribu Tupinamba au Brésil ; en Océanie le dieu Tangaroa[117], Auwe[118] en Nouvelle-Guinée, Ove[119] ou Ngendei dans les îles Viti, Naruau aux îles Gilbert, la croyance en un dieu créateur dans les îles de la Société[120].
En Afrique, le dieu Razanes[121] à Madagascar, le dieu Mouloukou[122] des Macouas et des Banayïs, le dieu Ngai[123] des Massaïs, le dieu Zâmbi[124] des Angolais, le dieu Nzâme[125] des Fans au Congo, le dieu Massim-Biambé[126] des Moudangs au Congo, le dieu Boumba[127] des Bouchongos au Congo belge, le dieu Juok[128] des Chillouks du Nil Blanc, le dieu Nyamié[129] (par son association à l’orage et au tonnerre) des Agnis de l’Indénie et du Sanwi en Guinée-Sénégambie.
Des reconnaissances indirectes de son existence
L’analyse comparative permet par ailleurs de constater que la mythologie reconnaît indirectement l’existence d’un Dieu suprême originel unique, car elle lui associe des symboles particuliers comme celui du dieu de l’abîme d’eau, du ciel, du tonnerre, de la foudre et de l’éclair, du marteau ou de la massue, du forgeron, de l’infirme (avec unicité de membres), du potier.
Elle contient aussi beaucoup de récits de divinités suprêmes « grand-pères » ayant été mis à mort par un couple rebelle et leur postérité ou mis à mort symboliquement en le représentant comme un vieillard ou un dieu lointain, ce qui est aussi une trace implicite indirecte de l’existence et de la reconnaissance d’un dieu suprême unique primordial.
Ajoutous aussi à cela les symbolismes du vieillard et du dieu lointain.
Nous allons analyser, si vous le voulez bien maintenant un à un chacun de ces symboles dans ce même ordre (sauf le symbolisme du potier que nous verrons dans le chapitre sur la création d’Adam) :
Vous relèverez que dans l’analyse des différents symbolismes, dans les exemples tirés de la mythologie comparative, je classerai parfois les divinités entre, d’un côté, les dieux mythologiques qui sont davantage une transposition du dieu unique suprême biblique de ceux qui sont davantage de la génération des nouveaux dieux qui l’ont remplacé et se sont ensuite juste emparés de ses symboles. C’est à dessein et non sans raison, mais que nous ne comprendrons mieux qu’au fur et à mesure de notre lecture.
Un symbolisme de l’abîme d’eau : le Dieu suprême originel
Le point de vue de la Bible
Dieu se définit dans les écrits hébraïques comme étant la Source d’eau vive (Jérémie 2 : 13) ou la source de l’énergie vive.
L’eau ou l’abîme d’eau représente ainsi Dieu comme étant la source de toute vie.
La Bible explique que pour créer Dieu utilise son bras symbolique, son Esprit saint, qui n’est donc pas une personne, mais la force active qu’Il utilise quand il veut faire quelque chose.
L’eau est ainsi un symbole de son énergie, de force active, de son Esprit saint
Le récit de la création de la Genèse précise ainsi que la force agissante (ou l’esprit, «Rouah » (רוח en hébreu) de Dieu se mouvait sur la surface des eaux (Gen. 1:2).
Bibliquement, l’abîme d’eau représente ainsi l’océan littéral qui recouvrait les eaux au moment de la création de la terre.
L’eau est aussi un symbole de connaissance : dans le cœur du sage, l’eau réside ; il est semblable à un puits et à une source (Proverbes 20, S ; Ecclésiastique 21, 13) (CHEVALIER-GHEEBRANT, Dictionnaire des Symboles, 2005, p. 376)
De sorte que l’imagerie de l’abîme d’eau applicable à la divinité suprême sert aussi à indiquer l’infinie connaissance qui est la sienne.
Le point de vue de la religion mythologique
Étymologie sumérienne
Il est tout à faire remarquable qu’en sumérien, la notion de père soit étroitement associé à l’eau, à l’océan, et aussi à un canal.
a
a est un logogramme qui désigne le mot « père » et aussi « l’eau, un cours d’eau »[130].
a-a désigne quant à lui très spécifiquement le père [131]
aba, ab
Prenez par exemple aussi le logogramme aba, ab[132] qui, s’il signifie « lac, mer » est en fait un pur homophone de ab-ba[133] qui est l’un des termes pour père en ayant aussi les sens d’aîné, d’ancêtre. Cet ab-ba est évidemment la correspondance parfaite de l’araméen אבא/ܐܒܐ ʼabbāʼ, « père » dont il nous est dit que proviendrait le grec ancien ἀββᾶ, abba[134].
a-dé
a-dé signifie dans sa forme verbale « verser de l’eau ; irriguer ; inonder » a-dé-a est la crue annuelle du printemps[135].
Or ce logogramme a-dé / adé-a est un quasi homophone de ada, ad un autre mot pour père[136].
Le canal = le père
J’aimerais aussi ici m’efforcer de revoir ce qui a été dit de manière un peu plus exhaustive dans le volume 2 livre 1 intitulé « le déchiffrage du langage des cavernes », quant au fait que le mot père a régulièrement été étymologiquement et idéographiquement associé à un canal, comme je l’ai démontré, dans les langues sumériennes, hiéroglyphique, démotique, hittite.
Nous y avons vu en effet que, depuis la nuit des temps, le canal est synonyme de père.
Cela convoie toujours l’imagerie qu’il est un récipient non seulement d’eau vectrice de fertilité et d’abondance, mais aussi de sperme, de liquide séminal, vecteur de la vie et donc le désignant comme le géniteur primordial, fertile par définition.
en sumérien
a est un logogramme qui désigne le mot « père » et aussi « l’eau, un cours d’eau », mais aussi comme vous pouvez le voir en note, aussi un canal[137].
Ce « a » est la translittération du signe idéographique protosumérien [138] qui est le premier à apparaître dans la liste des idéogrammes protosumériens classés dans l’ordre alphabétique. C’est en quelque sorte l’apha grec ou la première lettre de l’alphabet de la plus ancienne langue connue au monde.
Remarquez que les deux lignes parallèles légèrement biaisées font visualiser un canal.
Donc, dans la plus ancienne représentation d’un père, la langue idéographique recourrait, entre autres, à l’imagerie d’un canal pour le représenter.
Nous avons vu aussi dans ce livre qu’en hiéroglyphique, un canal est désigné par l’idéogramme d’un rectangle simple.
Or, en sumérien, le rectangle simple se dit ñeš[139] (prononcez gesh). C’est le logogramme déterminatif préfixe que l’on ajoute généralement à un objet pour déterminer qu’il est en bois. Il a aussi le sens des mots indiqués en bas de page.
Il faut alors savoir et comprendre que ñeš a pour homonyme ñeš2,3 qui signifie « un homme » ou « un pénis » ce qui renvoie à l’imagerie d’un homme en position ithyphallique, position communément associée dans la mythologie archaïque, nous le verrons dans ce même livre à un géniteur (notamment au géniteur primordial) à un père.
en hiéroglyphique
Nous savons dit qu’en sumérien a (ou e4 )[140] ou a-a[141] désigne le père.
Or, même si en hiéroglyphique aA n’a pas ce sens de manière directe, tout converge pour indiquer que c’est aussi le père qu’il désigne. C’est d’ailleurs l’une des nombreuses intrications observables entre ces deux langues.
En effet, en hiéroglyphique aA désigne « un aîné, un notable, quelqu’un de grand »[142] (aAw signifie grandement[143] et aAt signifie la grandeur[144]), a désigne « un bras » qui, nous le verrons, est un symbole du compagnon de l’époux (masc.ou fem.) et aussi « un interprète, un truchement » c’est-à-dire un représentant, un logos[145]. AA est « un tas de décombres, une ruine »[146], A est « un vautour »[147] (nous verrons plus tard pourquoi ces deux derniers symboles font aussi référence au père primordial).
Si nous parlons maintenant du symbole du rectangle, revoyons maintenant les rectangles égyptiens hiéroglyphiques :
Comme vous pouvez le visualiser, le hiéroglyphique représente un canal au moyen du hiéroglyphe qui se translittère S[148].
Ce signe nous est défini comme étant un bassin de jardin (donc rempli d’eau), mais il nous est aussi dit qu’il s’échange avec dont la forme antérieure est qui est… un canal d’irrigation.
En hiéroglyphique le rectangle simple se translitère S (prononcez Sh)[149] ou mr[150].
Relevez en note de bas de page que l’un comme l’autre signifie un étang, un bras d’eau, un canal, un bassin.
Or, l’homonyme de S par glissement sémantique[151], s , désigne un homme de haut rang[152], par SA un dirigeant, un décideur, un leader[153] et par SAa le commencement, le premier[154], autrement dit un homme primordial.
Ce s hiéroglyphique étant à associer avec le sa sumérien qui désigne aussi un leader, un de premier ordre, de première classe.[155]
Il faut aussi relever le S égyptien translittéré est l’équivalent phonétique du š sumérien et concernant les logogrammes ša / sa sumériens, nous aurons l’occasion dans ce livre de voir en quoi ils désignent à bien des égards notamment expressément l’homme primordial.
Ainsi, même si ces deux signes rectangulaires simples sumériens égyptiens semblent avoir, à première vue, si l’on se cantonne à une analyse superficielle, un sens complètement différent, l’un sumérien ñeš désignant du bois et l’autre égyptien S/mr un bras d’eau, en réalité, si l’on connaît leur multiple sens et intrication linguistique, on se rendra compte qu’ils étaient aussi utilisés pour désigner tous deux la même chose : un homme, en l’occurrence un géniteur, un père.
Constat du sens du canal en hiéroglyphique
Que résulte-t-il de ce que nous venons de voir ?
Qu’incontestablement, il y a une étonnante intrication suméro-hiéroglyhique tant par a, a-a (sum.) et aA (hiérog.) que par le symbole même du rectangle / canal ñeš (sum.) s / S (hiérog.) sa / ša (sum.) qui désignent un homme uniformément un homme primordial, un dirigeant, un géniteur. Ce rectangle est en égyptien le symbole d’un canal qui représente le premier homme, le commencement de l’humanité, le père primordial, en tant que tel le premier dirigeant, homme de haut rang, en totale harmonie avec la notion sumérienne de père géniteur fertile.
En démotique
En démotique a s’écrit ou ;
Voire les deux en même temps, comme ici où a seul s’écrit [156]
Et que signifie a en démotique ?
Le fait d’être grand, la grandeur, la fierté, il désigne aussi la maison, le temple, le… canal…[157] exactement comme en sumérien.
Ce a démotique est évidemment aussi la contrepartie du hiéroglyphique aA.
Le signe š
Le signe qui se translittère « S » en démotique, autrement dit le parfait correspondant du rectangle hiéroglyphique que nous avons analysé, qui se translittère S[158] et qui est le symbole du père en tant que canal séminal s’écrit en démotique ou et aussi :
! et si renversé :
Or, comme vous pouvez le remarquer ci-dessous, il est analogue à l’un des signes équivalents du proto-cunéiforme c’est-à-dire : qui se translitère pab, pap, pa4 et qui signifie le père humain dirigeant[159].
En Hittite
Enfin, si l’on se tourne vers le hittite hiéroglyphique (car oui il existe bel et bien en dépit de ce que prétendent certains de mes déctracteurs), une version du hittite, le dialecte louvite, qui recourra à un système d’écriture hiéroglyphique, on retrouve un sens complémentaire à tout ce que nous avons examiné à son sujet puisque les signes ou ou désigne en hittite… un cours d’eau.
Il est donc évident que ce signe est connecté au proto-cunéiforme où il signifiait depuis bien plus longtemps un canal. (-2 500 pour le louvite vs – 3 500 pour le proto-cunéiforme).
Mais comme nous l’avons vu et compris, il n’a pas que ce sens littéral puisqu’il signifie aussi un père et dans la langue sacrée il désigne pour reprendre l’expression grec le « père alpha », le père primordial.
D’où le fait qu’en hittite ce signe qui s’y vocalise « i » ou « ia » se traduit en latin par « solium » qui signifie… ?
Je vous le donne en mille :
Le trône élevé (des magistrats, rois et dieux) ; le pouvoir suprême, la majesté… ! [160]
…soit une ultérieure confirmation de tout ce que nous avons dit plus haut.
J’ajouterai comme si cela ne suffisait pas que le fait que le signe du cours d’eau se vocalise « i » en hittite hiéroglyphique est juste aussi du pur sumérien, car « i » en sumérien, par i7, signifie aussi un cours d’eau, un canal, une rivière[161] !
et en sumérien aussi ia est aussi un équivalent de i[162] !!
Conclusion sur l’apport de l’étymologie
Il apparaît ainsi de manière très claire que la notion de père est étroitement attachée à celle de l’eau, de l’océan et aussi d’un canal (le canal étant plus particulièrement un symbole de l’homme primordial.
L’apport de la mythologie comparée
Voyons maintenant s’il vous plaît en quoi la mythologie comparée atteste que la grande divinité a régulièrement été associée à l’abîme d’eau.
Le symbolisme de l’abîme d’eau et de l’esprit plânant au-dessus des eaux : les eaux primordiales symbole de puissance crÉatrice
Parce qu’il fut associé à la force active dédiée par Dieu à la création, l’abîme d’eau a fini par être associé dans la religion mythologique aux eaux primordiales à l’énergie, à la matière indifférenciée, souvent qualifiée de chaos, duquel le cosmos, le monde, a émergé.
C’est notamment le cas en Sumer[163] ainsi qu’en Égypte[164] en Germanie[165]
Un symbolisme du dieu de l’abîme d’eau (ou d’Énergie) : le Dieu originel dans sa version immanente puis transcendante (de divinité personnage)
Si, bibliquement, la source d’eau vive représente le vrai Dieu, dans la religion mythologique l’abîme ou la Source d’eau a fini aussi par servir de représentation de la grande divinité suprême, tout d’abord, dans sa première version immanente, un tout-un primordial, fusion de tous les contraires, de nature et de genre, duquel le dieu primordial dans sa version postérieure de divinité personnage a lui-même ensuite émergé.
En Sumer
C’est le cas en Sumer où le Père original des Dieux est considéré comme étant Apsù ou Abzù (An ou Anu et Enlil ne sont que ses descendants au troisième et quatrième degré en Sumer et sont des rois). Il est le dieu de l’abîme d’eau douce, alors que son épouse Tiamat est la déesse de l’abîme d’eau salée. Lui et son épouse sont réputés être nés de la dissociation du tout un primordial en deux divinités suprêmes genrées masculin féminin[166].
En Perse
On retrouve d’ailleurs le dieu Apô, l’Eau (âpas védique), qui rappelle l’Apsou de Mésopotamie [167] .
Rappelez vous que les logogrammes, e4 / a, a-a et pab, pap, pa4 sont des mots sumériens pour père. Étant donné le caractère éminemment sacré de ce symbolisme, il n’est donc pas étonnant que Apsou comme l’apô / l’âpas védiques comportent ce logogramme.
En Égypte
Nous retrouvons aussi la même chose en Égypte avec le père des Dieux Noun qui est l’Océan primordial fusion de tous les contraires duquel a ensuite émergé le premier dieu personnage genré (masculin) Atoum[168].
Le noun se translitère niw et signifie notamment à la fois le Noun et les eaux primitives. Niw est à rapprocher des hiéroglyphes nwy et nwyt qui désignent l’eau, les flots, un bassin[169]. De sorte qu’incontestablement le noun désigne les eaux primordiales.
En Germanie
C’est aussi le cas en Germanie avec Ymir le « vieux » dieu issu de l’abîme et premier des êtres vivants, un géant[170] [171]
En Océanie
« Il y avait au début une mer immense sur laquelle voguait un dieu (îles de la Société, îles Marquises), ou au-dessus de laquelle volait un dieu (Samoa), ou que surmontaient les cieux habités par une ou plusieurs divinités (îles de la Société, Tonga) »[172].
Les vieillards de la mer grecs
J’attire aussi votre attention sur les différents vieillards de la mer grecque qui, même s’ils ne sont pas nécessairement reconnus comme étant des dieux suprêmes primordiaux en sont incontestablement des réminiscences :
C’est avant tout le « vieil » Océanos le dieu de l’abîme d’eau, du fleuve Océan qui est déchu par les Olympiens, Zeus et Poséidon et qui, bien que considéré comme très puissant, finit par être mis à la retraite, remplacé par Poséidon[173]
C’est par exemple aussi Pontos [174] la plus ancienne divinité des eaux, que Gaïa enfanta d’elle-même à l’origine des choses (ou, suivant Hygin, avec Ether ou Ouranos). C’est aussi Nérée, fils de Pontos et de Gaïa « né aux premiers âges du monde, et les siècles accumulés avaient fait de lui un vieillard vénérable. On l’appelait d’ailleurs « le vieillard de la mer ». II était bon et secourable, « n’ayant connu que des pensées de justice et de douceur ». « … » il ne parlait que contraint » et avait le don de prophétie[175].
C’est aussi Protée, un autre vieillard de la mer, fils d’Océanos et de Thethys, lui aussi doté du don de prophétie et qu’il fallait contraindre à parler. Il pouvait se métamorphoser en toutes choses, mais si l’on ne se laissait pas intimider par cela il s’avouait vaincu et parlait[176].
Citons enfin Phorcys, le « vieillard qui commande aux flots», selon Homère[177]
On ne peut pas s’empêcher de constater que le fait de qualifier de vieillard le vrai Dieu suprême originel est une manière de se moquer de lui, que le fait de le présenter comme un être bon et doux est une manière de rappeler que c’est un dieu d’Amour, mais en même temps de le présenter pour un faible, que le fait de le présenter comme un dieu qui ne parlait que contraint pour énoncer des prophéties permet de le présenter comme un dieu distant et inintéressé aux problèmes des humains et parallèlement comme un simple dieu de prophétie, en écho direct à la première prophétie de la Genèse 3 :15 qui sera, nous le verrons, l’une des pièces maîtresses du monde biblique comme mythologique.
Il est même quasiment directement nommé puisque le fait de dire qu’il était doté du don de métamorphose est un symbole, une allusion masquée directe à son nom propre, qui n’échappe qu’au vulgaire, puisque le tétragramme divin, comme nous le verrons dans l’analyse du nom divin du Dieu suprême biblique, signifie « Celui qui se fait devenir et/ou qui fait que sa création devienne tout ce qu’il juge nécessaire pour accomplir son dessein ». Le « don de métamorphose » sert donc ici à symboliser son nom et sa personne.
Après le symbolisme de l’abîme d’eau, voyons maintenant en quoi le symbolisme du dieu du ciel est un autre symbole clair de la reconnaissance de son existence.
Un symbolisme du dieu du ciel : le Dieu suprême unique originel
Le point de vue de la Bible
Le ciel, les cieux : le lieu de résidence spirituelle de Dieu
La Bible utilise en hébreu le terme שמים (shamayim ; toujours au pluriel) qui est traduit par « ciel » ou « cieux » avec apparemment pour sens premier « ce qui est haut ou élevé » (Ps 103:11 ; Pr 25:3 ; Is 55:9). Elle utilise en grec le terme Ouranos. Nous verrons dans la partie sur la religion mythologique l’origine de ce mot, qui, jusqu’à aujourd’hui, a été discuté.
Il est important de comprendre que lorsque la Bible utilise le terme « ciel » ou « cieux » en relation avec le lieu de résidence du vrai Dieu suprême unique, c’est une image ou un symbole.
En effet, comme nous l’avons vu précédemment, la nature de son être est spirituel, aussi ne réside-t-il pas dans les cieux physiques.
C’est ce qu’a clairement exprimé le roi Salomon, le bâtisseur du temple de Jérusalem, qui, lors de l’inauguration de ce bâtiment, le relativisa en déclarant que « les cieux […], oui le ciel des cieux » ne sauraient contenir Dieu (à plus forte raison le temple (1Rois 8:27). Le psalmiste ajoute que sa dignité « est au-dessus de la terre et du ciel ”. (Psaumes 148:13)
Ceci ne veut pas dire pour autant que Dieu est présenté dans les écritures comme n’ayant pas un lieu de résidence fixe ou qu’il est un être immanent, en étant partout et en tout, tout le temps.
En effet, Salomon dit aussi que Dieu entend « depuis les cieux, le lieu fixe où il habite » (1Rois 8:30, 39).
Puisque c’est un Esprit, les cieux dont il est question ici ne sont donc pas les cieux physiques, mais les cieux spirituels c’est-à-dire les cieux du monde des esprits, une dimension qui nous est en tant qu’humains corporellement inaccessibles (mais avec laquelle il nous est néanmoins possible de communiquer).
Le ciel ou les cieux : un symbole de Dieu et de sa souveraineté
Il en résultera que, logiquement, que le mot « ciel » ou « cieux » sera parfois utilisé soit pour le désigner directement[178] soit pour désigner sa souveraineté[179].
Le ciel ou les cieux : un symbole de la domination de ses opposants
Il est intéressant de relever que dans les écritures le terme « ciel » ou « cieux » peut s’appliquer à d’autres dominations notamment celles s’opposant à Lui afin de tenter de le remplacer.
C’est par exemple le cas de la construction de la tour de Babel qui visait à atteindre le ciel (Genèse 11 :4). C’est le cas de Babylone qui en ayant renversé en 607 avant notre ère le trône de David, qui avait établi de par l’autorité de Dieu, est décrite comme s’étant élevée jusqu’au ciel (Isaïe 14:13, 14). La même symbolique est reprise lorsque l’arbre symbolique que Neboukadnetsar, l’empereur de Babylone vit dans son rêve et qui le représentait est décrit comme ayant une « hauteur qui atteignait les cieux » (Daniel : 4:20-22).
Le point de vue de la religion mythologique
Il ne sera donc pas étonnant que la religion mythologique se réapproprie ce même symbole pour représenter ses dieux en les dotant de cet attribut propre au seul et unique vrai Dieu.
L’apport de la mythologie comparative
Des transpositions mythologiques du vrai dieu unique primordial
En Grèce
C’est Ouranos qui est non seulement le dieu du ciel, mais le ciel lui-même[180].
Étymologie de Ouranos
Il faut dire avant tout que l’étymologie de Ouranos est discutée, pour la simple et bonne raison que l’on cherche malheureusement toujours dans les noms de divinités à rechercher encore et toujours leur origine dans langue locale ou dans les langues antécédentes à la langue locale, en ne comprenant pas que, dès que l’on touche au sacré, c’est en Sumer et en Égypte qu’il nous faut en rechercher le sens.
Si l’on s’en remet à la source, aux langues sacrées sumérienne et hiéroglyphique éyptienne, le sens d’Ouranos devient alors excessivement clair :
Étymologie sumérienne de Ouranos
Il se décompose en sumérien en ur-an-us (si os ne joue pas ici le simple rôle du suffixe nominatif grec Ος)
ur(u) désigne un protecteur, un garde, quelqu’un qui surveille le feu, quelqu’un qui illumine[181]
an désigne comme nous l’avons vu, le dieu du ciel An, le ciel lui-même et signifie aussi le père élevé.
uš/us comme nous le verrons plus avant dans l’analyse de l’homme primordial (sous le grand chapitre de la création d’Adam), renvoie à un géniteur primordial, à la fondation du monde, à un homme total ou à la totalité en tant que « la géométrie ».
Ainsi, l’uranus sumérien convoie, fort logiquement tous les sens mentionnés plus haut, intrinsèques à son nom et qui sont en parfaite harmonie avec statut et son rôle dans la mythologie grecque.
Étymologie hiéroglyphique Égyptienne de Ouranos
Il se décompose en wr-an-wS
wr désigne un grand personnage, un aîné, un ancien, un dirigeant, un chef, quelqu’un d’important, d’éminent de supérieurs[182]
an désigne un homme [183] bon, radieux
wS désigne l’action de tomber, chuter, d’être détruit[184]. Ces sens sont directement associable au symbolisme du vieillard. En effet, wsT signifie être délabré, tomber en ruines[185]. Et nous verrons plus loin que le fait de « tomber en ruines » est associé au symbolisme du vieillard (lors de l’examen de l’un des sens du nom d’Adam).
wS signifie aussi « uriner »[186], tout comme son quasi homonyme wsS qui signifie en plus « sécréter » ainsi qu’ « un être en extinction, une race en voie de disparition »[187].
L’imagerie convoyée est donc celle d’un éminent et bon vieillard qui urine et qui est en voie de disparition..
On peut relever au passage que dans les étymologies qui ont été données de ce nom on indique deux hypothèses[188] :
La première est celle d’un linguiste allemand, spécialiste du sanskrit et du grec, Jacob Wackernagelest pour qui Ouranos aurait pu être une forme sous Orsannos/Orannos du proto-grecque (wors)anós avec cette racine préfixe wors (pouvant convoyer les sens de uriner (grec ouréō « uriner ») de pluie (sanskrit varṣá) avec pour racine indo-européenne de base ṷérs– « pleuvoir, mouiller faisant ainsi d’Ouranos « celui qui fait pleuvoir » (et/ou qui urine).
Comme aucun Orsanos/Orranos ne se rencontre dans les écrits, la deuxième hypothèse est que Our dérive de l’indo-européen wer-u qui a le sens de protecteur (comme Eurulaos, « protecteur de la troupe » sur base de euru-laos < weru-lawos « qui protège la troupe », racine verbale wer-) d’autant que dans sa Théogonie, Hésiode qualifie le ciel de eurus (ewr-us < wer-us) qui peut signifier « large » et « protecteur ».
Remarquez alors, s’il vous plaît, combien la double étymologie sacrée sumérienne et hiéroglyphique égyptienne est bien plus complète tout en convoyant des sens analogues.
Notez que le terme indo-européen wer-u est, finalement, l’exacte contrepartie du sumérien ur(u) dont je vous ai donné l’intégralité du sens : un protecteur, mais aussi un garde, quelqu’un qui surveille le feu, quelqu’un qui illumine.
C’est l’une des milles et une preuve attestant que la profonde clef de compréhension des symboles et des noms des dieux mythologiques se trouvent dans ces langues et pas dans celles des langues bien plus récentes de leur mythologie locale.
Outre Ouranos, comme dieu du ciel grec, c’est aussi Zeus dont le nom même évoque l’idée du ciel, suivant le Larousse, par sa racine « sanskrite « dyaus » et latine « dies » (le jour)[189].
A Rome
C’est sa contrepartie Jupiter provenant lui aussi suivant le Larousse « d’un nom composé d’origine indo-européenne Dyēus phter signifiant « Ciel père », que l’on retrouve dans le grec Ζεύς πατὴρ et le védique Dyauṣ Pitā. La première partie du composé appartient à la famille formée sur dyew, racine indo-européenne désignant « la lumière diurne », le « ciel lumineux » et sur laquelle est également formé le mot latin dies, « le jour ».
Il est intéressant de relever que sa forme accusative est Jovem[190].
Nous verrons pourquoi dans l’analyse du nom de Dieu.
Chez les Étrusques
Le Jupiter étrusque s’appelle Tinia et a pour fonction d’avertir les hommes et de les punir à l’occasion ; à cet effet, on lui associe trois foudres[191]. C’est aussi Summamus, un « autre dieu étrusque de la foudre, qui présidait au ciel nocturne[192] » qui fut aussi appelé Optimus Maximus.[193]
Chez les Slaves
C’est Svarog le dieu du ciel[194] et chez les Slaves de l’Est, Peroun, « visiblement un dieu de la foudre et de la guerre, l’unique seigneur de l’univers » et dont le nom est à associer tant au nom du dieu lituanien « Perkaunas » qu’au surnom du dieu hindou Indra « Parjanya » montrant par là, suivant le Larousse, que ce nom remonte à la plus ancienne époque aryenne[195].
Mais en vérité, son nom est de manière plus archaïque encore la simple contraction du sumérien : pa–ra/uru–an :
- pa le père le dirigeant [196]
- rà [197] qui brille, flamboie[198] (en parfaite symbiose avec le hiéroglyphique ra qui désigne le soleil et le dieu Ra/Re).
- et/ou ur(u) le protecteur, le garde, celui qui surveille le feu, illumine[199]
- an le dieu du ciel sumérien An, le ciel lui-même, le père élevé.
En mythologie ougro-finnoise
C’est Jumala le dieu suprême, le Créateur, et qui était sans doute pour eux le dieu du ciel, qui est présenté comme une entité à demi-abstraite, dont le nom s’apparente à un mot qui signifie le tonnerre, et qui, sans disparaître totalement a été remplacé par Ukko dont le titre était « père antique qui règne dans le ciel » et mari de Akka[200].
Le fait que son substitut ait reçu ce titre atteste que c’était aussi la position de Jumala.
Mythologie celtique
C’est Balor, le géant, le roi des Fomoré, le père de Eithne, le grand-père de Lug, par qui il sera tué.
Suivant Gaël Hilly, l’étymologie de Balor peut s’expliquer par l’élément « bal », qui se rattache à un radical i.-e. *bhēl-, *bhāl– « briller »[201] ce qui en ferait par ce biais un potentiel dieu du ciel, outre le fait qu’il est déjà reconnu comme étant un dieu de l’orage et de la mort. L’auteur précise que cet élément *bhēl– se retrouverait dans d’autres mots de langues celtiques, comme dans les Gaulois Belenos, Belisama, ou l’Irlandaise Beltaine.
Il est toutefois évident que ce logogramme bal/bel n’est pas de pure origine celtique.
Il nous suffit déjà de faire un tour d’horizon des divinités nommées avec ce préfixe :
Les noms de divinités avec le préfixe bal/bel
(Tous les noms des divinités qui vont suivre sont tirés du Dictionnaire des noms de divinités de Michel Mathieu-Colas[202]).
En Mésopotamie : Ce sont les dieux Bêl ou Bel[203], Bêl ou Bel Bélus Bellus[204] ; la déesse Belili chez les Sumériens[205], les déesses mésopotamiennes Bela[206], Belisama[207], Belit [208] [209] [210] [211] [212], Baalat[213], Belti[214] [215], Beltiya[216], Beltu[217], Beltis[218],
En Égypte, le dieu Baal (nom de Seth)[219],
Chez les Sémites :
Le dieu Baal (Baʿal)[220] [221] [222] [223], le dieu Bêl ou Bel successeur du dieu suprême Bôl en Syrie à Palmyre[224], Belphégor[225] transcription du Baal Peor des Moabites[226], la déesse syrienne Baltis[227], la déesse Belatu chez les Sémites occidentaux à Ebla[228], le dieu Balū chez les arabes[229], Baliddir en Afrique du Nord dont « le nom est une contraction du phénicien Baal (Baʿal) Addir, « le Seigneur puissant » » [230],
En Inde, les dieux Bela Pennu (le dieu du soleil, dieu suprême et créateur)[231] et Balarama[232],
En Grèce, Bélos[233] nom donné à Zeus[234],
A Rome, Belus nom donné à Jupiter[235], le dieu Balderus[236], la déesse Bellone[237],
En Germanie / Scandinavie, le dieu Balder (le dieu de la lumière)[238],
Chez les Celtes, les dieux gaulois Belenos (de « bel » « brillant »)[239] et Belado[240], les Irlandais Balor et Bile[241], les Gallois Belenos (dieu de la lumière)[242] et Beli[243], le breton Belatucadros[244], l’aquitain Belgo[245],
En Haïti Balidjo[246],
Dans la Bible, les surnoms du Diable Belial[247], Belzébuth ou Baal Zeboub ou Baal Zéboul[248] [249]
La question est donc : mais où donc plongent les racines de ce terme bal/bel et que signifie-t-il ?
Évidemment, la question est dans la réponse (que je vous ai déjà donnée en introduction) puisqu’il nous suffit de plonger dans le sumérien pour comprendre :
Étymologie de Bal/bel
Nous ne verrons pas ici tous les sens de ce logogramme qui donna donc notamment le dieu Baal bien connu dans la Bible.
Il en est un autre, majeur, que nous verrons plus loin.
Mais voyons déjà son premier sens principal qui va entrer en résonnance avec les titres et fonctions qui lui furent ensuite attribués à travers le monde.
L’Étymologie sumérienne de bal/bal
« ba » vient du sumérien « ab-ba » qui désigne « le père »[250] strictement identique à l’araméen אבא/ܐܒܐ ʼabbāʼ, (« père ») dont il nous est dit que proviendrait le grec ancien ἀββᾶ, abba[251].
« ba » tout seul a aussi le sens de « salaires[252] » qui est un synonyme de « á / áĥi, / aĥ5 »[253] qui signifie aussi « un bras, un côté ». Or, nous aurons l’occasion de voir pourquoi le mot « salaires » a été attaché au père ; nous verrons aussi que les mots « bras, côté » désignent un compagnon, un conjoint, un époux ou mari (au sens masculin ou féminin).
Il y a aussi d‘autres sens tout aussi riches pour ce logogramme « ba », mais nous nous les verrons plus loin.
C’est là doute la raison pour laquelle Baal a ainsi emporté non seulement le sens de maître ou seigneur, mais aussi d’époux dans absolument tout le moyen -Orient[254].
Quant à « al ou el » (qui est juste le nom du dieu sumérien El) c’est la simple contraction de « a » ou « e4 » [255] ou de « a-a » « père »[256] et de « íla, íli, íl » « être élevé, briller »[257]. Incontestablement associé à une divinité puisque ál est une statue[258]
Ainsi, al/el ou a-al signifie donc le « père[259] divin(isé) élevé qui brille »[260].
Notez, qui brille !
Dès lors, nous comprenons tout de suite mieux pourquoi le logogramme bal/bel emporte ainsi le sens de briller en celtique (rappel : *bhēl-, *bhāl– « briller »[261]) et pourquoi c’était en Inde sous Bela Pennu le dieu du soleil [262] ou en Germanie / Scandinavie, le dieu de la lumière sous Balder [263].
L’étymologie hiéroglyphique égyptienne de bal/bel
Elle ne fait que corroborer ce qui vient d’être dit.
En tous les cas pour ba(–a), car il n’y a pas de « l » en hiéroglyphique.
En effet le ba y désigne une âme, un esprit, ou le fait d’être une âme ou de posséder une âme[264], aA désigne « un aîné, un notable, quelqu’un de grand »[265] a désigne « un bras » qui, nous le verrons, est un symbole du compagnon de l’époux (masc.ou fem.) et aussi « un interprète, un truchement » c’est-à-dire un représentant, un logos[266] AA est « un tas de décombres, une ruine »[267], A est « un vautour »[268].
Enfin, abab emporte aussi l’idée de briller[269]
De sorte que l’imagerie que convoie ba(-a)/baA/bAA/bA est celle de l’âme d’un grand notable aîné, un époux, un logos devenu un vieillard (rappel : nous verrons que tas de décombres = vieillard) (sous le symbole du vautour) qui brille.
Ce sont donc là des sens très proches des sens du sumérien qui atteste que ce sont là les purs sens originels de ce nom.
En Perse
Si maintenant on va faire un petit tour en Perse, le dieu du ciel, c’est Ahura Mazdâ, dieu des dieux, qui est le maître du ciel et le créateur des êtres, présenté comme un (vieil) homme à la barbe vénérable, mais aussi défini comme étant le résultat de la fusion entre le bien (Ormazd) et le mal (Ahriman)[270]
C’est aussi Ormazd qui est considéré « comme le premier des Yazatas célestes, Zoroastre lui-même le premier des terrestres (sachant que les Yazadas (sanscrit yajata) sont une classification des dieux perses).
En Chine
C’est le Vénérable Céleste de l’origine première qui a précédé l’Auguste de Jade (ce dernier étant aussi appelé le père-ciel[271] dans les prérogatives divines[272]) et qui est donc le véritable premier dieu suprême.
En Afrique / Groupe Guinéen et sénégambien
C’est le dieu Nyamié[273] considéré comme le dieu suprême, le dieu du ciel aussi associé à l’orage, au tonnerre,à la foudre.
En Afrique, dans le groupe sud-oriental
C’est Tilo, chez les peuples noirs de la famille Mozambique dieu du ciel du tonnerre et de la pluie[274].
Les nouveaux dieux du ciel
Assyro-Babylonie
Le dieu An ou Anou « dont le nom même signifie « ciel » règne donc sur les espaces célestes. « … » Il est le dieu par excellence, le dieu suprême. Toutes les autres divinités l’honorent comme leur père, c.-à-d. comme leur chef »[275].
Étymologie sumérienne de An (et de El)
Le fait qu’il soit tout à la fois dieu du ciel et père est en fait plus que logique étymologiquement, car si An a le double sens de ciel il signifie aussi « père élevé » en étant la contraction de « a » et de « n ».
Voyons les deux cas : an et a + n
an en sumérien signifie « le ciel, le paradis, c’est le père des dieux An » ; « … » et dans sa forme verbale, il signifie « être en haut » « … »[276]
Et étant donné que « a » et « e4 » sont équivalents, « an » est homophone de « en » qui signifie lui « un dignitaire, un seigneur, un grand-prêtre, un ancêtre, une statue »…[277]
Maintenant si nous nous tournons vers les sens de la contraction de « a » et de « n », il faut se rappeler que « a » (et aussi a-a) est un logogramme qui désigne le mot « père »[278]
Quant à « n » il signifie « être élevé »[279]
De sorte que « an » signifie littéralement « le père élevé ».
C’est le sens même du nom du père des dieux sumérien An ou Anou.
Ce sens est donc exactement le même que celui du dieu El (ou al voire la) qui est la contraction de « a » ou « e4 » [280] et de « íla, íli, íl » « être élevé »[281].
Il est alors aisé de comprendre pourquoi An, ou Anou est le père des dieux sumérien :
C’est, littéralement, un père ancêtre élevé au rang des dieux, au ciel.
En Égypte
C’est le dieu Horus, Hr [282] en hiéroglyphique, dont il nous est dit « qu’il assone avec un mot qui signifie ciel »[283], et qui est considéré comme le dieu du ciel avec son symbole du faucon dont l’œil gauche est la lune et l’œil droit le soleil[284].
Sans aucun doute ce mot quasi homonyme de Hr dont il est question ici est Hrt[285] qui signifie « le ciel, les cieux » (le « t » final sert souvent à marquer le féminin ou le substantif en hiéroglyphique).
Puisque nous sommes en Égypte et que nous parlons du ciel, il me paraît opportun de relever que le terme anglais pour ciel, « sky » prend directement sa source en Égypte.
En effet, sqAi a pour sens « élever, exalter; vanter, célébrer » en étant le causatif (le préfixe « s » porte souvent une fonction causative (faire faire) en hiéroglyphique) de qAi qui signifie « grand, haut, élevé » [286].
Nous aurons l’occasion de voir régulièrement combien le sumérien et le hiéroglyphique ont profondément influencé la langue sacrée et laissé une trace indélébile dans tous les mots sacrés de toutes les langues, jusqu’à nos propres langues soi-disant « modernes ».
A Rome
C’est aussi Vulcain, car il était considéré sous Volcanos comme antérieur à Jupiter et aussi en vertu de la hiérogamie Ciel – Terre car il était associé aux déesses de la Terre Maïa ou Vesta[287]
En mythologie celtique
C’est le Dagda que Gaël Hilly considère comme une autre figure du père du dieu celte Lugus[288]. Il associe Lug aux autres dieux-héros Leu, Pryderi, Mabon, tant par leur mère respective que par leurs pères et en déduit que le Dagda est de toute évidence un dieu céleste, associé au Tonnerre (par Pryderi) et à l éclair (par Mabon). D’autant qu’il est aussi associé à une massue avec le double pouvoir de tuer par un bout et de ressusciter par l’autre et que l’éclair et la foudre ont la même ambivalence de sens[289].
En Mythologie germanique
C’est Tiuz, le dieu du ciel ; voire aussi Donar-Thor le dieu de l’orage[290]
En Chine
C’est l’Auguste de jade / Père-Ciel qui a remplacé le Vénérable Céleste de l’origine première dans ses préogratives divines[291] et à qui l’on attribue la création des êtres humains à partir de l’argile [292] et qui sera ensuite contesté par le porc transcendant[293].
C’est aussi l’Agent du Ciel (T’ien-Kouan), un dieu qui donne du bonheur[294].
En Océanie
C’est en Nouvelle-Zélande, Raki le Ciel le mari triste d’avoir été séparé de sa femme Papa, la Terre et dont rosée et glace sont les manifestations sur elle de sa tristesse[295].
Des dieux du ciel attestés comme des divinisations de mânes
En Chine
C’est en Chine « le vrai fondateur du taoïsme actuel, que nous nommerons le taoïsme populaire, Tchang Tao-ling qui vécut au IIème siècle de notre ère et fut déifié au VIII ème siècle. « … » et qui s’était décerné le titre de Maître-Céleste (T’ien-che) »[296]
Au Japon
Ce sont les Kami qui sont des dieux du ciel[297]
Aux Deux Amériques
Ce sont les Innuas, qui sont, pour les Esquimaux, des corps célestes, qui étaient autrefois des hommes et furent transportés au ciel et transformés en étoile et qui vivent dans le monde supérieur, au-delà de la voûte des cieux[298].
FIN DE L’EXTRAIT
Si vous souhaitez avoir une plus grande visibilité sur les matières qui seront traitées dans ce livre, je vous invite à consulter le sommaire ci-dessous :
SOMMAIRE COMPLET DU VOLUME 2 LIVRE 2
La raison d’être de son titre.. 11
Constat sur l’étymologie connue de Satan.. 14
Étymologie hiéroglyphique.. 15
Un opposant résolu, un agresseur, un attaquant qui cause un massacre, un carnage, la terreur.. 15
Un destructeur, un exterminateur ; un insulteur et calomniateur : 16
Un être qui a dévié s’est détourné dans les ténèbres.. 16
Un père fondateur à l’origine du monde.. 17
Un vieillard, un ainé, associé à la pourriture.. 17
Un être qui s’est distingué, promu, élevé, auto-déifié.. 17
Un être caché, associé au secret, aux mystères, à la dissimulation 19
Un être qui met le feu symbole du rebelle et du dieu de la guerre 20
Bref constat intermédiaire sur l’étymologie sumérienne et hiéroglyphique 23
Étymologie hiéroglyphique égyptienne.. 23
Quelques aspects linguistiques préliminaires pour une meilleure future compréhension.. 26
Les règles de translittération phonétique du sumérien et du hiéroglyphique égyptien.. 26
Prononciation de l’alphabet sumérien translitéré.. 26
Prononciation de l’alphabet hiéroglyphique translitéré.. 27
Structuration du volume 2 et modalité de présentation des matières 29
Modalités de présentation des matières des livres 2 à 12.. 34
Synthèse comparative de la religion mythologique versus la religion de la genèse biblique.. 35
Concernant l’opposition sur la nature de Dieu :. 36
la raison de la création des êtres et leur finalité :. 37
Sur la question de la conséquence de la faute édénique et le moyen de la réparer.. 38
le retour au grand tout par la voie du mal.. 38
Le retour au grand tout par la voie du nihilisme.. 39
le retour au grand tout par la voie du bien.. 39
COUVERTURE DU LIVRE 2 : DE DIEU A LA CRÉATION D’ADAM 46
TITRE DU VOLUME 2 / LIVRE 2 :. 47
LIVRE 2 : DE DIEU A LA CRÉATION D’ADAM 79
Le point de vue de la Bible : un Dieu unique une personne aux qualités absolues.. 79
Le point de vue de la religion mythologique.. 79
Il y a eu un grand dieu primordial.. 79
Une reconnaissance directe de son existence.. 80
Des reconnaissances indirectes de son existence.. 86
Conclusion sur la nature de dieu. 167
Le point de vue générique de la religion mythologique sur la nature profonde de Dieu. 167
Le point de vue de la Bible. 173
YHWH ou l’être suprême qui (se) fait tout ce qu’il juge nécessaire pour réaliser sa volonté. 173
Le point de vue de la mythologie. 174
La non-prononciation du nom ineffable : une pratique de la religion mythologique. 175
Les symboles en relation avec le nom divin. 178
Le vol du nom de dieu par ses divinités adversaires a été célébré dans le mythe. 179
Le point de vue de la Bible. 184
Le point de vue de la mythologie.. 187
MICKAËL L’ARCHANGE. SON IDENTITÉ SES RÔLES. 193
Le point de vue de la Bible. 193
Un habile ouvrier ou maître d’œuvre. 194
Le point de vue de la mythologie. 195
un symbolisme de l’abeille : Mickaël 196
Un symbolisme du renard : Mickaël 198
Association du renard avec le chacal ou chien du désert comme symbole de Mickaël 200
LA CRÉATION DES CIEUX ET DE LA TERRE.. 209
La création des cieux, du cosmos. 209
Le point de vue de la Bible. 209
Mon point de vue personnel 213
Le point de vue de la mythologie.. 221
Des symbolismes de l’œuf.. 225
Introduction au symbolisme de l’œuf.. 225
L’apport de l’étymologie sumérienne.. 226
ÉTYMOLOGIES hiÉROGLYPHIQUES ÉGYPTIENNES.. 240
L’apport de la mythologie comparée.. 242
Des symbolismes de l’habitation, de la maison.. 257
Introduction au symbolisme de l’habitation.. 257
L’apport de l’étymologie sumérienne.. 257
L’apport de l’étymologie hiéroglyphique égyptienne.. 263
L’apport de la mythologie et de la symbologie comparées.. 268
Conclusion sur des symbolismes de l’habitation.. 269
Des symbolismes du centre.. 269
Introduction au symbolisme du centre, du point, de l’omphalos.. 269
L’apport de l’étymologie sumérienne.. 269
L’apport de l’étymologie hiéroglyphique Égyptienne.. 270
L’apport de la symbologie et mythologie comparée.. 270
Des symbolismes de l’axe.. 270
Introduction au symbolisme de l’axe.. 270
L’apport de l’étymologie sumérienne.. 271
L’apport de l’Étymologie hiÉroglyphique Égyptienne.. 275
Conclusion sur l’apport de l’étymologie sumérienne et hiéroglyphique 281
L’apport de la symbologie comparée.. 282
Conclusion intermédiaire.. 284
Un symbolisme du phallus : le père des dieux.. 284
Introduction au symbolisme du phallus.. 285
L’apport de l’Étymologie grÉco-latine.. 285
L’apport de l’étymologie sumérienne.. 285
L’apport de l’étymologie hiéroglyphique égyptienne.. 288
L’apport de la symbologie comparée.. 289
Un symbolisme de la queue de l’animal : association au symbolisme du phallus 290
Introduction au symbolisme de la queue.. 290
L’apport de l’étymologie sumérienne.. 290
Apport de l’étymologie hiéroglyphique égyptienne.. 291
L’apport de la symbologie comparée.. 293
Un symbolisme de la position ithyphallique.. 293
Introduction au symbolisme de l’ityphallisme.. 293
L’apport de la mythologie comparée.. 294
Conclusion sur le symbolisme du phallus, de la queue de l’ityphallisme associe à l’axe.. 297
Des symbolismes du cercle.. 299
Introduction au symbolisme du cercle.. 299
L’apport de l’Étymologie sumérienne.. 299
L’apport de l’étymologie hiéroglyphique Égyptienne.. 302
Conclusion sur l’apport de l’étymologie.. 303
L’apport de la mythologie et de la symbologie comparées.. 303
Un symbolisme du cercle : le père des dieux primordial.. 304
Un symbolisme du cercle : le cosmos physique, l’univers.. 306
Un symbolisme du cercle : le cycle du temps.. 307
Conclusion sur des symbolismes du cercle.. 307
Des symbolismes du globe et de la sphÈre.. 308
Introduction au symbolisme du globe et de la sphère.. 308
L’apport de l’étymologie sumérienne.. 308
L’apport de l’étymologie hiéroglyphique égyptienne.. 309
Constat sur l’apport de l’étymologie.. 309
L’apport de la symbologie comparée.. 310
Conclusion sur des symbolismes de la sphère, du globe.. 313
Des symbolismes de l’étoile.. 314
Introduction au symbolisme de l’étoile.. 314
L’apport de l’étymologie sumérienne.. 314
L’apport de l’étymologie hiéroglyphique égyptienne.. 319
Constat sur l’apport de l’étymologie sumérienne et hiéroglyphique 323
L’apport de l’étymologie sumérienne.. 324
L’apport de la mythologie / symbologie comparée.. 324
Conclusion sur des symbolismes de l’Étoile.. 333
Des symbolismes de la roue.. 333
Introduction au symbolisme de la roue.. 333
L’apport de l’étymologie sumérienne.. 333
L’apport de l’étymologie hiéroglyphique Égyptienne.. 336
L’apport de la symbologie et mythologie comparée.. 338
Conclusion sur des symbolismes de la roue.. 343
Des symbolismes de l’œil.. 344
Introduction au symbolisme de l’oeil.. 344
L’apport de l’étymologie sumérienne.. 345
L’apport de l’étymologie hiéroglyphique égyptienne.. 347
L’apport de la symbologie et mythologie comparée.. 350
Des symbolismes de la caverne.. 370
Introduction au symbolisme de la caverne.. 370
L’apport de l’étymologie sumérienne.. 370
L’apport de l’étymologie hiéroglyphique Égyptienne.. 370
L’apport de la symbologie et mythologie comparée.. 370
Des symbolismes de la voûte, du dôme.. 400
Introduction au symbolisme de la voûte et du dôme.. 400
L’apport de l’étymologie sumérienne.. 400
L’apport de l’étymologie hiéroglyphique Égyptienne.. 400
L’apport de la symbologie et mythologie comparée.. 400
Des symbolismes du carré.. 439
Introduction au symbolisme du carré.. 439
L’apport de l’étymologie sumérienne.. 439
L’apport de l’étymologie hiéroglyphique égyptienne.. 439
L’apport de la symbologie et mythologie comparée.. 439
Des symbolismes du temple.. 440
Introduction au symbolisme du temple et du tholos.. 440
L’apport de l’étymologie sumérienne.. 440
L’apport de l’Étymologie hiéroglyphique égyptienne.. 440
L’apport de la symbologie et mythologie comparée.. 441
Rappel du symbolisme de la totalité.. 452
RÉFÉRENCES ET NOTES DE BAS DE PAGE DE CET EXTRAIT
[1] Dupont-Sommer André. Champollion et ses amis. In: Comptes rendus des séances de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 116ᵉ année, N. 4, 1972. pp. 689;
doi : https://doi.org/10.3406/crai.1972.12815
https://www.persee.fr/doc/crai_0065-0536_1972_num_116_4_12815
[2] https://fr.wikipedia.org/wiki/Satan
[3] aApp Apophis (Faulkner, réed.2017, p. 47)
[4] itn iTn soleil ; disque solaire; Aton itn s’opposer à; opposer (Faulkner, réed.2017, p. 39) it C2 / an C3B
[5] itnw iTnw adversaire, ennemi itnw secret, mystère (Faulkner, réed.2017, p. 39) it C2 / an C3B
[6] siTn subordonner; assujettir, soumettre, contraindre ; vb. caus. (cf. itn s’opposer à, opposer) (Faulkner, réed.2017, p. 264) ; s (C3A) aT (C1) an (C3B)
[7] sid réduire à l’impuissance, humilier ; vb. caus. (cf. id agresser, attaquer) (Faulkner, réed.2017, p. 264) ; s (C3A) aT (C1) an (C3B)
[8] id jeune homme, adolescent agresser, attaquer; être violent taureau (Faulkner, réed.2017, p. 41) ; C1
[9] Ad être féroce, agressif, en colère ; attaquer ; colère / (Faulkner, réed.2017, p. 8) ; C1
Adw un agresseur / (Faulkner, réed.2017, p. 8) ; C1
[10] At variation de adw agresseur (Faulkner, réed.2017, p. 7) ; C1
[11] Sat couteau carnage, massacre; terreur sommet du pilier
Djed document (Faulkner, réed.2017, p. 321) ; s (C3A) at (C1)
[12] Rappel : « X » = (ventre d’un mammifère) = Prononciation : le h allemand de ich ; en phonétique ç
[13] sh terroriser (Faulkner, réed.2017, p. 291) ; s (C3A) ; h (C1)
[14] sHDn contrarier, fâcher ; vb. caus. (cf. HDn être réticent, désapprouver) (Faulkner, réed.2017, p. 294) ; s (C3A) H (C1) tm/d/dn (C1)
[15] XAA résolu, déterminé (Faulkner, réed.2017, p. 247) ; XA (C3C)
[16] XAy contrecarrer, contrarier (Faulkner, réed.2017, p. 247) ; XA (C3C)
[17] XAyt XAt tas, monceau de cadavres ; Voir aussi xAyt massacre, carnage (Faulkner, réed.2017, p. 247) ; XA (C3C)
[18] sHtm détruire ; vb. caus. (cf. Htm être détruit) (Faulkner, réed.2017, p. 294) ; s (C3A) H (C1) tm/d/dn (C1)
[19] sHtmw destructeur, exterminateur ; Cf. sHtm détruire (Faulkner, réed.2017, p. 294); s (C3A) H (C1) tm/d/dn (C1)
[20] Exemple d’équivalence suffixe m / n :
DAmw DAnw jeunes gens, troupes (Faulkner, réed.2017, p. 395)
[21] Stm être querelleur; hostilité (Faulkner, réed.2017, p. 333) S (C3A) / tm (C1)
[22] Exemple d’équivalence suffixe m / n :
DAmw DAnw jeunes gens, troupes (Faulkner, réed.2017, p. 395)
[23] tnm se détourner; s’égarer; dévier; ne mener nulle part ; aussi Tnm (Faulkner, réed.2017, p. 368) at (C1) an (C3B) am (C1)
[24] Équivalence nm = n
wnmw wnw nourriture, subsistance (Faulkner, réed.2017, p. 76)
[25] tnmw obscurité, ténèbres bière (Faulkner, réed.2017, p. 368)
[26] tnbX se détourner, s’écarter, se dérober, courir au hasard, s’égarer (Faulkner, réed.2017, p. 368) at (C1) an (C3B) ab (C2) X (C3C)
[27] sti successeur tirer ; jeter, lancer; enfoncer; harponner, allumer; … féconder; engendrer (Faulkner, réed.2017, p. 309) ; s(C3A) ta/ti/ty/tw/twa (C1)
[28] styt semence, postérité (Faulkner, réed.2017, p. 309) ; s(C3A) ta/ti/ty/tw/twa (C1)
[29] sDn porter (un enfant) ; aussi sdn, swDn, sDnn (Faulkner, réed.2017, p. 317) ; S (C3A) ; Dn (C1)
[30] st blessure siège, trône; endroit, place, lieu; fondations, terrains; service, bureau, administration; magasin; rang, fonction (Faulkner, réed.2017, p. 313) ; s(C3A) ta/ti/ty/tw/twa (C1)
[31] snT mesurer; fonder; façonner; replacer, refixer (Faulkner, réed.2017, p. 288) s (C3A) / an (C3B) / at/T/d/D (C1)
[32] sntt, snTt fondations, plan (Faulkner, réed.2017, p. 288) s (C3A) / an (C3B) / at/T/d/D (C1)
[33] tni devenir vieux, âgé; vieillesse, grand âge signes de vieillesse vieillard, aîné (Faulkner, réed.2017, p. 367) ; at (C1) an (C3B)
[34] id jeune homme, adolescent agresser, attaquer; être violent taureau (Faulkner, réed.2017, p. 41) ; C1
[35] Ad être féroce, agressif, en colère ; attaquer ; colère / (Faulkner, réed.2017, p. 8) ; C1
Adw un agresseur / (Faulkner, réed.2017, p. 8) ; C1
[36] At variation de adw agresseur (Faulkner, réed.2017, p. 7) ; C1
[37] Tni élever; promouvoir; distinguer; se distinguer ; aussi tni (Faulkner, réed.2017, p. 376) ; at (C1) an (C3B)
[38] Tnw distinction, choix, supériorité nombre; compte, dénombrement; chaque, tout; chaque fois que (Faulkner, réed.2017, p. 376) ; at (C1) an (C3B)
[39] stwA faire lever, soulever, se mouvoir, marcher ; vb. caus. (cf. twA lever, soulever) (Faulkner, réed.2017, p. 310) ; s(C3A) ta/ti/ty/tw/twa (C1)
[40] sAt mur, muraille, paroi prudence, sagesse (Faulkner, réed.2017, p. 258) ; s (C3A) at (C1)
[41] sAtw (zAtw) terrain; terre; sol ; plancher plancher, revêtement de sol (Faulkner, réed.2017, p. 257) ; s (C3A) at (C1)
[42] sA-tA (zA-tA) serpent ; Cf. sA fils et tA terre (Faulkner, réed.2017, p. 261)
[43] sAA être sage, comprendre; sagesse sage (le) (Faulkner, réed.2017, p. 258)
[44] sAi (zAi) s’attarder, attendre, ramper (Faulkner, réed.2017, p. 258)
[45] sAi être sage; être satisfait; être rassasié tamiser ; aussi sAiw ;
[46] StA mystérieux; secret; caché; difficile ; aussi StAy ; StA taillis, broussailles; bois mort (Faulkner, réed.2017, p. 333) ; S (C3A) / tA (C1)
[47] StAw secrets; mystères ; aussi StA mystères (religieux) (var.) (Faulkner, réed.2017, p. 333) ; S (C3A) / tA (C1)
[48] StAt secrets ; aussi Styt (Faulkner, réed.2017, p. 333) ; S (C3A) / tA (C1)
[49] sStA rendre secret, mystérieux; rendre inaccessible; secret (adj.); secret (n.), affaire confidentielle, mystère, problème ; vb. caus. (cf. StA mystérieux, secret) (Faulkner, réed.2017, p. 305) sS (C3A) t/d (C1)
[50] itnw iTnw adversaire, ennemi itnw secret, mystère (Faulkner, réed.2017, p. 39) it C2 / an C3B
[51] Cf Volume 4 / Lexique hiéroglyphes-français / règles observables / inversion de type Am, mA : Voici quelques exemples dans différents hiéroglyphes :
imA arbre ; gentil ; bien disposé ; plaisant; être plein de grâce; être enchanté (Faulkner, réed.2017, p. 24) cf iAm ; iAm : arbre (variante de imA arbre) (Faulkner, réed.2017, p. 11)
imAw, imw, iAmw éclat, splendeur tente, hutte (Faulkner, réed.2017, p. 24)
[52] sdx cacher ; vb. caus. (cf. dx se cacher) puits, trou d’eau (Faulkner, réed.2017, p. 315) s (C3A) ad (C1) ax (C3C)
[53] sdg endroit caché (Faulkner, réed.2017, p. 315) ; s(C3A) ad (C1) ag (C3B)
sdgi cacher, dissimuler ; vb. caus. 3 inf. (cf. dgi se cacher) (Faulkner, réed.2017, p. 315) ; s(C3A) ad (C1) ag (C3B)
sdgw choses cachées (Faulkner, réed.2017, p. 315) ; ; s(C3A) ad (C1) ag (C3B)
[54] ST équiper (?), parer, vêtir, revêtir sacoche, musette, sac (Faulkner, réed.2017, p. 333) ; S (C3A) ; T (C1)
[55] snd un vêtement ; cf snD vêtement pour idoles (Faulkner, réed.2017, p. 289) ; s (C3A) / an (C3B) / at/T/d/D (C1)
[56] sTA tisser, filer traîner; tirer; extraire, retirer; résorber, réduire; prélever; entraîner, emmener; admettre, introduire; amener; s’écouler ; aussi sATA (Faulkner, réed.2017, p. 312) s (C3A) TA (C1)
[57] sTAm panser ; vb. caus. (cf. Tam se voiler) (Faulkner, réed.2017, p. 313) ; s (C3A) TA (C1) Am (C1)
[58] Exemple d’équivalence suffixe m / n :
DAmw DAnw jeunes gens, troupes (Faulkner, réed.2017, p. 395)
[59] sti successeur tirer ; jeter, lancer; enfoncer; harponner, allumer; … féconder; engendrer (Faulkner, réed.2017, p. 309) ; s(C3A) ta/ti/ty/tw/twa (C1)
[60] stit traîner; tirer; extraire, retirer; résorber, réduire; prélever; entraîner, emmener; admettre, introduire; amener; s’écouler ; variante de sTA https://www.hierogl.ch/hiero/stit ; s(C3A) ta/ti/ty/tw/twa (C1)
[61] sti successeur tirer ; jeter, lancer; enfoncer; harponner, allumer; … féconder; engendrer (Faulkner, réed.2017, p. 309) s(C3A) ta/ti/ty/tw/twa (C1)
[62] tA terre, monde terrestre ; terres émergentes ; pays; sol; Égypte (duel); pays plat (Faulkner, réed.2017, p. 359) tA four tA chaud, brûlant ; emporté, colérique (Faulkner, réed.2017, p. 360) tA rideau, tenture (porte de temple) Gardiner p. 494, O16
[63] snDnDn enflammer; inciter ; vb caus. (cf. DnDnt feu) (Faulkner, réed.2017, p. 289) ; sa (C3A) an (C3B) dm/dn (C1)
[64] Tán [MEN] : to become clean, clear, light, free (ta, ‘nature, character’ + an, ‘sky, heaven’) (A.Halloran, 1999, p. 38) ; Volume 4 / Lexique sumérien/français : Tán [MEN] = devenir propre, clair, lumineux, libre (ta « nature, personnage » + an « ciel »).
[65] Une équivalence (ou bêtacisme) de type s/š est observable avec par exemple les termes sar šar šur qui désignent tous trois un homme puissant (d’où d’ailleurs le terme ashur qui sera plus tard le nom d’un assyrien) ou bien ušar2,3,4, ušur2,3,4, usar qui signifient tous trois une compagne, un voisin…
[66] ša4, še13 = cf., su9 = su9 ; ša4, = n., red ocher. v., to mourn, grieve (A.Halloran, 1999, pp. 15,16) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : ša4, še13 = cf., su9 = su9 ; ša4, = ocre rouge, se lamenter, avoir de la peine
[67] si4, su4, sa11 = red (A.Halloran, 1999, p. 15) ; Volume 4 / Lexique sumérien/français : si4, su4, sa11 = rouge
[68] sa5 = n., red ocher.adj., red, red-brown.(A.Halloran, 1999, p. 48) ; Cf Volume 4 / Lexique sumérien-français : sa5 = ocre rouge. Adjectifs : rouge, brun-rouge
[69] sa12 = voir sañ = sañ, sa12 = tête, point, leader, présent, un cadeau, un esclave, un humain, un individu (sá, « équivaloir ; sa4, « nommer » + ñe26, ñá « moi-même »). Adjectif : premier, première classe, principal ou de premier ordre. Préposition : en face de. (A.Halloran, 1999, p. 28)
[70] ušum, ušu : n., dragon, composite creature (uš11, ‘snake venom’, + am, ‘wild ox’) ; adj., solitary, alone. (A.Halloran, 1999, p. 70) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : ušum, ušu = dragon, un dragon, littéralement un bœuf sauvage avec du venin de serpent (uš11, « venin de serpent, + am, « bœuf sauvage »). Adjectifs : solitaire, seul.
[71] ušumgal : lord of all, sovereign ; solitary; monster of composite powers, dragon (ušum, ‘dragon’, + gal, ‘great’) (A.Halloran, 1999, p. 70) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : ušumgal = seigneur de toutes choses, souverain ; solitaire ; monstre aux pouvoirs mixtes, pluriels, dragon (ušum, « dragon » + gal « grand »)
[72] úš: n., blood; blood vessel; death [? zatu-644]. v., to die; to kill; to block (singular hamtu stem). adj., dead (A.Halloran, 1999, p. 8) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : uš = nominatif : sang, vaisseau sanguin, mort/Verbes : mourir, tuer ; bloquer/adjectif : mort (zatu sign)
[73] šu2,4, šuš2 : to overthrow; to throw down; to go down; to set, become dark, be overcast (said of the sun); to cover (with -da-) (reduplicated šu, ‘hand’; cf., šub). (A.Halloran, 1999, p. 48) Volume 4 / Lexique sumérien-français :
šu2,4, šuš2, = renverser, abattre, tomber, rendre sombre, devenir sombre, devenir couvert (dit du soleil); couvrir (avec -da-) (répétition de šu, “main”; cf., šub)
[74] ša4, še13 = cf., su9 = su9 ; ša4, = n., red ocher. v., to mourn, grieve (A.Halloran, 1999, pp. 15,16) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : ša4, še13 = cf., su9 = su9 ; ša4, = ocre rouge, se lamenter, avoir de la peine
[75] si4, su4, sa11 = red (A.Halloran, 1999, p. 15) ; Volume 4 / Lexique sumérien/français : si4, su4, sa11 = rouge
[76] « Un autre signe parut encore dans le ciel ; et voici, c’était un grand dragon rouge, ayant sept têtes et dix cornes, et sur ses têtes sept diadèmes. Sa queue entraînait le tiers des étoiles du ciel, et les jetait sur la terre. Le dragon se tint devant la femme qui allait enfanter, afin de dévorer son enfant, lorsqu’elle aurait enfanté. » — La Bible (trad. Louis Segond), Ap 12:3-4
[77] thi se perdre, transgresser, pénétrer illégalement dans (un endroit) s’attaquer à, se tromper ; induire en erreur, égarer, enfreindre, désobéir à, mettre en question (son caractère) ; falsifier (?) (un compte), négliger (des dates fixées), rejeter (des requêtes), profaner (un cadavre) (Faulkner, réed.2017, p. 369) ; at (C1) h(C1)
thw transgresseur, délinquant, scélérat (Faulkner, réed.2017, p. 369) ; at (C1) h(C1) aw (C1)
[78] tiy souverain, monarque (Faulkner, réed.2017, p. 361)
[79] tit pilon amulette tyet, nœud d’Isis image; forme; figure; projet; signe ; aussi Tit (Faulkner, réed.2017, p. 361)
titi piétiner, écraser, fouler aux pieds (Faulkner, réed.2017, p. 361)
[80] te, de4, ti = Verbes : approcher, rencontrer (quelqu’un : datif) ; attaquer, assaillir ; être effrayé (page 17)
[81] (A.HISLOP, p. 205)
[82] Note de A.HISLOP : Le lecteur éclairé n’a pas besoin d’exemples pour avoir la preuve de cette transformation fréquent du Shou S en T; mais je puis ajourter ceci pour le lecteur ordinaire: l’hébreu Shekel, peser devient en chaldéen Tekel; Shabar, briser, Tabar; Séraphim, devient en chaldéen Teraphim, contrafaçon Babylonienne des divins Chérubins ou Séraphins; hébreu Asar, être riche, chaldéen, Atar; hébreu Shani, second, chaldéen Tanin, etc.
[83] Notez au passage « pour l’anecdote » que le mouvement moderne de négation de genre « il/elle » n’est donc pas franchement très récent… sa source doctrinale profonde tient dans cette conception ancestrale de la nature même de la divinité.
[84] Genèse 3 :15 : « Et je mettrai une hostilité entre toi et la femme
entre ta postérité et sa postérité : elle t’écrasera la tête et tu l’écraseras au talon ». Bible de Jérusalem.
https://scroll.bibletraditions.org/bible#best_fr.0.1/Gn3.15
[85] Cette notion est assez proche de la double notion bouddhique de Bouddha et de Bodhisattva. En effet, un Bouddha est un être illuminé qui est donc parvenu seul à l’illumination autrement dit à la fusion avec l’essence divine et qui rejoint le Nirvana tandis qu’un Bodhisattva est un Bouddha qui fait le choix de rester sur terre pour continuer à aider les humains à parvenir comme lui à l’illumination :
Ceux qui, renonçant à entrer dans l’état d’arhat et dans le nirvāṇa, se destinent à devenir des bouddhas en œuvrant pour le bien d’autrui sont appelés bodhisattva. – (Philippe Cornu, Dictionnaire encyclopédique du bouddhisme, Seuil, 2001)
[86] Nous verrons qu’il est le premier Pontifex Maximus de la Mythologie, c’est-à-dire le premier cumulant la fonction de roi et de grand-prêtre.
[87] Nous verrons aussi dans le livre sur l’analyse des temples mégalithiques que cette triple action « lavant plus blanc que blanc » effectuée par la matrice de la Déesse-mère aura des conséquences jusque sur la morphologie des sanctuaires qui sont des temples de la renaissance de l’âme dans le monde mythologique mégalithique et antique.
[88] BABYLONIE/AKKAD : Le dieu suprême, (était) appelé « Achad » pour marteler l’unité de la divinité (Achad signifiant « Un » ou « unique »). (A.HISLOP, p. 22)
[89] https://fr.wikipedia.org/wiki/Assur_(dieu)
[90] Cf Livre 3 / Index des mots sumériens ; Voir par exemple l’équivalence des termes : ušar2,3,4, ušur2,3,4, usar = compagnon (femelle), voisin (uš « soutenir », + ára/ár « louer, faire l’éloge de ») (UŠUR3)
[91] Livre 3 Lexique sumérien-français : Nun = noms : prince, noble, maître (ní, « peur, respect » + « un » « peuple » ?) / verbes : s’élever (noms : « n » « être élevé » + u5, « monter, être au sommet, rendu grand »)/adjectif : grand, noble, bien, profond. Sur base de (A.Halloran, 1999, p. 38)
[92] Ainsi, « an » est strictement équivalent à « al » ou « el » le nom du dieu El (revoir explication sous Mikaël))
[93] a, e4 = nom. : water; watercourse, canal; seminal fluid; offspring; father; tears; flood (A.Halloran, 1999, p. 3) avec traduction au Volume 4 / Lexique sumérien-français : a, e4 = au nominatif = eau, cours d’eau, canal, fluide séminal, descendance, père, larmes, inondation ou déluge.
a-a : father (A.Halloran, 1999, p. 71) Volume 4 / syllabaire sumérien-français : a-a : père
[94] Cf Livre 3 / Lexique sumérien-français :
aš = un ; unique ; seul.
aš = n., souhait, désir, malédiction ; v, désirer, maudire
aš-me = étincelle, lueur, disque solaire, symbole d’une étoile, rosace (« unique » + « fonction, pouvoir »).
[95] Si vous n’avez pas la patience de les découvrir progressivement dans ce livre : Cf aussi Livre 3 Index des mots sumériens.
[96] BABYLONIE : Les anciens Babyloniens, exactement comme les Romains modernes, croyaient formellement à l’unité de la Divinité. Et tout en adorant une infinité de divinités secondaires, qui, disait-on, possédaient une certaine influence sur les destinées humaines, ils reconnaissaient distinctement l’existence d’un seul Créateur infini, et tout-puissant, élevé au-dessus de tout (JAMBLICHUS, sect. VIII, ch. 2. – MACROBIUS, Saturnalia, p. 65) LDB p.20
[97] ÉGYPTE : « Dans les âges reculés de l’humanité, dit Wilkinson dans les “Anciens Égyptiens” on semble avoir cru généralement à une divinité unique et toute-puissante qui a créé toutes choses ; la tradition apprit aux hommes les mêmes notions sur ce sujet, notions qui plus tard ont été adoptées par toutes les nations civilisées (WILKINSON, vol. IV, p. 176). LDB p.20
[98] INDE : Le dieu Brahma : Bien que le moderne Brahmanisme reconnaisse des millions de dieux, les livres sacrés des Hindous montrent qu’autrefois il n’en était nullement ainsi. Le major Moor dit, en parlant de Brahma, le Dieu suprême des Hindous : ‘Aucune image ne peut le représenter, lui dont la gloire est si grande. Il éclaire tout, réjouit tout, de lui viennent toutes choses ! C’est lui qui fait vivre les êtres vivants, c’est à lui que toutes choses reviennent.’ (Veda) (MOOR, Le Panthéon, p. 4).
Dans les décrets de Manou il est ainsi caractérisé : ‘Celui que l’esprit seul peut percevoir : dont l’essence échappe aux organes sensibles, qui est invisible, qui exista de toute éternité : l’âme de tous les êtres, qu’aucune créature ne peut concevoir (Col. KENNEDY, La Mythologie Hindoue, p. 290).
Les Hindous… connaissaient parfaitement son caractère miséricordieux, ce qui apparaît clairement dans le nom même de ‘Brahm’ qu’ils ont donné au Dieu unique, éternel et infini.
En effet, ‘… ce nom n’est autre chose que l’Hébreu Rahm avec le digamma préfixe, très usité dans les mots sanskrits dérivés de l’Hébreu ou du Chaldéen. Rahm en hébreu signifie ‘le miséricordieux ou le compatissant (Voir PARKHURST, Lexique Hébreu, sub voce n° V)’. Mais Rahm signifie aussi le ventre (ibid. n° II) ou les entrailles, comme siège de la compassion d’où l’analogie évidente entre Rahm ‘les entrailles’, et Rahm ‘le miséricordieux’. LDB p.21.
[99] INDE : Le dieu Crishna : « … le dieu Crishna, dans l’un des livres sacrés des Hindous, affirmant sa dignité souveraine, sa divinité et son identité avec le Dieu suprême, se sert des expressions suivantes : ‘Le grand Brahm est mon sein, dans lequel je place mon fœtus ; c’est de lui que procèdent toutes choses. Le grand Brahm est le sein de toutes les formes diverses qui sont conçues dans chaque sein naturel (Ibid. n º IV) ; Crishna est aussi appelé ‘suprême Brahma, le Dieu Très-Haut, l’Être divin, au-dessus de tous les autres dieux ; sans généalogie, le Seigneur tout-puissant, Dieu des dieux, le Seigneur universel (MOOR, Le Panthéon, Crishna, p. 24). LDB p.21.
[100] ISLAM : Brahm est ainsi exactement le même que ‘Er-Rahman’ le Tout miséricordieux, titre appliqué par les Turcs au Très-Haut. LDB p.21
[101] SLAVES : Les slaves de l’Est adoraient le dieu peroun. L’origine de ce nom remonte à la plus ancienne époque aryenne. Chez les hindous, le dieu Indra était surnommé Parjanya, nom de la même racine que Peroun. Le mot Peroun est connu de beaucoup de langues slaves : Peroun en russe, Piorun (foudre) en polonais, Peraun en tchèque, Peron en slovaque, Perkaunas en lituanien. C’était visiblement un dieu de la foudre, de la guerre, considéré comme l’unique seigneur de l’univers (F.GUIRAND, 1996, p. 353)
[102] Ouranos, qui est le Ciel, a pour sœur Gê, la Terre. Leur père Hypsistos (Elioun, le Très-Haut), « ayant terminé sa vie dans une lutte avec les bêtes féroces, est divinisé et ses enfants lui consacrent des libations et des sacrifices». (F.GUIRAND, 1996, p. 109)
[103] GRÈCE : Ouranos, est appelé par Sanchoniathon le Phénicien, fils d’Elioun qui est le Très-Haut, comme l’expliquent Sanchoniathon et Philo Byblius, (Sanch. p. 1) Son nom signifie « celui qui brille ou qui répand la lumière » (de aor ou our, lumière, et an, agir sur ou produire). Même s’il sera plus tard associé à Kronos l’Ouranos d’Hésiode, « … » était, en réalité à l’origine, le Père ou le Très-Haut. Voyez ce qui est dit du Titan (HÉSIODE, ch. VII, sect. V.) LDB p.145
[104] GOTHS : “La religion Gothique, dit Mallet enseignait l’existence d’un Dieu suprême, maître de l’univers auquel, disait-on, tout obéissait, tout était soumis” MALLET, Antiquités du Nord, vol. 1, p. 78-79. LDB p.20
[105] ISLANDE : L’ancienne mythologie de l’Islande l’appelle “l’auteur de tout ce qui existe, l’Être éternel, vivant et terrible, celui qui scrute les choses cachées, l’Être qui ne change jamais”. Elle attribue à cette divinité “un pouvoir infini, une connaissance illimitée, une justice incorruptible. LDB p.20
[106] Du grec khthonios, de khthôn, terre
[107] AMERIQUE DU NORD : Pour les Algonquins du Nord, le plus fort de tous les Manitous est le Kitski Manitou ou Grand-Esprit, qui est le père de la vie et qui ne fut jamais créé. Il est la source de tous les biens : c’est en son honneur que les Indiens fument le « calumet de la paix ». (F.GUIRAND, 1996, p. 519)
(Le lien sémantique entre le dieu Manitou et le dieu Man ou Mani est évident. Cf Index des noms propres de divinité pour explication)
[108] AMERIQUE DU NORD : Chez les indiens des plaines l’être suprême est appelé, suivant les tribus : le Grand-Esprit, le Maître de la Vie, notre Père le Ciel, le Grand-Mystère. Les Sioux le nomment Wakonda, et les Pawnees, Tirawa ou la Voûte des Cieux. (F.G (F.GUIRAND, 1996, p. 523).
Référence aussi placée au symbolisme : de la non adoration du Dieu originel
[109] DEUX AMÉRIQUES : Les Indiens Pericues de la Californie « … » reconnaissaient, dans le ciel, un maître tout-puissant, nommé Niparaya, créateur du ciel et de la terre, qui donnait la nourriture à tous les êtres. Il est invisible et n’a pas de corps semblable à celui des humains. (F.GUIRAND, 1996, p. 526).
Nous verrons par la suite en quoi Ouaayayp est identifiable à Adam ce qui conforte l’association de Niparaya avec le vrai dieu originel.
Référence aussi placée au symbolisme : de la condamnation à mort d’Adam, du corps du dieu préservé de la corruption / de la chouette.
[110] AMERIQUE DU NORD : Entre Tirawa et les hommes, le Soleil, Shakourou, chez les Pawnees, est le plus grand et le plus puissant. (F.GUIRAND, 1996, p. 523)
[111] AMERIQUE DU NORD : Indiens des plaines : L’Étoile du Matin est, après le Soleil, la plus importante des puissances célestes. Les Indiens se la représentent sous les traits d’un homme peint en rouge (couleur de la vie), chaussé de mocassins et enveloppé dans une ample robe. Sur sa tête est plantée une duveteuse plume d’aigle, teinte en rouge, qui est l’image du souffle de la vie. C’est à lui que le Grand-Esprit a confié le «Don de la Vie » qu’il est chargé de répandre sur la terre. Les Skidi Pawnees avaient autrefois coutume de sacrifier une vierge en son honneur. Le corps de la victime était mis en pièces et enterré dans les champs pour les fertiliser. (F.GUIRAND, 1996, p. 523). Nous verrons en quoi l’étoile du matin est identifiable à Adam ce qui conforte l’association de Wakonda ou Tirawa avec la vrai dieu originel (Cette référence est aussi placée au symbolisme de : l’étoile du matin ; Adam ; du rouge ; de la plume ; du souffle de vie ; des sacrifices humains, du dieu mis en pièces ; de la fermentation).
[112] AMERIQUE DU NORD : Indiens des plaines : Wakonda est la source de toute vie, de toute puissance ; les grands dieux que révèrent les Indiens ne sont que des intermédiaires entre le Grand-Esprit, lointain et inconnu, et les humains. (F.GUIRAND, 1996, p. 523)
[113] AMERIQUE DU NORD : Indiens des plaines :
Dans le récit de la création des Pawnee, au commencement, vivaient dans le ciel Tirawa le grand chef et Atira son épouse. Autour d’eux siégeaient tous les autres dieux. Et Tirawa leur dit : « Je donnerai à chacun de vous une mission à remplir dans le ciel et une partie de ma puissance … »
Pour plus d’explication sur le sens de la suite du mythe, il est aussi placé au symbolisme : de l’homme créé à l’image de Dieu ; des vêtements (peau de buffle) ; du soleil ; de la lune ; de l’étoile du soir ; de l’archer ; de la ville circulaire).
[114]AMERIQUE CENTRALE : Dans une légende du Guatamela Gucumatz complimente le dieu Hurakan lorsque celui-ci fit jaillir la terre des eaux, après quoi le terre se couvrit de végétation, d’animaux. Les dieux firent des hommes d’argile, puis de bois, ces derniers étant sans cœurs ils durent les détruire. Après quoi ils créèrent quatre hommes et quatre femmes. A cette époque la terre est décrite comme humide et froide, les langues comme s’étant divisées et les ancêtres ne se comprenaient plus. Aussi partirent-ils de Tullan pour arriver au pays de Quiché. (F.GUIRAND, 1996, p. 532) ; Référence aussi placée au symbolisme : du déluge ; de la confusion des langues.
[115] INCAS :
Les Incas n’avaient pourtant pas supprimé d’autres cultes antérieurs à celui du Soleil et de la Lune. Ils conservèrent ainsi deux grands dieux qu’ils annexèrent à leur panthéon: c’étaient Virocha (l’écume, ou la graisse du lac) et Pachacamac (celui qui anime la terre). « … »
Pachacamac, étranger au cycle des dieux incas, était considéré par les populations maritimes du Pérou comme le dieu suprême. Son culte exigeait des victimes humaines. Il rendait des oracles mystérieux. Il était invisible, et on interdisait de le représenter sous aucune forme (F.GUIRAND, 1996, p. 535) ; Cette référence est aussi placée au symbolisme : des sacrifices humains.
[116] BRESIL, mythologie Tupinamba :
La mythologie tupinamba comprend une série de héros civilisateurs et créateurs. Le premier de ces héros est Monan (ancien, vieux), qui fut le créateur de l’homme et détruisit ensuite le monde par le déluge et par le feu ; puis vient Maire-Monan (le transformateur), qu’on a tendance à confondre avec le premier. « … » Un mythe raconte comment les hommes, dont il avait soulevé la colère par ses métamorphoses, décidèrent de le tuer. Pour cela, ils l’invitèrent à une fête au cours de laquelle Maire-Monan devait sauter par-dessus trois bûchers allumés. Après avoir sauté le premier, il s’évanouit au-dessus du second et fut consumé par les flammes ; sa tête en éclatant produisit le tonnerre, tandis que les flammes devenaient la foudre. Ensuite, il fut transporté au ciel, où il devint une étoile. (F.GUIRAND, 1996, p. 538). Cette référence est aussi placée au symbolisme : du dieu civilisateur, du dieu condamné à mort, du dieu à la tête éclatée ; d’un symbole de l’étoile.
[117] OCÉANIE : Le principal dieu polynésien, Tangaroa, se retrouve en Micronésie sous le nom plus abstrait de Tabu-eriki (le maître sacré), dans le dieu anonyme du tonnerre à Ponape, le dieu invisible des îles Ratak, le dieu aveugle de Bigar. (F.GUIRAND, 1996, p. 542). Référence aussi placée au symbolisme du : Tonnerre.
Le Tangaroa polynésien « … » est « … » l’auteur d’un déluge, rôle attribué en Polynésie à diverses divinités : Tawhaki, dieu des nuages et du tonnerre, en Nouvelle-Zélande ; Tangaroa, Ru, dieu du vent d’est, et Ruahatu, un dieu marin, à Tahiti ; Hina, la Lune, aux Hawaii. (F.GUIRAND, 1996, p. 542) Référence aussi placée au symbolisme : du déluge.
[118] OCÉANIE NOUVELLE GUINEE : On n’adresse en général ni prières ni offrandes aux dieux cosmiques, trop éloignés de l’humanité pour s’en soucier, par exemple Auwe à la baie Speelmann (Nouvelle-Guinée), Ngendei dans les Viti, Tangaroa à Tahiti et dans d’autres parties de la Polynésie. (F.GUIRAND, 1996, p. 547). Référence aussi placée à Reconnaissance du nom du Dieu originel ; non adoration du Dieu originel
[119] OCÉANIE Iles Viti
La création du monde, attribuée généralement en Polynésie à Tangaroa, est attribuée : dans les îles Viti, tantôt à Ngendei, tantôt à Ove. A Viti encore, l’origine des hommes est rapportée soit à Ngendei qui, selon certains mythes, les aurait fait naître en couvant un œuf analogue à l’œuf du monde du Tangaroa polynésien, soit à diverses déesses, en particulier à Tuli, fille de Tangaroa, considérée dans les îles Samoa comme la créatrice du monde (F.GUIRAND, 1996, pp. 542, 543). Référence aussi placée au symbolisme : de l’œuf ; reconnaissance du nom de Dieu originel ; la triade se présente comme des divinités démiurges.
[120] OCÉANIE : Aux îles Gilbert, le ciel et la terre ont été faits par Naruau et sa fille Kobine. D’après une légende des îles de la Société, le dieu céleste Taatoa embrassa un rocher, fondement de toutes choses, qui produisit alors la terre et la mer. « … » La croyance en un dieu créateur de l’univers se rencontre encore dans les îles de la Société … ». (F.GUIRAND, 1996, p. 553)
[121] AFRIQUE Groupe sud oriental, Madagascar : Les peuples de Madagascar croient en un dieu suprême autour duquel se placent les âmes des ancêtres, razanes, et en un mauvais génie qu’ils appellent angatch.
Les âmes des ancêtres sont pour les Malgaches les intermédiaires entre les divinités et les vivants. Les indigènes leur vouent un culte profond et leur font des sacrifices. « … » Les âmes des chefs passent dans le corps des crocodiles, et celles du peuple dans celui des loups-cerviers ». (F.GUIRAND, 1996, p. 572). Référence aussi placée au symbolisme : du crocodile ; du lynx ; voir aussi crainte des ancêtres
[122] AFRICAINE Groupe sud oriental : Pour les Macouas, les Banayïs, il existe un être suprême qu’ils appellent Mouloukou, auquel s’oppose un génie malveillant, nommé Minépa. (F.GUIRAND, 1996, pp. 572, 573).
Pour l’explication sur la suite du mythe, cf symbolisme : de l’argile ; de la rébellion ; des dieux cachés ; des dieux condamnés à mort.
[123] AFRICAINE partie septentrionale du SudEst : Dans la partie septentrionale du SudEst Africain, les Massaïs forment un groupement ethnique que certains ethnologues ont voulu apparenter aux Sémites. Comme jadis les Hébreux, les Massaïs se qualifient de peuple élu de Dieu, et leurs croyances religieuses se différencient assez de celles des peuplades environnantes. Ils adorent un dieu unique, ‘Ngai, le créateur de l’univers.
(F.GUIRAND, 1996, p. 573). Pour l’explication sur la suite du mythe, cf symbolisme : de la rébellion ; du dieu condamné à mort ; des conséquences de la rébellion.
[124] AFRIQUE, Groupe congolais : Les Angolais croient en un être supérieur appelé Zâmbi, qui habite au ciel. Il est considéré comme le juge suprême après la mort. (F.GUIRAND, 1996, p. 577). Pour l’explication sur la suite du mythe, cf : le déluge
[125] AFRIQUE, Groupe congolais : Chez les Fâns, les plus anciennes traditions parlent d’un dieu unique, Nzâme, dont le nom se retrouve, à peu près semblable, chez la plupart des Bantous. Ce dieu est un être vague, il est invisible, et on n’en peut faire d’idole. (F.GUIRAND, 1996, p. 577)
[126] AFRICAINE Groupe congolais : Dans le groupe congolais se placent les Moundangs, vivant près de la rivière Mayo-Kebbi. Ils possèdent trois dieux : Massim-Biambé, le créateur, le Dieu tout puissant, immatériel (F.GUIRAND, 1996, p. 579). Pour l’explication sur la suite du mythe, cf : le souffle vital ; confusion entre esprit, âme et force vitale ; la déesse-mère régénère par sa matrice.
[127] AFRICAINE Groupe congolais : Les Bouchongos, qui vivent dans le Congo belge, à l’est du Kasaï et du Loango, adorent le dieu Boumba, qui, disent-ils, créa l’univers en vomissant le soleil, la lune, les étoiles et huit espèces d’animaux qui ont donné naissance aux autres. (F.GUIRAND, 1996, p. 580). Pour l’explication sur la suite du mythe, cf symbolisme : du dieu émancipateur.
[128]AFRICAINE Groupe nilotique : les Chillouks du Nil Blanc « … » expliquent les différentes couleurs de la race humaine par le choix des couleurs des argiles dont elle fut créée. Juok fut le dieu créateur de tous les hommes de la terre (F.GUIRAND, 1996, p. 580). Référence aussi placée au symbolisme : de l’argile.
[129] AFRICAINE Groupe guinéen et groupe sénégambien : Chez les Agnis de l’Indénie et du Sanwi «….» Nyamié est le dieu suprême, que les Noirs placent au-dessus de tous les autres dieux, depuis que s’est exercée l’influence musulmane. Mais en fait et primitivement, Nyamié n’était supérieur ni à Asié, la déesse de la terre, ni à Asié-Boussou, le dieu de la brousse, ni à Pan, fils de la terre et dieu de la culture, mais l’égal de ces divinités importantes. Il représentait le dieu du ciel, ou l’esprit du ciel, de l’atmosphère, c’est-à-dire le dieu des orages, de la pluie, des nuages » de la foudre, etc… (F.GUIRAND, 1996, p. 582). Pour l’explication sur le reste de la cosmogonie, cf symbolisme : du dieu du ciel ; du dieu soleil ; Analyse du nom de Eve ; de la déesse de la Terre ; du bouc (Pan) ; du bœuf.
[130] a, e4 = nom. : water; watercourse, canal; seminal fluid; offspring; father; tears; flood (A.Halloran, 1999, p. 3) avec traduction au Volume 4 / Lexique sumérien-français : a, e4 = au nominatif = eau, cours d’eau, canal, fluide séminal, descendance, père, larmes, inondation ou déluge.
[131] a-a : father (A.Halloran, 1999, p. 71) Volume 4 / syllabaire sumérien-français : a-a : père
[132] a-ab-ba = (cf., aba) (A.Halloran, 1999, p. 71) ; aba, ab = lake; sea (A.Halloran, 1999, p. 18) ; Tome 4 / Lexique sumérien-français = aba, ab = lac, mer
[133] ab-ba = father; elder; ancestor (Akk. loanword) (A.Halloran, 1999, p. 76) ; Tome 4 / Lexique sumérien-français = ab-ba : père, ainé, ancêtre (emprunté à l’akkadien)
[134] https://fr.wiktionary.org/wiki/abba
[135] a-dé-a : the yearly spring flood (‘water’ + ‘to pour’ + nominative). (A.Halloran, 1999, p. 71) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français = a-dé-a : la crue annuelle du printemps (« eau » + « verser » + nominatif).
[136] ada, ad : n., father; shout; song. v., to balk. (A.Halloran, 1999, p. 18) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français = ada, ad = nominatif : père, cri, chant / verbe : rechigner
[137] a, e4 = nom. : water; watercourse, canal; seminal fluid; offspring; father; tears; flood (A.Halloran, 1999, p. 3) avec traduction au Volume 4 / Lexique sumérien-français : a, e4 = au nominatif = eau, cours d’eau, canal, fluide séminal, descendance, père, larmes, inondation ou déluge.
[138] 91B (CNIL, p. 1)
[139] ñiš, ñeš = nominatif : arbre, bois, instrument en bois, sceptre, outil, organe, charrue, phénomène naturel. (Cela décrit un tronc qui donne beaucoup de branches et de feuilles). Adjectif : décrit un animal assigné à la charrue (parfois ñiš-šè).
Ñiš2,3, ñeš2,3, uš = pénis, homme (soi + sortir + plusieurs ; cf., nitaĥ2 et šir)
[140] a, e4 = nom. : water; watercourse, canal; seminal fluid; offspring; father; tears; flood (A.Halloran, 1999, p. 3) avec traduction au Volume 4 / Lexique sumérien-français : a, e4 = au nominatif = eau, cours d’eau, canal, fluide séminal, descendance, père, larmes, inondation ou déluge.
[141] a-a : father (A.Halloran, 1999, p. 71) Volume 4 / syllabaire sumérien-français : a-a : père
[142] aA colonne, pilier grand; abondant, multiple; riche en; aîné notable; fils aîné ; grandeur porte ; bourricot, âne ; aAt ânesse. (Faulkner, réed.2017, p. 45)
[143]aAw grandement (Faulkner, réed.2017, p. 46)
[144] aAt une grande chose, grandeur pierre précieuse; métal récipient de pierre toile, tissu de lin (Faulkner, réed.2017, p. 47)
[145] a bras, main; région, province; condition, état; article, pièce; piste, trace awy awi Duel awy (les deux mains, les deux bras, etc.) garantie, certificat; enregistrement, registre digue, remblai barre de bois, timon écuelle, jatte interprète, truchement ; variante de aw interprète, truchement (drogman) (Faulkner, réed.2017, p. 45)
[146] AA : Tas de décombres, ruine / (Faulkner, réed.2017, p. 1)
[147] A = Vautour / (Faulkner, réed.2017, p. 1)
[148] Sources : https://www.hierogl.ch/hiero/Signe:N37 ; Gardiner p. 491, N37
Bassin de jardin
S bassin. S’échange souvent dans le hiéroglyphique avec N36 par exemple dans Hapyw inondations ; Comparer avec l’emploi de N36 aussi bien comme bras du Nil, que dans son emploi dans la forme antérieure N23, comme canal d’irrigation. Parfois remplace le pain (phonétique sn ) par exemple dans l’écriture de sn ouvrir.
[149] Volume 4 / syllabaire hiéroglyphes-français : S lac, étang, pièce d’eau ; jardin ; bassin (Faulkner, réed.2017, p. 319)
[150] Volume 4 / syllabaire hiéroglyphes-français : mr malade, souffrant; douloureux; douloureusement, cruellement; douleur, souffrance; maladie, affection malade (n.) pyramide canal, bras d’eau vasque, bassin de libation pot à lait lier, attacher (Faulkner, réed.2017, p. 137)
[151] Tout comme en sumérien on retrouve parfois l’équivalence s/š on retrouve parfois une équivalence s/S par glissement sémantique logique. Par exemple avec :
SAm être très chaud, brûlant ; Voir aussi Smm être chaud (Faulkner, réed.2017, p. 320)
sAm faire brûler ; aussi smAm ; (cf. Am brûler) (Faulkner, réed.2017, p. 260)
(Nota Bene : s en position préfixe a généralement un rôle causatif en égyptien : faire…)
[152] s (z) verrou de porte récipient ornemental gerbe de flèches ou homme; quelqu’un; personne, aucun, nul; homme de haut rang (Faulkner, réed.2017, p. 255)
[153] Cf Volume 4 / Lexique hiéroglyphes-français : SA champ, prairie ; campagne ; marais, marécage porc voyager prescrire, ordonner ; prédestiner ; assigner; établir, décider (Faulkner, réed.2017, p. 319)
[154] SAa commencer; être le premier à; être issu de, venir de grenier, grange à grain espace, volume (Faulkner, réed.2017, p. 319)
[155] sa12 = voir sañ = sañ, sa12 = tête, point, leader, présent, un cadeau, un esclave, un humain, un individu (sá, « équivaloir ; sa4, « nommer » + ñe26, ñá « moi-même »). Adjectif : premier, première classe, principal ou de premier ordre. Préposition : en face de. (A.Halloran, 1999, p. 28)
[156]The Demotic Dictionary of the Institute for the Study of Ancient Cultures of the University of Chicago | Institute for the Study of Ancient Cultures (uchicago.edu) a (choisir la petite lettre indiquée comme étant c), p.1
[157]The Demotic Dictionary of the Institute for the Study of Ancient Cultures of the University of Chicago | Institute for the Study of Ancient Cultures (uchicago.edu) a (choisir la petite lettre indiquée comme étant c), p.2
[158] Sources : https://www.hierogl.ch/hiero/Signe:N37 ; Gardiner p. 491, N37
Bassin de jardin
S bassin. S’échange souvent dans le hiéroglyphique avec N36 par exemple dans Hapyw inondations ; Comparer avec l’emploi de N36 aussi bien comme bras du Nil, que dans son emploi dans la forme antérieure N23, comme canal d’irrigation. Parfois remplace le pain (phonétique sn ) par exemple dans l’écriture de sn ouvrir.
[159] pab, pap, pa4 : father; brother; man; leader (A.Halloran, 1999, p. 22) ; Cf Volume 4 / Lexique sumérien-français : pab, pap, pa4 = père, frère, homme, dirigeant
[160] https://www.hethport.uni-wuerzburg.de/luwglyph/ –) sign list / p.10
[161] ída, íd, , i7 : river; main canal; watercourse (éd,’to issue’, + a,’water’) (A.Halloran, 1999, p. 18) Volume 4 / Lexique sumérien-français : i7= (cf., ída) —) ída, íd, i7 : rivière, canal principal, cours d’eau (éd « générer + a “eau”).
[162] ia2,7,9 í : five ; ìa, ì: n., oil, fat, cream ; ia4, i4 : pebble, counter. (A.Halloran, 1999, p. 11) Volume 4 / Lexique sumérien-français : ì = (cf., ìa) —) ia2,7,9 í = cinq ; ìa, ì = noms : huile, gras, crème ; ia4, i4 : galet, compteur
[163] SUMER : Dans la cosmogonie babylonienne, au commencement de tout, alors qu’il n’y avait encore ni ciel ni terre, seule cette matière indifférenciée s’étendait de toute éternité, les eaux primordiales. (CHEVALIER-GHEEBRANT, Dictionnaire des Symboles, 2005, pp. 380, 381)
[164] ÉGYPTE : Le dieu Noun est l’Océan primordial, le père des dieux, même s’il est plus un concept qu’un dieu / Noun ou Nou, Naou est le chaos, l’océan originel dans lequel se trouvait les semences de tous les êtres. » (A.HISLOP, p. 28)
[165] Au début, seul un abîme béant s’étendait à travers l’espace. « … » Nuées, ténèbres et glace se trouvait au Nord avec une fontaine aux eaux glaciales (Hverglemir) tandis que le sud était le royaume du feu (Muspellsheim).
Des gouttes tièdes nées de l’union entre la glace et le feu naquit Ymir, le premier des êtres vivants, un géant.
Naquit de sa sueur pendant son sommeil un homme et une femme, géants comme lui.
La glace, en continuant à fondre, donna naissance à la vache Audumla. Ymir s’abreuvait à ses pis d’où coulaient quatre ruisseaux de lait.
La vache fit fondre en léchant avec sa langue un être vivant, Buri.
Buri eut un fils bor, qui épouse Bestla et engendra trois fils Odin, Vili, et Vé.
Ces trois fils d’une race de géants commencèrent aussitôt contre les géants une lutte qui ne devait cesser qu’avec leur propre anéantissement. Ils tuèrent d’abord le vieil Ymir. Tant de sang coula du corps de leur victime que l’abîme béant en fut rempli et que les géants s’y noyèrent tous, à l’exception du seul Bergelmir qui ayant lancé sur les flots agités une petite barque réussit à se sauver lui et sa femme. C’est de ce couple qu’est né la nouvelle race des géants.
(F.GUIRAND, 1996, p. 293)
[166] SUMER : Dans la cosmogonie babylonienne, au commencement de tout, alors qu’il n’y avait encore ni ciel ni terre, seule cette matière indifférenciée s’étendait de toute éternité, les eaux primordiales. De leur masse se dégagèrent deux principes élémentaires, Apsou et Tiamat.,. Apsou, considéré comme une divinité masculine représente la masse d’eau douce sur laquelle flotte la terre…(CHEVALIER-GHEEBRANT, Dictionnaire des Symboles, 2005, pp. 380, 381)
[167] PERSE : Sous l’influence de l’astrologie chaldéenne, les astres font l’objet d’une particulière vénération : Hvare-Khchaêta, le Soleil brillant, char aux chevaux rapides ; Mâh, la Lune ; Anâhita, identifiée à la planète Vénus; Tichtriya, l’étoile Sirius. Apô, l’Eau (âpas védique), rappelle l’Apsou de Mésopotamie. (F.GUIRAND, 1996, p. 388) Note aussi placé à Eau / Soleil / Lune / Vénus
[168] ÉGYPTE : Le dieu Noun est l’Océan primordial, le père des dieux, même s’il est plus un concept qu’un dieu. C’est en son sein que naquit le premier dieu, Atoum, puis tous les autres dieux nés du chaos divin, du concept vital. Les Égyptiens voyaient dans le Nil une subsistance de l’Océan primordial. Dans la cosmogonie de Khéménou (Ḫmnw) (la Ville des Huit) ou Hermopolis Magna, il est divinisé et fait partie de l’Ogdoade créatrice avec sa parèdre, Nounet (voir note XX). Noun est représenté comme un homme barbu, avec un corps bleu ou vert, symbolisant l’eau et la fertilité. Dans une de ses mains il tient un tronc de palmier (stipe). Il est également parfois représenté sous la forme d’une divinité à tête de grenouille.
ÉGYPTE : « Le dieu Noun est parfois représenté comme un personnage plongé à mi-corps dans l’eau d’un bassin et soutenant de ses bras levés en l’air les dieux sortis de lui. Noun ou Nou, Naou est le chaos, l’océan originel dans lequel se trouvait les semences de tous les êtres. » (A.HISLOP, p. 28)
[169] nwy eau; flot, crue; pièce d’eau, bassin, étang retourner; venir; ramener (cf aussi nww) (Faulkner, réed.2017, p. 159)
nwyt les eaux, flots ; pièce d’eau, bassin, étang (aussi nwt) ; vague (aussi nwt) (Faulkner, réed.2017, p. 158)
[170] Au début, seul un abîme béant s’étendait à travers l’espace. « … » Nuées, ténèbres et glace se trouvait au Nord avec une fontaine aux eaux glaciales (Hverglemir) tandis que le sud était le royaume du feu (Muspellsheim).
Des gouttes tièdes nées de l’union entre la glace et le feu naquit Ymir, le premier des êtres vivants, un géant. (F.GUIRAND, 1996, p. 293)
[171] Chez les Germains, ce sont les eaux ruisselant pour la première fois au printemps à la surface des glaces éternelles qui sont l’ancêtre de toute vie puisque, vivifiées par l’air du Sud, elles se rassemblent pour former un corps vivant, celui du premier géant Ymir, d’où procédèrent les autres géants, les hommes et, dans une certaine mesure, les dieux eux-mêmes.
(CHEVALIER-GHEEBRANT, Dictionnaire des Symboles, 2005, p. 380)
[172] (F.GUIRAND, 1996, p. 554)
[173] Au-delà de la mer, et l’enserrant de ses eaux sans se confondre avec elle, les Grecs primitifs, tout comme les Chaldéens, supposaient un fleuve immense, qui formait autour de l’univers une ceinture liquide. C’ était le fleuve Océan qui, n’ayant lui-même ni source ni embouchure, donnait naissance « à tous les fleuves, à toute la mer, à toutes les eaux jaillissantes, à tous les puits profonds ». De lui sortirent, pour s’y replonger plus tard, tous les astres, à l’ exception toutefois de l’Ourse. Sur ses bords se trouvaient les pays fabuleux des vertueux Ethiopiens, des sombres cimmériens, des minuscules Pygmées. Fils d’Ouranos et de Gaïa, Océanos, un des Titans, était une de ces forces des dieux, et le regardait comme un dieu qui ne le cédait en puissance qu’à Zeus. « … » Toutefois, sur les eaux, comme sur le reste de l’univers, les Olympiens finirent par établir leur empire, et l’élément liquide échut en partage à Poséidon, qui devint dès lors le roi incontesté de la mer et des fleuves, tandis que le vieil Océanos demeurait cantonné dans sa lointaine retraite. (F.GUIRAND, 1996, p. 193)
[174] La plus ancienne divinité des eaux fut Pontas, que Gaïa enfanta d’elle-même à l’origine des choses. (F.GUIRAND, 1996, p. 193)
[175] Nérée était fils de Pontos et de Gaïa. Il était né aux premiers âges du monde, et les siècles accumulés avaient fait de lui un vieillard vénérable. On l’appelait d’ailleurs « le vieillard de la mer ». II était bon et secourable, « n’ayant connu que des pensées de justice et de douceur ». « … » il ne parlait que contraint. « … » Nérée possédait également le don de prophétie : un jour Pâris le vit surgir des flots et entendit de sa bouche l’annonce de la ruine prochaine de Troie. (F.GUIRAND, 1996, p. 194)
[176] Autre « vieillard de la mer», Protée, fils d’Océanos et de Téthys, avait pour mission de garder les troupeaux de phoques de Poséidon. Chaque jour, à midi, il sortait des flots et venait se reposer sur le rivage, à l’abri d’un rocher. Autour de lui dormaient en troupes serrées les phoques, fils de la belle Halosydnè. C’était le moment propice pour obtenir du sage Protée la révélation des destins cachés, car il connaissait l’avenir et sa parole était véridique. Mais, comme il ne rendait ses oracles que si on l’y contraignait, il importait d’abord de s’emparer de sa personne ; entreprise malaisée, car Protée pouvait à son gré prendre les formes les plus diverses, et, pour échapper aux liens dont on l’avait enserré, se métamorphosait tour à tour en lion, en dragon, en panthère, en eau, en feu, en arbre… Il suffisait cependant de ne pas se laisser intimider par ces métamorphoses. Protée alors s’avouait vaincu et parlait. (F.GUIRAND, 1996, p. 195)
[177] Phorcys, est le « vieillard qui commande aux flots», dit Homère. «… ». A en juger par sa farouche descendance (Grées, Gorgones, dragon Ladon, Hespérides, Scylla), Phorcys devait personnifier aux yeux des Grecs la mer perfide et mauvaise. Son nom même semble indiquer l’écume blanchâtre qui couronne la crête des vagues. (F.GUIRAND, 1996, p. 195)
[178] Par exemple, dans les évangiles, Jésus parla des cieux pour désigner Dieu quand il demanda aux chefs religieux si le baptême de Jean venait « du ciel ou des hommes ». (Matthieu 21:25 ; voir aussi Jean 3:27.) Le fils prodigue confessa avoir péché « contre le ciel » autant que contre son père (Luc 15:18, 21).
[179] C’est en référence à sa position céleste que des hommes et des anges ont levé leur main ou leur visage vers les cieux en le sollicitant d’agir (Ex 9:22, 23 ; 10:21, 22). De même, quand Daniel révéla à Neboukadnetsar, l’empereur de Babylone, qu’après ce qui lui arriverait (c’est-à-dire la perte temporaire de ses facultés et de son empire) il « saurait que les cieux dominent », ce qui était le strict équivalent de savoir « le Très-Haut est Chef dans le royaume des humains ». — Daniel 4:25, 26.
[180] Ouranos, qui est le Ciel, a pour sœur Gê, la Terre. Leur père Hypsistos (Elioun, le Très-Haut), « ayant terminé sa vie dans une lutte avec les bêtes féroces, est divinisé et ses enfants lui consacrent des libations et des sacrifices». (F.GUIRAND, 1996, p. 109)
Au commencement, dit Hésiode, était le Chaos, l’espace immense et ténébreux. Puis apparut Gaea, la terre. Gaïa enfanta d’abord Ouranos, le ciel couronné d’étoiles, « … » puis elle créa les hautes montagnes et Pontos, la mer stérile, (F.GUIRAND, 1996, p. 117)
Ouranos, fils et époux de Gaea, est le ciel étoilé. Il est à noter qu’il ne reçut aucun culte en Grèce. Cette conception du ciel et de la terre considérés comme les deux divinités primordiales est commune à tous les peuples indo-européens. Déjà, dans le Rigvéda, le ciel et la terre sont appelés « le couple immortel », « les deux grands-parents du monde ». (F.GUIRAND, 1996, p. 121)
[181] ùru(-m) [ŠEŠ] : n., watch fire; light; glowing, luminous object. v., to watch, guard; to protect. (A.Halloran, 1999, p. 20) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : ùru(-m) [ŠEŠ] = noms : surveillant le feu, lumière, embrasé, objet lumineux/verbes : surveiller, garder, protéger
[182] wr hirondelle ; wr wrr grand ; nombreux, abondant ; aîné, ancien; grand, important, éminent, supérieur wr grandeur, suffisance, excès; beaucoup; combien? wr grand personnage, magnat; chef; dirigeant (Faulkner, réed.2017, p. 78)
[183] an beau; radieux; agréable; être bon, aimable homme agréable, aimable (Faulkner, réed.2017, p. 53)
[184] wS tomber, chuter; être détruit; dévaster, ravager (Faulkner, réed.2017, p. 85)
[185] wsT (wzT) être délabré, tomber en ruines; délabrement, ruine
[186] wS uriner (Faulkner, réed.2017, p. 85)
[187] wsS (wzS) uriner ; évacuer, sécréter être en extinction, disparaître (race) (Faulkner, réed.2017, p. 85)
[188] Ouranos — Wikipédia (wikipedia.org)
[189] Par son nom même, où se retrouve la racine du sanskrit « dyaus » et du latin « dies » (le jour) Zeus évoque l’idée du ciel. C’est le Très Haut. Aussi est-il honoré sur les lieux élevés comme … l’Olympe en Macédoine, l’Ida en Crète. (F.GUIRAND, 1996, p. 131)
[190] ROME : On retrouve dans le nom de Jupiter la racine di, div, qui correspond à l’idée d’éclat, de lumière céleste.(F.GUIRAND, 1996, p. 249)
Le nom « Jupiter » vient de l’évolution d’un nom composé d’origine indo-européenne Dyēus phter signifiant « Ciel père », que l’on retrouve dans le grec Ζεύς πατὴρ et le védique Dyauṣ Pitā. La première partie du composé appartient à la famille formée sur dyew, racine indo-européenne désignant « la lumière diurne », le « ciel lumineux » et sur laquelle est également formé le mot latin dies, « le jour ». « … » Sa forme accusatif est Jovem. https://fr.wikipedia.org/wiki/Jupiter (F.GUIRAND, 1996, p. 249)
[191] ETRUSQUE : Le Jupiter étrusque, qui s’appelle Tinia, a pour fonction d’avertir les hommes et de les punir à l’occasion ; à cet effet, il possède trois foudres (F.GUIRAND, 1996, p. 249)
[192] ETRUSQUE : De ce Jupiter primitif, on peut rapprocher Summanus, autre dieu étrusque de la foudre, qui présidait au ciel nocturne. (F.GUIRAND, 1996, p. 250)
[193] ETRUSQUE : Il possédait sur le Quirinal un temple très ancien, le Capitolium vetus, où il formait une triade avec Junon et Minerve. Ce temple fut reconstruit au Capitole sous les Tarquins, et les trois dieux y formèrent la triade Capitoline. Jupiter y portait le nom d’Optimus Maximus. (F.GUIRAND, 1996, p. 250)
[194] SLAVES : Svarog est le dieu du ciel. Ses deux enfants sont le soleil, Dajbog (dieu puissant) et le Feu, Svarogitch (le fils de Svarog) est lui aussi objet de prières.
En slave, le Feu se dit « ogon », que l’on peut rapprocher du sanskrit « agni ».
Dans beaucoup de pays slaves, les ruraux gardent encore un respect mystique pour le feu, qui a toujours un caractère sacré : les vieux défendent aux jeunes de jurer et de parler à haute voix au moment où l’on allume le feu dans la maison. (F.GUIRAND, 1996, p. 341)
[195]Les slaves de l’Est adoraient le dieu peroun. L’origine de ce nom remonte à la plus ancienne époque aryenne. Chez les hindous, le dieu Indra était surnommé Parjanya, nom de la même racine que Peroun. Le mot Peroun est connu de beaucoup de langues slaves : Peroun en russe, Piorun (foudre) en polonais, Peraun en tchèque, Peron en slovaque, Perkaunas en lituanien. C’était visiblement un dieu de la foudre, de la guerre, considéré comme l’unique seigneur de l’univers. (F.GUIRAND, 1996, p. 352)
[196] pab, pap, pa4 : father; brother; man; leader (A.Halloran, 1999, p. 22) ; Cf Volume 4 / Lexique sumérien-français : pab, pap, pa4 = père, frère, homme, dirigeant
[197] ara4 ; ar ; rà = v., to shine; to blaze. adj., bright; clear; polished. (A.Halloran, 1999, p. 19) Volume 4 / Lexique français-sumérien : ara4 ; ar ; rà = verbes briller, flamboyer/adjectifs : brillant, clair
[198] ra soleil, jour; Rê (Faulkner, réed.2017, p. 183)
[199] ùru(-m) [ŠEŠ] : n., watch fire; light; glowing, luminous object. v., to watch, guard; to protect. (A.Halloran, 1999, p. 20) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : ùru(-m) [ŠEŠ] = noms : surveillant le feu, lumière, embrasé, objet lumineux/verbes : surveiller, garder, protéger
[200] OUGRO-FINNOISE : Au sommet du panthéon ougro-finnois se place Jumala, le dieu suprême, le Créateur, entité à demi abstraite, dont le chêne était l’arbre sacré. Son nom s’apparentant à un mot qui signifie le tonnerre, il est vraisemblable que Jumala fut à l’origine un dieu du ciel. Sans disparaître totalement, Jumala.a été par la suite remplacé par un autre dieu suprême, Ukko, d’une physionomie un peu moins indécise : « père antique qui règne dans le ciel », il est le dieu du ciel et de l’air; c’est lui qui supporte le monde, qui rassemble les nuages et fait tomber la pluie. On ne l’invoque que lorsqu’on a épuisé tout recours auprès des autres divinités.
Ukko a pour épouse Akka, appelée aussi Rauni, du nom finnois du sorbier qui était consacré à cette déesse.
Les autres puissances célestes sont Paiva, le Soleil ; Kuu, la Lune ; Otava, la Grande Ourse, et surtout Jima, divinité de l’air, dont la fille Luonnotar, la propre mère de Vainiimèiinen, est étroitement mêlée au mythe de la création. (F.GUIRAND, 1996, p. 379)
[201] MYTHOLOGIE CELTIQUE : « Après avoir considéré la famille maternelle de Lug de manière générale, nous allons examiner de plus près son ascendance directe. Sa mère est Eithne (gén. E(i)thnenn, E(i)thnend, par corruption E(i)dlend ou Ethlend), un nom qui apparaît avec de nombreuses variantes graphiques, comme Etna(e), Etain(e), Eithlu, Eithniu. Pour l’explication de ce nom, on peut rapprocher Eithne d’Etan, qui signifie « front, sourcil » ». Ibid p.120
Père de Eithne, mère de Lug :
« Le père d’Eithne est Balor, un roi Fomoire. Le nom de Balor peut s’expliquer par l’élément bal, qui se rattache à un radical i.-e. *bhēl-, *bhāl- « briller » (cf. skr. Bhāllam « éclat », gr. φαλύνει λαµπίνει, lit. báltas « blanc », v.sl. bělŭ « id. ») ; l’élément *bhēl- se retrouverait dans d’autres mots de langues celtiques, comme gaul. Belenos, Belisama, v.irl. Beltaine ». Ibid p.121
[202] Michel Mathieu-Colas. Dictionnaire des noms de divinités. 2017. halshs-00794125v7
[203] Mésopotamie Assyro- Babyloniens « Seigneur » (bêlu en akkadien), titre attribué à divers dieux mésopotamiens /
[204] Bêl ou Bel Bélus Bellus noms donnés à Enlil / à Marduk en Mésopotamie chez les Babyloniens et désignant, en particulier, Enlil et surtout Marduk (lorsqu’il supplante Enlil au sommet du panthéon babylonien)
[205] Belili en Mésopotamie chez les Sumériens la déesse mentionnée, avec son parèdre Alala, parmi les ancêtres de An et aussi l’autre nom de Geshtinanna (la sœur de Dumuzi)
[206] Belat ou Bêlat en Mésopotamie, une des formes féminines de Bêl, utilisée parfois comme nom indépendant (cf. Belit #1)
[207] Belisama ou Belisana ou Bélésamis ou Belisama Minerva (associée à Minerve Belisama, Brigit, Brigantia, Bricta, Brigindo) Chez les Celtes Gaulois la Minerve gauloise (« la Très Brillante »); souvent décrite comme la parèdre de Belenos; autres noms : Bricta, Brigantia, Brigindo ; cf. la Brigit des Irlandais
[208] Aussi Bêlit Belet Bêlet Belat Bêlat Beltu Bêltu Belti Bêlti Beltis Bêltis Beltiya Bêltiya Belit-ni
[209] En Mésopotamie chez les Assyro-Babyloniens, le nom sémitique de la déesse sumérienne Ninlil, parèdre d’Enlil (Bêl); « Dame du ciel et de la terre », vénérée not. à Nippur
[210] Nom composé Belit-ekallim ou Bêlit-êkallim Belet-ekallim Bêlet-ekallim Bêlet êkallim donné à Ninégal et à Ishtar en Mésopotamie chez Babyloniens signifiant la « dame du palais », désignation d’Ishtar (et de l’épouse d’Urash); [nom sumérien: Ninegal]
[211] Belit-ili ou Bêlit-ili Belitili Belet-ili Bêlet-ilî Beletili en Mésopotamie chez Babyloniens la « maîtresse des dieux », nom akkadien de la déesse- mère sumérienne Ninhursag
[212] Belit-seri ou « Bêlit-ṣêri Belit-Sheri Belit-Tseri Bêlit-Tsêri Belet-seri Bêlet-sêri Bēlet-Ṣēri Beletseri en Mésopotamie chez les Babyloniens signifiant « la Dame du désert », épouse du dieu Amurru; scribe du monde infernal; homologue de la déesse ouest-sémitique Ashratum; parfois assimilée à la déesse sumérienne Geshtinanna
[213] En Mésopotamie chez les Assyro-Babyloniens signifiant « Dame » (ou « Ma Dame » [Belti, Beltiya], « Notre Dame » [Belit-ni]), forme féminine de Bêl; titre attribué à plusieurs déesses mésopotamiennes (cf. l’équivalent ouest-sémitique Baalat); si certaines formes, comme Bêlit/Bêlet, se rencontrent surtout en composition, d’autres peuvent apparaître indépendamment, not. pour désigner Ninlil, Sarpanit ou Ishtar (v. Belat, Belit #2, Belti, Beltis, Beltu et Beltiya)
[214] Belti ou Bêlti Bêltî en Mésopotamie chez les Babyloniens signifiant « ma Dame », une des formes féminines de Bêl (cf. Belit #1); utilisée comme nom indépendant, elle désigne parfois Sarpanit, parèdre de Marduk
[215] Belti ou Bêlti Bêltî chez les Sémites occidentaux en Syrie (Palmyre), l’épouse de Bêl (cf. Bêl #3)
[216] Beltiya ou Bêltiya ; en Mésopotamie chez les Babyloniens la parèdre de Bêl (cf. Belit #1); cette appellation semble désigner en particulier l’épouse de Marduk (Sarpanit)
[217] Beltu ou Bêltu en Mésopotamie une des formes féminines de Bêl (cf. Belit #1); utilisée comme nom indépendant, elle désigne principalement Ishtar ou Sarpanit (parèdre de Marduk)
[218] Beltis ou Bêltis ; en Mésopotamie, une des formes féminines de Bêl (cf. Belit #1); utilisée comme nom indépendant, elle désigne parfois Ninlil (parèdre d’Enlil) ou Sarpanit (parèdre de Marduk)
[219] Le Baal de la Bible, nom de tous les faux dieux
[220] Sous Bêl, le nom de nombreux dieux locaux chez les Sémites occidentaux (« Seigneur », « Maître »)
[221] Sous Ba’al Hadad chez les Sémites occidentaux le dieu cananéen de l’orage et de la fertilité, correspondant au dieu Hadad; le héros des mythes ougaritiques (v. Baal #3); désigné comme « fils de Dagan » (parfois aussi considéré comme le fils d’El) et fils de la déesse Ashérah (Ashérat-de-la-Mer); père ou frère (et amant) d’Anat, il a aussi pour épouse Ashtart (Astarté) ou une autre Ashérah (Ashérat)
[222] sous Aliyan-Baal chez les Sémites occidentaux, en Syrie (Ugarit), la version ougaritique de Baal, telle qu’elle apparaît dans les textes de Ras Shamra (« cycle de Baal »); on y trouve évoqués, entre autres, le combat du dieu contre Yam (la Mer), la construction de son palais, et surtout son combat contre Môt (divinité représentant la sécheresse et la mort): Baal, vaincu et reclus aux Enfers, revient à la vie grâce à l’intervention d’Anat, sa sœur et amante; ce dernier mythe symbolise la mort et la renaissance de la végétation (cf. entre autres Adon, le dieu de Byblos)
[223] sous Seth ou ou Soutekh en Égypte la version égyptienne du dieu syro-palestinien; identifié à Seth (dès l’époque des Hyksôs?), il connaît comme lui une certaine faveur au temps des Ramessides, avant de voir son image décliner (cf. la diabolisation de Seth)
[224] Bêl / Bel cf Bôl chez les Sémites occidentaux en Syrie (Palmyre), le dieu suprême de Palmyre (successeur de Bôl, par assimilation avec le dieu babylonien); son temple coexistait avec celui de Baalshamin (v. Baal Shamêm); [son nom se retrouve dans celui du dieu Malakbêl et dans des noms de personnes]
[225] Belphégor ou Belphegor Beelphegor Béelphégor Béel-Phégor
[226] Baal Peor des Sémites occidentaux, des Moabites ; transcription de Baal Peor
[227] Baltis chez les Sémites occidentaux, la déesse syrienne (associée à Atargatis) introduite à Rome
[228] Belatu, chez les Sémites occidentaux en Syrie (Ébla), la divinité attestée à Ébla (IIIe millénaire), épouse de Dagan
[229] Balū en Arabie du Sud une divinité attestée au royaume d’Awsan; [graphie consonantique: Blw]
[230] Baliddir Balidir Baldir en Afrique du Nord antique en Numidie, Proconsulaire. Un dieu indigène connu par plusieurs inscriptions dans la région de Cirta (à Sigus, à Bir Eouel et à Ain el-Bey) et, sous la forme Baldir, à Guelaat bou Sba; qualifié de deus sanctus et de deus patrius; parfois identifié à Mercure; [son nom est une contraction du phénicien Baal (Baʿal) Addir, « le Seigneur puissant »]
[231] Bela Pennu ou Bella Pennuou cf Bura Pennu en Inde de la tribu Khond le « dieu du soleil », dieu suprême et créateur.
[232] Dans l’hindouisme, le frère aîné de Krishna, incarnation de Vishnu ; aussi nommé Balarâma Balarāma Bala-Râma Baladeva Balalhadra
[233] Bélos ou Bèlos Belos Bélus Belus
[234] Zeus Bélos
[235] Jupiter Belus chez les Sémites occidentaux chez les Grecs et en Syrie la forme hellénisée du dieu sémitique Baal ou Bêl ; assimilé à Zeus en Syrie (oracle d’Apamée)
[236] non latin du dieu Germain / Scandinave Baldr (chez Saxo Grammaticus)
[237] Bellone ou Bellona (voir aussi Enyo ou Nerio) chez les Romains la déesse de la guerre, sœur ou compagne de Mars avec son temple au Champ de Mars.
[238] Baldr ou Balder ou Baldur chez les Germains et en Scandinavie le « dieu de la lumière, symbole de la bonté; fils d’Odin et de Frija (Ase), époux de Nanna et père de Forseti; mais Loki, le génie du mal, parvient à provoquer sa mort et à empêcher sa résurrection; il doit ainsi rester au pouvoir de Hel, la déesse des enfers; mais il ressuscitera après le crépuscule final (Ragnarök) et retrouvera son frère Hodr;
[en dehors de la Scandinavie, il est peu mentionné; d’anciennes chronologies royales anglo-saxonnes désignent comme fils de Woden Baldaeg (Bældæg), et l’on retrouve le nom de Balder dans une sentence d’enchantement de Mersebourg] » / Baldrus en Germanie inférieur un dieu du panthéon batave (à Utrecht)
[239] Belenos ou Belennos Belenus Bélénus Belinus Bélinus Belen (voir Bel, Bile, Beli) d’où Apollon Belenus des Celtes de Gaule le dieu solaire guérisseur, identifié avec Apollon; [de bel, » »brillant » »; cf. Belisama] »
[240] Belado ou Beladonnis d’où Mars Belado chez les Celtes gaulois, dieu local rhodanien, assimilé à Mars (« le Tueur », le « Destructeur »?)
[241] Balor ou Balar chez les Celtes en Irlande, dieu de l’orage et de la mort; borgne (« au mauvais œil »), géant, roi des Fomoré; fils de Buarainech, père d’Ethlinn et grand-père de Lugh (par qui il sera tué, conformément à une prophétie)
[242] Belenos chez les Celtes du pays de Galles le dieu de la lumière et/ou de la mort (selon les sources); époux de la déesse Don et père d’Amaethon, Govannon, Gwydion, Arianrhod et Penardun, ainsi que de Lludd (Nudd); équivalent gallois de l’Irlandais Bile; cf. l’ancien dieu gaulois Belenos
[243] Bel (aussi lié à Belenos, Beli, Bile) chez les Celtes un dieu apparenté au Gaulois Belenos, au Gallois Beli et à l’Irlandais Bile; honoré sous ce nom not. en Irlande?
[244] Belatucadros ou Belatucadrus Belatucardus Belutucadrus d’où Mars Belatucadrus » chez les Celtes de la Bretagne insulaire, le dieu de la guerre assimilé à Mars (« beau et brillant », ou « beau quand il tue »)
[245] Belgo ou Belgon chez les Celtes/Aquitains? Des Pyrénées (époque gallo- romaine) un dieu local; avec une inscription votive trouvée à Gazost (Hautes-Pyrénées); [nominatifs reconstitués à partir du datif Belgoni ?]
[246] Balindjo ou Ogou Balindjo dans les Caraïbes en Haïti (vaudou) un dieu (loa) guerrier; syn. d’Ogou Balindjo
[247] Bélial ou Béliar dans la Bible un surnom du Diable
[248] Belzébuth nom donné dans le christianisme au Démon, variante usuelle de Belzébul (v. Baal Zéboul), prince des démons
[249] autre forme de Baal Zeboub, à l’origine du nom Beelzeboul mentionné dans l’Evangile pour désigner le prince des démons (mais Beelzebub dans le texte de la Vulgate); les interprétations du nom divergent:
– pour les uns, la forme première serait Baal-Zéboul (compris comme « Baal le Prince »), tandis que les variantes apparentées à Baal-Zéboub représenteraient une déformation méprisante (« le Seigneur des mouches »);
– selon d’autres, à l’inverse, la forme originale serait plutôt Baal Zéboub (qu’il s’agisse de « Baal le Prince » ou de « Baal des mouches »), et ce seraient Baal Zéboul et ses variantes qui seraient péjoratives (« le Seigneur du Fumier« ); [transcrit en français par Belzébul ou Belzébuth]
[250] Cf Livre 3 / Index sumérien-français : ab-ba : père, aîné, ancêtre (emprunté à l’akkadien) (A.Halloran, 1999, p. 76)
[251] https://fr.wiktionary.org/wiki/abba
[252] Cf Livre 3 / Index sumérien-français :ba = part, portion, ration, salaire ; verbe : donner, diviser, partager, distribuer, payer (comme bar)
[253] Cf Livre 3 / Index sumérien-français :áĥi, aĥ5, á = bras, aile, corne, côté, puissance ; réalisation d’un travail ; salaires ; moment
[254] Le terme Baal n’est pas à l’origine religieux : cet appellatif répandu dans de nombreuses langues sémitiques dénote un être supérieur aux autres, respectable, le « seigneur », le « maître », le « propriétaire » et aussi l’époux. Ce titre est particulièrement appliqué à une divinité de l’orage et de la fertilité proche-orientale, nommée Melqart en Phénicie ou Hadad en Syrie « … » Son nom — le maître ou l’époux — se retrouve partout dans le Moyen-Orient, depuis les zones peuplées par les sémites jusqu’aux colonies phéniciennes, dont Carthage. https://fr.wikipedia.org/wiki/Baal.
[255] a, e4 = nom. : water; watercourse, canal; seminal fluid; offspring; father; tears; flood (A.Halloran, 1999, p. 3) avec traduction au Volume 4 / Lexique sumérien-français : a, e4 = au nominatif = eau, cours d’eau, canal, fluide séminal, descendance, père, larmes, inondation ou déluge.
[256] a-a : father (A.Halloran, 1999, p. 71) Volume 4 / syllabaire sumérien-français : a-a : père
[257] íl-lá: elevation (‘to lift’ + ‘to hang’; cf., dùn-lá, ‘depression’) (A.Halloran, 1999, p. 105) ; Volume 4 Lexique sumérien-français : íl-lá = élévation (« lever » + « suspendre »).
íla, íli, íl: n., carrier.., to lift, carry; to deliver; to bring; to endure; to support; to carry forward (in accounting); to be high; to shine (íl-i in marû) (A.Halloran, 1999, p. 105) ; Volume 4 Lexique sumérien-français : íla, íli, íl = nominatif : transporteur ; verbe : lever, porter, livrer, amener, endurer, supporter, reporter ; être élevé ; briller (íl-i à marû)
[258] alañ, alan, alam, ál = image, statue; figure, appearance (A.Halloran, 1999, p. 50) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : alañ, alan, alam, ál = image, statue ; figure, apparence
[259] Livre 4 / Index des phonèmes du sumérien à la rubrique « a » :
« a » et surtout « aa » (c’est-à-dire « a » redoublé) signifie « père » ; « a » (ou e4) qui désigne un père désigne aussi des larmes, de l’eau, un cours d’eau, un canal, un fluide séminal.
[260] Livre 4 / Index des phonèmes du sumérien à la rubrique : ál / íl ou íllu ou él / ul :
ál (alañ, alan, alam) désigne une image ou une statue, image donc d’un dieu.
« ál » désigne un dieu par la racine verbale íla, íli, íl « être élevé, briller »
En elle-même le son « ál » signifie donc « le père élevé, qui brille » puisqu’il contient le aa redoublé (« aa » signifie « père ») plus le « l », signe de l’élévation à la divinité
De manière consonantique, íl ou íllu ou él désigne d’ailleurs le grand dieu sumérien (le dieu El)
A titre d’autres exemples, íl-lá signifie une élévation ;
« ul » désigne notamment une étoile, et dans sa forme verbale scintiller, briller, l’étoile étant un symbole universel avec le soleil d’un dieu
« ùlu » est quelque chose d’énorme, de très important …
« e-el-lu » signifie un son pur (de l’akkadien ellu, « clair, pur ») or nous savons qu’un son pur est le propre de la divinité suprême, du tout-un primordial.
[261] MYTHOLOGIE CELTIQUE :
Le nom de Balor peut s’expliquer par l’élément bal, qui se rattache à un radical i.-e. *bhēl-, *bhāl- « briller » (cf. skr. Bhāllam « éclat », gr. φαλύνει λαµπίνει, lit. báltas « blanc », v.sl. bělŭ « id. ») ; l’élément *bhēl- se retrouverait dans d’autres mots de langues celtiques, comme gaul. Belenos, Belisama, v.irl. Beltaine ». Ibid p.121
[262] Bela Pennu ou Bella Pennuou cf Bura Pennu en Inde de la tribu Khond le « dieu du soleil », dieu suprême et créateur.
[263] Baldr ou Balder ou Baldur chez les Germains et en Scandinavie le « dieu de la lumière, symbole de la bonté; fils d’Odin et de Frija (Ase), époux de Nanna et père de Forseti; mais Loki, le génie du mal, parvient à provoquer sa mort et à empêcher sa résurrection; il doit ainsi rester au pouvoir de Hel, la déesse des enfers; mais il ressuscitera après le crépuscule final (Ragnarök) et retrouvera son frère Hodr;
[en dehors de la Scandinavie, il est peu mentionné; d’anciennes chronologies royales anglo-saxonnes désignent comme fils de Woden Baldaeg (Bældæg), et l’on retrouve le nom de Balder dans une sentence d’enchantement de Mersebourg] » / Baldrus en Germanie inférieur un dieu du panthéon batave (à Utrecht)
[264] bA âme ba ; ba, une des parties de la personnalité (âme, esprit) être une âme, posséder une âme bélier léopard peau de léopard défoncer ; biner, sarcler ; détruire, dévaster (Faulkner, réed.2017, p. 95)
[265] aA colonne, pilier grand; abondant, multiple; riche en; aîné notable; fils aîné ; grandeur porte ; bourricot, âne ; aAt ânesse. (Faulkner, réed.2017, p. 45)
[266] a bras, main; région, province; condition, état; article, pièce; piste, trace awy awi Duel awy (les deux mains, les deux bras, etc.) garantie, certificat; enregistrement, registre digue, remblai barre de bois, timon écuelle, jatte interprète, truchement ; variante de aw interprète, truchement (drogman) (Faulkner, réed.2017, p. 45)
[267] AA : Tas de décombres, ruine / (Faulkner, réed.2017, p. 1)
[268] A = Vautour / (Faulkner, réed.2017, p. 1)
[269] abab se surexciter, fanfaronner seuil apparaître, briller (Faulkner, réed.2017, p. 50)
[270] Le Seigneur Omniscient, l’Ahura Mazdâ, est devenu, par fusion de ces deux noms, Ormazd. La Pensée « angoissée » ou « négative », Angra Mainyu, c’est Ahriman. (F.GUIRAND, 1996, p. 392)
[271] Le dieu suprême est l’Auguste de Jade (Yu-ti), nommé aussi Suprême Empereur Auguste de Jade (Yu-hoang-chang-ti), ou encore, et plus communément, le Père-Ciel (Lao-t’ien-yeh). II est dit que ce fut un des premiers dieux qui existèrent et que ce fut lui qui créa les êtres humains ; telle est du moins la tradition dans le nord de la Chine. On ajoute que le Père-Ciel fit les êtres humains en les modelant dans de l’argile (F.GUIRAND, 1996, p. 464)
[272] l’Auguste de Jade n’est cependant que le second élément de la triade suprême, qui comprend en outre le Vénérable Céleste de l’origine première, qui a précédé l’Auguste de Jade dans les prérogatives divines, et le Vénérable Céleste de l’Aurore de jade de la Porte d’or, qui doit un jour lui succéder. (F.GUIRAND, 1996, p. 464)
[273] AFRICAINE Groupe guinéen et groupe sénégambien : Chez les Agnis de l’Indénie et du Sanwi «….» Nyamié est le dieu suprême, que les Noirs placent au-dessus de tous les autres dieux, depuis que s’est exercée l’influence musulmane. Mais en fait et primitivement, Nyamié n’était supérieur ni à Asié, la déesse de la terre, ni à Asié-Boussou, le dieu de la brousse, ni à Pan, fils de la terre et dieu de la culture, mais l’égal de ces divinités importantes. Il représentait le dieu du ciel, ou l’esprit du ciel, de l’atmosphère, c’est-à-dire le dieu des orages, de la pluie, des nuages » de la foudre, etc… (F.GUIRAND, 1996, p. 582). Pour l’explication sur le reste de la cosmogonie, cf symbolisme : du dieu du ciel ; du dieu soleil ; Analyse du nom de Eve ; de la déesse de la Terre ; du bouc (Pan) ; du bœuf.
[274] Les peuples noirs de la famille Mozambique croient au pouvoir des fétiches et des amulettes. Ils reconnaissent toutefois certaines divinités, entre autres Tilo dont ils font un dieu du ciel, en même temps qu’une divinité du tonnerre et de la pluie. Ils croient également à la survie, si l’on en juge par leurs rites funéraires, notamment l’apport de vivre auprès des tombes, pour que le défunt puisse s’alimenter, ou encore par l’usage pratiqué naguère chez les Ouanyamouézis, lorsqu’un chef mourait, d’enfermer dans sa tombe trois esclaves vivantes chargées de lui tenir compagnie dans l’autre monde. (F.GUIRAND, 1996, p. 573)
[275] Anou dont le nom même signifie « ciel » règne donc sur les espaces célestes. « … » Il est le dieu par excellence, le dieu suprême. Toutes les autres divinités l’honorent comme leur père, c.-à-d. comme leur chef. (F.GUIRAND, 1996, p. 74)
[276] an = n., sky, heaven; the god An ; grain ear / date cluster (‘water’ + ‘high’) v., to be high. adj., high. prep., in front. (A.Halloran, 1999, p. 6) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : an = nominatif : ciel, paradis, le dieu An ; grain, épi de grain, grappe de dattes (« eau » + « haut ») ; verbes : être en haut ; adjectif : haut ; préposition : en face de.
[277] en = n., dignitary; lord; high priest; ancestor (statue); diviner. v., to rule. adj., noble. (A.Halloran, 1999, p. 4); Volume 4 / Lexique sumérien-français : en = nominatif : dignitaire, seigneur, grand-prêtre, ancêtre (statue) ; devin ; verbes : régner ; adjectif : noble
[278] a, e4 = nom. : water; watercourse, canal; seminal fluid; offspring; father; tears; flood (A.Halloran, 1999, p. 3) avec traduction au Volume 4 / Lexique sumérien-français : a, e4 = au nominatif = eau, cours d’eau, canal, fluide séminal, descendance, père, larmes, inondation ou déluge.
a-a : father (A.Halloran, 1999, p. 71) Volume 4 / syllabaire sumérien-français : a-a : père
[279] Nun : n., prince, noble, master (ní, ‘fear; respect’,+ un, ‘people’ ?) v., to rise up (n, ‘to be high’,+ u5, ‘to mount; be on top of; raised high’). adj., great, noble, fine, deep (A.Halloran, 1999, p. 38) ; Volume 4 Lexique sumérien-français : Nun = noms : prince, noble, maître (ní, « peur, respect » + « un » « peuple » ?) / verbes : s’élever (noms : « n » « être élevé » + u5, « monter, être au sommet, rendu grand ») / adjectif : grand, noble, bien, profond.
[280] a, e4 = nom. : water; watercourse, canal; seminal fluid; offspring; father; tears; flood (A.Halloran, 1999, p. 3) avec traduction au Volume 4 / Lexique sumérien-français : a, e4 = au nominatif = eau, cours d’eau, canal, fluide séminal, descendance, père, larmes, inondation ou déluge.
[281] íl-lá: elevation (‘to lift’ + ‘to hang’; cf., dùn-lá, ‘depression’) (A.Halloran, 1999, p. 105) ; Volume 4 Lexique sumérien-français : íl-lá = élévation (« lever » + « suspendre »).
íla, íli, íl: n., carrier.., to lift, carry; to deliver; to bring; to endure; to support; to carry forward (in accounting); to be high; to shine (íl-i in marû) (A.Halloran, 1999, p. 105) ; Volume 4 Lexique sumérien-français : íla, íli, íl = nominatif : transporteur ; verbe : lever, porter, livrer, amener, endurer, supporter, reporter ; être élevé ; briller (íl-i à marû)
[282] Hr Horus, le roi visage, figure, face; vue, regard sur, au-dessus de; dans; à; de; en raison de, à cause de; à propos de; par; et; portant sur; parce que cordage, hauban (à bord de bateau) distant, éloigné, lointain terrible, terrifier terreur, effroi se préparer, se tenir prêt; être prêt (Faulkner, réed.2017, p. 214)
[283] Horus, transcription latine du grec Horos et de l’égyptien Hor, est le nom d’un dieu solaire constamment identifié avec Apollon et représenté par un faucon ou un dieu à tête de faucon. Sous le nom d’Hor, qui assone avec un mot qui signifie « Ciel». « … » Nombreux et puissants durent être les adorateurs de cet oiseau, que nous voyons figurer au sommet des enseignes préhistoriques, car dès les temps les plus anciens on le considère comme l’être divin par excellence; et l’hiéroglyphe qui détermine l’idée de« dieu » est un faucon sur son perchoir (F.GUIRAND, 1996, p. 37)
[284] Haroëris est la transcription grecque de Hor Our, qui signifie Horus le grand, Horus l’aîné. On l’adore à Létopolis sous le nom d’Hortkhenti irti « Horus qui préside aux deux yeux » et à Pharboethos sous celui d’Hor Merti « Horus aux deux yeux ». Il est le dieu même du ciel et ses deux yeux sont le soleil et la Lune… (F.GUIRAND, 1996, p. 37)
[285] Hrt ciel, cieux tombe, nécropole route (Faulkner, réed.2017, p. 216)
[286] sqAi ériger, élever; redresser; exalter; vanter, célébrer; prolonger ; vb. caus. (cf. qAi grand, haut, élevé) (Faulkner, réed.2017, p. 305)
[287] Vulcain est l’un des plus anciens dieux des Latins, antérieur même à Jupiter. Sous le nom de Volcanus, il est le premier Jupiter de Rome, dont il protégea la naissance. En sa qualité de Jupiter, il forme un couple avec Junon. On l’associe encore avec Maïa, incarnation de la Terre mère, et avec Vesta, considérée comme déesse de la terre. (F.GUIRAND, 1996, p. 253)
[288] Rappel : nous avons vu précédemment que Lug est le fils de Cian et de Eithne fille de Balor ; Il faut aussi rappeler que le Dagda est aussi chef des Tuatha Dé Dannan et a remporté une grande victoire contre les Fomoires. Il agit donc de concert avec Lug tout comme, nous l’avons vu, la génération des parents de Lug aggissent de concert avec lui pour renverser le grand chef des Fomoire Balor.
[289] Pryderi et Mabon connaissent un début d’existence comparable : une naissance, suivie d’un enlèvement, une captivité mystérieuse et une heureuse libération.
Le nom de leur mère respective peut confirmer ce rapprochement. À propos du sens de Rhiannon, Williams J. Gruffydd a fait remarquer que le premier élément *rig signifierait en gallois « roi » ou « reine », mais aussi « parent ». Par exemple, rhieni, forme plurielle de rhiain qui vient de *riganī, a le sens de « parents, ancêtres » et « dames » ; il pourrait en fait s’agir d’un croisement entre *pro-geno- « parent » et *rīganī « reine ». Rhiannon pourrait donc signifier « Grande Reine » ou « Grande Dame ou Mère », ce dernier sens étant alors identique à celui de Modron, la mère de Mabon. Mais nous devons reconnaître que cette hypothèse reste assez incertaine. Ibid 182
Enfin, lorsque Pryderi est ramené à la cour de Dyfed, il est pris en charge par Pendaran Dyfed « Tonnerre de Dyfed », qui va devenir son éducateur. La connotation céleste de son nom rappelle celui de Mellt « Éclair », le père de Mabon. De manière hypothétique, Pryderi et Mabon seraient ainsi fils d’une « Grande Mère » et d’un père (nourricier) dont le nom a un caractère foudroyant. Ce dernier aspect pourrait exprimer une autre qualité du père de Lugus. Sur un plan religieux, l’éclair, comme la foudre, est connoté de manière ambivalente : d’un côté, il détruit ; de l’autre, il est associé à la fertilité dans la mesure où il est souvent accompagné ou suivi par la pluie. Dans la tradition irlandaise, le Dagda a comme attributs canoniques un chaudron d’abondance, une harpe et une massue aux pouvoirs particuliers : elle tue avec un bout et ressuscite avec l’autre. Gaël Hily. Le dieu celtique Lugus 284, 285
[290] GERMANIQUE : Si Tiuz est le dieu du ciel, Donar-thor le dieu de l’orage, Wodan passe pour le principal dieu des Germains. « … » ce dieu (en anglo-saxon : Woden) était regardé par eux comme l’ancêtre de leurs rois (F.GUIRAND, 1996, p. 297)
[291] CHINE : l’Auguste de Jade n’est cependant que le second élément de la triade suprême, qui comprend en outre le Vénérable Céleste de l’origine première, qui a précédé l’Auguste de Jade dans les prérogatives divines, et le Vénérable Céleste de l’Aurore de jade de la Porte d’or, qui doit un jour lui succéder. (F.GUIRAND, 1996, p. 464)
[292] CHINE : Le dieu suprême est l’Auguste de Jade (Yu-ti), nommé aussi Suprême Empereur Auguste de Jade (Yu-hoang-chang-ti), ou encore, et plus communément, le Père-Ciel (Lao-t’ien-yeh). II est dit que ce fut un des premiers dieux qui existèrent et que ce fut lui qui créa les êtres humains ; telle est du moins la tradition dans le nord de la Chine. On ajoute que le Père-Ciel fit les êtres humains en les modelant dans de l’argile (F.GUIRAND, 1996, p. 464)
[293] CHINE : Le bétail est mis sous la protection du dieu de l’Elevage, que secondent le Roi-des-Bœufs et le Porc transcendant. L’un et l’autre furent de leur vivant des géants redoutables. Le Roi-des-Bœufs, qui effrayait ses adversaires par les énormes cornes de son front et ses oreilles de buffle, fut cependant maîtrisé par la dame Niu-Koua, qui lui passa dans le nez une corde merveilleuse. Non moins féroce et hideux avec sa face noire, le Porc transcendant eut l’audace d’avaler Eullang, le propre neveu de l’Auguste de Jade. Mais il s’en repentit, car Eullang le tua. (F.GUIRAND, 1996, p. 480)
[294] CHINE : L’Agent du Ciel (T’ien-Kouan) est aussi un dieu qui donne du bonheur; il fait partie d’une triade, composée en outre de l’Agent de la Terre (Ti-Kouan), qui remet les péchés, et de l’Agent de l’Eau (Chœi-kouan), qui écarte le malheur. (F.GUIRAND, 1996, p. 475)
[295] OCÉANIE : En Nouvelle-Zélande, divers phénomènes atmosphériques sont considérés comme des manifestations de la douleur du Ciel et de la Terre à cause de leur séparation. Dans une des versions, cette explication est présentée sous la forme d’adieux que s’adressent les deux époux au moment de se quitter. Raki (le Ciel) dit à Papa (la Terre) : « Papa, reste ici. Voici quel sera le signe de mon amour pour toi. Au huitième mois, je pleurerai sur toi », et ces larmes du Ciel pleurant sur la Terre sont la rosée. Et Raki dit encore : « Chère femme, reste où tu es. En hiver je soupirerai à cause de toi », et c’est l’origine de la glace. Alors Papa dit à Raki ces mots d’adieu:« Va, mon cher mari, et en été je me lamenterai sur toi», et les soupirs de son cœur aimant qui montent vers le ciel sont les brouillards.
[296] CHINE : Le vrai fondateur du taoïsme actuel, que nous nommerons le taoïsme populaire, fut un nommé Tchang Tao-ling qui vécut au IIème siècle de notre ère et fut déifié au VIII ème siècle. « … » Tchang Tao-ling s’était décerné le titre de Maître-Céleste (T’ien-che) (F.GUIRAND, 1996, p. 462)
[297] JAPON : La mythologie japonaise divise les Kami en dieux du ciel, Ama Tsu Kami, et dieux de la terre, Kuni Tsu Kami (F.GUIRAND, 1996, p. 489)
[298] AUX DEUX AMÉRIQUES : Pour les Esquimaux il existe un monde inférieur dans le ciel. Le monde inférieur est tantôt semblable au monde humain, avec seulement un ciel et un soleil plus pâles ; tantôt formé de quatre cavernes situées l’une sous l’autre, dont les trois premières sont basses et peu confortables, tandis que la dernière est spacieuse et agréable. (F.GUIRAND, 1996, p. 517)
Le monde supérieur, au-delà de la voûte des cieux, tourne autour de la cime d’une montagne. Il a, comme la terre, des collines et des vallées, et il est la demeure des Innuas, des corps célestes, qui étaient autrefois des hommes et furent transportés au ciel et transformés en étoiles. (F.GUIRAND, 1996, p. 517)
BIBLIOGRAPHIE
Proto-sumérien :
CNIL. Full list of proto-cuneiform signs
& Falkenstein, A. (1936). Archaische Texte aus Uruk. https://www.cdli.ox.ac.uk/wiki/doku.php?id=late_uruk_period :
Sumérien :
A.Halloran, J. [1999]. Lexique Sumérien 3.0.
Héroglyphique :
Faulkner. [réed.2017]. Concise dictionary of Middle Egyptian.
Hiero (hierogl.ch) (Hiero – Pierre Besson)
Démotique :
Hittite hiéroglyphique :
Mnamon / Antiche scritture del Mediterraneo Guida critica alle risorse elettroniche / Luvio geroglifico – 1300 a.C. (ca.) – 600 a.C.
https://mnamon.sns.it/index.php?page=Scrittura&id=46
https://www.hethport.uni-wuerzburg.de/luwglyph/Signlist_2012.pdf
Archéologie :
Leroi-Gourhan, A. (1958). Le symbolisme des grands signes dans l’art pariétal paléolithique. Bulletin de la Société préhistorique française Année 55-7-8 pp. 384-398.
G.& S Sauvet et André Wlodarczyk (1977) : Essai de sémiologie préhistorique (pour une théorie des premiers signes de l’homme). Bulletin de la société préhistorique française / année 1977 / E&T 47-2 / p.545-558
Science des Symboles :
Chevalier-Gheebrant [2005]. Dictionnaire des Symboles. Paris: Robert Laffont.
Les mythologies :
Guirand, J. [1996]. Mythes et Mythologie. Paris ; Larousse
Lien entre le chaldéen et la religion catholique :
A.Hislop. [s.d.]. Les deux Babylones.
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