OBJECTIF DE CE LIVRE :
Ce premier livre, première étape du volume 2 intitulée « La Bible de/vs la Mythologie » fait l’analyse comparée de la religion mythologique versus la religion biblique en traitant dans l’ordre chronologique les évènements allant « de l’existence de Dieu à la création d’Adam »
Table des matières
LIEN DE CE LIVRE AVEC TOUTE LA SÉRIE LITTÉRAIRE « LA VÉRITABLE HISTOIRE DES RELIGIONS DE L’HUMANITÉ »
Cet extrait est tiré du livre bientôt disponible à la vente sur ce site (au format PDF et numérique).
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Pour bien comprendre la raison d’être de ce livre au sein de la série littéraire la véritable histoire des religions de l’humanité, rendez-vous à la page :
Structuration et contenu
VOLUME 2 : HOMO SAPIENS ? SA MÉMOIRE RETROUVÉE
SON LANGAGE SES SYMBOLES SES MYTHES SES RELIGIONS SON HISTOIRE
LIVRE 2 DU VOLUME 2 : DE L’EXISTENCE DE DIEU A LA CRÉATION D’ADAM
Quelques aspects linguistiques préliminaires pour une meilleure future compréhension
Les règles de translitération phonétique du sumérien et du hiéroglyphique égyptien
Étant donné que ce volume 2 contiendra de nombreux termes sumériens et hiéroglyphes dans leur translittération communément admise, il est, je crois, très utile de vous les indiquer en introduction pour que vous ne soyez pas pris au dépourvu sur la manière de les prononcer à chacune de leurs occurrences :
Prononciation de l’alphabet sumérien translitéré
Les cunéiformes sumériens une fois translitérés donnent les sons :
a, b, e, g, ĥ, i, k, l, m, n, ñ, p, r, s, š, t, u z
Vous remarquerez qu’à chacune de ces lettres viendront souvent associées en bas à droite des chiffres. Exemple : e4
La raison vient du fait que plusieurs signes cunéiformes sont utilisés pour désigner le même son. Le numéro sert à indiquer aux sumérologues duquel des multiples signes cunéiformes il s’agit, en vertu de la numération des multiples homophones telle qu’établie par Borger, Civil, and Ellermeier, appelée « BCE-System ».
Cette numération en position basse ne doit pas vous gêner, car elle n’affecte pas la prononciation des lettres qui reste strictement identique à la lettre affichée.
Les seules lettres nécessitant pour un français une explication de prononciation sont :
ñ : c’est une consonne gutturale, sourde, se caractérisant par une attaque en n et une fin en « g » très masqué sans doute très similaire au ña hindi (voire au ou au ). « ñ » (ñ se prononce comme « ng » dans le son « rang » en anglais). C’est une consonne dont l’homophonie de sens avec « g » et « k » sera très souvent constatable.
ĥ : Elle se prononce comme la ﺥ arabe translitérée en Ḥa, le ch allemand de ach ou la jota espagnole
š : Elle se prononce comme le « ch » de char
Prononciation de l’alphabet hiéroglyphique translitéré
« A » = (vautour) = prononciation : [ʔ], hamza (« coup de glotte»), comme en arabe.
« i » = (roseau en fleur) = prononciation : [j], le i de yacht [i], le i de « ami » ; souvent identique à A notamment au début des mots.
« y » = (double roseau en fleur) = prononciation : y
« y » = (deux traits obliques, parfois verticaux ) =
prononciation : y : [j], le i de yacht [1], [i], le i de « ami »
« a » = (avant-bras) = prononciation : a
« w » = (poussin de caille) ou
(pour l’adaptation hiéroglyphique de l’abrév. hiératique de
) = prononciation : [w], le ou de ouate ; [u], le ou de doux.
« b » = (pied) = prononciation : b
« p » = (natte ou tabouret de jonc) = prononciation : p
« f » = (Vipère à cornes « Cerastes cerastes ») = prononciation : f
« m » = (chouette) = prononciation : m
« n » = (filet d’eau, parfois vertical ) = prononciation : n
« r » = (bouche, parfois verticale ) = prononciation : r
« h » = (abri de campagne) = prononciation : h léger aspiré (le h de l’anglais hot)
« H » = (mèche de lin tordu) = Prononciation : h emphatique, ﺡ arabe aussi translitéré en Ḥa ; en phonétique ħ
« x » = (placenta humain ?) = Prononciation : la ﺥ arabe translitérée en Ḥa, le ch allemand de ach ou la jota espagnole ; correspondant du sumérien ĥ.
« X » = (ventre d’un mammifère) = Prononciation : le h allemand de ich ; en phonétique ç
« s » = (linge plié) = Prononciation : s ; le s de sac
« S » (sh) = (bassin de jardin) = Prononciation : le ch de char ; en phonétique ʃ ; correspondant du sumérien š
« q » = (Pente de colline sablonneuse, dune) = Prononciation : q, k emphatique, arabe ﻕ
« Q » = (panier de vannerie avec une poignée) = Prononciation : k
« g » = (support de vase (à anneaux) ; 2. vase en terre cuite rouge) = Prononciation : g, le g de gare
« t » = (pain) = Prononciation : t
« T » = (Corde servant à entraver un animal) = Prononciation : tj, le ti de tiers
« d » = (main) = Prononciation : d
« D » = (cobra au repos « Naja haje », gr. ἀσπίς) = Prononciation : dj, le di de dieu ; le j de l’anglais jazz en phonétique d͡ʒ
CE QUI SERA DÉVELOPPÉ DANS CE LIVRE 2
Pour vous faire une idée précise de ce qui sera développé dans ce deuxième livre du volume 2, je vous invite à parcourir son sommaire ci-après.
Comme vous pouvez le constater, ce livre va comparer la notion de Dieu entre la conception biblique et mythologique.
Nous verrons notamment dans cette partie l’ambivalence de la pensée mythologique avec, d’un côté, les preuves directes et indirectes de l’existence d’un dieu suprême transcendant similaire au dieu judéo-chrétien et, d’un autre côté, l’enseignement profond d’un dieu suprême immanent, le Grand Tout.
Nous verrons ensuite en quoi la mythologie reflète aussi l’existence et le sens du nom du dieu suprême judéo-chrétien, YHWH.
Nous verrons en quoi l’acte de création par sa bouche symbolique est commémoré dans la mythologie.
Nous verrons en quoi la mythologie célèbre aussi l’existence de l’archange Michel ou Mickaël avec l’examen de ses symboles animaux : l’abeille, le renard et le chacal.
Nous ferons aussi l’analyse comparative de leur conception réciproque du cosmos, du ciel et de la Terre.
Arrivés à ce stade qui est celui de la création du cosmos nous nous intéresserons à tous les symboles dont les sens peuvent se rapprocher de celui du Grand Tout à celui du cosmos.
Nous examinerons respectivement les symboles mythologiques de l’œuf, de l’habitation (de la maison), du centre (du point, de l’omphalos), de l’axe, du phallus, de la queue, de la position ithyphallique, du cercle, du globe et de la sphère, de l’étoile, de la roue, de l’œil, de la voûte et du dôme, de la caverne, du temple et du sanctuaire.
Dans l’examen de ces symboles, nous aborderons souvent les sens liés à la manifestation du grand Tout sous forme de l’homme cosmique, de l’homme primordial, ainsi que ceux liés à sa naissance, mort et renaissance. Le fait d’aborder ces notions de mort et de renaissance à ce stade est quelque peu prématuré, mais il est difficile de faire autrement si nous voulons éviter les redondances futures lorsque nous reverrons réapparaître ces symboles élémentaires.
Après avoir traité de ce grand chapitre symbolique nous verrons comment la mythologie a aussi reflété l’existence du jardin de l’Eden, après quoi s’ensuivra un long chapitre dédié à la création d’Adam et à comment la mythologie a aussi reflété tous les concepts bibliques de sa création qui ressortent de la signification hébraïque de son nom, et notamment le fait qu’il ait été créé à l’image de Dieu, qu’il ait été tiré du sol, de l’argile rouge et qualifié d’homme rouge, le fait que de la force vitale a ensuite animé son corps. Nous y verrons aussi le symbolisme de sang, de l’ocre rouge et de l’oxyde de fer rouge.
Ce livre, bien que de 640 pages s’arrêtera là.
Vous vous doutez bien que je me suis efforcé de ne pas faire un livre de 666 pages !
C’est le livre suivant, le livre 3, qui développera le statut, le rôle ou la mission et la condition d’Adam avec tous les symboles respectifs associés.
Ce Livre 2, comme son titre l’indique, ne traitera donc que de sa création.
LIVRE 2 : DE L’EXISTENCE DE DIEU A LA CRÉATION D’ADAM
LA NATURE DE DIEU
Le point de vue de la Bible : un Dieu unique une personne aux qualités absolues
La Bible enseigne qu’il n’y a qu’un seul vrai Dieu.
Il est désigné comme étant le « Très Haut » (Psaume 83:18), le Tout-Puissant.
Il est Celui qui a « créé toutes choses » : l’univers et toute vie sur terre (Révélation 4:8, 11).
Il est le seul à n’avoir jamais existé et il existera toujours (Psaume 90:2). Il faut comprendre par là qu’il est incréé. C’est en fait le seul être à ne pas avoir eu de commencement, à avoir toujours existé.
C’est une personne, un être, qu’il n’est pas possible de voir, car il ne réside pas dans la dimension matérielle, mais dans le domaine spirituel. Il n’a donc pas de corps physique. C’est pourquoi il est dit que « Dieu est un Esprit » (Jean 4:24). Il nous faut dès lors comprendre que si le langage biblique utilise parfois un langage anthropomorphe le concernant (il a des yeux, des mains, un bras puissant, etc..) c’est là un langage purement imagé pour se faire comprendre des humains.
Outre le fait que Dieu soit une personne, un être spirituel, un esprit invisible, il est aussi dépeint comme étant la perfection absolue dans toutes les qualités, avec, au premier rang d’entre elles, la puissance, la justice, la sagesse et l’amour. Concernant cette dernière, il est même décrit comme étant la personnification de l’Amour, (« Dieu est amour » (1 Jean 4:8)) faisant de cette dernière sans doute la plus remarquable de ses qualités en indiquant que c’est elle qui irradie tout son être, motive toutes ses pensées et ses actions.
La vision judéo-chrétienne part ainsi du principe que Dieu est un dieu transcendant, un être, une personne non seulement unique et toute-puissante, mais concentrant toutes les qualités possibles de manière absolue, qualités qu’il manifeste avec un parfait équilibre.
Le point de vue de la religion mythologique
Il y a eu un grand dieu primordial
Une reconnaissance directe de son existence
Il est avant tout remarquable de constater à l’analyse des différentes cosmogonies mondiales qu’il existe un faisceau de preuves convergent pour désigner l’existence d’un dieu originel unique ayant les attributs de la toute-puissance.
Le caractère unique de la divinité suprême était ainsi célébré dès la plus haute antiquité.
On en a un exemple avec le dieu suprême Achad dont le non même signifie « un », « unique »[88].
Relevons aussi le cas spécifique du dieu mésopotamien Anshar (anšar) (le père du dieu An) auquel fut par la suite associé le tout-puissant père des dieux assyrien Ashour[89](aššur/ ašur)
D’ailleurs, pour comprendre la raison profonde de cette association entre les deux, il faut passer par le sumérien.
En effet « šur » « šar » « sar » sont des mots sumériens équivalents[90].
Il en résulte que l’analyse étymologique de l’Ashour assyrien est fondamentalement la même que celle de l’Anshar mésopotamien. La seule différence tient au fait que le préfixe « an » signifie littéralement « le père élevé ou déifié » (en étant la contraction de « a » « père » et de « n » « être élevé »[91] [92]) tandis que « a » tout seul (tel quel sans le « n ») signifie « père »[93].
« an » et « a » étant clairs, lorsque l’on examine ensuite les sens de « šur » « šar » « sar », on se rend compte qu’ils sont très riches et aussi très révélateurs de l’identité du personnage caché derrière ce visage de père des dieux.
Nous en verrons progressivement tous les sens, mais relevons ici le premier savoir que l’un des sens majeurs de « aš »[94] est « l’unique, le seul, le dieu (sous le symbole du disque solaire, de l’étoile), de sorte que « Ashour » écrit « aš-šur » signifie donc « l’unique, le seul dieu » (suivi ensuite des différents sens de « šur » « šar » [95]).
Cette vision d’un dieu unique suprême sera tout aussi vraie en Babylonie[96], en Egypte[97], en Inde pour les dieux Brahma[98] puis Crishna[99] (avec pour Brahma une analogie évidente avec l’un des 99 noms du dieu unique musulman, « Er-Rahman[100] »), chez les Slaves de l’Est avec Peroun considéré comme l’unique seigneur de l’univers[101], en Grèce Hypsistos (Elioun, le Très-Haut)[102] voire aussi Ouranos son fils qualifié de Très-Haut[103].
Il est aussi reconnu chez les Goths[104], en Islande[105].
Une brève parenthèse concernant Ouranos : Son caractère de Dieu suprême du parti de la lumière, symboliquement du bien, fait que dans la sémantique de l’analyse des panthéons des différentes civilisations, on qualifiera d’« ouraniennes» les divinités lumineuses, célestes, du parti du bien, par opposition aux divinités qualifiées de « chtonienne »[106], c’est-à-dire des divinités du monde des ténèbres, souterraines, associées au mal.
Nous trouvons aussi la trace d’un dieu unique suprême en Amérique du Nord avec le dieu Kitski-Manitou[107] de la tribu des Algonquins du Nord, le dieu Wakonda des Sioux, le dieu Tirawa des Pawnees[108], le dieu Niparaya[109] des Indiens Pericue de Californie,
concernant les dieux Tirawa et Wakonda, on observe que, qu’il s’agisse de la grande divinité du soleil[110], de l’étoile du matin[111], ou de toutes les autres grandes divinités[112] elles sont considérées par ces peuples comme des intermédiaires entre le grand dieu originel et les humains. Elles sont considérées de rang inférieur et tirant de lui leur propre puissance[113], tandis que le dieu originel garde bien son caractère de dieu unique originel.
Citons aussi en Amérique centrale, le dieu Hurakan[114] au Guatemala, Pachacamac[115] chez les Incas, le dieu Monan[116] de la tribu Tupinamba au Brésil ; en Océanie le dieu Tangaroa[117], Auwe[118] en Nouvelle-Guinée, Ove[119] ou Ngendei dans les îles Viti, Naruau aux îles Gilbert, la croyance en un dieu créateur dans les îles de la Société[120].
En Afrique, le dieu Razanes[121] à Madagascar, le dieu Mouloukou[122] des Macouas et des Banayïs, le dieu Ngai[123] des Massaïs, le dieu Zâmbi[124] des Angolais, le dieu Nzâme[125] des Fans au Congo, le dieu Massim-Biambé[126] des Moudangs au Congo, le dieu Boumba[127] des Bouchongos au Congo belge, le dieu Juok[128] des Chillouks du Nil Blanc, le dieu Nyamié[129] (par son association à l’orage et au tonnerre) des Agnis de l’Indénie et du Sanwi en Guinée-Sénégambie.
Des reconnaissances indirectes de son existence
L’analyse comparative permet par ailleurs de constater que la mythologie reconnaît indirectement l’existence d’un Dieu suprême originel unique, car elle lui associe des symboles particuliers comme celui du dieu de l’abîme d’eau, du ciel, du tonnerre, de la foudre et de l’éclair, du marteau ou de la massue, du forgeron, de l’infirme (avec unicité de membres), du potier.
Elle contient aussi beaucoup de récits de divinités suprêmes « grand-pères » ayant été mis à mort par un couple rebelle et leur postérité ou mis à mort symboliquement en le représentant comme un vieillard ou un dieu lointain, ce qui est aussi une trace implicite indirecte de l’existence et de la reconnaissance d’un dieu suprême unique primordial.
Ajoutous aussi à cela les symbolismes du vieillard et du dieu lointain.
Nous allons analyser, si vous le voulez bien maintenant un à un chacun de ces symboles dans ce même ordre (sauf le symbolisme du potier que nous verrons dans le chapitre sur la création d’Adam) :
Vous relèverez que dans l’analyse des différents symbolismes, dans les exemples tirés de la mythologie comparative, je classerai parfois les divinités entre, d’un côté, les dieux mythologiques qui sont davantage une transposition du dieu unique suprême biblique de ceux qui sont davantage de la génération des nouveaux dieux qui l’ont remplacé et se sont ensuite juste emparés de ses symboles. C’est à dessein et non sans raison, mais que nous ne comprendrons mieux qu’au fur et à mesure de notre lecture.
Un symbolisme de l’abîme d’eau : le Dieu suprême originel
Le point de vue de la Bible
Dieu se définit dans les écrits hébraïques comme étant la Source d’eau vive (Jérémie 2 : 13) ou la source de l’énergie vive.
L’eau ou l’abîme d’eau représente ainsi Dieu comme étant la source de toute vie.
La Bible explique que pour créer Dieu utilise son bras symbolique, son Esprit saint, qui n’est donc pas une personne, mais la force active qu’Il utilise quand il veut faire quelque chose.
L’eau est ainsi un symbole de son énergie, de force active, de son Esprit saint
Le récit de la création de la Genèse précise ainsi que la force agissante (ou l’esprit, «Rouah » (רוח en hébreu) de Dieu se mouvait sur la surface des eaux (Gen. 1:2).
Bibliquement, l’abîme d’eau représente ainsi l’océan littéral qui recouvrait les eaux au moment de la création de la terre.
L’eau est aussi un symbole de connaissance : dans le cœur du sage, l’eau réside ; il est semblable à un puits et à une source (Proverbes 20, S ; Ecclésiastique 21, 13) (CHEVALIER-GHEEBRANT, Dictionnaire des Symboles, 2005, p. 376)
De sorte que l’imagerie de l’abîme d’eau applicable à la divinité suprême sert aussi à indiquer l’infinie connaissance qui est la sienne.
Le point de vue de la religion mythologique
Étymologie sumérienne
Il est tout à faire remarquable qu’en sumérien, la notion de père soit étroitement associé à l’eau, à l’océan, et aussi à un canal.
a
a est un logogramme qui désigne le mot « père » et aussi « l’eau, un cours d’eau »[130].
a-a désigne quant à lui très spécifiquement le père [131]
aba, ab
Prenez par exemple aussi le logogramme aba, ab[132] qui, s’il signifie « lac, mer » est en fait un pur homophone de ab-ba[133] qui est l’un des termes pour père en ayant aussi les sens d’aîné, d’ancêtre. Cet ab-ba est évidemment la correspondance parfaite de l’araméen אבא/ܐܒܐ ʼabbāʼ, « père » dont il nous est dit que proviendrait le grec ancien ἀββᾶ, abba[134].
a-dé
a-dé signifie dans sa forme verbale « verser de l’eau ; irriguer ; inonder » a-dé-a est la crue annuelle du printemps[135].
Or ce logogramme a-dé / adé-a est un quasi homophone de ada, ad un autre mot pour père[136].
Le canal = le père
J’aimerais aussi ici m’efforcer de revoir ce qui a été dit de manière un peu plus exhaustive dans le volume 2 livre 1 intitulé « le déchiffrage du langage des cavernes », quant au fait que le mot père a régulièrement été étymologiquement et idéographiquement associé à un canal, comme je l’ai démontré, dans les langues sumériennes, hiéroglyphique, démotique, hittite.
Nous y avons vu en effet que, depuis la nuit des temps, le canal est synonyme de père.
Cela convoie toujours l’imagerie qu’il est un récipient non seulement d’eau vectrice de fertilité et d’abondance, mais aussi de sperme, de liquide séminal, vecteur de la vie et donc le désignant comme le géniteur primordial, fertile par définition.
en sumérien
a est un logogramme qui désigne le mot « père » et aussi « l’eau, un cours d’eau », mais aussi comme vous pouvez le voir en note, aussi un canal[137].
Ce « a » est la translittération du signe idéographique protosumérien [138] qui est le premier à apparaître dans la liste des idéogrammes protosumériens classés dans l’ordre alphabétique. C’est en quelque sorte l’apha grec ou la première lettre de l’alphabet de la plus ancienne langue connue au monde.
Remarquez que les deux lignes parallèles légèrement biaisées font visualiser un canal.
Donc, dans la plus ancienne représentation d’un père, la langue idéographique recourrait, entre autres, à l’imagerie d’un canal pour le représenter.
Nous avons vu aussi dans ce livre qu’en hiéroglyphique, un canal est désigné par l’idéogramme d’un rectangle simple.
Or, en sumérien, le rectangle simple se dit ñeš[139] (prononcez gesh). C’est le logogramme déterminatif préfixe que l’on ajoute généralement à un objet pour déterminer qu’il est en bois. Il a aussi le sens des mots indiqués en bas de page.
Il faut alors savoir et comprendre que ñeš a pour homonyme ñeš2,3 qui signifie « un homme » ou « un pénis » ce qui renvoie à l’imagerie d’un homme en position ithyphallique, position communément associée dans la mythologie archaïque, nous le verrons dans ce même livre à un géniteur (notamment au géniteur primordial) à un père.
en hiéroglyphique
Nous savons dit qu’en sumérien a (ou e4 )[140] ou a-a[141] désigne le père.
Or, même si en hiéroglyphique aA n’a pas ce sens de manière directe, tout converge pour indiquer que c’est aussi le père qu’il désigne. C’est d’ailleurs l’une des nombreuses intrications observables entre ces deux langues.
En effet, en hiéroglyphique aA désigne « un aîné, un notable, quelqu’un de grand »[142] (aAw signifie grandement[143] et aAt signifie la grandeur[144]), a désigne « un bras » qui, nous le verrons, est un symbole du compagnon de l’époux (masc.ou fem.) et aussi « un interprète, un truchement » c’est-à-dire un représentant, un logos[145]. AA est « un tas de décombres, une ruine »[146], A est « un vautour »[147] (nous verrons plus tard pourquoi ces deux derniers symboles font aussi référence au père primordial).
Si nous parlons maintenant du symbole du rectangle, revoyons maintenant les rectangles égyptiens hiéroglyphiques :
Comme vous pouvez le visualiser, le hiéroglyphique représente un canal au moyen du hiéroglyphe qui se translittère S[148].
Ce signe nous est défini comme étant un bassin de jardin (donc rempli d’eau), mais il nous est aussi dit qu’il s’échange avec
dont la forme antérieure est
qui est… un canal d’irrigation.
En hiéroglyphique le rectangle simple se translitère S (prononcez Sh)[149] ou mr[150].
Relevez en note de bas de page que l’un comme l’autre signifie un étang, un bras d’eau, un canal, un bassin.
Or, l’homonyme de S par glissement sémantique[151], s , désigne un homme de haut rang[152], par SA
un dirigeant, un décideur, un leader[153] et par SAa le commencement, le premier[154], autrement dit un homme primordial.
Ce s hiéroglyphique étant à associer avec le sa sumérien qui désigne aussi un leader, un de premier ordre, de première classe.[155]
Il faut aussi relever le S égyptien translittéré est l’équivalent phonétique du š sumérien et concernant les logogrammes ša / sa sumériens, nous aurons l’occasion dans ce livre de voir en quoi ils désignent à bien des égards notamment expressément l’homme primordial.
Ainsi, même si ces deux signes rectangulaires simples sumériens égyptiens semblent avoir, à première vue, si l’on se cantonne à une analyse superficielle, un sens complètement différent, l’un sumérien ñeš désignant du bois et l’autre égyptien S/mr un bras d’eau, en réalité, si l’on connaît leur multiple sens et intrication linguistique, on se rendra compte qu’ils étaient aussi utilisés pour désigner tous deux la même chose : un homme, en l’occurrence un géniteur, un père.
Constat du sens du canal en hiéroglyphique
Que résulte-t-il de ce que nous venons de voir ?
Qu’incontestablement, il y a une étonnante intrication suméro-hiéroglyhique tant par a, a-a (sum.) et aA (hiérog.) que par le symbole même du rectangle / canal ñeš (sum.) s / S (hiérog.) sa / ša (sum.) qui désignent un homme uniformément un homme primordial, un dirigeant, un géniteur. Ce rectangle est en égyptien le symbole d’un canal qui représente le premier homme, le commencement de l’humanité, le père primordial, en tant que tel le premier dirigeant, homme de haut rang, en totale harmonie avec la notion sumérienne de père géniteur fertile.
En démotique
En démotique a s’écrit ou
;
Voire les deux en même temps, comme ici où a seul s’écrit [156]
Et que signifie a en démotique ?
Le fait d’être grand, la grandeur, la fierté, il désigne aussi la maison, le temple, le… canal…[157] exactement comme en sumérien.
Ce a démotique est évidemment aussi la contrepartie du hiéroglyphique aA.
Le signe š
Le signe qui se translittère « S » en démotique, autrement dit le parfait correspondant du rectangle hiéroglyphique que nous avons analysé, qui se translittère S[158] et qui est le symbole du père en tant que canal séminal s’écrit
en démotique ou
et aussi :
! et si renversé :
Or, comme vous pouvez le remarquer ci-dessous, il est analogue à l’un des signes équivalents du proto-cunéiforme c’est-à-dire :
qui se translitère pab, pap, pa4 et qui signifie le père humain dirigeant[159].
En Hittite
Enfin, si l’on se tourne vers le hittite hiéroglyphique (car oui il existe bel et bien en dépit de ce que prétendent certains de mes déctracteurs), une version du hittite, le dialecte louvite, qui recourra à un système d’écriture hiéroglyphique, on retrouve un sens complémentaire à tout ce que nous avons examiné à son sujet puisque les signes ou
ou
désigne en hittite… un cours d’eau.
Il est donc évident que ce signe est connecté au proto-cunéiforme où il signifiait depuis bien plus longtemps un canal. (-2 500 pour le louvite vs – 3 500 pour le proto-cunéiforme).
Mais comme nous l’avons vu et compris, il n’a pas que ce sens littéral puisqu’il signifie aussi un père et dans la langue sacrée il désigne pour reprendre l’expression grec le « père alpha », le père primordial.
D’où le fait qu’en hittite ce signe qui s’y vocalise « i » ou « ia » se traduit en latin par « solium » qui signifie… ?
Je vous le donne en mille :
Le trône élevé (des magistrats, rois et dieux) ; le pouvoir suprême, la majesté… ! [160]
…soit une ultérieure confirmation de tout ce que nous avons dit plus haut.
J’ajouterai comme si cela ne suffisait pas que le fait que le signe du cours d’eau se vocalise « i » en hittite hiéroglyphique est juste aussi du pur sumérien, car « i » en sumérien, par i7, signifie aussi un cours d’eau, un canal, une rivière[161] !
et en sumérien aussi ia est aussi un équivalent de i[162] !!
Conclusion sur l’apport de l’étymologie
Il apparaît ainsi de manière très claire que la notion de père est étroitement attachée à celle de l’eau, de l’océan et aussi d’un canal (le canal étant plus particulièrement un symbole de l’homme primordial.
L’apport de la mythologie comparée
Voyons maintenant s’il vous plaît en quoi la mythologie comparée atteste que la grande divinité a régulièrement été associée à l’abîme d’eau.
Le symbolisme de l’abîme d’eau et de l’esprit plânant au-dessus des eaux : les eaux primordiales symbole de puissance créatrice
Parce qu’il fut associé à la force active dédiée par Dieu à la création, l’abîme d’eau a fini par être associé dans la religion mythologique aux eaux primordiales à l’énergie, à la matière indifférenciée, souvent qualifiée de chaos, duquel le cosmos, le monde, a émergé.
C’est notamment le cas en Sumer[163] ainsi qu’en Égypte[164] en Germanie[165]
Un symbolisme du dieu de l’abîme d’eau (ou d’Énergie) : le Dieu originel dans sa version immanente puis transcendante (de divinité personnage)
Si, bibliquement, la source d’eau vive représente le vrai Dieu, dans la religion mythologique l’abîme ou la Source d’eau a fini aussi par servir de représentation de la grande divinité suprême, tout d’abord, dans sa première version immanente, un tout-un primordial, fusion de tous les contraires, de nature et de genre, duquel le dieu primordial dans sa version postérieure de divinité personnage a lui-même ensuite émergé.
En Sumer
C’est le cas en Sumer où le Père original des Dieux est considéré comme étant Apsù ou Abzù (An ou Anu et Enlil ne sont que ses descendants au troisième et quatrième degré en Sumer et sont des rois). Il est le dieu de l’abîme d’eau douce, alors que son épouse Tiamat est la déesse de l’abîme d’eau salée. Lui et son épouse sont réputés être nés de la dissociation du tout un primordial en deux divinités suprêmes genrées masculin féminin[166].
En Perse
On retrouve d’ailleurs le dieu Apô, l’Eau (âpas védique), qui rappelle l’Apsou de Mésopotamie [167] .
Rappelez vous que les logogrammes, e4 / a, a-a et pab, pap, pa4 sont des mots sumériens pour père. Étant donné le caractère éminemment sacré de ce symbolisme, il n’est donc pas étonnant que Apsou comme l’apô / l’âpas védiques comportent ce logogramme.
En Égypte
Nous retrouvons aussi la même chose en Égypte avec le père des Dieux Noun qui est l’Océan primordial fusion de tous les contraires duquel a ensuite émergé le premier dieu personnage genré (masculin) Atoum[168].
Le noun se translitère niw et signifie notamment à la fois le Noun et les eaux primitives. Niw est à rapprocher des hiéroglyphes nwy et nwyt qui désignent l’eau, les flots, un bassin[169]. De sorte qu’incontestablement le noun désigne les eaux primordiales.
En Germanie
C’est aussi le cas en Germanie avec Ymir le « vieux » dieu issu de l’abîme et premier des êtres vivants, un géant[170] [171]
En Océanie
« Il y avait au début une mer immense sur laquelle voguait un dieu (îles de la Société, îles Marquises), ou au-dessus de laquelle volait un dieu (Samoa), ou que surmontaient les cieux habités par une ou plusieurs divinités (îles de la Société, Tonga) »[172].
Les vieillards de la mer grecs
J’attire aussi votre attention sur les différents vieillards de la mer grecque qui, même s’ils ne sont pas nécessairement reconnus comme étant des dieux suprêmes primordiaux en sont incontestablement des réminiscences :
C’est avant tout le « vieil » Océanos le dieu de l’abîme d’eau, du fleuve Océan qui est déchu par les Olympiens, Zeus et Poséidon et qui, bien que considéré comme très puissant, finit par être mis à la retraite, remplacé par Poséidon[173]
C’est par exemple aussi Pontos [174] la plus ancienne divinité des eaux, que Gaïa enfanta d’elle-même à l’origine des choses (ou, suivant Hygin, avec Ether ou Ouranos). C’est aussi Nérée, fils de Pontos et de Gaïa « né aux premiers âges du monde, et les siècles accumulés avaient fait de lui un vieillard vénérable. On l’appelait d’ailleurs « le vieillard de la mer ». II était bon et secourable, « n’ayant connu que des pensées de justice et de douceur ». « … » il ne parlait que contraint » et avait le don de prophétie[175].
C’est aussi Protée, un autre vieillard de la mer, fils d’Océanos et de Thethys, lui aussi doté du don de prophétie et qu’il fallait contraindre à parler. Il pouvait se métamorphoser en toutes choses, mais si l’on ne se laissait pas intimider par cela il s’avouait vaincu et parlait[176].
Citons enfin Phorcys, le « vieillard qui commande aux flots», selon Homère[177]
On ne peut pas s’empêcher de constater que le fait de qualifier de vieillard le vrai Dieu suprême originel est une manière de se moquer de lui, que le fait de le présenter comme un être bon et doux est une manière de rappeler que c’est un dieu d’Amour, mais en même temps de le présenter pour un faible, que le fait de le présenter comme un dieu qui ne parlait que contraint pour énoncer des prophéties permet de le présenter comme un dieu distant et inintéressé aux problèmes des humains et parallèlement comme un simple dieu de prophétie, en écho direct à la première prophétie de la Genèse 3 :15 qui sera, nous le verrons, l’une des pièces maîtresses du monde biblique comme mythologique.
Il est même quasiment directement nommé puisque le fait de dire qu’il était doté du don de métamorphose est un symbole, une allusion masquée directe à son nom propre, qui n’échappe qu’au vulgaire, puisque le tétragramme divin, comme nous le verrons dans l’analyse du nom divin du Dieu suprême biblique, signifie « Celui qui se fait devenir et/ou qui fait que sa création devienne tout ce qu’il juge nécessaire pour accomplir son dessein ». Le « don de métamorphose » sert donc ici à symboliser son nom et sa personne.
Après le symbolisme de l’abîme d’eau, voyons maintenant en quoi le symbolisme du dieu du ciel est un autre symbole clair de la reconnaissance de son existence.
Un symbolisme du dieu du ciel : le Dieu suprême unique originel
Le point de vue de la Bible
Le ciel, les cieux : le lieu de résidence spirituelle de Dieu
La Bible utilise en hébreu le terme שמים (shamayim ; toujours au pluriel) qui est traduit par « ciel » ou « cieux » avec apparemment pour sens premier « ce qui est haut ou élevé » (Ps 103:11 ; Pr 25:3 ; Is 55:9). Elle utilise en grec le terme Ouranos. Nous verrons dans la partie sur la religion mythologique l’origine de ce mot, qui, jusqu’à aujourd’hui, a été discuté.
Il est important de comprendre que lorsque la Bible utilise le terme « ciel » ou « cieux » en relation avec le lieu de résidence du vrai Dieu suprême unique, c’est une image ou un symbole.
En effet, comme nous l’avons vu précédemment, la nature de son être est spirituel, aussi ne réside-t-il pas dans les cieux physiques.
C’est ce qu’a clairement exprimé le roi Salomon, le bâtisseur du temple de Jérusalem, qui, lors de l’inauguration de ce bâtiment, le relativisa en déclarant que « les cieux […], oui le ciel des cieux » ne sauraient contenir Dieu (à plus forte raison le temple (1Rois 8:27). Le psalmiste ajoute que sa dignité « est au-dessus de la terre et du ciel ”. (Psaumes 148:13)
Ceci ne veut pas dire pour autant que Dieu est présenté dans les écritures comme n’ayant pas un lieu de résidence fixe ou qu’il est un être immanent, en étant partout et en tout, tout le temps.
En effet, Salomon dit aussi que Dieu entend « depuis les cieux, le lieu fixe où il habite » (1Rois 8:30, 39).
Puisque c’est un Esprit, les cieux dont il est question ici ne sont donc pas les cieux physiques, mais les cieux spirituels c’est-à-dire les cieux du monde des esprits, une dimension qui nous est en tant qu’humains corporellement inaccessibles (mais avec laquelle il nous est néanmoins possible de communiquer).
Le ciel ou les cieux : un symbole de Dieu et de sa souveraineté
Il en résultera que, logiquement, que le mot « ciel » ou « cieux » sera parfois utilisé soit pour le désigner directement[178] soit pour désigner sa souveraineté[179].
Le ciel ou les cieux : un symbole de la domination de ses opposants
Il est intéressant de relever que dans les écritures le terme « ciel » ou « cieux » peut s’appliquer à d’autres dominations notamment celles s’opposant à Lui afin de tenter de le remplacer.
C’est par exemple le cas de la construction de la tour de Babel qui visait à atteindre le ciel (Genèse 11 :4). C’est le cas de Babylone qui en ayant renversé en 607 avant notre ère le trône de David, qui avait établi de par l’autorité de Dieu, est décrite comme s’étant élevée jusqu’au ciel (Isaïe 14:13, 14). La même symbolique est reprise lorsque l’arbre symbolique que Neboukadnetsar, l’empereur de Babylone vit dans son rêve et qui le représentait est décrit comme ayant une « hauteur qui atteignait les cieux » (Daniel : 4:20-22).
Le point de vue de la religion mythologique
Il ne sera donc pas étonnant que la religion mythologique se réapproprie ce même symbole pour représenter ses dieux en les dotant de cet attribut propre au seul et unique vrai Dieu.
L’apport de la mythologie comparative
Des transpositions mythologiques du vrai dieu unique primordial
En Grèce
C’est Ouranos qui est non seulement le dieu du ciel, mais le ciel lui-même[180].
Étymologie de Ouranos
Il faut dire avant tout que l’étymologie de Ouranos est discutée, pour la simple et bonne raison que l’on cherche malheureusement toujours dans les noms de divinités à rechercher encore et toujours leur origine dans langue locale ou dans les langues antécédentes à la langue locale, en ne comprenant pas que, dès que l’on touche au sacré, c’est en Sumer et en Égypte qu’il nous faut en rechercher le sens.
Si l’on s’en remet à la source, aux langues sacrées sumérienne et hiéroglyphique éyptienne, le sens d’Ouranos devient alors excessivement clair :
Étymologie sumérienne de Ouranos
Il se décompose en sumérien en ur-an-us (si os ne joue pas ici le simple rôle du suffixe nominatif grec Ος)
ur(u) désigne un protecteur, un garde, quelqu’un qui surveille le feu, quelqu’un qui illumine[181]
an désigne comme nous l’avons vu, le dieu du ciel An, le ciel lui-même et signifie aussi le père élevé.
uš/us comme nous le verrons plus avant dans l’analyse de l’homme primordial (sous le grand chapitre de la création d’Adam), renvoie à un géniteur primordial, à la fondation du monde, à un homme total ou à la totalité en tant que « la géométrie ».
Ainsi, l’uranus sumérien convoie, fort logiquement tous les sens mentionnés plus haut, intrinsèques à son nom et qui sont en parfaite harmonie avec statut et son rôle dans la mythologie grecque.
Étymologie hiéroglyphique égyptienne de Ouranos
Il se décompose en wr-an-wS
wr désigne un grand personnage, un aîné, un ancien, un dirigeant, un chef, quelqu’un d’important, d’éminent de supérieurs[182]
an désigne un homme [183] bon, radieux
wS désigne l’action de tomber, chuter, d’être détruit[184]. Ces sens sont directement associable au symbolisme du vieillard. En effet, wsT signifie être délabré, tomber en ruines[185]. Et nous verrons plus loin que le fait de « tomber en ruines » est associé au symbolisme du vieillard (lors de l’examen de l’un des sens du nom d’Adam).
wS signifie aussi « uriner »[186], tout comme son quasi homonyme wsS qui signifie en plus « sécréter » ainsi qu’ « un être en extinction, une race en voie de disparition »[187].
L’imagerie convoyée est donc celle d’un éminent et bon vieillard qui urine et qui est en voie de disparition..
On peut relever au passage que dans les étymologies qui ont été données de ce nom on indique deux hypothèses[188] :
La première est celle d’un linguiste allemand, spécialiste du sanskrit et du grec, Jacob Wackernagelest pour qui Ouranos aurait pu être une forme sous Orsannos/Orannos du proto-grecque (wors)anós avec cette racine préfixe wors (pouvant convoyer les sens de uriner (grec ouréō « uriner ») de pluie (sanskrit varṣá) avec pour racine indo-européenne de base ṷérs– « pleuvoir, mouiller faisant ainsi d’Ouranos « celui qui fait pleuvoir » (et/ou qui urine).
Comme aucun Orsanos/Orranos ne se rencontre dans les écrits, la deuxième hypothèse est que Our dérive de l’indo-européen wer-u qui a le sens de protecteur (comme Eurulaos, « protecteur de la troupe » sur base de euru-laos < weru-lawos « qui protège la troupe », racine verbale wer-) d’autant que dans sa Théogonie, Hésiode qualifie le ciel de eurus (ewr-us < wer-us) qui peut signifier « large » et « protecteur ».
Remarquez alors, s’il vous plaît, combien la double étymologie sacrée sumérienne et hiéroglyphique égyptienne est bien plus complète tout en convoyant des sens analogues.
Notez que le terme indo-européen wer-u est, finalement, l’exacte contrepartie du sumérien ur(u) dont je vous ai donné l’intégralité du sens : un protecteur, mais aussi un garde, quelqu’un qui surveille le feu, quelqu’un qui illumine.
C’est l’une des milles et une preuve attestant que la profonde clef de compréhension des symboles et des noms des dieux mythologiques se trouvent dans ces langues et pas dans celles des langues bien plus récentes de leur mythologie locale.
Outre Ouranos, comme dieu du ciel grec, c’est aussi Zeus dont le nom même évoque l’idée du ciel, suivant le Larousse, par sa racine « sanskrite « dyaus » et latine « dies » (le jour)[189].
A Rome
C’est sa contrepartie Jupiter provenant lui aussi suivant le Larousse « d’un nom composé d’origine indo-européenne Dyēus phter signifiant « Ciel père », que l’on retrouve dans le grec Ζεύς πατὴρ et le védique Dyauṣ Pitā. La première partie du composé appartient à la famille formée sur dyew, racine indo-européenne désignant « la lumière diurne », le « ciel lumineux » et sur laquelle est également formé le mot latin dies, « le jour ».
Il est intéressant de relever que sa forme accusative est Jovem[190].
Nous verrons pourquoi dans l’analyse du nom de Dieu.
Chez les Étrusques
Le Jupiter étrusque s’appelle Tinia et a pour fonction d’avertir les hommes et de les punir à l’occasion ; à cet effet, on lui associe trois foudres[191]. C’est aussi Summamus, un « autre dieu étrusque de la foudre, qui présidait au ciel nocturne[192] » qui fut aussi appelé Optimus Maximus.[193]
Chez les Slaves
C’est Svarog le dieu du ciel[194] et chez les Slaves de l’Est, Peroun, « visiblement un dieu de la foudre et de la guerre, l’unique seigneur de l’univers » et dont le nom est à associer tant au nom du dieu lituanien « Perkaunas » qu’au surnom du dieu hindou Indra « Parjanya » montrant par là, suivant le Larousse, que ce nom remonte à la plus ancienne époque aryenne[195].
Mais en vérité, son nom est de manière plus archaïque encore la simple contraction du sumérien : pa–ra/uru–an :
- pa le père le dirigeant [196]
- rà [197] qui brille, flamboie[198] (en parfaite symbiose avec le hiéroglyphique ra qui désigne le soleil et le dieu
Ra/Re).
- et/ou ur(u) le protecteur, le garde, celui qui surveille le feu, illumine[199]
- an le dieu du ciel sumérien An, le ciel lui-même, le père élevé.
En mythologie ougro-finnoise
C’est Jumala le dieu suprême, le Créateur, et qui était sans doute pour eux le dieu du ciel, qui est présenté comme une entité à demi-abstraite, dont le nom s’apparente à un mot qui signifie le tonnerre, et qui, sans disparaître totalement a été remplacé par Ukko dont le titre était « père antique qui règne dans le ciel » et mari de Akka[200].
Le fait que son substitut ait reçu ce titre atteste que c’était aussi la position de Jumala.
Mythologie celtique
C’est Balor, le géant, le roi des Fomoré, le père de Eithne, le grand-père de Lug, par qui il sera tué.
Suivant Gaël Hilly, l’étymologie de Balor peut s’expliquer par l’élément « bal », qui se rattache à un radical i.-e. *bhēl-, *bhāl– « briller »[201] ce qui en ferait par ce biais un potentiel dieu du ciel, outre le fait qu’il est déjà reconnu comme étant un dieu de l’orage et de la mort. L’auteur précise que cet élément *bhēl– se retrouverait dans d’autres mots de langues celtiques, comme dans les Gaulois Belenos, Belisama, ou l’Irlandaise Beltaine.
Il est toutefois évident que ce logogramme bal/bel n’est pas de pure origine celtique.
Il nous suffit déjà de faire un tour d’horizon des divinités nommées avec ce préfixe :
Les noms de divinités avec le préfixe bal/bel
(Tous les noms des divinités qui vont suivre sont tirés du Dictionnaire des noms de divinités de Michel Mathieu-Colas[202]).
En Mésopotamie : Ce sont les dieux Bêl ou Bel[203], Bêl ou Bel Bélus Bellus[204] ; la déesse Belili chez les Sumériens[205], les déesses mésopotamiennes Bela[206], Belisama[207], Belit [208] [209] [210] [211] [212], Baalat[213], Belti[214] [215], Beltiya[216], Beltu[217], Beltis[218],
En Égypte, le dieu Baal (nom de Seth)[219],
Chez les Sémites :
Le dieu Baal (Baʿal)[220] [221] [222] [223], le dieu Bêl ou Bel successeur du dieu suprême Bôl en Syrie à Palmyre[224], Belphégor[225] transcription du Baal Peor des Moabites[226], la déesse syrienne Baltis[227], la déesse Belatu chez les Sémites occidentaux à Ebla[228], le dieu Balū chez les arabes[229], Baliddir en Afrique du Nord dont « le nom est une contraction du phénicien Baal (Baʿal) Addir, « le Seigneur puissant » » [230],
En Inde, les dieux Bela Pennu (le dieu du soleil, dieu suprême et créateur)[231] et Balarama[232],
En Grèce, Bélos[233] nom donné à Zeus[234],
A Rome, Belus nom donné à Jupiter[235], le dieu Balderus[236], la déesse Bellone[237],
En Germanie / Scandinavie, le dieu Balder (le dieu de la lumière)[238],
Chez les Celtes, les dieux gaulois Belenos (de « bel » « brillant »)[239] et Belado[240], les Irlandais Balor et Bile[241], les Gallois Belenos (dieu de la lumière)[242] et Beli[243], le breton Belatucadros[244], l’aquitain Belgo[245],
En Haïti Balidjo[246],
Dans la Bible, les surnoms du Diable Belial[247], Belzébuth ou Baal Zeboub ou Baal Zéboul[248] [249]
La question est donc : mais où donc plongent les racines de ce terme bal/bel et que signifie-t-il ?
Évidemment, la question est dans la réponse (que je vous ai déjà donnée en introduction) puisqu’il nous suffit de plonger dans le sumérien pour comprendre :
Étymologie de Bal/bel
Nous ne verrons pas ici tous les sens de ce logogramme qui donna donc notamment le dieu Baal bien connu dans la Bible.
Il en est un autre, majeur, que nous verrons plus loin.
Mais voyons déjà son premier sens principal qui va entrer en résonnance avec les titres et fonctions qui lui furent ensuite attribués à travers le monde.
L’Étymologie sumérienne de bal/bal
« ba » vient du sumérien « ab-ba » qui désigne « le père »[250] strictement identique à l’araméen אבא/ܐܒܐ ʼabbāʼ, (« père ») dont il nous est dit que proviendrait le grec ancien ἀββᾶ, abba[251].
« ba » tout seul a aussi le sens de « salaires[252] » qui est un synonyme de « á / áĥi, / aĥ5 »[253] qui signifie aussi « un bras, un côté ». Or, nous aurons l’occasion de voir pourquoi le mot « salaires » a été attaché au père ; nous verrons aussi que les mots « bras, côté » désignent un compagnon, un conjoint, un époux ou mari (au sens masculin ou féminin).
Il y a aussi d‘autres sens tout aussi riches pour ce logogramme « ba », mais nous nous les verrons plus loin.
C’est là doute la raison pour laquelle Baal a ainsi emporté non seulement le sens de maître ou seigneur, mais aussi d’époux dans absolument tout le moyen -Orient[254].
Quant à « al ou el » (qui est juste le nom du dieu sumérien El) c’est la simple contraction de « a » ou « e4 » [255] ou de « a-a » « père »[256] et de « íla, íli, íl » « être élevé, briller »[257]. Incontestablement associé à une divinité puisque ál est une statue[258]
Ainsi, al/el ou a-al signifie donc le « père[259] divin(isé) élevé qui brille »[260].
Notez, qui brille !
Dès lors, nous comprenons tout de suite mieux pourquoi le logogramme bal/bel emporte ainsi le sens de briller en celtique (rappel : *bhēl-, *bhāl– « briller »[261]) et pourquoi c’était en Inde sous Bela Pennu le dieu du soleil [262] ou en Germanie / Scandinavie, le dieu de la lumière sous Balder [263].
L’étymologie hiéroglyphique égyptienne de bal/bel
Elle ne fait que corroborer ce qui vient d’être dit.
En tous les cas pour ba(–a), car il n’y a pas de « l » en hiéroglyphique.
En effet le ba y désigne une âme, un esprit, ou le fait d’être une âme ou de posséder une âme[264], aA désigne « un aîné, un notable, quelqu’un de grand »[265] a désigne « un bras » qui, nous le verrons, est un symbole du compagnon de l’époux (masc.ou fem.) et aussi « un interprète, un truchement » c’est-à-dire un représentant, un logos[266] AA est « un tas de décombres, une ruine »[267], A est « un vautour »[268].
Enfin, abab emporte aussi l’idée de briller[269]
De sorte que l’imagerie que convoie ba(-a)/baA/bAA/bA est celle de l’âme d’un grand notable aîné, un époux, un logos devenu un vieillard (rappel : nous verrons que tas de décombres = vieillard) (sous le symbole du vautour) qui brille.
Ce sont donc là des sens très proches des sens du sumérien qui atteste que ce sont là les purs sens originels de ce nom.
En Perse
Si maintenant on va faire un petit tour en Perse, le dieu du ciel, c’est Ahura Mazdâ, dieu des dieux, qui est le maître du ciel et le créateur des êtres, présenté comme un (vieil) homme à la barbe vénérable, mais aussi défini comme étant le résultat de la fusion entre le bien (Ormazd) et le mal (Ahriman)[270]
C’est aussi Ormazd qui est considéré « comme le premier des Yazatas célestes, Zoroastre lui-même le premier des terrestres (sachant que les Yazadas (sanscrit yajata) sont une classification des dieux perses).
En Chine
C’est le Vénérable Céleste de l’origine première qui a précédé l’Auguste de Jade (ce dernier étant aussi appelé le père-ciel[271] dans les prérogatives divines[272]) et qui est donc le véritable premier dieu suprême.
En Afrique / Groupe Guinéen et sénégambien
C’est le dieu Nyamié[273] considéré comme le dieu suprême, le dieu du ciel aussi associé à l’orage, au tonnerre,à la foudre.
En Afrique, dans le groupe sud-oriental
C’est Tilo, chez les peuples noirs de la famille Mozambique dieu du ciel du tonnerre et de la pluie[274].
Les nouveaux dieux du ciel
Assyro-Babylonie
Le dieu An ou Anou « dont le nom même signifie « ciel » règne donc sur les espaces célestes. « … » Il est le dieu par excellence, le dieu suprême. Toutes les autres divinités l’honorent comme leur père, c.-à-d. comme leur chef »[275].
Étymologie sumérienne de An (et de El)
Le fait qu’il soit tout à la fois dieu du ciel et père est en fait plus que logique étymologiquement, car si An a le double sens de ciel il signifie aussi « père élevé » en étant la contraction de « a » et de « n ».
Voyons les deux cas : an et a + n
an en sumérien signifie « le ciel, le paradis, c’est le père des dieux An » ; « … » et dans sa forme verbale, il signifie « être en haut » « … »[276]
Et étant donné que « a » et « e4 » sont équivalents, « an » est homophone de « en » qui signifie lui « un dignitaire, un seigneur, un grand-prêtre, un ancêtre, une statue »…[277]
Maintenant si nous nous tournons vers les sens de la contraction de « a » et de « n », il faut se rappeler que « a » (et aussi a-a) est un logogramme qui désigne le mot « père »[278]
Quant à « n » il signifie « être élevé »[279]
De sorte que « an » signifie littéralement « le père élevé ».
C’est le sens même du nom du père des dieux sumérien An ou Anou.
Ce sens est donc exactement le même que celui du dieu El (ou al voire la) qui est la contraction de « a » ou « e4 » [280] et de « íla, íli, íl » « être élevé »[281].
Il est alors aisé de comprendre pourquoi An, ou Anou est le père des dieux sumérien :
C’est, littéralement, un père ancêtre élevé au rang des dieux, au ciel.
En Égypte
C’est le dieu Horus, Hr [282] en hiéroglyphique, dont il nous est dit « qu’il assone avec un mot qui signifie ciel »[283], et qui est considéré comme le dieu du ciel avec son symbole du faucon dont l’œil gauche est la lune et l’œil droit le soleil[284].
Sans aucun doute ce mot quasi homonyme de Hr dont il est question ici est Hrt[285] qui signifie « le ciel, les cieux » (le « t » final sert souvent à marquer le féminin ou le substantif en hiéroglyphique).
Puisque nous sommes en Égypte et que nous parlons du ciel, il me paraît opportun de relever que le terme anglais pour ciel, « sky » prend directement sa source en Égypte.
En effet, sqAi a pour sens « élever, exalter; vanter, célébrer » en étant le causatif (le préfixe « s » porte souvent une fonction causative (faire faire) en hiéroglyphique) de qAi qui signifie « grand, haut, élevé » [286].
Nous aurons l’occasion de voir régulièrement combien le sumérien et le hiéroglyphique ont profondément influencé la langue sacrée et laissé une trace indélébile dans tous les mots sacrés de toutes les langues, jusqu’à nos propres langues soi-disant « modernes ».
A Rome
C’est aussi Vulcain, car il était considéré sous Volcanos comme antérieur à Jupiter et aussi en vertu de la hiérogamie Ciel – Terre car il était associé aux déesses de la Terre Maïa ou Vesta[287]
En mythologie celtique
C’est le Dagda que Gaël Hilly considère comme une autre figure du père du dieu celte Lugus[288]. Il associe Lug aux autres dieux-héros Leu, Pryderi, Mabon, tant par leur mère respective que par leurs pères et en déduit que le Dagda est de toute évidence un dieu céleste, associé au Tonnerre (par Pryderi) et à l éclair (par Mabon). D’autant qu’il est aussi associé à une massue avec le double pouvoir de tuer par un bout et de ressusciter par l’autre et que l’éclair et la foudre ont la même ambivalence de sens[289].
En Mythologie germanique
C’est Tiuz, le dieu du ciel ; voire aussi Donar-Thor le dieu de l’orage[290]
En Chine
C’est l’Auguste de jade / Père-Ciel qui a remplacé le Vénérable Céleste de l’origine première dans ses préogratives divines[291] et à qui l’on attribue la création des êtres humains à partir de l’argile [292] et qui sera ensuite contesté par le porc transcendant[293].
C’est aussi l’Agent du Ciel (T’ien-Kouan), un dieu qui donne du bonheur[294].
En Océanie
C’est en Nouvelle-Zélande, Raki le Ciel le mari triste d’avoir été séparé de sa femme Papa, la Terre et dont rosée et glace sont les manifestations sur elle de sa tristesse[295].
Des dieux du ciel attestés comme des divinisations de mânes
En Chine
C’est en Chine « le vrai fondateur du taoïsme actuel, que nous nommerons le taoïsme populaire, Tchang Tao-ling qui vécut au IIème siècle de notre ère et fut déifié au VIII ème siècle. « … » et qui s’était décerné le titre de Maître-Céleste (T’ien-che) »[296]
Au Japon
Ce sont les Kami qui sont des dieux du ciel[297]
Aux Deux Amériques
Ce sont les Innuas, qui sont, pour les Esquimaux, des corps célestes, qui étaient autrefois des hommes et furent transportés au ciel et transformés en étoile et qui vivent dans le monde supérieur, au-delà de la voûte des cieux[298].
FIN DE L’EXTRAIT
RÉFÉRENCES ET NOTES DE BAS DE PAGE DE CET EXTRAIT
[88] BABYLONIE/AKKAD : Le dieu suprême, (était) appelé « Achad » pour marteler l’unité de la divinité (Achad signifiant « Un » ou « unique »). (A.HISLOP, p. 22)
[89] https://fr.wikipedia.org/wiki/Assur_(dieu)
[90] Cf Livre 3 / Index des mots sumériens ; Voir par exemple l’équivalence des termes : ušar2,3,4, ušur2,3,4, usar = compagnon (femelle), voisin (uš « soutenir », + ára/ár « louer, faire l’éloge de ») (UŠUR3)
[91] Livre 3 Lexique sumérien-français : Nun = noms : prince, noble, maître (ní, « peur, respect » + « un » « peuple » ?) / verbes : s’élever (noms : « n » « être élevé » + u5, « monter, être au sommet, rendu grand »)/adjectif : grand, noble, bien, profond. Sur base de (A.Halloran, 1999, p. 38)
[92] Ainsi, « an » est strictement équivalent à « al » ou « el » le nom du dieu El (revoir explication sous Mikaël))
[93] a, e4 = nom. : water; watercourse, canal; seminal fluid; offspring; father; tears; flood (A.Halloran, 1999, p. 3) avec traduction au Volume 4 / Lexique sumérien-français : a, e4 = au nominatif = eau, cours d’eau, canal, fluide séminal, descendance, père, larmes, inondation ou déluge.
a-a : father (A.Halloran, 1999, p. 71) Volume 4 / syllabaire sumérien-français : a-a : père
[94] Cf Livre 3 / Lexique sumérien-français :
aš = un ; unique ; seul.
aš = n., souhait, désir, malédiction ; v, désirer, maudire
aš-me = étincelle, lueur, disque solaire, symbole d’une étoile, rosace (« unique » + « fonction, pouvoir »).
[95] Si vous n’avez pas la patience de les découvrir progressivement dans ce livre : Cf aussi Livre 3 Index des mots sumériens.
[96] BABYLONIE : Les anciens Babyloniens, exactement comme les Romains modernes, croyaient formellement à l’unité de la Divinité. Et tout en adorant une infinité de divinités secondaires, qui, disait-on, possédaient une certaine influence sur les destinées humaines, ils reconnaissaient distinctement l’existence d’un seul Créateur infini, et tout-puissant, élevé au-dessus de tout (JAMBLICHUS, sect. VIII, ch. 2. – MACROBIUS, Saturnalia, p. 65) LDB p.20
[97] ÉGYPTE : « Dans les âges reculés de l’humanité, dit Wilkinson dans les “Anciens Égyptiens” on semble avoir cru généralement à une divinité unique et toute-puissante qui a créé toutes choses ; la tradition apprit aux hommes les mêmes notions sur ce sujet, notions qui plus tard ont été adoptées par toutes les nations civilisées (WILKINSON, vol. IV, p. 176). LDB p.20
[98] INDE : Le dieu Brahma : Bien que le moderne Brahmanisme reconnaisse des millions de dieux, les livres sacrés des Hindous montrent qu’autrefois il n’en était nullement ainsi. Le major Moor dit, en parlant de Brahma, le Dieu suprême des Hindous : ‘Aucune image ne peut le représenter, lui dont la gloire est si grande. Il éclaire tout, réjouit tout, de lui viennent toutes choses ! C’est lui qui fait vivre les êtres vivants, c’est à lui que toutes choses reviennent.’ (Veda) (MOOR, Le Panthéon, p. 4).
Dans les décrets de Manou il est ainsi caractérisé : ‘Celui que l’esprit seul peut percevoir : dont l’essence échappe aux organes sensibles, qui est invisible, qui exista de toute éternité : l’âme de tous les êtres, qu’aucune créature ne peut concevoir (Col. KENNEDY, La Mythologie Hindoue, p. 290).
Les Hindous… connaissaient parfaitement son caractère miséricordieux, ce qui apparaît clairement dans le nom même de ‘Brahm’ qu’ils ont donné au Dieu unique, éternel et infini.
En effet, ‘… ce nom n’est autre chose que l’Hébreu Rahm avec le digamma préfixe, très usité dans les mots sanskrits dérivés de l’Hébreu ou du Chaldéen. Rahm en hébreu signifie ‘le miséricordieux ou le compatissant (Voir PARKHURST, Lexique Hébreu, sub voce n° V)’. Mais Rahm signifie aussi le ventre (ibid. n° II) ou les entrailles, comme siège de la compassion d’où l’analogie évidente entre Rahm ‘les entrailles’, et Rahm ‘le miséricordieux’. LDB p.21.
[99] INDE : Le dieu Crishna : « … le dieu Crishna, dans l’un des livres sacrés des Hindous, affirmant sa dignité souveraine, sa divinité et son identité avec le Dieu suprême, se sert des expressions suivantes : ‘Le grand Brahm est mon sein, dans lequel je place mon fœtus ; c’est de lui que procèdent toutes choses. Le grand Brahm est le sein de toutes les formes diverses qui sont conçues dans chaque sein naturel (Ibid. n º IV) ; Crishna est aussi appelé ‘suprême Brahma, le Dieu Très-Haut, l’Être divin, au-dessus de tous les autres dieux ; sans généalogie, le Seigneur tout-puissant, Dieu des dieux, le Seigneur universel (MOOR, Le Panthéon, Crishna, p. 24). LDB p.21.
[100] ISLAM : Brahm est ainsi exactement le même que ‘Er-Rahman’ le Tout miséricordieux, titre appliqué par les Turcs au Très-Haut. LDB p.21
[101] SLAVES : Les slaves de l’Est adoraient le dieu peroun. L’origine de ce nom remonte à la plus ancienne époque aryenne. Chez les hindous, le dieu Indra était surnommé Parjanya, nom de la même racine que Peroun. Le mot Peroun est connu de beaucoup de langues slaves : Peroun en russe, Piorun (foudre) en polonais, Peraun en tchèque, Peron en slovaque, Perkaunas en lituanien. C’était visiblement un dieu de la foudre, de la guerre, considéré comme l’unique seigneur de l’univers (F.GUIRAND, 1996, p. 353)
[102] Ouranos, qui est le Ciel, a pour sœur Gê, la Terre. Leur père Hypsistos (Elioun, le Très-Haut), « ayant terminé sa vie dans une lutte avec les bêtes féroces, est divinisé et ses enfants lui consacrent des libations et des sacrifices». (F.GUIRAND, 1996, p. 109)
[103] GRÈCE : Ouranos, est appelé par Sanchoniathon le Phénicien, fils d’Elioun qui est le Très-Haut, comme l’expliquent Sanchoniathon et Philo Byblius, (Sanch. p. 1) Son nom signifie « celui qui brille ou qui répand la lumière » (de aor ou our, lumière, et an, agir sur ou produire). Même s’il sera plus tard associé à Kronos l’Ouranos d’Hésiode, « … » était, en réalité à l’origine, le Père ou le Très-Haut. Voyez ce qui est dit du Titan (HÉSIODE, ch. VII, sect. V.) LDB p.145
[104] GOTHS : “La religion Gothique, dit Mallet enseignait l’existence d’un Dieu suprême, maître de l’univers auquel, disait-on, tout obéissait, tout était soumis” MALLET, Antiquités du Nord, vol. 1, p. 78-79. LDB p.20
[105] ISLANDE : L’ancienne mythologie de l’Islande l’appelle “l’auteur de tout ce qui existe, l’Être éternel, vivant et terrible, celui qui scrute les choses cachées, l’Être qui ne change jamais”. Elle attribue à cette divinité “un pouvoir infini, une connaissance illimitée, une justice incorruptible. LDB p.20
[106] Du grec khthonios, de khthôn, terre
[107] AMERIQUE DU NORD : Pour les Algonquins du Nord, le plus fort de tous les Manitous est le Kitski Manitou ou Grand-Esprit, qui est le père de la vie et qui ne fut jamais créé. Il est la source de tous les biens : c’est en son honneur que les Indiens fument le « calumet de la paix ». (F.GUIRAND, 1996, p. 519)
(Le lien sémantique entre le dieu Manitou et le dieu Man ou Mani est évident. Cf Index des noms propres de divinité pour explication)
[108] AMERIQUE DU NORD : Chez les indiens des plaines l’être suprême est appelé, suivant les tribus : le Grand-Esprit, le Maître de la Vie, notre Père le Ciel, le Grand-Mystère. Les Sioux le nomment Wakonda, et les Pawnees, Tirawa ou la Voûte des Cieux. (F.G (F.GUIRAND, 1996, p. 523).
Référence aussi placée au symbolisme : de la non adoration du Dieu originel
[109] DEUX AMÉRIQUES : Les Indiens Pericues de la Californie « … » reconnaissaient, dans le ciel, un maître tout-puissant, nommé Niparaya, créateur du ciel et de la terre, qui donnait la nourriture à tous les êtres. Il est invisible et n’a pas de corps semblable à celui des humains. (F.GUIRAND, 1996, p. 526).
Nous verrons par la suite en quoi Ouaayayp est identifiable à Adam ce qui conforte l’association de Niparaya avec le vrai dieu originel.
Référence aussi placée au symbolisme : de la condamnation à mort d’Adam, du corps du dieu préservé de la corruption / de la chouette.
[110] AMERIQUE DU NORD : Entre Tirawa et les hommes, le Soleil, Shakourou, chez les Pawnees, est le plus grand et le plus puissant. (F.GUIRAND, 1996, p. 523)
[111] AMERIQUE DU NORD : Indiens des plaines : L’Étoile du Matin est, après le Soleil, la plus importante des puissances célestes. Les Indiens se la représentent sous les traits d’un homme peint en rouge (couleur de la vie), chaussé de mocassins et enveloppé dans une ample robe. Sur sa tête est plantée une duveteuse plume d’aigle, teinte en rouge, qui est l’image du souffle de la vie. C’est à lui que le Grand-Esprit a confié le «Don de la Vie » qu’il est chargé de répandre sur la terre. Les Skidi Pawnees avaient autrefois coutume de sacrifier une vierge en son honneur. Le corps de la victime était mis en pièces et enterré dans les champs pour les fertiliser. (F.GUIRAND, 1996, p. 523). Nous verrons en quoi l’étoile du matin est identifiable à Adam ce qui conforte l’association de Wakonda ou Tirawa avec la vrai dieu originel (Cette référence est aussi placée au symbolisme de : l’étoile du matin ; Adam ; du rouge ; de la plume ; du souffle de vie ; des sacrifices humains, du dieu mis en pièces ; de la fermentation).
[112] AMERIQUE DU NORD : Indiens des plaines : Wakonda est la source de toute vie, de toute puissance ; les grands dieux que révèrent les Indiens ne sont que des intermédiaires entre le Grand-Esprit, lointain et inconnu, et les humains. (F.GUIRAND, 1996, p. 523)
[113] AMERIQUE DU NORD : Indiens des plaines :
Dans le récit de la création des Pawnee, au commencement, vivaient dans le ciel Tirawa le grand chef et Atira son épouse. Autour d’eux siégeaient tous les autres dieux. Et Tirawa leur dit : « Je donnerai à chacun de vous une mission à remplir dans le ciel et une partie de ma puissance … »
Pour plus d’explication sur le sens de la suite du mythe, il est aussi placé au symbolisme : de l’homme créé à l’image de Dieu ; des vêtements (peau de buffle) ; du soleil ; de la lune ; de l’étoile du soir ; de l’archer ; de la ville circulaire).
[114]AMERIQUE CENTRALE : Dans une légende du Guatamela Gucumatz complimente le dieu Hurakan lorsque celui-ci fit jaillir la terre des eaux, après quoi le terre se couvrit de végétation, d’animaux. Les dieux firent des hommes d’argile, puis de bois, ces derniers étant sans cœurs ils durent les détruire. Après quoi ils créèrent quatre hommes et quatre femmes. A cette époque la terre est décrite comme humide et froide, les langues comme s’étant divisées et les ancêtres ne se comprenaient plus. Aussi partirent-ils de Tullan pour arriver au pays de Quiché. (F.GUIRAND, 1996, p. 532) ; Référence aussi placée au symbolisme : du déluge ; de la confusion des langues.
[115] INCAS :
Les Incas n’avaient pourtant pas supprimé d’autres cultes antérieurs à celui du Soleil et de la Lune. Ils conservèrent ainsi deux grands dieux qu’ils annexèrent à leur panthéon: c’étaient Virocha (l’écume, ou la graisse du lac) et Pachacamac (celui qui anime la terre). « … »
Pachacamac, étranger au cycle des dieux incas, était considéré par les populations maritimes du Pérou comme le dieu suprême. Son culte exigeait des victimes humaines. Il rendait des oracles mystérieux. Il était invisible, et on interdisait de le représenter sous aucune forme (F.GUIRAND, 1996, p. 535) ; Cette référence est aussi placée au symbolisme : des sacrifices humains.
[116] BRESIL, mythologie Tupinamba :
La mythologie tupinamba comprend une série de héros civilisateurs et créateurs. Le premier de ces héros est Monan (ancien, vieux), qui fut le créateur de l’homme et détruisit ensuite le monde par le déluge et par le feu ; puis vient Maire-Monan (le transformateur), qu’on a tendance à confondre avec le premier. « … » Un mythe raconte comment les hommes, dont il avait soulevé la colère par ses métamorphoses, décidèrent de le tuer. Pour cela, ils l’invitèrent à une fête au cours de laquelle Maire-Monan devait sauter par-dessus trois bûchers allumés. Après avoir sauté le premier, il s’évanouit au-dessus du second et fut consumé par les flammes ; sa tête en éclatant produisit le tonnerre, tandis que les flammes devenaient la foudre. Ensuite, il fut transporté au ciel, où il devint une étoile. (F.GUIRAND, 1996, p. 538). Cette référence est aussi placée au symbolisme : du dieu civilisateur, du dieu condamné à mort, du dieu à la tête éclatée ; d’un symbole de l’étoile.
[117] OCÉANIE : Le principal dieu polynésien, Tangaroa, se retrouve en Micronésie sous le nom plus abstrait de Tabu-eriki (le maître sacré), dans le dieu anonyme du tonnerre à Ponape, le dieu invisible des îles Ratak, le dieu aveugle de Bigar. (F.GUIRAND, 1996, p. 542). Référence aussi placée au symbolisme du : Tonnerre.
Le Tangaroa polynésien « … » est « … » l’auteur d’un déluge, rôle attribué en Polynésie à diverses divinités : Tawhaki, dieu des nuages et du tonnerre, en Nouvelle-Zélande ; Tangaroa, Ru, dieu du vent d’est, et Ruahatu, un dieu marin, à Tahiti ; Hina, la Lune, aux Hawaii. (F.GUIRAND, 1996, p. 542) Référence aussi placée au symbolisme : du déluge.
[118] OCÉANIE NOUVELLE GUINEE : On n’adresse en général ni prières ni offrandes aux dieux cosmiques, trop éloignés de l’humanité pour s’en soucier, par exemple Auwe à la baie Speelmann (Nouvelle-Guinée), Ngendei dans les Viti, Tangaroa à Tahiti et dans d’autres parties de la Polynésie. (F.GUIRAND, 1996, p. 547). Référence aussi placée à Reconnaissance du nom du Dieu originel ; non adoration du Dieu originel
[119] OCÉANIE Iles Viti
La création du monde, attribuée généralement en Polynésie à Tangaroa, est attribuée : dans les îles Viti, tantôt à Ngendei, tantôt à Ove. A Viti encore, l’origine des hommes est rapportée soit à Ngendei qui, selon certains mythes, les aurait fait naître en couvant un œuf analogue à l’œuf du monde du Tangaroa polynésien, soit à diverses déesses, en particulier à Tuli, fille de Tangaroa, considérée dans les îles Samoa comme la créatrice du monde (F.GUIRAND, 1996, pp. 542, 543). Référence aussi placée au symbolisme : de l’œuf ; reconnaissance du nom de Dieu originel ; la triade se présente comme des divinités démiurges.
[120] OCÉANIE : Aux îles Gilbert, le ciel et la terre ont été faits par Naruau et sa fille Kobine. D’après une légende des îles de la Société, le dieu céleste Taatoa embrassa un rocher, fondement de toutes choses, qui produisit alors la terre et la mer. « … » La croyance en un dieu créateur de l’univers se rencontre encore dans les îles de la Société … ». (F.GUIRAND, 1996, p. 553)
[121] AFRIQUE Groupe sud oriental, Madagascar : Les peuples de Madagascar croient en un dieu suprême autour duquel se placent les âmes des ancêtres, razanes, et en un mauvais génie qu’ils appellent angatch.
Les âmes des ancêtres sont pour les Malgaches les intermédiaires entre les divinités et les vivants. Les indigènes leur vouent un culte profond et leur font des sacrifices. « … » Les âmes des chefs passent dans le corps des crocodiles, et celles du peuple dans celui des loups-cerviers ». (F.GUIRAND, 1996, p. 572). Référence aussi placée au symbolisme : du crocodile ; du lynx ; voir aussi crainte des ancêtres
[122] AFRICAINE Groupe sud oriental : Pour les Macouas, les Banayïs, il existe un être suprême qu’ils appellent Mouloukou, auquel s’oppose un génie malveillant, nommé Minépa. (F.GUIRAND, 1996, pp. 572, 573).
Pour l’explication sur la suite du mythe, cf symbolisme : de l’argile ; de la rébellion ; des dieux cachés ; des dieux condamnés à mort.
[123] AFRICAINE partie septentrionale du SudEst : Dans la partie septentrionale du SudEst Africain, les Massaïs forment un groupement ethnique que certains ethnologues ont voulu apparenter aux Sémites. Comme jadis les Hébreux, les Massaïs se qualifient de peuple élu de Dieu, et leurs croyances religieuses se différencient assez de celles des peuplades environnantes. Ils adorent un dieu unique, ‘Ngai, le créateur de l’univers.
(F.GUIRAND, 1996, p. 573). Pour l’explication sur la suite du mythe, cf symbolisme : de la rébellion ; du dieu condamné à mort ; des conséquences de la rébellion.
[124] AFRIQUE, Groupe congolais : Les Angolais croient en un être supérieur appelé Zâmbi, qui habite au ciel. Il est considéré comme le juge suprême après la mort. (F.GUIRAND, 1996, p. 577). Pour l’explication sur la suite du mythe, cf : le déluge
[125] AFRIQUE, Groupe congolais : Chez les Fâns, les plus anciennes traditions parlent d’un dieu unique, Nzâme, dont le nom se retrouve, à peu près semblable, chez la plupart des Bantous. Ce dieu est un être vague, il est invisible, et on n’en peut faire d’idole. (F.GUIRAND, 1996, p. 577)
[126] AFRICAINE Groupe congolais : Dans le groupe congolais se placent les Moundangs, vivant près de la rivière Mayo-Kebbi. Ils possèdent trois dieux : Massim-Biambé, le créateur, le Dieu tout puissant, immatériel (F.GUIRAND, 1996, p. 579). Pour l’explication sur la suite du mythe, cf : le souffle vital ; confusion entre esprit, âme et force vitale ; la déesse-mère régénère par sa matrice.
[127] AFRICAINE Groupe congolais : Les Bouchongos, qui vivent dans le Congo belge, à l’est du Kasaï et du Loango, adorent le dieu Boumba, qui, disent-ils, créa l’univers en vomissant le soleil, la lune, les étoiles et huit espèces d’animaux qui ont donné naissance aux autres. (F.GUIRAND, 1996, p. 580). Pour l’explication sur la suite du mythe, cf symbolisme : du dieu émancipateur.
[128]AFRICAINE Groupe nilotique : les Chillouks du Nil Blanc « … » expliquent les différentes couleurs de la race humaine par le choix des couleurs des argiles dont elle fut créée. Juok fut le dieu créateur de tous les hommes de la terre (F.GUIRAND, 1996, p. 580). Référence aussi placée au symbolisme : de l’argile.
[129] AFRICAINE Groupe guinéen et groupe sénégambien : Chez les Agnis de l’Indénie et du Sanwi «….» Nyamié est le dieu suprême, que les Noirs placent au-dessus de tous les autres dieux, depuis que s’est exercée l’influence musulmane. Mais en fait et primitivement, Nyamié n’était supérieur ni à Asié, la déesse de la terre, ni à Asié-Boussou, le dieu de la brousse, ni à Pan, fils de la terre et dieu de la culture, mais l’égal de ces divinités importantes. Il représentait le dieu du ciel, ou l’esprit du ciel, de l’atmosphère, c’est-à-dire le dieu des orages, de la pluie, des nuages » de la foudre, etc… (F.GUIRAND, 1996, p. 582). Pour l’explication sur le reste de la cosmogonie, cf symbolisme : du dieu du ciel ; du dieu soleil ; Analyse du nom de Eve ; de la déesse de la Terre ; du bouc (Pan) ; du bœuf.
[130] a, e4 = nom. : water; watercourse, canal; seminal fluid; offspring; father; tears; flood (A.Halloran, 1999, p. 3) avec traduction au Volume 4 / Lexique sumérien-français : a, e4 = au nominatif = eau, cours d’eau, canal, fluide séminal, descendance, père, larmes, inondation ou déluge.
[131] a-a : father (A.Halloran, 1999, p. 71) Volume 4 / syllabaire sumérien-français : a-a : père
[132] a-ab-ba = (cf., aba) (A.Halloran, 1999, p. 71) ; aba, ab = lake; sea (A.Halloran, 1999, p. 18) ; Tome 4 / Lexique sumérien-français = aba, ab = lac, mer
[133] ab-ba = father; elder; ancestor (Akk. loanword) (A.Halloran, 1999, p. 76) ; Tome 4 / Lexique sumérien-français = ab-ba : père, ainé, ancêtre (emprunté à l’akkadien)
[134] https://fr.wiktionary.org/wiki/abba
[135] a-dé-a : the yearly spring flood (‘water’ + ‘to pour’ + nominative). (A.Halloran, 1999, p. 71) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français = a-dé-a : la crue annuelle du printemps (« eau » + « verser » + nominatif).
[136] ada, ad : n., father; shout; song. v., to balk. (A.Halloran, 1999, p. 18) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français = ada, ad = nominatif : père, cri, chant / verbe : rechigner
[137] a, e4 = nom. : water; watercourse, canal; seminal fluid; offspring; father; tears; flood (A.Halloran, 1999, p. 3) avec traduction au Volume 4 / Lexique sumérien-français : a, e4 = au nominatif = eau, cours d’eau, canal, fluide séminal, descendance, père, larmes, inondation ou déluge.
[138] 91B (CNIL, p. 1)
[139] ñiš, ñeš = nominatif : arbre, bois, instrument en bois, sceptre, outil, organe, charrue, phénomène naturel. (Cela décrit un tronc qui donne beaucoup de branches et de feuilles). Adjectif : décrit un animal assigné à la charrue (parfois ñiš-šè).
Ñiš2,3, ñeš2,3, uš = pénis, homme (soi + sortir + plusieurs ; cf., nitaĥ2 et šir)
[140] a, e4 = nom. : water; watercourse, canal; seminal fluid; offspring; father; tears; flood (A.Halloran, 1999, p. 3) avec traduction au Volume 4 / Lexique sumérien-français : a, e4 = au nominatif = eau, cours d’eau, canal, fluide séminal, descendance, père, larmes, inondation ou déluge.
[141] a-a : father (A.Halloran, 1999, p. 71) Volume 4 / syllabaire sumérien-français : a-a : père
[142] aA colonne, pilier
grand; abondant, multiple; riche en; aîné
notable; fils aîné ;
grandeur porte ;
bourricot, âne ; aAt
ânesse. (Faulkner, réed.2017, p. 45)
[143]aAw grandement (Faulkner, réed.2017, p. 46)
[144] aAt une grande chose, grandeur
pierre précieuse; métal
récipient de pierre
toile, tissu de lin (Faulkner, réed.2017, p. 47)
[145] a bras, main; région, province; condition, état; article, pièce; piste, trace awy
awi
Duel awy (les deux mains, les deux bras, etc.)
garantie, certificat; enregistrement, registre
digue, remblai
barre de bois, timon
écuelle, jatte
interprète, truchement ; variante de aw interprète, truchement (drogman) (Faulkner, réed.2017, p. 45)
[146] AA : Tas de décombres, ruine / (Faulkner, réed.2017, p. 1)
[147] A = Vautour / (Faulkner, réed.2017, p. 1)
[148] Sources : https://www.hierogl.ch/hiero/Signe:N37 ; Gardiner p. 491, N37
Bassin de jardin
S bassin. S’échange souvent dans le hiéroglyphique avec
N36 par exemple dans Hapyw
inondations ; Comparer avec l’emploi de
N36 aussi bien comme bras du Nil, que dans son emploi dans la forme antérieure
N23, comme canal d’irrigation. Parfois
remplace le pain
(phonétique sn ) par exemple dans l’écriture de sn
ouvrir.
[149] Volume 4 / syllabaire hiéroglyphes-français : S lac, étang, pièce d’eau ; jardin ; bassin (Faulkner, réed.2017, p. 319)
[150] Volume 4 / syllabaire hiéroglyphes-français : mr malade, souffrant; douloureux; douloureusement, cruellement; douleur, souffrance; maladie, affection
malade (n.)
pyramide
canal, bras d’eau
vasque, bassin de libation
pot à lait
lier, attacher (Faulkner, réed.2017, p. 137)
[151] Tout comme en sumérien on retrouve parfois l’équivalence s/š on retrouve parfois une équivalence s/S par glissement sémantique logique. Par exemple avec :
SAm être très chaud, brûlant ; Voir aussi Smm
être chaud (Faulkner, réed.2017, p. 320)
sAm faire brûler ; aussi smAm ; (cf. Am brûler) (Faulkner, réed.2017, p. 260)
(Nota Bene : s en position préfixe a généralement un rôle causatif en égyptien : faire…)
[152] s (z) verrou de porte
récipient ornemental
gerbe de flèches
ou
homme; quelqu’un; personne, aucun, nul; homme de haut rang (Faulkner, réed.2017, p. 255)
[153] Cf Volume 4 / Lexique hiéroglyphes-français : SA champ, prairie ; campagne ; marais, marécage
porc
voyager
prescrire, ordonner ; prédestiner ; assigner; établir, décider (Faulkner, réed.2017, p. 319)
[154] SAa commencer; être le premier à; être issu de, venir de
grenier, grange à grain espace, volume (Faulkner, réed.2017, p. 319)
[155] sa12 = voir sañ = sañ, sa12 = tête, point, leader, présent, un cadeau, un esclave, un humain, un individu (sá, « équivaloir ; sa4, « nommer » + ñe26, ñá « moi-même »). Adjectif : premier, première classe, principal ou de premier ordre. Préposition : en face de. (A.Halloran, 1999, p. 28)
[156]The Demotic Dictionary of the Institute for the Study of Ancient Cultures of the University of Chicago | Institute for the Study of Ancient Cultures (uchicago.edu) a (choisir la petite lettre indiquée comme étant c), p.1
[157]The Demotic Dictionary of the Institute for the Study of Ancient Cultures of the University of Chicago | Institute for the Study of Ancient Cultures (uchicago.edu) a (choisir la petite lettre indiquée comme étant c), p.2
[158] Sources : https://www.hierogl.ch/hiero/Signe:N37 ; Gardiner p. 491, N37
Bassin de jardin
S bassin. S’échange souvent dans le hiéroglyphique avec
N36 par exemple dans Hapyw
inondations ; Comparer avec l’emploi de
N36 aussi bien comme bras du Nil, que dans son emploi dans la forme antérieure
N23, comme canal d’irrigation. Parfois
remplace le pain
(phonétique sn ) par exemple dans l’écriture de sn
ouvrir.
[159] pab, pap, pa4 : father; brother; man; leader (A.Halloran, 1999, p. 22) ; Cf Volume 4 / Lexique sumérien-français : pab, pap, pa4 = père, frère, homme, dirigeant
[160] https://www.hethport.uni-wuerzburg.de/luwglyph/ –) sign list / p.10
[161] ída, íd, , i7 : river; main canal; watercourse (éd,’to issue’, + a,’water’) (A.Halloran, 1999, p. 18) Volume 4 / Lexique sumérien-français : i7= (cf., ída) —) ída, íd, i7 : rivière, canal principal, cours d’eau (éd « générer + a “eau”).
[162] ia2,7,9 í : five ; ìa, ì: n., oil, fat, cream ; ia4, i4 : pebble, counter. (A.Halloran, 1999, p. 11) Volume 4 / Lexique sumérien-français : ì = (cf., ìa) —) ia2,7,9 í = cinq ; ìa, ì = noms : huile, gras, crème ; ia4, i4 : galet, compteur
[163] SUMER : Dans la cosmogonie babylonienne, au commencement de tout, alors qu’il n’y avait encore ni ciel ni terre, seule cette matière indifférenciée s’étendait de toute éternité, les eaux primordiales. (CHEVALIER-GHEEBRANT, Dictionnaire des Symboles, 2005, pp. 380, 381)
[164] ÉGYPTE : Le dieu Noun est l’Océan primordial, le père des dieux, même s’il est plus un concept qu’un dieu / Noun ou Nou, Naou est le chaos, l’océan originel dans lequel se trouvait les semences de tous les êtres. » (A.HISLOP, p. 28)
[165] Au début, seul un abîme béant s’étendait à travers l’espace. « … » Nuées, ténèbres et glace se trouvait au Nord avec une fontaine aux eaux glaciales (Hverglemir) tandis que le sud était le royaume du feu (Muspellsheim).
Des gouttes tièdes nées de l’union entre la glace et le feu naquit Ymir, le premier des êtres vivants, un géant.
Naquit de sa sueur pendant son sommeil un homme et une femme, géants comme lui.
La glace, en continuant à fondre, donna naissance à la vache Audumla. Ymir s’abreuvait à ses pis d’où coulaient quatre ruisseaux de lait.
La vache fit fondre en léchant avec sa langue un être vivant, Buri.
Buri eut un fils bor, qui épouse Bestla et engendra trois fils Odin, Vili, et Vé.
Ces trois fils d’une race de géants commencèrent aussitôt contre les géants une lutte qui ne devait cesser qu’avec leur propre anéantissement. Ils tuèrent d’abord le vieil Ymir. Tant de sang coula du corps de leur victime que l’abîme béant en fut rempli et que les géants s’y noyèrent tous, à l’exception du seul Bergelmir qui ayant lancé sur les flots agités une petite barque réussit à se sauver lui et sa femme. C’est de ce couple qu’est né la nouvelle race des géants.
(F.GUIRAND, 1996, p. 293)
[166] SUMER : Dans la cosmogonie babylonienne, au commencement de tout, alors qu’il n’y avait encore ni ciel ni terre, seule cette matière indifférenciée s’étendait de toute éternité, les eaux primordiales. De leur masse se dégagèrent deux principes élémentaires, Apsou et Tiamat.,. Apsou, considéré comme une divinité masculine représente la masse d’eau douce sur laquelle flotte la terre…(CHEVALIER-GHEEBRANT, Dictionnaire des Symboles, 2005, pp. 380, 381)
[167] PERSE : Sous l’influence de l’astrologie chaldéenne, les astres font l’objet d’une particulière vénération : Hvare-Khchaêta, le Soleil brillant, char aux chevaux rapides ; Mâh, la Lune ; Anâhita, identifiée à la planète Vénus; Tichtriya, l’étoile Sirius. Apô, l’Eau (âpas védique), rappelle l’Apsou de Mésopotamie. (F.GUIRAND, 1996, p. 388) Note aussi placé à Eau / Soleil / Lune / Vénus
[168] ÉGYPTE : Le dieu Noun est l’Océan primordial, le père des dieux, même s’il est plus un concept qu’un dieu. C’est en son sein que naquit le premier dieu, Atoum, puis tous les autres dieux nés du chaos divin, du concept vital. Les Égyptiens voyaient dans le Nil une subsistance de l’Océan primordial. Dans la cosmogonie de Khéménou (Ḫmnw) (la Ville des Huit) ou Hermopolis Magna, il est divinisé et fait partie de l’Ogdoade créatrice avec sa parèdre, Nounet (voir note XX). Noun est représenté comme un homme barbu, avec un corps bleu ou vert, symbolisant l’eau et la fertilité. Dans une de ses mains il tient un tronc de palmier (stipe). Il est également parfois représenté sous la forme d’une divinité à tête de grenouille.
ÉGYPTE : « Le dieu Noun est parfois représenté comme un personnage plongé à mi-corps dans l’eau d’un bassin et soutenant de ses bras levés en l’air les dieux sortis de lui. Noun ou Nou, Naou est le chaos, l’océan originel dans lequel se trouvait les semences de tous les êtres. » (A.HISLOP, p. 28)
[169] nwy eau; flot, crue; pièce d’eau, bassin, étang
retourner; venir; ramener (cf aussi nww) (Faulkner, réed.2017, p. 159)
nwyt les eaux, flots ; pièce d’eau, bassin, étang (aussi nwt) ; vague (aussi nwt) (Faulkner, réed.2017, p. 158)
[170] Au début, seul un abîme béant s’étendait à travers l’espace. « … » Nuées, ténèbres et glace se trouvait au Nord avec une fontaine aux eaux glaciales (Hverglemir) tandis que le sud était le royaume du feu (Muspellsheim).
Des gouttes tièdes nées de l’union entre la glace et le feu naquit Ymir, le premier des êtres vivants, un géant. (F.GUIRAND, 1996, p. 293)
[171] Chez les Germains, ce sont les eaux ruisselant pour la première fois au printemps à la surface des glaces éternelles qui sont l’ancêtre de toute vie puisque, vivifiées par l’air du Sud, elles se rassemblent pour former un corps vivant, celui du premier géant Ymir, d’où procédèrent les autres géants, les hommes et, dans une certaine mesure, les dieux eux-mêmes.
(CHEVALIER-GHEEBRANT, Dictionnaire des Symboles, 2005, p. 380)
[172] (F.GUIRAND, 1996, p. 554)
[173] Au-delà de la mer, et l’enserrant de ses eaux sans se confondre avec elle, les Grecs primitifs, tout comme les Chaldéens, supposaient un fleuve immense, qui formait autour de l’univers une ceinture liquide. C’ était le fleuve Océan qui, n’ayant lui-même ni source ni embouchure, donnait naissance « à tous les fleuves, à toute la mer, à toutes les eaux jaillissantes, à tous les puits profonds ». De lui sortirent, pour s’y replonger plus tard, tous les astres, à l’ exception toutefois de l’Ourse. Sur ses bords se trouvaient les pays fabuleux des vertueux Ethiopiens, des sombres cimmériens, des minuscules Pygmées. Fils d’Ouranos et de Gaïa, Océanos, un des Titans, était une de ces forces des dieux, et le regardait comme un dieu qui ne le cédait en puissance qu’à Zeus. « … » Toutefois, sur les eaux, comme sur le reste de l’univers, les Olympiens finirent par établir leur empire, et l’élément liquide échut en partage à Poséidon, qui devint dès lors le roi incontesté de la mer et des fleuves, tandis que le vieil Océanos demeurait cantonné dans sa lointaine retraite. (F.GUIRAND, 1996, p. 193)
[174] La plus ancienne divinité des eaux fut Pontas, que Gaïa enfanta d’elle-même à l’origine des choses. (F.GUIRAND, 1996, p. 193)
[175] Nérée était fils de Pontos et de Gaïa. Il était né aux premiers âges du monde, et les siècles accumulés avaient fait de lui un vieillard vénérable. On l’appelait d’ailleurs « le vieillard de la mer ». II était bon et secourable, « n’ayant connu que des pensées de justice et de douceur ». « … » il ne parlait que contraint. « … » Nérée possédait également le don de prophétie : un jour Pâris le vit surgir des flots et entendit de sa bouche l’annonce de la ruine prochaine de Troie. (F.GUIRAND, 1996, p. 194)
[176] Autre « vieillard de la mer», Protée, fils d’Océanos et de Téthys, avait pour mission de garder les troupeaux de phoques de Poséidon. Chaque jour, à midi, il sortait des flots et venait se reposer sur le rivage, à l’abri d’un rocher. Autour de lui dormaient en troupes serrées les phoques, fils de la belle Halosydnè. C’était le moment propice pour obtenir du sage Protée la révélation des destins cachés, car il connaissait l’avenir et sa parole était véridique. Mais, comme il ne rendait ses oracles que si on l’y contraignait, il importait d’abord de s’emparer de sa personne ; entreprise malaisée, car Protée pouvait à son gré prendre les formes les plus diverses, et, pour échapper aux liens dont on l’avait enserré, se métamorphosait tour à tour en lion, en dragon, en panthère, en eau, en feu, en arbre… Il suffisait cependant de ne pas se laisser intimider par ces métamorphoses. Protée alors s’avouait vaincu et parlait. (F.GUIRAND, 1996, p. 195)
[177] Phorcys, est le « vieillard qui commande aux flots», dit Homère. «… ». A en juger par sa farouche descendance (Grées, Gorgones, dragon Ladon, Hespérides, Scylla), Phorcys devait personnifier aux yeux des Grecs la mer perfide et mauvaise. Son nom même semble indiquer l’écume blanchâtre qui couronne la crête des vagues. (F.GUIRAND, 1996, p. 195)
[178] Par exemple, dans les évangiles, Jésus parla des cieux pour désigner Dieu quand il demanda aux chefs religieux si le baptême de Jean venait « du ciel ou des hommes ». (Matthieu 21:25 ; voir aussi Jean 3:27.) Le fils prodigue confessa avoir péché « contre le ciel » autant que contre son père (Luc 15:18, 21).
[179] C’est en référence à sa position céleste que des hommes et des anges ont levé leur main ou leur visage vers les cieux en le sollicitant d’agir (Ex 9:22, 23 ; 10:21, 22). De même, quand Daniel révéla à Neboukadnetsar, l’empereur de Babylone, qu’après ce qui lui arriverait (c’est-à-dire la perte temporaire de ses facultés et de son empire) il « saurait que les cieux dominent », ce qui était le strict équivalent de savoir « le Très-Haut est Chef dans le royaume des humains ». — Daniel 4:25, 26.
[180] Ouranos, qui est le Ciel, a pour sœur Gê, la Terre. Leur père Hypsistos (Elioun, le Très-Haut), « ayant terminé sa vie dans une lutte avec les bêtes féroces, est divinisé et ses enfants lui consacrent des libations et des sacrifices». (F.GUIRAND, 1996, p. 109)
Au commencement, dit Hésiode, était le Chaos, l’espace immense et ténébreux. Puis apparut Gaea, la terre. Gaïa enfanta d’abord Ouranos, le ciel couronné d’étoiles, « … » puis elle créa les hautes montagnes et Pontos, la mer stérile, (F.GUIRAND, 1996, p. 117)
Ouranos, fils et époux de Gaea, est le ciel étoilé. Il est à noter qu’il ne reçut aucun culte en Grèce. Cette conception du ciel et de la terre considérés comme les deux divinités primordiales est commune à tous les peuples indo-européens. Déjà, dans le Rigvéda, le ciel et la terre sont appelés « le couple immortel », « les deux grands-parents du monde ». (F.GUIRAND, 1996, p. 121)
[181] ùru(-m) [ŠEŠ] : n., watch fire; light; glowing, luminous object. v., to watch, guard; to protect. (A.Halloran, 1999, p. 20) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : ùru(-m) [ŠEŠ] = noms : surveillant le feu, lumière, embrasé, objet lumineux/verbes : surveiller, garder, protéger
[182] wr hirondelle ; wr
wrr
grand ; nombreux, abondant ; aîné, ancien; grand, important, éminent, supérieur wr
grandeur, suffisance, excès; beaucoup; combien? wr
grand personnage, magnat; chef; dirigeant (Faulkner, réed.2017, p. 78)
[183] an beau; radieux; agréable; être bon, aimable
homme agréable, aimable (Faulkner, réed.2017, p. 53)
[184] wS tomber, chuter; être détruit; dévaster, ravager (Faulkner, réed.2017, p. 85)
[185] wsT (wzT) être délabré, tomber en ruines; délabrement, ruine
[186] wS uriner (Faulkner, réed.2017, p. 85)
[187] wsS (wzS) uriner ; évacuer, sécréter
être en extinction, disparaître (race) (Faulkner, réed.2017, p. 85)
[188] Ouranos — Wikipédia (wikipedia.org)
[189] Par son nom même, où se retrouve la racine du sanskrit « dyaus » et du latin « dies » (le jour) Zeus évoque l’idée du ciel. C’est le Très Haut. Aussi est-il honoré sur les lieux élevés comme … l’Olympe en Macédoine, l’Ida en Crète. (F.GUIRAND, 1996, p. 131)
[190] ROME : On retrouve dans le nom de Jupiter la racine di, div, qui correspond à l’idée d’éclat, de lumière céleste.(F.GUIRAND, 1996, p. 249)
Le nom « Jupiter » vient de l’évolution d’un nom composé d’origine indo-européenne Dyēus phter signifiant « Ciel père », que l’on retrouve dans le grec Ζεύς πατὴρ et le védique Dyauṣ Pitā. La première partie du composé appartient à la famille formée sur dyew, racine indo-européenne désignant « la lumière diurne », le « ciel lumineux » et sur laquelle est également formé le mot latin dies, « le jour ». « … » Sa forme accusatif est Jovem. https://fr.wikipedia.org/wiki/Jupiter (F.GUIRAND, 1996, p. 249)
[191] ETRUSQUE : Le Jupiter étrusque, qui s’appelle Tinia, a pour fonction d’avertir les hommes et de les punir à l’occasion ; à cet effet, il possède trois foudres (F.GUIRAND, 1996, p. 249)
[192] ETRUSQUE : De ce Jupiter primitif, on peut rapprocher Summanus, autre dieu étrusque de la foudre, qui présidait au ciel nocturne. (F.GUIRAND, 1996, p. 250)
[193] ETRUSQUE : Il possédait sur le Quirinal un temple très ancien, le Capitolium vetus, où il formait une triade avec Junon et Minerve. Ce temple fut reconstruit au Capitole sous les Tarquins, et les trois dieux y formèrent la triade Capitoline. Jupiter y portait le nom d’Optimus Maximus. (F.GUIRAND, 1996, p. 250)
[194] SLAVES : Svarog est le dieu du ciel. Ses deux enfants sont le soleil, Dajbog (dieu puissant) et le Feu, Svarogitch (le fils de Svarog) est lui aussi objet de prières.
En slave, le Feu se dit « ogon », que l’on peut rapprocher du sanskrit « agni ».
Dans beaucoup de pays slaves, les ruraux gardent encore un respect mystique pour le feu, qui a toujours un caractère sacré : les vieux défendent aux jeunes de jurer et de parler à haute voix au moment où l’on allume le feu dans la maison. (F.GUIRAND, 1996, p. 341)
[195]Les slaves de l’Est adoraient le dieu peroun. L’origine de ce nom remonte à la plus ancienne époque aryenne. Chez les hindous, le dieu Indra était surnommé Parjanya, nom de la même racine que Peroun. Le mot Peroun est connu de beaucoup de langues slaves : Peroun en russe, Piorun (foudre) en polonais, Peraun en tchèque, Peron en slovaque, Perkaunas en lituanien. C’était visiblement un dieu de la foudre, de la guerre, considéré comme l’unique seigneur de l’univers. (F.GUIRAND, 1996, p. 352)
[196] pab, pap, pa4 : father; brother; man; leader (A.Halloran, 1999, p. 22) ; Cf Volume 4 / Lexique sumérien-français : pab, pap, pa4 = père, frère, homme, dirigeant
[197] ara4 ; ar ; rà = v., to shine; to blaze. adj., bright; clear; polished. (A.Halloran, 1999, p. 19) Volume 4 / Lexique français-sumérien : ara4 ; ar ; rà = verbes briller, flamboyer/adjectifs : brillant, clair
[198] ra soleil, jour; Rê (Faulkner, réed.2017, p. 183)
[199] ùru(-m) [ŠEŠ] : n., watch fire; light; glowing, luminous object. v., to watch, guard; to protect. (A.Halloran, 1999, p. 20) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : ùru(-m) [ŠEŠ] = noms : surveillant le feu, lumière, embrasé, objet lumineux/verbes : surveiller, garder, protéger
[200] OUGRO-FINNOISE : Au sommet du panthéon ougro-finnois se place Jumala, le dieu suprême, le Créateur, entité à demi abstraite, dont le chêne était l’arbre sacré. Son nom s’apparentant à un mot qui signifie le tonnerre, il est vraisemblable que Jumala fut à l’origine un dieu du ciel. Sans disparaître totalement, Jumala.a été par la suite remplacé par un autre dieu suprême, Ukko, d’une physionomie un peu moins indécise : « père antique qui règne dans le ciel », il est le dieu du ciel et de l’air; c’est lui qui supporte le monde, qui rassemble les nuages et fait tomber la pluie. On ne l’invoque que lorsqu’on a épuisé tout recours auprès des autres divinités.
Ukko a pour épouse Akka, appelée aussi Rauni, du nom finnois du sorbier qui était consacré à cette déesse.
Les autres puissances célestes sont Paiva, le Soleil ; Kuu, la Lune ; Otava, la Grande Ourse, et surtout Jima, divinité de l’air, dont la fille Luonnotar, la propre mère de Vainiimèiinen, est étroitement mêlée au mythe de la création. (F.GUIRAND, 1996, p. 379)
[201] MYTHOLOGIE CELTIQUE : « Après avoir considéré la famille maternelle de Lug de manière générale, nous allons examiner de plus près son ascendance directe. Sa mère est Eithne (gén. E(i)thnenn, E(i)thnend, par corruption E(i)dlend ou Ethlend), un nom qui apparaît avec de nombreuses variantes graphiques, comme Etna(e), Etain(e), Eithlu, Eithniu. Pour l’explication de ce nom, on peut rapprocher Eithne d’Etan, qui signifie « front, sourcil » ». Ibid p.120
Père de Eithne, mère de Lug :
« Le père d’Eithne est Balor, un roi Fomoire. Le nom de Balor peut s’expliquer par l’élément bal, qui se rattache à un radical i.-e. *bhēl-, *bhāl- « briller » (cf. skr. Bhāllam « éclat », gr. φαλύνει λαµπίνει, lit. báltas « blanc », v.sl. bělŭ « id. ») ; l’élément *bhēl- se retrouverait dans d’autres mots de langues celtiques, comme gaul. Belenos, Belisama, v.irl. Beltaine ». Ibid p.121
[202] Michel Mathieu-Colas. Dictionnaire des noms de divinités. 2017. halshs-00794125v7
[203] Mésopotamie Assyro- Babyloniens « Seigneur » (bêlu en akkadien), titre attribué à divers dieux mésopotamiens /
[204] Bêl ou Bel Bélus Bellus noms donnés à Enlil / à Marduk en Mésopotamie chez les Babyloniens et désignant, en particulier, Enlil et surtout Marduk (lorsqu’il supplante Enlil au sommet du panthéon babylonien)
[205] Belili en Mésopotamie chez les Sumériens la déesse mentionnée, avec son parèdre Alala, parmi les ancêtres de An et aussi l’autre nom de Geshtinanna (la sœur de Dumuzi)
[206] Belat ou Bêlat en Mésopotamie, une des formes féminines de Bêl, utilisée parfois comme nom indépendant (cf. Belit #1)
[207] Belisama ou Belisana ou Bélésamis ou Belisama Minerva (associée à Minerve Belisama, Brigit, Brigantia, Bricta, Brigindo) Chez les Celtes Gaulois la Minerve gauloise (« la Très Brillante »); souvent décrite comme la parèdre de Belenos; autres noms : Bricta, Brigantia, Brigindo ; cf. la Brigit des Irlandais
[208] Aussi Bêlit Belet Bêlet Belat Bêlat Beltu Bêltu Belti Bêlti Beltis Bêltis Beltiya Bêltiya Belit-ni
[209] En Mésopotamie chez les Assyro-Babyloniens, le nom sémitique de la déesse sumérienne Ninlil, parèdre d’Enlil (Bêl); « Dame du ciel et de la terre », vénérée not. à Nippur
[210] Nom composé Belit-ekallim ou Bêlit-êkallim Belet-ekallim Bêlet-ekallim Bêlet êkallim donné à Ninégal et à Ishtar en Mésopotamie chez Babyloniens signifiant la « dame du palais », désignation d’Ishtar (et de l’épouse d’Urash); [nom sumérien: Ninegal]
[211] Belit-ili ou Bêlit-ili Belitili Belet-ili Bêlet-ilî Beletili en Mésopotamie chez Babyloniens la « maîtresse des dieux », nom akkadien de la déesse- mère sumérienne Ninhursag
[212] Belit-seri ou « Bêlit-ṣêri Belit-Sheri Belit-Tseri Bêlit-Tsêri Belet-seri Bêlet-sêri Bēlet-Ṣēri Beletseri en Mésopotamie chez les Babyloniens signifiant « la Dame du désert », épouse du dieu Amurru; scribe du monde infernal; homologue de la déesse ouest-sémitique Ashratum; parfois assimilée à la déesse sumérienne Geshtinanna
[213] En Mésopotamie chez les Assyro-Babyloniens signifiant « Dame » (ou « Ma Dame » [Belti, Beltiya], « Notre Dame » [Belit-ni]), forme féminine de Bêl; titre attribué à plusieurs déesses mésopotamiennes (cf. l’équivalent ouest-sémitique Baalat); si certaines formes, comme Bêlit/Bêlet, se rencontrent surtout en composition, d’autres peuvent apparaître indépendamment, not. pour désigner Ninlil, Sarpanit ou Ishtar (v. Belat, Belit #2, Belti, Beltis, Beltu et Beltiya)
[214] Belti ou Bêlti Bêltî en Mésopotamie chez les Babyloniens signifiant « ma Dame », une des formes féminines de Bêl (cf. Belit #1); utilisée comme nom indépendant, elle désigne parfois Sarpanit, parèdre de Marduk
[215] Belti ou Bêlti Bêltî chez les Sémites occidentaux en Syrie (Palmyre), l’épouse de Bêl (cf. Bêl #3)
[216] Beltiya ou Bêltiya ; en Mésopotamie chez les Babyloniens la parèdre de Bêl (cf. Belit #1); cette appellation semble désigner en particulier l’épouse de Marduk (Sarpanit)
[217] Beltu ou Bêltu en Mésopotamie une des formes féminines de Bêl (cf. Belit #1); utilisée comme nom indépendant, elle désigne principalement Ishtar ou Sarpanit (parèdre de Marduk)
[218] Beltis ou Bêltis ; en Mésopotamie, une des formes féminines de Bêl (cf. Belit #1); utilisée comme nom indépendant, elle désigne parfois Ninlil (parèdre d’Enlil) ou Sarpanit (parèdre de Marduk)
[219] Le Baal de la Bible, nom de tous les faux dieux
[220] Sous Bêl, le nom de nombreux dieux locaux chez les Sémites occidentaux (« Seigneur », « Maître »)
[221] Sous Ba’al Hadad chez les Sémites occidentaux le dieu cananéen de l’orage et de la fertilité, correspondant au dieu Hadad; le héros des mythes ougaritiques (v. Baal #3); désigné comme « fils de Dagan » (parfois aussi considéré comme le fils d’El) et fils de la déesse Ashérah (Ashérat-de-la-Mer); père ou frère (et amant) d’Anat, il a aussi pour épouse Ashtart (Astarté) ou une autre Ashérah (Ashérat)
[222] sous Aliyan-Baal chez les Sémites occidentaux, en Syrie (Ugarit), la version ougaritique de Baal, telle qu’elle apparaît dans les textes de Ras Shamra (« cycle de Baal »); on y trouve évoqués, entre autres, le combat du dieu contre Yam (la Mer), la construction de son palais, et surtout son combat contre Môt (divinité représentant la sécheresse et la mort): Baal, vaincu et reclus aux Enfers, revient à la vie grâce à l’intervention d’Anat, sa sœur et amante; ce dernier mythe symbolise la mort et la renaissance de la végétation (cf. entre autres Adon, le dieu de Byblos)
[223] sous Seth ou ou Soutekh en Égypte la version égyptienne du dieu syro-palestinien; identifié à Seth (dès l’époque des Hyksôs?), il connaît comme lui une certaine faveur au temps des Ramessides, avant de voir son image décliner (cf. la diabolisation de Seth)
[224] Bêl / Bel cf Bôl chez les Sémites occidentaux en Syrie (Palmyre), le dieu suprême de Palmyre (successeur de Bôl, par assimilation avec le dieu babylonien); son temple coexistait avec celui de Baalshamin (v. Baal Shamêm); [son nom se retrouve dans celui du dieu Malakbêl et dans des noms de personnes]
[225] Belphégor ou Belphegor Beelphegor Béelphégor Béel-Phégor
[226] Baal Peor des Sémites occidentaux, des Moabites ; transcription de Baal Peor
[227] Baltis chez les Sémites occidentaux, la déesse syrienne (associée à Atargatis) introduite à Rome
[228] Belatu, chez les Sémites occidentaux en Syrie (Ébla), la divinité attestée à Ébla (IIIe millénaire), épouse de Dagan
[229] Balū en Arabie du Sud une divinité attestée au royaume d’Awsan; [graphie consonantique: Blw]
[230] Baliddir Balidir Baldir en Afrique du Nord antique en Numidie, Proconsulaire. Un dieu indigène connu par plusieurs inscriptions dans la région de Cirta (à Sigus, à Bir Eouel et à Ain el-Bey) et, sous la forme Baldir, à Guelaat bou Sba; qualifié de deus sanctus et de deus patrius; parfois identifié à Mercure; [son nom est une contraction du phénicien Baal (Baʿal) Addir, « le Seigneur puissant »]
[231] Bela Pennu ou Bella Pennuou cf Bura Pennu en Inde de la tribu Khond le « dieu du soleil », dieu suprême et créateur.
[232] Dans l’hindouisme, le frère aîné de Krishna, incarnation de Vishnu ; aussi nommé Balarâma Balarāma Bala-Râma Baladeva Balalhadra
[233] Bélos ou Bèlos Belos Bélus Belus
[234] Zeus Bélos
[235] Jupiter Belus chez les Sémites occidentaux chez les Grecs et en Syrie la forme hellénisée du dieu sémitique Baal ou Bêl ; assimilé à Zeus en Syrie (oracle d’Apamée)
[236] non latin du dieu Germain / Scandinave Baldr (chez Saxo Grammaticus)
[237] Bellone ou Bellona (voir aussi Enyo ou Nerio) chez les Romains la déesse de la guerre, sœur ou compagne de Mars avec son temple au Champ de Mars.
[238] Baldr ou Balder ou Baldur chez les Germains et en Scandinavie le « dieu de la lumière, symbole de la bonté; fils d’Odin et de Frija (Ase), époux de Nanna et père de Forseti; mais Loki, le génie du mal, parvient à provoquer sa mort et à empêcher sa résurrection; il doit ainsi rester au pouvoir de Hel, la déesse des enfers; mais il ressuscitera après le crépuscule final (Ragnarök) et retrouvera son frère Hodr;
[en dehors de la Scandinavie, il est peu mentionné; d’anciennes chronologies royales anglo-saxonnes désignent comme fils de Woden Baldaeg (Bældæg), et l’on retrouve le nom de Balder dans une sentence d’enchantement de Mersebourg] » / Baldrus en Germanie inférieur un dieu du panthéon batave (à Utrecht)
[239] Belenos ou Belennos Belenus Bélénus Belinus Bélinus Belen (voir Bel, Bile, Beli) d’où Apollon Belenus des Celtes de Gaule le dieu solaire guérisseur, identifié avec Apollon; [de bel, » »brillant » »; cf. Belisama] »
[240] Belado ou Beladonnis d’où Mars Belado chez les Celtes gaulois, dieu local rhodanien, assimilé à Mars (« le Tueur », le « Destructeur »?)
[241] Balor ou Balar chez les Celtes en Irlande, dieu de l’orage et de la mort; borgne (« au mauvais œil »), géant, roi des Fomoré; fils de Buarainech, père d’Ethlinn et grand-père de Lugh (par qui il sera tué, conformément à une prophétie)
[242] Belenos chez les Celtes du pays de Galles le dieu de la lumière et/ou de la mort (selon les sources); époux de la déesse Don et père d’Amaethon, Govannon, Gwydion, Arianrhod et Penardun, ainsi que de Lludd (Nudd); équivalent gallois de l’Irlandais Bile; cf. l’ancien dieu gaulois Belenos
[243] Bel (aussi lié à Belenos, Beli, Bile) chez les Celtes un dieu apparenté au Gaulois Belenos, au Gallois Beli et à l’Irlandais Bile; honoré sous ce nom not. en Irlande?
[244] Belatucadros ou Belatucadrus Belatucardus Belutucadrus d’où Mars Belatucadrus » chez les Celtes de la Bretagne insulaire, le dieu de la guerre assimilé à Mars (« beau et brillant », ou « beau quand il tue »)
[245] Belgo ou Belgon chez les Celtes/Aquitains? Des Pyrénées (époque gallo- romaine) un dieu local; avec une inscription votive trouvée à Gazost (Hautes-Pyrénées); [nominatifs reconstitués à partir du datif Belgoni ?]
[246] Balindjo ou Ogou Balindjo dans les Caraïbes en Haïti (vaudou) un dieu (loa) guerrier; syn. d’Ogou Balindjo
[247] Bélial ou Béliar dans la Bible un surnom du Diable
[248] Belzébuth nom donné dans le christianisme au Démon, variante usuelle de Belzébul (v. Baal Zéboul), prince des démons
[249] autre forme de Baal Zeboub, à l’origine du nom Beelzeboul mentionné dans l’Evangile pour désigner le prince des démons (mais Beelzebub dans le texte de la Vulgate); les interprétations du nom divergent:
– pour les uns, la forme première serait Baal-Zéboul (compris comme « Baal le Prince »), tandis que les variantes apparentées à Baal-Zéboub représenteraient une déformation méprisante (« le Seigneur des mouches »);
– selon d’autres, à l’inverse, la forme originale serait plutôt Baal Zéboub (qu’il s’agisse de « Baal le Prince » ou de « Baal des mouches »), et ce seraient Baal Zéboul et ses variantes qui seraient péjoratives (« le Seigneur du Fumier« ); [transcrit en français par Belzébul ou Belzébuth]
[250] Cf Livre 3 / Index sumérien-français : ab-ba : père, aîné, ancêtre (emprunté à l’akkadien) (A.Halloran, 1999, p. 76)
[251] https://fr.wiktionary.org/wiki/abba
[252] Cf Livre 3 / Index sumérien-français :ba = part, portion, ration, salaire ; verbe : donner, diviser, partager, distribuer, payer (comme bar)
[253] Cf Livre 3 / Index sumérien-français :áĥi, aĥ5, á = bras, aile, corne, côté, puissance ; réalisation d’un travail ; salaires ; moment
[254] Le terme Baal n’est pas à l’origine religieux : cet appellatif répandu dans de nombreuses langues sémitiques dénote un être supérieur aux autres, respectable, le « seigneur », le « maître », le « propriétaire » et aussi l’époux. Ce titre est particulièrement appliqué à une divinité de l’orage et de la fertilité proche-orientale, nommée Melqart en Phénicie ou Hadad en Syrie « … » Son nom — le maître ou l’époux — se retrouve partout dans le Moyen-Orient, depuis les zones peuplées par les sémites jusqu’aux colonies phéniciennes, dont Carthage. https://fr.wikipedia.org/wiki/Baal.
[255] a, e4 = nom. : water; watercourse, canal; seminal fluid; offspring; father; tears; flood (A.Halloran, 1999, p. 3) avec traduction au Volume 4 / Lexique sumérien-français : a, e4 = au nominatif = eau, cours d’eau, canal, fluide séminal, descendance, père, larmes, inondation ou déluge.
[256] a-a : father (A.Halloran, 1999, p. 71) Volume 4 / syllabaire sumérien-français : a-a : père
[257] íl-lá: elevation (‘to lift’ + ‘to hang’; cf., dùn-lá, ‘depression’) (A.Halloran, 1999, p. 105) ; Volume 4 Lexique sumérien-français : íl-lá = élévation (« lever » + « suspendre »).
íla, íli, íl: n., carrier.., to lift, carry; to deliver; to bring; to endure; to support; to carry forward (in accounting); to be high; to shine (íl-i in marû) (A.Halloran, 1999, p. 105) ; Volume 4 Lexique sumérien-français : íla, íli, íl = nominatif : transporteur ; verbe : lever, porter, livrer, amener, endurer, supporter, reporter ; être élevé ; briller (íl-i à marû)
[258] alañ, alan, alam, ál = image, statue; figure, appearance (A.Halloran, 1999, p. 50) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : alañ, alan, alam, ál = image, statue ; figure, apparence
[259] Livre 4 / Index des phonèmes du sumérien à la rubrique « a » :
« a » et surtout « aa » (c’est-à-dire « a » redoublé) signifie « père » ; « a » (ou e4) qui désigne un père désigne aussi des larmes, de l’eau, un cours d’eau, un canal, un fluide séminal.
[260] Livre 4 / Index des phonèmes du sumérien à la rubrique : ál / íl ou íllu ou él / ul :
ál (alañ, alan, alam) désigne une image ou une statue, image donc d’un dieu.
« ál » désigne un dieu par la racine verbale íla, íli, íl « être élevé, briller »
En elle-même le son « ál » signifie donc « le père élevé, qui brille » puisqu’il contient le aa redoublé (« aa » signifie « père ») plus le « l », signe de l’élévation à la divinité
De manière consonantique, íl ou íllu ou él désigne d’ailleurs le grand dieu sumérien (le dieu El)
A titre d’autres exemples, íl-lá signifie une élévation ;
« ul » désigne notamment une étoile, et dans sa forme verbale scintiller, briller, l’étoile étant un symbole universel avec le soleil d’un dieu
« ùlu » est quelque chose d’énorme, de très important …
« e-el-lu » signifie un son pur (de l’akkadien ellu, « clair, pur ») or nous savons qu’un son pur est le propre de la divinité suprême, du tout-un primordial.
[261] MYTHOLOGIE CELTIQUE :
Le nom de Balor peut s’expliquer par l’élément bal, qui se rattache à un radical i.-e. *bhēl-, *bhāl- « briller » (cf. skr. Bhāllam « éclat », gr. φαλύνει λαµπίνει, lit. báltas « blanc », v.sl. bělŭ « id. ») ; l’élément *bhēl- se retrouverait dans d’autres mots de langues celtiques, comme gaul. Belenos, Belisama, v.irl. Beltaine ». Ibid p.121
[262] Bela Pennu ou Bella Pennuou cf Bura Pennu en Inde de la tribu Khond le « dieu du soleil », dieu suprême et créateur.
[263] Baldr ou Balder ou Baldur chez les Germains et en Scandinavie le « dieu de la lumière, symbole de la bonté; fils d’Odin et de Frija (Ase), époux de Nanna et père de Forseti; mais Loki, le génie du mal, parvient à provoquer sa mort et à empêcher sa résurrection; il doit ainsi rester au pouvoir de Hel, la déesse des enfers; mais il ressuscitera après le crépuscule final (Ragnarök) et retrouvera son frère Hodr;
[en dehors de la Scandinavie, il est peu mentionné; d’anciennes chronologies royales anglo-saxonnes désignent comme fils de Woden Baldaeg (Bældæg), et l’on retrouve le nom de Balder dans une sentence d’enchantement de Mersebourg] » / Baldrus en Germanie inférieur un dieu du panthéon batave (à Utrecht)
[264] bA âme ba ; ba, une des parties de la personnalité (âme, esprit) être une âme, posséder une âme bélier léopard peau de léopard défoncer ; biner, sarcler ; détruire, dévaster (Faulkner, réed.2017, p. 95)
[265] aA colonne, pilier grand; abondant, multiple; riche en; aîné notable; fils aîné ; grandeur porte ; bourricot, âne ; aAt ânesse. (Faulkner, réed.2017, p. 45)
[266] a bras, main; région, province; condition, état; article, pièce; piste, trace awy awi Duel awy (les deux mains, les deux bras, etc.) garantie, certificat; enregistrement, registre digue, remblai barre de bois, timon écuelle, jatte interprète, truchement ; variante de aw interprète, truchement (drogman) (Faulkner, réed.2017, p. 45)
[267] AA : Tas de décombres, ruine / (Faulkner, réed.2017, p. 1)
[268] A = Vautour / (Faulkner, réed.2017, p. 1)
[269] abab se surexciter, fanfaronner seuil apparaître, briller (Faulkner, réed.2017, p. 50)
[270] Le Seigneur Omniscient, l’Ahura Mazdâ, est devenu, par fusion de ces deux noms, Ormazd. La Pensée « angoissée » ou « négative », Angra Mainyu, c’est Ahriman. (F.GUIRAND, 1996, p. 392)
[271] Le dieu suprême est l’Auguste de Jade (Yu-ti), nommé aussi Suprême Empereur Auguste de Jade (Yu-hoang-chang-ti), ou encore, et plus communément, le Père-Ciel (Lao-t’ien-yeh). II est dit que ce fut un des premiers dieux qui existèrent et que ce fut lui qui créa les êtres humains ; telle est du moins la tradition dans le nord de la Chine. On ajoute que le Père-Ciel fit les êtres humains en les modelant dans de l’argile (F.GUIRAND, 1996, p. 464)
[272] l’Auguste de Jade n’est cependant que le second élément de la triade suprême, qui comprend en outre le Vénérable Céleste de l’origine première, qui a précédé l’Auguste de Jade dans les prérogatives divines, et le Vénérable Céleste de l’Aurore de jade de la Porte d’or, qui doit un jour lui succéder. (F.GUIRAND, 1996, p. 464)
[273] AFRICAINE Groupe guinéen et groupe sénégambien : Chez les Agnis de l’Indénie et du Sanwi «….» Nyamié est le dieu suprême, que les Noirs placent au-dessus de tous les autres dieux, depuis que s’est exercée l’influence musulmane. Mais en fait et primitivement, Nyamié n’était supérieur ni à Asié, la déesse de la terre, ni à Asié-Boussou, le dieu de la brousse, ni à Pan, fils de la terre et dieu de la culture, mais l’égal de ces divinités importantes. Il représentait le dieu du ciel, ou l’esprit du ciel, de l’atmosphère, c’est-à-dire le dieu des orages, de la pluie, des nuages » de la foudre, etc… (F.GUIRAND, 1996, p. 582). Pour l’explication sur le reste de la cosmogonie, cf symbolisme : du dieu du ciel ; du dieu soleil ; Analyse du nom de Eve ; de la déesse de la Terre ; du bouc (Pan) ; du bœuf.
[274] Les peuples noirs de la famille Mozambique croient au pouvoir des fétiches et des amulettes. Ils reconnaissent toutefois certaines divinités, entre autres Tilo dont ils font un dieu du ciel, en même temps qu’une divinité du tonnerre et de la pluie. Ils croient également à la survie, si l’on en juge par leurs rites funéraires, notamment l’apport de vivre auprès des tombes, pour que le défunt puisse s’alimenter, ou encore par l’usage pratiqué naguère chez les Ouanyamouézis, lorsqu’un chef mourait, d’enfermer dans sa tombe trois esclaves vivantes chargées de lui tenir compagnie dans l’autre monde. (F.GUIRAND, 1996, p. 573)
[275] Anou dont le nom même signifie « ciel » règne donc sur les espaces célestes. « … » Il est le dieu par excellence, le dieu suprême. Toutes les autres divinités l’honorent comme leur père, c.-à-d. comme leur chef. (F.GUIRAND, 1996, p. 74)
[276] an = n., sky, heaven; the god An ; grain ear / date cluster (‘water’ + ‘high’) v., to be high. adj., high. prep., in front. (A.Halloran, 1999, p. 6) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : an = nominatif : ciel, paradis, le dieu An ; grain, épi de grain, grappe de dattes (« eau » + « haut ») ; verbes : être en haut ; adjectif : haut ; préposition : en face de.
[277] en = n., dignitary; lord; high priest; ancestor (statue); diviner. v., to rule. adj., noble. (A.Halloran, 1999, p. 4); Volume 4 / Lexique sumérien-français : en = nominatif : dignitaire, seigneur, grand-prêtre, ancêtre (statue) ; devin ; verbes : régner ; adjectif : noble
[278] a, e4 = nom. : water; watercourse, canal; seminal fluid; offspring; father; tears; flood (A.Halloran, 1999, p. 3) avec traduction au Volume 4 / Lexique sumérien-français : a, e4 = au nominatif = eau, cours d’eau, canal, fluide séminal, descendance, père, larmes, inondation ou déluge.
a-a : father (A.Halloran, 1999, p. 71) Volume 4 / syllabaire sumérien-français : a-a : père
[279] Nun : n., prince, noble, master (ní, ‘fear; respect’,+ un, ‘people’ ?) v., to rise up (n, ‘to be high’,+ u5, ‘to mount; be on top of; raised high’). adj., great, noble, fine, deep (A.Halloran, 1999, p. 38) ; Volume 4 Lexique sumérien-français : Nun = noms : prince, noble, maître (ní, « peur, respect » + « un » « peuple » ?) / verbes : s’élever (noms : « n » « être élevé » + u5, « monter, être au sommet, rendu grand ») / adjectif : grand, noble, bien, profond.
[280] a, e4 = nom. : water; watercourse, canal; seminal fluid; offspring; father; tears; flood (A.Halloran, 1999, p. 3) avec traduction au Volume 4 / Lexique sumérien-français : a, e4 = au nominatif = eau, cours d’eau, canal, fluide séminal, descendance, père, larmes, inondation ou déluge.
[281] íl-lá: elevation (‘to lift’ + ‘to hang’; cf., dùn-lá, ‘depression’) (A.Halloran, 1999, p. 105) ; Volume 4 Lexique sumérien-français : íl-lá = élévation (« lever » + « suspendre »).
íla, íli, íl: n., carrier.., to lift, carry; to deliver; to bring; to endure; to support; to carry forward (in accounting); to be high; to shine (íl-i in marû) (A.Halloran, 1999, p. 105) ; Volume 4 Lexique sumérien-français : íla, íli, íl = nominatif : transporteur ; verbe : lever, porter, livrer, amener, endurer, supporter, reporter ; être élevé ; briller (íl-i à marû)
[282] Hr Horus, le roi
visage, figure, face; vue, regard sur, au-dessus de; dans; à; de; en raison de, à cause de; à propos de; par; et; portant sur; parce que
cordage, hauban (à bord de bateau)
distant, éloigné, lointain
terrible, terrifier
terreur, effroi
se préparer, se tenir prêt; être prêt (Faulkner, réed.2017, p. 214)
[283] Horus, transcription latine du grec Horos et de l’égyptien Hor, est le nom d’un dieu solaire constamment identifié avec Apollon et représenté par un faucon ou un dieu à tête de faucon. Sous le nom d’Hor, qui assone avec un mot qui signifie « Ciel». « … » Nombreux et puissants durent être les adorateurs de cet oiseau, que nous voyons figurer au sommet des enseignes préhistoriques, car dès les temps les plus anciens on le considère comme l’être divin par excellence; et l’hiéroglyphe qui détermine l’idée de« dieu » est un faucon sur son perchoir (F.GUIRAND, 1996, p. 37)
[284] Haroëris est la transcription grecque de Hor Our, qui signifie Horus le grand, Horus l’aîné. On l’adore à Létopolis sous le nom d’Hortkhenti irti « Horus qui préside aux deux yeux » et à Pharboethos sous celui d’Hor Merti « Horus aux deux yeux ». Il est le dieu même du ciel et ses deux yeux sont le soleil et la Lune… (F.GUIRAND, 1996, p. 37)
[285] Hrt ciel, cieux tombe, nécropole route (Faulkner, réed.2017, p. 216)
[286] sqAi ériger, élever; redresser; exalter; vanter, célébrer; prolonger ; vb. caus. (cf. qAi grand, haut, élevé) (Faulkner, réed.2017, p. 305)
[287] Vulcain est l’un des plus anciens dieux des Latins, antérieur même à Jupiter. Sous le nom de Volcanus, il est le premier Jupiter de Rome, dont il protégea la naissance. En sa qualité de Jupiter, il forme un couple avec Junon. On l’associe encore avec Maïa, incarnation de la Terre mère, et avec Vesta, considérée comme déesse de la terre. (F.GUIRAND, 1996, p. 253)
[288] Rappel : nous avons vu précédemment que Lug est le fils de Cian et de Eithne fille de Balor ; Il faut aussi rappeler que le Dagda est aussi chef des Tuatha Dé Dannan et a remporté une grande victoire contre les Fomoires. Il agit donc de concert avec Lug tout comme, nous l’avons vu, la génération des parents de Lug aggissent de concert avec lui pour renverser le grand chef des Fomoire Balor.
[289] Pryderi et Mabon connaissent un début d’existence comparable : une naissance, suivie d’un enlèvement, une captivité mystérieuse et une heureuse libération.
Le nom de leur mère respective peut confirmer ce rapprochement. À propos du sens de Rhiannon, Williams J. Gruffydd a fait remarquer que le premier élément *rig signifierait en gallois « roi » ou « reine », mais aussi « parent ». Par exemple, rhieni, forme plurielle de rhiain qui vient de *riganī, a le sens de « parents, ancêtres » et « dames » ; il pourrait en fait s’agir d’un croisement entre *pro-geno- « parent » et *rīganī « reine ». Rhiannon pourrait donc signifier « Grande Reine » ou « Grande Dame ou Mère », ce dernier sens étant alors identique à celui de Modron, la mère de Mabon. Mais nous devons reconnaître que cette hypothèse reste assez incertaine. Ibid 182
Enfin, lorsque Pryderi est ramené à la cour de Dyfed, il est pris en charge par Pendaran Dyfed « Tonnerre de Dyfed », qui va devenir son éducateur. La connotation céleste de son nom rappelle celui de Mellt « Éclair », le père de Mabon. De manière hypothétique, Pryderi et Mabon seraient ainsi fils d’une « Grande Mère » et d’un père (nourricier) dont le nom a un caractère foudroyant. Ce dernier aspect pourrait exprimer une autre qualité du père de Lugus. Sur un plan religieux, l’éclair, comme la foudre, est connoté de manière ambivalente : d’un côté, il détruit ; de l’autre, il est associé à la fertilité dans la mesure où il est souvent accompagné ou suivi par la pluie. Dans la tradition irlandaise, le Dagda a comme attributs canoniques un chaudron d’abondance, une harpe et une massue aux pouvoirs particuliers : elle tue avec un bout et ressuscite avec l’autre. Gaël Hily. Le dieu celtique Lugus 284, 285
[290] GERMANIQUE : Si Tiuz est le dieu du ciel, Donar-thor le dieu de l’orage, Wodan passe pour le principal dieu des Germains. « … » ce dieu (en anglo-saxon : Woden) était regardé par eux comme l’ancêtre de leurs rois (F.GUIRAND, 1996, p. 297)
[291] CHINE : l’Auguste de Jade n’est cependant que le second élément de la triade suprême, qui comprend en outre le Vénérable Céleste de l’origine première, qui a précédé l’Auguste de Jade dans les prérogatives divines, et le Vénérable Céleste de l’Aurore de jade de la Porte d’or, qui doit un jour lui succéder. (F.GUIRAND, 1996, p. 464)
[292] CHINE : Le dieu suprême est l’Auguste de Jade (Yu-ti), nommé aussi Suprême Empereur Auguste de Jade (Yu-hoang-chang-ti), ou encore, et plus communément, le Père-Ciel (Lao-t’ien-yeh). II est dit que ce fut un des premiers dieux qui existèrent et que ce fut lui qui créa les êtres humains ; telle est du moins la tradition dans le nord de la Chine. On ajoute que le Père-Ciel fit les êtres humains en les modelant dans de l’argile (F.GUIRAND, 1996, p. 464)
[293] CHINE : Le bétail est mis sous la protection du dieu de l’Elevage, que secondent le Roi-des-Bœufs et le Porc transcendant. L’un et l’autre furent de leur vivant des géants redoutables. Le Roi-des-Bœufs, qui effrayait ses adversaires par les énormes cornes de son front et ses oreilles de buffle, fut cependant maîtrisé par la dame Niu-Koua, qui lui passa dans le nez une corde merveilleuse. Non moins féroce et hideux avec sa face noire, le Porc transcendant eut l’audace d’avaler Eullang, le propre neveu de l’Auguste de Jade. Mais il s’en repentit, car Eullang le tua. (F.GUIRAND, 1996, p. 480)
[294] CHINE : L’Agent du Ciel (T’ien-Kouan) est aussi un dieu qui donne du bonheur; il fait partie d’une triade, composée en outre de l’Agent de la Terre (Ti-Kouan), qui remet les péchés, et de l’Agent de l’Eau (Chœi-kouan), qui écarte le malheur. (F.GUIRAND, 1996, p. 475)
[295] OCÉANIE : En Nouvelle-Zélande, divers phénomènes atmosphériques sont considérés comme des manifestations de la douleur du Ciel et de la Terre à cause de leur séparation. Dans une des versions, cette explication est présentée sous la forme d’adieux que s’adressent les deux époux au moment de se quitter. Raki (le Ciel) dit à Papa (la Terre) : « Papa, reste ici. Voici quel sera le signe de mon amour pour toi. Au huitième mois, je pleurerai sur toi », et ces larmes du Ciel pleurant sur la Terre sont la rosée. Et Raki dit encore : « Chère femme, reste où tu es. En hiver je soupirerai à cause de toi », et c’est l’origine de la glace. Alors Papa dit à Raki ces mots d’adieu:« Va, mon cher mari, et en été je me lamenterai sur toi», et les soupirs de son cœur aimant qui montent vers le ciel sont les brouillards.
[296] CHINE : Le vrai fondateur du taoïsme actuel, que nous nommerons le taoïsme populaire, fut un nommé Tchang Tao-ling qui vécut au IIème siècle de notre ère et fut déifié au VIII ème siècle. « … » Tchang Tao-ling s’était décerné le titre de Maître-Céleste (T’ien-che) (F.GUIRAND, 1996, p. 462)
[297] JAPON : La mythologie japonaise divise les Kami en dieux du ciel, Ama Tsu Kami, et dieux de la terre, Kuni Tsu Kami (F.GUIRAND, 1996, p. 489)
[298] AUX DEUX AMÉRIQUES : Pour les Esquimaux il existe un monde inférieur dans le ciel. Le monde inférieur est tantôt semblable au monde humain, avec seulement un ciel et un soleil plus pâles ; tantôt formé de quatre cavernes situées l’une sous l’autre, dont les trois premières sont basses et peu confortables, tandis que la dernière est spacieuse et agréable. (F.GUIRAND, 1996, p. 517)
Le monde supérieur, au-delà de la voûte des cieux, tourne autour de la cime d’une montagne. Il a, comme la terre, des collines et des vallées, et il est la demeure des Innuas, des corps célestes, qui étaient autrefois des hommes et furent transportés au ciel et transformés en étoiles. (F.GUIRAND, 1996, p. 517)
BIBLIOGRAPHIE
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CNIL. Full list of proto-cuneiform signs
& Falkenstein, A. (1936). Archaische Texte aus Uruk. https://www.cdli.ox.ac.uk/wiki/doku.php?id=late_uruk_period :
Sumérien :
A.Halloran, J. [1999]. Lexique Sumérien 3.0.
Héroglyphique :
Faulkner. [réed.2017]. Concise dictionary of Middle Egyptian.
Hiero (hierogl.ch) (Hiero – Pierre Besson)
Démotique :
Hittite hiéroglyphique :
Mnamon / Antiche scritture del Mediterraneo Guida critica alle risorse elettroniche / Luvio geroglifico – 1300 a.C. (ca.) – 600 a.C.
https://mnamon.sns.it/index.php?page=Scrittura&id=46
https://www.hethport.uni-wuerzburg.de/luwglyph/Signlist_2012.pdf
Archéologie :
Leroi-Gourhan, A. (1958). Le symbolisme des grands signes dans l’art pariétal paléolithique. Bulletin de la Société préhistorique française Année 55-7-8 pp. 384-398.
G.& S Sauvet et André Wlodarczyk (1977) : Essai de sémiologie préhistorique (pour une théorie des premiers signes de l’homme). Bulletin de la société préhistorique française / année 1977 / E&T 47-2 / p.545-558
Science des Symboles :
Chevalier-Gheebrant [2005]. Dictionnaire des Symboles. Paris: Robert Laffont.
Les mythologies :
Guirand, J. [1996]. Mythes et Mythologie. Paris ; Larousse
Lien entre le chaldéen et la religion catholique :
A.Hislop. [s.d.]. Les deux Babylones.
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