LA DÉMONSTRATION SÉMIOLOGIQUE DE LA CORRESPONDANCE ENTRE LES FRESQUES RUPESTRES ET LE LANGAGE IDÉOGRAPHIQUE PROTO SUMÉRIEN / Partie IV : Une véritable analyse objective des écritures idéographiques

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OBJECTIF DE CET ARTICLE

 

Cet  article contribue à fournir la démonstration de la correspondance parfaite entre les fresques rupestres du paléolithique supérieur et le langage idéographique proto-sumérien ou proto-cunéiforme.

Cette démonstration s’opère en effet en quatre parties :

Une première partie soumet un tableau comparatif entre, d’un côté, une centaine de signes préhistoriques identifiés et répartis entre leurs 25 catégories et, d’un autre côté, les signes identiques propres au proto-sumérien. Cette comparaison visuelle permettant de se rendre compte de leur extrême similitude et d’ores et déjà d’attester en soi qu’il s’agit bien du même système d’écriture.

La deuxième partie présente les résultats des recherches précédentes menées sur cette question des signes préhistoriques.

La troisième partie (article précédent) montre les erreurs et errements des chercheurs précédents sur cette question qui les ont empêchés de parvenir à la bonne conclusion.

La quatrième partie (qui est l’objet de cet article) fournit ensuite la démonstration sémiologique complète de la correspondance entre les deux systèmes d’écriture en effectuant correctement et de manière exhaustive l’analyse de fond comparative qui aurait dû être menée (comparaison des corpus de signes et des règles sémiologiques afférents à chaque système) pour arriver au bon résultat et à la bonne conclusion : les fresques rupestres du paléolithique supérieur avec ses couples d’images et de signes correspond en tous points au langage idéographique sumérien et à ses langues associées (le sumérien, l’égyptien hiéroglyphique).

Table des matières

LIEN DE CET ARTICLE AVEC TOUTE LA SÉRIE  LITTÉRAIRE  « LA VÉRITABLE HISTOIRE DES RELIGIONS DE L’HUMANITÉ »

 

Cet article est extrait du livre lui aussi disponible sur ce site :

Le déchiffrage du language des cavernes

Livre que vous pourrez aussi trouver à la rubrique :

Livres déjà parus

Pour bien comprendre la raison d’être de ce livre au sein de la série littéraire la véritable histoires des religions de l’humanité, rendez-vous à la page :

Introduction / Structuration et contenu

Je vous souhaite maintenant une excellente lecture de cet article que je mets à votre disposition, dans son intégralité, ci-dessous :

PARTIE IV : UNE VÉRITABLE ANALYSE OBJECTIVE DES ÉCRITURES IDÉOGRAPHIQUES

 

 

Dans cette partie, nous allons voir que même sans connaître ni le sens littéral ni le sens symbolique des langues idéographiques en question, les archéologues auraient tout de même pu, par une analyse comparée correctement menée des écritures idéographiques des anciennes civilisations, déduire que le proto-cunéiforme avait un lien filial direct avec les signes des cavernes.

Puisque cette analyse n’a pas été faite, je vais l’effectuer pour eux dans cette partie.

Je vais :

– Classer dans l’ordre chronologique et géographique les écritures idéographiques pour dégager la ou les plus anciennes

– Prendre en considération (non pas quelques signes isolés, mais) l’intégralité de leur liste de signes dans la mesure du disponible

– Faire une analyse comparative de leurs listes de signes avec celui des signes préhistoriques afin de vérifier pour chaque si l’on y retrouve les mêmes catégories ou pas.

– Comparer les règles de fonctionnement de ces langues avec celles qu’ils ont observées : association signes-animaux ; constitution des signes complexes ; règles de syntaxe entre signes (incompatibilités entre signes).

 

 

Hiérarchisation chronologique des Écritures considérées

 

En soi, le simple fait de mêler les écritures idéographiques entre elles alors que chacune est associée à une civilisation parfaitement identifiée et datable dans le temps est une aberration.

Cela met au même rang ces écritures alors qu’elles ne le sont pas.

Imaginons que demain l’on invente une écriture idéographique universelle pour en faire le nouvel esperanto. Elle serait aussi prise en compte simplement sur base du critère qu’elle est idéographique ?

Il est évident que la première chose à faire est de les classer par date et de prioriser la plus archaïque pour essayer de coller, de se rapprocher au plus près possible du sens le plus archaïque. Car il est parfaitement logique de penser que c’est le sens de l’idéogramme le plus ancien qui sera le plus proche de la vérité du sens de son correspondant préhistorique.

Or, comme nous l’avons vu dans la rétrospective sur les six grands foyers civilisationnels identifiés, leurs dates de naissance, liées à l’apparition de leur écriture, sont connues :

Faisons donc un petit tableau sommaire de ces écritures en les classant dans leur ordre chronologique d’apparition :

Avec ce tableau, nous visualisons peut-être un peu mieux combien ces mêmes auteurs qui craignent pourtant les ravages du temps n’en ont absolument pas tenu compte dans leur comparaison des idéogrammes !

Ce simple tableau nous permet déjà de comprendre que les deux écritures à privilégier sont le proto-cunéiforme et le proto-hiéroglyphe.

 

Une hiérarchisation chronologique rendue d’autant plus nécessaire par l’émergence soudaine de multiples systèmes sémiologique

 

Cette classification temporelle est d’autant plus nécessaire si l’on réalise pleinement à quel point à partir de l’émergence de Sumer et de l’Égypte est advenue, somme toute en très peu de temps comparativement aux périodes postérieures, une véritable explosion de corpus aux signes différents, de langues nouvelles à travers le monde, une véritable « explosion cambrienne[1] des langues ».

Rappelons qu’aux dires des archéologues, pendant près de 28 000 ans, l’humanité a eu à l’échelle mondiale un seul système sémantique homogène !

Et voilà qu’à partir de – 3 500 en quelques centaines d’années et/ou allez, 1 à 2 milliers d’années apparaissent simultanément dans toutes les aires géographiques des corpus aux signes complètement différents !

Logiquement, je crois, cette explosion de corpus aux signes différents soutient la thèse d’une soudaine diversification des langues, car, comme les auteurs l’ont eux-mêmes reconnu dans leur introduction, puisque l’homogénéité des signes dans le temps et l’espace est un des marqueurs d’un système sémiologique, donc d’un langage utilisé, véhiculant une même communauté de pensée, à l’inverse, la perte soudaine de cette homogénéité et la démultiplication en arborescence d’une multiplicité de signes différents est la traduction dans les faits de l’émergence de langues différentes.

Or, nécessairement donc, cette soudaine diversification induit un risque bien plus important de déperdition de la communauté de pensée originelle que si le système sémiologique était resté le même, que s’il était resté homogène !

Ce constat évident et le risque exponentiel bien plus accru qu’il induit de déperdition de la culture archaïque aurait encore bien davantage dû les pousser à ne prioriser que le système archaïque le plus ancien, les systèmes linguistiques postérieurs étant bien davantage susceptibles de s’être distancés du sens originel.

 

 

L’analyse comparative des listes de signes des différentes écritures idéographiques

 

 

Passons maintenant à la deuxième étape qui aurait dû être effectuée savoir la comparaison des listes de signes des écritures idéographiques connues (pas forcément déchiffrées pour autant) avec celui des signes rupestres.

Nous allons examiner les écritures étant idéographiques parmi celles des six grands foyers de civilisation identifiés (Sumer, l’Égypte, Valle de l’Indus, Chine, Andes Centrales, Méso-Amérique) savoir le proto-cunéiforme (-3 500), le proto-hiéroglyphique (- 3 500), le proto-indien (-2 600), le chinois ossecaille (-1 600), l’écriture olmèque en Méso-Amérique (– 1600).

Nous allons aussi prendre en considération l’écriture proto-élamite (- 3 100), l’élamite linéaire (- 2 300), les hiéroglyphes crétois (- 2 000), les hiéroglyphes « hittite » (en fait Louvite) (- 1 500), l’écriture maya (– 300).

Le but de ces analyses sera de comparer la liste de signes de chaque écriture idéographique à celle des signes préhistoriques pour essayer de voir dans quelle mesure elle recourt aussi aux mêmes catégories de signes, avec l’idée que celle y correspondant le plus sera vraisemblablement dans un lien étroit de filiation avec elle.

 

La liste de signes du proto-cunéiforme (– 3 500)

 

Comme je vous l’ai indiqué dans la partie « la nature de l’écriture idéographique de référence » du tableau comparatif d’une centaine de signes que je vous ai soumise en annexe, cette liste de signes est disponible dans son intégralité aux deux références suivantes  :

  • Celle d’Adam Falkenstein et datant de 1936[2]intitulée A. Falkenstein, Archaische Texte aus Uruk (Archaische Texte aus Uruk 1; Berlin-Leipzig 1936)[3]
  • Celle nommée « full list of proto-cuneiform signs [4]» mis à disposition par la CNIL et datant apparemment de 1996.

Étant donné que la première liste de signes fait 216 pages et l’autre 346 pages de signes (287 si l’on considère ceux renvoyant à des logogrammes, en excluant la présentation faite aux pages 287 à 346 des cupules et bâtonnets pour leur usage numérique), il est bien entendu que je ne puis vous le présenter ici dans son intégralité.

Je vous invite vraiment à les consulter, car cela vous permettra de vous imprégner de la nature si particulière de cette langue idéographique.

On peut considérer qu’il y a environ 2 000 signes proto-cunéiformes dont environ 350 sont numériques, 1 100 sont des signes idéographiques individuels et 600 sont des signes complexes (combinaison de 2 signes individuels ou plus)

Comme vous avez d’ores et déjà pu le constater avec le tableau comparatif, absolument toutes les catégories et sous-catégories de signes répertoriés par les archéologues sont présentes en proto-cunéiforme.

Lors de votre consultation, outre les nombreuses déclinaisons des 9 catégories de signes majeurs relevés par les archéologues, que j’ai détaillées (sous catégorisées) dans le tableau comparatif, j’arrive votre attention sur 3 spécificités du proto-cunéiforme que sont les nuages de points, les cupules et les cannelures.

En effet, le recours à ces trois procédés que l’on retrouve tous trois dans les cavernes est vraiment unique au proto-cunéiforme. Nous aurons l’occasion de le voir, comme langue idéographique, seul le proto-élamite recourt aux cupules, mais pas aux lignes et nuages de points et aux cannelures. Le proto-indien recourt aux traits, mais pas aux cupules, nuages de points et aux cannelures, etc.

Le fait que toutes les catégories (ex. : quadrilatères) et sous-catégories (ex. : carrés, rectangles, quadrilatères à appendice…) de signes des signes préhistoriques se retrouvent en proto-cunéiforme, y compris celles vraiment très particulières comme les cupules, lignes et nuages de points et cannelures est assurément déjà un indice très révélateur. 

 

Présentation des cupules

 

Sur cette tablette proto-cunéiforme, vous pouvez visualiser des cupules : ce sont les cercles profonds incrustés dans l’argile. On peut aussi considérer comme tels ceux en biseau.

Tablet with cuneiform administrative text, Jemdet Nasr, ca 3100-3000 BC. Ashmolean Museum AN1926.602 https://collections.ashmolean.org/object/741775

En proto-cunéiforme, il faut relever que leur usage est notamment numérique.

En effet, les pages 287 à 346 de la base de données des signes proto-cunéiforme du site de la CNIL sont dédiées au rôle des cupules et bâtonnets pour leur usage numérique.

Mais elles peuvent aussi servir signifier des logogrammes comme, par exemple, avec les logogrammes pour :

 lam[5] l’abondance, le monde souterrain ou les enfers…[6]

 kur[7] la montagne, les enfers…[8]

Les cupules sont aussi parfois intégrées aux signes ce qui en fait une composante à part entière :

Par exemple :  sila[9] couper, percer ; route ; agneau, appât[10] (sila intègre ici une cupule et un chevron.

 

Présentation des nuages de points

 

Dans l’analyse des règles de composition des signes complexes, nous verrons pour illustrer comment le proto-cunéiforme recourt à la règle de l’intégration relevée par les archéologues de nombreux exemples de signes composés avec des points.

Plutôt que de vous représenter ces signes ici, je vous laisse vous rendre pour les visualiser à cette section de ce livre : intÉgration [dans la partie « Les trois règles de composition des signes complexes »].

 

Présentation des cannelures

 

Ce procédé est vraiment particulier.

Il faut le distinguer des hachures, car les cannelures sont plus légères en surface.

On le retrouve régulièrement sur les sites préhistoriques.

C’est le signe que Genevieve Von Petzinger appelle « fingerflutting ».

C’est comme si la surface de la roche était traversée par des traces de doigts ou griffée.

Voici alors un exemple proto-cunéiforme lui, de ce procédé d’écriture :

 lagab x

Vous remarquez que ce quadrilatère rectangle est cannelé ou comme griffé ce qui le rend évidemment distinct différent du même quadrilatère sans ces cannelures, lagab

À titre d’exemple, on retrouve le même procédé avec le cercle :

 lagab devient lagab x

Or, cette translittération, x, du proto-cunéiforme est, vraisemblablement, la correspondante de la ĥ Sumérienne qui se prononce, comme la ﺥ Arabe translittérée en Ḥa, le ch allemand de ach ou la jota espagnole.

Ce raclement effectué sur la roche comme avec une griffure évoque ainsi le « raclement » guttural que l’on fait en gorge pour évoquer ce son.

Les puristes qualifieront ce son lié au phonème « x » de consonne fricative vélaire sourde[11]

Une chose est certaine, ce procédé d’écriture est une caractéristique très particulière unique aux deux systèmes.

 

Un accès a la liste de signes du proto-cunéiforme indisponible ?

 

Les travaux de Mr Leroi-Gourhan datant de 1958 et ceux de G.Sauvet, S.Sauvet et A.Wlodarczyk datant de 1977, on ne peut donc pas dire que la source de 1933 ne pouvait pas être prise en compte.

Mais il était peut-être plus difficile à cette époque de la trouver que maintenant.

Pour ce qui est de la deuxième source mise à disposition sur le site du CNIL, je ne suis pas certain de sa date de mise à disposition (1996 ?).

En tout état de cause, indépendamment des chercheurs eux-mêmes, je pense toutefois qu’étant donné le nombre de doctorants issus des différentes classes de ces chercheurs, l’un au moins d’entre eux aurait pu se saisir de cette recherche à leur place, soit parce qu’il y aurait été encouragé par ses professeurs de thèse, soit par le fruit d’une réflexion personnelle indépendante.

Le fait est que ni l’un ni l’autre n’est advenu.

Il faudrait sérieusement s’interroger sur le pourquoi.

 

La liste de signes du proto-hiéroglyphes (-3 500)

 

Cette liste de signes est très restreinte, comme nous l’avons vu auparavant limité à quelques signes retrouvés sur des poteries de l’époque de Nagada II en – 3 500 ou 3 symboles animaliers découverts en 2017 sur une falaise près de Louxor et datés de – 3 250.

Était-il possible pour nos archéologues référents en 1958 et 1977 d’en faire état ?

Je ne connais pas la date de la découverte des signes sur poterie (2001 ?), mais en tout état de cause, non. De toute manière, la liste de signes étant tellement restreinte, il aurait été inutile de le comparer aux signes préhistoriques pour pouvoir en tirer des conclusions.

C’est pourquoi n’ayant vraisemblablement pas connaissance de l’existence de proto-hiéroglyphes, G.Sauvet, S.Sauvet et A.Wlodarczyk quand ils notent (E) les signes qu’ils soumettent à la comparaison avec les signes préhistoriques il faut bien comprendre que ce ne sont rien d’autre que des hiéroglyphes, qui datent donc de – 3 100 au plus tard, 400 ans après Uruk.

 

La liste de signes du proto-élamite (- 3 100) et de l’Élamite linéaire (- 2 300)

 

Par commodité de traitement, nous allons voir les deux listes de signes de ces deux langues en même temps.

Mais il nous faut nous rappeler que le proto-élamite est, comme son nom l’indique, la plus ancienne des deux, d’environ – 3 100 tandis que l’élamite linéaire remonte à – 2 300.

Force est de constater qu’aucun des signes des deux listes de signes de ces deux langues idéographiques n’a été soumis par les archéologues référents. Alors même qu’ils sont beaucoup plus proches du proto-cunéiforme et des hiéroglyphes égyptiens que les idéogrammes « hittites » crétois ou chinois.

D’ailleurs, environ 170 tablettes similaires d’Uruk V (vers – 3 500) à Suse et quelques autres sites en Iran comme Tepe Sialk sont considérés comme pré-proto-élamite bien qu’avec des similitudes avec le proto-cunéiforme.

Pourtant, à la différence des proto-hiéroglyphes, la liste de signes complète du proto-élamite existe. Et celui aussi bien que plus tardif de l’élamite linéaire.

On peut (normalement) trouver la liste de signes du proto-élamite sur le site de la CNIL[12] :

https://cdli.ox.ac.uk/wiki/proto-elamite#the_corpus

ou https://cdli.ox.ac.uk/wiki/doku.php?id=proto-elamite_period

Il est aussi vrai, toutefois, que ces liens de la CNIL sont souvent dysfonctionnels.

Il est donc délicat de visualiser cette liste de signes par ce biais.

Un moyen simple et direct est alors d’aller directement à la source où la CNIL va puiser cette liste de signes savoir essentiellement :

  1. Meriggi, 1974, La scrittura proto-elamica. Parte IIa: Catalogo dei segni (Rome).

Pour ne pas dans ce livre vous laisser sans moyen de comparaison, je vais vous fournir les liens vers :

  • Un bref tableau des signes principaux du proto-élamite
  • Un tableau de comparaison entre proto-élamite et proto-cunéiforme
  • Le tableau de la première comparaison des signes similaires entre proto-élamite et élamite linéaire
  • Deux tableaux de comparaison plus poussée entre proto-élamite et élamite linéaire

avec un tableau des signes identiques et un autre des signes similaires

  • Un tableau de comparaison des signes complexes entre proto-élamite et élamite linéaire
  • Un tableau des signes patronymiques en proto-élamite.

En vous soumettant ces tableaux je précise que je ne vous présente pas tout la liste de signes du proto-élamite, mais seulement les signes identiques ou similaires à l’élamite linéaire.

Car la liste de signes du proto-élamite contient environ 1 900 signes non numériques.

Cela fait beaucoup, mais il faut alors tenir compte de deux choses :

Si autant signes ont été relevés, seul un petit groupe de signes était utilisé à travers tous les types de texte. Une étude statistique menée sur la fréquence des signes proto-élamites suggère même une distribution statistique similaire à celle du proto-cunéiforme[13].

Car en proto-cunéiforme aussi ce sont souvent les mêmes signes qui sont utilisés bien que la liste de signes apparaisse très importante.

Cette présentation qui va suivre a donc simplement le mérite de faire d’une pierre… trois coups puisque cela vous permet de visualiser :

  • La proximité du proto-élamite avec le proto-cunéiforme plus ancien
  • La proximité de l’élamite linéaire avec le proto-élamite plus ancien
  • Des signes du proto-élamite et de l’élamite linéaire

Vous trouverez donc ci-après les liens vers les tableaux indiqués en titres :

 

Un bref tableau des signes principaux du proto-élamite :

 

https://cdli.mpiwg-berlin.mpg.de/articles/cdlb/2002-1.pdf

Proto-Elamite Sign Frequencies / Jacob L. Dahl / University of California, Los Angeles /

Si vous avez jeté un œil plus qu’attentif au lexique proto-cunéiforme, il ne vous aura pas échappé que nombre de signes proto-élamites sont similaires voir identiques :

Vous retrouverez par exemple les signes M1 , M9 , M36 , M157 , M218 , M297 , et les cupules M388 .

 

Analogies entre la liste de signes du proto-élamite et du proto-cunéiforme

 

Des chercheurs comme Robert Englund se sont livrés à de premières comparaisons entre ces deux langues. Son tableau comparatif a été repris par François Desset dans l’un de ses articles :

https://www.persee.fr/doc/arnil_1161-0492_2016_num_26_1_1104

Graphical (and semantical?) correspondences between protocuneiform and PE signs and numerical systems used to account them (from Englund 2004a : fig. 5.14) / 68 archéo-nil n° 26 -juin 2016 François Desset.

Bien sûr les similitudes observées ne signifient pas nécessairement que le sens était strictement le même dans les deux langues.

Mais il permet de saisir l’idée que ces deux systèmes sémiologiques étaient proches, avec le particularisme que le proto-cunéiforme était le plus archaïque.

 

Constat des auteurs entre proto-élamite et élamite linéaire

 

Il est intéressant de noter que la source qui fournit le premier tableau dit ceci (traduction) : « le répertoire des signes de la bien plus tardive écriture appelée élamite linéaire ne présente pas de ressemblance avec la proto-élamite ; les quelques idéogrammes sont graphiquement aussi proches des signes des inscriptions d’oracle chinois (entendez l’écriture archaïque chinoise ossecaille) que des signes bien plus anciens du proto-élamite ».

Comme nous allons maintenant le voir, c’est faux, car en 2020 une comparaison plus sérieuse a démontré une grande similarité entre nombres de signes de ces deux listes de signes d’écriture.

Ce sont les tableaux comparatifs de cette étude de 2020 dont je vous soumets le lien ici, car elle a aussi le mérite de nous montrer des signes des deux écritures simultanément.

 

Le tableau de la première comparaison des signes similaires entre proto-élamite (PE) et élamite linéaire (LE) de P. Merigi

 

Vous trouverez au lien suivant dans un premier tableau comparatif dans les colonnes de gauche les signes de l’élamite linéaire pour lesquels P. Merigi (1971) avait identifié des signes similaires en proto-élamite :

https://center-for-decipherment.ch/pubs/Mäder%202020__Proto-_und_Linear-Elamisch.pdf

Après ce tableau, sont indiqués les signes de l’élamite linéaire pour lesquels P. Merigi n’identifia pas d’analogie en proto-élamite :

De sorte que nous avons connaissance de tous les signes simples de l’élamite linéaire.

 

Tableau de signes de l’élamite linéaire

 

À titre indicatif, vous trouverez au lien suivant un tableau de signes ou syllabaire, effectué par F. Dresset, indiquant à quels logogrammes renvoient différents idéogrammes bien identifiés :

https://fr.wikipedia.org/wikiélamite_linéaire#/media/Fichier:Linear_Elamite_alpha-syllabary.jpg

 

Tableaux de Comparaison plus poussée des signes proto-élamites et Élamite linéaire

 

L’étude de 2020 indiquée plus haut qui cite les premiers travaux de comparaison de 1971 de P.Berigi se livre ensuite à une comparaison plus exhaustive (car comprenant des signes entre-temps découverts) et finit par mettre en évidence les signes identiques des deux listes de signes, leurs signes similaires puis elle fait aussi une comparaison de leurs signes complexes.

 

Les signes proto-élamites patronymiques

 

À titre indicatif, on trouve aussi au lien suivant un inventaire des signes patronymiques (noms de personnes) qui recouraient à près de 200 signes simples pour les composer :

https://www.persee.fr/doc/arnil_1161-0492_2016_num_26_1_1104

 

Comparaison des listes de signes du proto-élamite et de l’élamite linéaire avec celle des signes des cavernes

 

La question que nous allons nous poser est, est-ce que, comme pour le proto-cunéiforme, nous allons retrouver en proto-élamite ou élamite linéaire toutes les catégories de signes préhistoriques ?

Voyons ce  que la comparaison donne pour le proto-élamite puis pour l’élamite linéaire :

 

la liste de signes du proto-élamite :

 

Un rapide examen nous permet de visualiser que la forme géométrique privilégiée est le losange.

Voici maintenant le résultat si l’on se livre à un travail de comparaison précis et exhaustif pour déterminer quelles catégories de signes préhistoriques sont représentées dans les signes proto-cunéiformes (suivant tableaux précédents) :

 

Sont présents :

 

        

        

   

(cf. 1er tableau comparatif et tableau des signes patronymiques)

Ponctuations : il n’y a trace de ponctuations que dans certains signes composés :

                                    Linéaire    Proto

 

Ne sont pas présents :

 

Quadrilatère à excroissance ; voir cependant possible signe ci-dessous :

Réniformes

Tectiformes ; voir cependant possibles signes ci-dessous :

Bâtonnets : il y a parfois des hachures au sein des figures complexes, mais l’on ne peut pas parler de bâtonnets. Les cupules semblent remplir le rôle numérique des bâtonnets en élamite.

Cannelures : il n’y en a pas, sauf à considérer que certains signes zigzags superposés dans des figures puissent jouer ce rôle plus archaïque

Spirales

 

la liste de signes de l’élamite linéaire :

 

Un rapide examen permet de visualiser que la forme géométrique incontestablement privilégiée est le losange.

Un examen attentif en comparaison avec les signes préhistoriques nous permet de constater que :

 

sont présents :

 

Ponctuations : il n’y a trace de ponctuations que dans :  

                                    Linéaire   Proto

 

Ne sont pas présents :

 

Carrés

Rectangles

Quadrilatère à excroissance

Possible version élamite du  gum proto-cunéiforme lui-même étant une variante du préhistorique (peitzinger)  ? ou (sauvet)

Réniformes

Flèches

Rameaux 

Tectiformes 

Bâtonnets : il y a parfois des hachures au sein des figures complexes, mais l’on ne peut pas parler de bâtonnets. Les cupules semblent remplir le rôle numérique des bâtonnets en élamite.

Cannelures : il n’y en a pas, sauf à considérer que certains signes zigzags superposés dans des figures puissent jouer ce rôle plus archaïque

Spirales

 

Conclusion sur le proto-élamite et l’élamite linéaire

 

On constate que le proto-élamite et l’élamite linéaire ne contiennent pas toutes les catégories de signes préhistoriques à l’instar du proto-cunéiforme.

 

Cependant, le proto-élamite, par ses emprunts au proto-cunéiforme avérés et sa proximité (sémantique, géographique, temporelle), et, par extension, l’élamite linéaire, parce que ce dernier dérive vraisemblablement du proto-élamite, sont toutes deux des écritures susceptibles de corroborer ou d’éclairer les explications de certains signes préhistoriques en soutien du proto-cunéiforme.

Mais n’ayant à ce jour pas été déchiffrée elle ne peut toutefois à ce jour être utile à cet égard.

Notons au passage, même si ce n’est pas l’objet de cette analyse et de ce livre que le proto-cunéiforme doit pouvoir permettre de déchiffrer ou d’approcher le sens de certains des signes du proto-élamite par rapprochement de ceux identiques ou très similaires au sien.

Je précise que cela ne signifie pas que la prononciation était la même puisqu’il s’agissait de toute évidence d’une langue différente, mais le fait de pouvoir contextualiser le sens de chaque signe est une étape essentielle pour son déchiffrage au sens de translittération en logogrammes phonétisés.

 

La liste de signes des Andes (- 3 200)

 

Même si cette langue est datée comme étant aussi ancienne que les hiéroglyphes elle ne peut s’intégrer dans cette étude puisque nous nous intéressons uniquement aux langues idéographiques archaïques, voire antiques.

Comme vous le comprenez aisément, cette langue étant véhiculée par des nœuds, il ne saurait donc être question d’une écriture idéographique susceptible d’être comparée aux signes préhistoriques.

 

La liste de signes des hiéroglyphes égyptiens (- 3 100)

 

Celui est totalement accessible ici :

https://www.hierogl.ch/hiero/Hiero:Tous_les_signes

Voici le résultat si l’on se livre à un travail de comparaison précis et exhaustif pour déterminer quelles catégories de signes préhistoriques sont représentées dans les signes hiéroglyphiques égyptiens :

 

Les catégories de signes représentées :

 

Outre ces catégories de signes, on y relève aussi la présence de bâtons ou sceptres, de harpons et un serpentiforme.

 

Les catégories non représentées :

 

Si de nombreuses catégories sont représentées, il n’y a toutefois pas de :

Quadrilatère à appendice 

Pettiformes 

Grilles 

Triangles 

Réniformes 

Bâtonnets 

Ponctuations 

Cupules 

Cannelures.

 

Conclusion sur la liste de signes des hiéroglyphes

 

On constate que les signes hiéroglyphiques ne contiennent pas toutes les catégories de signes préhistoriques à l’instar du proto-cunéiforme.

C’est toutefois une langue qui par sa grande proximité avec le sumérien est susceptible de corroborer voire d’expliquer certains signes préhistoriques en soutien du proto-cunéiforme.

Nous aurons l’occasion de voir dans ce livre et surtout dans les livres suivants les nombreuses preuves de l’intrication entre les hiéroglyphes et le sumérien, de sorte que le sumérien s’avèrera être la clef de décryptage de la mystique que cache l’égyptien hiéroglyphique. Inversement, nous verrons très régulièrement en quoi l’égyptien hiéroglyphique permet d’illustrer, corroborer voire éclairer des pans du système symbolique de la fausse religion universelle originelle.

 

La liste de signes proto-indien (- 2 600)

 

Cette liste de signes existe, mais la langue n’a pas encore été déchiffrée.

Voici la liste de ses signes à partir des efforts de déchiffrage menés par Mr Brozny en

1 940[14] :

Le répertoire complet des signes du proto-indien comprend 400 à 450 de signes simples ou composés, avec des variations[15].

Le fait est que je ne suis pas parvenu à avoir accès à la liste de signes entière des signes.

Si l’on base que sur ce syllabaire qui semble, à priori, répertorier tous les signes de base, voyons si toutes les catégories des signes préhistoriques sont représentées ou pas.

 

Les catégories de signes représentées :

 

Vous constaterez que l’on retrouve :

  • Quadrilatères rectangles,
  • Quadrilatères à appendice
  • Pettiformes : , , ,
  • Grilles : ?
  • Scalariformes : ?
  • Quadrilatères à excroissance : , ,
  • Claviformes : , , , , ,
  • Chevrons :
  • Cercles :
  • Ovales : ,
  • Demi-cercles : , , , ,
  • Penniformes :
  • Tectiformes : ?
  • Zigzags :  ?
  • Croix :
  • Bâtonnets : , , , ,
  • Traits : ,

 

Les catégories de signes non représentées :

 

Si de nombreuses catégories sont représentées, il n’y a toutefois pas de :

  • Quadrilatères carrés
  • Triangles
  • Réniformes 
  • Rameaux
  • Ponctuations 
  • Cupules
  • Cannelures
  • Spirales

 

Conclusion sur la liste de signes du proto-indien

 

On constate que les signes proto-indiens (disponibles) ne contiennent pas toutes les catégories de signes préhistoriques à l’instar du proto-cunéiforme.

On observe aussi que, pour autant, d’assez nombreuses catégories sont représentées avec, de plus, des signes présentant une similitude étroite avec ceux déjà relevés du proto-cunéiforme.

C’est une langue qui par sa visible proximité de signes avec le proto-cunéiforme (voire aussi avec le proto-élamite) démontre l’origine commune d’un même système de signes dans cette région du monde dominée originellement par le proto-cunéiforme.

Elle apparaît donc susceptible de corroborer voire d’expliquer certains signes préhistoriques en soutien du proto-cunéiforme.

Mais n’ayant à ce jour pas été déchiffrée elle ne peut toutefois à ce jour être utile à cet égard.

Tout comme pour le proto-élamite, notons au passage, même si ce n’est pas l’objet de cette analyse et de ce livre que le proto-cunéiforme doit pouvoir permettre de déchiffrer ou d’approcher le sens de certains des signes proto-indien par rapprochement de ceux identiques ou très similaires au sien. Je précise que cela ne signifie pas que la prononciation était la même puisqu’il s’agissait de toute évidence d’une langue différente, mais le fait de pouvoir contextualiser le sens de chaque signe est une étape essentielle pour son déchiffrage au sens de translittération en logogrammes phonétisés.

 

La liste de signes des hiéroglyphes crétois (- 2 000)

 

Voici ce que l’on peut lire à leur sujet :

 

Un inventaire des symboles a été fait par Evans en 1909, par Meijer en 1982, et par Olivier et Godart 1996 (le CHIC). « … » Les glyphes répertoriés par le CHIC incluent 96 syllabogrammes, représentants des sons, dont dix sont en plus des logogrammes, représentants des mots ou des morphèmes.

Il y a aussi vingt-trois logogrammes qui représentent quatre niveaux de nombres — unités, dizaines, centaines et milliers — ainsi que des fractions numériques, et deux types de ponctuations.[16].

Voici un exemple de la liste de signes visiblement exhaustive (à ce jour) [17] :

Voici le résultat si l’on se livre à un travail de comparaison précis et exhaustif pour déterminer quelles catégories de signes préhistoriques sont représentées dans les signes hiéroglyphiques crétois :

 

Les catégories de signes représentées :

 

Quadrilatères rectangles : 056, 076 ? 163

Quadrilatères à appendice : 41

Pettiformes : 6 ? 26 ? 28 ? 158 ?

Grilles : 39

Quadrilatères à excroissance : 076 ?

Claviformes : 62 63 64 177 65 304 ? (fraction)

Chevrons : 305 ? (fraction) & Flaviformes : 93

Triangles : 85, 72

Cercles : 75, 47, 73, 170

Ovales : , 153

Demi-cercles : 81 ?

Penniformes : 50, 51 176 (logog.)

Rameaux : 25, 26 ? 27 ; 28 ? 29 158 ? 30

Tectiformes : 37 ? 84 172 ? (logog.)

Zigzags : 61, 69

Croix : 307, 70

Bâtonnets : 100 (fraction)

Ponctuations : 75 ? nombre 10

Hiéroglyphes crétois (entre -1900 et -1600) sur un morceau d’argile, trouvé à Malia ou Cnossos, en Crète. Les points représentent des nombres. Artefact visible au musée archéologique d’Héraklion[18] / Y-barton – Travail personnel

https://fr.wikipedia.org/wiki/Hiéroglyphes_crétois#/media/Fichier:Cretan_hieroglyphs2.png

Traits : 66, 67.

 

Les catégories de signes non représentées :

 

Si de nombreuses catégories sont représentées, il n’y a toutefois pas de :

Quadrilatères carrés

Scalariformes 

Réniformes 

Cupules

Cannelures

Spirales

 

Conclusion sur la liste de signes des hiéroglyphes crétois

 

On constate que les signes crétois (disponibles) ne contiennent pas toutes les catégories de signes préhistoriques à l’instar du proto-cunéiforme.

Comme pour le proto-indien, on observe aussi que, pour autant, d’assez nombreuses catégories sont représentées avec, de plus, des signes présentent une certaine similitude avec ceux déjà relevés du proto-cunéiforme.

Rappelons que c’est une langue associée par certains linguistes au hittite avec l’hypothèse d’une origine commune à partir de Syrie.

Elle va dans le sens de l’origine commune d’un même système de signes en provenance dans cette région du monde dominée originellement par le proto-cunéiforme.

Elle apparaît susceptible de corroborer certains signes préhistoriques en soutien du proto-cunéiforme. Mais n’ayant à ce jour pas été déchiffrée elle ne peut toutefois à ce jour être utile à cet égard.

Notons au passage, comme pour le proto-élamite et le proto-indien, même si ce n’est pas l’objet de cette analyse et de ce livre que le proto-cunéiforme doit pouvoir permettre de déchiffrer ou d’approcher le sens de certains des signes crétois par rapprochement de ceux similaires au sien.

Comme pour les écritures précédentes, je précise que cela ne signifie pas que la prononciation était la même puisqu’il s’agissait de toute évidence d’une langue différente, mais le fait de pouvoir contextualiser le sens de chaque signe est une étape essentielle pour son déchiffrage au sens de translittération en logogrammes phonétisés.

 

 La liste de signes idéographiques chinois (- 1 600)

 

Voici ce que l’on peut lire[19] sur l’écriture idéographique chinoise la plus archaïque, l’écriture ossécaille :

L’écriture ossécaille est une écriture chinoise utilisée du XVe au Xe siècle av. J.-C. sur des os ou des écailles. Selon le Grand Ricci, les scribes Shang (XVe siècle av. J.-C.) marquent quelquefois les caractères qui seront ensuite gravés.

De nombreuses inscriptions furent découvertes par le savant chinois Wang Yirong à la fin du XIXe siècle, gravées sur des os d’animaux gǔ, le plus souvent des omoplates de bovins (scapulomancie), et sur des écailles de tortue jiǎ[20] du plastron de la carapace (plastromancie), d’où son appellation par les Chinois d’écriture jiǎgǔwén, littéralement « écriture ossécaille ».

On connaît environ cinquante mille inscriptions, comprenant six mille signes, dont un tiers ont été déchiffrés. Ces inscriptions sont brèves, le texte le plus long, sur une omoplate de bovidé, comptant une centaine de signes. Le savant Dong Zuobin (1895-1963) fut le premier à procéder à la périodisation de ces inscriptions et à la distinction de différentes écoles de scribes.

La plupart des inscriptions retrouvées sont divinatoires bǔcí, c’est pourquoi on les appelle souvent inscriptions divinatoires ou oraculaires. Par la suite, on s’est aperçu que certaines n’avaient en fait rien à voir avec la divination, et on a donc commencé à distinguer les inscriptions divinatoires bǔcí des inscriptions non divinatoires fēibǔcí.

Voici un exemple d’omoplate de bovin gravé de ces signes[21] :

Je ne vous cache pas ma difficulté à accéder à une liste de signes complète des signes trouvés.

J’ai simplement pu trouver ces quelques signes majeurs :

Voici le résultat si l’on se livre à un simple travail de comparaison pour déterminer quelles catégories de signes préhistoriques apparaissent comme étant visiblement représentées dans les signes idéographiques chinois :

 

Les catégories de signes représentées :

 

(Dans les reprises ci-dessous des signes de la liste, l’indication d’intonation phonique dans la translittération des signes n’est ici pas correctement respectée)

Quadrilatères carrés : tian champ, nan homme zi enfant

Quadrilatères rectangles : shang au-dessus

Pettiformes : yu pluie

Grilles : ? tian champ,  nan homme

Claviformes : er oreille

Chevrons : ba 8

Triangles : wu 5 shi 10

Cercles : ri soleil, mu œil

Ovales : kou bouche, tu terre,

Demi-cercles : yue lune

Rameaux : fu mari, da gros, niù vache

Tectiformes : ? liù 6

Croix : zi enfant

Bâtonnets : yu pluie, tu terre, shui eau, xiao petit

Traits : yi 1, er 2, san 3,  si 4

Spirales :  (cf. sur l’exemple donné)

 

Les catégories de signes non représentées :

 

Si de nombreuses catégories sont représentées, il n’y a toutefois apparemment pas de :

  • Quadrilatères à appendice 
  • Scalariformes
  • Quadrilatères à excroissance
  • Réniformes
  • Penniformes 
  • Zigzags
  • Ponctuations 
  • Cupules
  • Cannelures

  

Analogies entre le sumérien, les hiéroglyphes et l’ossecaille

 

J’attire votre attention sur différentes similitudes que l’on peut relever entre l’ossécaille et le sumérien ou les hiéroglyphes :

 

L’eau

 

On peut relever la proximité idéographique entre le signe sumérien pour a   l’eau[22] et le signe chinois shui  eau, avec cette brisure de ligne centrale assez caractéristique pour évoquer un cours d’eau.

 

La bouche

 

En ossécaille l’ovale est l’idéogramme de la bouche (kou bouche) comme en hiéroglyphe r  bouche[23].

 

Le champ

 

Il y a une proximité idéographique entre l’ossécaille : champ tian champ avec l’idéogramme proto-cunéiforme agar champ et aussi avec le hiéroglyphe  [24](une Terre démarquée par des ruisseaux d’irrigation), qui est notamment utilisé comme déterminatif de jardin comme dans Hsp  jardin

 

L’homme

 

Il y a une proximité idéographique entre l’ossécaille : nan homme et le sumérien udu  ou ud  qui, s’il désigne littéralement en sumérien un mouton, un bélier, du petit bétail[25], a pour sens symbolique le soleil ud, u4[26] et à travers lui, la grande divinité qui, nous ne le verrons, n’est nul autre que le premier homme divinisé.

Le fait même que nan, homme, soit composé avec l’idéogramme champ tian va dans le sens de la symbolique sumérienne (et quasi universelle) où le champ est un symbole de la femme génitrice, le sillon de la terre son vagin, l’homme en tant que laboureur avec sa charrue et ensemenceur, le géniteur avec son phallus versant sa semence[27].

En sumérien, agarin2,3, par exemple, désigne un père, une mère, un ventre ou un utérus[28] 

Ce « champ » fertile symbole de la « femme fertile » est le sens profond du nom d’Agar, la concubine d’Abraham qui lui donna Ismaël, l’ancêtre de la nation arabe.

 

Le soleil

 

Il y a aussi une évidente proximité idéographique (et sémantique) entre le soleil ossécaille ri  soleil et le hiéroglyphe égyptien du soleil  qui sert de déterminatif pour ra  le soleil, le jour[29].

Rappelons que ce ra n’est nul autre que l’un des premiers signes que Champollion déchiffra dans une cartouche qui lui permit de comprendre qu’il s’agissait du dieu .

Comprenons donc qu’au-delà du sens littéral « soleil », ce signe désigne aussi et surtout la grande divinité, le premier ancêtre divinisé.

 

La terre

 

Dans la même veine, il y a aussi une certaine proximité sémantique entre la Terre ossécaille tu et la terre hiéroglyphique tA terre, monde terrestre [30]

 

La mère

 

L’idéogramme ossecaille de la mère est [31]

Or, en sumérien, mu désigne une femme, une femelle[32].

La proximité sémantique est évidente.

Mais relevez aussi, et surtout, que le ossécaille est homophone de l’œil ossécaillle mu .

C’est un indice très révélateur de l’universalité de la mystique religieuse sumérienne dont on retrouve l’influence profonde dans l’écriture, puisque j’aurais l’occasion de démontrer que la déesse-mère fut notamment adorée comme étant la déesse de l’œil.

Il y a plusieurs raisons à cela que je ne puis développer ici.

Mais si nous nous limitons à la raison sémantique, en sumérien igi signifie un œil, un visage et aussi un coup d’œil[33]. Puisqu’igi signifie un coup d’œil, il est aussi à rapprocher de ug6, u6 (idéogramme igi.é ; contraction de igi « œil » et de é « maison, temple…[34] ») qui signifie aussi « étonnement, regard, coup d’œil ».

Or, ug ou ugu emporte le sens d’un ancêtre naturel, biologique, génétique.

En effet, ugu4 (correspondant à l’idéogramme « ku ») a le sens verbal de « porter, procréer, produire »[35]. Ce même ugu4 avec pour équivalent ùgun a aussi le sens verbal d’« engendrer, porter », le sens nominatif d’« un ancêtre », un ancêtre dont on hérite la génétique[36].

 Le terme ama-ugu qui associe les termes mère « ama » et « ugu » signifie une mère naturelle ou biologique[37]. « úgun » désigne une dame, une dirigeante[38]. a-ugu4 » (lui aussi avec pour idéogramme « ku ») signifie « le père qui engendra quelqu’un »[39].

On relève aussi que a-ka est un strict équivalent de « úgu »[40]

Et si l’on prend « ig » seul (c.-à-d. non pas igi, mais ig) il signifie une porte[41], et est alors un strict équivalent de « aka4 » qui signifie aussi « une porte[42] ».

Il y a donc en sumérien une association entre l’œil d’un côté et la génitrice procréatrice de l’autre par le jeu des équivalences entre les logogrammes ig(i) / ugu/aka.

Qu’est-ce que cela veut dire ? Que l’association homophonique (figurative, symbolique) ossécaille mère-œil avec le logogramme « mu » est au fond exactement la même, bien que prononcée différemment (et encore, mu est aussi du sumérien !) que celle que fait le sumérien avec igi.

On perçoit donc surtout qu’une même mystique a sous-tendu la langue sumérienne et ossécaille.

 

Conclusion sur la liste de signes des idéogrammes chinois ossecaille

 

Avant toute chose, la liste des signes étant très incomplète, il n’est pas possible d’être affirmatif, mais il semble que les signes chinois ossecaille ne contiennent pas toutes les catégories de signes préhistoriques à l’instar du proto-cunéiforme.

Au regard des signes observés, il apparaît peu probable que, par exemple, nuages de points, cupules, cannelures fassent partie intégrante de ce système de signes.

On observe aussi que d’assez nombreuses catégories sont représentées avec, de plus, des signes présentent une certaine similitude avec ceux déjà relevés du proto-cunéiforme.

On observe aussi que si la phonétique est différente, il y a des analogies évidentes figuratives et symboliques avec de mêmes associations par le même principe de l’homophonie.

Cette brève analyse va aussi dans le sens de conclure que même si des signes différents ont fini par être choisis par ces deux systèmes sémiologiques éloignés dans le temps et l’espace, il reste des indices de l’influence du proto-cunéiforme sur cette écriture (puisque le proto-cunéiforme est plus archaïque).

Avoir accès à l’intégralité des signes ossécaille serait donc intéressant pour une comparaison plus exhaustive, non pas pour la décrypter puisque celle-ci est connue, mais pour mieux se rendre compte à quel point le cadre conceptuel chinois était proche du proto-cunéiforme. Je précise bien : cadre conceptuel, car même si la prononciation est complètement différente, il y a des analogies conceptuelles évidentes et ce sont elles qui nous intéressent pour corroborer le décryptage du langage figuratif, symbolique.

 

La liste de signes de l’Écriture Olmèque (- 1 600)

 

Voici ce que l’on peut lire concernant ces signes[43] :

 

Les hiéroglyphes olmèques forment un système d’écriture pictographique remontant à au moins aux années 650 av. J.-C., utilisé par la civilisation olmèque.

Caterina Magni évoque l’existence de glyphes, notamment sur la Stèle 13 de La Venta. Elle signale l’existence d’un cylindre-sceau provenant de Tlatilco remontant à 650 av. J.-C. témoignant déjà selon certains scientifiques de l’existence d’une forme d’écriture. Puis avec la découverte de la Stèle de Cascajal on peut penser que les spécialistes vont s’accorder à reconnaître que l’écriture est enfin identifiable dans la culture olmèque.

La stèle de Cascajal est une pierre découverte en 1999 au Mexique, étudiée à partir de 2005 et qui porterait la plus ancienne écriture découverte en Amérique.

 

Voici un relevé de la pierre de Cascajal avec ses 62 signes[44] :

Il faut donc constater que le corpus des signes de l’écriture olmèque est très restreint et que la liste de signes à disposition l’est potentiellement d’autant plus.

On peut toutefois grandement relativiser ce manque de signes, car si l’on examine la stèle de Carajas et ses 62 signes, 19 d’entre eux sont strictement identiques et répétés entre 2 et 4 fois :

4 x  ; 4 x  ; 3 x  ; 3 x  ; 3 x  ; 3 x  ; 3 x  ; 3 x  ; 3 x  ; 2 x  ;

2 x  ; 2 x  ; 2 x  ; 2 x  ; 2 x  ; 2 x  ; 2 x  ; 2 x  ; 2 x .

Soit 19 signes répétés sur 62 ne laissant que 13 signes non répétés soit un total de 32 signes.

La répétition des signes en si peu de temps fait pencher pour une écriture idéographique proche de notre système alphabétique.

Il y a d’ailleurs parfois des séquences de « syllabes » identiques. Notez les deux premiers signes de  et

Il y a aussi des séquences de « signes » proches avec par exemple 4 mêmes signes repris dans 2 « mots » différents de 5 « signes » chacun : et

De sorte que cette liste de signes n’est de toute évidence pas si incomplète qu’il n’y paraît.

Avec ce dont nous disposons, demandons-nous tout de même si les différentes catégories des signes préhistoriques sont représentées ou pas :

 

Les catégories de signes représentées :

 

Quadrilatères carrés :

Quadrilatères rectangles : , ,

Quadrilatères à appendice :

Grilles :

Scalariformes :  ?

Claviformes :

Triangles :

Cercles :  

Ovales :  

Réniformes :

Tectiformes :

Croix :

 

Les catégories de signes non représentées :

 

Si de nombreuses catégories sont représentées, il n’y a toutefois apparemment pas de :

Pettiformes 

Quadrilatères à excroissance 

Chevrons 

Demi-cercles 

Penniformes

Rameaux 

Bâtonnets 

Ponctuations 

Traits 

Cupules 

Cannelures 

Spirales 

Zigzags 

 

Analogies entre le proto-cunéiforme, le  proto-élamite et l’olmèque

 

On peut relever au passage les similitudes des signes suivants    avec des signes proto-cunéiformes, voire aussi proto-élamites ( )

Concernant , nous avons déjà observé qu’en sumérien ud (voir aussi [45] et si renversé ) s’il désigne littéralement en sumérien un mouton, un bélier, du petit bétail[46], a pour sens symbolique le soleil ud, u4[47] faisant ainsi allusion à la grande divinité.

Il est logique que ce signe ait été grandement diffusé (même si légèrement altéré) pour désigner la grande divinité associée au soleil.

 

Conclusion sur la liste de signes des idéogrammes olmèques

 

Nous l’avons vu, la liste des signes est potentiellement incomplète, mais étant face à ce qui ressemble fortement à un système alphabétique il y a peu de chances de trouver une masse de signes supplémentaires très différents, si d’aventure le corpus venait à s’étoffer après de nouvelles découvertes archéologiques.

En l’état, et de toute évidence les idéogrammes olmèques ne contiennent pas toutes les catégories de signes préhistoriques à l’instar du proto-cunéiforme.

Quelques catégories sont représentées avec, de plus, des signes présentent une certaine similitude avec le proto-cunéiforme, notamment le ud/u caractéristique de la grande divinité.

Cette brève analyse va aussi dans le sens de conclure que même si des signes différents ont fini par être choisis par ces deux systèmes sémiologiques éloignés dans le temps et l’espace, il reste des indices de l’influence du proto-cunéiforme sur cette écriture (puisque le proto-cunéiforme est plus archaïque).

 

La liste de signes idéographiques « hittite » (Louvite) (- 1 500)

 

Comme cela a été expliqué dans la partie « pourquoi Sumer est-elle la civilisation la plus archaïque », lorsque nous allons maintenant parler des idéogrammes hittites, nous parlons du recours que les Hittites firent de manière tardive à des hiéroglyphes ou idéogrammes de leur « invention » autour de – 1 500 ans afin de retranscrire un dialecte louvite[48].

Auparavant, le Hittite (correspondant au nésique/nésite, car de la capitale Nesha) et le Hatti étaient primitivement écrits en cunéiformes et le louvite avec des hiéroglyphes égyptiens.

Voici ce que l’on peut lire sur ces idéogrammes hittites/louvites spécifiques à cette culture :  :

Les hiéroglyphes hittites forment un système d’écriture original utilisé essentiellement dans des inscriptions monumentales, pour l’écriture d’un dialecte du louvite.

Cette écriture hiéroglyphique semble une création originale des peuples louvitophones d’Anatolie et les signes n’ont pas de relation avec les hiéroglyphes égyptiens ou crétois.

Les plus anciennes inscriptions connues datent du XVe siècle av. J.-C. ; c’est particulièrement tardif, car le louvite était alors écrit depuis plusieurs siècles en utilisant l’écriture cunéiforme, écriture d’origine mésopotamienne. Les inscriptions les plus récentes datent du VIIe siècle av. J.-C., peu après la chute des derniers royaumes néo-hittites.

Les hiéroglyphes hittites, qui ont été déchiffrés au XXe siècle, sont composés de deux groupes de signes : les idéogrammes et les signes à valeur syllabique.

Tout comme dans le système cunéiforme, chaque signe peut cumuler les deux valeurs, idéogrammatique ou, selon la terminologie actuelle, logogrammatique d’une part et syllabique d’autre part. Par ailleurs, certains signes à valeur logogrammatique sont utilisés comme des déterminatifs, c’est-à-dire qu’ils déterminent la catégorie du mot qui le suit ou le précède : un nom de personne, de divinité, de ville, etc.

Ils représentent soit des dessins figuratifs, tels des animaux ou des membres du corps humain, soit des figures géométriques simples ou plus complexes.

Cette liste de signes[49] est parfaitement accessible :

Allez à : https://mnamon.sns.it/index.php?page=Scrittura&id=46

Et à : https://www.hethport.uni-wuerzburg.de/luwglyph/ –) sign list

Il y a 19 pages de signes (avec dénomination en latin) que je ne peux objectivement insérer ici.

Voici, à titre indicatif comment se présente la page 2 :

Vous notez que le sens du signe est donné en latin et sa prononciation lorsque connue est donnée en hittite/louvite.

Voici donc le résultat si l’on se livre à un simple travail de comparaison pour déterminer quelles catégories de signes préhistoriques apparaissent comme étant visiblement représentés dans les signes idéographiques hittites :

 

Les catégories de signes représentées :

 

                              CARRES

                             RECTANGLES 

 

Les catégories de signes non représentées :

 

Scalariformes

Cupules

Cannelures

Spirales

 

Exemples de catégories de signes supplémentaires :

 

 

Analogies entre le hittite et le sumérien et les hiéroglyphes

 

Avec le sumérien

 

À titre d’exemples qui illustrent une proximité avec le sumérien et certainement des emprunts lointains (d’autant que le cunéiforme d’origine sumérienne a longtemps été le moyen d’écrire auquel ont recouru les Hittites avant de créer ces hiéroglyphes qui leur sont propres), on ne manquera pas de relever par exemple :

 

a/i : le cours d’eau / le père-dieu

 

Le fait que le cours d’eau i [50]soit dans cette langue aussi représentée par le même signe que le proto-cunéiforme a[51]  ou

ajoutons à cela qu’en sumérien le phonème « i » signifie aussi un cours d’eau par i7[52].

Ainsi, tant par l’idéogramme que par sa phonétisation la même idée est rendue.

Ce qui est particulièrement intéressant est que l’on constate en hittite que cet apparent simple « cours d’eau » est en réalité bien plus que cela puisque associé au phonème « a » il signifie un trône élevé, symboliquement le pouvoir suprême notamment de la grande divinité. Or, en sumérien « a » a aussi le sens de père, qui nous le verrons plus complètement dans la partie II fut utilisé pour désigner le premier homme de l’humanité, l’ancêtre primordial, le père de l’humanité qui fut élevé au rang de père des dieux à sa mort.

 

Le dirigeant, le maître :

 

L’idéogramme hittite pour maître : [53] est très similaire au proto-cunéiforme gal [54] (que l’on traduit usuellement par grand, mais) qui signifie aussi un chef[55]

 

Le « grand »

 

L’idéogramme hittite ur [56] pour « grand » peut aussi être associé au sumérien ur (qui a un sens très riche et très profond).

Disons simplement que ce logogramme ur a en sumérien notamment le sens d’entourer[57] (avec le sens symbolique de protéger) qu’évoque clairement l’idéogramme hittite et aussi celui de quelqu’un de fort, puissant, intelligent[58], les caractéristiques d’un chef, d’où la relation que l’on peut faire tant avec l’idéogramme qu’avec son sens hittite.

 

Avec l’égyptien

 

Il faut aussi relever que si les Hittites se sont nommés ainsi ce n’est assurément pas un hasard.

Ce nom leur vient du mot Hatti qui était celui de leur royaume principal, transcrit par l’idéogramme hittite ha, hatti

Voici d’ailleurs une carte de leur zone d’influence ave le royaume Hatti au centre :

Carte de l’Empire hittite dans sa plus grande étendue, avec le foyer hittite v. 1350-1300 av. J.-C. représenté par la ligne verte[59]

Or ce mot, Hatti est du pur égyptien.

 En effet, HAt-a signifie le commencement, début [60] ; HAty-a désigne le monarque, le meilleur, le premier[61].

On comprend ainsi aisément que le choix de ce mot s’est fait par la volonté de se placer dans la filiation spirituelle et biologique directe du premier homme, du père ancêtre, devenu père des dieux, qui a été, comme nous le verrons dans la partie II, le premier roi, dirigeant, monarque.

À l’instar des pharaons qui se plaçaient comme étant les fils réincarnés du père des dieux râ, et par extension, tout le peuple égyptien, les Hittites eux aussi par le choix de ce nom revendiquaient le même type de filiation en droite ligne du plus grand des souverains.

Le constat du choix d’un nom égyptien atteste qu’à l’origine, les Hittites ont été fortement influencés non seulement, comme nous l’avons vu, par les Sumériens, mais aussi par les Égyptiens. 

 

Conclusion sur la liste de signes des hiéroglyphes hittites

 

On constate que les signes hittites ne contiennent pas toutes les catégories de signes préhistoriques à l’instar du proto-cunéiforme.

Comme pour d’autres langues idéographiques analysées, on observe aussi que, pour autant, d’assez nombreuses catégories sont représentées avec, de plus, des signes présentant une similitude évidente avec ceux déjà relevés du proto-cunéiforme.

Même si elle est assez tardive, elle apparaît susceptible de corroborer la lecture de certains signes préhistoriques en soutien du proto-cunéiforme, d’autant plus que l’empire hittite a été dans l’aire d’influence du cunéiforme et donc de la culture religieuse sumérienne et akkadienne

 

À titre indicatif : le syllabaire hittite en cunéiforme

 

L’écriture cunéiforme hittite est une variante du cunéiforme akkadien de l’époque paléobabylonienne, élaborée par les Hittites, population d’origine indo-européenne attestée en Anatolie (Turquie) entre le XVIIe et le début du XIIe siècle av. J. – C.

outre que pour exprimer la langue hittite, cette écriture a été utilisée par les scribes également pour d’autres langues telles que le louvite, le palaïte, le hatti, le hourrite, l’akkadien et le sumérien[62].

 

Je trouve alors très intéressant de vous fournir un syllabaire hittite des cunéiformes ayant une valeur phonétique (appelée phonogrammes ou syllabogramme) de type Voyelle et Consonne + Voyelle[63] :

 

Cunéiformes hittites et signes animaux

 

Pourquoi cela est-ce intéressant ?

Comme vous n’avez surement pas manqué de le constater, les signes cunéiformes représentent dans ce syllabaire souvent des formes animales (vache, chien, cheval, taureau, etc..) qui renvoie à des syllabes bien précises.

Voici les formes animales principales que l’on peut dégager :

e =  = deux animaux qui se suivent 

da =  = une vache

de =  = un chien

ta = = un cheval (blessé ?)

ga =  = un taureau (blessé ?)

ka = = un couple d’animaux cornus

ma =  une vache ou chèvre

ya =  deux animaux côte à côte

wa =  un animal sans corps

ša = un chien (blessé ?)

Ce qu’il est crucial de comprendre en rapport avec le sujet traité, les signes des cavernes, qui, nous l’avons vu, sont souvent associés à des figures animales au point que les archéologues cités se demandent dans quelle mesure ces animaux ne font pas eux-mêmes partir intégrante du système sémiologique, c’est que ces animaux en formes cunéiformes renvoient chacun à un son, un phonème, une syllabe.

Ceci nous permet particulièrement bien de visualiser ce concept.

Je n’ai pas relevé plus haut dans les hiéroglyphes hittites louvites plus tardifs, mais ils contiennent aussi de nombreuses formes animales pour exprimer aussi un son.

Je ne vais pas non plus m’arrêter ici sur les différentes syllabes vers lesquels ces signes animaux renvoient (da, ta, ga, ka, ma, wa, ša), car nous aurons largement l’occasion d’expliquer le sens de ces différents logogrammes sumériens, mais je peux simplement d’ores et déjà vous dire qu’il a une forte correspondance entre ce syllabaire hittite et les sens littéraux ou symboliques du sumérien, ce qui atteste d’une forte connexion cultu(r)elle entre les deux peuples.

 

Autres signes importants :

 

Notez aussi ces signes pour dire :

lu =  = une hachure 3*3

= ou mi  = une femme morte

 

La liste de signes de l’écriture Maya (– 300)

 

J’intègre dans cette analyse comparative l’écriture idéographique Maya, non pas parce qu’elle présente un intérêt majeur pour nous permettre de décrypter les signes des cavernes, mais simplement parce qu’elle a été citée dans l’essai de Sauvet / Wordarczyk comme recourant à l’une des trois méthodes de composition des signes complexes (juxtaposition, superposition, intégration) en l’occurrence, l’intégration.

Nous aborderons cet aspect un peu plus loin, mais, puisque nous y sommes, la visualisation du syllabaire maya, qui est parfaitement accessible, et que je vous soumets ici, montre très clairement que nous sommes face à un système de signes complètement différents[64].

Du point de vue de la typologie géométrique, on ne trouve essentiellement que des carrés, des ovales, des points des traits, des clafivormes ? (ché, cho, wo), mais en dehors de ces formes, il ne m’apparaît pas que d’autres catégories de signes préhistoriques sont représentées.

 

Le syllabaire maya

 

 

Conclusion sur la liste de signes des hiéroglyphes mayas

 

On constate que les hiéroglyphes mayas ne contiennent pas, tant s’en faut, toutes les catégories de signes préhistoriques à l’instar du proto-cunéiforme.

Étant bien plus lointaine que les précédentes dans le temps et l’espace (hormis bien sûr pour l’Olmèque) cette écriture n’est pas susceptible de corroborer la lecture de certains signes préhistoriques en soutien du proto-cunéiforme.

Ceci ne signifie pas pour autant que la mystique n’était pas la même, car nous aurons l’occasion de voir dans les livres suivants en quoi les cultes sud-américains s’inscrivaient totalement dans la célébration et représentation du mythe originel, mais, pour autant, leur système sémiologique recourrait pour ce faire à un système de signes qui leur était propre et très différent du primordial.

 

Constat intermédiaire de l’analyse des listes des différentes langues idéographiques archaïques ou antiques

 

La plus archaïque, la plus complète, la plus influente : le proto-cunéiforme 

 

De cette comparaison, il ressort tout d’abord un premier constat :

C’est que de toutes les écritures idéographiques les plus anciennes (proto-cunéiforme, proto-hiéroglyphes, proto-élamite, proto-indien) d’une manière très paradoxale, la plus ancienne, le proto-cunéiforme est celle pour laquelle on a le corpus le plus important, le plus diffusé, avec une liste de signes tout à la fois la plus archaïque (– 3 500), mais en même très complète (ce qui n’est pas le cas du proto-hiéroglyphe qui est alors embryonnaire).

Ceci explique sa grande domination du temps d’Uruk et son rayonnement sur toutes les régions voisines du Moyen-Orient (Haute Mésopotamie ; Syrie ; Elam, Anatolie du Sud-est) ce qui fit que toutes les autres écritures ne pouvaient pas lutter dans les mêmes termes.

Le fait même qu’il soit difficile dans certains cas de dégager pour certaines écritures une liste de signes entière et complète atteste de leur bien moindre diffusion, de leur aura bien moindre, ce qui les place nécessairement qualitativement bien en retrait du proto-cunéiforme comme meilleur point de comparaison.

À l’évidence, cette simple et rapide comparaison de ces listes de signes, permet, je le crois, de d’ores et déjà comprendre que si les archéologues référents l’avaient faite, au lieu de bouter hors de leur champ théorique de recherches les écritures idéographiques au prétexte de quelques idéogrammes se ressemblant, mais de « sens différents » ils auraient immédiatement vu que non seulement celles-ci ne sont pas du tout les mêmes, mais aussi et surtout que le proto-cunéiforme correspond à toutes les catégories de signes, du plus simple au plus complexe.

Ils se seraient aussi rendus compte que, même si les autres écritures idéographiques sont assez loin voire loin tout court de cocher toutes les cases comme le proto-cunéiforme, il y a toutefois des analogies récurrentes entre signes d’écritures idéographiques proches dans le temps et l’espace, notamment entre le proto-cunéiforme et les hiéroglyphes, le proto-élamite, le proto-indien, l’élamite linéaire, analogies qui doivent permettent de corroborer le sens déjà obtenu par le proto-cunéiforme, voire, d’expliquer certains signes qu’il ne serait susceptible de faire. On relève aussi des analogies, même si dans de moindres proportions, avec des écritures plus lointaines dans le temps et/ou l’espace (crétois, chinois ossecaillle, olmèque, hittite).

Il est donc important de comprendre que si l’on admet (enfin !) l’idée que le proto-cunéiforme est la clef principale de lecture des signes préhistoriques, il devient aussi logique de penser que des langues temporellement et géographiquement proches, voire même sémantiquement et cultuellement très proches du proto-cunéiforme (comme les hiéroglyphes égyptiens) pourront se montrer utiles pour corroborer le décryptage permis par le proto-cunéiforme voire dans certains cas, de décrypter des signes préhistoriques.

Voici deux tableaux de synthèse simples résumant les faits constatés :

 

 

L’analyse comparative des règles de chaque système sémiologique

 

 

Nous avons, dans la première grande partie de l’analyse comparative entre écritures idéographiques, comparé les corpus et les listes de signes.

Dans cette deuxième grande partie, nous allons comparer les règles du système des signes préhistoriques que les archéologues référents ont identifiés comme étant des marqueurs d’un système sémiologique à part entière, et celles que nous pouvons observer dans les écritures idéographiques que nous avons déjà citées en référence.

Ces règles sont :

  • Les associations de signes avec des signes animaux
  • Les règles de formation des signes complexes
  • Les règles de syntaxe et plus spécifiquement les règles d’incompatibilités entre signes.

Nous verrons que si leur analyse avait été menée sérieusement en comparant donc non seulement les corpus, listes de signes, mais aussi ces règles, ils auraient alors immédiatement identifié le proto-cunéiforme comme l’écriture idéographique cochant sinon toutes les cases de leur modèle observé à tout le moins la grande majorité d’entre elles, d’une manière ne laissant plus aucune place au doute.

 

L’interpénétration du langage entre signe animal et signes se retrouve en proto-cunéiforme

 

Vous vous rappelez peut-être sans doute que l’une des premières remarques faites était que les signes s’interpénétraient de manière récurrente (à près de 60 %) pour les 9 « clefs majeures » avec des figures animales.

Je ne me suis pas livré à un comptage des signes proto-cunéiformes associant signes et figures animales, mais il est avéré que celles-ci sont présentes, même si dans une proportion bien moindre.

Voyons tout d’abord les signes animaliers majeurs du proto-cunéiforme et ensuite des exemples de comment ceux-ci s’associent avec des signes :

 

Exemples de signes animaliers[65]

 

Voici les exemples principaux :

 [66] alim : bélier sauvage, bison, auroch ; puissant[67]

 [68] gu : bœuf domestique[69]

 [70] ab : vache[71]

ou [72] dara : bouc, cerf, daim, chevreuil des montagnes ; bouquetin[73]

[74] anše : âne, onagre, équidé[75]

ou [76]  gir : vache ou jument d’âge moyen ; un poisson[77]

[78] ku : poisson[79]

[80] mušen : oiseau (« reptile du ciel »)

[81] nam : domaine de responsabilité, destinée, d’un homme de pouvoir (roi, gouverneur…)[82]

  šah ou [83] sigga, sig, šeg : sanglier sauvage des montagnes[84] 

[85] ou asa, as, az[86] ou dìm-šáĥ [87] : ours

 

Exemples d’associations signes avec signes animaliers :

 

Attestée la présence de signes animaliers, voyons maintenant les différentes méthodes avec lesquelles le proto-cunéiforme les associe à des signes non animaliers :

 

Par superposition :

 

ga gu [88]

Ici, la superposition du signe animalier du bœuf domestique gu dans le rectangle indiqué ga donne le logogramme ga gu

ga gu še [89]

Ici, la superposition du signe animalier du bœuf domestique gu  dans le rectangle indiqué ga et avec le rajout du scalariforme (pour reprendre la terminologie des archéologues) še sur le côté gauche du rectangle donne le logogramme ga gu še

[90]  a-ab(ba) lac, mer[91] (avec pour homonyme : père, aîné, ancêtre[92]…)

Ici, la superposition du signe de la vache ab dans le signe a déjà vu donne le logogramme a-ab[93]

lagab ku  [94]

Ici la superposition du signe du poisson ku dans le cercle simple lagab donne le logogramme lagab ku

ga gir [95]

Ici la superposition du signe animalier du poisson gir (mais aussi vache/jument) dans le rectangle indiqué donne le logogramme ga gir

ga gir ku  [96]

Ici la superposition des deux signes animaliers du poisson gir (mais aussi vache/jument) et ku dans le rectangle indiqué donne le logogramme ga gir

 

Par juxtaposition :

 

gir še  [97]

Ici la juxtaposition du rameau še situé ici au niveau de l’oreille droite du signe de la vache/jument(/poisson) gir donne le logogramme gir še

dara kar [98]

Ici la juxtaposition du signe animalier dara et du « scalariforme » kar donne le mot dara kar

ku giš [99]

Ici la juxtaposition du signe du poisson ku et du rectangle plat giš donne le logogramme ku giš

 mušen pap[100]

Ici la juxtaposition du signe de l’oiseau mušen associé avec le rectangle indiqué pap donne le logogramme composé mušen pap

 

Les signes animaux dans les autres écritures idéographiques et leur association avec d’autres signes

 

Rien n’indique que pour les signes animaux que l’on ne retrouve présents qu’en proto-hiéroglyphes, proto-élamite, hiéroglyphes égyptiens, hiéroglyphes crétois, idéogrammes chinois ossécaille, hiéroglyphes hittites (louvites) il soit fait une association avec un autre hiéroglyphe/idéogramme autrement que par une simple mise par écrit des signes les uns à la suite des autres.

Je vous invite à consulter les différentes bases de données citées pour chaque en référence qui atteste de cet état de fait.

Dans aucune de ces écritures, il n’est fait recours à la superposition ou à la juxtaposition des signes animaux/non animaux pour constituer un signe complexe comme le pratique le proto-cunéiforme, ce qui est aussi une caractéristique des signes des cavernes.

 

Constat pour le proto-cunéiforme

 

Il en résulte que de ce point de vue aussi, le proto-cunéiforme est le seul et unique système sémiologique à correspondre à celui des signes des cavernes.

 

 

Les 3 règles de composition des signes complexes

 

 

Outre l’existence de signes animaux et de signes animaux complexes, nos archéologues référents ont aussi observé que le système sémiologique des cavernes recourrait à trois méthodes distinctes et spécifiques pour créer des signes composés à partir donc de signes simples : à savoir l’intégration, la superposition et la juxtaposition :

Voyons si les règles de création des signes composés préhistoriques sont observables en proto-cunéiforme :

 

Intégration 

 

Pour rappel, voici les exemples cités par les archéologues pour l’intégration des signes :

Vous relevez ainsi que, par exemple, les points sont utilisés dans les signes préhistoriques pour représenter d’autres signes comme ici par exemple l’ovale.

 

Exemples du proto-cunéiforme

 

Or, il existe en proto-cunéiforme de nombreux exemples qui attestent du recours à strictement le même procédé de formation d’un idéogramme.

En voici « quelques-uns » avec le motif des points ou nuages de points :

  [101]  [102]  [103]  [104] [105]   [106] [107] [108]

[109] [110]  [111]  [112] [113] [114] [115] [116]  [117]

[118]  [119]   [120] [121] [122]    [123]  [124] [125] [126] [127]  [128]  [129]    [130][131]   [132] [133]     [134]  [135]    [136]     [137]

Je pense que ces multiples exemples sont suffisamment explicites.

 

Les autres langues idéographiques et l’intégration / Constat

 

Il faut bien réaliser que ce procédé est vraiment unique au proto-cunéiforme.

On ne le retrouve dans aucune autre écriture. Ce procédé sumérien est très caractéristique en ce qu’il reprend strictement ce procédé si particulier des signes préhistoriques.

C’est vraiment une véritable signature sémiologique.

J’ajoute que lorsque les auteurs disent que l’écriture maya recourt à l’intégration, je ne vois pas en quoi ? Elle recourt, comme nous le verrons à la juxtaposition, mais pas à l’intégration.

Pour ce qui est du signifié de ces nuages de points associés à un idéogramme, je présume qu’il sert à évoquer, connoter la fin, la mort, la finitude, la disparition du concept évoqué par l’idéogramme, le nuage de points étant, je pense, une représentation de sa transformation en poussière.

 

Superposition

 

Pour ce qui est de la règle de superposition, pour mémo, les archéologues l’illustrent avec les exemples suivants :

Nous avons déjà vu ce principe de superposition mis en œuvre entre signes animaliers et autres signes.

 

Exemples du proto-cunéiforme

 

Voici maintenant ci-dessous d’autres exemples d’idéogrammes proto-cunéiformes :

 

Avec des points superposés aux signes :

 

 [138] [139]  [140] [141]  [142] [143]  [144] [145]  [146]   [147]   [148]  [149] [150]  [151] [152]  [153]    [154]    [155]   [156]  [157]  [158]

 

Avec des traits courts (bâtonnets) superposés aux signes :

 

 [159]   [160] [161] [162] [163]  [164] [165]  [166] [167]  [168] [169] [170]   [171]    [172]   [173] [174] [175] [176] [177] [178] [179]    [180]  [181] [182] [183] [184]  [185]   [186]    [187] [188] [189]

 

Avec d’autres signes que traits-points :

 

Je vous invite pour avoir des exemples de juxtapositions à revoir simplement ceux cités plus haut dans la partie à la rubrique : Exemples d’associations de signes avec signes animaliers.

Ce ne sont que quelques exemples ici avec des animaux, mais la liste de signes regorge de signes complexes étant la juxtaposition de deux signes ayant chacun un sens propre pris isolément.

Pour le détail je vous renvoie aux deux fichiers cités en source de la liste des signes du proto-cunéiforme.

 

Les autres langues idéographiques et la superposition / observations et Constat

 

Les langues idéographiques pouvant recourir à cette méthode

 

En matière de superposition de signes de types traits, points insérés dans un autre signe, on retrouve cette méthode utilisée de manière assez récurrente en :

  • Proto-élamite (points, traits et signes entiers)
  • Élamite linéaire (points, traits, quelques signes entiers)
  • Hiéroglyphes égyptiens (points, traits épisodiques ; pas de signes entiers)
  • Proto-indien (points, traits épisodiques ; quelques signes entiers)
  • Hiéroglyphes crétois (points, traits, mais aussi quelques signes entiers)
  • Idéogrammes chinois ossecaille (points, traits, mais pas de signes entiers)
  • Idéogrammes olmèques (points, traits, mais pas de signes entiers)
  • Hiéroglyphes hittites (points, traits, mais aussi quelques signes entiers)
  • Idéogrammes mayas (points, traits, mais pas de signes entiers)

 

Particularisme de certaines écritures, dont le proto-cunéiforme

 

De ce qui vient d’être dit, il faut toutefois relever que les points traits, etc. utilisés en hiéroglyphes égyptiens, crétois, hittites, chinois ? maya ? Ont surtout pour but de renvoyer à des figures compréhensibles comme des animaux ou des objets représentant ainsi comme un pictogramme (même si le sens de pictogramme est inapproprié, car il implique que l’on prononce le nom de l’objet/animal désigné) alors que dans les autres il n’y a pas cet effet donc cette volonté.

Ainsi, seuls le proto-cunéiforme, proto-élamite, élamite linéaire, olmèque recourent à ces points/traits sans chercher à évoquer un animé/inanimé précis.

 

Les seules écritures associées à de vrais signes

 

De plus, il faut relever que les seules écritures à juxtaposer de véritables signes, c’est-à-dire des signes ayant, lorsqu’on les prend isolément, un sens propre spécifique, sont :

  • Le proto-cunéiforme (très nombreux ; cf. documentation citée en source de la liste des signes ; voir aussi ne serait-ce que les exemples d’associations animaux-signes)
  • Le proto-élamite (visiblement assez courant aussi ; cf. comparaison effectuée par F.Desset)
  • L’élamite linéaire (un seul signe voire peut-être quelques autres ?)
  • Le proto-indien (un seul signe voire peut-être quelques autres ?)
  • Les hiéroglyphes hittites (un seul signe voire peut-être quelques autres ?).

Par exemple on retrouve en crétois le signe représentant un œil, sauf qu’en crétois l’ovale seul n’a pas de sens propre alors qu’en proto-cunéiforme oui.

Dans le premier cas, ce n’est donc pas un signe composé, mais une représentation de l’œil alors que dans le cas du sumérien on joue sur le double sens sous-jacent de l’ovale en lui adjoignant des traits. 

 

Constat pour la superposition

 

Il faut alors comprendre de ce qui vient d’être dit que seul le proto-cunéiforme (voire peut-être le proto-élamite) recourt de manière très régulière à ce procédé finalement très particulier et qu’après 300 / 400 ans ce procédé devient quasi anecdotique dans les autres écritures qui apparaissent.

Enfin, vous n’aurez pas manqué de remarquer que pour le proto-cunéiforme, non seulement le principe y est strictement le même et très représenté, mais si l’on prend les exemples pris par les archéologues de référence, on y retrouve exactement les mêmes trois premiers signes préhistoriques cités !

 

Juxtaposition

 

Pour ce qui est de la règle de juxtaposition, pour mémo, les archéologues l’illustrent avec les exemples suivants :

 

Rappel des exemples des archéologues

 

Nous avons aussi vu ce procédé à l’œuvre entre signes animaliers et autres signes.

 

Exemples du proto-cunéiforme

 

Voici quelques exemples qui parlent d’eux-mêmes :

 

Le poisson

 

[190] [191] ou aussi [192] [193]

Ces quatre signes signifient sukud : être élevé, briller (terminologie utilisée de manière récurrente pour la grande divinité ; nous aurons largement l’occasion de le vérifier) ; un poisson[194] (là aussi un symbole par excellence, nous le verrons, de la grande divinité).

 

Le triangle et le rameau

 

Voici quelques exemples de signes complexes proto-cunéiformes juxtaposant/associant le rameau avec d’autres signes :

[195] [196] ou  [197] [198]  [199]     [200] [201] [202] [203]

Remarquez que les deux premiers sont très similaires au signe préhistorique !

Nous avons donc non seulement le même principe de composition appliqué aux signes, mais aussi les mêmes natures de signes.

Précisons toutefois que  et n’ont pas du tout le même sens en proto-cunéiforme et qu’il faut déterminer vers lequel des deux le signe préhistorique renvoie.

 

Les autres langues idéographiques et la juxtaposition / observations et Constat

 

Si par juxtaposition, on entend ainsi le fait de faire se toucher ou se jouxter deux signes ayant chacun un sens propre lorsque pris isolément, et dans une direction donnée, par exemple de droite à gauche ou de gauche à droite (comme dans l’exemple : ) ou de haut en bas ou de bas en haut (comme dans l’exemple voire aussi ) on peut dire que ce procédé est présent dans toutes les écritures idéographiques.

En effet, chaque signe ayant pour fonction, soit de renvoyer à un son (phonogramme ou syllabogramme,) soit à un concept (idéogramme), soit à l’animé/inanimé qu’il représente (pictogramme), les trois débouchant de toute manière invariablement sur la prononciation d’un logogramme plus ou moins court (une lettre, un mot d’une ou deux ou plus de syllabes), le fait de les faire se toucher ou simplement se jouxter permet de produire des suites de mots et donc à terme une phrase.

De ce point de vue, c’est le même procédé que nous utilisons pour écrire en mettant des lettres les unes à la suite des autres et de manière groupée. Je ne parle ici que du procédé et pas du système sémantique puisque bien sûr signes idéographiques et lettres de l’alphabet n’ont pas la même fonction.

Si en revanche, par juxtaposition, on entend le fait qu’un signe puisse s’associer à un autre signe de manière aussi particulière que  où les deux signes recomposent un autre signe, sans orientation particulière dans l’espace, on se retrouve alors face à une méthode qui n’est utilisée que par :

  • Le proto-cunéiforme de manière extensive (cf source CNIL ex. p. 2 p.4 p.6 etc.)
  • Le proto-élamite aussi sans doute (cf. exemples de signes patronymiques : )

En revanche dans les autres langues idéographiques, les signes se suivent dans un sens donné ou dans un autre et ne se touchent pas :

  • Y compris dans le hiéroglyphique égyptien (où hormis le déterminatif placé à l’extrême droite les signes se succèdent et se lisent de gauche à droite ; ils sont aussi parfois placés l’un sur l’autre, on lit alors en premier celui du haut),
  • y compris dans l’écriture chinoise et l’écriture maya ou la juxtaposition des différents signes phonétiques pour composer un signe complexe se fait de manière non aléatoire mai en respectant un sens de lecture invariable et prédéfini.

 

 Constat pour la juxtaposition

 

Il ressort de ce qui vient d’être dit que seuls le proto-cunéiforme voire le proto-élamite applique cette méthode de la juxtaposition de la même manière que celle constatée avec les signes préhistoriques, avec des signes qui se joutent, se touchent, sans avoir une répartition spatiale donnée.

 

Conclusion pour l’analyse comparée des règles de composition des signes complexes (intégration, superposition, juxtaposition)

 

Rappelez-vous ce qu’on dit les archéologues en traitant de ce sujet de la formation des signes complexes : que ces procédés d’assemblage (juxtaposition, superposition) existent dans l’écriture chinoise voire l’intégration dans les glyphes mayas…

Nous avons vu que ce constat est vraiment très incomplet.

Mais ce qui importe n’est pas d’attirer l’attention sur leurs erreurs, mais sur ce que cette analyse comparée plus approfondie nous apprend :

Fondamentalement, que le proto-cunéiforme est LA SEULE écriture à appliquer chacune de ces trois méthodes de composition. L’intégration est sa signature. La superposition et la juxtaposition sont de son ressort avec aussi le proto-élamite.

Elle ne réunit pas un, ou deux de ces trois moyens de composition des signes complexes, mais les trois !

Et de surcroît, de manière extensive.

Enfin, pour couronner le tout, les signes simples et les signes composés sont de même nature, voire strictement équivalents !!

Quelle conclusion en tirez-vous ?

Sans doute la même que la mienne.

Après avoir examiné les listes de signes serait-ce là une deuxième incroyable succession de coïncidences ?

Mais ce n’est pas tout.

Nous venons de traiter les règles de composition des signes complexes.

Voyons maintenant les règles de syntaxe.

 

 

L’analyse comparative des règles de syntaxe

 

 

Observations préalables sur les biais d’une approche strictement statistique et géométrique

 

Les biais d’une approche purement statistique

 

Avant d’avancer dans l’analyse comparée des règles entre l’un et l’autre système sémiologique, il est tout d’abord nécessaire de comprendre que les deux listes de signes comparées sont nécessairement différentes :

 

Par leur décalage dans le temps

 

En effet, même si je nomme les signes préhistoriques comme étant du proto-cunéiforme, c’est-à-dire, l’on pourrait comprendre, le même qu’Uruk, il est évident qu’entre le moment où ces signes ont été apposés ou gravés et Uruk il y ait eu des divergences simplificatrices de style.

C’est pourquoi il est probablement plus important de dire que le proto-cunéiforme utilisé dans les cavernes est une forme plus archaïque que celle de la liste de signes entière des signes du proto-cunéiforme tel que nous le connaissons. C’est pourquoi j’appelle le langage des signes des cavernes du pré-proto-cunéiforme.

 

Par la probable sélection des signes effectués par la prêtrise locale

 

Il est aussi tout à fait logique que certains signes aient été priorisés par ceux vivants dans une aire géographique plutôt que dans une autre. Le langage reste le même, mais pas nécessairement les signes choisis.

Le meilleur exemple à cet égard étant le signe Zatu, un signe de mort (et aussi, comme nous allons le voir dans la partie sur le décryptage, un signe de la renaissance) qui a 235 formes d’écriture ! Elle occupe 47 pages de signes sur 346 pages de signes du lexique de la CNIL[204]. Je prends ici l’exemple extrême, car c’est le seul signe qui comporte autant de représentations possibles, les autres ne dépassant pas en moyenne 4 ou 5 déclinaisons possibles. C’est lié évidemment au son sens symbolique et cultuel profond de ce signe zatu que nous aurons l’occasion l’examiner plus tard. D’ailleurs, la langue proto-cunéiforme est appelée parfois par certains la langue des « zatu signs » ou des signes zatu à cause de cette importance extrême dévolue à ce logogramme spécifique zatu.

Mais ceci permet de comprendre que ce ne sont pas nécessairement tous les signes zatu que nous allons retrouver dans les sanctuaires des cavernes, mais peut-être qu’une minorité d’entre eux, avec chacun d’eux exprimé peut-être plusieurs fois d’ailleurs. Même si, du point de vue du statisticien, cela tendrait à les faire apparaître pour plus importants que les autres d’autant que de nombreux n’apparaissaient sans doute même pas, ces derniers étant donc considérés comme inexistants, d’un point de vue linguistique en revanche, aucun signe zatu n’est plus important qu’un autre puisque tous ont le même sens.

C’est simplement le fait que certains ont été choisis et pas d’autres qui leur donne une plus grande et réelle importance que les autres, mais c’est un biais statistique qui ne se base que sur le matériel récupéré.

Par la probable sélection du signe en fonction du support utilisé

Dans la même logique, outre le fait que les hommes préhistoriques ont pu n’être portés à n’utiliser que les signes auxquels ils étaient davantage cultuellement habitués, il est aussi tout à fait compréhensible que les hommes préhistoriques aient aussi privilégiés dans l’accomplissement de leur art rupestre des signes plus faciles à réaliser que d’autres, en fonction de la nature du support qu’ils utilisaient comme du mode de représentation (dessin, gravures…).

Il est par exemple plus facile de dessiner ceci que ceci .

Ce sont pourtant deux signes zatu qui signifient strictement la même chose.

Si vous connaissez tous les signes Zatu, il est vraisemblable que vous ne les utiliserez donc pas tous, mais que certains, probablement les plus simples à exécuter (même si ce ne sera pas systématique en fonction comme nous l’avons plus haut de la prégnance de chaque signe dans la communauté dans laquelle vous vivez, qui privilégiait aussi des versions complexes)

En tout état de cause, nous comprenons qu’une approche strictement statistique qui accorderait naturellement plus d’importance à un signe spécifique plutôt qu’à un autre ne correspond pas à une réalité linguistique. En tous les cas, elle n’aurait du sens que localement.

Par l’usage sacré spécifique des signes préhistoriques dans le contexte religieux de la caverne, rendant la liste de signes des signes utilisés non exhaustive de celui de la langue de la communauté

Pour ce qui est du fait que nous ne devons pas nous attendre à retrouver dans les sanctuaires des cavernes l’intégralité de la liste des signes du proto-cunéiforme, il faut bien comprendre que le but des auteurs de ces fresques n’était pas de faire une longe dissertation philosophique pour expliciter leur métaphysique et d’y raconter leur vie, mais de transmettre des messages cultuels forts, clairs, directs, immédiatement compréhensibles des dévots.

Il s’agissait donc d’un langage de signes cultuels. Et dans toute langue, tous les signes n’ont pas une valeur cultuelle. Il est donc naturel que de ne retrouver en ces lieux qu’un pan, qu’une partie des signes du proto-cunéiforme.

Pour ce qui est de la capacité de ce langage à opérer cette transmission de concepts spirituels profonds avec « quelques signes simples ou complexes » il faut rappeler que le particularisme du sumérien comme d’ailleurs des hiéroglyphes est la polysémie de leur logogramme, chacun est susceptible d’avoir plusieurs doubles sens, le rendant pour celui qui les connaît, une fois contextualisé, beaucoup plus profond que son sens apparent.

Rappelez-vous les paroles de Champollion : « un sens littéral, figuratif, symbolique… parfois dans un seul mot ».

Nous aurons largement l’occasion de le vérifier au fur et à mesure de notre avancée dans cette série.

Ceci dit, nous comprenons bien qu’une approche mathématique ou statistique consistant à comparer la liste des signes préhistorique avec celle du proto-cunéiforme pour s’attendre à y retrouver des occurrences de signes dans strictement les mêmes proportions serait un non-sens et une perte de temps, car les deux bases de données de départ n’étant pas les mêmes, les statistiques ne pourront en ressortir que différentes.

Outre le fait qu’une approche mathématique et statistique est biaisée en linguistique sacrée à quasiment tous les égards, on peut aussi ajouter qu’il en est de même par une approche du sens par la géométrie des signes :

 

Une approche du sens par la seule géométrie des signes n’a… pas de sens en linguistique proto-cunéiforme

 

Vous noterez, si vous prenez le temps de consulter les références que je vous ai données, que de nombreux signes proto-cunéiformes totalement différents étaient prononcés strictement de la même manière.

Or, l’approche faite par les archéologues, a été une approche mathématique par la géométrie, une approche, certes, entendons-nous bien, tout à fait nécessaire pour catégoriser les signes, et que nous aurions sans doute nous-mêmes suivi au préalable pour tenter de déjà définir une liste de signes, mais il faut comprendre qu’en revanche, une approche du sens de ces signes par leur géométrie, c’est-à-dire penser qu’une forme géométrique donnée renvoie nécessairement à un seul logogramme, ou à une seule idée, est une erreur linguistique en proto-cunéiforme.

C’est un biais de calcul et d’approche, mais qui n’est pas linguistiquement exact.

 

Conclusion de ces informations préalables

 

Il résulte de ce qui vient d’être dit qu’il serait parfaitement vain de ma part de vouloir me livrer à des comparaisons statistiques ou géométriques entre les deux listes de signes pour en dégager des règles strictement identiques.

En revanche, il est utile de s’arrêter sur trois observations majeures faites par les archéologues référents.

 

Structuration de cette analyse

 

La première est le fait que deux messages sur trois sont composés d’une seule clef et que le nombre de signes complexes décroît avec le nombre de clefs utilisé et plafonne à 4 associations.

La deuxième est l’ensemble des règles d’incompatibilité entre signes.

La troisième est le fait que bâtonnets et pointillés sont associables avec tous les signes.

Voyons pourquoi :

 

Deux messages sur trois sont constitués d’une seule clef et Le nombre de signes complexes associant plusieurs clefs décroit avec le nombre de clefs utilisé et plafonne à 4 associations

 

Cette constatation de départ faite par les archéologues ne peut pas ne pas résonner à l’oreille de quelqu’un connaissant le sumérien.

En effet, en proto-cunéiforme il n’y a quasiment jamais plus de quatre signes (j’entends par là un signe donnant un logogramme simple) utilisés pour composer un signe complexe.

En sumérien cunéiforme, il n’y a pas de logogrammes complexes composés de plus de quatre logogrammes (ou très peu).

La majorité des logogrammes du sumérien cunéiforme est représentée par un, deux logogrammes. Leur nombre décroît avec trois et d’autant plus avec quatre.

Il faut comprendre que plu il y a de logogrammes et plus le sens devient ciblé, précis, ce qui rend ce mot nécessairement moins usité.

En proto-cunéiforme, le nombre de logogrammes uniques est plus important qu’en sumérien cunéiforme, le nombre de diades est quasiment aussi important, par contre le nombre de triades est beaucoup plus limité et le nombre de tétrades encore plus.

Ceci tient au fait que le sumérien, comme le proto-cunéiforme, est une langue agglutinante (comme le turc).

Or, c’est le principe des langues idéographiques qu’à chaque logogramme peut venir se rajouter un autre logogramme. On peut appeler cette composition de deux logogrammes une diade. Elle sera un autre mot que les deux logogrammes qui la composent, avec un sens toutefois généralement lié au sens des deux logogrammes qui le composent. On pourra aussi avoir plus rarement des triades (association de trois logogrammes) et encore beaucoup plus rarement des tétrades (association de 4 logogrammes).

Puisqu’avec les signes préhistoriques nous sommes face à du proto-cunéiforme, de forme agglutinante, cette constatation de la part des archéologues n’a donc rien d’étonnant.

 

Analyse des règles de combinaisons des 9 clefs majeures :

 

Il tout aussi intéressant de remarquer ici que les archéologues référents ont décelé la trace d’un système sémiologique par le fait que tous les signes ne s’associent pas systématiquement tous entre eux : des combinaisons sont répétées, d’autres n’existent pas, de toutes les combinaisons mathématiquement possibles un très petit nombre est observée : (13 types de triades sur 84 possibles et 8 tétrades sur 126).

Ils relèvent alors pour les 9 signes qu’ils analysent leurs compatibilités (groupe 1 : quadrilatère-chevron-claviforme ; groupe 2 : triangle-ovale-rameau-flèche ; quadrilatère reste possible avec ovale et triangle ; chevron possible avec ovale et flèche ; claviforme pas avec triangle, ovale, rameau, flèche) et leurs incompatibilités (ovale pas avec triangle ; flèche pas avec rameau ; quadrilatère pas avec flèche ni rameau ; chevron pas avec triangle ni rameau) ; avec le particularisme que points et bâtonnets sont eux compatibles avec tous les autres.

Je vous avoue ne pas avoir effectué une analyse des 346 pages de signes du lexique de 1996 et une analyse des 216 pages de signes du lexique de 1933.

Je pars du principe que les incompatibilités observées seront tout autant sinon plus révélatrices que les comptabilités.

Intéressons-nous donc aux incompatibilités des signes géométriques en proto-cunéiforme et aussi au rôle dévolu aux points et bâtonnets.

 

Les incompatibilités :

 

Incompatibilité Ovale / triangle :

 

D’une manière générale, lorsqu’il y a un ovale et que l’on veut y associer une forme en V, c’est le chevron qui est choisi.

Et sur les 346[205] pages de signes, j’ai relevé un seul signe où un ovale est associé avec un triangle :

sukud[206]

Or, c’est un équivalent des signes que nous avons déjà évoqués dans l’analyse sur la règle de l’intégration. À titre de rappel :

[207] [208] ou aussi [209] [210]

Il en résulte qu’il n’est probablement tout simplement pas présent, car c’était un autre équivalent qui était choisi pour exprimer le même concept.

 

Incompatibilité Flèche / Rameau :

 

Sur les 346[211] pages de signes, je n’ai identifié aucun signe proto-cunéiforme associant flèche et rameau. C’est soit l’un, soit l’autre…

 

Incompatibilité Quadrilatère / Flèche ou Rameau :

 

En toute objectivité, je trouve dans le lexique de 1996 une vingtaine de signes associant rectangle et rameau.

Les voici tous parmi les 346 pages de signes :

 En kum [212]  Nin Kum[213]  Ga en[214]

 Ga naga[215] Gigi Giš [216] Gi nam[217]

   ou  še nam[218] ou  In[219]  Lagab Uh[220]

 Mar she[221]  En[222]    Zatu she[223]  Sar[224]  Sar she[225]

Par contre, je trouve très intéressant de relever qu’il y a aussi ceux-ci :

 ou  ou  ou zar[226]

 

Vous n’y avez peut-être pas prêté attention, mais alors que les archéologues référents dégagent comme règle l’incompatibilité rectangle-rameau/flèche, on trouve pourtant dans l’essai de Leroi-Gourhan le signe suivant, qu’il indique en note comme étant de la Grotte de la Croze à Gontran. :

[227]

De toute évidence, c’est un signe que G.Sauvet, S.Sauvet et A.Wlodarczyk n’ont pas pris en compte dans leur analyse des (in)comptabilités entre signes, auquel cas il en aurait fait mention.

Je n’entends pas dire par là que leur règle est invalidée, mais simplement que, comme souvent pour beaucoup de règles, elle a des exceptions.

On note la ressemblance entre ce signe et le zar proto-cunéiforme, avec la superposition de rameaux dans un rectangle

Je trouve que la présence de cette exception à la règle d’un signe quasiment équivalent en proto-cunéiforme, faisant lui-même partie d’un nombre relativement restreint (20) d’un groupe de signes associant rectangle-rameau/flèche est davantage une preuve qu’il s’agit du même système que le nombre apparemment élevé d’exceptions relevées (même si 20 sur 346[228] pages de signes ne l’est en fait pas vraiment).

 

Incompatibilité Chevron / Triangle ou rameau :

 

Voici sur les 346[229] pages de signes, les seules exceptions que j’ai relevées :

 Dug Din[230]    Umun[231] (si l’on considère qu’il y a deux chevrons face à face)  Sila Ga [232]  Sila naga [233]  Sila shum [234]  Sila she [235] (ces quatre derniers si l’on considère que le signe sila est constitué d’un chevron avec une cupule).

Somme toute, vous en conviendrez avec moi, 6 signes, cela s’apparente à des exceptions étant donné le nombre de signes du proto-cunéiforme.

 

Les points et bâtonnets peuvent s’associent avec tous les autres

 

Pour preuve qu’en sumérien points et bâtonnets s’associent aussi avec toutes les figures géométriques je vous invite à revoir les exemples cités à la partie superposition :

Avec des points superposés aux signes 

Avec des traits courts (bâtonnets) superposés aux signes 

Vous constaterez que toutes les figures géométriques sont concernées et associables avec les uns et les autres…

 

Les règles de syntaxe dans les autres écritures idéographiques

 

Le nombre de signes complexes décroît avec le nombre de clefs utilisées et plafonne à 4 associations.

 

Pour ce qui est des autres écritures idéographiques, il est intéressant de se demander si elles aussi plafonnent à plus de 4 signes pour composer un signe complexe.

Il est vraisemblable que cette condition soit remplie :

Par le proto-élamite qui semble fonctionner sur le même modèle agglutinant phonétique que le sumérien avec une base plus réduite de signes laissant présumer un syllabaire comme pour l’élamite linéaire.

Idem aussi pour le hittite qui est une langue agglutinante comme le sumérien (et qui lui a d’ailleurs emprunté son système d’écriture, le cunéiforme).

Idem aussi vraisemblablement (à vérifier !) pour le Maya (si l’on ne prend pas en compte les patronymes qui sont souvent plus longs que les mots de la langue courante).

Ce n’est en revanche pas le cas pour les hiéroglyphes égyptiens qui assez régulièrement peuvent aller au-delà des 4 signes successifs.

Il est difficile en revanche de se prononcer pour le proto-hiéroglyphe, car le corpus de signes est trop restreint.

Il est aussi « difficile » de se prononcer pour le proto-indien, le crétois, l’Olmèque, car ces langues n’ont pas été déchiffrées à moins de pouvoir clairement identifier dans les corpus à dispositions des groupes de signes isolés.

Je ne puis me prononcer sur l’ossécaille.

 

L’ensemble des règles d’incompatibilité entre signes

 

Pour pouvoir répondre à cette question, il faut tout d’abord rappeler et comprendre à quoi ces règles d’incompatibilité de signes constatées par les archéologues référents s’appliquent : elles ne s’appliquent (de toute évidence) pas à des suites de signes, mais à la composition des signes complexes.

Si l’on part du principe que ces incompatibilités sont afférentes à des listes de signes, il nous faudrait, pour bien faire, passer en revue tous les textes accessibles de tous les corpus de toutes les langues idéographiques citées et analyser dans quelle mesure chacun de leurs signes associables à une catégorie des signes préhistoriques est oui ou non compatible ou pas (et dans quelle mesure) avec chacun des autres signes qui le jouxte et lui aussi associable à une autre catégorie de signes préhistoriques…

Vous le comprenez aisément, c’est un travail colossal pour un résultat qui ne sera fondamentalement pas déterminant au regard de la masse de preuves déjà dégagée.

Mais surtout, si l’on part du principe que ces incompatibilités qu’analysaient les archéologues sont afférentes à la composition des signes préhistoriques complexes, étant donné qu’il a été démontré que seul le proto-cunéiforme remplit les trois conditions de composition des signes complexes, toutes les autres écritures idéographiques deviennent de facto hors-sujet, hormis peut-être le proto-élamite qu’il serait intéressant d’analyser à cet égard, à titre de comparatif avec le proto-cunéiforme.

 

Bâtonnets et pointillés sont associables avec tous les signes.

 

Même si, nous l’avons vu, dans différentes langues idéographiques on trouve la présence de bâtonnets et de points avec quasiment systématiquement soit une fonction de remplissage des signes pour représenter des formes animées ou inanimées (hormis le proto-élamite qui les utilise comme le proto-cunéiforme) soit une fonction numérique, on peut alors considérer en vertu du premier point que, dans toutes les langues idéographiques, les points sont susceptibles d’être utilisés avec toutes les formes géométriques.

Rappelons toutefois que le particularisme des points des signes préhistoriques est leur formation en nuages.

C’est là une spécificité unique partagée qu’ils partagent avec le proto-cunéiforme, ce qui est parfaitement logique puisque… je vous laisse finir la phrase… !

 

Conclusion pour l’analyse comparée des règles de syntaxe

 

Il résulte de cette analyse comparée que de toutes les écritures idéographiques, seul le proto-cunéiforme répond aux 3 règles caractéristiques de la syntaxe des signes de caverne, en vertu du tableau récapitulatif suivant :

 

 

Conclusion finale d’une analyse comparative correcte des listes de signes et des règles

 

 

Le meilleur moyen pour conclure cette analyse comparative est peut-être de réunir ici l’intégralité des tableaux de synthèse des différentes analyses successives :

 

Ancienneté

 

 

Corpus

 

 

Liste des signes

 

 

Règles du système sémiologique

 

 

Soit, en une phrase, pas très courte, mais explicite, le proto-cunéiforme est d’entre toutes les langues idéographiques la seule à être tout à la fois la plus ancienne, à avoir le corpus de textes le plus complet, le plus diffusé, le plus influent, à avoir la liste de signes la plus complète, avec des signes correspondant aux signes préhistoriques dans toutes les catégories, avec notamment de nombreux signes complexes strictement identiques et/ou très similaires, à respecter les mêmes règles de système sémiologique observées chez les signes préhistoriques savoir le même type d’associations signes inanimées – signes animaux, les mêmes principes de composition des signes complexes (intégration, superposition, juxtaposition), les mêmes trois règles de syntaxe (plafonnement à 4 signes-logogrammes ; les mêmes incompatibilités ; la totale compatibilité des signes bâtonnets, et points avec tous les autres signes)   

Tout ceci est factuel et documenté.

Même si cette analyse comparative des deux listes de signes n’a pas la prétention d’avoir tout examiné dans les moindres détails, je pense que vous conviendrez avec moi que si les archéologues référents avaient procédé à cette comparaison avec un peu plus de sérieux, ils n’auraient assurément pas manqué de relever que le proto-cunéiforme cochait toutes les cases de leurs observations.

On le comprend, toute cette comparaison expédiée n’était vraiment pas sérieuse, à tous points de vue.

Pas de comparaison chronologique, de comparaison de corpus (quantité, qualité), de listes entières de signes pour en dégager des catégories comparables, pas de comparaison des règles de chaque système …mais au lieu de cela quelques exemples pris à la volée de signes simplistes dont la lecture littérale était erronée et la compréhension symbolique inexistante, uniquement, semble-t-il, pour aller dans le sens de leur présupposé.

Mais encore une fois, peut-on blâmer nos archéologues de ne pas savoir ?

Non, car ce n’est juste pas leur champ d’expertise.

On ne peut par contre objectivement les blâmer de s’être emparés de ce sujet sans consulter un linguiste davantage averti qu’eux en la matière (sans même parler de symbolisme sacré) et par là de ne pas avoir eu la modestie de demander conseil !

On ne peut pas aussi ne pas constater qu’autant leur examen a été sérieux, appliqué, précis dans le domaine du relevé et de l’analyse statistique des signes, autant il y a eu une absence totale de rigueur quand il s’est agi de traiter la question des écritures idéographiques. 

Pourquoi ?

Cela laisse oui, vraiment le sentiment d’une analyse tronquée pour aller dans le sens de leur présupposé théorique inhérent au scientisme, savoir que le Paléolithique est nécessairement totalement déconnecté de l’époque archaïque ce qui d’emblée dans leur esprit rendait cette hypothèse de l’écriture idéographique invraisemblable même si, de leur propre aveu, on ne pouvait pas ne pas la remarquer, donc ne pas la mentionner…mais pour aussitôt l’éliminer très rapidement au moyen de prétendus « exemples » qui ne visaient apparemment qu’à une chose, aller dans le sens de leur croyance, car au fond, c’est de cela dont il s’agit.

Pour tout lecteur attentif, rationnel et sérieux, cela laissera le sentiment d’un immense gâchis, car combien de temps, d’énergie, de matière grise d’éminents professeurs et de nuées d’étudiants doctorants ont été depuis des décennies (1936 ? 1996 ?) déployés dans de creuses directions lorsque traitant ce sujet.

Assurément, cet exemple illustre parfaitement ce qui sera dénoncé en postface sur les influences et les raisons qui conduisent bien souvent le monde scientifique dans des errements et une impasse alors que s’ils se débarrassaient de leurs aprioris et opéraient moins en vase clos les solutions auraient pu émerger depuis longtemps.

Mais bon… nous ne sommes pas là pour leur taper sur la tête, mais pour avancer et pour ce faire, demain, nous aurons besoin de toutes les compétences de tous les hommes et de toutes les femmes de bonne volonté.

Alors restons positifs et partons du principe que leur travail a néanmoins permis de fournir le socle scientifique permettant d’affirmer que la langue des signes des cavernes est parfaitement en phase avec le proto-cunéiforme.

 

 

NOTES DE BAS DE PAGE ET RÉFÉRENCES

 

 

[1] L’explosion cambrienne datée entre 541 et 530 millions d’années désigne l’apparition soudaine — à l’échelle géologique — de la plupart des grands embranchements actuels d’animaux pluricellulaires

[2] Adam Falkenstein, né le 17 septembre 1906 à Planegg et mort le 15 octobre 1966 à Heidelberg, est un épigraphiste et assyriologue allemand, spécialiste de la langue sumérienne. « … » C’est un spécialiste de premier plan du sumérien, dont il étudie la grammaire, le vocabulaire et la littérature. Il étudie en particulier l’histoire de la langue sumérienne, établissant un cadre chronologique et cherchant à déceler les influences akkadiennes1.

[3] À leicht erkennbare bilder se traduit en « Des images facilement reconnaissables » (!!!)

[4] Liste complète des signes protocunéiformes.

[5] (CNIL, p. 126)

[6] Lam = n., abundance, luxuriance ; almond tree ; netherworld ; v., to grow luxuriantly; to make grow luxuriantly (la, ‘abundance’ + to be).  (A.Halloran, 1999, p. 34) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français = lam = noms : abondance, luxuriance ; amandier ; le monde souterrain  ou les enfers ; Verbes : faire croître ou croître de manière luxuriante ; (la, « abondance » + être).

[7] (CNIL, p. 115)

[8] Kur = n., mountain; highland; (foreign) land; the netherworld (ki,’place’, + ùr, ‘roof, mountain pass’/ úr, ‘root, base’) ; v., to reach, attain ; to kindle ; to rise (sun) (A.Halloran, 1999, p. 43)  Volume 4 / Lexique sumérien-français = kur = montagne, haut-plateau : terre (étrangère) ; le monde  souterrain ou les enfers (ki « endroit » + ùr, « toit, col de montagne » / úr « racine, base ») verbes : atteindre, parvenir, accéder ; allumer, enflammer, se lever (le soleil)

[9] (CNIL, p. 174)

[10] sila, sil ; síl, zil ; si-il = to cut into; to divide (si, « long and narrow », + , « to penetrate, pierce’) (A.Halloran, 1999, p. 32) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français = sila, sil ; síl, zil ; si-il =  couper dans ; diviser  (contraction de « si » « long et étroit » et de « lá » « pénétrer, percer »).

sila3 = street ; path; trail; road; market place (si, ‘anything long and narrow’, + , ‘to extend, reach’)   (A.Halloran, 1999, p. 32) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français = sila3= rue ; chemin; piste; route; place du marché (si, ‘tout ce qui est long et étroit’, + lá, ‘étendre, atteindre’)

sila4 = (male) lamb; bait (cf., kir11) (síg, ‘hair, wool’, + la, ‘abundance’)  (A.Halloran, 1999, p. 32) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français = sila4 = (mâle) agneau ; appât (cf., kir4) (síg, ‘cheveux, laine’, + la, ‘abondance’)

[11] https://fr.wikipedia.org/wiki/Consonne_fricative_vélaire_sourde

[12] Les livres sources de ces liens du CNIL sont les suivants :

  1. Scheil, 1905, Documents archaïques en écriture protoélamite, Paris, 1905 (MDP, 6), Pp 83 – 114.
  2. de Mecquenem, 1949, Épigraphie protoélamite, Paris, 1949 (MMAI = MDP, 31), Pp 44 – 150.
  3. Meriggi, 1974, La scrittura proto-elamica. Parte IIa: Catalogo dei segni (Rome).

[13] Proto-Elamite Sign Frequencies / Jacob L. Dahl / University of California, Los Angeles / https://cdli.mpiwg-berlin.mpg.de/articles/cdlb/2002-1.pdf

[14]https://www.persee.fr/doc/syria_0039-7946_1940_num_21_3_4199 / p.243

Le déchiffrement par M.Brozny des hiéroglyphes proto-indiens / Georges Ort-Geuthner

Syria. Archéologie, Art et histoire Année 1940  21-3-4  pp. 241-246

[15] https://fr.wikipedia.org/wiki/Civilisation_de_la_vallée_de_lécriture_de_l’Indus_et_ses_usages

[16] https://fr.wikipedia.org/wiki/Hiéroglyphes_crétois

[17] Aller à :

https://mnamon.sns.it/index.php?page=Simboli&id=35&lang=it

https://www.hethport.uni-wuerzburg.de/luwglyph/Signlist_2012.pdf

[18] https://fr.wikipedia.org/wiki/Hiéroglyphes_crétois#/media/Fichier:Cretan_hieroglyphs2.png / Y-barton

[19] https://fr.wikipedia.org/wiki/écriture_ossécaille

[20] Dans la suite de la série, nous comprendrons pourquoi les animaux choisis pour la divination furent le bovin (l’omoplate de) et la tortue (la carapace de). Le symbolisme de chacun de ces deux animaux est très important.

[21] https://www.omniglot.com/chinese/jiaguwen.htm :

[22] a, e4 = nom. : water; watercourse, canal; seminal fluid; offspring; father; tears; flood (A.Halloran, 1999, p. 3) avec traduction au Volume 4 / Lexique sumérien-français : a, e4 = au nominatif  = eau, cours d’eau, canal, fluide séminal, descendance, père, larmes, inondation ou déluge. 

[23] r  vers, à, en direction de (choses); plus que; au sujet de, quant à  part; mesure  bouche; ouverture; parole, propos, déclaration, discours; langage; intention bord de l’eau oie cendrée; gâteau; morceau d’encens (Faulkner, réed.2017, p. 181)

[24] https://www.hierogl.ch/hiero/Signe:N24 / Gardiner p. 488, N24

[25]udu = sheep; small cattle; ram (A.Halloran, 1999, p. 18) ; Volume 4 / Lexique français-sumérien = udu = mouton, petit bétail, bélier ; Si (conjonction)

[26] ud, u4 = n., sun; light; day; time; weather; storm (demon) ; prep., when; since (A.Halloran, 1999, p. 5) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français = u4 : (cf., ud). ud, u4 = nominatif : soleil, lumière, temps ; climat, tempête (démon)

[27] Voir dans le volume 3 / La Bible du symbole de la mythologie mondiale le sens de chacun de ces symboles distincts : laboureur, charrue, champ, sillon.

[28] agarin2, 3 = father; mother; womb (A.Halloran, 1999, p. 50) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français = agarin2,3 = père, mère, ventre ou utérus 

[29] Sources : https://www.hierogl.ch/hiero/Signe:N5

[30] Volume 4 / Lexique français-hiéroglyphe = tA terre, monde terrestre ; terres émergentes ; pays; sol; Égypte (duel); pays plat (Faulkner, réed.2017, p. 359) tA  four tA  chaud, brûlant ; emporté, colérique (Faulkner, réed.2017, p. 360) tA  rideau, tenture (porte de temple) Gardiner p. 494, O16

[31] “For mother mǔ the origin comes from woman with two dots added to represent the breasts. The modern form is rather similar”. https://www.chinasage.info/oracle-bones.htm ; : « Pour la mère mǔ l’origine vient de la femme avec deux points ajoutés pour représenter les seins. La forme moderne est assez similaire”

[32] mu10 [SAL] = woman; female (cf. also, mí, munus) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français = mu10[SAL] = femme, femelle (voir aussi mí, munus)

[33] igi =   n., eye(s); glance; face; aspect, looks; front (reduplicated ig, ‘door’) v., to see. prep., before, in front of. (A.Halloran, 1999, p. 18). Volume 4 / Lexique sumérien-français = igi = œil, coup d’œil, visage ; aspect, toilette ; de face (duplication de « ig » « porte »). Verbes : voir. Verbes : devant, en face de.

[34] é  = house, household ; temple; plot of land (A.Halloran, 1999, p. 3) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : é = maison, maisonnée, temple ; parcelle de terre

[35] Ugu4 [KU] = to bear, procreate, produce (cf., ugu4-bi). (A.Halloran, 1999, p. 18) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : úgu4 (KU) = porter, procréer, produire (cf., ugu4— bi).

[36] ùgun, ugu4 =   n., progenitor. v., to beget, bear. adj., natural, genetic. (A.Halloran, 1999, p. 68) Volume 4 / Lexique sumérien-français : ùgun, ugu4 = nominatif ancêtre, progéniteur /verbe : engendrer, porter. Adjectif : naturel, génétique.

[37] ama-gan; ama-ugu = natural or birth mother (‘mother’ + ùgun, ugu4, ‘to beget’). (A.Halloran, 1999, p. 77) Volume 4 / Lexique sumérien-français = ama-gan, ama-ugu = mère naturelle ou biologique (« mother » + ùgun, ugu4, « engendrer »).

[38] úgunu, úgun[GAŠAN] = lady, mistress, ruler; ointment, application  (A.Halloran, 1999, p. 69) ; Volume 4  / Lexique sumérien-français : úgunu, úgun[GAŠAN] = dame, maitresse, dirigeant ; onction, application

[39] a-ugu4 [KU] = the father who begot one (‘semen’ + ‘to procreate’). (A.Halloran, 1999, p. 74) Volume 4 / Lexique sumérien-français = a-ugu4 (KU) = le père qui engendra quelqu’un (« sperme » » + « procréer »).

[40] a-ka = (cf., úgu) (A.Halloran, 1999, p. 72)

[41] ig = door, entrance (A.Halloran, 1999, p. 5) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : ig = porte, entrée

[42] ákan, aka4 [KÁ]: door-frame, lintel. (A.Halloran, 1999, p. 50) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français ákan, aka4 [KÁ] = encadrement de porte ; linteau

[43] https://fr.wikipedia.org/wiki/Hiéroglyphes_olmèques

[44] https://fr.wikipedia.org/wiki/Stèle_de_Cascajal

[45] (Falkenstein, 1936, p. 175)

[46] udu = sheep; small cattle; ram (A.Halloran, 1999, p. 18) ; Volume 4 / Lexique français-sumérien = udu = mouton, petit bétail, bélier ; Si (conjonction)

[47] ud, u4 = n., sun; light; day; time; weather; storm (demon) ; prep., when; since (A.Halloran, 1999, p. 5) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français = u4 : (cf., ud). ud, u4 = nominatif : soleil, lumière, temps ; climat, tempête (démon)

[48] Les hiéroglyphes hittites forment un système d’écriture original utilisé essentiellement dans des inscriptions monumentales, pour l’écriture d’un dialecte du louvite. Cette écriture hiéroglyphique semble une création originale des peuples louvitophones d’Anatolie et les signes n’ont pas de relation avec les hiéroglyphes égyptiens ou crétois. Les plus anciennes inscriptions connues datent du XVe siècle av. J.-C. ; c’est particulièrement tardif, car le louvite était alors écrit depuis plusieurs siècles en utilisant l’écriture cunéiforme, écriture d’origine mésopotamienne. Les inscriptions les plus récentes datent du VIIe siècle av. J.-C., peu après la chute des derniers royaumes néo-hittites. Les hiéroglyphes hittites, qui ont été déchiffrés au XXe siècle, sont composés de deux groupes de signes : les idéogrammes ; les signes à valeur syllabique. https://fr.wikipedia.org/wiki/Hiéroglyphes_hittites

[49] Plus précisément cette liste est une liste des polices d’écritures créées pour l’écrire numériquement et qui sont nécessairement conformes aux signes originaux écrits

[50] flumen / cours d’eau ; solium (i en hittite) ; solium + a (ia en hittite) solium = trône élevé (magistrats, rois et dieux) ; pouvoir suprême, majesté / https://www.hethport.uni-wuerzburg.de/luwglyph/ –) sign list p.12

[51] a, e4 = nom. : water; watercourse, canal; seminal fluid; offspring; father; tears; flood (A.Halloran, 1999, p. 3) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : a, e4 = au nominatif  = eau, cours d’eau, canal, fluide séminal, descendance, père, larmes, inondation ou déluge. 

[52] ída, íd, i7 = river; main canal; watercourse (éd,’to issue’, + a,’water’) (A.Halloran, 1999, p. 18) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français :  i7= (cf., ída) —) ída, íd, i7 : rivière, canal principal, cours d’eau (éd « générer + a “eau”).

[53] https://www.hethport.uni-wuerzburg.de/luwglyph/ –) sign list p.14

[54] cf. tableau comparatif en annexes des signes préhistoriques et proto-cunéiformes : les signes 17 & 20a

[55] gal, ñal = n., a large cup; chief; eldest son.  adj., big, large; mighty; great (chamber + abundant, numerous) (A.Halloran, 1999, pp. 30, 31) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français = gal, ñal = nominatif : une large coupe, un chef, un fils ainé ; adjectifs = grand, large, puissant (chambre + abondant, nominatif nombreux)

[56] https://www.hethport.uni-wuerzburg.de/luwglyph/ –) sign list p.13

[57] Volume 4 / index des logogrammes sumériens et de leur sens symbolique respectif / ur :

Par mur, ur5 [ĤAR] qui signifie entre autres entourer, garder (A.Halloran, 1999, p. 43)

Par ur2,3,4 qui signifie entre autres entourer, recueillir (A.Halloran, 1999, p. 7)

Par ur qui signifie entre autres rassembler, réunir ensemble ; faire rejoindre à un accord, accorder (A.Halloran, 1999, p. 7)

Par uru (— m)[ŠEŠ] signifie un surveillant du feu et dans sa forme verbale surveiller, garder, protéger (A.Halloran, 1999, p. 20)

Par uru2 (ki), iri, rí, iri11 signifie cité, ville, village, district d’une ville (A.Halloran, 1999, p. 20)

[58] Volume 4 / index des logogrammes sumériens et de leur sens symbolique respectif / ur :

Par ur qui signifie serviteur, jeune homme, guerrier, ennemi (A.Halloran, 1999, p. 7)

Par uru16 (— n) qui signifie vaillant, fort, puissant, intelligent (A.Halloran, 1999, p. 20)

[59] https://fr.wikipedia.org/wiki/Hittites#/media/Fichier:Carte_Fr_Hittites.png / Sémhur

[60] HAt-a  commencement, début (Faulkner, réed.2017, p. 200) 

[61] HAty-a  HAtyt-a (HAtt-a) (féminin)  prince local, nomarque, gouverneur, maire ; HAty-a  le meilleur de, le premier de (Faulkner, réed.2017, p. 200) 

[62] https://mnamon.sns.it/index.php?page=Scrittura&id=16&lang=fr

[63] https://fr.wikipedia.org/wiki/Cunéiforme#/media/Fichier:Hitite_cuneiform_kv.png / Şeref Haktanır

[64] https://fr.wikipedia.org/wiki/écriture_maya#Syllabaire_maya

[65] Dans le lexique de signes de Falkenstein de 1936 qui les classe par forme, vous retrouverez la majeure partie des signes animalier aux pages 9-28.

[66] (CNIL, p. 7)

[67] Alim = wild ram; bison ; aurochs ; powerful (Alim = zatu-219 [Gir3]) (A.Halloran, 1999, p. 50) ;

Volume 4  / Lexique sumérien-français : Alim = bélier sauvage ; bison ; auroch ; puissant

[68] (Falkenstein, 1936, p. 12) ; (CNIL, p. 86)

[69] gud, guð, gu4 = n., domestic ox, bull (regularly followed by rá ; cf., gur4 (voice/sound with repetitive processing – refers to the bellow of a bull) v., to dance, leap (cf., gu4-ud). (A.Halloran, 1999, p. 23); Volume 4  / Lexique sumérien-français : gud, guðx, gu4 = bœuf domestique (régulièrement suivi par rá ; cf., gur4) (bruit récurrent qui fait référence au mugissement du bœuf. Verbes : danser, sauter (cf., gu4-ud).

[70] (Falkenstein, 1936, p. 16) ; (CNIL, p. 3)

[71] áb = domestic cow (a “water, liquid” + íb “middle”)  (A.Halloran, 1999, p. 4) ; Volume 4 / Lexique sumérien / français : áb = vache domestique (a, « eau, liquide », + íb, « milieu »)

[72] (Falkenstein, 1936, p. 11) ; (CNIL, p. 25)

[73] duraĥ, dàra, dàr = mountain goat buck; ibex (dur, « bond, tie », + áĥi, « arm ») (DARA3) (A.Halloran, 1999, p. 53) ; Volume 4  / Lexique sumérien-français : duraĥ, dàra, dàr = bouc, cerf, daim, chevreuil des montagnes ; bouquetin (dur, « lien » + áĥi « bras »)

[74] (CNIL, p. 9)

[75] Anše = male donkey; onager; equid; pack animal (A.Halloran, 1999, p. 51) ; Volume 4  / Lexique sumérien-français : anše = âne ; onagre ; équidé ; bête de somme

[76] (Falkenstein, 1936, pp. 78, 80)

[77] gir, kir = cow or mare of intermediate age; a fish, possibly a carangid (ki « place », + ir2 « fluid secretion’” (A.Halloran, 1999, p. 41) ; Volume 4  / Lexique sumérien-français : gir, kir = vache ou jument d’âge moyen ; un poisson peut-être un carangidae (ki, « endroit » + ir2, « fluide de sécrétion)

[78] (CNIL, p. 116)

[79] Ku6, kua = fish (kú, ‘food’, + a, ‘water’) (A.Halloran, 1999, p. 113) ; Volume 4  / Lexique sumérien-français = Ku6, kua = poisson (kú, « nourriture » + a, « eau ».

[80] Mušen = bird (muš, ‘reptile’, + an, ‘sky’) (A.Halloran, 1999, p. 62) ; Volume 4  / Lexique sumérien-français = Mušen = oiseau (muš « reptile » + an, « ciel »)

[81] (CNIL, p. 143)

[82] nam = (area of) responsibility; destiny, fate, lot, sign; office; governor; province; manner, way; used mainly  as a prefix to form abstract or collective nouns, such as nam-lugal, ‘kingship’ or nam-maĥ, ‘greatness’ (n, ‘precise essence’, + àm, enclitic copula, ‘to be’) (A.Halloran, 1999, p. 35) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : nam = (domaine de) responsabilité ; destinée, destin, lot, signe; bureau; gouverneur; province; manière, moyen ; utilisé principalement comme préfixe pour former des noms abstraits ou collectifs, tels que nam-lugal, ‘royauté’ ou nam-maĥ, ‘grandeur’ (n « essence précise » + àm « être »)

 nám (TÚG) = planning ability; destiny; prince, noble (time; high + to be) (A.Halloran, 1999, p. 35) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : nám (TÚG) = capacité de planification ; destin; prince, noble (temps; élevé + être)

šim, šem ; ším (NAM), sim = n., herb; aromatic wood; resin; spice; fragrance, perfume (see comments on šúm; sam is ‘spice’ in Hebrew; cf., ir-si-im) (A.Halloran, 1999, p. 35) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : šim, šem ; ším(NAM), sim = herbe, bois aromatique ; résine, épice, parfum (voir commentaires sur šúm; sam qui est épice en hébreu ; voir ir-si-im). Adjectif ; parfumé

[83] (Falkenstein, 1936, p. 18) ; (CNIL, pp. 189, 192)

[84] sigga, sig14, šeg8,9 = wild mountain boar ? (cf., šaĥ, šenbar) (A.Halloran, 1999, p. 27)  ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : sigga, sig14, šeg8,9 =  sanglier sauvage des montagnes. (cf., šaĥ, šenbar)

[85] (Falkenstein, 1936, p. 9)

[86] asa, as, az = cage; fetter; bear; myrtle (AZ) (A.Halloran, 1999, p. 20) Volume 4  / Lexique sumérien-français : asa, as, az = cage, entraves, chaînes ; ours ; myrte      

[87] dìm-šáĥ = bear (the animal) (“sickness demon” ? + « domestic pig ») (A.Halloran, 1999, p. 83) ; Volume 4  / Lexique sumérien-français : dìm-šáĥ = ours (l’animal) (maladie de démon? cochon domestique)

[88] (Falkenstein, 1936, p. 62)

[89] (Falkenstein, 1936, p. 65)

[90] (CNIL, p. 12)

[91] a-ab-ba = (cf., aba) (A.Halloran, 1999, p. 71) ; aba, ab = lake; sea (A.Halloran, 1999, p. 18) ; Volume 4  / Lexique sumérien-français = aba, ab = lac, mer

[92] ab-ba = father; elder; ancestor (Akk. loanword) (A.Halloran, 1999, p. 76) ; Volume 4  / Lexique sumérien-français = ab-ba : père, ainé, ancêtre (emprunté à l’akkadien)

[93] a, e4 = nom. : water; watercourse, canal; seminal fluid; offspring; father; tears; flood (A.Halloran, 1999, p. 3) avec traduction au Volume 4 / Lexique sumérien-français : a, e4 = au nominatif  = eau, cours d’eau, canal, fluide séminal, descendance, père, larmes, inondation ou déluge. 

[94] (CNIL, p. 118)

[95] (CNIL, p. 61)

[96] (CNIL, p. 61)

[97] (CNIL, p. 80)

[98] (CNIL, p. 25)

[99] (CNIL, p. 114)

[100] (CNIL, p. 140)

[101] (Falkenstein, 1936, p. 2)

[102] (Falkenstein, 1936, p. 6)

[103] (Falkenstein, 1936, p. 9)

[104] (Falkenstein, 1936, p. 10)

[105] (Falkenstein, 1936, p. 10)

[106] (Falkenstein, 1936, p. 11)

[107] (Falkenstein, 1936, p. 18)

[108] (Falkenstein, 1936, p. 19)

[109] (Falkenstein, 1936, p. 20)

[110] (Falkenstein, 1936, p. 23)

[111] (Falkenstein, 1936, p. 28)

[112] (Falkenstein, 1936, p. 44)

[113] (Falkenstein, 1936, p. 46)

[114] (Falkenstein, 1936, p. 61)

[115] (Falkenstein, 1936, p. 63)

[116] (Falkenstein, 1936, p. 65)

[117] (Falkenstein, 1936, p. 65)

[118] (Falkenstein, 1936, p. 66)

[119] (Falkenstein, 1936, p. 66)

[120] (Falkenstein, 1936, p. 71)

[121] (Falkenstein, 1936, p. 80)

[122] (Falkenstein, 1936, pp. 82, 186)

[123] (Falkenstein, 1936, p. 89)

[124] (Falkenstein, 1936, p. 89)

[125] (Falkenstein, 1936, p. 90)

[126] (Falkenstein, 1936, p. 94)

[127] (Falkenstein, 1936, p. 134)

[128] (Falkenstein, 1936, p. 179)

[129] (Falkenstein, 1936, p. 179)

[130] (Falkenstein, 1936, p. 186)

[131] (Falkenstein, 1936, p. 194)

[132] (Falkenstein, 1936, p. 194)

[133] (Falkenstein, 1936, p. 200)

[134] (Falkenstein, 1936, p. 201)

[135] (Falkenstein, 1936, p. 201)

[136] (Falkenstein, 1936, p. 201)

[137] (Falkenstein, 1936, p. 201)

[138] (Falkenstein, 1936, p. 174)

[139] (Falkenstein, 1936, p. 183)

[140] (Falkenstein, 1936, p. 199)

[141] (Falkenstein, 1936, p. 13)

[142] (Falkenstein, 1936, p. 13)

[143] (Falkenstein, 1936, p. 13)

[144] (Falkenstein, 1936, p. 31)

[145] (Falkenstein, 1936, p. 31)

[146] (Falkenstein, 1936, p. 44)

[147] (Falkenstein, 1936, p. 62)

[148] (Falkenstein, 1936, p. 123)

[149] (Falkenstein, 1936, p. 124)

[150] (Falkenstein, 1936, p. 142)

[151] (Falkenstein, 1936, p. 146)

[152] (Falkenstein, 1936, p. 159)

[153] (Falkenstein, 1936, p. 159)

[154] (Falkenstein, 1936, p. 160)

[155] (Falkenstein, 1936, p. 163)

[156] (Falkenstein, 1936, p. 163)

[157] (Falkenstein, 1936, p. 167)

[158] (Falkenstein, 1936, p. 179)

[159] (Falkenstein, 1936, p. 183)

[160] (Falkenstein, 1936, p. 183)

[161] (Falkenstein, 1936, p. 29)

[162] (Falkenstein, 1936, p. 171)

[163] (Falkenstein, 1936, p. 172)

[164] (Falkenstein, 1936, p. 172)

[165] (Falkenstein, 1936, p. 183)

[166] (Falkenstein, 1936, p. 199)

[167] (Falkenstein, 1936, p. 170)

[168] (Falkenstein, 1936, p. 170)

[169] (Falkenstein, 1936, p. 169)

[170] (Falkenstein, 1936, p. 148)

[171] (Falkenstein, 1936, p. 31)

[172] (Falkenstein, 1936, p. 33)

[173] (Falkenstein, 1936, p. 33)

[174] (Falkenstein, 1936, p. 41)

[175] (Falkenstein, 1936, p. 46)

[176] (Falkenstein, 1936, p. 47)

[177] (Falkenstein, 1936, p. 196)

[178] (Falkenstein, 1936, p. 64)

[179] (Falkenstein, 1936, pp. 88, 94)

[180] (Falkenstein, 1936, p. 186)

[181] (Falkenstein, 1936, p. 129)

[182] (Falkenstein, 1936, p. 137)

[183] (Falkenstein, 1936, p. 151)

[184] (Falkenstein, 1936, p. 159)

[185] (Falkenstein, 1936, p. 159)

[186] (Falkenstein, 1936, p. 160)

[187] (Falkenstein, 1936, p. 179)

[188] (Falkenstein, 1936, p. 179)

[189] (Falkenstein, 1936, p. 192)

[190] (CNIL, p. 185)

[191] (Falkenstein, 1936, p. 68)

[192] (Falkenstein, 1936, p. 79)

[193] (Falkenstein, 1936, p. 184)

[194] sukud; zugud = n., height; depth (su, ‘body’, + gíd, ‘long’) (SUKUD) v., to be/make high. adj., high; tall. (A.Halloran, 1999, p. 71) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : sukud ; zugud = n., hauteur ; profondeur (su, « corps » + gíd, « long ») (SUKUD) v., être/faire haut. adj., élevé ; grand.

súkud, suku5 = to measure, distribute; to flash, shine brightly (cf., zú…kud/ku5) (A.Halloran, 1999, p. 71) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : súkud, suku5 = mesurer, distribuer ; clignoter, briller de mille feux (cf., zú…kud/ku5).

zugud, zubud = a kind of club; a fish (cf. also, sukud)  (A.Halloran, 1999, p. 71) ; Volume 4 / Lexique sumérien-fraçais : zugud, zubud = une sorte de bâton, massue ; un poisson (cf. aussi, sukud).

[195] (Falkenstein, 1936, p. 7)

[196] (Falkenstein, 1936, p. 147)

[197] (Falkenstein, 1936, p. 34)

[198] (Falkenstein, 1936, p. 111)

[199] (Falkenstein, 1936, p. 114)

[200] (Falkenstein, 1936, p. 32)

[201] (Falkenstein, 1936, p. 33)

[202] (Falkenstein, 1936, p. 33)

[203] (Falkenstein, 1936, p. 33)

[204] (CNIL, pp. 236-283) ; 287 pages si l’on exclut la présentation des cupules, bâtonnets pour leur usage numérique.

[205] 287 pages si l’on exclut la présentation des cupules, bâtonnets pour leur usage numérique aux pages 287 à 346

[206] (CNIL, p. 185)

[207] (CNIL, p. 185)

[208] (Falkenstein, 1936, p. 68)

[209] (Falkenstein, 1936, p. 79)

[210] (Falkenstein, 1936, p. 184)

[211] 287 pages si l’on exclut la présentation des cupules, bâtonnets pour leur usage numérique aux pages 287 à 346

[212] (CNIL, p. 52)

[213] (CNIL, p. 154)

[214] (CNIL, p. 61)

[215] (CNIL, p. 63)

[216] (CNIL, p. 75)

[217] (CNIL, p. 85)

[218] (CNIL, p. 191)

[219] (CNIL, p. 97)

[220] (CNIL, p. 122)

[221] (CNIL, p. 132)

[222] (CNIL, p. 50)

[223] (CNIL, p. 264)

[224] (CNIL, p. 168)

[225] (CNIL, p. 168)

[226] (CNIL, p. 235)

[227] (Leroy-Gourhan, 1958, p. 4) ;

https://www.persee.fr/doc/bspf_0249-7638_1958_num_55_7_3675 / Page 4 / Grotte de la Croze à Gontran.

[228] 287 pages si l’on exclut la présentation des cupules, bâtonnets pour leur usage numérique aux pages 287 à 346

[229] 287 pages si l’on exclut la présentation des cupules, bâtonnets pour leur usage numérique aux pages 287 à 346

[230] (CNIL, p. 37)

[231] (CNIL, p. 224)

[232] (CNIL, p. 175)

[233] (CNIL, p. 177)

[234] (CNIL, p. 178)

[235] (CNIL, p. 178)

BIBLIOGRAPHIE

 

Proto-sumérien :

CNIL. Full list of proto-cuneiform signs

& Falkenstein, A. (1936). Archaische Texte aus Uruk. https://www.cdli.ox.ac.uk/wiki/doku.php?id=late_uruk_period :

Sumérien :

A.Halloran, J. [1999]. Lexique Sumérien 3.0.

Héroglyphique :

Faulkner. [réed.2017]. Concise dictionary of Middle Egyptian.

Hiero (hierogl.ch) (Hiero – Pierre Besson)

Démotique :

 The Demotic Dictionary of the Institute for the Study of Ancient Cultures of the University of Chicago | Institute for the Study of Ancient Cultures (uchicago.edu)

Hittite hiéroglyphique :

 Mnamon / Antiche scritture del Mediterraneo Guida critica alle risorse elettroniche / Luvio geroglifico – 1300 a.C. (ca.) – 600 a.C.

https://mnamon.sns.it/index.php?page=Scrittura&id=46

https://www.hethport.uni-wuerzburg.de/luwglyph/Signlist_2012.pdf

Archéologie :

Leroi-Gourhan, A. (1958). Le symbolisme des grands signes dans l’art pariétal paléolithique. Bulletin de la Société préhistorique française Année 55-7-8 pp. 384-398.

G.& S Sauvet et André Wlodarczyk (1977) : Essai de sémiologie préhistorique (pour une théorie des premiers signes de l’homme). Bulletin de la société préhistorique française / année 1977 / E&T 47-2 / p.545-558

Science des Symboles :

Chevalier-Gheebrant [2005]. Dictionnaire des Symboles. Paris: Robert Laffont.

Les mythologies  :

Guirand, J. [1996]. Mythes et Mythologie. Paris ; Larousse

Lien entre le chaldéen et la religion catholique :

A.Hislop. [s.d.]. Les deux Babylones.

LIEN DE CET ARTICLE AVEC TOUTE LA SÉRIE  LITTÉRAIRE  « LA VÉRITABLE HISTOIRE DES RELIGIONS DE L’HUMANITÉ »

 

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